Vaccination des personnes en situation de handicap : trois questions à la secrétaire d’État Sophie Cluzel, en visite dans l’Yonne ce lundi…

Ce lundi 11 janvier, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était en visite dans l’Yonne.

Recueil de consentement, organisation au sein des établissements spécialisés…

Elle fait le point sur la mise en œuvre de la stratégie vaccinale auprès des personnes en situation de handicap, lancée ce jour.

Vaccination des personnes en situation de handicap : trois questions à la secrétaire d'État Sophie Cluzel, en visite dans l'Yonne ce lundi

 

Quel est l’enjeu de l’ouverture de la vaccination aux personnes handicapées accueillies en établissements spécialisés ?

« Les personnes en situation de handicap présentent des vulnérabilités importantes. Elles peuvent également, parfois, avoir plus de difficultés à se protéger, à respecter les gestes barrières et c’est pour cette raison que leur ouvrir la vaccination était une priorité du Gouvernement. Elle s’étend également aux résidents de foyers d’accueil médicalisés et maison d’accueil spécialisée, ainsi qu’au personnel de plus de 50 ans, ou présentant des comorbidités qui les exposent à des formes plus sévères. »

Quels outils sont mis à disposition des soignants, pour aider au recueil de consentement ?

« Nous avons travaillé pour faciliter le recueil de consentement pour les personnes qui sont empêchés dans leur compréhension à l’aide notamment d’une fiche « falc » (facile à lire et à comprendre, ndlr). Je pense que c’est un bel outil pédagogique pour expliquer la vaccination, répondre aux questions et travailler sur l’autodétermination et le choix des personnes qui sont parfois en difficultés de compréhension. […] Il était extrêmement important que la pandémie et le confinement ne nous freinent pas dans le travail d’explication, de pédagogie, et de communication accessibles à tous. »

Dans quelle mesure peut-on garantir le consentement des personnes en situation de handicap ?

« L’objectif est de recueillir un consentement éclairé. Par éclairé, il s’agit de comprendre ce que représente le virus, ce qu’est le vaccin, quels peuvent être les effets secondaires, à quoi sert-il… Si la personne concernée n’est pas en mesure de prendre la décision, l’adhésion de la famille ou du tuteur légal est essentielle. Le personnel soignant est également celui qui connaît le mieux le résident, puisque ce sont eux qui l’accompagne au quotidien, qui sont à son écoute. »

Source L’YONNE REPUBLICAINE.

Personnes âgées ou handicapées : propositions pour développer l’accueil familial…

La France compte 2,5 millions de seniors en perte d’autonomie et 1,2 million de bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés.

Or, seules 10 000 personnes âgées ou handicapées sont hébergées dans des familles.

Ce dispositif gagne à être davantage connu et développé.

 

Femme âgée sur un canapée entourée de petits-enfants et de leur maman.

 

Un rapport de l’Assemblée nationale publié en décembre 2020 dresse un état des lieux de l’accueil familial des personnes âgées ou en situation de handicap. Il avance des pistes pour promouvoir ce mode de prise en charge et rendre le métier d’accueillant plus attractif.

L’accueil familial en France aujourd’hui

L’accueil familial, réglementé depuis 1989, permet à des particuliers d’héberger chez eux, à titre onéreux, des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur famille. Les accueillants familiaux doivent obtenir un agrément du conseil départemental et bénéficient d’une formation initiale et continue.

La personne accueillie établit avec l’accueillant un contrat (dit « de gré à gré ») qui prévoit un projet d’accueil personnalisé et précise les conditions matérielles et financières de la prise en charge. Il n’existe aucun lien de subordination entre accueillant et accueilli. Depuis 2007, les accueillants familiaux peuvent aussi être employés par des personnes morales de droit public ou privé.

Actuellement, 10 000 accueillants proposent plus de 18 000 places, réparties inégalement sur le territoire. L’accueil familial constitue une solution intermédiaire entre le maintien à domicile et l’établissement. Mais son développement se heurte à :

  • la précarité du statut des accueillants de gré à gré, qui ont une faible rémunération et des droits sociaux limités. Le décès ou le départ inopiné d’un accueilli peut aussi compliquer le paiement des mensualités dues et causer une forte perte de revenu à l’accueillant ;
  • la difficulté du remplacement en cas d’absence (ponctuelle ou durable) de l’accueillant.

                                                            

20 propositions pour réformer et promouvoir le dispositif

Il est urgent, selon le rapport, de développer et faire connaître l’accueil familial car :

  • la France compte aujourd’hui 1,3 million de seniors dépendants pour seulement 600 000 places disponibles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ;
  • le nombre des plus de 85 ans va quadrupler d’ici 2050 ;
  • l’accueil familial offre un hébergement individualisé et préserve des liens sociaux. Adapté aux personnes qui ne nécessitent pas un suivi médical lourd, il libère des places en établissement pour des personnes moins autonomes ;
  • il est 50% moins coûteux pour le département qu’un établissement spécialisé ;
  • il permet aux accueillis de rester dans leur bassin de vie et crée des emplois non délocalisables.

Afin de sécuriser le statut d’accueillant familial et valoriser le métier, le rapport suggère de :

  • consolider le système du gré à gré en revalorisant les salaires et les retraites sur l’ensemble du territoire, en constituant un réseau de remplaçants, en accordant aux accueillants le bénéfice de l’assurance chômage et en les autorisant à héberger des membres de leur famille ;
  • délivrer l’agrément au niveau national (le département n’assurant plus que le contrôle) ;
  • permettre aux accueillants qui le souhaitent d’exercer en tant que salariés ;
  • reconnaître l’accueil familial comme la 27e activité de service à la personne, et les accueillants comme des professionnels du secteur médicosocial.

Source VIE PUBLIQUE.

Covid-19 : créé à Montpellier, le test virologique salivaire EasyCov va être remboursé en France… : un test salivaire, plus adapté en cas de handicap, aux personnes âgées….

Les tests salivaires au Covid-19 EasyCov, développés par les entreprises montpelliéraines SkillCell et Vogo et le laboratoire Sys2Diag, vont être remboursés par la Sécurité sociale en France.

Le gouvernement a donné son accord, mardi 5 janvier, après un avis favorable de la Haute autorité de Santé.

Les tests salivaires EasyCov, conçus par des entreprises montpelliéraines, vont être remboursés par la sécurité sociale.

Enfin ! Le ministère des Solidarités et de la Santé a validé, mardi 5 janvier, le remboursement par la Sécurité sociale du test salivaire de la Covid-19, EasyCov, créé et commercialisé par deux entreprises montpelliéraines, Skilcell et Vogo, et le laboratoire Sys2diag, en partenariat avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’annonce a été officialisé par les parties prenantes ce jeudi. « Cette décision suit l’avis émis par la Haute Autorité de Santé (HAS) le 28 novembre 2020 », est-il écrit dans le communiqué.  Un arrêté du 28 décembre paru au Journal Officiel du 5 janvier.

Le 28 novembre, la HAS s’était prononcée en faveur de ces tests, uniquement pour les personnes symptomatiques pour qui le test PCR serait « difficile ou impossible ». « En cas de test positif, un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire est nécessaire, compte tenu de la spécificité du test EastCov », avait précisé la HAS.

« EasyCOV est ainsi pleinement reconnu parmi les examens de biologie médicale au cœur des stratégies de diagnostic et de dépistage de la Covid-19. »

Skillcell dans un communiqué

Personnes âgées, jeunes et sportifs de haut niveau ciblés

Depuis le printemps dernier, le laboratoire montpelliérain Sys2Diag, rattaché au CNRS, développe une nouvelle technique de dépistage du Covid-19 basée sur la salive, en collaboration avec le CHU de Montpellier. Avec l’appui de deux entreprises montpelliéraines, Skillcell, chargée de la production et de la commercialisation et Vogo, qui a participé au consortium scientifique. Il faut prélever quatre gouttes de salive sous la langue. Le résultat est connu en 40 minutes sous la forme d’un changement de couleur : jaune fluo pour positif, orange pour négatif.

L’accent va être mis en France sur trois cibles :

  • Les personnes âgées ou en situation de handicap accueillies en EHPAD ou maisons de santé
  • Les jeunes enfants dont les prélèvements nasopharyngés sont souvent difficiles
  • Les sportifs dont les pratiques imposent une répétivité forte des dépistages. Les footballeurs pourraient notamment être concernés.

Des élus plaident pour un plus grand usage de ces tests salivaires, notamment Jean Rottner, président de la Région Grand Est.

La HAS émet encore des doutes sur les patients asymptomatiques. Les études se poursuivent pour tenter d’élargir le spectre de personnes concernées. Pour l’heure, seuls les laboratoires de biologie médicale et les médecins sont aptes à réaliser ce dépistage.

Source FR3.

Dix facteurs qui augmentent les risques de développer Alzheimer…

Le stress, la dépression et l’hypertension artérielle en font partie.

Bien qu’il n’y ait toujours pas de médicaments réellement efficaces, les scientifiques continuent de développer une meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer.

Une étude récente, basée sur l’examen de 396 recherches, identifie les dix principaux facteurs qui font augmenter les risques de développer la maladie.

1. Le niveau d’éducation

Un faible niveau d’éducation est associé à un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Plus vous êtes instruit, plus votre cerveau est développé et plus il est lourd, selon des recherches. Ainsi, lorsque vous perdez un tiers de votre poids cérébral à cause de la démence, un cerveau plus lourd peut vous rendre plus résistant.

2. Les activités cognitives

Il est prouvé que garder notre cerveau actif peut également aider à lutter contre la démence. Des activités telles que les mots croisés ou les casse-têtes stimulent votre cerveau et peuvent renforcer la connectivité entre les cellules cérébrales. Cette connectivité est rompue lorsqu’il y a démence.

Nous devons donc continuer à garder notre cerveau actif, même à un âge avancé. D’autres études s’accordent à dire que le fait de stimuler notre cerveau réduit effectivement nos risques de développer une démence.

3. L’hypertension

Un cœur sain est depuis longtemps lié à un cerveau sain. Une étude récente indique que l’hypertension artérielle à un âge moyen augmente le risque d’Alzheimer.

Une incidence plus élevée de maladies cardiaques chez les personnes souffrant d’hypertension a des répercussions sur l’apport en sang et en nutriments au cerveau. Ainsi, l’apport sanguin réduit au cerveau est lié à la maladie d’Alzheimer.

4. L’hypotension orthostatique

Cette étude a également mis en évidence l’inverse de hypertension, soit l’hypotension orthostatique, comme facteur de risque. La pression du sang d’une personne atteinte est anormalement faible lorsqu’elle se lève après s’être assise ou couchée.

Comme le corps est incapable de maintenir un apport sanguin suffisant au cerveau lors des changements de posture, cela peut avoir une influence débilitante à long terme sur l’activité cérébrale, en raison du manque d’oxygène au cerveau, ce qui augmente le risque de démence.

5. Le diabète

Des études ont aussi révélé que le diabète était associé à une incidence plus élevée de la maladie d’Alzheimer. Comme cette maladie rend notre corps incapable de réguler correctement l’insuline, il y a modification de la façon dont nos cellules cérébrales communiquent ainsi que du fonctionnement de notre mémoire –deux fonctions qui sont perturbées par la maladie d’Alzheimer.

L’insuline est essentielle, car elle régule le métabolisme des hydrates de carbone, des graisses et des protéines en aidant le glucose sanguin à être absorbé par le foie, les graisses et les muscles. La maladie d’Alzheimer semble perturber la capacité du cerveau à réagir à l’insuline.

6. L’indice de masse corporelle

Un haut indice de masse corporelle (IMC) chez les moins de 65 ans est lié à un risque accru de démence. L’étude suggère qu’un indice de masse corporelle compris entre 18,5 et 24,9 pour les moins de 65 ans –autrement dit, un poids sain– peut réduire le risque de démence. Cependant, être en sous-poids à l’âge moyen et plus tard dans la vie peut augmenter le risque de démence.

On pense qu’un mélange de facteurs génétiques, de maladies cardiovasculaires et d’inflammation contribue à cette association entre l’IMC et la démence.

7. Les traumatismes crâniens

Des traumatismes crâniens subis dans le passé sont un facteur de risque. Il est clairement prouvé que de tels traumatismes, comme une commotion cérébrale, peuvent contribuer au développement de la démence. Ce lien a été observé pour la première fois en 1928.

Cependant, il n’est pas certain que le traumatisme crânien unique ou répétitif soit le facteur contributif. Il est clair que les dommages cérébraux causés par un traumatisme crânien sont similaires à ceux de la démence. Les risques augmentent ainsi de développer une telle démence plus tard dans la vie.

8. L’hyperhomocystéinémie

Des niveaux élevés d’homocystéine chimique sont un facteur de risque. Il s’agit d’un acide aminé naturel qui participe à la production des mécanismes de défense de notre corps, y compris les antioxydants qui préviennent les dommages cellulaires.

Des taux élevés d’homocystéine dans le sang de personnes atteintes de démence ont été signalés pour la première fois en 1998. Depuis, des études ont montré que la réduction des taux d’homocystéine peut protéger contre la démence.

Des études animales suggèrent que des niveaux élevés d’homocystéine endommagent les cellules du cerveau en interférant avec leur production d’énergie. Une consommation accrue de folate et de vitamine B12 peut réduire les niveaux d’homocystéine et ainsi, le risque de démence.

9. La dépression

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer souffrent souvent de dépression, bien que l’on ne sache pas si la dépression est à l’origine de la maladie d’Alzheimer ou si elle n’en est qu’un symptôme. Cependant, de nombreuses preuves confirment que la dépression est effectivement un facteur de risque, comme l’a montré cette dernière étude. Les recherches ont même indiqué un lien entre le nombre d’épisodes dépressifs –en particulier dix ans avant l’apparition de la démence– et un risque plus élevé.

La dépression augmente les niveaux de substances chimiques nocives dans notre cerveau. Un déséquilibre de ces substances chimiques peut entraîner la perte de cellules cérébrales, ce qui augmente les risques de développer l’Alzheimer.

10. Le stress

Enfin, le stress a été identifié comme un facteur de risque. À long terme, le stress cible les cellules immunitaires de notre corps, qui jouent un rôle important dans la lutte contre la démence. Il est notamment démontré que l’hormone cortisol contribue au stress et peut avoir un impact sur la mémoire. Viser à réduire le stress et les niveaux de cortisol peut donc réduire les risques de développer une démence.

Cette étude, qui compile des décennies de recherches, offre une image complexe de la manière dont nous pouvons combattre l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Elle indique clairement les dix facteurs sur lesquels les scientifiques doivent se concentrer à l’avenir. Bien que les résultats puissent sembler peu encourageants, ils le sont, car plusieurs de ces facteurs de risque peuvent être gérés ou modifiés par des changements de style de vie, y compris un meilleur régime alimentaire et davantage d’exercice.

Source SLATE.

Faut-il prendre une assurance dépendance ?…

Notre espérance de vie s’allonge, mais les risques de perdre notre autonomie augmentent eux aussi.

Les contrats « assurance dépendance » qui répondent à cette préoccupation fleurissent chez de nombreux assureurs aujourd’hui.
Sont-ils intéressants ?
Peut-on miser dessus ?
Découverte. 
Faut-il prendre une assurance dépendance ?

1 – Comment ça marche ?

Que couvre-t-elle : l’assurance dépendance offre une protection financière sous forme de rentes mensuelles aux personnes qui perdent avec l’âge leur autonomie et doivent faire face à des dépenses supplémentaires (aide à domicile, maison de retraite…).

Combien ça coûte : tout dépend des garanties souscrites. Plus l’assureur couvre de risques, plus le contrat sera à un prix élevé. L’âge au moment de la souscription et la rente que vous souhaitez recevoir influencent également le montant des cotisations (entre 30 et 80 euros/mois bien souvent).

Ce n’est pas un produit d’épargne : ne vous y trompez pas. Ce sont en principe des contrats dits « à fonds perdus ». Autrement dit, si vous vivez très bien jusqu’à la fin de votre vie, sans souci de dépendance, vous aurez cotisé pour rien pendant des années. Les cotisations seront perdues pour les héritiers, sauf si vous avez un contrat avec une épargne attenante.

Sachez-le : votre complémentaire santé peut avoir inclus une garantie dépendance dans le contrat que vous avez signé. Renseignez-vous. De nombreuses complémentaires santé comprennent aujourd’hui une garantie dépendance. Mais il ne s’agit que d’une clause secondaire et le montant de la rente est souvent faible.

2 – A quel âge souscrire ?

De nombreux assureurs proposent ces contrats aux personnes qui ont entre 50 et 75 ans.

N’attendez pas trop : il est préférable d’adhérer suffisamment tôt pour faire baisser les prix et quand vous êtes encore en pleine forme ! Pourquoi ? Tout simplement parce que vous aurez à remplir un questionnaire et à passer des examens de santé qui peuvent faire monter fortement la note s’ils dénoncent la moindre défaillance physique ou mentale.

En cas de profil « à risque » : une surprime peut vous être demandée. Vous pouvez faire face également à un refus ou à des exclusions (Certaines situations qui engendrent une dépendance peuvent ne pas être couvertes par le contrat. Lisez bien les clauses d’exclusion.). Si une pathologie par exemple est déjà avérée à la souscription du contrat et qu’elle peut entraîner une dépendance à plus ou moins long terme, celle-ci risque de ne pas être couverte.

Un conseil : vérifiez tous les termes du contrat avant de signer et faites jouer la concurrence.

3 – Ce qui déclenche la garantie

En cas de perte d’autonomie, les assureurs vont prendre en compte les actes de la vie quotidienne, à savoir s’habiller, s’alimenter, se laver, se déplacer… pour faire le point sur le degré de dépendance. En fonction de critères préétablis, il peut y avoir une prise en charge partielle (aide pour les repas…) ou totale (assistance en continue).

Le montant de la rente : il dépend des cotisations déjà versées, du contrat et des garanties souscrites, et s’élève en moyenne entre 300 et 600 euros/mois, voire beaucoup plus en fonction du contrat. La rente est alors versée 3 mois après l’avis du médecin-conseil de l’assureur.

Méfiez-vous car de nombreux contrats spécifient que pour que le paiement soit effectif, il faut qu’il n’y ait aucune possibilité d’amélioration de l’état de santé. Cela peut alors prendre des mois, voire des années avant que la garantie s’active, avec des formalités très compliquées.

Sachez aussi que la couverture est effective seulement si la dépendance survient au moins un an* après la souscription du contrat, voire 3 ans pour les maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer. Si la dépendance survient pendant ce délai, aucune indemnité ne sera perçue, le contrat sera clôturé et l’assureur remboursera ou non les cotisations versées. Les assureurs n’appliquent pas en revanche de délai de carence en ce qui concerne la dépendance due à un accident.

4 – Est-ce vraiment intéressant de souscrire à une assurance-dépendance ?

Faites-vos calculs en commençant par vérifier si le montant de votre future retraite et l’ensemble de votre patrimoine vous permettront dans un certain nombre d’années de couvrir le coût d’un établissement spécialisé ou d’un maintien à domicile, à savoir environ 2 000 euros/mois.

Vous pouvez également bénéficier de l’APA (Allocation Personnalisé d’Autonomie) attribuée par les conseils généraux dont le montant varie entre 550 et 1 300 euros, en fonction du degré de dépendance et de vos ressources. Il vous faudra faire la demande de cette aide et remplir certaines conditions. Renseignez-vous auprès des centres d’action communale. Plus les ressources de la personne sont élevées, plus l’APA sera faible.

Après calculs, si cela ne suffit pas, une rente peut alors dans ce cas être intéressante et se cumuler. Attention : un grand nombre de contrats dépendance n’assurent que la dépendance totale. Pensez à choisir une assurance qui couvre également la dépendance partielle. Une alternative : l’assurance-vie peut être aussi un bon moyen d’épargner et d’assurer une rente en cas de perte d’autonomie.

Source PLANET.

Epargne retraite : ces comportements dangereux des assureurs dont vous devriez vous méfier…!

Nouvelle mise en garde du gendarme de l’assurance : les propositions de transfert des épargnes-retraite sont parfois trompeuses…!

Epargne retraite : ces comportements dangereux des assureurs dont vous devriez vous méfier

Des documents publicitaires mensongers ? Il semblerait que les assureurs y aient parfois recours. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vient en effet de mettre un garde « un organisme d’assurance après avoir constaté la diffusion de documents publicitaires présentant de manière insuffisamment équilibrée les avantages et inconvénients du contrat proposé ». Dans un communiqué publié ce 7 janvier 2021, le superviseur français précise que les faits constatés « portent atteinte aux règles de bonnes pratiques de la profession en matière de communication à caractère publicitaire ». Le nom de l’organisme visé n’est toutefois pas dévoilé.

Quelles sont les méthodes dénoncées ?

1. Assurance retraite : les pratiques commerciales douteuses des assureurs

Selon le gendarme des assureurs, les procédés « pointés du doigt consistaient à transmettre aux assurés détenant des contrats de retraite supplémentaire relevant de gammes anciennes et comportant des garanties contractuelles importantes (taux de revalorisation notamment) « . Des courriers publicitaires visaient aussi à « promouvoir le transfert de l’épargne vers des contrats de retraite de type Madelin ou PERP plus récents, assortis de garanties moindres ».

« Or, ces courriers publicitaires mettaient en avant les avantages potentiels des opérations de transfert, sans pour autant présenter clairement les risques de baisse de la rente annuelle garantie s’y attachant », avertit l’ACPR dans son communiqué.

L’autorité appelle ainsi les différents organismes à plus de transparence.

2. Assurance retraite : les avantages et les risques encourus doivent être connus

L’ACPR indique être « particulièrement attentive à la clarté et à l’exactitude de l’information contenue dans les communications à caractère publicitaire ». Ainsi, elle « appelle l’ensemble des professionnels, assureurs et intermédiaires, à toujours veiller à l’équilibre des communications diffusées, quel que soit le type de contrats ».

Et de rappeler : « Les clients doivent comprendre les caractéristiques principales de l’offre, avec une présentation loyale et équilibrée des avantages et des risques encourus. »

2. Épargne retraite : les recommandations de l’ACPR

Voici quelques bonnes pratiques que doivent respecter les assureurs depuis le 6 décembre 2019, selon l’ACPR, qui les regroupe dans un même document, conformément aux dispositions des articles L. 612-1, II 3° et L. 612-29-1, alinéa 2 du Code monétaire et financier :

  • d’identifier clairement le caractère publicitaire de la communication, notamment par son format, son contenu, ou, à défaut, par une information explicite
  • de présenter clairement les différentes informations de manière à permettre au public d’en appréhender aisément le sens.
  • de rendre les différentes informations parfaitement lisibles ou audibles, dans des conditions normales de lecture ou d’audition

Source PLANET.

Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?…

Une modification du régime alimentaire, incluant plus de vin et de fromage, permettrait de réduire le déclin cognitif.

Alzheimer : du vin et du fromage pour réduire le risque ?

 

C’est une bonne nouvelle pour les Français. Une étude américaine, publiée dans le numéro de novembre 2020 du Journal of Alzheimer’s Disease, révèle qu’un régime alimentaire comprenant du vin et du fromage permet de réduire le déclin cognitif. L’étude est une analyse à grande échelle unique en son genre qui relie des aliments spécifiques à l’acuité cognitive plus tard dans la vie.

Du fromage, du vin rouge et de l’agneau

Les chercheurs de l’université Iowa State ont analysé les données collectées auprès de 1 787 adultes de 46 à 77 ans au Royaume-Uni. Chacun des participants a complété un test d’intelligence fluide (FIT) entre 2006 et 2010 puis deux évaluations de suivi, menées de 2012 à 2013 et à nouveau entre 2015 et 2016. L’analyse FIT fournit un instantané de la capacité d’un individu à “penser à la volée”, précisent les chercheurs. Les participants ont également répondu à des questions sur leur consommation d’aliments et d’alcool au départ et à travers deux évaluations de suivi.

Le fromage, de loin, s’est avéré être l’aliment le plus protecteur contre les problèmes cognitifs liés à l’âge, même tard dans la vie. La consommation quotidienne d’alcool, en particulier de vin rouge, est liée à des améliorations de la fonction cognitive. Il a été démontré que la consommation hebdomadaire d’agneau, mais pas d’autres viandes rouges, améliore les performances cognitives à long terme. Une consommation excessive de sel, en revanche, est mauvaise mais seules les personnes déjà à risque d’Alzheimer peuvent avoir besoin de surveiller leur consommation pour éviter des problèmes cognitifs au fil du temps.

En fonction des facteurs génétiques que vous portez, certaines personnes semblent être plus protégées des effets d’Alzheimer, tandis que d’autres semblent être plus à risque, poursuit Brandon Klinedinst, l’un des auteurs de l’étude. Cela dit, je crois que les bons choix alimentaires peuvent prévenir la maladie et le déclin cognitif. Peut-être que la solution miracle que nous recherchons est d’améliorer notre façon de manger. Savoir ce que cela implique contribue à une meilleure compréhension d’Alzheimer et à mettre cette maladie dans une trajectoire inverse.”

Des tests plus long président mieux la capacité à conserver des souvenirs

Et justement, pour faire reculer la maladie, une piste consiste à la repérer le plus tôt possible pour pouvoir agir sur les fonctions cognitives. Des chercheurs britanniques suggèrent que tester la mémoire des gens pendant quatre semaines pourrait identifier qui est le plus à risque de développer Alzheimer avant que la maladie ne se développe. L’étude, dirigée par des chercheurs de l’Université de Bristol et publiée le 28 septembre dans Alzheimer’s Research and Therapy, a également révélé que le test de la capacité des personnes à conserver leurs souvenirs pendant de plus longues périodes prédit cela plus précisément que les tests de mémoire classiques, qui testent la mémoire sur une demi-heure.

Pour mener leurs recherches, les scientifiques ont recruté 46 six personnes âgées cognitivement saines, avec une moyenne d’âge de 70,7 ans. Les participants ont effectué trois tâches de mémoire sur lesquelles le rappel retardé a été testé après 30 minutes et quatre semaines, ainsi que le test Addenbrooke’s Cognitive Examination III (ACE-III) – un test couramment utilisé pour détecter les troubles cognitifs – et une IRM cérébrale. Le test ACE-III a été répété après 12 mois pour évaluer le changement des capacités cognitives.

Dépister plus tôt la maladie

Les résultats ont révélé que la mémoire de 15 des 46 participants a diminué au cours de l’année et que les tests de mémoire verbale de quatre semaines ont prédit le déclin cognitif de ces personnes âgées en bonne santé mieux que les tests cliniques de mémoire de référence. La prédiction a été rendue encore plus précise en combinant le score du test de mémoire de quatre semaines avec des informations de l’IRM qui montre la taille d’une partie du cerveau responsable de la mémoire, endommagée par Alzheimer.

Tester le rappel de la mémoire à long terme pourrait permettre une détection plus précoce d’Alzheimer. “Notre étude montre des preuves d’un outil de dépistage peu coûteux et rapide à administrer qui pourrait être utilisé pour identifier le très les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, poursuit le Dr Alfie Wearn, associé de recherche à la Bristol Medical School: Translational Health Sciences (THS) et co-auteur de l’étude. Cela pourrait également accélérer directement le développement de thérapies efficaces contre la maladie d’Alzheimer et permettre un traitement plus précoce lorsque de telles thérapies sont disponibles.”

Source POURQUOI DOCTEUR ?

La prise en charge des soins des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en l’absence des aidants…

Pour leur bien-être et celui de leur proche malade d’Alzheimer, les aidants ont besoin de répit.

Les meilleures solutions.

Alzheimer

 

Prévenir l’épuisement des aidants par le droit au répit

S’occuper à temps plein d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer peut être éprouvant, tant physiquement que mentalement. Mis à part les besoins en suivi médical, l’aidant doit rester en permanence aux côtés du malade par souci de sécurité entre autres. Malgré tout, il est nécessaire qu’il s’accorde des périodes de répit afin d’éviter l’épuisement qui peut porter atteinte à son propre bien-être et à celui du malade.

Pour prévenir l’épuisement, il est important d’en déceler les symptômes. L’aidant du malade d’Alzheimer est sujet au burn-out s’il présente fréquemment  les signes suivants :

–        Douleurs articulaires ;

–        Maux de dos ;

–        Sautes d’humeur ;

–        Troubles du sommeil ;

–        Stress ;

–        Fatigue ;

–        Sentiment d’isolation ;

–        Perte d’intérêt pour les relations sociales.

Afin de prévenir l’épuisement, l’aidant doit prendre soin de lui et préserver sa santé. Il est indispensable de connaître et de ne pas dépasser ses limites. Pour se couper du quotidien, il est tout aussi essentiel de prévenir l’isolement en préservant les relations sociales. L’aidant a le droit de s’accorder du temps pour lui et de demander de l’aide pour assumer ses responsabilités envers son proche atteint de la maladie d’Alzheimer afin de bénéficier d’un peu de répit.

L’accompagnement des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer en absence de l’aidant

Lorsque l’aidant de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est sujet à l’épuisement, il doit prendre une pause pour reprendre des forces. L’absence de l’aidant n’implique pas l’abandon de la personne malade. Diverses solutions s’offrent à lui pour l’accompagnement de son proche. Il peut demander de l’aide à son entourage ou opter pour les services de soin à domicile, l’accueil de jour ou encore l’hébergement temporaire de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Les services d’aide et de soin à domicile

Il s’agit de l’intervention des auxiliaires de vie sociale qui aident les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à réaliser les tâches qu’elles ne peuvent plus faire elles-mêmes. Elles s’occupent entre autres du ménage, des courses, des repas ou des soins médicaux des malades.

L’accueil de jour en maison de retraite

Pendant les quelques jours ou semaines d’absence de l’aidant, la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être accueillie en maison de retraite. La majeure partie de ces établissements reçoivent des locataires pour une semaine, plusieurs jours ou à la demi-journée. L’inscription se fait directement auprès de l’établissement d’accueil et nécessite la présentation d’un certificat médical.

L’hébergement temporaire

Il est possible d’opter pour l’hébergement temporaire en résidence autonomie ou en famille d’accueil pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le séjour peut durer quelques jours à 3 mois afin de permettre aux aidants de prendre une pause.

Source PLEINE VIE.

Pour deux personnes sur trois en France, il est inenvisageable d’être placée en Ehpad…

Les résultats d’un sondage mené chaque année depuis 2000 révèlent les souhaits des Français·es quant à la gestion de leur propre perte d’autonomie ou de celle de leurs proches.

 

Les Français·es souhaitent majoritairement, en cas de dépendance, rester vivre à domicile. La population demande une implication accrue des pouvoirs publics, concevant –pour une majorité plus réduite– qu’il soit nécessaire de cotiser et épargner davantage. Les demandes de soutien sont également élevées en ce qui concerne les aidant·es.

Ces constats, établis depuis le début des années 2000, ne connaissent pas de grandes variations dans l’opinion. Des attentes hautes donc, que ne doit pas décevoir un gouvernement qui a organisé une grande concertation nationale sur la question.

Enquête barométrique

Cette concertation de grande ampleur sur le thème «grand âge et autonomie» a été menée de fin 2018 à 2019. Il en ressort un rapport officiel faisant le point sur les situations et les évolutions, les politiques et les dispositifs, les besoins et les perspectives.

Ce document consistant, salué par les spécialistes comme par les opérateurs, rend d’abord compte des fortes demandes de transformation exprimées dans le cadre de la concertation. Il en va d’une priorité au maintien à domicile, de propositions pour l’amélioration de la qualité de la prise en charge en établissement, pour le respect du besoin d’être chez soi quel que soit le lieu de vie, pour la simplification du parcours et de l’accompagnement, pour une plus grande égalité de traitement selon les territoires.

Ces observations et recommandations rendues au gouvernement doivent nourrir les réflexions et les annonces pour renforcer ce secteur singulier de l’action publique qu’est devenue la dépendance.

Afin de prévenir la dépendance et de promouvoir l’autonomie, il importe de mesurer les aspirations et opinions des Français·es à ces sujets. La concertation aura été l’occasion de les écouter, notamment les plus concerné·es, et de réaliser des expertises et des exercices de synthèse. C’est ce que propose cet article en synthétisant les résultats d’une grande enquête d’opinion abordant les sujets de la dépendance et de l’autonomie des personnes âgées.

Nombre de sondages ponctuels apportent de l’information utile. Les enquêtes dites barométriques –parce que répétant les mêmes interrogations plusieurs fois, parfois sur temps très long– fournissent des données encore plus intéressantes, car permettant de repérer des évolutions et des continuités.

Le ministère des Affaires sociales produit depuis 2000 une telle étude. Celle-ci, conduite sous l’égide de sa Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), interroge chaque année un échantillon représentatif de la population française. Cet échantillon, de taille très honorable (3.000 personnes de plus de 18 ans vivant en France métropolitaine), se voit passer un questionnaire très large sur la protection sociale. Les questions abordent les thèmes de la dépendance. L’enquête de la Drees permet ainsi de tirer quelques enseignements extrêmement clairs.

Priorité au maintien à domicile

En cas de survenance de la dépendance, prévaut pour les Français·es une large préférence pour le maintien à domicile. Interrogée depuis une vingtaine d’années sur la question, la population française privilégie nettement les solutions permettant de demeurer à domicile, à la fois pour soi-même et pour ses proches.

Confrontées hypothétiquement à la dépendance d’un·e proche, la part des personnes interrogées estimant qu’elles placeraient ce membre de leur famille dans une institution spécialisée a augmenté de quatre points entre 2000 et 2017. La part d’entre elles se déclarant prêtes à l’accueillir à leur propre domicile a quant à elle baissé de cinq points.

Mais ces deux options ne rassemblent pas la majorité des Français·es, qui mettent toujours en avant l’option du maintien à domicile de la personne devenant dépendante, soit en l’aidant financièrement, soit en l’aidant matériellement.

Dans l’éventail des possibles, c’est la modalité d’une implication accrue des personnes elles-mêmes auprès de leur proche, à son domicile, qui arrive aujourd’hui en tête. L’option du placement dans une institution spécialisée reste la dernière.

Si l’on ne s’intéresse pas aux proches mais à soi-même, l’option de l’établissement pour personnes âgées (la maison de retraite ou «établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes», Ehpad) s’avère de moins en moins envisageable.

En 2000, elle était déjà minoritaire, avec 55% des Français·es ne la considérant pas comme envisageable en ce qui les concerne directement. En 2017, ce sont les deux tiers qui estiment inenvisageable une telle perspective.

Dans toutes les questions posées « barométriquement » sur la dépendance, c’est ce sujet qui a connu le plus d’évolutions, avec une part de Français·es réticent·es à la perspective de l’établissement qui progresse de plus de dix points sur près de vingt ans.

La préférence pour le maintien à domicile

Ces résultats sont largement corroborés par d’autres sondages ou d’autres informations, tirées par exemple de la concertation conduite entre 2018 et 2019. Il ressort que l’entrée en établissement se vit comme un déracinement, une rupture difficile à vivre sur bien des plans, avec des conséquences d’ailleurs problématiques sur l’état de la personne ainsi nouvellement logée.

Maintenir à domicile, c’est une façon de préserver, jusqu’au bout si cela peut être rendu possible, un environnement fait de souvenirs, de conditions de vie jugées plus favorables, avec de l’autonomie et de la liberté.

Attente d’intervention publique

Si les Français·es aspirent au grand âge à demeurer physiquement dans la sphère privée, cela ne les empêche pas de demander à tout âge un effort accru de la sphère publique pour mieux traiter de la dépendance. La majorité estime que c’est à l’État et aux pouvoirs publics en général de prendre en charge financièrement les personnes âgées dépendantes.

La question n’est posée que depuis 2014, et on ne saurait noter trop de variations sur cette période. Ce sont ainsi deux tiers des personnes interrogées qui avancent la nécessité d’une prise en charge principalement publique de la dépendance, contre un quart qui pensent que la responsabilité en incombe d’abord à la descendance et à la famille. Enfin, une personne sur dix répond que c’est aux individus concernés de s’assurer et de prévoir.

L'ETAT d'abord

Quant aux modalités de cette prise en charge, c’est d’abord autour du financement d’un tel effort par une cotisation que les Français·es ont été interrogé·es depuis 2000, là aussi sans bouleversement important de l’orientation et de la hiérarchie des opinions.

Si une cotisation spécifique devait être créée afin de couvrir le risque de dépendance(1), elle devrait selon les répondant·es être facultative –ce qui, soit dit en passant, est assez étrange pour un risque que l’on appelle à voir davantage socialisé.

En tout état de cause, une personne sur deux estime qu’une telle cotisation ne devrait être acquittée que par celles et ceux qui le souhaitent. Un tiers estime au contraire qu’il devrait s’agit d’une véritable cotisation sociale, obligatoire.

De façon originale, l’obligation de cotiser pourrait légitimement, selon une personne sur cinq, être modulée en fonction de l’âge. L’obligation de cotisation dépendance ne débuterait qu’à partir d’un certain âge. Lequel? C’est une affaire de paramètres que ne traite pas le baromètre.

Sur le plan de l’épargne personnelle, le questionnaire interroge depuis 2000 sur ce que les Français·es seraient prêt·es de faire. On ne leur demande pas une mesure de leur effort éventuel, mais simplement de dire s’il leur serait possible d’épargner davantage en prévision d’une éventuelle situation de dépendance les concernant.

En la matière, on doit relever une majorité de personnes prêtes à épargner plus, mais avec une certaine érosion dans le temps de cette proportion. Du côté des Français·es qui ne se disent pas prêt·es à le faire –soit par manque de moyens, soit parce que la question ne leur semble pas fondée–, la proportion passe du quart des personnes interrogées au début des années 2000 à presque 40% en 2017. C’est une autre des transformations importantes dans le temps de l’opinion.

Après les recettes, les dépenses. Pour couvrir le risque de dépendance, il faut certes du financement, mais il faut aussi un instrument. En l’espèce, les Français·es sont interrogé·es sur la prestation qui pourrait venir compenser les surcoûts liés à la dépendance(2), à domicile ou en établissement.

Avec cette question, il s’agit de savoir si la prestation doit être attribuée avec une condition de ressources ou non. Une majorité forte se dégage en faveur d’une allocation qui serait ciblée sur les personnes disposant de faibles revenus.

On doit cependant signaler une progression significative de l’opinion selon laquelle l’aide financière par rapport à la dépendance doit être versée à tout le monde. En 2000, 24% des répondant·es se prononçaient en faveur de ce que l’on appelle communément l’universalité dans le secteur de la protection sociale, contre 30% en 2017.

Cotisations et prestations

Soutien aux aidant·es

On a également consulté les Français·es sur leur rôle et leurs demandes en tant qu’aidant·es. Là aussi, pour les personnes concernées, un soutien accru des pouvoirs publics est demandé.

Un peu plus d’un cinquième des répondant·es déclarent apporter personnellement une aide régulière et bénévole à une personne âgée dépendante, que cette dernière vive chez elle, au domicile de l’aidant·e ou en établissement.

Depuis 2011, on peut repérer une baisse de la part des individus se déclarant aidant·es, mais elle se compense en partie par l’augmentation du nombre de personnes interrogées indiquant qu’elles ne peuvent aider car elles-mêmes doivent être aidées.

Qui est aidant ?

Au-delà de cette remarque de détail, l’essentiel est dans la proportion des aidant·es –les trois quarts– qui disent avoir le sentiment de ne pas recevoir suffisamment d’aide et de considération de la part des pouvoirs publics.

Il s’ensuit de nouvelles demandes aux pouvoirs publics. Celles-ci, pour reconnaître et appuyer les aidant·es, passent d’abord par l’ouverture de centres d’accueil de jour pour recevoir les personnes dépendantes dans la semaine.

Pour plus du tiers des aidant·es déclaré·es, c’est cette option qui doit être prioritaire. Vient ensuite, pour un quart des suffrages, la fourniture d’une aide financière. Ce sont des nécessités d’aménagement du temps de travail ou de formation qui suivent.

En tout état de cause, pour le ramasser dans une conclusion bien rapide, il reste bien des choses à faire! À ne pas trop décevoir, surtout après une ambitieuse concertation.

1 — Il est implicitement évident qu’une telle cotisation irait au-delà de la contribution solidarité autonomie (CSA). Celle-ci, de 0,3% à la charge de l’employeur, affectée à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), afin de financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées ou handicapées, a été créée en 2004. La question du baromètre avait été posée auparavant et n’a pas été revue depuis.

2 — Il va là aussi sans dire que l’on n’entre pas précisément dans la technique du dossier. Avant que la question ne soit posée pour la première fois en 2000, il existait depuis 1997 la prestation spécifique dépendance (PSD). Cette PSD, d’ailleurs sous condition de ressources, a été remplacée en 2001 par l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). La question du baromètre conserve cependant bien toute sa légitimité, car elle porte sur la philosophie plus que sur la nature du dispositif.

Source SLATE.

 

La délicate question du consentement des personnes âgées en Ehpad…

En matière d’aide et de soin, les frontières entre contrainte et consentement sont plus floues qu’il n’y paraît.

Monsieur Duclos vient de donner son accord pour entrer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, autrement dit un Ehpad. Il a enfin signé son contrat de séjour. Obtenir son adhésion n’a pas été une mince affaire. À la fin de son hospitalisation dans un service de psychiatrie, il voulait en effet rentrer chez lui, mais entre-temps son appartement a été vendu avec l’aide de ses enfants. Il a fini par accepter la solution qui lui était proposée, les personnels soignants ayant usé de quelques artifices.

Ils l’ont accompagné chez lui, comme il le souhaitait, mais en évitant de préciser que son chez-lui était désormais l’Ehpad. Pour faciliter les choses, ils ont soutenu ce pieux mensonge par une petite mise en scène. Avec l’aide des proches et du personnel de l’Ehpad, ils ont pris soin de placer dans sa future chambre quelques-uns de ses meubles et de tapisser les murs de photos de sa femme et de ses enfants. Monsieur Duclos s’est tout de suite senti chez lui.

Rassuré, il a signé sans protester le précieux contrat de séjour. Il semble même retrouver ses habitudes. À table, il aime accompagner son repas de quelques verres de vin. Certes, il aurait préféré avoir sa propre bouteille. Mais non, cela ne se passe pas ainsi dans l’Ehpad. Le directeur explique:

«Monsieur Duclos est un peu porté sur l’alcool. Il faut faire attention. Dans ce genre de cas, on utilise de petits verres. Comme cela, on lui sert du vin quand il demande… mais en faibles quantités. On répond à ses attentes, mais pas trop, et tout le monde est content.»

Cet exemple fictif illustre bien les difficultés de mise en application des principes de la démocratie sanitaire, en particulier en ce qui concerne la notion de consentement, dont les frontières sont parfois pour le moins incertaines.

L’adhésion doit rester libre

Depuis maintenant deux décennies, les politiques sanitaires et sociales cherchent à rendre plus démocratiques les prises en charge des patient·es ou des résident·es. Au centre de cette procédure: le consentement éclairé.

Sauf exception –en psychiatrie notamment–, aller à l’encontre de l’avis des personnes, les contraindre à se soigner ou à entrer dans tel ou tel établissement n’est pas autorisé, du moins en principe. L’individu doit consentir. Plus encore, il doit être informé, être tenu au courant des risques liés à l’intervention qui le concerne, et plus largement des conséquences de ses choix. Bref, il doit être éclairé et son consentement ne saurait être forcé. Son adhésion doit rester libre.

De ce point de vue, la procédure qui permet de faire entrer Monsieur Duclos dans un établissement ou de l’empêcher de boire trop de vin ne semble pas rentrer dans les cases de la démocratie sanitaire. Certes, il a bien signé un contrat de séjour. Mais il est clair que son consentement n’a pas été entièrement libre ni entièrement éclairé. Privé de son domicile, il n’avait plus d’autre choix que l’Ehpad. Les subterfuges imaginés par les aides-soignant·es avec l’aide des enfants, pour conjurer un éventuel refus et pour éviter le recours à la force, peuvent difficilement être considérés comme des informations visant à aider Monsieur Duclos à faire ses propres choix. La signature atteste de l’existence d’un consentement formel; mais celui-ci paraît plus embrumé qu’éclairé.

Peut-être n’y avait-il pas d’autres moyens pour obtenir l’acceptation de Monsieur Duclos. Et puis, pour les proches comme pour les professionnel·les qui avaient à cœur de trouver le meilleur cadre de vie possible pour Monsieur Duclos, cette solution constitue un compromis acceptable. Il n’en demeure pas moins que cette méthode qui s’appuie sur la ruse ne saurait servir de modèle.

La patientèle partenaire du personnel

Le modèle, il faut le chercher ailleurs. Notamment dans les formulaires d’information et de consentement qui sont proposés au patient ou à la patiente dès lors que celle-ci fait l’objet d’une intervention. Ces documents clarifient les choses. Ils constituent la preuve que la personne a bien été informée par le médecin, puisqu’ils expliquent les tenants et les aboutissants de l’intervention et listent tous les risques encourus, que ceux-ci soient mineurs ou majeurs, qu’ils soient rares ou fréquents. Ils indiquent ce qu’il convient de faire pour les réduire.

Ainsi éclairé·es, les patient·es, devenu·es partenaires des professionnel·les qui les soignent ou les prennent en charge, peuvent décider en toute connaissance de cause. Une telle démarche tend à être largement diffusée. Il suffit pour s’en convaincre de se reporter aux notices que l’on retrouve dans le moindre médicament ou bien encore aux contrats de séjour qui indiquent les droits et les devoirs de la résidente ou du malade quand celui-ci est hospitalisé ou, comme Monsieur Duclos, hébergé.

Un tel modèle produit certainement des effets positifs. Il fixe un idéal grâce auquel peut être mesuré l’écart entre la théorie et la pratique. Il est clair en effet –chacun·e peut en faire l’expérience– qu’on n’est jamais sûr qu’un consentement soit librement consenti.

Un modèle intéressant, mais à la portée limitée

L’information communiquée à la personne sur tous les risques auxquels celle-ci s’expose en prenant un traitement ou en acceptant une intervention suffit-elle à en faire un·e patient·e éclairé·e? La personne a beau être avertie, elle se lancera rarement dans une étude bénéfices/risques approfondie avant de prendre sa décision. Il y a fort à parier que, devant la masse des informations transmises, elle s’en remettra plutôt à l’avis ou à la prescription des praticien·nes, à la confiance qu’elle leur accorde ou non, à l’avis de proches, etc.

Le modèle n’est pourtant pas inutile. Il est même performatif au sens où il indique au patient ou à la patiente que celle-ci a désormais son mot à dire, et où il invite le ou la professionnel·le à faire preuve de vigilance concernant les droits et libertés des usager·es. Dans le cas de Monsieur Duclos, l’existence de ce modèle aide à s’interroger sur la qualité de sa prise en charge; il force le questionnement éthique.

Mais ce modèle a son revers. Il focalise en effet l’attention sur un moment particulier de la prise en charge et du soin, celui de l’acte proposé par un·e professionnel·le et que le patient ou la patiente accepte ou refuse. L’intervention chirurgicale en est la figure paradigmatique, mais on peut également évoquer la prise d’un traitement ou l’entrée dans un établissement par exemple.

De tels actes, ainsi détachés de leurs contextes, s’accommodent bien d’une approche en matière de choix rationnel selon laquelle l’individu, libre et dûment informé par un tiers, choisit entre deux options. Mais le soin ne se réduit pas à une succession de moments, détachables les uns des autres ni à une relation de face à face.

Un insaisissable consentement?

Le soin est un processus dans lequel sont enrôlées de multiples parties prenantes –soignant·es, soigné·es, proches, administrations, institutions, objets techniques, médicaments…– et où s’enchevêtrent des myriades de gestes et d’actes, les uns très techniques, les autres très banals, tous plus ou moins interdépendants.

Ces différentes activités ne peuvent être toutes anticipées, ni attribuées à chacun des acteurs et encore moins figurer dans des formulaires de consentement. Dans ces conditions, la décision est difficilement localisable dans l’espace et dans le temps. Elle se déploie dans toute la chaîne des intervenant·es sans pouvoir être véritablement attribuée avec certitude à l’un·e d’entre elles ou eux.

Or, dès lors que le soin est envisagé non plus comme un acte isolé et situé dans le temps, mais comme une activité faite de processus et de relations, le consentement change de nature. Il n’est plus donné –par le ou la patient·e– ni reçu –par le ou la professionnel·le– pour un acte déterminé, mais produit par de multiples interactions entre parties prenantes. Le consentement comme la décision résultent en quelque sorte d’un travail d’influence fortement distribué et dont la visibilité est particulièrement faible.

Ainsi, pour que Monsieur Duclos puisse se sentir chez lui, il aura fallu qu’une grande diversité d’acteurs s’emploient au travers de diverses micro-actions, plus ou moins coordonnées, à rendre in fine l’acceptation pratiquement inévitable. Il aura fallu que des proches se chargent de sélectionner des photos puis de les afficher, que le directeur de l’Ehpad accepte la personnalisation de la chambre, que le déménageur arrive en temps utile, que les aides-soignant·es aient déjà préparé le terrain quotidiennement, etc.

Cette approche du soin comme processus ouvre des questions éthiques qui sont loin d’être résolues. Comment en effet penser la démocratie sanitaire, comment s’assurer de la validité et de la légitimité du consentement individuel quand celui-ci devient insaisissable parce qu’enchâssé dans un processus de décision collective ?

Monsieur Duclos a finalement accepté sa nouvelle demeure. Sait-il que ce faisant il accepte de se soumettre aussi aux horaires des repas, à l’heure du coucher et à diverses autres règles? Probablement pas. Il les découvrira au fil du temps et finira peut-être par les accepter, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Quoi qu’il en soit, il ne peut revenir en arrière, c’est-à-dire retourner chez lui. En ce sens, son consentement actuel peut être considéré comme un peu forcé. Non point seulement par les règles de l’institution, mais aussi paradoxalement par lui-même, en raison des divers consentements qu’il a pu donner consciemment ou non, sans en mesurer toujours les conséquences, tout au long de la trajectoire de sa prise en charge.

Ce texte prolonge l’intervention menée par Livia Velpry dans le cadre du cycle national de formation 2018-2019 de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST).

Pour en savoir plus: Livia Velpry, Pierre A. Vidal-Naquet et Benoît Eyraud (dir.) (2018), Contrainte et consentement en santé mentale – Forcer, influencer, coopérer, Presses universitaires de Rennes.

Source SLATE.