Coronavirus : des enseignants refoulés du vaccinodrome de Grenoble…

Une trentaine d’enseignants se sont fait refouler ce lundi matin du vaccinodrome de Grenoble alors qu’ils avaient pris rendez-vous.

La semaine dernière, plusieurs chefs d’établissements avaient pourtant annoncé aux professeurs qu’ils pourraient se faire vacciner.

Le vaccinodrome de Grenoble

 

C’est un couac dont le CHU de Grenoble se serait bien privé. Ce lundi matin, une trentaine d’enseignants se sont fait refouler du vaccinodrome alors qu’ils avaient rendez vous pour se faire vacciner. Tous avaient reçu l’information la semaine dernière de la part de leur direction que des créneaux seraient disponibles pour ceux qui souhaiteraient se faire vacciner avant la campagne nationale. Une ligne téléphonique spécifique au CHU de Grenoble leur avait été donnée pour prendre rendez-vous. Sauf qu’une fois sur place, les enseignants ont été refoulés à l’entrée comme l’explique Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « Les enseignants ont eu des informations de la part de leur direction ». « Dans mon lycée c’est mon proviseur qui m’a donné un numéro de téléphone à contacter au CHU, une ligne spécifique pour les enseignants de l’Isère ; l’information a circulé dans mon lycée et dans une grande majorité des établissements de l’Isère », précise le professeur.

Selon Christophe Tarricode, « les collègues ont pris rendez-vous et ont commencé à se diriger vers le vaccinodrome ». « Les enseignants qui se sont présentés munis de leur fiche de salaire pour prouver qu’ils sont enseignants, se sont fait refouler », regrette-t-il. Certains enseignants ont fait une centaine de kilomètres pour rien.

Le CHU de Grenoble explique que l’erreur provient du prestataire Keldoc qui permet les prises de rendez-vous. Ce prestataire travaillait sur une phase de test de rendez-vous pour les enseignants, qui a été mise en ligne vendredi. Cette mise en ligne  a trompé les agents qui prenant les rendez-vous téléphoniques.

Pour ces enseignants déboutés, c’est forcement une déception. De quoi mettre en colère Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « On avait été très déçus des annonces de notre ministre et du premier ministre, on s’était fait à l’idée qu’on ne serait jamais prioritaires. Il y a une vraie colère, nous on veut reprendre le plus vite possible les cours avec nos élèves ».

« On a compris qu’on n’aurait aucune priorité, les enseignants seront vaccinés quand la vaccination sera ouverte à tous. »

« Nous sommes un métier de contact, comme les caissières d’ailleurs. Alors nous ne devrions pas être prioritaires par rapport à d’autres professions en terme de vaccination mais à partir du moment où on nous donne la possibilité d’être vacciné et finalement on nous retire cette possibilité c’est difficile à accepter. », ajoute-t-il

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Source FRANCE BLEU.

 

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