Cher : une grande colocation de seniors verra bientôt le jour à Brinon-sur-Sauldre….

Une colocation pouvant accueillir jusqu’à 12 seniors s’implantera à Brinon-sur Sauldre au printemps prochain.

Venue des pays nordiques, cette pratique se répand de plus en plus en France.

La salle à manger de cette colocation destinée aux seniors

 

« Nous étions en train de prendre l’apéritif et l’un de mes fils me parlait d’un projet de colocation avec ses amis. Nos parents commencent aussi à prendre de l’âge mais on ne voulait pas les voir partir en EHPAD ». C’est comme ça qu’en février 2020, Béatrice Nizon, la responsable du projet, a eu l’idée un peu farfelue de créer une colocation pour seniors avec l’une de ses amies d’enfance, Céline Bailly, cadre de santé dans un EHPAD à Sully-sur-Loire. Les deux femmes se sont donc lancés dans ce projet avec leurs seules économies.

Importé des pays du nord de l’Europe, le concept tend à se développer de plus en plus en France.Une façon de briser la solitude et d’être au contact avec des personnes de la même génération. La colocation peut aussi représenter un soulagement financier pour les petites retraites.

« On veut que cela reste un endroit convivial »

Evidemment, les deux amies veulent faire en sorte que les 10 à 12 colocataires présents se sentent comme chez eux dans cette ancienne auberge de Brinon. « Ils auront leurs lieux privatifs avec leur propre chambre et salle de bain. La cuisine, la salle à manger, le salon et la lingerie seront quant à elles des pièces communes ». Ils pourront aussi accueillir leurs proches. « Ils pourront rentrer dans la colocation. On proposera aussi des gîtes pour les personnes qui viennent de loin ».

Les chambres de l’ancienne auberge du 7 font entre 15 et 30m2. Les 6 chambres déjà existantes ont donc été rafraichies et l’appartement des anciens propriétaires, situés au rez-de-chaussée, a permis d’en aménager 4 de plus.« Il y avait des travaux à faire, mais ce n’était pas insurmontable ».

Par ailleurs, une grande pièce de vie est mise à disposition des locataires pour partager des moments et leurs repas ensemble. « La salle à manger est très grande donc on a pu y installer une table pouvant accueillir jusqu’à 15 personnes. On veut que cela reste un endroit convivial ». Pour que la cohabitation se passe au mieux, des rencontres sont organisées entre les gérantes et les potentiels candidats : « on évalue si la personne est capable de vivre en collectivité. Nos questions font de sa participation milieu associatif au genre de musique qu’elle écoute »

A la différence d’une maison médicalisée, aucun personnel soignant ne sera présent au sein de la colocation, ne permettant à la structure que d’accepter des personnes autonomes, ou qui ne nécessitent pas une prise en charge adaptée. « Des médecins pourront venir voir les habitants si nécessaire. Céline est cadre infirmière dans un EHPAD donc elle sera déjà là si besoin de soutien médical. Puis pendant la crise sanitaire, nous recevrons par son intermédiaire toutes les informations de l’ARS dont nous aurions besoin » précise Béatrice Nizon, qui a elle quitté son travail ATSEM au mois de novembre dernier pour se consacrer pleinement à ce projet.

Deux gérantes au service de leurs colocataires

La commune de Brinon, qu’elles ont choisi pour la proximité de leur domicile et ses prix accessibles, a aussi réussi à maintenir ses petits commerces, tout en gardant cette atmosphère de village.

Béatrice Nizon et Céline Bailly seront là tous les jours, du matin au soir. Elles se chargeront de l’entretien de pièces communes, des courses et de la préparation des repas. Elles aimeraient aussi proposer au moins deux activités par semaine à ces colocataires. « On connait par exemple des professeurs de sport pour seniors qui pourraient intervenir. On envisageait aussi d’organiser un atelier d’art floral, des projections de films, et même des voyages lorsque se sera à nouveau possible » se réjouit Béatrice.

Les prix des chambres oscille entre 800 et 1500 euros selon leur taille, comprenant les charges, et le service proposé par les deux gérantes. Si l’ouverture est prévue pour le mois de juin 2021, les deux fondatrices ont déjà des candidatures sérieuses, et plusieurs curieux.

Source FR3.

 

 

REPLAY – « On aime autant à 70 ans qu’à 20 » : Le temps d’aimer, un film sur la vie amoureuse des seniors…

Croit-on encore à l’amour quand on est à l’automne de sa vie ?

Et comment aime-t-on ?

Marie-France et Andrée, dans le documentaire "Le temps d'aimer" de Coline Gros diffusé le 15 février 2021 sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

« L’amour n’a point d’âge : il est toujours naissant » écrivait Pascal. Et ce n’est pas ce film qui montrera le contraire.

Ginette, Claude, Andrée, Marie-France, Georges… Ils ont plus de 70 ans, des personnalités et des parcours de vie différents. Mais tous continuent de croire en l’Amour.

Coline Gros les a rencontrés pour répondre à cette question : quelles sont les attentes amoureuses des seniors aujourd’hui ? De Salin-de-Giraud à Marseille, de Saint-Rémy-de-Provence à Vitrolles, « Le temps d’aimer » nous fait pénétrer dans l’intimité de ces septuagénaires.

Pour son « casting », la réalisatrice a scruté les dancings, les salons de mariage, les associations de sport et bien sûr les réseaux sociaux. « J’avais envie d’avoir des personnages et des points de vue très différents. J’ai recueilli ainsi de nombreux témoignages, beaucoup de dames d’ailleurs ».

Voir un extrait : Marie-France et Andrée

Chacun a sa définition et sa vision de l’amour. Tous parlent librement de leur vécu, de leur(s) expérience(s) amoureuse(s), de leurs attentes.

« J’ai beaucoup aimé leur liberté de ton, ils s’expriment sans tabou » observe la réalisatrice, qui s’est attachée à porter un regard bienveillant. « Ils ont vraiment réussi à oublier la caméra, à rester totalement naturels ».

Il y a ainsi l’énergique Marie-France, qui a tout quitté à 65 ans et fréquente les sites de rencontres, comme sa copine Andrée, à la recherche d’un homme à son goût.

Il y a aussi Lou et Catherine, en couple, qui ont choisi de ne pas habiter ensemble : « On a chacune notre appartement, à 20 mètres l’une de l’autre, et c’est très bien comme cela ».

Voir un extrait : Lou et Catherine

Ginette et Claude, eux, se sont rencontrés il y a 13 ans dans un dancing et ne se sont plus quittés. Aujourd’hui, Ginette s’épanouit dans son rôle de femme d’intérieur, toujours aux petits soins pour son homme.

Il y a encore Nicole et Jean-Luc, le couple fusionnel uni depuis 40 ans, ou Georges, échaudé par deux mariages et qui n’a jamais oublié son amour de jeunesse : « Les femmes, ce n’est pas que je les renie, mais maintenant, avant de me mettre avec quelqu’un, je regarde le bon et le moins bon chez elle ».

A travers les portraits de ces personnages, formidablement attachants, nous allons à la rencontre de ces « amours d’automne » dans ce qu’ils ont de plus beau et de plus authentique.

« Aimer, c’est fluide et facile, en principe. Si ça ne l’est pas, on s’est trompé. »

 Lou

Un film touchant où l’émotion et les blessures enfouies se mêlent aux rires, révélant ce besoin de tendresse et d’amour à tout âge.

« On aime autant à 70 ans qu’à 20, mais pas de la même manière » résume Coline Gros. « En même temps, quand on voit Marie-France et Andrée avec leur téléphone, on a l’impression de voir deux adolescentes ! »

Voir l’interview de Coline Gros dans le 18.30 du 15 février.

  • « Le temps d’aimer » s’inscrit dans une collection documentaire, « L’amour au pays », diffusée le 15 février sur les antennes régionales de France 3. Douze films, comme autant de lettres d’amour, qui composent une photographie de l’Amour en France en 2021…

Le teaser de la collection « L’amour au pays »

«Le temps d’aimer»

Un documentaire de 52’ de Coline Gros.
Coproduction France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur – 13 Productions.

Diffusion lundi 15 février 2021 à 22h55 sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Source FR3.

Ils n’arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue….

Les pensionnaires d’une résidence de service pour seniors ont manifesté à Bordeaux ce vendredi.

Ils demandent des doses de vaccin contre le Covid-19, et assurent être en mesure de les administrer à l’ensemble des volontaires.

Ils n'arrivent pas à être vaccinés contre la Covid-19 : à Bordeaux, des seniors descendent dans la rue

 

« C’est rare, c’est la première fois. Même en 68, j’ai pas fait grève », sourit Michel Grondeau 83 ans. Ce vendredi il est descendu manifester dans la rue de Turenne, devant sa résidence de services pour sénior. Motif du mécontentement de l’octogénaire : il n’arrive pas à se faire vacciner.

« Je suis surtout en colère contre l’inorganisation qui se passe dans la vaccination générale du pays. C’est du coup par coup. J’ai appris que 83% des résidents des EHPAD étaient vaccinés.  J’ai des amis qui ont réussi, d’autres non. On sent qu’il n’y a pas d’organisation », poursuit Michel Grondeau.

Michel Grondin n’est pas seul à protester : à ses côtés, une quarantaine de résidents des Jardins d’Arcadie, moyenne d’âge 86 ans.

Le guide du manifestant

« Nous avons fait un comité de pilotage à 9 personnes pour organiser la manifestation. Mais aucun d’entre nous n’avait jamais manifesté, si ce n’est moi en mai 68, précise Jeanne Belat, 74 ans, responsable de l’amicale des résidents. Avant d’ajouter : et je me suis ramassée une bonne claque par mon père ce jour-là, parce que je n’avais pas 21 ans.
Aujourd’hui on n’a peut-être pas de vaccin, mais au moins je risque pas de paire de claques. C’est toujours ça de gagné ! »

Jeanne Bellat appelle donc ses amis syndicalistes afin qu’ils lui expliquent la marche à suivre.  Et les conseils ont été suivis : rédaction d’une note interne pour informer les résidences de la manifestation, affiches placardées dans les ascenseurs jusqu’à l’organisation du rassemblement ce vendredi matin, à 11 heures.

Sur les 150 résidents des Jardins d’Arcadie, ils sont 110 à souhaiter se faire vacciner. Mais si dans un premier temps, les pensionnaires pensaient pouvoir passer juste après les pensionnaires des Ehpad, ils restent en attente d’un accord de l’ARS.

Des docteurs à la retraite parmi les résidents

Les pensionnaires bénéficient au sein de leur résidence d’un centre infirmier, ouvert 24/24 heures avec une quinzaine d’infirmières. « Dès qu’on a su qu’il pouvait y avoir des vaccinations, on nous a dit qu’il fallait un médecin et un pharmacien en plus pour assurer le processus », explique Geneviève Morize, 83 ans. Le hasard fait bien les choses : Geneviève Morize est elle-même médecin anesthésiste à la retraite.

Je leur ai dit si je peux vous rendre service, c’est avec grand plaisir. Et mon ami Marc Pruvot lui-même pharmacien retraité, s’est également proposé. Nous avons donc tout le personnel nécessaire pour pouvoir vacciner sur place. On réclame maintenant d’avoir les vaccins, on est capable de faire la vaccination !

Geneviève Morize, médecin retraitée

Une demande appuyée par la direction de la résidence. D’autant plus que ceux qui ont tenté de prendre rendez-vous dans un centre de vaccination ont eu à faire face à la pénurie de place.  A ce stade, tous restent en attente d’un retour, rapide, de l’Agence régionale de santé.

Voir le reportage de France 3 Aquitaine

 

Source FR3.

 

Covid-19 : les indicateurs de l’épidémie sont à la baisse chez les plus âgés…

Dans la répartition des patients hospitalisés, les personnes de plus de 80 ans représentent une partie de plus en plus faible.

De plus, le taux d’incidence pour cette population connaît une baisse importante. On fait un point sur l’état actuel de l’épidémie chez les personnes âgées.

Un résident d’Ehpad accompagné du personnel dans un établissement de Vendée. Photo d’illustration.

 

Plusieurs indicateurs de l’épidémie du Covid-19 montrent un recul pour les personnes âgées. Selon les chiffres de Santé publique France, le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse depuis mi-février :

Le nombre de patients hospitalisés de plus de 80 ans ont une tendance à baisser depuis mi-février

Quand on regarde la répartition des patients hospitalisés par classe d’âge, on observe une baisse pour cette population. Dans le même temps, la proportion de toutes les autres tranches d’âge est en hausse, sauf pour les enfants de moins de neuf ans.

Par rapport au début du janvier dernier, le taux des patients hospitalisés de plus de 80 ans est en baisse, en même temps une hausse est particulièrement observée pour le taux des patients de 50-59 ans.

Les patients hospitalisés de plus de 90 ans représentent actuellement environ 14,5 % des hospitalisations liées au Covid-19, contre 17 % au 1er janvier. Quant à la tranche d’âge de 80 à 89 ans, il y a également une baisse d’environ 2 %.

En revanche, on constate qu’une hausse importante pour la proportion des personnes de 50 à 59 ans. Il s’agit d’une augmentation de 2,4 % par rapport au début du janvier dernier.

Une chute du taux d’incidence

Par rapport aux autres classes d’âge, le taux d’incidence pour les personnes de plus de 80 ans connaît une baisse forte depuis la fin du mois de janvier 2021.

Le taux d’incidence chute fortement pour les personnes de 90 ans et plus.

Pour les personnes de 90 ans et plus, le taux d’incidence était 563 cas pour 100 000 habitants à la fin du mois de janvier. Ce chiffre a chuté à 373 au mi-février, soit une baisse de 34 %. Quant à la population de 80 à 89 ans, cette baisse est d’environ 27 %.

Baisse des décès en Ehpad

« Logiquement, on devrait voir avant la fin de ce mois de février une réduction du nombre de décès des personnes en Ehpad », avait indiqué Alain Fischer, le « Monsieur vaccin » du gouvernement, le 12 février sur France info .

Le taux de vaccination dans les Ephad :

Selon les dernières données disponibles, plus de 78 % des résidents en Ehpad ont déjà reçu leur première dose de vaccin anti-Covid. Environ 47 % des résidents ont reçu les deux doses et sont donc considérés comme vaccinés.

Pour le nombre de décès dans les Ehpad, une baisse commence bien à apparaître. Par rapport à la fin du janvier dernier, on a actuellement une baisse de 47 %.

Les effets de vaccination apparaissent en Israël

Cette embellie peut-elle être reliée à la campagne de vaccination en cours ? À ce jour, 3,8 % de la population a reçu la première dose de vaccin en France. Un chiffre encore faible pour faire des conclusions. Néanmoins, la tendance est encourageante si l’on regarde du côté d’Israël. Plus de 34 % des Israéliens ont fini leur processus de vaccination pour lutter contre l’épidémie du Covid-19, selon les chiffres d’Our world in data.

Dans ce contexte, on observe que le risque de contamination au Covid-19 a diminué de 95,8 % chez les personnes ayant reçu les deux doses du vaccin, a déclaré le ministère de la Santé israélien, samedi 20 février, cité par l’agence Reuters. Par ailleurs, le nombre d’entrées à l’hôpital a diminué de 30 % chez les personnes âgées de 60 ans et plus, au début du février, a indiqué Eran Segal, scientifique de l’Institut Weizmann, dans un tweet.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Isolement – La restriction des visites dans les hôpitaux, Ehpad, maisons de repos et autres centres de convalescence est-elle vraiment justifiée d’un point de vue sanitaire ?…

Le très lourd coût humain que ces restrictions impliquent pour les malades et personnes dépendantes comme pour leurs familles mérite que l’on s’y attarde.

D’autant que ces établissements ne parviennent pas à protéger leurs résidents des contaminations.

Isolement - La restriction des visites dans les hôpitaux, Ehpad, maisons de repos et autres centres de convalescence est-elle vraiment justifiée d’un point de vue sanitaire ?...

 

Comment  expliquer le décalage entre la grande fermeté des restrictions quant aux visites dans les centres médicaux et hospitaliers et la réalité de l’exposition des patients ou résidents à la Covid-19 ?

Jean-Luc Plavis : Il faut comprendre qu’un établissement de soin hospitalier, ou un EHPAD, ne sont pas des établissements ordinaires. Des recommandations de la Haute Autorité de Santé ont été posé concernant les visites dans ces établissements. Il apparaît normal, du fait du public accueilli, de leur état de santé, que des mesures de sécurité soient assurées dans le cadre des visites des proches ou de toute personne souhaitant rendre visite à une personne âgée ou un malade.

Le principe de précaution qui a prévalu lors du premier confinement, a été appliqué sans toujours tenir compte de ces recommandations, avec une excessivité des mesures prises, entraînant des conséquences psychiques pour les personnes hospitalisées, mais aussi les familles.

Avec le temps, l’expérience du premier et du second confinement, les professionnels de santé et les Directions des établissements concernés ont su dans leur grande majorité, concilier la nécessaire sécurisation des lieux de soins face à la Covid-19, et l’impératif d’assurer des visites aux personnes malades, selon une organisation définie par l’établissement, en lien avec les représentants des résidents et des familles (Conseil de Vie Sociale).

Bien entendu, ces mesures peuvent parfois être ressenties comme démesurées au regard de la réalité de l’exposition des patients ou des résidents, mais n’oublions pas que nous avons encore aujourd’hui plus de 3000 patients en réanimation, que le nombre de morts s’élèvent à près de 83 000 morts, alors qu’il y a un an à peine on nous parlait de « gripette » dans le monde médical. Nous disposons en tout cas aujourd’hui de tests antigénique, de masques, de gel hydroalcoolique, qui permettent d’assurer au mieux une protection, à la fois du personnel soignant, des malades et des résidents. Il apparaît difficile malgré tout d’imposer des tests à tous les visiteurs, mais il s’agit d’une responsabilité individuelle, qui rend possible aujourd’hui le fait de faciliter les visites des proches, à partir du moment où chaque établissement s’appuie sur les recommandations en cours, et adapte ces visites au regard des risques encourus. Ce qui n’est pas normal et qui a pu être constaté par des associations comme France Alzheimer, c’est l’attitude de certains établissements qui fermaient leurs portes aux visites, alors qu’aucun cas de Covid-19 n’y a été déclaré.

Quelle est la réalité du « coût humain » et de la souffrance que ces restrictions représentent pour les malades et leurs familles et quelle est pour vous sa proportionnalité avec ces mesures très strictes encadrant les visites ?

Il est difficile de définir à la date d’aujourd’hui le coût humain de ces souffrances. Comme tout traumatisme subi par une personne, les conséquences s’inscrivent souvent dans un temps long. Nous avons bien entendu au niveau de France Assos Santé et surtout ses délégations, reçus de nombreux témoignages de malades, de personnes âgées, de proches, qui relataient cette souffrance et leur incompréhension, avec un sentiment de ne pas être écoutés, entendus par les établissements ou les soignants. En Ile-de-France, nous sommes régulièrement sollicités pour faire médiation dans les établissements de santé, ou l’on nous demande d’intervenir auprès de l’Agence Régionale de Santé, avec laquelle nous travaillons de concert sur cette crise sanitaire.

Ce qui est le plus difficile à supporter pour les proches, les familles, ce sont des dysfonctionnements, des incompréhensions ou des positions trop strictes prises dans les établissements.

La vaccination et notamment celle des soignants ouvre-t-elle de nouvelles perspectives au regard de cette exposition ? D’autres protocoles moins stricts sont-ils envisageables ?

Certes la vaccination ouvre de nouvelles perspectives. Mais là encore, nous devons rester vigilant, car l’état n’est pas en mesure de garantir une vaccinations pour tous d’ici la fin de l’année 2021. Et les variants pèsent sur l’efficience de la vaccination dans le temps. Il faudra donc scruter les chiffres des nouvelles contaminations et l’impact de ces variants, au regard du nombre de personnes vaccinées. Les gestes barrières, le port du masque, le lavage des mains doivent être maintenus, pour permettre de protéger les plus fragiles.

Source ATLANTICO.

Des patients utilisés comme cobayes par un médecin : le cri d’alarme d’Alain Bernard pour sa mère…!

Le champion olympique Alain Bernard a lancé un appel à témoins de personnes qui auraient fait l’objet de soins de la part d’un chirurgien du dos, le docteur Gilles Norotte.

Celui-ci est accusé d’avoir utilisé ses patients comme cobayes pour expérimenter une nouvelle technique chirurgicale, appelée la « cimentoplastie ».

Alain Bernard, champion olympique, lance un appel à témoignages.

 

C’est un appel qui n’est pas passé inaperçu : ce lundi 22 février, Alain Bernard, nageur et champion olympique lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, a dénoncé les agissements d’un chirurgien du dos. Le sportif soupçonne le professionnel de santé de s »être servi de ses patients comme cobayes pour tester une nouvelle technique chirurgicale, appelée la « cimentoplastie ».

Dans Le Parisien, le nageur explique que sa propre mère, Éliane, âgée de 71 ans, fait partie de la patientèle de ce médecin. La septuagénaire aurait fait l’objet de ce type d’opération en 2017 : elle s’est vue injecter du ciment dans les disques qui se trouvent dans sa colonne vertébrale. La mère d’Alain Bernard explique vivre un calvaire : elle indique avoir dû faire intervenir un autre médecin pour soigner une fuite de ciment qui lui comprimait un nerf.

Aucune autorisation pour cette pratique

« J’ai des douleurs la nuit, le matin au réveil, décrit-elle. Pour me lever, c’est compliqué. Quand je marche, dès que ça monte, je suis obligée de m’arrêter. C’est un gros handicap. » Celle-ci affirme n’avoir jamais donné son accord pour que le médecin pratique ce type d’opération. J’ai le sentiment d’avoir été un cobaye pour ce chirurgien. C’est seulement en octobre dernier, dans la presse, que j’ai découvert qu’il avait utilisé cette technique. Je suis en colère. C’est pour cela que j’ai porté plainte. »

La septuagénaire a été accompagnée par huit autres personnes qui affirment avoir été également victimes des agissements du médecin. Par ailleurs, le procureur de Gap (Hautes-Alpes) a indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire contre le docteur Gilles Norotte. Le spécialiste est d’ailleurs sujet à une suspension de la pratique par les autorités médicales. Celui-ci aurait expérimenté sa technique pendant deux ans : cette méthode a été jugée non-conforme par des experts.

Le soutien d’Alain Bernard

De son côté, le nageur Alain Bernard a fait de cette affaire son cheval de bataille. Le sportif français souhaite recueillir le maximum de témoignages, pour les fournir au collectif des « victimes de la cimentoplastie discale ». Cette structure dispose d’un avocat et d’une adresse email : cimentoplastie@gmail.com.

« Ma maman, je lui dois tout, évoqué Alain Bernard. C’est elle qui m’a accompagné tout petit pour apprendre à nager, pour disputer des compétitions. C’est grâce à elle que j’ai pu pratiquer mon sport et vivre de ma passion. Il est donc insoutenable pour moi de la voir souffrir comme ça. Et surtout de ne pas avoir de solutions pour la soulager à part une nouvelle opération. »

Source LA DEPÊCHE.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?…

Vous êtes nombreux à vouloir faire un bond dans l’avenir dans l’espoir que l’épreuve de la pandémie soit derrière nous.

Or, selon plusieurs études, le coronavirus pourrait nous réserver d’autres mauvaises surprises dans les années à venir.

Des neuroscientifiques redoutent une vague de troubles neurologiques d’ici 5 à 15 ans.

Covid-19 : pourquoi des chercheurs redoutent une vague d’Alzheimer dans 15 ans ?

 

Ce phénomène a déjà été démontré par la science : la Covid-19 s’attaque bien à notre cerveau, et plus précisément à notre système nerveux central. Certains symptômes comme la perte du goût et de l’odorat le prouvent. Ils traduiraient la capacité du coronavirus à s’attaquer à notre système nerveux, en endommageant les zones traitant les informations olfactives (relative à l’odorat).

Plusieurs études scientifiques ont également démontré l’atteinte cérébrale par la Covid-19. L’une d’entre elles, dirigée par Adam Hampshire, médecin de l’Imperial College London, avait montré que les patients victimes du coronavirus pourraient avoir un déclin mental équivalant à un vieillissement cérébral de dix ans. Une autre recherche, publiée le 9 septembre 2020 et dirigée par Akiko Iwasaki, immunologue de l’université de Yale, suggère que le virus serait capable de se dupliquer à l’intérieur de notre cerveau en privant d’oxygène les cellules avoisinantes. Ce phénomène semblerait expliquer les maux de tête, les confusions et délires observés chez certains malades.

Dernièrement, des neuroscientifiques expliquent, dans la revue Alzheimer Association, leurs craintes concernant les séquelles neurologiques que pourrait engendrer la pandémie à long terme. Les scientifiques mentionnent le déclin cognitif et la démence, en se basant sur des cas antérieurs dans l’Histoire.

« Covid-19 : un risque plus élevé de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies »

La Covid-19 n’est pas la seule maladie à avoir bouleversé le monde. Après la grippe espagnole de 1917, qui touchait aussi le système nerveux, environ 1 million de personnes dans le monde avaient développé un mystérieux syndrome neurologique dégénératif connu sous le nom d’encéphalite léthargique, qui a provoqué une rigidité musculaire de type Parkinson, une psychose et, dans certains cas, un état de « zombie », soulèvent les chercheurs.

Un phénomène également observés après plusieurs épidémies comme le SRAS, ou Ebola.

Il “semble probable que les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires liées à la Covid-19 contribuent à un risque plus élevé à long terme de déclin cognitif et de démence chez les personnes rétablies. Plusieurs sources de données suggèrent que les infections virales du cerveau peuvent avoir un impact sur le risque de maladie d’Alzheimer ou de maladie de Parkinson”, révèlent les chercheurs au sein d’Alzheimer association.

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

Pertes de mémoire, difficultés de concentration, hallucinations : les symptômes d’une atteinte cérébrale par la Covid-19

« On sait depuis longtemps que les virus respiratoires neurotropes entraînent une pathologie cérébrale chronique comprenant un déclin cognitif et une démence émergente, des troubles de l’équilibre et une maladie psychotique, souligne Alzheimer Association. Parce que l’inflammation cérébrale accompagne les troubles neurodégénératifs les plus courants et peut contribuer à des troubles psychiatriques majeurs, les séquelles neurologiques et psychiatriques de la Covid-19 doivent être soigneusement suivies ».

Et pour cause, les témoignages révélant des potentielles atteintes cérébrales par la Covid-19 se multiplient. Difficultés à se concentrer, pertes de mémoire ou encore un brouillard cérébral… Ces désagréments concernent de nombreux anciens malades.

« Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire »

“En phase aiguë, beaucoup de gens présentent un syndrome qu’on appelle delirium. Ils sont confus et ont des hallucinations. C’est le signe que le cerveau est en souffrance” constate le Docteur Nicolas Bergeron, psychiatre du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, à la presse canadienne.

Pour s’attaquer à votre cerveau, le coronavirus pénètrerait via le tronc cérébral par les voies nerveuses, expliquait de son côté le Pr Peter Berlit, secrétaire général de la Société allemande de neurologie.

Interviewée par le New York Times, une infirmière de 53 ans déjà infectée par le virus fait part de ses pertes de mémoire. “Je quitte la pièce et je ne me souviens pas de ce que la patiente vient de dire (…) J’ai l’impression d’être atteinte de démence”, déplore-t-elle.

Une étude, publiée dans The Lancet Psychiatry, estimait que les troubles neuropsychiatriques persistants seraient deux fois plus fréquents chez les rescapés de la Covid-19 que chez les patients touchés par la grippe ou autres maladies respiratoires. En outre, une étude française a prouvé que 34% des patients souffriraient de perte de mémoire et 27% de problèmes de concentration plusieurs mois après leur infection à la Covid-19.

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine « tau »

Alzheimer : le coronavirus affecterait la protéine tau

Toujours dans la presse canadienne, François Gros-Louis, expert des maladies du cerveau et de l’ingénierie tissulaire à l’Université Laval (Québec) expliquait que, dans le cadre d’une étude, des chercheurs ont analysé les effets du coronavirus sur un cerveau créé un vitro. Le virus aurait altéré les neurones en affectant la protéine « tau« , impliquée dans des maladies neurodégénératives comme Alzheimer. Pour rappel, cette protéine est incriminée dans la survenue de nombreuses démences, dont notamment la maladie d’Alzheimer et est associée à des lésions nerveuses progressives.

“Des déficits olfactifs ont été précédemment rapportés pour plusieurs infections virales et sont caractéristiques des troubles neurodégénératifs”, rappellent les auteurs de l’étude parue dans Alzheimer association.

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants »

Comme si la Covid-19 ne faisait déjà pas suffisamment de dégâts, les scientifiques ont également expliqué que l’atteinte à des cellules spécifiques du cerveau par la maladie pouvaient générer des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

« Les symptômes neurologiques sont de plus en plus effrayants« , affirmait par ailleurs Alysson Muotri, chercheuse à l’université de Californie (Etats-Unis) dans la revue Nature le 15 septembre 2020. Et pour cause, parmi la longue liste des effets secondaires du coronavirus sur le cerveau, on retrouve désormais des accidents ischémiques, hémorragies cérébrales, encéphalopathies, encéphalites, syndromes de Guillain-Barré, ou encore des amnésies.

« Un consortium, avec des représentants de plus de 30 pays et des conseillers de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit être mis en place pour étudier les conséquences à court et à long terme de Sars-Cov-2 sur le système nerveux central, et les possibles liens avec les maladies neurodégénératives », soutient Alzheimer Association.

Source MEDISITE.

 

 

Metz : un lotissement unique où cohabitent séniors et déficients intellectuels…

C’est un lotissement de 40 petites maisons construit en 2020 à Marly en banlieue de Metz.

Ce village protégé accueille des personnes âgées et des personnes porteuses de handicap avec un but, le partage du quotidien pour une meilleure inclusion.

Les résidents du Clos Philippe Ricord, des séniors et des personnes en situation de handicap.

 

Le Clos Philippe Ricord a été imaginé par l’Association Familiale pour l’Aide aux Enfants et adultes Déficients de l’Agglomération Messine (AFAEDAM). Point de départ du projet : créer un lieu de vie sociale et partagée.

L’inclusion

L’AFAEDAM existe depuis 1961 avec un objet, prendre en charge les enfants et adultes déficients intellectuels. Habituellement les personnes déficientes vivent en logements ordinaires ou en institutions, avec son lotissement inclusif, l’association a voulu aller plus loin.

Un an après l’inauguration c’est une forme de solidarité qui s’est installée au quotidien entre les personnes âgées et les personnes handicapées

Alain Courtier, directeur général de l’AFAEDAM

« Au départ, il s’agissait de répondre aux besoins de l’association et des personnes que nous accueillons traditionnellement. Après des échanges avec les maires du secteur on a découvert une population de personnes âgées en recherche d’un habitat sécurisé. On s’est dit pourquoi ne pas essayer de créer de la mixité en construisant cet habitat inclusif. Un an après l’inauguration c’est une forme de solidarité qui s’est installée au quotidien entre les personnes âgées et les personnes handicapées. Des échanges, des liens et finalement une vraie vie », explique Alain Courtier, directeur général de l’AFAEDAM.

Raymond, Rehda et Patricia

Avant, j’étais invisible là où j’habitais

Rehda Belhamou, locataire du Clos Philippe Ricord

Raymond Obringer est déficient intellectuel, il travaille dans un ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail). A 54 ans il est autonome dans son quotidien. Son voisin Rehda Balhamou a un parcours de vie chaotique et souffre de troubles psychiques, il attend un travail et a trouvé un équilibre de vie depuis qu’il est locataire du lotissement: »Avant, j’étais invisible là où j’habitais, ici j’ai des amis, je peux boire un café avec Raymond, rigoler et oublier la maladie ».

Rehda Belhamou et Raymond Obringer se retrouvent régulièrement pour partager un moment, discuter pour ne pas souffrir de la solitude.

Patricia Guillon a dû déménager suite à un accident vasculaire cérébral et la perte partielle de la vue. Aidée par une auxiliaire de vie au quotidien, elle a fait le choix de s’installer dans l’une des maisons du clos Philippe Ricord : »Ici c’est plus petit que mon ancien appartement mais c’est aménagé pour moi. Et puis il y a de l’entraide avec mes voisins. Ceux qui ont une voiture vont me conduire en course par exemple », précise la retraitée.

Un projet exemplaire

En Moselle, le clos Philippe Ricord est unique. Il est le fruit de trois ans de réflexion de l’association AFAEDAM. Le budget de 4,3 millions d’euros a été financé par un prêt locatif social et du mécénat à hauteur de 25% du budget. Deux salariées interviennent à mi-temps sur le site de Marly pour animer des ateliers de gym douce ou de pâtisserie et prennent en charge les doléances des locataires qui restent des personnes fragiles.

Inauguré en aout 2020, le clos Philipe Ricord accueille 40 locataires dans un environnement sécurisé accessible aux seules personnes autorisées.

Dans le futur, l’association AFAEDAM aimerait développer cet habitat partagé et intégrer des projets immobiliers en amont de leur construction pour mieux répondre aux besoins de l’inclusion du handicap.

Source FR3.

 

« Six centimes d’augmentation en dix ans » : les travailleurs sociaux du Calvados crient leur colère…

Ils se surnomment les « invisibles ». Les salariés du secteur de l’action sociale se sont rassemblés ce lundi midi devant les locaux de l’institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair près de Caen.

Ils dénoncent une baisse de leur pouvoir d’achat et des conditions de travail dégradées.

Une centaine de salarié.es du secteur social du Calvados se sont rassemblé.es devant le siège de l'Institut régional du travail social à Hérouville-saint-Clair.

 

Éducateurs spécialisés, aides soignants… ils travaillent auprès de personnes handicapées ou de jeunes en rupture familiale. Dans le département du Calvados, cela représente plus de 5000 salarié.es. Un métier dur, éprouvant et qui ne cesse de se dégrader, selon les syndicats qui appelaient à la mobilisation. Une centaine de personnes se sont rassemblées à la mi journée devant le siège de l’IRTS, l’institut régional du travail social, à Hérouville-saint-Clair. La CGT, FO et Sud dénoncent une baisse de 30% du pouvoir d’achat en 20 ans.

Beaucoup de travailleurs pauvres parmi les salariés du secteur social

Aurélien Syren est délégué CGT à l’Oeuvre Notre Dame, foyer de protection de l’enfance à Troarn. « C’est un secteur où les temps partiels sont légions, et quand on est à 70% du SMIC, on se retrouve dans la catégorie des travailleurs pauvres » dénonce-t-il.Selon les syndicats, ces dégradations ne sont pas uniquement liées aux politiques nationales. « Elles sont aussi le fait du Syndicat Employeur du secteur« . Une délégation a été reçue par la direction.

« Les travailleurs sociaux ont du mal à se mobiliser pour dénoncer leur propre situation »

Dehors devant un brasero, la colère gronde. Frédéric Motel est éducateur spécialisé à l’institut de Démouville. Il s’occupe de jeunes en difficulté. « Ce n’est pas évident pour nous de débrayer, car on ne veut pas laisser ces jeunes » s’excuse-t-il. Mais face à des salaires bloqués depuis des années, il tenait à venir manifester. « Six centimes d’augmentation en 10 ans c’est scandaleux ! » s’emporte-t-il. Il dénonce aussi un secteur de plus en plus soumis aux contraintes administratives, « alors que notre cœur de métier c’est l’humain« .

Sylvie Ledunois est elle venue avec ses collègues du foyer de vie de l’ACSEA à Saint-Loup-Hors, près de Bayeux. « Je travaille dans ce secteur depuis 37 ans et j’ai vu les conditions de travail se dégrader » raconte cette aide-soignante. Et elle ne comprend pas qu’elle et ses collègues aient été exclus du Ségur de la santé. « Nous avons fait face à la pandémie, il y a eu un cluster dans notre foyer avec neuf cas positifs, et nous avons dû nous battre pour avoir la prime ! Alors que les personnes dont nous nous occupons sont dépendantes et que nous leur prodiguons des soins, c’est anormal. »

Source FRANCE BLEU.

Handicap : les oubliés du Ségur demandent à bénéficier des revalorisations salariales…

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du « Ségur de la Santé », se sont alarmées lundi les principales fédérations du secteur privé non lucratif.

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du «Ségur de la Santé». (Photo archives Matthieu Botte / La Voix du Nord)

 

Dans les structures privées accueillant des personnes handicapées, mais aussi des publics précaires ou des mineurs en difficulté, « la colère monte » et les salariés « ont le sentiment d’être humiliés et discriminés », a expliqué lors d’une conférence de presse Alain Raoul, président de Nexem, une organisation qui regroupe des employeurs associatifs du secteur médico-social.

En conséquence, certains « cherchent à aller ailleurs, dans des structures où les salaires ont été revalorisés ».

Les accords dits du « Ségur de la Santé », conclus l’été dernier, prévoient une augmentation de 183 € nets mensuels pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite (publics et privés non lucratifs). Mais les établissements sociaux et médico-sociaux autres que les Ehpad ont été laissés de côté.

Les soignants migrent vers l’hôpital public

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour combler ce manque. Elles sont sur le point d’aboutir en ce qui concerne le secteur public, mais un accord semble encore loin pour le privé à but non lucratif, qui pèse pourtant 75 % du secteur, a déploré lundi Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, une autre organisation professionnelle.

« Nous voulons une revalorisation pour tout le monde et dans le même calendrier que le secteur public », a-t-elle martelé.

En attendant, la situation est très préoccupante dans certaines structures : « À Paris, dans un de nos établissements accueillant des personnes avec un handicap lourd, 30 % des soignants sont partis », notamment à l’hôpital public où les salaires ont été augmentés, a déploré M. Raoul.

« Certaines offres ne débouchent sur aucune candidature »

Il faudrait 1,9 milliard d’euros par an pour élargir aux quelque 600 000 salariés du secteur les avantages salariaux du « Ségur », mais cette somme « doit être relativisée, elle n’est pas si élevée quand on la compare au plan de relance, par exemple », a argué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

En janvier, la Fédération Paralysie cérébrale, qui gère 128 établissements pour personnes handicapées, s’était déjà publiquement inquiétée de graves problèmes de recrutement, en soulignant que le « Ségur » avait « exacerbé les difficultés ».

« Certaines offres d’emploi ne débouchent sur aucune candidature. C’est un défi du quotidien pour garantir un minimum de qualité dans nos accompagnements », avait expliqué cette fondation.

Source LA VOIX DU NORD.