Coronavirus : Pourquoi il faut absolument sécuriser des doses de vaccin pour les nouveaux résidents d’Ehpad…

VACCINATION Si les autorités sanitaires assurent que 100 % des résidents d’Ehpad ont reçu leur première dose de vaccin anti-Covid, il y aurait en réalité chaque mois des milliers de nouveaux résidents qui, eux, arrivent en Ehpad pas encore vaccinés.

Coronavirus : Pourquoi il faut absolument sécuriser des doses de vaccin pour les nouveaux résidents d’Ehpad

 

  • Première population ciblée par la campagne vaccinale contre le Covid-19, les résidents d’Ehpad ont à ce jour presque tous été vaccinés.
  • Le ministère de la Santé indique ainsi que 100 % des résidents ont reçu leur première dose de vaccin.
  • Mais le secteur précise que chaque mois, les Ehpad accueillent des milliers de nouveaux résidents qui, souvent, arrivent sans avoir encore eu accès au vaccin. D’où son appel pour qu’un stock de doses soit sécurisé pour les prochains mois.

Objectif atteint. A ce jour en France, 100 % des résidents d’Ehpad et d’unités de soins de longue durée (USLD) ont reçu leur première injection de vaccin anti-Covid, selon les tout derniers chiffres du ministère de la Santé. Et 76 % ont d’ores et déjà reçu leurs deux doses. Pour les autres, ce n’est qu’une question de jours avant de recevoir leur deuxième injection, puisque pour les résidents d’Ehpad, le délai entre les deux doses n’est que de 21 jours, pour leur assurer une protection contre le coronavirus la plus optimale et rapide possible.

Forcément, les chiffres ont de quoi réjouir. Mais cela signifie-t-il que le Covid-19 est pour de bon hors des Ehpad et que la totalité des résidents ont été vaccinés ? Pas tout à fait.

Un renouvellement important des résidents

99 % dimanche. 100 % ce mardi. Le ministère de la Santé suit de près et actualise quotidiennement ces chiffres pour les résidents d’Ehpad. Une couverture vaccinale maximale, mais qui accuse peut-être un léger décalage avec la réalité du terrain. « Les 100 % annoncés sont fondés sur la capacité globale des Ehpad et USLD à vacciner. Les « vrais » chiffres tournent plutôt aux alentours de 90 à 92 % de premières doses administrées, indique Yann Reboulleau, dirigeant de Philogeris Résidences, un groupe d’une douzaine d’Ehpad. Ce qui est malgré tout très bon, ajoute-t-il. En réalité, on n’est pas à 100 % ». Pour sa méthodologie, Santé publique France précise que « du fait de l’impossibilité d’identifier les populations cibles en tant que telles dans Vaccin Covid [l’outil numérique de suivi de la vaccination], des algorithmes sont mis en place afin d’estimer au mieux les populations cibles sur la base des données disponibles », et rappelle notamment « l’absence de codage pour les résidents en Ehpad ou USLD ».

Mais surtout, « au moment où la vaccination a commencé, les Ehpad n’étaient pas remplis, et ces derniers mois, il y a eu beaucoup d’arrivées de nouveaux résidents, souligne Yann Reboulleau. En dehors du contexte particulier de la pandémie, il y a en moyenne 15.000 résidents qui décèdent chaque mois en France, soit environ 180.000 par an. C’est une réalité : ce public vient passer la dernière partie de sa vie en Ehpad. Depuis de début de l’année, des milliers de nouveaux résidents se sont installés en Ehpad, et ce que nous observons, c’est qu’ils arrivent majoritairement non vaccinés. Ce sont souvent des personnes âgées qui vivaient isolées à domicile, déjà fortement en perte d’autonomie et qui n’ont donc pas eu la possibilité d’aller vers le vaccin avant leur arrivée ».

« On ne peut pas empêcher le Covid-19 de circuler »

Problème : le virus, lui, est toujours là. « On ne peut pas empêcher le Covid-19 de circuler. Les deux tiers des Ehpad y ont été confrontés et il continuera à circuler aussi longtemps que l’épidémie sera en cours, estime Yann Reboulleau. Certes, on n’aura plus des clusters de plusieurs dizaines de personnes comme nous avons pu en connaître lors des deux premières vagues, mais les contaminations restent possibles. On le voit, il y a des cas recensés dans différents Ehpad où les résidents ont pourtant été vaccinés. La bonne nouvelle, c’est que ce sont des cas bénins voire asymptomatiques, et les protocoles sanitaires et les gestes barrières restent de rigueur. Mais forcément, un nouveau résident qui arrive non vacciné risque toujours d’attraper la maladie et surtout de développer une forme grave ».

Et après de longs mois d’un isolement difficile pour les résidents, plus question pour eux d’en repasser par là. « Le virus ne doit plus impacter collectivement les établissements, qui doivent fonctionner dans des conditions normales. Les résidents sont privés de tous les petits plaisirs de ce moment de leur vie : le contact des proches, la possibilité de voir leurs petits-enfants, de partager un repas en famille, de sortir se balader, déplore-t-il. Rien ne justifie de remettre les établissements sous cloche : quand on regarde les chiffres de la troisième vague, on observe qu’elle ne touche pas les Ehpad et les personnes très âgées, à la différence des deux premières. S’il n’y avait pas eu la vaccination en Ehpad, la mortalité aurait sans doute été encore plus forte que durant les vagues précédentes. Aujourd’hui, il faut laisser les résidents vivre ».

Sécuriser des doses de vaccin pour les nouveaux résidents

D’où l’importance capitale d’assurer la vaccination de ces nouveaux résidents. « L’évolution de l’épidémie en Ehpad démontre la pertinence d’avoir vacciné en priorité les personnes âgées. La vaccination est un immense soulagement. C’est pourquoi il est impératif d’approvisionner en continu les Ehpad de 100.000 doses par mois jusqu’en juin, puis de 50.000 doses mensuelles, afin de poursuivre la protection des nouveaux résidents et des personnels jusqu’à la fin de l’année, et de rassurer les familles », abonde Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du SYNERPA, le premier syndicat des Ehpad privés.

« Il y en aura de moins en moins, mais aussi longtemps qu’il y aura des personnes âgées à domicile pas encore vaccinées, on verra arriver de nouveaux résidents pas vaccinés, à qui l’on doit pouvoir administrer un sérum anti-Covid dès leur arrivée, renchérit Yann Reboulleau. Pour cela, il faut sécuriser des doses, conserver des modalités spécifiques d’approvisionnement ».

Source 20 MINUTES.

Nancy va ouvrir une des premières salle de change pour handicapés en France, on vous explique pourquoi c’est un progrès…

La salle de change est un concept venu d’Angleterre, mais peu connu dans l’hexagone.

Ces espaces, adaptés aux besoins spécifiques des personnes handicapées, n’ont pas encore vu le jour en France.

Celui de Nancy sera l’un des premiers. Il est attendu dans les prochains mois.

La salle de change offre 12 m² avec des WC, une table à langer pour adulte, un lève-personne, des barres... Autant d'accessoires indispensables pour les personnes qui ont un handicap lourd et surtout pour aider leurs proches.

 

Nancy va accueillir dans les prochains mois, l’une des premières salles de change en France, pour personnes handicapées. Cette proposition, remontée du terrain, a été retenue comme une vingtaine d’autres projets citoyens validés par la municipalité de la cité ducale. A Nancy, il est porté par Hélène Havage.

Elle milite depuis trois ans pour la création des salles de change en France.
Hélène Havage, travaille dans la distribution de matériel médical, pour les hôpitaux et pour le maintien à domicile des personnes âgées et handicapées.

Alors quand cette Nancéienne découvre ce concept venu d’Angleterre, elle est stupéfaite: « je me suis demandée pourquoi les salles de change n’existaient tout simplement pas encore en France ? »

Un concept 3 en 1

Actuellement, les personnes handicapées bénéficient d’un espace de 3 m², avec des WC, des accoudoirs et un lavabo.
La salle de change, elle, offre 12 m² avec des WC, une table à langer pour adulte, un lève-personne, des barres, un lavabo à hauteur variable… Autant d’accessoires indispensables pour les personnes qui ont un handicap lourd, et surtout pour aider leurs proches qui souvent les accompagnent.
Les salles de change sont donc à la fois des toilettes, un vestiaire et une salle de bain.

« Aujourd’hui, avec la crise sanitaire, on comprend peut-être un peu plus ce que les familles vivent au quotidien. Un exemple : en centre-ville, lorsque les boutiques sont ouvertes, mais les restaurants ou autres, fermés, on ne peut pas se balader trop longtemps, si on a besoin d’aller aux toilettes. C’est contraignant pour nous en ce moment, mais pour elles, c’est tous les jours comme ça ! ».

Hélène Havage a donc soumis le principe au budget participatif de la ville de Nancy. Après le vote des habitants, il fait donc partie des 25 projets retenus et va pouvoir se concrétiser.

Nancy, Arras, même combat

Le 19 avril 2021, le projet sera officiellement inscrit au budget de la municipalité. Son coût ? 25.000 euros et après une phase de travail, qui débutera dès la fin du mois, les équipes espèrent même que la salle de change pourra voir le jour à Nancy avant la fin de l’année 2021.

« Voir les habitants porter des projets inclusifs, forcément, on s’en félicite. On réfléchit maintenant à l’endroit le plus pertinent, le plus pratique, pour l’installation de la salle de change. Avec elle, on va dans le bon sens et on répond clairement à un manque », souligne Arnaud Kremer, conseiller municipal délégué aux handicaps, à l’accessibilité et à l’inclusion.

Nancy deviendrait alors la première ville de France à mettre en place une salle de change. A moins qu’Arras, dans le Nord, ne la devance…

« Je connais des familles qui ne sortent pas, car elles se disent que c’est trop compliqué. »

Sonia Allouani, maman et aidante

Sonia Allouani, elle, vit à Arras avec son fils Liam. Il a 11 ans et il est polyhandicapé.

« Aujourd’hui, les toilettes PMR, je n’y vais même pas. Mon fils porte des protections, il faut que je l’allonge sur une table à sa taille. Lorsque l’on sort, j’essaye toujours de garer ma voiture à proximité. Il y a un matelas à l’intérieur, mais quoiqu’il en soit, on ne peut pas rester trop longtemps à l’extérieur. Je connais des familles qui ne sortent même pas, car elles se disent que c’est trop compliqué ».

Comme à Nancy, la ville d’Arras a sélectionné le projet de salle de change à son budget participatif. Les services travaillent sur une « version mobile ».
Alors quand on parle de petite concurrence à Sonia, elle répond: « j’espère que l’on va gagner (rires). Plus sérieusement, c’est juste incroyable que l’on parle de ces salles. Elles vont bouleverser nos vies. C’est une révolution ! »

Pour la première fois, les Nancéiennes et les Nancéiens ont pu proposer des projets pour améliorer leur quotidien.
Au total, 423 idées ont été soumises. Les habitants ont ensuite voté et 25 projets ont été retenus.

Cette première édition du budget participatif représente une enveloppe de 800.000 euros.
Le 19 avril 2021, les projets seront inscrits au budget de la ville, lors d’un Conseil municipal extraordinaire. Il faudra ensuite les réaliser chacun leur tour.

Parmi les lauréats, on retrouve, pêle-mêle, la création de mini-forêts urbaines, la création d’un marché de plein air avec des produits bio ou en circuits courts, l’installation de cendriers en ville ou de distributeurs de protections hygiéniques, la création d’une scène culturelle mobile ou encore d’une cabane à livres au Plateau de Haye.

Source FR3.

Covid-19 : à quoi pourraient ressembler nos vacances d’été ?…

Après une année de confinement, couvre-feu et autres restrictions, il nous est enfin permis d’envisager nos vacances d’été.

Masque sur la plage, voyage en Europe, annulation des billets : à quoi doit-on se préparer ?

Covid-19 : à quoi pourraient ressembler nos vacances d'été ?

 

« On peut commencer à se projeter sur les vacances d’été. » C’est Thierry Breton, le commissaire européen en personne qui le dit. Interrogé par BFMTV ce dimanche, celui-ci a salué l’accélération de la vaccination partout en Europe et parlé du « pass sanitaire » qui sera déployé en Europe, normalement, au mois de juin. Sur CBS, Emmanuel Macron a quant à lui expliqué qu’une levée progressive des restrictions de voyage aurait lieu à partir du mois de mai.

Suffisamment de bonnes raisons pour rêver à quelques jours de repos au soleil pour cet été. Toutefois, autant l’accepter, les vacances complètement « normales », ce ne sera pas pour tout de suite.

On peut réserver ses vacances, malgré les inconnues

Les incertitudes persistent : le confinement court encore jusqu’au 2 mai en France et le pays, qui a passé la barre des 100 000 morts dus au Covid-19, est submergé par une troisième vague. Pour ceux qui auraient du mal à se projeter d’ici à 3 mois, les professionnels du tourisme ont choisi de s’adapter.

Dans les clubs de vacances et gîtes de France, les offres permettant aux clients d’annuler leurs séjours sans frais, ni justification ont été prolongées.

Du côté d’Airbnb, la plateforme qui permet de réserver un logement à un particulier, les hôtes ont été invités à proposer des conditions flexibles, ce qui permet le remboursement intégral d’une réservation en cas d’annulation.

Souplesse est également le maître-mot pour réserver ses billets de train, puisque l’on peut les échanger ou les rembourser sans frais jusqu’à 3 jours avant le départ. De même chez Air France, qui propose une flexibilité pour les changements de tickets et autres remboursements.

On peut privilégier les destinations européennes

Difficile toutefois de s’imaginer partir à l’autre du bout monde. « On aspire tous à avoir des vacances. Sans doute seront-elles, comme l’année dernière, en Europe, il faut se le dire », a ainsi déclaré Thierry Breton. Dans ce sens, un « pass sanitaire » doit être déployé au cours du mois de juin dans les pays européens, ce qui devrait permettre de justifier sa situation sanitaire (vacciné, immunisé, détenteur d’un test négatif…)

Certains pays européens ont déjà indiqué leurs conditions pour accueillir les touristes : obligation d’un test PCR négatif, d’une période d’isolement ou les deux. Pour se rendre en Croatie ou en Roumanie, il faut par exemple justifier d’un certificat de vaccination alors que pour un séjour en Espagne, seul un test PCR de moins de 72 heures est demandé. En Grèce, qui ouvre son territoire à partir du 14 mai, les touristes seront accueillis s’ils ont été vaccinés, s’ils ont des anticorps ou un test négatif en leur possession.

On peut profiter, comme en 2020, du territoire français

Des campings en Bretagne, des balades dans les Cévennes et des parasols plantés au bord de la Méditerranée… Cette année encore, les Français pourraient privilégier les séjours à l’intérieur du territoire. En 2020, indique Le Parisien, le Routard avait constaté une hausse de 30 % de ses ventes sur ses guides intérieurs. C’est dire le succès de notre Hexagone.

Cet été encore, les gestes barrières devraient encore être d’actualité : c’est-à-dire masques et distanciation. Si aujourd’hui, le port du masque n’est pas obligatoire sur toutes les plages, il est possible que les préfets actent la décision. Il y a un mois, Jean Castex avait laissé entrevoir le retour de quelques libertés estimant qu’il ne « s’agira sûrement pas de vacances complètement normales », mais qu’à la différence de l’été 2020, au cours de l’été 2021, « on aura vacciné, et donc on aura retrouvé une partie de notre liberté ». Pour l’heure, près de 12 millions de Français ont reçu une première dose de vaccin anti-covid. L’objectif du gouvernement est d’atteindre d’ici mi-juin les 30 millions.

Le vrai retour à la normale ? Pas pour tout de suite

Il faudra néanmoins attendre encore un peu pour retrouver nos vacances de l’ère « de la vie d’avant ». D’après une étude de l’Institut Pasteur, publiée le 6 avril, un retour complet à la normale ne serait envisageable qu’à l’automne 2021. Et encore, cela « dépendra de la couverture vaccinale atteinte dans les différents groupes d’âge et des caractéristiques de transmission du virus dominant ».

Quant à l’immunité collective ? Il faudrait que 90% de la population adulte soit vaccinée pour l’atteindre, indiquent encore les scientifiques.

Source EST REPUBLICAIN.

PASS SANITAIRE – Coronavirus : L’application « TousAntiCovid » va certifier tests et vaccination…

PASS SANITAIRE Ce nouveau dispositif numérique sera expérimenté à partir de ce lundi.

L'application française de traçage des malades du Covid-19 TousAntiCovid va intégrer un carnet permettant de prouver le résultat positif ou négatif d'un test de détection du virus, puis certifier l'état vaccinal

L’application française de traçage des malades du Covid-19 TousAntiCovid va intégrer un carnet permettant de prouver le résultat positif ou négatif d’un test de détection du virus, puis certifier l’état vaccinal, a annoncé ce dimanche le gouvernement dans une invitation à la presse.

« TousAntiCovid-Carnet, dont l’expérimentation débute ces prochains jours, vise à stocker sous forme numérique (dans l’application) et de manière sécurisée (une) preuve de test négatif ou positif certifiée et, demain, une attestation certifiée de vaccination », est-il précisé, alors que le dispositif doit être présenté ce lundi.

Pour traverser les frontières

« La France s’engage dès maintenant dans l’expérimentation de la fonctionnalité TousAntiCovid-Carnet lors des vols à destination de la Corse et des Outre-mer », annonce le gouvernement, qui souhaite ensuite étendre le procédé aux déplacements vers les pays de l’Union européenne.

Le projet du « pass sanitaire » est évoqué depuis des mois en France et doit permettre la levée progressive des restrictions de déplacements et l’accès à certains lieux et évènements, mais aucun détail n’avait été donné sur la forme finalement retenue.

Un sésame européen d’ici fin juin

Au niveau européen, l’Union européenne doit mettre en place d’ici fin juin un sésame destiné à faciliter les déplacements des Européens pouvant attester qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19, ou alors qu’ils ont passé un test PCR ou antigénique rapide, ou encore qu’ils sont immunisés après avoir été infectés.

Les ambassadeurs des 27 Etats membres ont fixé mercredi à un an la durée d’application d’un règlement sur le certificat sanitaire préparé par la Commission européenne et désormais négocié avec les eurodéputés.

Même pour les enfants

Le pass sanitaire « ne sera pas déclaratif » et nécessitera par exemple une prise de sang pour assurer de l’immunité acquise, a affirmé ce dimanche le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, interrogé sur BFMTV. Le document concerna « tout le monde », y compris les enfants, mais restera « volontaire », a-t-il encore assuré.

L’application TousAntiCovid (ex StopCovid) a été téléchargée par près de 14,7 millions de personnes depuis le 2 juin 2020, et a notifié 171.107 personnes d’un risque d’exposition au Covid-19.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : « Ces thromboses post-vaccination sont très différentes des thromboses courantes », explique une spécialiste de la médecine vasculaire. A Savoir !…

Des thromboses ont été répertoriés après le vaccin AstraZeneca et celui de Jannsen, Marie-Antoinette Sevestre-Pietri fait le point sur ce que l’on sait de cette réaction, rare mais grave.

Coronavirus : « Ces thromboses post-vaccination sont très différentes des thromboses courantes », explique une spécialiste de la médecine vasculaire

 

  • Cette semaine, les Etats-Unis ont suspendu la vaccination avec le sérum de Janssen après six cas de thromboses dont une mortelle.
  • Après des semaines de modifications des campagnes vaccinales avec AstraZeneca en Europe, les inquiétudes se multiplient sur ces deux vaccins à adénovirus.
  • Quelles sont les spécificités de ces thromboses ? Peut-on donner un médicament qui limiterait le risque de caillot sanguin ? La présidente de la Société française de médecine vasculaire a répondu aux questions de 20 Minutes.

Après six cas de thromboses, dont un décès sur 7,5 millions de personnes vaccinées, les Etats-Unis ont suspendu cette semaine l’administration du vaccin Jannsen pour une semaine. Après les  doutes et tergiversations autour d’AstraZeneca, les cas de thromboses, ces caillots sanguins qui bouchent une veine, post-vaccination inquiètent.

En France, où le vaccin Jannsen n’est pas encore disponible, sur près de 2,5 millions d’injections, l’Agence du médicament a répertorié 12 cas de ces thromboses atypiques, entraînant quatre décès. Pour tenter de comprendre quel est le lien entre ces deux vaccins et ces thromboses, 20 Minutes a interrogé Marie-Antoinette Sevestre-Pietri, cheffe de service en médecine vasculaire au CHU d’Amiens et présidente de la Société française de médecine vasculaire.

Y a-t-il plus de risque de faire une thrombose avec certains vaccins que d’autres et pourquoi ?

Oui, il y a plus de risque de faire des thromboses particulières avec les vaccins à adénovirus. C’est-à-dire celui d’AstraZeneca, développé avec un adénovirus de chimpanzé et celui Janssen, avec un adénovirus humain. Ces vaccins induisent une très forte réaction inflammatoire. Elle active les plaquettes sanguines (qui permettent d’arrêter un saignement quand on se coupe) dont le nombre va beaucoup baisser. Ce qu’on appelle une thrombopénie. Les plaquettes qui restent, elles s’agrègent, ce qui provoque un caillot sanguin.

Est-ce une réaction nouvelle ou traditionnelle après un vaccin ?

Créer des vaccins avec des adénovirus, c’est relativement nouveau. On a déjà utilisé des adénovirus pour la thérapie génique. Vous injectez un gène modifié pour qu’il fabrique une protéine chez un patient qui ne peut pas la produire. On avait remarqué une inflammation à cause de ces adénovirus, mais pas cet effet-là précis. On n’a jamais eu un vaccin à adénovirus diffusé à grande échelle.

En quoi ces thromboses sont-elles spécifiques ?

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ces thromboses post-vaccination, spécifiques et très rares, sont très différentes des thromboses courantes. D’abord par leur localisation : cerveau et abdomen alors que les thromboses veineuses courantes sont plutôt visibles sur le mollet, la cuisse et l’embolie pulmonaire sur les poumons. Autre différence : elles concernent des personnes jeunes, au 2/3 des femmes. Enfin, la spécificité de cette réaction, c’est qu’elle est associée à une baisse de plaquettes et qu’il y a des thromboses en chaîne, partout dans le corps.

Ce qui évoque une réaction allergique à l’héparine. L’héparine est un anticoagulant [fluidifiant du sang] naturel issu de la muqueuse de porc. Paradoxalement, quand on donne ce médicament, on peut observer un mécanisme immunoallergique : les anticorps détruisent les plaquettes. C’est rare, mais ça peut être sévère. C’est d’ailleurs pour ça que les Danois ont mesuré les anticorps après la vaccination avec les mêmes kits qui servent après avoir donné de l’héparine.

Ce risque est-il important de faire cette réaction allergique ?

Avec le Covid-19, un patient a 8 % de risque de faire une thrombose veineuse quand il est hospitalisé. En réa, ça monte jusqu’à 20 %. Après la vaccination, on a rapporté, pour le moment, 80 cas de thromboses sur 20 millions d’injections dans le monde. C’est infime. A l’échelle d’une population, c’est très peu, à l’échelle personnelle, c’est autre chose. J’explique à mes patients qu’il faut se faire vacciner car le risque de mourir du Covid-19 est bien plus important que de mourir de ces thromboses. On a vu combien l’opinion change vite. Au début, les gens se méfiaient du vaccin à ARN messager, même les médecins… Aujourd’hui, c’est le triomphe du vaccin ARN.

Comment expliquer que cela touche les jeunes et les femmes ?

Pour le moment, on ne sait pas pourquoi. Peut-être qu’il y a des choses liées aux récepteurs hormonaux. L’immunité qui suréagit chez ces patients jeunes est une hypothèse sérieuse.

Quels signes doivent alerter ?

Après le vaccin AstraZeneca, on a vu dans nos hôpitaux beaucoup de nos internes et étudiants en médecine faire des réactions inflammatoires fortes. C’est normal d’avoir de la fièvre et des courbatures pendant 24h. Au-delà de 48h, si ça persiste, il faut en revanche être vigilant. S’il y a des signes comme d’importants maux de tête ou de ventre, la vision brouillée, une main qui ne marche pas, des troubles de la parole, qui sont les signes d’AVC, il faut s’affoler.

Y a-t-il un traitement préventif possible ?

Beaucoup de collègues nous demandent s’ils doivent donner par prévention un anticoagulant. Non, parce que cet anticoagulant n’aura aucune action sur cette thrombose immunologique. Ce médicament ne protège pas de cette réaction. D’autant qu’il y a un risque d’hémorragie, donc donner un anticoagulant n’est pas une bonne idée.

Et curatif ?

Oui. Comme c’est quelque chose de nouveau, on tâtonne. Mais il y a des possibilités thérapeutiques. La société de médecine vasculaire et de réanimation ont émis des recommandations. Les traitements dépendent du taux de plaquette. Pour les patients les plus graves, on va donner un traitement anticoagulant et surtout des immunoglobulines pour supprimer ces anticorps. Chez les patients qui ont une faible thrombopénie, on va injecter des plaquettes avec des anticoagulants très spéciaux. Mais il y a une grosse mortalité : un tiers des patients en décèdent, selon les données disponibles.

Combien de temps faut-il rester vigilant ? Est-ce qu’il y a un risque lors de la deuxième injection ?

Les cas qui ont été décrits sont intervenus entre une semaine et 18 jours après l’injection. Au-delà d’un mois, cette réaction est très peu probable. On ne sait pas s’il y a un risque à la deuxième injection quand la première s’est bien passée.

Est-ce que le risque est plus élevé pour les patients qui ont déjà des maladies vasculaires ?

Non. Les gens qui font facilement des thromboses, c’est soit une anomalie de la coagulation, soit les circonstances, à savoir l’immobilisation prolongée après une chirurgie, pendant un vol en avion très long… Et bien sûr, l’âge joue. La maladie thromboembolique c’est 1 cas sur 1.000 au niveau national et 1 cas sur 100 pour les plus de 70 ans. Ces patients-là ont beaucoup de risques d’avoir une thrombose sévère avec le Covid-19. Et vraiment très, très peu de risque d’avoir une réaction allergique après le vaccin AstraZeneca. Mais mes patients ont du mal à comprendre cette nuance.

Des chercheurs dévoilent un implant sans fil qui va permettre de surveiller la santé des organes et des tissus transplantés…

Cet implant sans fil permet de surveiller en temps réel le niveau d’oxygène dans les tissus organiques.

Des chercheurs dévoilent un implant sans fil qui va permettre de surveiller la santé des organes et des tissus transplantés

 

Des ingénieurs de l’Université de Californie sont parvenus à mettre au point un implant sans fil particulièrement petit, rapporte Medicalxpress. Alimenté par des ondes ultrasonores, ce mini-implant peut fournir des informations en temps réel du niveau d’oxygène des tissus organiques dans lesquels il a été implanté. L’intérêt de cet implant est qu’il pourrait permettre aux médecins de surveiller la santé des organes, mais aussi les tissus transplantés et alerter plus rapidement en cas d’échec de greffe.

L’oxygénation des tissus organiques est essentielle pour leur survie, c’est pourquoi connaître le niveau d’oxygène des organes et autres tissus du corps humain est important pour savoir si tout se passe bien chez un patient. À l’heure actuelle, les méthodes pour mesurer l’oxygénation des tissus sont limitées soit parce qu’elles ne permettent qu’une mesure en surface – utilisation d’ondes électromagnétiques – soit parce que la mesure de l’oxygénation d’un organe prend beaucoup de temps – résonance magnétique – et donc, ne permettent pas un diagnostic en temps réel. Le mini-implant développé par les chercheurs semble donc être la solution idéale à tous ces problèmes et pourrait même être utilisé dans d’autres circonstances.

De nombreux usages possibles

La technologie mise au point par les chercheurs pourrait en effet être utilisée pour créer toute une variété de capteurs miniaturisés. Les médecins pourraient ainsi suivre d’autres marqueurs biochimiques de leurs patients, notamment le pH ou le niveau de dioxyde de carbone dans leur corps, le tout de manière peu invasive.

« Il est très difficile de mesurer les choses au plus profond du corps », a indiqué Michel Maharbiz, professeur de génie électrique et d’informatique à l’UC Berkeley et chercheur au sein de l’institut de recherche Chan Zuckerberg Biohub. « L’appareil montre comment, en utilisant la technologie des ultrasons associée à une conception de circuits intégrés très intelligente, vous pouvez créer des implants sophistiqués qui pénètrent très profondément dans les tissus pour prendre des données d’organes. »

Grâce aux ultrasons

Le fonctionnement du mini-capteur repose sur l’utilisation des ondes ultrasonores – comme c’est le cas pour l’imagerie médicale par ultrasons – et intègre également des éléments pour mesurer le niveau d’oxygène des tissus organiques. Le capteur intègre ainsi une source de lumière LED, un détecteur optique et un ensemble de commandes électroniques pour faire fonctionner le tout.

Des chercheurs mettent au point un nouveau type d’implant médical

Le dispositif pourrait encore être miniaturisé, afin qu’il puisse être implanté plus facilement dans le corps humain de manière peu invasive. Il pourrait également survivre plus longtemps dans le corps humain. La technologie doit donc encore être perfectionnée, mais elle semble en tout cas prometteuse.

Source 20 MINUTES.

La bigorexie, cette addiction au sport, une dépendance vraiment « positive » ?…

Si la dépendance au sport est perçue comme une « addiction positive », elle n’est pas sans danger

 

Noah a 18 ans, des boucles blondes, un visage juvénile et un corps de bodybuildeur. Le lycéen passe entre trente minutes et deux heures par jour à soulever des altères, enchaîner les pompes et faire du gainage. Il poste ensuite les photos de ses abdos sur son compte Instagram, suivi par plus de 1.600 personnes. Entre le hashtag « sexy » et « summerbody », il ajoute parfois celui de « bigorexie ». Un mot qualifiant l’addiction au sport, reconnue comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2011.

Si cette pathologie se retrouve au milieu de qualificatifs positifs, c’est parce que, contrairement aux autres dépendances, celle à l’exercice physique est vue d’un bon œil. Et pourtant, elle peut conduire au burn-out sportif, aux blessures à répétition et à d’autres pathologies.

Une addiction « positive » ?

Le terme d’« addiction positive » a été utilisé pour la première fois en 1976 par le psychiatre et médecin du sport américain William Glasser. « Il s’agit d’une dépendance dont la construction sociologique, sociétale et psychologique la rend positive », explique le psychiatre Dan Velea. L’addiction au sport ou au travail seraient à opposer aux addictions négatives, celles aux drogues ou à l’alcool.

« C’est la meilleure maladie qu’on puisse attraper », estime Noah en rigolant. Alicia, étudiante psychomotricienne de 22 ans, partage le même avis. Elle a couru 245 kilomètres au mois de mars, soit plus que la distance entre Paris et Lille. Tous deux ont conscience d’être bigorexique mais estiment ne pas en souffrir. Lorsqu’elle est tombée sur un article parlant de bigorexie, Laurène, 28 ans, s’est sentie fière. « Je me disais : “tu fais du sport avec excès, mais le sport, tout le monde dit que c’est bon pour la santé”. »

Une valorisation sociétale

Au début, l’exercice physique est bénéfique pour la personne qui le pratique régulièrement. « Il y a une décharge de dopamine, de sérotonine, de molécule du plaisir » et le bien-être pour le cerveau est immédiat. « L’addiction au sport permet aussi de renforcer l’estime de soi », rappelle Dan Velea. Alicia a 20 ans lorsqu’elle fait son premier marathon. L’âge minimum requis. Un rêve enfin réalisé dont elle est extrêmement fière.

De son côté, Noah passe du S au L en un an. Il a désormais un corps qui plaît et est approché par des marques de prêt-à-porter. Sur leurs comptes Insta, toutes et tous sont félicités pour leurs performances, leurs muscles saillants et leur chrono. « Aujourd’hui, l’apparence est une valeur dans le monde relationnel et de l’entreprise »​, analyse le psychiatre. « Donc la pratique excessive du sport devient un atout aux yeux de l’entourage et de l’entreprise. »

Même quand il n’en peut plus, Noah continue à faire ses exercices. « Je trouve ça drôle. Je me dis  » qui aurait eu le courage de le faire ?  » » Une fierté partagée par Laurène, qui se forçait à sortir de chez elle à cinq heures du matin, même sous une averse, pour effectuer son jogging quotidien. « Quand je courais, je pensais à la fin, quand j’allais enfin pouvoir le partager sur les réseaux et où des gens allaient me dire “Comment tu fais ? Même moi je n’aurais pas eu cette motivation !”»

Une dépendance qui n’est pas sans danger

« Malgré le fait que les gens se réfugient dans un concept positif, il y a des dangers », prévient l’addictologue. C’est avant tout l’intensité qui caractérise la dépendance. Augmenter les cadences, par exemple, mais aussi ne pas s’autoriser de jour de repos. Laurène effectuait une heure de course et une heure de musculation quotidiennes. Sept jours sur sept. « Je me blessais souvent parce que je n’avais pas de récupération. Le muscle ne peut pas se construire. Le corps est constamment sollicité. »

Laurène, Noah, Cora et Alicia ont toutes et tous collectionné les blessures. Contractures musculaires, tendinites, fractures, peu importe la douleur… L’arrêt total de sport, même pour une courte période, leur semblait impensable. « Si je ne pouvais plus courir, je faisais du renforcement musculaire pour éviter de ne rien faire », reconnaît Alicia. Noah avoue travailler le haut de son corps lorsque ses jambes sont blessées, et inversement.

« Les personnes souffrant de bigorexie sont des gens qui, malgré des maladies, des blessures assez répétitives, pratiquent quand même leurs exercices physiques », précise Dan Velea. Jusqu’à ce que, parfois, des signaux encore plus alarmants fassent leur apparition. Cora n’a pas eu ses règles pendant plusieurs années en raison de sa pratique excessive. « A 20 ans on se dit que ce n’est pas grave parce qu’on ne veut pas d’enfant, qu’on n’a pas le temps avec l’entraînement et que ça viendrait impacter nos performances. »

Troubles alimentaires et désociabilisation

Ce contrôle permanent se fait aussi sentir dans l’assiette. « Les bigorexiques ont un régime alimentaire très calibré par rapport à la pratique sportive », explique l’addictologue. Certains se soumettent à un régime restrictif qui consiste à brûler les graisses et à s’amincir. D’autres, majoritaires, recherchent la prise de masse musculaire avec souvent un régime hyperprotéiné. Laurène fait partie de la première catégorie. A mesure qu’elle augmente son nombre d’heures passées à la salle, la quantité de nourriture qu’elle ingère diminue. « Mon but était avant tout de maigrir. A la fin, je pouvais manger une seule pomme dans la journée. J’avais d’énormes carences et d’énormes faiblesses. » La jeune femme perd du poids et sombre dans l’anorexie.

Restrictions alimentaires et exercice physique à outrance vont rarement de pair avec une vie sociale bien remplie. Cora commence à décliner les invitations de ses amis « par peur de commettre un excès ». Quand Laurène les accepte, elle s’assoupit sur le canapé en milieu de soirée, de peur d’être fatiguée le lendemain et de ne pouvoir faire ses exercices quotidiens. « Il s’agit de gens qui n’ont plus d’autres centres d’intérêt, qui font du sport au détriment de leur vie sociale, professionnelle et familiale », ajoute Dan Velea.

Syndrome de manque et souffrance psychologique

Car la bigorexie est bel et bien une addiction. Si les personnes qui en sont atteintes ne pratiquent pas leur séance, « elles peuvent avoir un syndrome de manque équivalent à celui d’autres substances comme l’alcool ou les drogues dures. » Un manque qu’elles doivent absolument combler. Pour Laurène, le plaisir de faire du sport s’est vite transformé en devoir. En hiver, elle enfile sa lampe frontale dès 5 heures du matin et part faire son running avant le lever du jour. Le soir, elle se force à faire son heure de musculation même si elle est épuisée par sa journée de travail.

Plusieurs fois, elle aurait aimé laisser ses baskets au placard. Mais c’était plus fort qu’elle. « Je me disais “si tu ne le fais pas, tu ne pourras pas t’autoriser à manger un tout petit écart et tu n’auras pas le corps dont tu rêves”. » Cora s’inflige le même programme. La jeune femme enchaîne les trails et les sorties vélo. Le soir, elle s’enferme à la salle de musculation jusqu’à l’épuisement. Un jour, le diagnostic tombe : burn-out lié au sport. Elle est forcée de se reposer.

Le sport comme échappatoire

Aujourd’hui, la trentenaire essaie de réduire le nombre d’heures qu’elle passe à faire de l’exercice. Avec du recul et un suivi thérapeutique d’un an, elle reconnaît que le sport lui servait à combler un vide. « Je courais pour ne pas avoir à rentrer à la maison, pour ne pas avoir à me confronter à mes problèmes et me retrouver seule avec moi-même. »

« A la suite d’un moment difficile dans la vie, la pratique sportive peut arriver comme une sorte d’automédication », constate Dan Velea. Pour le psychiatre, l’excès d’exercice physique peut cacher de multiples souffrances, comme un trouble de l’image de soi, un relationnel difficile, un traumatisme dans le passé ou un trouble alimentaire. « Les gens qui traversent de réelles souffrances psychiques ont besoin de l’avis d’un psychiatre spécialisé », martèle l’addictologue. Depuis son suivi, Cora se sent un peu mieux. Mais elle redoute le déconfinement et la réouverture des clubs de sport.

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés…

À l’image de ce qu’ont vécu les personnes suivies par l’Adapei du Doubs, la crise sanitaire que le pays traverse depuis un an n’a pas été facile à vivre pour les personnes en situation de handicap.

Un public qui manque toujours de considération et de visibilité.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

 

« Cette crise sanitaire nous a rappelé que l’inclusion des handicapées dans la société était loin d’être acquise. » Responsable de l’Atlas, une structure bisontine de l’Adapei 25 (association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales) qui s’occupe du temps libre de personnes handicapées intellectuelles, Romaric Vieille n’a pu que constater le mal-être et les difficultés de ces gens qu’ils côtoient au quotidien.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

Au service L’Atlas, à Besançon, les personnes handicapées suivies par l’Adapei peuvent venir se ressourcer. Une structure indispensable pour maintenir du lien social, alors que certains travailleurs en Esat ont perdu leur activité professionnelle pendant la crise sanitaire. Photo ER /Ludovic LAUDE 

« La plupart des personnes que nous suivons, qui sont assez autonomes, ont mal vécu le premier confinement. Du jour au lendemain, leur vie sociale, s’est quasi arrêtée. Et ces personnes ont manqué d’informations claires et accessibles. »

Privés de travail

Exemple avec les attestations de sortie, que raconte Marilyne Jeannier, 42 ans, mère de famille bisontine suivie par l’Adapei : « L’an dernier, nous avons dû faire des attestations faciles à lire et à comprendre car celle de l’État n’était pas compréhensible pour de nombreuses personnes handicapées. » Souhaitant agir, Marilyne Jeannier a créé l’association « Droits devant 25 » en juin dernier, juste après le premier confinement.

Olivier Piard, un Bisontin de 55 ans, l’a aidée. Travaillant en Esat (établissement de service d’aide par le travail), lui aussi n’a pas bien vécu le confinement : « Ne pas aller au boulot pendant trois mois, ç’a été très dur », confirme ce Bisontin qui travaille en sous-traitance industrielle pour l’Adapei 25.

Il fallait maintenir un lien

« Certaines personnes suivies à l’Adapei vivent seules et pour eux, le travail en Esat représente un véritable lien social », enchaîne Thierry Del’Hozanne. Le directeur du pôle travail et insertion professionnelle de l’Adapei précise que les travailleurs handicapés qui œuvrent dans les Esat peuvent être des déficients intellectuels, ou des personnes ayant développé des troubles psychiques.

Lors de la fermeture des Esat, les structures accompagnantes ont mis en place des organisations pour maintenir le lien avec les travailleurs, mais aussi pour assurer la continuité de l’activité.Illustration à l’Adapei, les écoles étant fermées, la production de repas par la cuisine centrale de l’association est soudainement passée de 6 000 à 400 repas par jour.

Covid-19 : la crise sanitaire a désorienté les publics handicapés

L’Adapei 25 accueille 867 enfants et adolescents dans le Doubs. En tout, elle suit 3 600 personnes handicapées, polyhandicapés, autistes. Photo ER /Ludovic LAUDE

Un personnel obligé de s’adapter

« Malgré les difficultés, on a pu compter sur la capacité d’adaptation de nos personnels », ajoute Thierry Del’Hozanne. « Pour appeler le plus souvent possible nos bénéficiaires qui pouvaient souffrir d’une forme d’isolement, mais aussi afin de changer d’emploi au pied levé. »

Preuve que tous les employés de l’Adapei ont dû s’adapter : « Un jour, pendant le premier confinement, seuls 36 de nos 210 salariés bisontins occupaient leur poste d’origine », explique Thierry Del’Hozanne.

Inclusion

Des efforts ont été faits, mais les professionnels sont toujours unanimes : la prise en charge du handicap et de la déficience intellectuelle en France n’est pas assez développée.

Le directeur général de l’Adapei cite l’exemple de la vaccination  : « Les handicapés, notamment ceux que nous hébergeons, n’ont pas eu le même traitement que les résidents d’Ehpad qui ont bénéficié d’une campagne de vaccination », explique Franck Aigubelle. « Le parcours pour se faire vacciner est beaucoup plus dur pour les publics que nous aidons. Ce qui n’est pas juste au regard de leur handicap. »

Et Romaric Vieille de conclure sur la notion d’inclusion, si chère aux défenseurs de la prise en charge de la déficience mentale : « L’inclusion c’est très bien, mais pour y parvenir, il faut absolument que la société s’adapte aux personnes en situation de handicap. » Et pas l’inverse.

Doubs – Publics handicapés dans le Doubs : quelques repères

Un poulailler qui a fait mieux que résister

L’Adapei 25 est financée par le Département, l’agence régionale de santé (ARS) mais aussi par ses activités de production. Ses Esat proposent de la sous-traitance industrielle, des activités de blanchisserie, de préparation et livraison de repas et même de l’agroalimentaire. Si la plupart de ces activités ont vu leur chiffre d’affaires baisser durant le premier confinement, d’autres secteurs ont fait mieux que résister. C’est le cas du poulailler de Pelousey. « Certains clients ont eu des problèmes d’approvisionnement et ont été contents de nous acheter nos volailles produites localement », explique-t-il. « Notre activité a augmenté de 20 % en 2020. La difficulté a été de maintenir l’activité de l’abattoir en l’absence des 23 personnes handicapées qui le font tourner en temps normal, mais qui n’étaient pas là durant le premier confinement. »

Des masques produits à l’Esat de Pontarlier

C’est une nouveauté de 2021 : l’Esat de Pontarlier de l’Adapei produit des masques chirurgicaux. Le pôle enfance-adolescence en commande 150 000 par mois.

Fin de prises en charge

Durant cette période de crise sanitaire dure à vivre pour certains travailleurs d’Esat, il est arrivé que les troubles psychiques prennent le dessus. « Nous avons enregistré cinq arrêts de prise en charge en un an », regrette Thierry Del’Hozanne. Autant de personnes qui n’ont pas été en mesure de reprendre leur activité professionnelle après les différents arrêts d’activité liés à la crise de la Covid.

160 adultes handicapés suivis pendant le confinement

Dans la région de Besançon, l’Adapei fait travailler 350 personnes en Esat. Dès le 17 mars, les Esat ont fermé. Mais les services de l’association ont assuré un suivi par téléphone, ou à domicile, pour 160 personnes.

Des personnels éprouvés

« La crise sanitaire a été éprouvante pour les personnels qui ont beaucoup travaillé, et dont les emplois n’ont pas été valorisés comme ils le souhaitaient », résume Franck Aigubelle. Le directeur de l’Adapei 25 fait référence au mouvement du médico-social privé pour obtenir notamment les augmentations de salaires qui ont été accordées aux soignants de l’hôpital public , dans le cadre du Ségur de la Santé. Des revalorisations qu’ils n’ont pas obtenues.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : Age, région, état de santé… Qui sont les 100.000 personnes mortes du Covid-19 en France ?…

Santé publique France a annoncé ce jeudi que la barre des 100.000 morts du Covid-19 avait été officiellement dépassée.

Coronavirus : Plus de 500 nouveaux décès en 24 heures (Illustration)

 

  • Il y a désormais plus de 100.000 morts du coronavirus en France.
  • Selon Santé publique France, 57 % des personnes décédées de la maladie sont des hommes, 93 % sont âgées de plus de 65 ans et 41,5 % étaient atteintes de comorbidités.
  • Les régions les plus endeuillées au début de la crise étaient l’Ile-de-France et le Grand-Est.

Le chiffre symbolique est officiellement atteint. 100.000 personnes sont décédées du coronavirus en France depuis le début de l’épidémie. Qui sont ces personnes ? Où vivaient-elles ? Souffraient-elles déjà de problèmes de santé ? 20 Minutes dresse le portrait-robot des individus derrière ce bilan, grâce aux données de Santé publique France et celles recensées par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de Décès ( CépiDc).

Lors de la première vague en mai 2020, Santé publique France indiquait que 84 % des décès concernaient des personnes atteintes de comorbidités et 92 % étaient âgées de plus de 65 ans. Un peu moins d’un an plus tard, le taux de décès lié au Covid-19 reste le plus élevé chez les personnes de plus de 65 ans présentant des comorbidités.

Majoritairement des hommes, âgés, et atteints d’une ou plusieurs comorbidités

Depuis le début de l’épidémie, 58 % des personnes décédées du Covid-19 sont des hommes. Entre mai 2020 et avril 2021, l’âge moyen du décès se situe entre 84 et 85 ans et 93 % des personnes décédées avaient 65 ans et plus. Parmi les plus jeunes (moins de 20 ans), seules douze personnes sont mortes de la maladie en France.

Mais l’âge n’est pas le seul facteur à prendre en compte, comme le rappelle Catherine Hill, épidémiologiste et bio statisticienne : « l’âge et les comorbidités jouent tous les deux un rôle dans les formes graves du Covid-19 ». Selon Santé publique France, sur 43.000 certificats de décès reçus par le CépiDc, 65 % des personnes décédées étaient déjà fragilisées par une ou plusieurs pathologies. L’hypertension artérielle et les pathologies cardiaques sont les plus mentionnées sur les certificats électroniques.

Morts à l’hôpital

Les régions les plus endeuillées au début de la crise étaient l’Ile-de-France et le Grand-Est. A l’automne 2020, lors de la deuxième vague, d’autres régions ont été durement frappées, comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

Selon Santé publique France, entre le 1er mars 2020 et le 6 avril 2021, 71.208 décès sont survenus au cours d’une hospitalisation. 26.093 autres décès ont eu lieu dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (Ehpad) et autres établissements sociaux et médico-sociaux.

Cependant, il faut rappeler que face à la flambée de l’épidémie en avril et mai 2020, les autorités ont peiné à organiser le décompte, et seuls les décès survenus en milieu hospitalier étaient alors comptabilisés. La mission du CépiDc a par la suite permis de traiter les informations liées à la mortalité avec des certificats électroniques, mais il reste encore  des incertitudes sur les chiffres des morts en Ehpad.

Source 20 MINUTES.

Mort du Covid ou de maltraitance ? Les enfants d’un résident d’un Ehpad à Mazamet dans le Tarn déposent plainte…

Selon Didier et Denis Bordes, leur père de 93 ans n’est pas décédé du Covid mais du fait qu’il ait été attaché pendant 15 jours sur un fauteuil.

Ils viennent de déposer plainte contre un Ehpad de Mazamet pour homicide involontaire.

Georges Bordes décédé le 30 mars 2021 à l'Ehpad "La chevalière" de Mazamet

 

« Pendant la guerre on attachait des prisonniers…mais là quand même ! La covid ce n’est pas la peste! Nos anciens ne méritent pas ça avec la vie qu’ils ont mené ». Didier Bordes est toujours sous le coup de l’émotion et d’une certaine colère après le décès de son père à 93 ans. Pour la famille, Georges Bordes n’est pas mort de la covid mais de maltraitance après avoir été attaché sur un fauteuil dans sa chambre pendant 15 jours. Didier et son frère Denis choisissent une photo pour mettre sur la tombe et avec leur sœur, ils ont décidé de porter plainte.

Une plainte pour l’exemple

« On ne comprend pas pourquoi notre père est resté attaché sur un fauteuil tous les jours pendant 15 jours. C’est pour ça qu’on a décidé de déposer plainte contre l’Ehpad pour homicide involontaire et maltraitance auprès du parquet. J’espère qu’il y aura une issue positive pour que ça n’arrive plus à d’autres personnes. » Cherif Chabbi, procureur de la république de Castres procède actuellement à des auditions. Une partie du personnel médical de l’Ehpad mais aussi le médecin de famille qui a prescrit l’ordonnance de contention pour Georges Bordes sont ou seront entendus.

Didier et Denis Bordes choisissent une photo de leur père pour mettre sur la tombe

Pour la directrice de l’Ehpad Sarah Caminade-Marty, son établissement n’a fait que respecter le protocole prévu. « Les équipes et moi-même sommes très affectées par ce décès mais aussi choquées par ce que nous avons pu lire dans la presse. Nous réfutons toute maltraitance. »

La contention physique remise en cause

C’est justement ce protocole que la famille trouve indigne. En cas de covid dans un établissement, les directives de l’ARS prévoient qu’il peut être procédé de manière exceptionnelle à des mesures de contention, uniquement sur prescription médicale. Le 15 mars dernier, l’Ehpad « La chevalière » de Mazamet (Tarn) avertit la famille Bordes que leur père Georges réside depuis février 2018 a été testé positif au Covid.

Il n’était pas vacciné car dans un premier temps, la famille ne l’a pas souhaité. « L’infirmière coordinatrice nous a confirmé qu’à partir du 15 mars 2021, notre père serait contentionné dans sa chambre. A partir de là, nous ne pouvions plus le voir et nous n’avons eu aucune nouvelle de l’Ehpad. »

« La question que je me pose : un homme de plus de 90 ans attaché tout seul sur un fauteuil, combien de temps va t-il tenir?  A plus de 90 ans, même sans Covid, on ne peut pas tenir. »

Didier Bordes, fils de Georges Bordes décédé à l’Ehpad de Mazamet

La question essentielle reste donc celle des causes de la mort. Selon la famille Bordes, leur père était asymptomatique. « Il était en bonne santé, il avait sa mobilité. Mais tous les jours attaché sur un fauteuil, dans sa chambre tout seul pour pas qu’il sorte. Et la nuit, on lui mettait des somnifères, des sédatifs pour qu’il reste tranquille. Pour moi il n’est pas mort du Covid. Depuis cette affaire, j’ai beaucoup de coups de téléphone sur la maltraitance des anciens. » 

Le parquet devra donc déterminer les causes exactes de la mort de Georges Bordes, savoir s’il a été ou pas victime de maltraitances ayant entraîné de manière involontaire son décès.

Source FR3.