Il faut s’en inquiéter..!!! Retraite de réversion, qui peut en bénéficier avant sa réforme choc ?…

La réforme annoncée des retraites prévoit aussi de réformer la retraite de réversion voire de la supprimer Elle permet aujourd’hui à de nombreuses veuves de survivre et de réduire l’écart des retraites entre les hommes et les femmes.

Explications chiffrées et rappel des conditions pour y avoir droit.

Retraite de réversion, qui peut en bénéficier avant sa réforme choc ?

La question

 « Doit-on maintenir les pensions de réversion ? » est la question posée dans le document remis aux syndicats par le Haut commissaire à la réforme des retraites.

La réponse à la question tient à quelques chiffres issus du rapport de juin 2018 page 125 –  du Conseil d’Orientation des Retraites Evolutions et perspectives des retraites en France  :

– 3,8 millions de personnes perçoivent une retraite de réversion en 2018 dont 89% de femmes

– l’écart hommes/femmes des pensions de retraite (hors majorations pour trois enfants) est de 31% (en défaveur de celles-ci est-il besoin de le souligner) ramené à 25% pour celles qui perçoivent la retraite de réversion

– cet écart serait réduit à 10%… en 2070 ! Sauf si, d’ici là, s’applique enfin le code du travail : à travail égal salaire égal

– les femmes veuves (la moitié des retraités vivant seuls) ont un niveau de vie inférieur à 18% en moyenne aux autres retraités… retraite de réversion comprise. Les plus démunies sont les veuves d’ouvriers et de paysans dont la pension de réversion est la plus faible, du fait de la faible retraite perçue par leurs maris.

– un veuf vivant seul a perçu 2 205 euros bruts de retraite en moyenne par mois en 2015 contre 1 808 euros bruts pour une veuve seule… retraite de réversion comprise.

On peut avoir un aperçu de cette inégalité qui touche surtout les veuves d’ouvriers, de paysans, d’artisans et commerçants dans le tableau 2.28 page 94 du rapport annuel du COR – juin 2018

– le versement des pensions de réversion est chiffré par le COR à 33 milliards d’euros.

Ces chiffres montrent que la pension de réversion est importante pour les conjoints survivants. Sans elle c’est la pauvreté assurée en attendant l’égalité salariale hommes/femmes. Surtout que selon la circulaire CNAV du 22 août 2018 la retraite de réversion ne se cumule pas avec la pension d’invalidté des veuves.

La réforme envisage soit de la capitaliser sous forme de partage des droits entre les deux conjoints (modèle allemand ou britannique) soit de la supprimer (modèle suédois) afin, dans les deux cas, que l’Etat n’ait plus à verser 33 milliards d’euros – Le compromis envisagé : plafonner à 3 000 euros voire moins le cumul retraite du survivant + retraite de réversion. explications et analyse d’Anne Lavigne responsable des études au COR

Réaction des partenaires sociaux

réforme-des-retraites-force-ouvriere-reaffirme-son-attachement

réactions et propositions de l’UCR CGT

l-avenir-des-retraites-selon la CFDT

Le point juridique : qui a droit à la retraite de réversion aujourd’hui ?

3 conditions pour prétendre à une retraite de réversion :

1.- être marié(e) ou l’avoir été avec l’assuré décédé. Les partenaires d’un PACS survivants et les concubins survivants n’ont pas droit à une pension de réversion – arrêt 13-11362 du 23 janvier 2014 de la Cour de cassation. Ce qui est le cas en Allemagne et au Royaume-Uni.

A noter que les personnes de même sexe mariées ont droit à la pension de réversion si elles répondent aux autres conditions,

2.- être âgée(e) d‘au moins 55 ans (51 ans si conjoint décédé avant le 1er janvier 2009 quelle que soit la date de dépôt de la demande)… quel que soit l’âge du conjoint décédé. Avant 55 ans, il est possible de percevoir une allocation de veuvage

3.- disposer de ressources (revenu net imposable indiqué sur le dernier avis d’imposition) d’un montant inférieur actuellement (2018) à 20 550,40 euros pour le conjoint survivant qui vit seul ou 32 880,64 euros pour le conjoint survivant remarié, pacsé ou en concubinage. Pas de condition de revenu pour les conjoints survivants de fonctionnaires.

Si vous avez plus de 54 ans et que vous travaillez, vos ressources annuelles sont calculées en prenant en compte seulement 70 % de vos revenus d’activité.

évaluation des ressources

Le montant :

– 54% de la retraite du conjoint décédé versé par le régime général de la sécurité sociale

– 60% de la retraite ARRCO-AGIRC complémentaire du conjoint décédé (dès lors que le conjoint à 55 ans (pension ARRCO) ou 60 ans (pension AGIRC) et sans condition de ressources contrairement à la pension de réversion du régime général).

Les démarches :

– la pension de réversion doit être demandée à la caisse de retraite du conjoint décédé y compris à ses caisses de retraite complémentaires ou au moyen du formulaire/demande-retraite-reversion

– Voir avec les caisses complémentaires pour se procurer un formulaire spécifique de demande de retraite complémentaire de réversion.

Le cas des ex-conjoints

Lorsque le conjoint décédé a été marié une ou plusieurs fois, la pension de réversion est partagée entre le ou les ex-conjoints et le conjoint survivant en proportion de la durée de chaque mariage.

Bien-évidemment le ou les ex-conjoints doivent chacun remplir les conditions ci-dessus pour en bénéficier. Le fait d’être remarié(e), pacsé(e) ou en concubinage ne prive pas l’ayant droit de la réversion.

articles L353-3 et R353-4 du code de la sécurité sociale.

D’un clic  conditions, démarches et formulaires pour bénéficier d’une pension de réversion des secteurs privé et public

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Source L’HUMANITE.

Superbe initiative ! Deux étudiantes choisissent d’habiter dans une résidence pour seniors…

Depuis quelques mois, la résidence pour personnes âgées autonomes « La Marraine » à Laneuveville-devant-Nancy compte deux étudiantes parmi ses locataires.

Une expérience intergénérationnelle inédite dans le Grand Nancy qui semble profiter à tout le monde.

René, Françoise, Christiane et Martine dans la bibliothèque de la résidence en compagnie de Maud et de Katy Delaplace, adjointe au maire

Laneuveville-devant-Nancy, France

A Laneuveville-devant-Nancy, la résidence « La Marraine » compte 23 locataires. Tous sont âgés de 63 à 93 ans. Tous sauf deux : deux étudiantes ! Maud et Louise ont rejoint la petite communauté il y a quelques mois. La première suit des études de psychologie, la seconde d’orthophonie. Elles disposent chacune de leur appartement et en échange d’un loyer modique – 180€ par mois, charges incluses – elles assurent en alternance une présence le soir ou le week-end au moyen d’un téléphone portable dédié.

Maud et ses nouveaux voisins, dans le hall de la résidence où sont installés quelques fauteuils - Radio France

« Elles ne sont ni gardiennes ni aide-soignantes », prévient Katy Delaplace, adjointe au maire et vice-présidente du Centre communal d’action sociale. « Nous avons un agenda avec leurs disponibilités. Elles peuvent ainsi être contactées par les autres résidents en dehors des horaires d’ouverture de la mairie, par exemple pour joindre la société qui entretient la chaudière en cas de problème. »

Une présence rassurante

Une expérience intergénérationnelle qui semble profiter à tout le monde. A commencer par René, Françoise ou Martine qui apprécient ce souffle de jeunesse. « Ça change ! Elles sont très gentilles, c’est rassurant », disent-ils. « J’ai déjà demandé des petits services et aussi sec, Maud m’a dit « Je vais faire le nécessaire ». Rien que ça, on se sent en sécurité », souligne Christiane. « Mais il faut respecter leur temps de travail, leurs études. Je suis lucide de ce côté là », ajoute-t-elle.

Maud, elle, aime bien ses nouveaux voisins et son nouveau « chez elle » : « N’ayant pas de famille, je me sens entourée d’une présence chaleureuse. Ça fait grandir car on sait pourquoi on est là. » Les liens se sont créés assez vite. « L’été dernier, je travaillais et je rentrais avec mon vélo. Je discutais avec les résidents qui étaient sur les bancs et qui me demandaient si j’avais passé une bonne journée ». 

C’est vraiment convivial et je suis contente d’être là ! » – Maud

Katy Delaplace, elle-même, observe les bienfaits de cette résidence partagée. « Nos anciens sont assez satisfaits de cet échange. Moi j’en suis contente. Je vois que les choses évoluent, qu’il y a des sourires sur certains visages qu’on ne voyait plus. » Un signe qui ne trompe pas : avant de rentrer chacun chez soi, René n’oublie pas de faire une grosse bise à Maud !

Source FRANCE BLEU.

Handicap : la Manche  » territoire 100% inclusif « …

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, était ce mardi 13 novembre 2018 dans la Manche, à Granville, pour officialiser la labellisation du département comme « territoire 100% inclusif ».

Un label obtenu l’été dernier.

Handicap : la Manche " territoire 100% inclusif ". La secrétaire d'Etat Sophie Cluzel s'est rendue à l'école Jules Ferry

La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, est venue ce mardi 13 novembre à Granville pour officialiser la labellisation de la Manche comme « territoire 100% inclusif », autrement dit un territoire où au quotidien les personnes handicapées trouvent une vraie place à l’école, dans leur travail, pour leur logement

Sophie Cluzel a visité le collège Malraux et l’école Jules Ferry qui accueillent des élèves handicapés.

La secrétaire d’Etat s’est ensuite rendue dans des immeubles du quartier Saint Nicolas, où des personnes handicapées vivent en autonomie, tout en ayant un accompagnement médical, éducatif au quotidien. C’est le cas de Pierrette et Marie-Christine qui vivent en colocation depuis de nombreuses années.

Granville qui montre les bonnes pratiques mais c’est toute la Manche qui a l’ambition de ce 100 % inclusif assure Marc Lefèvre, président du département.

« C’est l’offre médicale, l’offre sociale qui doit venir accompagner la personne là où elle est. à l’école, au travail, dans le logement. On inverse les choses. Avant, on avait un schéma un peu différent : vous aviez un handicap, une difficulté, on vous mettait dans un établissement spécialisé pour ça. Aujourd’hui vous vivez avec les autres, dans la cité, on vient vous offrir des services à votre domicile, à l’école, pour vous accompagner si vous en avez besoin. C’est un renversement de la façon de voir. » Marc Lefèvre, président du conseil départemental

La Manche seul département jusqu’à présent,  avec le territoire de Belfort, à être labellisés « Territoire 100% inclusifs ».

Source FRANCE BLEU.

VIDEO – Un clip de rap avec les résidents de l’Ehpad à Pompey…

Les résidents de l’Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et des jeunes de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles chantent ensemble dans un clip de rap.

Colette, 78 ans résidente de l'Ehpad de Pompey (Meurthe-et-Moselle) et actrice du clip "dans nos yeux" / © Mikael Martin France3 Lorraine

Dans nos yeux, c’est un clip de rap visible sur Youtube. Un clip un peu particulier, les acteurs sont sept résidents de l’Ehpad de Pompey en Meuthe-et-Moselle âgés de 60 à 88 ans qui racontent des instants de leur existence. Le clip a été tourné dans l’Ehpad et ses jardins.

 « J’ai trois petits enfants, c’est la prunelle de mes yeux… « 

Un clip intergénérationnel, les sept personnes âgées ont passé deux semaines en compagnie de neuf adolescents de l’association Jeunes et Cité de Champigneulles pour la réalisation du clip.

 » Vos vies furent difficiles, les nôtres sont sans repère… »

Ce clip a demandé plusieurs mois de préparation, une ouverture sur l’extérieur avec des rencontres fréquentes entre jeunes et personnes âgées unis sur ce projet culturel.

Cette vidéo de 4 minutes 30 est mise en musique et réalisée par l’association « Beat It » où apparaissent tous les participants. Un objectif en commun : la recherche du vivre ensemble et du bien-être chez les résidents de l’Ehpad.

Source FR3.

Impôts : la taxation des retraités expatriés refait surface …

Le député LREM Sacha Houlié avance un dispositif pour mettre à contribution, comme les retraités résidents sur la CSG, les bénéficiaires de pension expatriés.

Le député LREM Sacha Houlié avance un dispositif pour mettre à contribution, comme les retraités résidents sur la CSG, les bénéficiaires de pension expatriés.

La question des retraités s’invite à nouveau dans cette rentrée. Il y a d’une part  le quasi-gel (+ 0,3 %) des pensions annoncé pour 2019 par le Premier ministre, que  des députés de la majorité ne désespèrent pas de voir moduler pour les petites retraites et que les oppositions fustigent. Et d’autre part, les conséquences de la hausse de 1,7 point de CSG pour les retraités. Plus exactement, pour les retraités français installés à l’étranger, non-résidents fiscaux, dont le sort devrait aussi revenir dans le débat à l’occasion des discussions budgétaires.

« Il y a une vraie inégalité entre les retraités en France qui ont subi une hausse de la CSG, que l’on assume et ceux qui ne l’ont pas eue, non-résidents fiscaux. Dès lors qu’on a décidé de faire contribuer tout le monde, alors tout le monde doit contribuer. C’est une question de solidarité et d’équité », avance le député LREM de la Vienne, Sacha Houlié. Dans une note transmise à l’Elysée et à Bercy, il propose la hausse « de cotisations pour les allocataires de revenus de substitution (principalement les pensions de retraite) qui s’exilent fiscalement ». Une mesure qui aurait vocation à devenir un amendement défendu par le groupe majoritaire.

« Petites retraites »

Les retraités français domiciliés fiscalement à l’étranger ne sont en effet pas soumis à la CSG.  Un décret de décembre 2017 répercutait en revanche la hausse de la CSG de 1,7 point sur les expatriés via une hausse identique de leur cotisation maladie, mais il a été suspendu car il frappait indifféremment les retraités, quel que soit leur niveau de pension. Car à l’inverse des résidents, décrit la note, il n’était pas possible d’instaurer un mécanisme d’exonération des « petites retraites », le fisc, sans données fiscales sur ces retraités expatriés, ne pouvant établir leur revenu fiscal de référence.

Avec le prélèvement à la source, il sera désormais possible pour l’administration française, avance le député, de « connaître le montant des rémunérations, traitements, pensions perçus et d’instaurer un seuil de déclenchement d’une augmentation de la cotisation », basée non sur le revenu fiscal de référence mais « sur la pension elle-même. » Il imagine le même seuil de déclenchement que pour la hausse de la CSG, de manière à ne pas toucher les « petites retraites ». Il vise même une hausse plus forte que celle de la CSG au-delà de ce seuil, pensant notamment aux retraités bénéficiant de régimes fiscaux avantageux, comme au Portugal ou au Maroc.

« Exilés fiscaux »

Pas sûr que cela fasse taire les critiques sur un pouvoir qui s’en prendrait aux retraités. « Au contraire, défend Sacha Houlié, on évite de toucher le travailleur algérien qui touche une pension de 800 ou 900 euros après toute une vie de travail en France. En revanche, celui qui a eu une bonne carrière en France avec un bon revenu de substitution contribuera et pourquoi pas, moralement, aller au-delà de 1,7 point de hausse pour ces exilés fiscaux. » Les gains engrangés pourraient être fléchés vers des dispositifs sociaux. Voilà qui risque de faire débat.

De son côté, Anne Genetet, députée LREM des Français de l’étranger, remettait mardi soir à Edouard Philippe un rapport sur la mobilité des Français à l’international. « Vouloir appliquer le même taux de CSG aux retraités en France et à l’étranger n’a pas de sens. Quand on part à l’étranger, on cotise à un système de protection sociale qui peut avoir d’autres inconvénients », relève-t-elle, notant au passage que la cotisation maladie à laquelle les retraités quittant le territoire français sont assujettis, rapporterait déjà davantage qu’elle ne coûte.

Source LES ECHOS.