Suicide assisté : l’ex-secrétaire d’État Paulette Guinchard « voulait que sa décision soit publique », le témoignage bouleversant de son mari…

Paulette Guinchard, ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées et députée du Doubs, a choisi le suicide assisté.

Un acte militant pour celle qui a défendu avec force le droit indéfectible à la dignité des personnes âgées.

Un geste impossible en France. Paulette Guinchard s’est éteinte à Berne, en Suisse, à l’âge de 71 ans.

Suicide assisté : l’ex-secrétaire d’État Paulette Guinchard "voulait que sa décision soit publique", le témoignage bouleversant de son mari

 

Paulette Guinchard a offert sa voix aux personnes âgées. En instaurant l’APA (Aide personnalisée d’autonomie), en 2001, au sein du gouvernement de Lionel Jospin, elle a revendiqué pour « les vieux », comme elle osait les appeler, la solidarité, l’identité et la dignité jusqu’à la mort.

Sa grand-mère et son père décèdent d’une maladie rare

Des valeurs venues du terreau familial, grandies dans le militantisme, incarnées en politique. Si la famille a guidé Paulette Guinchard, elle lui a signifié très tôt que la fin du chemin serait terrible. Sa grand-mère, puis son père sont décédés d’une maladie rare et méconnue qui nécrose le cervelet, empêche un à un les gestes, la parole, l’autonomie. Sans toucher la conscience, le discernement, l’intelligence. Paulette Guinchard a observé et tenté de soulager chez son père la déliquescence annoncée. Avant d’éprouver, douloureusement, au fur et à mesure des semaines et des mois, ce délabrement de soi. Voilà qui donne un esprit aiguisé de l’humain et de ses limites.

Un départ « propre »

Ses proches ont vu le mal ronger Paulette, son mari, lui, en partageait les méandres intimes. « Quand ils la voyaient assise à une table, où elle n’avait pas à bouger, tous la trouvaient bien » dit-il.

Suicide assisté : l’ex-secrétaire d’État Paulette Guinchard "voulait que sa décision soit publique", le témoignage bouleversant de son mari

Lui a vécu avec elle toutes les impossibilités du quotidien. « Quelles solutions avait-elle ? Avaler des médicaments ? On a cherché ensemble des solutions propres ». Un cheminement commun précieux pour supporter le chagrin d’après. « Dès lors, rien ne pouvait plus se mettre en travers de son chemin. J’ai posé toutes les questions : pour se suicider, il faut du courage. Paulette était parfaitement déterminée, tranquille. À partir de là, vous ne pouvez que l’accompagner ».

« Le plus vite possible »

En France, rien n’est possible. « Elle l’a regretté fortement. En Belgique, c’est l’euthanasie, en Suisse, c’est le suicide assisté, les mots parlent. Il y a le côté actif et le côté passif. Paulette a cherché et m’en a parlé ensuite. C’était il y a plus de deux ans. Pour faire avancer la cause, elle voulait que sa décision soit publique, on en a parlé à des personnalités politiques locales à d’autres à Paris », rapporte son mari. Il a fallu ensuite choisir parmi les associations, « elles distillent les informations, ne disent rien des prix et des délais, pour s’assurer que les gens sont motivés. Puis, il faut constituer un dossier médical. Envoyer les pièces par mail. Et préparer la version papier qu’on emportera. Déterminer la date. Paulette a dit “le plus vite possible”. Puis, le rendez-vous est fixé ».

« Pour moi, le décompte final a été terrible. Pas pour elle, semble-t-il. »

Son mari

Quinze jours à vivre pour le couple, et chaque heure qui rapproche de la fin. « Pour moi, le décompte final a été terrible à porter. Pas pour elle, semble-t-il. Nous avons partagé ce moment sans tabou, sans non-dit, nous avons toujours vécu en communion ».

« Nous étions peu dans la confidence »

Cette décision éminemment personnelle, il faut pourtant l’annoncer aux proches, les préparer. Elle résonne différemment dans le cœur d’un fils, d’un frère, d’une sœur, d’un ami… « Lionel Jospin, dont la mère a aussi choisi de partir avec le suicide assisté, nous avait prévenus d’être flous, pour ne pas se faire envahir par ceux qui voudraient lui dire adieu. Nous étions peu dans la confidence ». Ils ont ainsi protégé leur amour jusqu’au bout.

Le Sénat rouvre ce jeudi 11 mars le débat sur la fin de vie. Puisse la voix que Paulette Guinchard avait perdue s’y faire entendre.

Source EST REPUBLICAIN.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ? …

Certaines personnes en situation de handicap ne sont pas libres d’accéder au corps d’autrui, ni quelquefois à leur propre corps.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ?

 

Or d’après la pyramide de Maslow, la sexualité constitue un besoin fondamental. Certains pays tels que la Suisse, le Danemark ou les Pays-Bas répondent à l’entrave de la sexualité par des assistants sexuels formés et agrées. En France, où cette pratique est interdite, comment l’infirmier peut-il réagir face à des patients confrontés à cette situation ?

Alors que l’idée que notre corps nous appartient est relativement répandue, le principe d’indisponibilité du corps humain serait une règle non écrite mais dont l’existence est affirmée depuis 1975 par la Cour de cassation. Il s’agit d’un principe de non-patrimonialité, ce qui veut dire finalement que le corps ne peut faire l’objet d’un contrat ou d’un commerce. Du point de vue strictement juridique donc, notre corps ne nous appartient pas.

Que l’infirmier peut-il répondre ?

La question éthique se pose face aux besoins et aux libertés en termes de sexualité des personnes atteintes de handicap ne pouvant les satisfaire seules. Quelle posture soignante adopter ? Alain Laugier* énonce que de l’envie de savoir à celle de partager, il n’y a souvent qu’un pas. De l’envie de soutenir ou pas, il n’y a parfois qu’un trait. De l’envie de suivre à celle de comprendre, il y a des hommes. Nous avons choisi cette citation car la dernière phrase peut insinuer que l’assimilation entre la prostitution et l’assistance sexuelle perdure. Alors que si nous nous penchons sur les droits et besoins de chacun, les hommes pourraient faire évoluer ces opinions.

Périmètre de l’assistance sexuelle

Car de la prostitution, définie comme le fait de se livrer ou d’inciter autrui à se livrer aux désirs sexuels d’une personne pour en tirer profit, l’assistant sexuel se veut éloigné. La loi française interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Alors que le terme de prostitution englobe l’idée de pénétration, l’assistance sexuelle exclut cette pratique, de même qu’elle exclut la fellation et le cunnilingus.

Elle cherche à préserver la personne en tant que sujet en répondant à ses besoins et attentes et est en capacité de rapprocher des corps de personnes handicapées, promouvant ainsi des actes sexuels entre deux personnes consentantes. L’assistance sexuelle offre des caresses pouvant aller jusqu’à l’orgasme et des corps à corps dans la nudité. Les missions de l’assistant sexuel consistent à accompagner le plaisir sensuel, érotique ou sexuel des personnes en situation de handicap qui en font la demande. En France, les lois n’ont pas évolué et les avis quant à ce sujet encore tabou entraînent le blocage de l’autorisation d’exercer cette profession malgré l’existence d’une autorisation pour une formation spécifique.

Un consentement primordial

Il existe cependant des limites à cette pratique. Les besoins sont relatifs et propres à chacun. Ainsi, il ne faudrait pas infliger cette pratique à une personne en situation de handicap dans l’incapacité de communiquer. Le consentement est primordial pour que le sujet soit acteur de sa vie. Ainsi, l’assistant sexuel ne doit pas porter atteinte à l’intimité ni à l’intégrité de celui-ci. Comme dans tout soin, l’instauration d’un cadre évite les confusions et pose des limites dans la relation.

La question centrale devient alors celle-ci : l’assistance sexuelle doit-elle être considérée comme un soin, donc un recours duquel l’infirmier devrait être informé et en capacité de parler librement ?  Si l’on fait référence au concept d’équanimité, autrui est notre semblable malgré sa différence et nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux. Alors comment équilibrer cette relation pour apaiser les esprits ?  Et vous, soignant, comment répondriez-vous aux besoins des personnes handicapées en demande d’assistance sexuelle ?

*Pr Alain Laugier Radiothérapeute professeur émérite.

Source Infirmiers.com

Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges …

C’est officiel depuis ce mercredi. Le produit de la TPE vosgienne basée à Gérardmer remplit tous les critères fixés par l’Afnor pour bénéficier du label « Masque sportif ».

Et il est manifestement le premier dans ce cas dans l’Hexagone !

Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges

 

On savait que c’était une histoire de jours. Mais c’est fait. La TPE vosgienne HT Concept, spécialisée dans le textile technique à vocation sportive, se l’est vu confirmer ce mercredi, en recevant les résultats des derniers tests auxquels elle devait encore se soumettre. C’est désormais officiel : elle peut produire ses masques sportifs.

Avant cela, Thiery Heim , son PDG, était notamment passé par le pôle textile Haute-Alsace pour faire valider la respirabilité et la filtration de son produit, qui, contrairement à sa première version, est renforcé par une coque. Même chose avec Efor Belfort, qui a homologué les taux de CO2 dans l’air inhalé à l’aide d’une modélisation 3D. Mais restaient encore les tests après lavage. Cette fois, ils ont été effectués par Cétélor, le Centre d’essais textile lorrain basé à Épinal. Une entité qui vient de rendre ses conclusions

Résiste à 50 lavages

Les masques de sport intensif de la marque géromoise CeramiQ sont conformes à la spécification Afnor S70-001. En tant que dispositifs de protection réutilisables, ils sont en effet certifiés comme conservant un taux de filtration de 96 % après 50 lavages. Au terme de ce même traitement, ils passent d’un débit d’air de 476 l à l’état initial à 340, soit plus que le plancher fixé pour la norme à 300 l.

Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges

De plus, les concurrents de l’entreprise vosgienne, comme Decathlon ou Salomon, n’ayant pas communiqué sur un résultat équivalent, le masque Ceramiq devient le premier produit français à pouvoir être commercialisé, en se prévalant du label « Masque sportif ». Pas mal pour une entreprise de trois personnes basée à Gérardmer !

Source EST REPUBLICAIN.

Handident : des dentistes prennent soin de patients autistes ou handicapés…

Ces dentistes bénévoles apportent leurs soins à des patients qu’un cabinet classique ne peut pas prendre en charge.

Les dentistes bénévoles de l’association Handident

 

Pour les parents d’enfants handicapés ou autistes, le parcours de soin s’apparente souvent à un parcours du combattant. Encore plus lorsqu’il s’agit de soins dentaires. En Alsace, des dentistes bénévoles se sont regroupés au sein du réseau Handident pour venir en aide, à ces patients, qui refusent parfois qu’on touche leur bouche ou qui ne peuvent pas communiquer lorsqu’ils ont mal. Parfois, cela fait plusieurs années que personne ne s’est occupé de leurs dents.

La clinique Saint-François de Haguenau met à disposition une salle d’opération et un plateau technique. Le Dr Michèle Pluvinage prend Damien par le bras et l’emmène doucement jusqu’au fauteuil de la salle d’opération. Cette chirurgien-dentiste passe beaucoup de temps à rassurer ce jeune handicapé. « Je vais les soigner, vous saviez, celles que je vous ai montrées. Mais le plus dur est fait ! », explique-t-elle au patient un peu anxieux.

« Quand les gens voient Handident, ils sont très surpris parce qu’on touche les patients, raconte-t-elle. On leur caresse la main, on leur caresse la joue. Ici, le côté tactile est très important. »

Autour de Damien toute l’équipe de soignants se prépare, anesthésiste, dentiste, assistante médicale. Un service sur mesure pour les patients handicapés, qu’il faut endormir pour pouvoir soigner.  « Cela permet de pouvoir réaliser les mêmes soins que chez les autres patients », explique le Dr Brigitte Mengus.

Damien est endormi, ses dents sont très abimées. Il est finalement envoyé en salle de réveil, avec des dents comme neuves.

Les dentistes bénévoles de l’association Handident

3.000 patients handicapés ou autistes soignés

Et ce type de soin n’est pas possible dans un cabinet classique. Les parents d’enfants handicapés ou autiste n’ont souvent aucune solution. À Haguenau, les patients viennent de tout le quart nord-est de la France, comme Maryline, avec sa petite Charlotte 8 ans, polyhandicapée. Elle a fait plus de 2 heures de route depuis Thionville en Lorraine pour ce rendez-vous dentaire. Seul endroit où elle se sent la bienvenue.

Une situation qui n’étonne malheureusement pas le Dr Michèle Pluvinage, qui veut faire changer le regard des dentistes sur le handicap. « Il y a encore quelques années, on extrayait toutes les dents du patient à 18 ans, sous anesthésie générale. Plus de dents, plus de soucis… Nous, on propose des soins normaux à des patients qui ne rentrent pas dans les clous. »

Et depuis 8 ans, c’est plus de 3.000 patients handicapés ou autistes qui ont pu être soignés grâce à Handident en Alsace.

Source RTL.

Des scientifiques mettent au point une nouvelle thérapie génique contre une maladie oculaire. Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson…

Des chercheurs du Trinity College de Dublin ont découvert une thérapie génique qui pourrait traiter les maladies oculaires.

Ce traitement pourrait aussi avoir des effets sur les maladies d’Alzheimer et Parkinson.

Des chercheurs pensent avoir trouvé un traitement pour soigner l’atrophie optique.

 

Cela pourrait être une découverte très importante pour la médecine. Des scientifiques du Trinity College de Dublin viennent de développer une nouvelle thérapie génique qui promet de traiter un jour l’atrophie optique (aussi appelée A.O.D. ou maladie de Kjer) une maladie oculaire. Cette dernière entraîne une perte progressive de la vision, et touche des milliers de personnes dans le monde.

Dans l’étude, publiée le 26 novembre dans la revue scientifique Frontiers in Neuroscience , les chercheurs du Trinity College, en collaboration avec le Royal Victoria Eye and Ear Hospital, et le Mater Hospital, expliquent que cette découverte pourrait également impliquer d’autres troubles neurologiques dus au vieillissement.

Une maladie qui peut s’aggraver

Les symptômes de l’A.O.D. comprennent une perte de vision modérée, et certains défauts de vision des couleurs. Cependant, la gravité de la maladie dépend du patient. Elle peut, dans certains cas, peut mener jusqu’à la cécité.

Pour le moment, il n’existe aucun traitement capable de prévenir ou de guérir cette maladie.

Mais selon les chercheurs, leur découverte pourrait changer la donne. Ils se sont intéressés au gène OPA1. Ce dernier est essentiel au bon fonctionnement des mitochondries, de petites structures présentes dans les cellules et qui produisent leur énergie.

L’insuffisance de la fonction mitochondriale est responsable de l’apparition et de la progression du trouble de la vision chez les personnes atteintes d’A.O.D.

Un espoir pour traiter les maladies d’Alzheimer et Parkinson

L’un des chercheurs, le docteur Maloney, explique : « Nous avons utilisé une technique de laboratoire qui permet aux scientifiques de fournir un gène spécifique aux cellules qui en ont besoin, en utilisant des virus non dangereux spécialement élaborés. Cela nous a permis de modifier directement le fonctionnement des mitochondries dans les cellules que nous avons traitées, en augmentant leur capacité à produire de l’énergie qui, à son tour, les protège des dommages cellulaires. »

Si le chemin est encore long pour parvenir à un traitement fiable, les scientifiques se félicitent des avancées positives de leurs travaux.

Car en plus de ces maladies, le dysfonctionnement des mitochondries est l’une des raisons des troubles neurologiques, tels que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, qui se détériorent au fil du temps, et qui sont associées aux troubles du vieillissement. Le traitement pourrait donc aussi être efficace sur ces maladies.

Source OUEST FRANCE.

Maladie d’Alzheimer. Le laboratoire Eli Lilly publie des résultats positifs d’un essai de traitement…

Un traitement expérimental de la maladie d’Alzheimer, le donanemab, a permis un ralentissement d’environ un tiers de la dégradation des fonctions de patients aux premiers stades de la maladie.

Le laboratoire Eli Lilly va poursuivre les essais sur un second groupe de 500 patients.

Maladie d’Alzheimer. Le laboratoire Eli Lilly publie des résultats positifs d’un essai de traitement

 

Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a annoncé lundi qu’un essai de son traitement expérimental de la maladie d’Alzheimer, le donanemab, montrait un ralentissement d’environ un tiers de la dégradation des fonctions cognitives et vitales aux premiers stades de la maladie.

Le médicament testé est un anticorps qui vise à faire disparaître les dépôts de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau.

L’essai, qui a porté sur 272 patients, a atteint son principal objectif en montrant une évolution statistiquement notable du déclin clinique observé sur une durée de 18 mois.

Les participants à l’essai ont cessé de recevoir le donanemab et se sont vu prescrire un placebo lorsque leurs dépôts de protéine bêta-amyloïde sont revenus à des niveaux observés chez des personnes en bonne santé, un processus qui n’a pris que quelques mois pour certains d’entre eux.

« Cette étude montre que la présence d’amyloïde est un accélérateur important de la maladie d’Alzheimer », a déclaré à Reuters Daniel Skovronsky, directeur scientifique du groupe américain.

Œdème cérébral

Ces résultats « nous montrent qu’il y a d’autres facteurs en jeu », a-t-il ajouté, expliquant que des stratégies complémentaires devaient être mises au point pour combattre la maladie d’Alzheimer, l’une des maladies neuro-dégénératives les plus répandues dans le monde, qui se caractérise par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions cognitives.

Un œdème cérébral connu sous l’appellation ARIA-E est apparu chez 27 % des patients ayant reçu le donanemab, a précisé Eli Lilly.

Le laboratoire fait par ailleurs état de résultats positifs sur des critères secondaires de mesure des capacités cognitives et vitales, sans pour autant qu’ils puissent être considérés comme statistiquement significatifs.

L’essai se poursuit sur un deuxième panel de 500 patients.

L’action Eli Lilly cotée à la Bourse de New York gagnait plus de 17 % dans les échanges en préouverture après ces annonces.

Source OUEST FRANCE.

 

 

COVID 19 – Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d’autonomie… Attention : durée limitée dans le temps !…

Vaccination COVID 19, la prise en charge du transport des personnes qui souffrent de problèmes d’autonomie….

COVID 19 - Vaccination : prise en charge du transport des personnes en perte d'autonomie... Attention : durée limitée dans le temps !...

 

Jusqu’au 31 mars 2021, le transport des personnes se trouvant dans l’incapacité de se déplacer seules ( les personnes en situation de handicap, les personnes âgées en perte d’autonomie…) entre leur lieu de résidence et le centre de vaccination contre le Covid 19 le plus proche est pris en charge par l’assurance maladie.

Cette mesure, prévue par un décret du 18 février, cela concerne :

  • le transport par ambulance
  • le transport assis réalisé par un professionnel agréé – VSL…

Les frais de déplacement sont pris en charge intégralement par l’Assurance maladie mais important,  sur prescription médicale préalable.

Important à savoir :  les personnes concernées bénéficient de la dispense d’avance de frais.

Source à consulter :

Décret du 18 février 2021

 

 

Vieillissement : Pourquoi une mauvaise santé bucco-dentaire induit un risque de carences ?…

DÉNUTRITION – Deux spécialistes nous rappellent combien la perte de dents peut être délétère chez les seniors.

Vieillissement : Pourquoi une mauvaise santé bucco-dentaire induit un risque de carences ?

 

  • Le vieillissement est souvent marqué par une perte de dents pouvant provoquer carences et dénutrition, selon une étude publiée par notre partenaire The Conversation.
  • Développer une offre alimentaire adaptée aux personnes âgées souffrant de troubles de la mastication et de la salivation est donc un enjeu sanitaire important.
  • L’analyse de ce phénomène a été menée par Claire Sulmont-Rossé et Gilles Feron, tous deux directeurs de recherche au Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation – Inrae.

La mise en bouche d’un aliment constitue la toute première étape d’un processus conduisant à l’ assimilation des nutriments par l’organisme. L’action des dents et des muscles masticateurs déstructure alors l’aliment en petites particules, qui sont humidifiées et agglomérées par la salive pour former un bol alimentaire pouvant facilement être avalé. Or l’âge impacte à la fois l’état des dents et le flux de salive…

Lorsqu’on vieillit, l’émail dentaire a en effet tendance à s’user, les gencives à se rétracter, la production de salive à diminuer. Les dents deviennent alors plus vulnérables aux caries et peuvent se déchausser. Et il est alors parfois difficile, voire douloureux de manger, ce qui peut conduire les personnes âgées à éviter certains aliments – notamment s’ils sont durs, filandreux, ou secs.

Malheureusement, ces évitements sont susceptibles d’entraîner des carences et un état de dénutrition. Il est donc essentiel de développer une offre alimentaire à la fois appétissante et adaptée à l’état bucco-dentaire de nos aînés.

Les dents, pour bien mastiquer

L’un des changements les plus évidents du vieillissement, c’est souvent la perte de dents. En menant l’enquête en Allemagne auprès d’un peu plus de 900 jeunes adultes (35-44 ans) et d’un millier de seniors (65-74 ans), des chercheurs ont constaté que les premiers avaient en moyenne 25 dents (± 4) tandis que les seconds n’en avaient plus que 14 (± 10). Au total, 23 % des seniors avaient perdu toutes leurs dents.

Si certaines personnes âgées remplacent leurs dents manquantes par des implants ou des prothèses, d’autres ne le font pas, ou préfèrent ôter leur dentier au moment du repas. Et qu’il y ait ou non des dents de substitution, la perte des dents d’origine a un impact délétère sur la prise alimentaire.

Cet effet est illustré par le résultat d’un test simple, utilisé dans notre laboratoire. On demande à des volontaires de mâcher une rondelle de carotte soigneusement calibrée, et de la recracher juste avant de l’avaler. On constate alors que les particules sont moins nombreuses et plus grosses quand des dents ont été perdues.

Vieillissement : Pourquoi une mauvaise santé bucco-dentaire induit un risque de carences ?

Test « de la carotte » © CSGA (via The Conversation)

De fait, avec la perte de dents, la force de morsure diminue et le cycle de mastication est moins bien adapté à la texture des aliments. Les personnes se plaignent de difficultés à mastiquer certains aliments et peuvent diminuer leur consommation de fruits et légumes, de viandes et de fruits secs.

Le rôle méconnu mais crucial de la salive

Une fois l’aliment dégradé en particules, la salive agglomère le tout en un bol alimentaire facile à avaler. Elle intervient également dans la perception des sensations orales induites par un aliment (son goût, sa viscosité, son caractère juteux, son astringence) et contribue ainsi au plaisir que l’on ressent en mangeant. Enfin, elle nettoie la bouche en éliminant les particules résiduelles, protégeant alors nos dents et nos gencives des agressions bactériennes.

Chez la personne âgée, la perte de dents ou la prise de certains médicaments peut entraîner une diminution du flux salivaire et une sensation de bouche sèche. Indépendamment de ces facteurs, nous avons récemment observé une diminution du débit salivaire avec l’âge : chez des seniors de plus de 70 ans, il est inférieur de 38 % à celui d’adultes plus jeunes (22-55 ans).

Ce manque de salive peut induire des sensations déplaisantes de sécheresse buccale, une difficulté à former le bol alimentaire ou la présence de particules résiduelles collantes. Bien qu’encore peu étudiée, une baisse de flux salivaire semble associée à une baisse d’appétit, à un déséquilibre des d’apports alimentaires ou à une augmentation du risque de dénutrition.

Haché, mixé… mais pas toujours appétissant

Les aliments hachés, mixés, voire réduits en purée, sont souvent la seule réponse apportée aux seniors pour qui la mastication pose problème. Or ces aliments sont souvent peu attractifs d’un point de vue visuel, difficiles à identifier et peu savoureux. Enfin, ils peuvent constituer le point de départ d’un véritable cercle vicieux : moins une personne mastique, plus la mastication lui sera difficile.

Ces dernières années, des progrès ont été faits pour améliorer l’aspect des aliments à texture modifiée, en utilisant des agents texturants (agar agar, carraghénane) et des moules pour « redonner de la forme » aux purées. Sans nier l’intérêt que présentent ces techniques, il convient de rester vigilant quant au contenu nutritionnel et à la digestibilité.

Exemple de plats mixés remis en forme © Senes Solutions ® (via The conversation)

Exemple de plats mixés remis en forme © Senes Solutions ® (via The conversation)

Enfin, ces développements ne doivent pas se faire au détriment du goût. C’était précisément l’un des enjeux de notre projet AlimaSSens, qui visait à développer une offre alimentaire adaptée aux personnes âgées souffrant de troubles de la mastication et de la salivation.

Nous avons exploré plusieurs techniques culinaires en 2017, pour obtenir des plats de texture intermédiaire entre une texture standard et une texture mixée. Quatre stratégies se sont révélées prometteuses pour la viande : le recours à une marinade, l’usage d’un attendrisseur, la cuisson en papillote et la cuisson longue durée à basse température.

D’après les tests que nous avons menés avec un panel de dégustation de 40 seniors, un rôti de bœuf cuit à basse température (80 minutes à 65 °C) est perçu comme moins sec qu’un rôti cuit à haute température (30 minutes à 220 °C). Et des viandes marinées dans une sauce soja, puis cuites à basse température, semblent plus faciles à mâcher.

En nous appuyant sur ces premiers résultats, nous travaillons aujourd’hui à l’élaboration d’un livre de recettes faciles à mettre en œuvre, adaptées aux capacités orales des personnes âgées tout en restant savoureuses. Ce projet, baptisé Alimadent, entend développer des recettes à partir de techniques identifiées en laboratoire et avec l’aide d’un chef cuisinier. Leur intérêt nutritionnel sera validé par l’analyse des nutriments et micronutriments des plats proposés. Des tests de dégustation seront menés avec des personnes âgées souffrant de troubles bucco-dentaires, pour tester leur acceptabilité.

Nous espérons que ce livre de recettes, qui sera gratuit, permettra d’aider les personnes âgées à améliorer leur quotidien alimentaire et à prévenir d’éventuelles carences. Il pourra en outre sensibiliser le grand public à l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire et à la nécessité de rendez-vous réguliers chez le dentiste.

Source 20 MINUTES.

Covid-long : “L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps”…

La Haute autorité de santé a émis des recommandations pour la prise en charge des patients atteints d’une forme longue de la maladie qui n’est encore pas reconnue par le gouvernement ni pris en charge par le système de santé.

Bianca Patrigani est mère d’un enfant de 14 ans, contaminé il y a un et dont la situation n’a cessé de se dégrader depuis.

Covid-long : “L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps”

 

La Haute autorité de santé (HAS) a pour la première fois émis des recommandations pour la prise en charge des Covid long. En attendant, de nombreux patients souffrent de symptômes qui perdurent et d’une situation dont ils n’entrevoient parfois pas l’issue. C’est le cas pour Bianca Patrigani et son fils, Hadrien, 14 ans, dont les symptômes n’ont cessé de s’aggraver depuis sa contamination en mars 2020.

– Pourquoi Docteur – Quand est-ce que votre fils a attrapé le virus ?

Bianca Patrigani – Mon fils a attrapé la Covid à l’école en mars dernier, une semaine avant le premier confinement. Il a commencé par avoir une toux sèche avant de consulter un médecin qui, en l’absence de fièvre, ne lui a rien diagnostiqué. Il est retourné à l’école et son état s’est détérioré. Il a commencé à avoir des érythèmes sur les joues, des symptômes dermatologiques qui, je l’ai appris plus tard, sont en fait neurologiques. Il n’avait pas beaucoup de fièvre, environ 38. Le médecin lui a dit qu’il a attrapé la Covid mais il n’y a pas eu de prise en charge. Il tremblait et avait sans cesse envie de vomir sans y parvenir. Il n’arrivait plus à s’alimenter et il est resté un bon moment dans cet état. Il était aussi pris de forts maux de tête. Il a contaminé toute la famille et j’ai moi-même eu des symptômes assez forts. J’ai dû être prise en charge car je manquais d’air. J’étais à 92 de saturation. Mon fils était sous le choc à ce moment-là et il a mis deux mois avant de pouvoir ressortir. Il était très fatigué et dormait beaucoup.

– Son état s’est-il amélioré par la suite ?

En refaisant des efforts et en retournant à l’école, ses symptômes sont revenus, comme les érythèmes. C’est allé de pire en pire. Pour ma part j’ai également eu des symptômes comme des migraines et j’avais les mains qui tremblaient. À partir de septembre, ses symptômes se sont intensifiés. L’état de mon fils s’est dégradé avec le temps. Fin octobre, il n’allait plus à l’école que le jeudi et le vendredi. Il avait des maux de tête plusieurs fois par jour et faisait beaucoup de malaises. Il avait du mal à terminer ses phrases et sa mémoire immédiate avait disparu. Il était très bon à l’école et pourtant il a eu une interrogation à laquelle il était incapable de répondre, il a eu un trou noir.

– Était-il pris en charge ?

Tout a empiré et en novembre et c’est alors que j’ai pris rendez-vous avec une pédiatre spécialisée en virologie pour avoir l’avis d’une spécialiste qui connaît la deuxième phase des effets d’un virus sur le corps. Il a passé des examens qui ont révélé que ses anticorps se sont retournés contre lui. Son état a empiré et il n’a pas pu aller à l’école depuis le début de la nouvelle année. Aujourd’hui, il n’a pas d’aide et son état n’est pas reconnu par le rectorat. Cette deuxième phase de la maladie n’est pas prise en charge. Ceux qui en souffrent comme mon fils ne sont plus capables de travailler ou d’aller à l’école et se retrouvent seuls. Les gens qui souffrent de long Covid ne se sentent pas pris en compte.

– Comment se sent-il aujourd’hui ?

Il ne va pas mieux. Il a été hospitalisé à l’hôpital Necker sur la recommandation de la pédiatre. Un rhumatologue le suit aussi désormais. On avance à vue et c’est très compliqué. Nous attendons encore des résultats de plusieurs analyses mais j’ai l’impression que l’on tourne en rond. On est dans un entre-deux. Il souffre de quelque chose de suffisamment grave pour l’empêcher de mener sa vie normalement, d’aller à l’école mais qui ne l’est pas assez pour justifier une hospitalisation. Il prend des anti-inflammatoires pour ses maux de tête et fait des séances de kiné. On se sent un peu perdu.

– Quelles réponses attendez-vous ?

Ce que j’aurais voulu, c’est que la HAS donne des consignes aux médecins. Ils ont besoin d’outils. Elle s’est contentée de lister des symptômes dont on connaît l’existence depuis des mois. Il reste de nombreuses questions auxquelles elle n’a pas répondu. On a l’impression d’avoir 6 mois de retard.

Ne pas prendre en compte les Covid longs dans les décisions est une erreur. Le gouvernement se focalise sur les nouvelles entrées dans les hôpitaux et dans les services de réanimation mais ne voient pas les conséquences de l’épidémie à long terme. J’ai conscience que c’est difficile et que l’on manque de données mais, en attendant, on se retrouve dans le flou.

Source POURQUOI DOCTEUR ?

 

Ils n’arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue….

Les pensionnaires d’une résidence de service pour seniors ont manifesté à Bordeaux ce vendredi.

Ils demandent des doses de vaccin contre le Covid-19, et assurent être en mesure de les administrer à l’ensemble des volontaires.

Ils n'arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue

 

« C’est rare, c’est la première fois. Même en 68, j’ai pas fait grève », sourit Michel Grondeau 83 ans. Ce vendredi il est descendu manifester dans la rue de Turenne, devant sa résidence de services pour sénior. Motif du mécontentement de l’octogénaire : il n’arrive pas à se faire vacciner.

« Je suis surtout en colère contre l’inorganisation qui se passe dans la vaccination générale du pays. C’est du coup par coup. J’ai appris que 83% des résidents des EHPAD étaient vaccinés.  J’ai des amis qui ont réussi, d’autres non. On sent qu’il n’y a pas d’organisation », poursuit Michel Grondeau.

Michel Grondin n’est pas seul à protester : à ses côtés, une quarantaine de résidents des Jardins d’Arcadie, moyenne d’âge 86 ans.

Le guide du manifestant

« Nous avons fait un comité de pilotage à 9 personnes pour organiser la manifestation. Mais aucun d’entre nous n’avait jamais manifesté, si ce n’est moi en mai 68, précise Jeanne Belat, 74 ans, responsable de l’amicale des résidents. Avant d’ajouter : et je me suis ramassée une bonne claque par mon père ce jour-là, parce que je n’avais pas 21 ans.
Aujourd’hui on n’a peut-être pas de vaccin, mais au moins je risque pas de paire de claques. C’est toujours ça de gagné ! »

Jeanne Bellat appelle donc ses amis syndicalistes afin qu’ils lui expliquent la marche à suivre.  Et les conseils ont été suivis : rédaction d’une note interne pour informer les résidences de la manifestation, affiches placardées dans les ascenseurs jusqu’à l’organisation du rassemblement ce vendredi matin, à 11 heures.

Sur les 150 résidents des Jardins d’Arcadie, ils sont 110 à souhaiter se faire vacciner. Mais si dans un premier temps, les pensionnaires pensaient pouvoir passer juste après les pensionnaires des Ehpad, ils restent en attente d’un accord de l’ARS.

Des docteurs à la retraite parmi les résidents

Les pensionnaires bénéficient au sein de leur résidence d’un centre infirmier, ouvert 24/24 heures avec une quinzaine d’infirmières. « Dès qu’on a su qu’il pouvait y avoir des vaccinations, on nous a dit qu’il fallait un médecin et un pharmacien en plus pour assurer le processus », explique Geneviève Morize, 83 ans. Le hasard fait bien les choses : Geneviève Morize est elle-même médecin anesthésiste à la retraite.

Je leur ai dit si je peux vous rendre service, c’est avec grand plaisir. Et mon ami Marc Pruvot lui-même pharmacien retraité, s’est également proposé. Nous avons donc tout le personnel nécessaire pour pouvoir vacciner sur place. On réclame maintenant d’avoir les vaccins, on est capable de faire la vaccination !

Geneviève Morize, médecin retraitée

Une demande appuyée par la direction de la résidence. D’autant plus que ceux qui ont tenté de prendre rendez-vous dans un centre de vaccination ont eu à faire face à la pénurie de place.  A ce stade, tous restent en attente d’un retour, rapide, de l’Agence régionale de santé.

Voir le reportage de France 3 Aquitaine

 

Source FR3.