Vaccination : L’Académie de médecine préconise six mois entre les doses des vaccins Pfizer et Moderna…

Cette instance n’a toutefois pas de pouvoir décisionnel : c’est la Haute autorité de santé (HAS) qui peut prendre ce type de décisions, nécessitant l’aval du gouvernement.

Vaccination : L’Académie de médecine préconise six mois entre les doses des vaccins Pfizer et Moderna

 

Six mois plutôt que six semaines. L’Académie de médecine voudrait allonger le délai entre les deux doses de vaccins anti Covid-19 Pfizer ou Moderna chez les moins de 55 ans, pour que davantage de personnes puissent avoir une première injection.

Cela permettrait « d’accélérer la campagne de vaccination de masse » et « d’atteindre une immunité collective beaucoup plus rapidement avec le même nombre de doses tout en assurant une protection individuelle satisfaisante », juge l’Académie de médecine dans un communiqué jeudi. Cette instance n’a toutefois pas de pouvoir décisionnel : c’est la Haute autorité de santé (HAS) qui peut prendre ce type de décisions, nécessitant l’aval du gouvernement.

L’espace est aujourd’hui de 42 jours

Depuis mercredi, l’espacement entre deux doses de vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna (dits à ARN messager) est fixé à 42 jours, contre 28 auparavant. « Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection », a assuré le ministre de la Santé, Olivier Véran, au JDD.

L’Académie de médecine veut aller plus loin : elle recommande « de retarder de 6 mois la date de la seconde injection de vaccin à ARN messager chez les personnes immunocompétentes (qui n’ont pas de déficit immunitaire) âgées de moins de 55 ans ». Pour l’instant, pour être vacciné à moins de 55 ans, il faut soit faire partie des professions prioritaires (soignants, pompiers, aides à domicile) soit être atteint de certaines pathologies. L’Académie de médecine préconise aussi « de reporter la vaccination des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 (…) à 6 mois après » un test PCR positif.

La crainte de nouveaux variants

Tout cela permettrait selon elle « d’élargir la population des personnes pouvant recevoir une première injection de vaccin à ARN messager, ce qui permettrait de la proposer au plus tôt aux personnes très exposées, notamment aux professionnels de l’enseignement ».

Pour faire ces recommandations, l’Académie s’appuie sur de récentes études menées aux Etats-unis et au Royaume-Uni, qui « démontrent qu’une seule dose d’un vaccin à ARN messager confère rapidement une protection très élevée », en attendant toutefois une quinzaine voire une vingtaine de jours après la vaccination.

D’autre part, elle prend en compte le fait que le variant anglais du coronavirus, plus contagieux, est aujourd’hui dominant en France, ce qui impose selon elle « d’accélérer » la vaccination. Toutefois, certains scientifiques sont réticents à l’idée d’allonger ainsi l’espacement entre les doses : ils craignent que la protection incomplète apportée par la première injection ne favorise l’émergence de nouveaux variants.

Source 20 MINUTES.

Gourdon : les problèmes de vue des seniors passés à la loupe…

Une fois par trimestre, l’association d’Aide au maintien à domicile du Gourdonnais (AMDG) rencontrera la population pour des actions de prévention concernant les problèmes de vue liés au vieillissement.

La première rencontre sera ce samedi 17 avril à l’espace dédié aux associations, lors du marché alimentaire et de la foire, de 8 h 30 à 12 h 30.

Pierre Boudé, directeur de l’AMDG ; une action de prévention sera menée samedi avec l’Unadev.

Pierre Boudé, directeur de la structure, détaille cette première intervention et l’utilité de ces sorties dédiées au grand public.

« L’AMDG a signé une convention avec l’Union nationale des aveugles et déficients visuels (Unadev) qui met en œuvre des actions au quotidien, au plus près des personnes, pour favoriser leur autonomie, leur épanouissement et l’accès à une pleine citoyenneté. Des actions très proches de celles de l’AMDG qui se consacre au bien-être de ses aidé(e) s », estime Pierre Boudé.

« Il est certain que de nombreuses personnes bénéficiant des services de l’AMDG n’ont pour seule visite que celle des aides ménagères. Les salariées de l’AMDG ont donc reçu une formation qui leur permet de détecter les prémices d’une déficience visuelle, comme le glaucome et la cataracte, poursuit le directeur de l’AMDG. Mais qu’en est-il des proches ? Ce sera justement la finalité de ces rencontres : permettre aux familles ou aux proches de détecter par de simples observations ce genre de déficiences très handicapantes. »

Une personne sera reconnue déficiente visuelle dans la mesure où son handicap entraîne une modification de son comportement et une perte partielle d’autonomie dans les domaines de la lecture, l’écriture, les activités de la vie quotidienne, la communication, l’appréhension de l’espace et des déplacements, la poursuite d’une activité professionnelle.

Les actions de l’Unadev et de l’AMDG permettent aux personnes déficientes visuelles de bénéficier d’une aide financière pour des prestations d’auxiliaire de vie ou d’aide ménagère. La mission consiste à compenser le handicap visuel dans la vie quotidienne et à maintenir l’autonomie de la personne sur un projet de vie qui est élaboré de manière individualisée en fonction des besoins et capacités de la personne.

Source LA DEPÊCHE.

Covid-19 : l’activité physique protège des formes graves…

Pour éviter de développer une forme grave du coronavirus, rien de tel que de bonnes séances de sport.

Covid-19 : l'activité physique protège des formes graves

 

Ne pas pratiquer d’activité physique régulièrement multiplierait le risque d’hospitalisation par 2,3 et de décès par 2,5 en cas de Covid-19, selon une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine.

Les chercheurs avaient pour objectif de comparer les taux d’hospitalisation, les admissions en unité de soins intensifs et la mortalité des patients atteints de la Covid-19 en fonction de leur niveau d’activité physique (complètement inactifs ; 0 à 10 minutes de sport par semaine / peu actifs ; 11 à 149 minutes de mouvements par semaine / actifs ; plus de 150 minutes d’activité physique par semaine).

Faire de l’activité physique une priorité

Pour ce faire, ils ont inclus dans leur cohorte d’étude 48 440 adultes ayant été touchés par la Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 21 octobre 2020. Bilan : les malades de la Covid-19 qui étaient inactifs présentaient un risque plus élevé d’hospitalisation, d’admission en soins intensifs et de décès dus au Sras-Cov-2 que les patients qui respectaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique.

« Le respect des directives en matière d’activité physique est fortement associé à une réduction des formes graves de la Covid-19 chez les adultes infectés », concluent les auteurs de l’étude. « Nous recommandons que les organismes de santé publique fassent de la promotion de l’activité physique une priorité, et que celle-ci soit intégrée aux soins médicaux quotidiens », ajoutent-ils.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Coronavirus : Une troisième dose de vaccin nécessaire pour les patients immunodéprimés…

Les personnes dialysées, greffées ou souffrant d’un cancer devront recevoir une troisième dose de vaccin anti-Covid pour être protégés efficacement du virus.

Coronavirus : Une troisième dose de vaccin nécessaire pour les patients immunodéprimés

 

  • Dans une note urgente adressée aux professionnels de santé vaccinateurs, la Direction générale de la santé préconise l’administration d’une troisième dose de vaccin anti-Covid pour les personnes immunodéprimées.
  • Les patients sous dialyse, ayant reçu une greffe d’organe ou qui sont atteints d’un cancer ont un système immunitaire plus faible.
  • Pour les protéger efficacement du coronavirus, deux doses de vaccin ne suffisent pas.

Une réponse immunitaire insuffisante après deux doses. Dimanche, la direction générale de la Santé (DGS) a adressé une note urgente à l’intention de tous les professionnels de santé vaccinateurs, pour les informer qu’une troisième dose de vaccin anti-Covid est désormais recommandée pour les patients immunodéprimés. Plusieurs études récemment publiées démontrent en effet que chez ces patients vulnérables, le protocole classique à deux injections ne suffit pas pour développer une immunité suffisamment protectrice face au coronavirus.

« Conformément à l’avis du 6 avril 2021 du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), l’injection d’une troisième dose de vaccin à ARN messager est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées », indique la DGS. Une nouvelle accueillie avec soulagement par les associations de patients, mobilisées sur la question depuis plusieurs semaines.

Une troisième dose de vaccin à ARN messager

En pratique, seront éligibles à cette troisième dose les patients « transplantés d’organes solides, transplantés récents de moelle osseuse, les patients dialysés, ou encore atteints de maladies auto-immunes sous traitement immunosuppresseur fort », précise la DGS. Elle prévoit en outre que « des recommandations seront ultérieurement émises concernant la nécessité d’une troisième dose pour les insuffisants rénaux chroniques non dialysés, les patients atteints de cancers et les patients atteints de maladies auto-immunes sous d’autres traitements immunosuppresseurs ».

L’application de cette nouvelle recommandation prévoit que « cette troisième injection doit intervenir quatre semaines au moins après la deuxième dose, ou dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai », ajoute la DGS, qui réserve spécifiquement pour cette population des doses de vaccin à ARN messager.

Des patients produisant une réponse immunitaire plus faible

Cette annonce était attendue par les associations de patients, qui réclamaient un schéma adapté aux plus vulnérables. « On a très vite observé que la réponse immunitaire était amoindrie chez les personnes greffées et dialysées, après la première injection, mais aussi après la seconde, rappelle Magali Léo, responsable du pôle plaidoyer de Renaloo, association de patients ayant des maladies rénales entraînant greffes et dialyses. Ce n’est pas surprenant, puisque la vaccination est souvent moins efficace sur cette population immunodéprimée. Mais c’est une vraie déconvenue pour ces personnes à haut risque de forme grave du Covid-19, qui se savent vulnérables et qui voient dans la vaccination l’espoir de revenir à une vie plus normale. L’annonce de cette efficacité vaccinale amoindrie les inquiète, eux qui sont nombreux à être dans une forme d’autoconfinement et d’enfermement depuis des mois ».

Ce nouveau schéma vaccinal « nécessite un accompagnement des patients immunodéprimés, car tous ceux et celles qui sont greffés ou dialysés ne savent pas forcément qu’ils ne sont pas protégés avec deux doses, qu’ils ont désormais une troisième injection à recevoir, et que la Haute autorité de santé (HAS) devrait prochainement ouvrir la vaccination à leurs proches, poursuit Magali Léo. On travaille avec l’Assurance maladie pour que l’information complète soit relayée aux patients, mais aussi à toutes les structures vaccinatrices ».

Des études observationnelles en cours

Côté recherche, « il y a une demande de clarification sur le niveau d’anticorps à atteindre par les patients immunodéprimés », observe André Le Tutour, coprésident de Transhépate, la Fédération nationale des malades et transplantés hépatiques. Car « les essais cliniques menés par les laboratoires ne comprennent pas de patients immunodéprimés sévères, greffés ou dialysés, qui en ont été exclus », regrette Magali Léo.

Résultat : « aujourd’hui, on n’a pas d’indication sur le niveau d’anticorps qui permet, chez les patients immunodéprimés, de neutraliser le risque de forme grave de coronavirus, ni sur la place de l’immunité cellulaire pour leur protection, précise-t-elle. Si les choses s’étaient passées différemment, peut-être aurait-on pu prévoir un vaccin ad hoc pour les personnes immunodéprimées sévères, peut-être plus dosé ou avec des adjuvants. Mais ce n’est pas le cas. Et on ne peut avoir de données qu’en vie réelle. Donc on attend les travaux du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), qui prévoit une sérologie après la deuxième et la troisième dose pour évaluer la réponse immunitaire induite. Ainsi, on sera bientôt en capacité de mesurer l’efficacité de cette troisième dose ». D’autant que « des patients intègrent aussi la cohorte COV-POPART de l’ANRS, ce qui permettra de collecter de précieuses données », espère André Le Tutour.

Un schéma encore plus renforcé ? Trop tôt pour le dire

Si les résultats de ces études l’exigeaient, « on pourrait aller vers un schéma encore plus renforcé pour une partie de cette population, avec des injections supplémentaires de vaccin, avance Magali Léo. Mais pour l’instant, il est bien trop tôt pour se prononcer. Ce qui est sûr, c’est que la France est pour l’heure le seul pays qui propose cette troisième dose ».

Greffé du foie il y a plusieurs années, André Le Tutour reste confiant : « Il ne faut pas s’alarmer. J’ai reçu mes deux premières injections, et désormais, je vais prendre rendez-vous pour la troisième. Non seulement je me sens protégé, mais en plus, je participe à l’immunité collective ».

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : des enseignants refoulés du vaccinodrome de Grenoble…

Une trentaine d’enseignants se sont fait refouler ce lundi matin du vaccinodrome de Grenoble alors qu’ils avaient pris rendez-vous.

La semaine dernière, plusieurs chefs d’établissements avaient pourtant annoncé aux professeurs qu’ils pourraient se faire vacciner.

Le vaccinodrome de Grenoble

 

C’est un couac dont le CHU de Grenoble se serait bien privé. Ce lundi matin, une trentaine d’enseignants se sont fait refouler du vaccinodrome alors qu’ils avaient rendez vous pour se faire vacciner. Tous avaient reçu l’information la semaine dernière de la part de leur direction que des créneaux seraient disponibles pour ceux qui souhaiteraient se faire vacciner avant la campagne nationale. Une ligne téléphonique spécifique au CHU de Grenoble leur avait été donnée pour prendre rendez-vous. Sauf qu’une fois sur place, les enseignants ont été refoulés à l’entrée comme l’explique Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « Les enseignants ont eu des informations de la part de leur direction ». « Dans mon lycée c’est mon proviseur qui m’a donné un numéro de téléphone à contacter au CHU, une ligne spécifique pour les enseignants de l’Isère ; l’information a circulé dans mon lycée et dans une grande majorité des établissements de l’Isère », précise le professeur.

Selon Christophe Tarricode, « les collègues ont pris rendez-vous et ont commencé à se diriger vers le vaccinodrome ». « Les enseignants qui se sont présentés munis de leur fiche de salaire pour prouver qu’ils sont enseignants, se sont fait refouler », regrette-t-il. Certains enseignants ont fait une centaine de kilomètres pour rien.

Le CHU de Grenoble explique que l’erreur provient du prestataire Keldoc qui permet les prises de rendez-vous. Ce prestataire travaillait sur une phase de test de rendez-vous pour les enseignants, qui a été mise en ligne vendredi. Cette mise en ligne  a trompé les agents qui prenant les rendez-vous téléphoniques.

Pour ces enseignants déboutés, c’est forcement une déception. De quoi mettre en colère Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « On avait été très déçus des annonces de notre ministre et du premier ministre, on s’était fait à l’idée qu’on ne serait jamais prioritaires. Il y a une vraie colère, nous on veut reprendre le plus vite possible les cours avec nos élèves ».

« On a compris qu’on n’aurait aucune priorité, les enseignants seront vaccinés quand la vaccination sera ouverte à tous. »

« Nous sommes un métier de contact, comme les caissières d’ailleurs. Alors nous ne devrions pas être prioritaires par rapport à d’autres professions en terme de vaccination mais à partir du moment où on nous donne la possibilité d’être vacciné et finalement on nous retire cette possibilité c’est difficile à accepter. », ajoute-t-il

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Source FRANCE BLEU.

 

« On n’est pas traités comme les autres, il faut sans arrêt se battre »: les personnes en situation de handicap sont-elles les oubliées de la vaccination?…

Alors que la campagne de vaccination des personnes en situation de handicap, considérées comme prioritaires, connaît des retards, le président d’une association pour handicapés, demande la vaccination des aidants et des familles.

Une vaccination qui permettrait de rompre les chaînes de transmission.

"On n'est pas traités comme les autres, il faut sans arrêt se battre": les personnes en situation de handicap sont-elles les oubliées de la vaccination?

 

Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel….

Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel….

 

D’après un arrêté du 10 avril, qui prévoit le déploiement des autotests de détection antigénique du virus SARS-CoV-2 sur prélèvement nasal, ceux-ci sont dispensés gratuitement par les pharmaciens d’officine.

Des autotests gratuits pour les aides à domicile sur présentation d’un justificatif du professionnel....

 

Aux personnes relevant des catégories suivantes :

  • salariés des services à domicile suivants intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap : Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD), Service polyvalent d’aide et de soins à domicile pour personnes âgées et/ou handicapées adultes (SPASAD), Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ;
  • salariés de particuliers employeurs intervenant auprès de personnes âgées ou en situation de handicap pour des actes essentiels de la vie ;
  • accueillants familiaux mentionnés à l’article L. 441-1 du code de l’action sociale et des familles accompagnant des personnes âgées ou en situation de handicap.

Cette dispensation gratuite d’autotest est assurée sur présentation d’un justificatif du professionnel.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Covid-19. Peut-on se faire vacciner si on a été asymptomatique ? On vous répond….

Peut-on recevoir un vaccin contre le Covid-19 si on a été asymptomatique ?

Et avec combien de doses ?

Une seule comme le recommande par la Haute autorité de santé ou peut-on en recevoir deux ?

Le début de la campagne de vaccination contre le Covid-19 au CHU de Nantes. Photo d’illustration.

 

« J’ai entendu dire au journal télévisé que si on a été positif au Covid-19, il ne fallait faire qu’un vaccin. Comment savoir si on doit avoir une seule dose ou deux, si l’on a été asymptomatique ? » demande Annick.

Les personnes qui ont déjà été malades peuvent effectivement ne se faire injecter qu’une dose de vaccin au lieu de deux. La Haute autorité de Santé, dans son avis du 11 février, « recommande de les vacciner six mois après la maladie, et de ne faire qu’une dose de vaccin, sauf pour les personnes immunodéprimées », explique le site Vaccination info service.

Ce qui est en jeu ici, c’est la durée de protection après la maladie. Comme nous l’a déjà expliqué le professeur Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes, « les personnes ayant eu des formes plus sévères sont protégées plus longtemps ».

Cela dépend aussi du sujet : « Les jeunes immunocompétents sont protégés plus longtemps que les immunodéprimés ou les sujets âgés ». 

Se faire tester avant d’être vacciné ?

Le ministère de la Santé explique qu’il « n’est pas utile de se faire tester de manière automatique avant de se faire vacciner ».

« Cependant si une personne est cas contact, la vaccination doit être repoussée et un test réalisé pour confirmer ou non une infection. Si le test est négatif, la vaccination pourra alors avoir lieu. »

Si vous avez eu des symptômes du Covid-19 l’an dernier sans avoir été diagnostiqué par un test à l’époque, il n’est pas nécessaire d’effectuer une sérologie afin de vérifier que vous l’avez eu : le délai de six mois après la maladie est passé. Vous pouvez vous faire vacciner.

Il est possible aussi d’avoir eu le Covid-19 sans développer de symptômes de la maladie, c’est le cas des personnes asymptomatiques. Sont considérées comme telles les personnes qui sont en période d’incubation et les personnes infectées, sans symptômes.

Recevoir deux doses ?

Qu’en est-il des personnes qui ont eu le Covid en étant asymptomatiques, ou celles qui ne savent peut-être pas qu’elles ont déjà été infectées ?

Elles peuvent bien recevoir deux doses sans « aucun danger », indique Matthieu Revest, infectiologue au CHU de Rennes. « Il n’y a que des avantages, cela renforce la protection du patient. »

« Le mot asymptomatique regroupe plusieurs types de personnes : celles en incubation qui vont développer des symptômes plus tard et celles qui n’ont réellement pas de symptômes », explique Jacqueline Marvel, immunologiste et directrice de recherche au CNRS, à nos confrères de Sciences et Avenir .

« Dans le premier cas, il s’agit de personnes avec une immunité préexistante qui leur permet de neutraliser le virus. Si on les immunise avec un vaccin, cela viendra renforcer l’immunité préexistante. Dans le deuxième cas, cela va contribuer à développer une réponse immunitaire plus rapide. Dans tous les cas, il n’y aura pas d’effet délétère. »

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : Le recul de l’espérance de vie pourrait être « très marqué en Ile-de-France »…

Avant même la crise du coronavirus, d’importantes disparités en matière d’espérance de vie étaient notables en Ile-de-France.

La pandémie a souligné ces inégalités.

Explications de la statisticienne Valérie Féron

Coronavirus : Le recul de l’espérance de vie pourrait être « très marqué en Ile-de-France »

 

  • Selon une étude parue en mars, en 2019, l’Ile-de-France est la région où l’on vit le plus vieux mais d’importantes disparités sont constatées.
  • Avec la pandémie, l’espérance de vie pourrait reculer de manière plus importante dans la région en raison de la puissance des trois vagues épidémiques.

Les chiffres datent d’avant la pandémie. A l’époque, finalement, où on les regardait assez peu. En 2019, l’espérance de vie a progressé en Ile-de-France, 81,4 ans pour les hommes et 86,1 ans pour les femmes, selon une étude publiée fin mars par l’Observatoire régional de santé. Si à première vue ces données peuvent paraître obsolètes au regard de la crise sanitaire, elles éclairent néanmoins grandement la situation présente. Car bien avant le Covid-19, les inégalités territoriales en matière de santé sont flagrantes. On vit ainsi de deux ans de moins en Seine-Saint-Denis qu’à Paris. Entretien avec Valérie Féron, statisticienne, auteure de cette étude.

Dans votre étude, vous notez, qu’en 2019, l’Ile-de-France est la région où l’on vit le plus vieux mais qu’elle présente d’importantes disparités…

Le lien entre l’espérance de vie et le profil sociodémographique est très important. Plus on appartient à une catégorie socio-professionnelle élevée, plus on a de chances de vivre vieux. Une étude de l’Insee soulignait, par exemple, que les cadres vivent en moyenne six ans de plus que les ouvriers. Donc si on se place à l’échelle nationale, l’Ile-de-France est une des régions où l’on retrouve le plus de cadres, de gens diplômés, aisés… Mais on note d’importantes disparités, sociales, économiques, à l’échelle régionale qui ont des conséquences directes sur l’espérance de vie. A Stains, en Seine-Saint-Denis, les femmes vivent sept ans de moins que dans le 16e, à Villeneuve-Saint-Georges (Essonne), les hommes vivent huit ans de moins que dans ce même arrondissement. D’une manière générale, il y a plus de deux ans d’espérance de vie de moins en Seine-Saint-Denis qu’à Paris.

Comment expliquer de telles disparités alors même que l’accès aux soins est gratuit en France ?

Pour se faire soigner, il faut avoir le temps de le faire ou même d’y penser. On sait bien que la santé n’est pas forcément la priorité de tous : des personnes qui font face à des problèmes sociaux ou économiques importants ne vont pas forcément avoir un suivi régulier. Par ailleurs, l’offre de soins n’est pas la même sur tout le territoire : la Seine-Saint-Denis est un désert médical, il est plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un généraliste que dans les départements voisins.

Lors de la crise sanitaire, la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone, a enregistré en 2020, la plus forte surmortalité en France. Cet écart de mortalité était-il prévisible ?

Aux disparités que j’évoquais se sont ajoutés plusieurs éléments spécifiques à cette crise sanitaire. De nombreux travailleurs essentiels, qui ne pouvaient pas faire de télétravail et étaient donc particulièrement exposés, sont originaires de Seine-Saint-Denis ou du Val d’Oise, qui a également été très touché. Les foyers suroccupés favorisent également la propagation du virus.

A-t-on une idée des conséquences de la crise sanitaire sur l’espérance de vie dans la région ?

Selon une étude de l’Insee publiée récemment, on estime qu’en 2020, l’espérance de vie a reculé en France de six mois pour les femmes et sept pour les hommes. Nous n’avons pas encore les chiffres régionaux mais le recul pourrait être encore plus net en Ile-de-France puisque la région a subi de plein fouet les trois vagues. Cela sera probablement une baisse ponctuelle, comme lors de la canicule de 2003 qui avait causé une surmortalité importante, mais elle sera marquée.

Source 20 MINUTES.

 

« J’ai l’impression que mon corps pourrit à l’intérieur »: le calvaire des patients déprogrammés…

La situation commence à être critique dans les hôpitaux de la région. A l’hôpital Nord Franche-Comté de Trévenans, comme partout ailleurs, en raison du Covid, les déprogrammations s’accélèrent, on ne garde que les opérations urgentes.

Mais ce n’est pas sans conséquence pour des centaines de malades.

146 patients sont décédés à l'hôpital de Trévenans depuis le début de la deuxième vague

 

Dès ce lundi 12 avril, l’hôpital Nord Franche Comté passe un nouveau palier et déprogramme la plupart des opérations non urgentes. Cela répond à une demande l’Agence Régionale de Santé (ARS pour faire face à l’afflux de patients Covid.  Mais toutes ces déprogrammations commencent à avoir des conséquences importantes pour les patients.

C’est le cas de Léa Farey-Coulin : elle aurait dû se faire opérer en novembre dernier, à Trévenans, pour une endométriose, une maladie chronique qui touche l’utérus d’une femme sur 10. Mais l’opération, considérée comme non urgente, a déjà été reportée deux fois. « J’arrive à saturation, j’ai des douleurs de plus en plus fortes, des kystes dans les ovaires, sans compter la fatigue, et puis plus la maladie progresse, plus le risque de stérilité augmente, c’est angoissant.« , s’inquiète la jeune femme. « J’ai l’impression que mon corps pourrit à l’intérieur. »

200 personnes sur liste d’attente, des opérations repoussées à l’année prochaine

Léa est loin d’être un cas isolé. Des centaines de patients ont vu leurs interventions repoussées en Franche-Comté. Et cela va encore s’accélérer puisque la capacité de l’hôpital arrive à saturation : 94 patients sont hospitalisés en raison du Covid à Trévenans et 21 sont en réanimation. « Dans mon service, je reprogramme des opérations à l’année prochaine, j’ai 200 patients sur ma liste d’attente« , déplore le docteur Jean-Baptiste Andreoletti, chef du service chirurgie plastique.

« C’est vrai que l’on fait majoritairement de la chirurgie de confort mais nous avons tout de même des femmes qui attendent une reconstruction mammaire après un cancer du sein, ou bien des personnes qui ont perdu beaucoup de poids et qui attendent une chirurgie réparatrice pour ne plus avoir de macération sous les plis aux endroits où ils ont des excès de peau« .

Seulement trois salles d’opérations ouvertes sur 14

Mais surtout le docteur Andreoletti, qui est également président du conseil des blocs opératoires, s’alarme de la situation dans tous les autres services : « Mes collègues de chirurgie digestive n’ont jamais vu autant de cancers du colon au stade T4, donc très avancés, qui arrivent en urgence. Soit parce qu’ils ont eu des diagnostics retardés, ou qu’ils n’ont pas eu leur coloscopie, etc…« , s’alarme-t-il. « Autre exemple : les chirurgiens vasculaires m’ont signalé beaucoup de cas d’artérites des membres inférieurs (ndlr : des problèmes de circulation du sang vers les pieds), qui ne sont pas pris à temps. Donc au lieu d’une intervention chirurgicale mineure, ils sont amenés à les opérer à des stades beaucoup plus lourds, et donc avec bien plus de risques d’amputation« .

Et cette situation concerne tous les services. Car désormais, à l’hôpital de Trévenans, seules trois salles d’opérations sont ouvertes sur les 14 prévues à l’origine. Tous les personnels sont mobilisés pour faire face à l’épidémie de Covid. Et les patients s’en rendent compte : « J’ai le sentiment qu’il n’y a que l’épidémie de Covid qui compte en ce moment, mais il faut qu’on pense aux autres patients« , estime Léa Farey-Coulin. « Tout cela devient invivable« .

Source FRANCE BLEU.