Surdité chez l’enfant : 80% des formes précoces d’origine génétique…

La majorité des surdités diagnostiquées chez les nouveau-nés et chez les enfants sont d’origine génétique.

200 gènes sont en effet identifiés dans la survenue de ce handicap.

Surdité chez l'enfant : 80% des formes précoces d'origine génétique

 

En France, la surdité touche 1 enfant sur 1 000 à la naissance et 1 enfant sur 700 avant l’âge adulte. Un point relevé par Imagine, l’institut des maladies génétiques.

Au total, 80% de ces formes dites précoces sont d’origine génétique. Ainsi, l’un ou plusieurs des 200 gènes impliqués dans ce trouble expliquent la perte d’audition du jeune patient. Pour autant, le diagnostic n’est pas si simple à poser. « Une mutation d’un gène peut par exemple provoquer une surdité isolée (non syndromique), alors qu’une autre mutation de ce même gène peut provoquer une surdité syndromique, c’est-à-dire accompagnée d’autres symptômes », détaille Sylvain Ernest, chercheur à l’Institut Imagine.

Mais de quels autres symptômes les jeunes patients peuvent-ils souffrir ? Il peut s’agir d’atteintes « rénales, oculaires, neurologiques, cardiaques ». Au total, on répertorie pas moins de 500 formes de surdité génétique.

Suivi complet et investigation génétique

Du diagnostic à la prise en charge, le parcours des patients est articulé autour d’un suivi pluridisciplinaire : un médecin ORL, un(e) psychologu(e), un(e) infirmièr(e), des biologistes et un(e) conseillèr(e) génétique. C’est par exemple le cas dans le service du Pr Sandrine Marlin, directrice du centre de référence des surdités génétiques de l’Hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, affilié à Imagine.

Ensuite, les observations des gènes de chaque patient permettent aux équipes de localiser l’origine de l’anomalie. « Si l’équipe de recherche parvient à identifier un nouveau gène responsable de la surdité du patient, elle revient alors vers les familles pour leur faire connaître la cause de la surdité. » Et « l’identification d’un nouveau gène peut permettre de fournir un diagnostic à d’autres patients en attente mais aussi aux futurs patients présentant la même anomalie génétique ».

Enfin, ces tests génétiques permettent aux chercheurs de mieux comprendre la surdité. Et d’améliorer sans cesse les prises en charge personnalisées : « indications de certaines prothèses auditives, conseils et prise en charge pour les futures grossesses, pronostic évolutif, préventions… »

Source LE BIEN PUBLIC.

Alimentation des seniors : voici comment démêler le vrai du faux…

Produits laitiers, quantités, heures de repas… L’expert en nutrition Paul Tronchon donne quelques conseils aux personnes âgées pour les aider à bien s’alimenter.

Alimentation des seniors : voici comment démêler le vrai du faux

 

En France, 2 millions de personnes souffrent de dénutrition, et les seniors sont les plus touchés. Paul Tronchon, président de Saveurs et Vie et ancien directeur de l’alimentation et de la nutrition à l’AP-HP, donne quelques conseils aux personnes âgées pour les aider à bien s’alimenter.

En vieillissant, nous avons moins besoins manger

Faux – Les besoins en calories des personnes âgées sont au moins égaux à ceux d’une personne plus jeune à activité physique équivalente. En effet le « rendement » de l’organisme diminue et l’assimilation des aliments et l’utilisation des nutriments (protéines, minéraux…) se fait moins bien. Il y a davantage de pertes (calories, protéines, calcium…) à compenser pour répondre aux besoins de l’organisme.

Pourtant, 50% des séniors pensent le contraire*.

Un senior doit manger peu le soir

Faux – Il faut certes consommer des aliments digestes le soir (pas de plats trop lourds et gras) mais le dîner devra cependant être complet afin d’éviter des hypoglycémies, un jeûne nocturne trop important ou encore une déshydratation.

Or, encore aujourd’hui, ¾ des séniors pensent le contraire.

Il suffit juste d’une balance pour dépister la dénutrition

Vrai – Il existe des moyens simples pour poser le diagnostic de dénutrition, sans même consulter de professionnel de santé. Une simple balance permette de dépister la dénutrition de chez soi. Une perte de poids importante en peu de temps en est un critère suffisant. Tout comme l’apparition de joues creusés ou un frigo plus vide qu’habituellement.

84% des seniors ignorent que le diagnostic de la dénutrition est aussi simple.

Faire un régime, c’est possible à tous les âges

Faux – Après 65 ou 70 ans, la perte de poids est plus souvent délétère que bénéfique ; statistiquement, elle est associée à une surmortalité. Il est recommandé d’éviter les régimes amaigrissants en dehors de quelques situations particulières, notamment lorsque l’obésité est à l’origine de graves problèmes de santé comme une insuffisance respiratoire par exemple.

Pourtant, ¾ des seniors pensent que c’est toujours possible.

Il est recommandé de manger 3 à 4 produits laitiers par jour

Vrai – Alors que le Plan national nutrition santé 2019-2023 (PNNS 4) recommande désormais 2 produits laitiers par jour pour la population générale, il préconise 3 à 4 produits laitiers par jour pour les plus de 55 ans, ce qui correspond à un produit laitier par repas. Cela permet d’assurer un apport suffisant en calcium.

Pourtant, seul 9% des seniors ont donné la bonne réponse.

*Selon un sondage réalisé en partenariat avec Malakoff Humanis dans le cadre de la première édition de la semaine de lutte contre la dénutrition (en novembre dernier). Ce sondage a été réalisé sur plus de 200 personnes, hommes comme femmes, âgées de 60 à 75 ans.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Fatigué, déprimé, irrité : gare à l’infarctus !…

Les hommes ne présentant pas d’antécédents de maladies cardiovasculaires, mais souffrant d’épuisement vital seraient plus à risque de faire une crise cardiaque.

Fatigué, déprimé, irrité : gare à l'infarctus !

 

74% des hommes souffrant d’hypertension étaient dans un état d’épuisement vital. Cette fatigue était jugée élevée pour 58% d’entre eux et modérée chez 16%. Ces chiffres sont le résultat d’une étude présentée le 13 mars dernier, lors de l’ESC Acute CardioVascular Care Congress (https://www.escardio.org/The-ESC/Press-Office/Press-releases/Exhaustion-linked-with-increased-risk-of-heart-attack-in-men), un congrès scientifique en ligne de la Société européenne de cardiologie (ESC). Ainsi, les chercheurs ont prouvé qu’il existait bien un lien entre le risque d’avoir une crise cardiaque et l’épuisement vital. Ce dernier est défini par Dmitriy Panov, l’un des auteurs de l’étude : “ (Il) fait référence à une fatigue excessive, à des sentiments de dépression et à une irritabilité accrue”.

2,7 fois plus de risque d’avoir une crise cardiaque dans les 5 ans

Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont analysé les données de santé et psychologiques de 657 hommes de 25 à 64 ans pendant quatorze années. A l’origine, ceux-ci n’avaient pas d’antécédents de maladies cardiovasculaires. Les participants ont été répartis en trois groupes : ceux qui souffraient d’un épuisement vital élevé (15%), modéré (52%) et ceux qui n’étaient pas concernés par ce phénomène (33%). Les conclusions sont probantes : les hommes qui avaient des niveaux modérés ou élevés d’épuisement vital avaient un risque 2,7 fois plus élevé d’avoir une crise cardiaque dans les cinq prochaines années. Ce chiffre baissait à 2,25 dans les dix ans et 2,1 dans les 14 ans. Il y aurait donc un lien entre l’épuisement vital et l’infarctus.

La situation sentimentale est un facteur de risque…

Les facteurs sociologiques de ces hommes ont aussi été étudiés. La situation sentimentale aurait un impact significatif. D’après les résultats, le risque d’infarctus lié à l’épuisement vital serait plus prononcé chez les hommes n’ayant jamais été mariés ou chez ceux actuellement divorcés ou veufs. « Vivre seul sous-entend moins de soutien social, dont nous savons d’après de précédentes études que c’est, à lui seul, un facteur de risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral », souligne Dmitriy Panov.

… tout comme le niveau d’instruction et l’âge

Le niveau d’instruction joue également un rôle, les hommes titulaires d’un diplôme universitaire avaient moins de risques de faire une crise cardiaque que ceux ayant été moins loin dans leurs études. Enfin, sans surprise, les plus jeunes étaient moins concernés : le risque de faire une crise cardiaque liée à l’épuisement était 3,8 fois plus élevé chez les 45-54 ans et 5,9 fois plus élevé chez 55 ans-64 ans, comparativement à la tranche d’âge de 24-34 ans. Ainsi, tous ces indicateurs soulignent l’impact des conditions sociales dans l’épuisement vital. Plus elles sont mauvaises, plus le risque de développer des maladies cardiaques est élevé.

Renforcer le bien-être et le lien social pour réduire l’épuisement vital

“Les efforts visant à améliorer le bien-être et à réduire le stress à la maison et au travail peuvent contribuer à réduire l’épuisement vital, conclut Dmitriy Panov. La participation à des associations peut être un moyen d’accroître le soutien social et de devenir moins vulnérable au stress. Associée à un mode de vie sain, ces mesures devraient être bénéfiques pour la santé cardiaque. » Une nécessité pour beaucoup d’individus. Selon la Fédération Française de Cardiologie, chaque année, 40 000 personnes sont victimes d’un arrêt cardiaque en France. Un chiffre énorme, d’autant plus que le taux de survie à un arrêt cardiaque est au maximum de 8 %.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Laval : l’épuisement des parents de Lilouan pour faire reconnaître l’autisme lourd de leur enfant….

C’est une bouteille à la mer que lance Élise Borde, inquiète du peu d’empressement montré par la Maison Départementale des Personnes Handicapées de la Mayenne pour « notifier » que son enfant de 5 ans et demi est autiste profond.

Un document qui lui donnerait accès à une structure adaptée.

Lolouan, enfant autiste, en Mayenne, ses parents se heurtent aux difficultés administratives

 

« Nous avons sollicité la MDPH de la Mayenne pour une notification, un document « certifiant » que mon enfant est autiste profond ». La MDPH s’engage à donner une réponse aux familles avant quatre mois, et pour l’instant, l’institution sensée soutenir les personnes handicapées et leurs aidants, ne se manifeste pas. Pire, elle reste sourde à tous les appels.

Pourtant cette notification ne l’engage en quoi que ce soit. Juste un document qui permettrait d’inscrire le petit Lilouan dans une structure adaptée. Et encore, seulement sur la liste d’attente. Sans garantie de pouvoir intégrer une structure adaptée à la rentrée de septembre.

« Lilouan est actuellement scolarisé en unité d’enseignement maternel à Laval (unité scolaire spécialisée au sein d’une école standard). Sa scolarité au sein de cette unité s’arrête au mois de juin car nous avions un accord pour 3 ans avant l’orientation vers une structure médico-sociale. Nous avons déposé un dossier à la Maison De l’Autonomie pour le renouvellement de ses droits en tant que personne handicapée en France, le 15 novembre. Depuis le dossier reste en attente de traitement malgré nos appels nos relances… nous avons de notre côté entrepris des démarches pour l’inscription dans deux structures pour la suite ».

La maman est inquiète, les jours passent : « Il y aurait une quarantaine d’enfants déjà en attente. Le département indique vouloir privilégier les processus d’inclusion, mais cette solution est inadaptée pour Lilouan. Il y a urgence à créer des places dans des établissements spécialisés pour ces enfants ».

Élise Borde ne sait plus comment agir pour préparer la prochaine rentrée de son enfant. « Quand j’appelle la MDA, que je demande un responsable, on me répond que ce n’est pas possible ».

Une bouteille à la mer

Alors elle a créé une page Facebook, pour sensibiliser à cette situation. « Une page lancée comme une bouteille à la mer ». Et une prise en compte a commencé à s’opérer. Élisabeth Doineau, sénatrice de la Mayenne, est intervenue. Elle est aussi conseillère départementale et déléguée à l’accès aux soins. Et donc en responsabilité de la MDPH.

« J’ai ainsi obtenu un rendez-vous, c’est mieux qu’une réponse au téléphone, pour autant ça ne répond pas exactement à ma demande ».

Pour Élise il y a urgence, la prise en charge de Lilouan s’arrêtera en juin prochain. « Dans quatre mois notre fils n’aura plus aucun accompagnement lié à son lourd handicap, nous sommes au bord de l’épuisement face à ce handicap, et tous les à côtés qu’il comporte ». Et disposer de ce document serait l’amorce d’un soulagement.

Sollicitée  par notre rédaction, la MDPH a indiqué qu’elle nous répondrait sous 24 à 48 heures.

Source FR3.

La perte d’odorat, un signe précoce de maladie d’Alzheimer ?…

Une récente étude confirme qu’il pourrait y avoir un lien entre les changements ou la perte d’odorat et la maladie d’Alzheimer.

Changement et perte d'odorat pourraient annoncer la maladie d'Alzheimer

On parle beaucoup de la perte d’odorat avec le Covid-19. Mais celle-ci peut aussi être le signe d’autres pathologies, comme Alzheimer, par exemple. Si une étude s’était déjà penchée sur la question en 2011, une récente analyse dévoilée par un chercheur de l’Institut National de la Recherche Scientifique, au Canada, vient confirmer cette hypothèse.

La maladie d’Alzheimer, qui touche actuellement 900 000 personnes en France, ne se soigne pas, mais peut être ralentie si elle est détectée très en amont. Le professeur Charles Ramassamy, de l’INRS a expliqué à Radio Canada que « des études ont confirmé que le dysfonctionnement de l’identification olfactive permettrait de distinguer des personnes cognitivement saines des personnes qui auraient un déficit cognitif modéré ou qui auraient la maladie d’Alzheimer« . Une étude chinoise de 2020 avait d’ailleurs observé que des patients présentant un déclin cognitif avéré avaient plus de mal à reconnaître les odeurs.

Détecter en amont de la maladie pour prévenir son développement

Ce symptôme de modification et de perte d’odorat pourrait aider à prédire le développement du trouble de la mémoire. Le dysfonctionnement olfactif se situerait dans le cerveau au même niveau que les altérations cognitives de la maladie d’Alzheimer. Le symptôme est plus facile à détecter, et se manifeste bien avant les pertes de mémoire : « Les mécanismes dans le cerveau pourraient commencer 10, 20, 30 ans avant les premiers symptômes. Plus on peut identifier de marqueurs précoces dans le temps, plus on peut allumer une petite lumière rouge qui va nous dire de faire attention et on pourra faire des tests complémentaires pour aller plus loin« , a souligné le docteur Ramassamy.

En 2011, le Journal of Neuroscience publiait une recherche expliquant qu’un odorat affaibli pouvait être un signe annonciateur d’Alzheimer. Les conclusions de l’étude sont toujours indiquées sur le site Fisher Center for Alzheimer’s research foundation. En 2017, une autre étude, américaine publiée dans la revue Neurology montrait que les participants qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs étaient ceux dont les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer étaient les plus anormaux. « C’est la première fois qu’on réussit à démontrer clairement qu’il existe un lien direct entre la perte de la capacité à reconnaître des odeurs et les biomarqueurs qui témoignent de l’évolution de la maladie« , soulignait alors Marie-Elyse Lafaille-Magnan, chercheuse à l’Université McGill et auteure principale de l’étude.

Source TOP SANTE.

Coronavirus : Un an après, où en sont les Français avec leur santé bucco-dentaire ?…

CONFINEMENT, UN AN APRES La fermeture des cabinets dentaires durant le premier confinement et les protocoles qui obligent les dentistes à recevoir moins de patients ont-ils changé la donne ?

Coronavirus : Un an après, où en sont les Français avec leur santé bucco-dentaire ?

 

  • Un an après l’entrée en vigueur du confinement, décrété le 17 mars 2020 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, 20 Minutes s’intéresse aux conséquences des douze mois écoulés sur la vie des Français. Et notamment sur leur santé bucco-dentaire.
  • En mars 2020, les dentistes ont fermé leurs cabinets durant toute la durée du premier confinement. Et lorsqu’ils ont repris leur activité, certains actes ont été suspendus en raison du risque de diffuser le virus.
  • La profession s’est organisée pour rattraper le retard pris, et du côté des patients, de nouveaux réflexes ont émergé.

Détartrage, soins sur une carie ou pose de couronne. C’est rarement une partie de plaisir, mais le dentiste, il faut bien y aller de temps en temps. Or en France, ce n’est pas une habitude pour tout le monde. Par phobie, par peur du coût ou par flemme, chacun a ses raisons de sécher. Pour d’autres, c’est le fait de vivre dans des départements peu dotés en praticiens. Et le Covid-19 n’a pas arrangé les choses, avec des cabinets dentaires fermés durant le premier confinement.

Et aujourd’hui, un an après le début de la crise sanitaire, prenons-nous suffisamment soin de nos dents ? L’accès à la santé bucco-dentaire est-il plus compliqué ? Alors que la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire a lieu samedi prochain, 20 Minutes s’intéresse à vos quenottes.

La visite annuelle trop souvent zappée

Avant la pandémie, les Français n’étaient donc déjà pas des champions en la matière. « J’ai une bonne hygiène dentaire mais je ne vais jamais chez le dentiste. La dernière fois remonte à une dizaine d’années peut-être », confie Aline, la trentaine. Tout en reconnaissant qu’une « consultation pour un détartrage et pour vérifier qu’il n’y a pas de caries ne serait pas du luxe ». Le dentiste, chacun devrait en voir un chaque année. Mais en pratique, comme Aline, nombreux sont celles et ceux qui zappent cette visite annuelle. « Quatre Français sur dix ne consultent pas les cabinets dentaires, indique le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste en Indre-et-Loire et porte-parole de l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD). Et ceux qui viennent n’ont pas forcément l’habitude de consulter chaque année ».

Il est même recommandé « une visite tous les six mois pour les personnes ayant des pathologies chroniques comme le diabète, des maladies cardiovasculaires ou des maladies articulaires inflammatoires, parce que ces patients sont plus à risques en raison de l’interaction entre la santé dentaire et la santé générale », souligne le dentiste. Car si ça tourne mal dans la bouche, des effets délétères peuvent se manifester dans tout l’organisme (voir ci-après).

Un retard pas encore comblé, mais de nouveaux réflexes

Problème : lors du premier confinement, les dentistes ont dû fermer durant deux mois leurs cabinets. Et à la reprise, certains actes à hauts risques de diffusion du coronavirus – comme les détartrages — ont été suspendus plusieurs semaines. « Nous sommes  l’une des populations médicales les plus à risques : on baigne dans la salive », commente le Dr Lequart. Conséquence de cette activité perturbée : «  le retard pris il y a un an n’a pas encore été totalement comblé. On n’a pas pu rattraper tous les rendez-vous décalés, d’autant que des praticiens n’ont jamais repris. Certains, un peu âgés et ayant des comorbidités, ont préféré partir à la retraite de manière prématurée. Ici en Indre-et-Loire, cela représente environ la moitié des quatorze praticiens partis à la retraite l’an dernier ». Un tour sur un site de réservation de consultation montre ainsi que dans ce département, il faut souvent plusieurs mois d’attente pour un rendez-vous.

Alors aujourd’hui, dans les secteurs les moins bien dotés en dentistes, mieux vaut ne pas être pris d’une rage de dents inopinée. « On fait comprendre aux patients que la consultation en urgence calée entre deux rendez-vous n’est plus possible à cause des contraintes sanitaires, souligne le Dr Lequart. On reçoit moins de patients, mais on s’organise pour garder quelques créneaux de libres ou assurer des gardes les week-ends ».

Une situation qui, paradoxalement, a fait émerger de nouveaux réflexes. « Pour les urgences dentaires, la téléconsultation s’est développée. Et avec des délais d’attente aussi longs, les patients n’attendent plus pour programmer leurs soins importants de type prothèses, observe le dentiste. Avant, ils attendaient la réponse de leur complémentaire sur leur prise en charge, puis prenaient rendez-vous. Maintenant, ils nous disent : « si je dois faire des prothèses, autant le faire cette année tant que j’ai ma mutuelle d’entreprise« , parce qu’ils craignent à moyen terme de perdre leur emploi. Par ailleurs, la mise en place cette année du reste à charge zéro a aidé un certain nombre à se remobiliser sur leur santé bucco-dentaire ».

Un protocole sanitaire strict

Résultat : les cabinets ne désemplissent pas et, l’un dans l’autre, « ce n’est pas plus compliqué qu’avant le coronavirus d’être en bonne santé bucco-dentaire. Le fait d’avoir différé certains soins a eu un impact assez marginal, assure le Dr Lequart. Et dès la reprise, nous avons mis en place des protocoles sanitaires très stricts ». Côté praticiens, « masques FFP2, blouse, surblouse, gants, visière ou lunettes de protection et calot sur la tête, pour un look à la Dr Mamour de Grey’s Anatomy, plaisante le dentiste. Les patients, eux, sont attendus pile à l’heure – les salles d’attente étant majoritairement fermées — et invités systématiquement à se désinfecter les mains. De plus en plus, l’utilisation d’un bain de bouche réduisant la charge virale est parfois demandée ».

Mais la première des précautions, c’est l’aération : « 15 minutes entre chaque patient pour éliminer les gouttelettes, rappelle le dentiste. Et pour les cabinets sans fenêtre, des dispositifs élaborés durant la pandémie sont une solution intéressante ». Car « on sait que le Covid peut vivre dans l’air intérieur pendant trois heures. Donc s’il n’y a pas de renouvellement, c’est une catastrophe, abonde Alexandre Okorokoff, PDG de la société OKO Pur, qui distribue dans l’Hexagone des dispositifs à lampe UV de désinfection de l’air. Nous avons déjà équipé des cabinets dentaires et notre déploiement va se poursuivre ».

Et puisque l’ennemi, ce sont ces fameuses microgouttelettes potentiellement gorgées de charge virale, projetées en cas notamment de détartrage ou d’aéropolissage des dents, « il existe désormais un système d’aspiration qui évite l’aérosolisation et qui intéresse beaucoup de cabinets dentaires », indique le Dr Lequart. Breveté et baptisé StopAero, il réduirait « de 90 % l’émission d’aérosols », promettent les concepteurs. De quoi « limiter les risques de propagation de maladies telles que l’hépatite, l’herpès, la mononucléose. Et bien sûr, le Covid-19 ».

Pas de bonne santé sans bonne santé bucco-dentaire

« A cause d’une carie non soignée, d’une maladie gingivale ou d’un déchaussement dentaire, les bactéries présentes dans la bouche peuvent passer dans la circulation sanguine et migrer dans l’organisme, indique le Dr Lequart. Ainsi, la première porte d’entrée de l’endocardite infectieuse, une infection de la paroi du cœur d’origine bactérienne, est buccale ».

Pour cette même raison, « avant toute intervention de chirurgie orthopédique, le chirurgien demande à son patient de réaliser un bilan bucco-dentaire, pour vérifier qu’il n’a pas de foyer infectieux au niveau de la bouche, qui pourrait migrer et se greffer sur la zone opérée, et entraîner un rejet de la prothèse », explique le praticien.

Et les dégâts potentiels ne s’arrêtent pas là : « Des études démontrent que l’on retrouve dans le cerveau des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer des bactéries responsables du déchaussement dentaire, poursuit-il. Et chez 20 % des patients ayant fait des AVC hémorragiques, on retrouve aussi ces bactéries au niveau du cerveau. Cela ne veut pas dire que le déchaussement dentaire est responsable à lui seul de l’AVC ou d’Alzheimer, mais c’est certainement un facteur favorisant. D’où l’importance d’un suivi bucco-dentaire annuel, parce qu’on ne peut pas être en bonne santé si on n’est pas en bonne santé bucco-dentaire ».

 

Source 20 MINUTES.

 

Autisme, dyslexie, retards… à Versailles, des agents formés pour les déceler dès la crèche… Première en France…

Dans le cadre d’un partenariat inédit entre la mairie et l’hôpital, tous les personnels de la petite enfance reçoivent une formation pour mieux déceler les signaux pouvant s’apparenter à un trouble du neuro-développement chez les enfants de 0 à 3 ans.

 Illustration. Environ 1300 enfants sont accueillis chaque année dans les crèches de Versailles.

 

C’est une première en France. La ville de Versailles et le centre hospitalier André-Mignot travaillent main dans la main depuis début février avec un objectif commun : déceler le plus tôt possible les troubles du neuro-développement chez l’enfant. Financée en majorité par la Caisse des affaires familiales des Yvelines, l’opération consiste à former les quelque 200 membres du personnel municipal intervenant dans les crèches.

« Le cerveau des enfants est très malléable entre 0 et 3 ans donc plus tôt on intervient, mieux on les accompagne dans leur évolution », indique Annick Bouquet, adjointe au maire (DVD) de Versailles chargée de la petite enfance.

Qu’il s’agissent des troubles du spectre autistique, du développement intellectuel, de la communication, de la coordination motrice, des apprentissages (tels que la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie) ou encore du déficit d’attention, ces dysfonctionnements peuvent être perceptibles très tôt. Bien qu’en général, les diagnostics ne se précisent clairement que vers l’âge de 6 ans.

Observer les réactions de l’enfant

Si les professionnels de la petite enfance sont sensibilisés à ces questions dans le cadre de leur formation classique, ils n’ont pas forcément les clés pour savoir exactement quoi observer et quand s’inquiéter. « On leur donne le calendrier habituel du développement d’un enfant pour qu’ils s’en servent de référence », explique le Dr Marie-Joëlle Orêve, responsable du centre de diagnostic des troubles du spectre autistique à l’hôpital de Versailles.

Pendant les cinq heures de formation que les éducateurs, reçoivent, ils sont surtout sensibilisés à entretenir une certaine vigilance. « On leur conseille d’observer comment l’enfant réagit quand on l’appelle par son prénom, est ce qu’il répond aux sourires, s’il est capable d’exprimer une demande, s’il participe aux activités ou est capable de pointer un objet », détaille la médecin.

D’autres facteurs de risque leur sont exposés comme la présence d’un produit toxique dans le corps de la mère pendant la grossesse, l’âge du père, ou les antécédents génétiques qui peuvent influer sur le neuro-développement.

Mieux accompagner les parents

Les directrices des crèches de Versailles sont également formées à la communication avec les parents. « Il faut pouvoir accompagner les familles tout en restant dans le respect des compétences de chacun, rappelle Annick Bouquet. Le but est d’avoir une meilleure vision de l’évolution des comportements de l’enfant, pour les aider au mieux à avancer vers un diagnostic. »

En échangeant de manière constructive sur les observations faites à la crèche et à la maison, les parents peuvent se poser les bonnes questions au bon moment, notamment s’il devient nécessaire de consulter un spécialiste.

Source LE PARISIEN.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements….

Les troubles cognitifs se retrouvent à des degrés divers dans de nombreuses maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.

En fonction des patients, le trouble peut être léger ou sévère ou évoluer vers une démence.

Le point avec le Dr Bertrand Lapergue, chef de service de neurologie.

Trouble cognitif : définition, sévère, léger, traitements....(Photo d’illustration)

 

Définition : qu’est-ce qu’un trouble cognitif ?

Le terme cognitif renvoie à l’ensemble des processus psychiques liés à l’esprit. Il englobe une multitude de fonctions orchestrées par le cerveau : le langage, la mémoire, le raisonnement, la coordination des mouvements (praxies), les reconnaissances (gnosies), la perception et l’apprentissage ainsi que les fonctions exécutives regroupant le raisonnement, la planification, le jugement et l’organisation. En psychologie, les processus cognitifs correspondent à l’ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d’acquérir, de traiter, de stocker et d’utiliser des informations ou des connaissances.

Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Ils peuvent exister comme symptômes dans certains troubles psychiatriques (psychoses, troubles de l’humeur, troubles anxieux), liés à la prise de certains médicaments, mais ils sont avant tout synonymes de lésions cérébrales.

Trouble cognitif léger ou sévère

On les retrouve ainsi à des degrés divers dans les maladies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer ou maladie de Parkinson, …), ainsi qu’en cas de traumatisme crânien avec atteinte cérébrale.

Dans le cas d’un trouble majeur, la réduction des capacités entraîne des difficultés à réaliser seul certaines activités de la vie courante (course, sortie, téléphone, etc). Au contraire, les personnes souffrant d’un trouble léger peuvent toujours effectuer seul ces activités de la vie quotidienne.

Symptômes : dépression, pertes de mémoire…

Oublier un rendez-vous prévu dans la journée, une information qui vient d’être donnée, confondre ses proches, être désorienté dans le temps et l’espace, souffrir de sautes d’humeur sont autant de manifestations d’un trouble cognitif. Avec l’âge, nous perdons naturellement certaines facultés, notamment en ce qui concerne notre mémoire. Mais si cette perte est plus importante que la normale, il s’agit d’un trouble cognitif. Celui-ci a tendance à s’aggraver avec les années, mais n’évolue pas forcément vers la démence. Lié à l’âge, le trouble cognitif peut rester modéré et ne pas se transformer en démence.

Causes et facteurs de risque : âge, maladie de Parkinson, démence…

Le trouble cognitif peut avoir une origine médicamenteuse, psychiatrique, neurologique, etc. En effet, il est causé par le vieillissement, une maladie ou un traumatisme cérébral. Il en existe plus de 200 tous répertoriés dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Les patients peuvent souffrir de démence liée à une pathologie (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, etc). Une amnésie peut également apparaître causée par un traumatisme cérébral, l’alcool, etc.

Diagnostic : différents tests

Le dépistage se fait généralement grâce à des tests (MMS, 5 mots de Dubois, Horloge, BREF, etc….). Ils sont souvent réalisés par un neurologue, un neuropsychologue ou un gériatre.

Quand et qui consulter ?

Souvent, le motif premier de consultation reste les problèmes de mémoire. Dès l’apparition des premiers symptômes, les patients se rendent chez un neurologue ou un gériatre pour les personnes âgées.

Traitements : comment soigner un trouble cognitif ?

Les traitements visant à limiter ou soigner les troubles cognitifs sont encore inefficaces. Toutefois, il existe actuellement certains moyens de prévention. « Il est recommandé de se faire dépister une hypertension artérielle et de limiter le sel dans son alimentation, d’avoir une hygiène de vie saine : limiter (voire d’éviter) la consommation d’alcool, de tabac, et de pratiquer une activité physique régulière« , détaille le Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Merci au Dr Bertrand Lapergue, chef du service de neurologie de l’Hôpital Foch (Suresnes).

Source JOURNAL DES FEMMES.

Alzheimer : le traitement d’Eli Lilly déçoit…

Le traitement contre Alzheimer d’Eli Lilly n’est pas aussi efficace qu’espéré par les analystes.

Alzheimer : le traitement d’Eli Lilly déçoit

 

Eli Lilly déçoit les analystes financiers, alors que le géant américain de la santé a dévoilé une étude sur les résultats de l’étude de phase 2 portant sur l’efficacité de son traitement contre la maladie d’Alzheimer, le donanemab. Si ceux-ci s’avèrent prometteurs, le donanemab ralentissant de façon constante le déclin cognitif et fonctionnel, avec des fourchettes de 20 à 40 % pour tous les critères d’évaluation secondaires, ils n’ont pas impressionné les analystes qui s’attendaient à mieux.

L’efficacité du traitement n’est ainsi pas aussi forte que prévu, en particulier sur une mesure de la maladie d’Alzheimer connue sous le nom de CDR-SB. Après 76 semaines, le déclin cognitif et fonctionnel mesuré par le CDR-SB était 23 % plus lent chez les patients sous donanemab, bien que la différence ne soit pas statistiquement significative.

Source CAPITAL

Donner une alimentation végane à un enfant est-il dangereux ?…

Il n’y aurait aucun danger, si cela est bien fait.

 

La santé des végans fait parfois l’objet de critiques et de doutes de la part de celles et ceux qui ne suivent pas la même alimentation. Alors, quand il s’agit de donner ce type de régime alimentaire à un enfant, les végans font face à une pluie de mises en garde. Qu’en est-il réellement?

Tout d’abord, il est important de préciser que plusieurs études ont montré qu’adopter un régime végétalien n’affectait pas la santé des adultes. Mieux, cela peut s’avérer bénéfique, à la fois pour le corps mais aussi pour la planète (surtout si l’on adopte un mode de vie végan).

Pour autant, exclure tous les aliments d’origine animale -viande, poisson, oeufs, produits laitiers et autres- de l’alimentation d’un enfant pourrait, à première vue, s’avérer dangereux à une période cruciale de sa vie. La réponse scientifique est bien plus nuancée: il n’y a aucun danger, si cela est bien fait.

«La littérature scientifique est vraiment claire là-dessus: l’alimentation végane chez l’enfant est clairement viable. Aucune preuve scientifique ne montre un retard de croissance», explique à la RTBF Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste. «On peut être végan de in utero jusqu’à la mort. Le seul risque connu est la carence en vitamine B12», précise-t-il.

Les végétalien·nes sont en effet privé·es de cette vitamine B12, qui joue un rôle particulièrement important dans le développement cognitif et que l’on trouve exclusivement dans la viande et le poisson. Si, à l’instar de l’adulte, l’enfant se supplémente en B12 grâce à des compléments alimentaires (versés dans les céréales par exemple), une alimentation végane serait tout à fait envisageable, même au plus jeune âge. Quant au lait, les parents choisissant un mode de vie vegan peuvent utiliser un lait maternisé à base de protéines de riz, ajoute le média belge.

Plus de B12 chez les enfants végans

Deux études réalisées entre autres par Markus Keller, nutritionniste et fondateur de l’Institut de recherche sur la nutrition végétale (IFPE) en Allemagne, viennent démonter tous les aprioris sur l’équilibre alimentaire des enfants végans.

Keller a étudié deux groupes d’enfants âgés de 1 à 3 ans et de 6 à 18 ans (400 individu·es par groupe) à l’intérieur desquels un tiers suivait un régime végétalien, un tiers un régime végétarien et un tiers mangeait notamment de la viande.

De manière générale, les résultats de l’étude montrent qu’il n’y avait aucune différence significative de taille et de poids entre tous ces enfants. En revanche, fait surprenant, les niveaux de vitamine B12 étaient particulièrement bons chez les enfants et adolescent·es végétalien·nes étudié·es (notamment grâce à leur complément).

D’un autre côté, les enfants du groupe végétalien ont obtenu des scores inférieurs aux autres groupes pour le calcium et la vitamine B2 (présents également en dessous des niveaux recommandés chez les deux autres groupes), mais des scores supérieurs en ce qui concerne la vitamine E, C, l’acide folique, le magnésium, les fibres et même le fer, précise le média Deutsche Welle.

Donner une alimentation végane à son enfant serait donc tout à fait envisageable, du moment que l’on dispose de connaissances robustes en nutrition.

Source SLATE.