Faut-il prendre une assurance dépendance ?…

Notre espérance de vie s’allonge, mais les risques de perdre notre autonomie augmentent eux aussi.

Les contrats « assurance dépendance » qui répondent à cette préoccupation fleurissent chez de nombreux assureurs aujourd’hui.
Sont-ils intéressants ?
Peut-on miser dessus ?
Découverte. 
Faut-il prendre une assurance dépendance ?

1 – Comment ça marche ?

Que couvre-t-elle : l’assurance dépendance offre une protection financière sous forme de rentes mensuelles aux personnes qui perdent avec l’âge leur autonomie et doivent faire face à des dépenses supplémentaires (aide à domicile, maison de retraite…).

Combien ça coûte : tout dépend des garanties souscrites. Plus l’assureur couvre de risques, plus le contrat sera à un prix élevé. L’âge au moment de la souscription et la rente que vous souhaitez recevoir influencent également le montant des cotisations (entre 30 et 80 euros/mois bien souvent).

Ce n’est pas un produit d’épargne : ne vous y trompez pas. Ce sont en principe des contrats dits « à fonds perdus ». Autrement dit, si vous vivez très bien jusqu’à la fin de votre vie, sans souci de dépendance, vous aurez cotisé pour rien pendant des années. Les cotisations seront perdues pour les héritiers, sauf si vous avez un contrat avec une épargne attenante.

Sachez-le : votre complémentaire santé peut avoir inclus une garantie dépendance dans le contrat que vous avez signé. Renseignez-vous. De nombreuses complémentaires santé comprennent aujourd’hui une garantie dépendance. Mais il ne s’agit que d’une clause secondaire et le montant de la rente est souvent faible.

2 – A quel âge souscrire ?

De nombreux assureurs proposent ces contrats aux personnes qui ont entre 50 et 75 ans.

N’attendez pas trop : il est préférable d’adhérer suffisamment tôt pour faire baisser les prix et quand vous êtes encore en pleine forme ! Pourquoi ? Tout simplement parce que vous aurez à remplir un questionnaire et à passer des examens de santé qui peuvent faire monter fortement la note s’ils dénoncent la moindre défaillance physique ou mentale.

En cas de profil « à risque » : une surprime peut vous être demandée. Vous pouvez faire face également à un refus ou à des exclusions (Certaines situations qui engendrent une dépendance peuvent ne pas être couvertes par le contrat. Lisez bien les clauses d’exclusion.). Si une pathologie par exemple est déjà avérée à la souscription du contrat et qu’elle peut entraîner une dépendance à plus ou moins long terme, celle-ci risque de ne pas être couverte.

Un conseil : vérifiez tous les termes du contrat avant de signer et faites jouer la concurrence.

3 – Ce qui déclenche la garantie

En cas de perte d’autonomie, les assureurs vont prendre en compte les actes de la vie quotidienne, à savoir s’habiller, s’alimenter, se laver, se déplacer… pour faire le point sur le degré de dépendance. En fonction de critères préétablis, il peut y avoir une prise en charge partielle (aide pour les repas…) ou totale (assistance en continue).

Le montant de la rente : il dépend des cotisations déjà versées, du contrat et des garanties souscrites, et s’élève en moyenne entre 300 et 600 euros/mois, voire beaucoup plus en fonction du contrat. La rente est alors versée 3 mois après l’avis du médecin-conseil de l’assureur.

Méfiez-vous car de nombreux contrats spécifient que pour que le paiement soit effectif, il faut qu’il n’y ait aucune possibilité d’amélioration de l’état de santé. Cela peut alors prendre des mois, voire des années avant que la garantie s’active, avec des formalités très compliquées.

Sachez aussi que la couverture est effective seulement si la dépendance survient au moins un an* après la souscription du contrat, voire 3 ans pour les maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer. Si la dépendance survient pendant ce délai, aucune indemnité ne sera perçue, le contrat sera clôturé et l’assureur remboursera ou non les cotisations versées. Les assureurs n’appliquent pas en revanche de délai de carence en ce qui concerne la dépendance due à un accident.

4 – Est-ce vraiment intéressant de souscrire à une assurance-dépendance ?

Faites-vos calculs en commençant par vérifier si le montant de votre future retraite et l’ensemble de votre patrimoine vous permettront dans un certain nombre d’années de couvrir le coût d’un établissement spécialisé ou d’un maintien à domicile, à savoir environ 2 000 euros/mois.

Vous pouvez également bénéficier de l’APA (Allocation Personnalisé d’Autonomie) attribuée par les conseils généraux dont le montant varie entre 550 et 1 300 euros, en fonction du degré de dépendance et de vos ressources. Il vous faudra faire la demande de cette aide et remplir certaines conditions. Renseignez-vous auprès des centres d’action communale. Plus les ressources de la personne sont élevées, plus l’APA sera faible.

Après calculs, si cela ne suffit pas, une rente peut alors dans ce cas être intéressante et se cumuler. Attention : un grand nombre de contrats dépendance n’assurent que la dépendance totale. Pensez à choisir une assurance qui couvre également la dépendance partielle. Une alternative : l’assurance-vie peut être aussi un bon moyen d’épargner et d’assurer une rente en cas de perte d’autonomie.

Source PLANET.

Epargne retraite : ces comportements dangereux des assureurs dont vous devriez vous méfier…!

Nouvelle mise en garde du gendarme de l’assurance : les propositions de transfert des épargnes-retraite sont parfois trompeuses…!

Epargne retraite : ces comportements dangereux des assureurs dont vous devriez vous méfier

Des documents publicitaires mensongers ? Il semblerait que les assureurs y aient parfois recours. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) vient en effet de mettre un garde « un organisme d’assurance après avoir constaté la diffusion de documents publicitaires présentant de manière insuffisamment équilibrée les avantages et inconvénients du contrat proposé ». Dans un communiqué publié ce 7 janvier 2021, le superviseur français précise que les faits constatés « portent atteinte aux règles de bonnes pratiques de la profession en matière de communication à caractère publicitaire ». Le nom de l’organisme visé n’est toutefois pas dévoilé.

Quelles sont les méthodes dénoncées ?

1. Assurance retraite : les pratiques commerciales douteuses des assureurs

Selon le gendarme des assureurs, les procédés « pointés du doigt consistaient à transmettre aux assurés détenant des contrats de retraite supplémentaire relevant de gammes anciennes et comportant des garanties contractuelles importantes (taux de revalorisation notamment) « . Des courriers publicitaires visaient aussi à « promouvoir le transfert de l’épargne vers des contrats de retraite de type Madelin ou PERP plus récents, assortis de garanties moindres ».

« Or, ces courriers publicitaires mettaient en avant les avantages potentiels des opérations de transfert, sans pour autant présenter clairement les risques de baisse de la rente annuelle garantie s’y attachant », avertit l’ACPR dans son communiqué.

L’autorité appelle ainsi les différents organismes à plus de transparence.

2. Assurance retraite : les avantages et les risques encourus doivent être connus

L’ACPR indique être « particulièrement attentive à la clarté et à l’exactitude de l’information contenue dans les communications à caractère publicitaire ». Ainsi, elle « appelle l’ensemble des professionnels, assureurs et intermédiaires, à toujours veiller à l’équilibre des communications diffusées, quel que soit le type de contrats ».

Et de rappeler : « Les clients doivent comprendre les caractéristiques principales de l’offre, avec une présentation loyale et équilibrée des avantages et des risques encourus. »

2. Épargne retraite : les recommandations de l’ACPR

Voici quelques bonnes pratiques que doivent respecter les assureurs depuis le 6 décembre 2019, selon l’ACPR, qui les regroupe dans un même document, conformément aux dispositions des articles L. 612-1, II 3° et L. 612-29-1, alinéa 2 du Code monétaire et financier :

  • d’identifier clairement le caractère publicitaire de la communication, notamment par son format, son contenu, ou, à défaut, par une information explicite
  • de présenter clairement les différentes informations de manière à permettre au public d’en appréhender aisément le sens.
  • de rendre les différentes informations parfaitement lisibles ou audibles, dans des conditions normales de lecture ou d’audition

Source PLANET.