Lyon : Un dispositif innovant pour les usagers du métro souffrant de handicaps mentaux…

La station des Brotteaux a lancé des aménagements inédits pour faciliter les trajets des usagers du métro souffrant de handicaps mentaux, et plus largement des publics fragiles.

Ces dispositifs ont été inspirés des réactions et ressentis de personnes autistes.

Lyon : Un dispositif innovant pour les usagers du métro souffrant de handicaps mentaux

 

Le bruit, la foule, les panneaux lumineux peuvent paraître agressifs dans les transports en commun. Pour les personnes fragiles, ils le sont tellement que prendre le métro devient une gageure. C’est pour y remédier que le dispositif de la « Ligne bleue » a été inauguré vendredi 22 octobre, dans la station des Brotteaux et une partie de la gare de Perrache, à Lyon.

Réalisé avec l’exploitant Keolis et la SNCF, il s’appuie sur une nouvelle signalétique composée de pictogrammes illustrant les directions des lignes. « Je me perds parfois dans le réseau. Quand je sors d’une station et que je vois le monument représenté, ça me rassure », confirme Charles, un autiste Asperger qui a participé au projet, initié il y a deux ans par une « marche exploratoire » d’autistes âgés de 16 à 56 ans dans le métro.

Des indications et utilisations simplifiées

Leurs difficultés d’adaptation ont inspiré les réaménagements de la « Ligne bleue », accompagnés d’une application numérique qui facilite l’usage de la station en expliquant comment acheter un ticket ou franchir un portillon. Un éclairage bleu plus apaisant est utilisé sur les panneaux lumineux, des marquages au sol définissent le sens de la montée et de la descente dans les escaliers. Les sorties sont numérotées, un espace « sérénité » permet de se réfugier en cas d’affluence et des sièges sont réservés sur les quais.

Autre innovation, un porte-tickets qui permet de séparer celui que l’on vient de composter de ceux qui restent à utiliser ou qu’il faut jeter, et d’éviter ainsi le stress de la confusion. Des observations ont montré que le dispositif servait également aux non-voyants, aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes âgées.

Source 20 MINUTES.

Épargne handicap: qui est concerné, et quelles sont les modalités d’obtention ? Les avantages particuliers ?…

L’épargne handicap est un contrat destiné aux personnes handicapées uniquement et leur permet de bénéficier de conditions avantageuses.

Découvrez les modalités de ce contrat…

Epargne-handicap-comment-faire ?

 

L’épargne handicap est un dispositif uniquement destiné aux personnes en situation de handicap. Ce contrat peut être souscrit par la personne elle-même ou assistée par son accompagnant légal si cela est nécessaire. Cependant, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas prétendre à ce type de contrat. En effet, il faut être dans l’incapacité de travailler dans des conditions normales. Ceci implique d’avoir des revenus bas par rapport à une personne qui n’est pas en situation de handicap. L’épargne est un droit essentiel cher aux Français qui ont massivement utilisé les comptes d’épargne depuis le début de la pandémie. Des solutions d’épargne plus audacieuse et plus rémunératrice sont d’ailleurs de plus en plus sollicitées. Un dispositif pour les personnes en situation de handicap était donc très attendu et nécessaire. Peu connue, l’épargne handicap gagnerait pourtant à l’être davantage.

Comment souscrire à l’épargne handicap?

L’épargne handicap va de pair avec un contrat d’assurance-vie. L’épargne handicap s’active uniquement si le bénéficiaire du contrat souscrit pour une durée minimale de six mois. Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestation, la personne handicapée doit fournir des justificatifs tels que la carte d’invalidité, l’AAH ou autre… Grâce à cela, la personne en situation de handicap a des garanties spécifiques qui ne sont habituellement pas comprises dans un contrat d’assurance-vie classique.

Du point de vue de la loi, le handicap est avéré lorsqu’il empêche d’accéder à une activité professionnelle de façon totalement valide. L’invalidité est d’au moins 80% pour être reconnue par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le souscripteur doit également être âgé d’au moins 16 ans. Il est intéressant de noter que même si l’épargne handicap n’est pas souscrite au moment de la création du contrat d’assurance-vie, le contractant peut à tout moment la mettre en place dès lors qu’il était éligible au moment où il a souscrit.

Quels sont les avantages d’ajouter l’option épargne handicap à un contrat d’assurance-vie?

Ils sont tout d’abord de nature fiscale. En effet, les fonds placés en épargne handicap bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant couvrir jusqu’à 25% des sommes investies dans la limite de 1.525 euros. Les personnes en situation de handicap qui sont parents voient le montant être majoré de 300 euros par enfant à charge. Autre avantage notoire, par rapport à une assurance-vie classique, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Si les Français sont de plus en plus nombreux à chercher des astuces pour réussir à épargner, ce n’est pas un hasard. L’épargne est un moyen simple et sûr de faire fructifier son argent. Avec l’épargne handicap, vous avez une grande liberté dans le choix de placement. Plusieurs options vous seront proposées, sicav, actions, placement immobilier… à vous de définir le ratio bénéfice/risque qui vous correspond le mieux et ainsi faire fructifier vos revenus.

Sources VALEURS ACTUELLES.

Une pilule diurétique comme traitement contre la maladie d’Alzheimer ?…

Une recherche financée par un organisme sanitaire américain révèle que le bumétanide, un diurétique bien connu, s’avère être un candidat médicament potentiel pour essai clinique chez les personnes présentant un risque génétique de maladie d’Alzheimer. 

Une pilule diurétique comme traitement contre la maladie d'Alzheimer ?

 

Utilisé pour traiter l’insuffisance cardiaque et l’hypertension artérielle, le diurétique(classe de médicaments qui aide l’organisme à éliminer davantage d’eau et de sel qu’en temps normal) bumétanide intéresse la communauté scientifique pour d’autres utilités, notamment le traitement de l’autisme. Cette fois, des chercheurs se sont intéressés à son possible effet bénéfique pour le traitement de la maladie d’Alzheimer chez les personnes présentant un risque génétique. Selon les résultats d’une étude publiée dans Nature Aging, les personnes qui prenaient du bumétanide avaient une prévalence significativement plus faible de maladie d’Alzheimer par rapport à celles qui ne prenaient pas le médicament.

Les chercheurs, membres du National Institute on Aging (NIA), s’intéressaient à une approche de médecine de précision pour les personnes les plus à risque de présenter la maladie en raison de leur génétique. A savoir celles dont le gène APOE se présente sous la forme (ou allèle) E4 : les personnes porteuses de l’allèle E4 de ce gène présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Ces derniers ont procédé en analysant les informations contenues dans des bases de données d’échantillons de tissus cérébraux et de médicaments approuvés par la Food and Drug Administration (FDA, Agence américaine du médicament) des États-Unis, afin de déterminer la molécule déjà existante au potentiel le plus prometteur.

Un risque de maladie d’Alzheimer réduit jusqu’à 75%

« Bien que des tests et des essais cliniques supplémentaires soient nécessaires, cette recherche souligne la valeur des tactiques basées sur les mégadonnées, combinées à des approches scientifiques plus traditionnelles, pour identifier les médicaments existants en tant que candidats pour une réutilisation afin de traiter la maladie d’Alzheimer », explique le directeur du NIA, Richard J. Hodes. Après avoir déterminé que le candidat médicament le plus engageant était le bumétanide, les chercheurs ont validé leurs découvertes en le testant sur des souris exprimant ce fameux gène APOE4 humain et ont découvert que le traitement a permis de réduire les déficits d’apprentissage et de mémoire.

Les effets bénéfiques ont également été confirmés sur des cellules humaines, ce qui a conduit à émettre l’hypothèse que les personnes prenant déjà du bumétanide devraient avoir un risque plus faible de maladie d’Alzheimer. Pour la confirmer, l’équipe scientifique a analysé les dossiers de santé électroniques de 5 millions de personnes âgées de plus de 65 ans réparties en deux groupes : celles ayant pris du bumétanide et un groupe correspondant n’en ayant pas pris. Les résultats ont montré que celles qui présentaient un risque génétique et prenaient du bumétanide avaient une prévalence de maladie d’Alzheimer inférieure d’environ 35 à 75 % par rapport à celle des personnes qui ne prenaient pas le médicament.

« Nous savons que la maladie d’Alzheimer nécessitera probablement des types de traitements spécifiques, peut-être plusieurs thérapies, y compris certaines qui peuvent cibler les caractéristiques génétiques et pathologiques uniques d’un individu, un peu comme les traitements contre le cancer disponibles aujourd’hui. », ajoute l’équipe scientifique. « Les données de cette étude plaident en faveur d’un essai de validation du concept du bumétanide chez les personnes présentant un risque génétique. », conclut-elle. A noter que selon la Fondation Recherche Alzheimer, 9,7 millions de personnes souffrent actuellement de démence en Europe, la maladie d’Alzheimer représentant environ 70% de ces cas.

Source SANTE MAGAZINE.

 

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent…

Les Assistants aux élèves handicapés (AESH) ne parviennent pas à trouver leur place au sein de l’Éducation nationale.

Pourtant, plus de 4.000 élèves, dans l’académie de Limoges, relèvent du dispositif de l’école inclusive vantée par le ministère et dont ils sont le pilier.

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent

Autisme, déficience physique ou intellectuelle, troubles du comportement… Les AESH sont des professionnels polyvalents, chargés d’assister sur le terrain, dans les classes, les enfants en situation de handicap scolarisés en milieu dit “ordinaire”. Une mission difficile assortie d’un statut précaire…

« On doit protéger les enfants, tant qu’on le peut ».

Lila* (47 ans)

« J’ai commencé il y a onze ans, explique Lila, 47 ans, AESH dans une Ulis (2) à Limoges. J’ai de la chance, je suis désormais à temps complet et je gagne le SMIC. Ce n’est pas le cas de la plupart de mes collègues. Beaucoup ne sont qu’à tiers temps. Nous travaillons dans des classes bruyantes, avec des élèves autistes. Il peut y en avoir jusqu’à quatre dans une classe. Ce sont des enfants qui ont besoin d’énormément de temps et de présence. Il faut leur réexpliquer les consignes, adapter les tâches demandées pour les rendre compréhensibles, travailler sur l’écriture… »

« Il y a cinq ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail »

Lila (AESH dans une Ulis de Limoges)

En dépit de conditions difficiles, Lila dit avoir trouvé du sens dans son travail. « Mon but, c’est de les aider à trouver leur place dans la classe. Les aider à comprendre ce qui se passe autour d’eux, les valoriser devant leurs camarades, les protéger tant qu’on peut. Quand on les voit se faire des copains, on est heureux. Le problème, c’est qu’on est sans cesse sous-estimées. Par exemple, on n’assiste pas aux ESS (suivi de scolarité) qui réunissent pourtant toute l’équipe pédagogique. Dans le second degré, on n’est jamais consultés, jamais convoqués, même les profs sont surpris que l’on ne soit pas davantage associés au suivi de ces enfants alors que nous les assistons au quotidien. »

La formation?? « Rien, ou presque », lâche Lila, dépitée. « J’ai bénéficié de 60 heures lors de ma 3e année en tant qu’AESH, alors que ça faisait déjà 2 ans que je travaillais avec un enfant autiste. Sur ces 60 heures, on peut dire que 20 heures m’ont réellement été utiles. Le reste, on pourrait très bien le trouver nous-mêmes sur un site internet. J’ai demandé une formation spécifique sur la problématique des enfants autistes. Rien. Il y a 5 ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail. »
« Quand on voit un sourire et de la gratitude sur le visage d’un enfant, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. Mais avec les années, on s’use. »

Lila décrit un plan de carrière inexistant, un avenir professionnel sans horizon. « J’ai commencé en CDD, j’ai attendu six ans avant d’obtenir enfin un CDI. On n’a aucune perspective de carrière, aucune ouverture vers des concours internes. C’est aussi pour cela que les AESH sont discrets et ne s’expriment pas beaucoup sur leur précarité. On préfère ne pas faire de vagues, on attend, on vit sans cesse dans la peur de perdre notre travail. »

Titulaire d’un diplôme bac + 3, Lila songe aujourd’hui à changer de voie tant qu’il est temps, mais non sans amertume. « Heureusement qu’on a des élèves sympas. Quand on voit un sourire, de la gratitude sur leur visage, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. À leur contact on apprend des choses de la vie. Mais avec les années on s’use. Lorsque j’ai débuté j’avais des enfants en bas âge, je pensais que faire ce métier m’apporterait beaucoup à la fois sur le plan familial et professionnel. Maintenant je ne vois plus mon avenir, j’ai l’impression que je suis arrivée au bout du bout. »

Cathy, 65 ans. « Je gagne 640 euros par mois, il y a 10 ans que je demande un temps plein ».

À 65 ans, Cathy se désespère de n’avoir toujours pas les moyens de partir à la retraite.  « Je gagne 640 euros par mois. Je suis en CDI à mi-temps depuis dix ans… et depuis dix ans, je demande un temps plein que je n’ai jamais obtenu alors qu’il y a des enfants qui ont d’énormes besoins », explique cette AESH en poste en Ulis dans la périphérie de Limoges, et contrainte de prendre un 2e emploi pour compléter ses revenus. « J’habite loin, aucun frais de déplacement n’est pris en charge. Mais ce n’est pas le plus grave. Cette année, je n’ai qu’un seul élève, 20 heures par semaine, mais l’an dernier j’avais quatre élèves à la fois. C’est ridicule. On arrive en classe, on ne connaît même pas les programmes et on est censé les aider. Un des élèves n’avait droit qu’à deux heures par semaine alors que ses besoins étaient immenses. Qu’est-ce que vous voulez faire avec deux heures?? Non seulement nous sommes mal payés, mal considérés, mais on ne nous donne même pas les moyens de remplir notre mission. »

Rose, 30 ans : « Quand il y a eu un problème dans la journée, je me demande toujours si c’est de ma faute. »

« Cette année, officiellement je suis chargée de suivre un seul élève. Officieusement, j’en ai quatre. » À 30 ans, Rose affiche le sourire insouciant d’une adolescente. Pourtant, cette jeune mère de famille, AESH depuis un an et demi dans une école primaire au sud de Limoges, vit sous une pression constante. « Je voulais travailler avec des enfants handicapés et c’est le premier emploi que j’ai trouvé. J’ai un CAP petite enfance, ça aide un peu. Mais franchement, je ne m’attendais pas à ça… »

Pour 770 euros par mois, Rose assiste un enfant en classe une vingtaine d’heures par semaine. « 20h10 exactement ! C’est sur le contrat », sourit la jeune femme. Mais dans sa classe, quatre enfants en situation de handicap se côtoient et trois n’ont aucune aide.  « Alors quand ça déraille, je vais voir les autres et je tente de gérer, explique Rose. C’est le seul moyen de préserver une vie de classe acceptable. La maîtresse est fatiguée et moi aussi. Pourtant ça fait à peine deux mois qu’on est rentrés. »

Autisme, troubles du comportement : Rose doit gérer tous les profils que prévoit, sur le papier, la politique d’inclusion du handicap en “milieu scolaire ordinaire” voulue par le ministère de l’Éducation. Comme l’immense majorité de ses collègues, elle n’a quasiment reçu aucune formation.

« Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand un enfant n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi??  »

Rose, 30 ans (AESH dans une école au sud de Limoges)

« Ce sont des enfants qui ne fonctionnent pas comme nous. Ça ne se passe pas toujours bien. Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand il n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi?? Et s’il devient violent (parce que parfois ça arrive), comment fait-on?? Doit-on s’écarter au risque qu’il se fasse mal?? Ou le contenir au risque de se mettre nous-mêmes en danger?? »

Rose décrit des conditions de travail parfois épuisantes. « Ça peut paraître un détail, mais on n’a même pas de mobilier adapté. Quand on est dans des petites classes, on s’assoit sur les chaises des enfants, on se bousille le dos et les jambes. Et psychologiquement c’est très dur, on ne peut pas faire longtemps ce métier (si on peut appeler ça un métier) si l’on n’est pas soutenus par des formateurs et une hiérarchie. Or nous n’avons ni formateurs ni vraie hiérarchie. On a l’impression qu’on est juste là pour permettre à l’administration d’être en conformité avec la loi et les effets d’annonce politique. Clairement, ils ne veulent pas mettre de l’argent dans l’école inclusive. Je ne sais pas si les parents se rendent compte de la situation. Ce sont leurs enfants qu’on abandonne?! »

(*) Les prénoms ont été modifiés. (2) Unité localisée pour l’inclusion scolaire

Source LE POPULAIRE.

Handicap mental : la thérapie par le trampoline…

La pratique du trampoline peut être bénéfique pour les personnes en situation de handicap mental. Au club de Ronchin, on y croit depuis longtemps.

Handicap mental : la thérapie par le trampoline...

 

Après quelques foulées sur la piste de tumbling, histoire de réveiller les corps, puis un rapide échauffement, le petit groupe d’acrobates se sépare en deux, mesures sanitaires obligent. Une partie sur le « trampo fosse » (au ras du sol pour l’apprentissage du salto avant), une autre sur les grands trampolines où déjà les chandelles s’enchaînent. Les athlètes qui évoluent aujourd’hui sur l’agrès sont porteurs de trisomie 21, atteints d’autisme, de troubles cognitifs ou encore de déficience intellectuelle. Ils ont entre 20 et 30 ans et résident dans les foyers de vie de l’association « Les Papillons Blancs » de Lille, avec lesquels le Ronchin Trampoline a noué des liens forts.

« Nous travaillons la motricité, la coordination, l’équilibre mais aussi le déséquilibre car à un moment donné ils basculent en arrière, décrypte Nathalie Groenweghe, coach du club. La confiance en soi et la confiance en l’autre aussi, il en faut pour se jeter en arrière. »

Perchés à 1,20 m au-dessus du sol, ses élèves font en tout cas preuve d’une aisance surprenante. Dans son débardeur rouge floqué High School Musical qu’il arbore fièrement, Jean-Louis, porteur de trisomie 21, lance sa première figure : un « debout-assis-debout » parfaitement réalisé.

Sur le trampoline d’à côté, Yanis essaie, lui, de soigner sa position assise, les mains bien à plat sur la toile. « Du fait de sa maladie, il a une raideur musculaire. Le trampoline l’aide à se détendre, note Aline Memon, aide médico-psychologique. Pour d’autres comme Youssra, il améliore la concentration, elle est plus apaisée après. Cela leur permet aussi de ressentir des émotions, de nouvelles sensations comme l’apesanteur. »

« Ils apprennent à se surpasser »

Bénédicte Bigotte, éducatrice

C’est ce que les Britanniques appellent la thérapie du rebond. Si Ronchin est l’un des rares clubs en France à proposer l’activité Handitramp (depuis une dizaine d’années), outre-Manche, la pratique s’est développée dès les années 1970. Elle est aujourd’hui l’une des activités phares pour développer la motricité et améliorer l’équilibre des enfants porteurs de handicaps. Plus qu’une autre activité sportive, le rebond aide ainsi à établir une connexion esprit-corps.

« Je suis bluffée quand je les vois, avoue Bénédicte Bigotte, éducatrice. Par exemple Emmanuelle arrive aujourd’hui à sauter les deux pieds en même temps. Ça lui apporte plus d’équilibre dans la vie de tous les jours. À première vue, le trampoline semble être inaccessible pour eux. Mais ils apprennent à se surpasser et ils y arrivent ! » Parfait pour booster la confiance.

Source L’EQUIPE.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron…

Le Nantais Paul Martinez, 22 ans, a passé deux jours à Paris aux côtés du chef cuisinier de l’Élysée et y a préparé des plats pour le président de la République Emmanuel Macron.

Le jeune cuisinier, atteint d’autisme, raconte son expérience.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

« Je m’imaginais beaucoup plus de pression mais en vrai, je me suis senti à ma place ! » Quand on le rencontre début octobre, Paul Martinez est encore sur son petit nuage. Le jeune cuisinier de 22 ans, bien dans ses baskets, des étoiles plein les yeux, revient tout juste de son voyage à l’Élysée. Les 13 et 14 septembre derniers, il a eu le privilège de mijoter de bons petits plats, « servis à la cloche tout de même » insiste-t-il, pas peu fier, pour le déjeuner du président de la République Emmanuel Macron et d’une cinquantaine de conseillers.

Tartare d’avocats avec gelée de passion, berlingot de coco à la truffe de Bourgogne…

Pendant deux jours, de 8 h 30 à 15 h, Paul Martinez, passionné de cuisine depuis l’âge de 15 ans, en prend plein la vue et découvre, aux côtés du chef étoilé Fabrice Desvignes, meilleur ouvrier de France et Bocuse d’or 2007, chef des cuisines de l’Élysée – rien que ça – quelques secrets de fabrication bien gardés.

Pas le droit de dévoiler toutes les coulisses. Mais quand même « ils ont une façon étonnante de préparer une purée de patate douce, remarque le Nantais. Moi je les épluche et les plonge dans l’eau. Là-bas, ils les passent au four à 180 degrés pendant une heure trente avant de les peler ! »

Paul Martinez n’a pas le temps de rencontrer le Président, ni de visiter le Palais… À peine celui de profiter de la vue sur les jardins et la tour Eiffel. Le plus important pour lui, c’est le travail derrière les fourneaux. Au menu, tartare d’avocats avec gelée de passion ou encore berlingot de coco à la truffe de Bourgogne et ris d’agneau. Une belle performance pour le jeune homme malgré son handicap qui ne se voit pas, l’autisme.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Ce ticket pour Paris, Paul Martinez – alors apprenti en formation à l’Urma (Université régionale des métiers et de l’artisanat) – l’a gagné en 2019. C’était à l’occasion du premier Trophée du partage, concours culinaire qui met en valeur les jeunes en situation de handicap, au salon professionnel Serbotel des métiers de bouche. « Quand j’ai entendu mon nom… Punaise, je me suis dit : Faut pas sous-estimer Paul, hein ! », sourit encore celui qui ne manque pas d’humour.

Du 17 au 20 octobre

« Je sais que je suis capable ! »

L’initiative, portée notamment par Stéphane Marion, restaurateur, et vice-président du GNI, organisation professionnelle de l’hôtellerie et de la restauration, a pour objectif de montrer l’étendue des talents, la motivation de ces jeunes pour réussir dans leur futur emploi et leur capacité à s’intégrer dans les équipes de restauration. Couteaux ergonomiques, tâches bien définies…

Le patron du Saint-Laurent à Petit-Mars (Loire-Atlantique) en est convaincu : « Nos métiers peuvent facilement les accueillir et adapter des postes à leurs spécificités ». « À condition que l’équipe autour soit dans une attitude de respect et de bienveillance », ajoute Jean-Michel Bordron. Depuis quelques mois, le gestionnaire des lycées Perrin et Goussier à Rezé, près de Nantes, prend le professionnel sous son aile au sein de la restauration collective.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Et ça dépote : 1 200 repas à servir en une heure trente ! « Merci à tous de me supporter, je sais que ce n’est pas tous les jours facile ! », lance celui qui arrive au lycée à 6 h 30 chaque matin. « Le rencontrer et le voir à l’œuvre a été une belle découverte pour moi », reconnaît Jean-Michel Bordron. « Les mentalités changent et les choses évoluent petit à petit », veut croire de son côté Stéphane Marion qui de l’inclusion, a fait sa priorité.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Les rêves de Paul ? Profiter tout simplement de son appart’ et passer le permis de conduire. Côté professionnel, il y a eu un avant et un après le concours : « Je sais que je suis capable ! » Infiniment reconnaissant, il veut continuer d’apprendre, se perfectionner, « voir jusqu’où je peux aller », pour un jour, peut-être, intégrer un restaurant gastronomique, voire ouvrir sa propre affaire.

En attendant, ce mercredi 20 octobre aura lieu la nouvelle édition du Trophée du Partage de Serbotel : pour ce concours, six jeunes en situation de handicap en cours d’apprentissage présenteront un dressage à l’assiette en binôme avec un chef de la région nantaise, l’épreuve dure une heure trente. Six candidats en lice. « Je serai là ! En tant que coach, parrain, ou ce que vous voulez, mais je serai là ! » Paul Martinez ne ratera pour rien au monde le concours qui a changé sa vie.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Handicap : 9 solutions digitales au service de l’autonomie…!

Le numérique s’impose de plus en plus comme un véritable levier pour l’inclusion.

Ainsi, plusieurs produits et services ont été développés afin de faciliter l’autonomie des personnes avec autisme ou porteuses de handicaps.

Quel que soit le pays, y compris à revenu faible, des outils adaptés et abordables existent.

Petit panorama.

 

#1 SignBook : en Jordanie, une application mobile pour accompagner les personnes sourdes et mal entendantes

Co-fondé en 2018 par Anas Shtiwi, SignBook aide les personnes sourdes et mal entendantes dans leur quotidien via trois fonctionnalités : la communication vidéo en temps réel avec un interprète en langue des signes arabe, le scan de code-barre pour accéder aux informations essentielles d’un produit, d’un médicament, ainsi que la traduction et la publication des dernières actualités. Poussée auprès des prestataires de services (opérateurs de téléphonie, banques, entités gouvernementales…) qui la proposent ensuite aux utilisateurs, l’application SignBook a été développée avec le soutien technique d’Orange en Jordanie.

˃ SignBook

#2 Accessible Jordan : la Jordanie accessible à tous

C’est pour pouvoir circuler en toute autonomie qu’Aya Aghabi, en chaise roulante depuis un accident de voiture, a créé le site accessiblejordan.com en septembre 2017. Mis au point avec le soutien d’Orange Jordan, il permet aux personnes ayant un handicap moteur, visuel ou des problèmes de mobilité, d’effectuer une recherche de lieux accessibles par typologie : restaurants, sites touristiques, parcs, hôtels… Une petite description du lieu est fournie à chaque fois, avec la possibilité de noter le site en termes d’accueil et de niveau d’accessibilité.
La mère d’Aya, qui a repris le flambeau après le décès de sa fille en 2019, mène le projet encore plus loin en créant des actions de sensibilisation au handicap dans les écoles et en lançant une application mobile, toujours avec le soutien d’Orange Jordan.

˃ Accessible Jordan

#3 Confort+ : une solution pour améliorer le confort de navigation en ligne

Mis au point par Orange, Confort+ est une extension de navigateur qui améliore l’expérience des utilisateurs, notamment ceux ayant un handicap moteur, visuel ou cognitif (dyslexie par exemple). Augmenter la taille des polices, accentuer le contraste des couleurs, modifier les mises en page ou naviguer par pointage sont quelques-uns des réglages offerts par Confort+. Un seul paramétrage suffit pour que tous les sites web prennent en compte les préférences de l’utilisateur.
Disponible en OpenSource, Confort+ est téléchargeable gratuitement sur les navigateurs Firefox, Chrome et Internet Explorer 11.

˃ Confort +

#4 Police de caractère Accessible-DfA

La police d’écriture Accessible-DfA, déposée en OpenSource, permet aux personnes en difficulté de lecture – comme les personnes malvoyantes ou dyslexiques – de lire avec davantage d’aisance. Les confusions entre caractères sont minimisées : le i, le l et le 1 sont bien distincts, le O et le 0 ne se mélangent plus. De même, l’ensemble des caractères du français, comme les majuscules accentuées (ÀÉÈÊÇ), les guillemets (« ») et les cadratins (—) sont disponibles et bien lisibles.

˃ Police Accessible-DfA

#5 Signs@Work : le dictionnaire connecté de la langue des signes au travail

Pour faciliter l’inclusion professionnelle des collaborateurs sourds dans un monde numérique, les Orange Labs ont développé un lexique collaboratif de la langue des signes française (LSF). Utilisé comme un réseau social par les communautés et les métiers de l’entreprise, Signs@Work permet d’inventer de nouveaux signes, de rechercher un concept ou un terme, et de voter pour les néologismes proposés (« Hackathon », « Cloud », « Coopnet » …).
Disponible en OpenSource, Signs@Work est un projet financé par la Mission Insertion Handicap d’Orange.

˃ Signs@Work

#6 SantéBD : l’accès aux informations de santé en ligne pour tous

Permettre à chaque patient, même fragile, d’être acteur de sa santé et de participer aux décisions médicales qui le concernent : tel est l’objectif de la plateforme numérique SantéBD. Mise au point par l’association CoActis Santé en partenariat avec la Fondation Orange, elle explique différentes pathologies, les consultations et soins associés sous forme de bandes-dessinées personnalisables, de posters et de vidéos. Parmi les 50 thèmes de santé illustrés : le cancer, les soins dentaires ou encore, la prise en charge de la douleur chez les patients atteints d’un handicap moteur ou mental.
SantéBD est disponible gratuitement en ligne et via l’application mobile.

˃ SantéBD

#7 Tsara : le jeu pédagogique pour mieux comprendre l’autisme

TSARA (Trouble du spectre de l’autisme et recommandations aux aidants) est un learning game pour sensibiliser à l’autisme et aider les proches de personnes autistes dans leur quotidien. Développé en français et en anglais par le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée (CREAI) grâce au soutien de la Fondation Orange, le jeu reproduit des scènes de la vie réelle : à l’école, chez le médecin, au restaurant, etc. Ces mises en situations s’accompagnent de recommandations et de bonnes pratiques pour avoir les bonnes réactions et les meilleures réponses possibles en présence d’une personne qui présente des troubles autistiques.
Application mobile gratuite, le jeu met en scène des situations de la vie potentiellement problématiques pour les personnes avec autisme et leur entourage. Un quiz propose différentes réponses pour chaque situation, avec des gains de points à la clé. Les réponses, issues des recommandations d’experts, s’accompagnent de contenus complémentaires sur l’autisme : conseils, guides, vidéos…
La Fondation Orange, qui soutient depuis 30 ans la cause de l’autisme, est le mécène principal du projet.

˃ Tsara

#8 Autisme Info Service : le premier dispositif d’information national

Aux personnes avec autisme, leurs proches et leurs aidants partout en France, Autisme Info Service propose un dispositif gratuit d’écoute et d’information par téléphone et par e-mail. Comment reconnaitre les premiers signes d’autisme chez son enfant ? Vers qui se tourner pour obtenir un diagnostic ? Quels outils et méthodes pour mieux accompagner une personne avec autisme ? Le service répond à toutes ces questions et bien d’autres.
La Fondation Orange est l’un des partenaires fondateurs du dispositif.

˃ Autisme Info Service

#9 Le Cube : de la réalité virtuelle pour réduire l’anxiété des enfants avec autisme

Le Cube est un dispositif de réalité virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme à mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, porté par le Centre d’excellence autisme du CHRU de Tours et soutenu par la Fondation Orange, s’illustre par la garantie d’une restitution réaliste de l’environnement de l’enfant, grâce à des images à 180° tournées dans les lieux précis qu’il fréquente. Placé ensuite dans une cabine d’immersion à cinq faces de 3 m x 3 m, l’enfant sera accompagné et soutenu par des professionnels de santé. Les bénéfices attendus pour l’enfant sont nombreux : meilleure capacité de gestion de l’état émotionnel, ainsi que meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne, les sorties et l’ambiance de l’école ou du collège. Cela devrait également permettre aux proches d’être plus sereins, notamment quand ils sont avec l’enfant dans des environnements multi stimulants. À terme, cette innovation pourrait être étendue aux adultes ou à d’autres enfants, notamment dans le cadre de bilans socio-adaptatifs ou d’examens complémentaires.

Source ORANGE.

Une journée de bonheur offerte aux personnes en situation de handicap…

Quel beau samedi, début octobre, la dizaine de pensionnaires du CAT Les Olivettes et leurs trois éducateurs ont passé. Basé à Boisset-et-Gaujac, ce foyer pour personnes en situation de handicap mental se donne pour mission de favoriser l’inclusion des handicapés dans la société notamment par le travail.

Les pensionnaires du CAT prennent la pose

L’association Pradel Liens, de son côté, se veut la maison du vivre-ensemble en opposition à l’isolement et l’exclusion.

Une journée de bonheur offerte aux personnes en situation de handicap

Quel beau samedi, début octobre, la dizaine de pensionnaires du CAT Les Olivettes et leurs trois éducateurs ont passé. Basé à Boisset-et-Gaujac, ce foyer pour personnes en situation de handicap mental se donne pour mission de favoriser l’inclusion des handicapés dans la société notamment par le travail. L’association Pradel Liens, de son côté, se veut la maison du vivre-ensemble en opposition à l’isolement et l’exclusion.

Sous l’impulsion de Gérard Marin, adhérent et papa d’une petite Ingrid pensionnaire aux Olivettes, les bénévoles de Pradel Liens décidaient d’offrir à des handicapés une journée de soleil au château du Pradel sous le signe du partage et de la bonne humeur. La matinée commençait par un atelier de danse animé par Samia, coordinatrice de l’association et cinq danseuses des Divines. Handicapés et valides réunis et soudés dans une même chorégraphie était un moment très fort, «  un condensé d’émotion » confiait Samia, très émue de voir les barrières et préjugés tomber par la magie d’un groupe de danseurs qui donnaient l’impression de se connaître depuis toujours.

Des chants et de la danse

D’ailleurs sitôt l’atelier terminé tous se retrouvaient dans la cour du château pour chanter et danser ensemble. Sensibles à cette démarche d’inclusion, plusieurs habitants de la commune s’étaient mobilisés. Le restaurant La Terrasse et l’artisan Fabrice Lespinasse offraient la paella préparée avec talent par Gérard Lain, président du comité des fêtes, Joseph Barba, le maire, touché par cette initiative, venait saluer les bénévoles et adhérer à l’association, et Berenice, la chorégraphe des Divines présentait à tous sa petite Cylaë née à peine un mois plus tôt. L’après-midi était consacrée au tournoi de pétanque où équipes mixtes valides et handicapées rivalisaient de maîtrise pour pointer les boules au plus près du cochonnet. Tous recevaient des mains de Rani, le président, coupes, tasses, casquettes, harmonicas, bracelets et autres trophées gracieusement offerts par des particuliers ou professionnels de la commune, avant de déguster de succulentes crêpes confectionnées par Samia. Autant dire qu’à 17 heures, le moment venu de se séparer, les résidents du CAT ne voulaient plus partir ! « Nous souhaitions mettre en lumière le handicap et changer le regard de la société », explique le président.

Objectif 100 % atteint par Pradel Liens qui prépare déjà de nombreux évènements pour les prochains mois.

Source MIDI LIBRE.

Alzheimer : certains symptômes visibles 18 ans avant le diagnostic…

Les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer apparaitraient des années avant le diagnostic. Plusieurs études scientifiques sont arrivées à ce constat grâce à des tests cognitifs.

Une récente recherche va jusqu’à avancer que certains signaux seraient visibles 18 ans avant le diagnostic.

Alzheimer : certains symptômes visibles 18 ans avant le diagnostic...

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la dégénérescence des cellules nerveuses et une mort des neurones . Cette maladie implique une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

D’après les dernières estimations, 1,2 million de personnes pourraient être touchées par Alzheimer ou une maladie apparentée en France. Sur ce chiffre, environ 750 000 personnes sont diagnostiquées.

« Vous avez plusieurs formes possibles de la maladie d’Alzheimer, nous décrivait le Dr Retali, neurologue, au cours d’une précédente interview. La forme dite ‘normale’ commence par un trouble de la mémoire épisodique et traduit une atteinte claire de l’hippocampe ».

Or, saviez-vous que certains symptômes pouvaient se manifester des années avant le diagnostic ? Une étude vient d’identifier plusieurs signaux d’alerte qui se manifesteraient 18 ans avant. Ce n’est d’ailleurs pas la première à démontrer ce phénomène. Découvrez les symptômes dans notre diaporama.

« Il peut y avoir des indications subtiles de la maladie d’Alzheimer dans la mémoire jusqu’à 18 ans avant un diagnostic »

L’une étude a porté sur plus de 2 000 personnes et a montré que les tests de mémoire et de réflexion peuvent révéler des différences chez les personnes qui développent la maladie d’Alzheimer jusqu’à 18 ans avant le diagnostic. Selon le test mené 13 à 18 ans avant la fin de l’étude, il a été constaté qu’un score inférieur aux tests cognitifs serait lié à un risque de démence de 85 % plus élevé. Cela démontre également que le développement de la maladie d’Alzheimer peut commencer de nombreuses années avant le diagnostic.

« La démence provoque souvent des changements dans le cerveau des années avant que les symptômes ne deviennent apparents. Cette étude montre qu’il peut y avoir des indications subtiles de la maladie d’Alzheimer dans la pensée et la mémoire jusqu’à 18 ans avant qu’un diagnostic formel puisse avoir lieu », commente le Dr Doug Brown, ancien directeur de la recherche et du développement à la Alzheimer Society, à nos confrères du Times of India.

Un autre rapport paru en 2015 arrivait aux mêmes conclusions concernant les indices précoces révélant la maladie d’Alzheimer.

« Les modifications de la cognition et de la mémoire, qui précèdent les signes évidents d’Alzheimer, apparaissent des décennies avant la maladie, expliquait à l’époque le Dr Kumar Rajan, principal auteur de l’étude. Nous ne pouvons pas encore détecter ces changements chez des patients à risque, mais nous avons pu les observer dans un groupe d’individus qui ont fini par développer une démence due à Alzheimer ». Un des facteurs de risque inattenduchez les personnes jeunes vient notamment d’être révélé par une récente étude. L’article, publié dans le Journal of Alzheimer’s Disease le 28 septembre 2021, montre que la dépression au début de l’âge adulte peut entraîner une baisse de la capacité cognitive 10 ans plus tard ainsi qu’un déclin cognitif chez les personnes âgées. Les chercheurs ont  en effet révélé que les personnes âgées ayant souffert de dépressions dans la vingtaine avaient 73% plus de risques d’avoir des capacités cognitives réduites que les autres. Les risques étaient de 43% s’ils avaient présenté des symptômes dépressifs après 40 ans.

Source MEDISITE.

Alzheimer, l’une des causes probables de la maladie identifiée par des scientifiques…

La maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes de décès prématuré et la forme de démence la plus répandue à travers le monde.

Alzheimer, l’une des causes probables de la maladie identifiée par des scientifiques

 

La communauté scientifique mondiale redouble d’efforts pour cerner les mécanismes de la maladie afin de la prévenir et de proposer des traitements efficaces. Des chercheurs australiens ont découvert une cause probable de la maladie, offrant de nouvelles possibilités de prévention et de traitement.

Des scientifiques australiens de l’université Curtin affirment dans une nouvelle étude que la fuite d’un composé toxique dans l’organisme appelé « bêta-amyloïde » pourrait être la cause de la maladie d’Alzheimer.

L’étude, aux résultats potentiellement révolutionnaires a été publiée dans la très sérieuse revue scientifique PLOS Biology. En étudiant une version induite de la maladie chez des souris, les chercheurs ont constaté qu’une fuite — du sang vers le cerveau — de particules de graisse transportant des protéines toxiques, pouvait être l’une des causes principales de la maladie.

Qu’est-ce que la bêta-amyloïde ?

La bêta-amyloïde est un composé créé principalement dans le foie et le cerveau qui est depuis longtemps déjà associé à l’apparition de démences chez l’être humain. En effet, les scientifiques avaient déjà noté une accumulation toxique de bêta-amyloïde dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Grâce à cette nouvelle étude, il a été découvert que ce composé se forme surtout dans le foie avant d’être transporté dans la circulation sanguine par les lipoprotéines. L’équipe a testé la « voie sang-cerveau » en modifiant génétiquement des modèles de souris pour produire de la bêta-amyloïde humaine uniquement dans le foie.

Les chercheurs se sont appuyés sur des souris blanches pour mener leur étude. (Photo : Gorodenkoff / stock.adobe.com)

Les chercheurs se sont appuyés sur des souris blanches pour mener leur étude. (Photo : Gorodenkoff / stock.adobe.com)

« Nous savions déjà que la caractéristique principale des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer était l’accumulation progressive de dépôts de protéines toxiques dans le cerveau, appelées bêta-amyloïdes, mais on ne savait pas d’où provenait l’amyloïde, ni pourquoi elle se déposait dans le cerveau », explique notamment le professeur John Mamo, directeur du Curtin Health Innovation Research Institute (CHIRI).

« Nos recherches montrent que ces dépôts de protéines toxiques qui se forment dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer s’y infiltrent très probablement à partir de particules porteuses de graisses dans le sang, appelées lipoprotéines. Cette voie sang-cerveau est importante car si nous pouvons gérer les niveaux de lipoprotéine-amyloïde dans le sang et empêcher leur fuite dans le cerveau, cela pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements potentiels pour prévenir la maladie d’Alzheimer et ralentir la perte de mémoire », précise-t-il.

Inflammation du cerveau

L’étude a révélé que les modèles de souris produisant des lipoprotéines-amyloïdes dans le foie souffraient d’une inflammation du cerveau, d’une accélération de la mort des cellules cérébrales et d’une perte de mémoire.

Bien que d’autres travaux soient maintenant nécessaires, cette découverte montre que « l’abondance de ces dépôts de protéines toxiques dans le sang pourrait potentiellement être traitée par le régime alimentaire et certains médicaments qui pourraient cibler spécifiquement la lipoprotéine amyloïde, réduisant ainsi leur risque ou ralentissant la progression de la maladie d’Alzheimer », souligne le chercheur.

Cette découverte constitue une véritable avancée et suscite beaucoup d’espoir dans la lutte contre cette maladie dégénérative. Le professeur Warren Harding, président de l’Alzheimer’s WA, une association australienne dont le but est de fournir des soins ou encore des informations aux personnes souffrant de la maladie, à leurs familles ou aux soignants, a déclaré que ces résultats pourraient avoir un impact mondial important pour les millions de personnes confrontées à la maladie. « Il est important que des universités comme Curtin travaillent avec l’industrie pharmaceutique si nous voulons nous attaquer à cette maladie dévastatrice », insiste-t-il dans un communiqué.

Dans le monde, environ 230 000 personnes reçoivent un diagnostic d’Alzheimer chaque année. « En l’absence de progrès médicaux significatifs tels que la percée réalisée par l’équipe du professeur Mamo, on estime que le nombre d’Australiens vivant avec une démence dépassera le million d’ici 2058. Cela a un impact considérable sur les familles, les soignants et les communautés », ajoute-t-il. Cela donne un aperçu de l’impact mondial que la maladie aura dans les prochaines décennies.

En France, environ un million de personnes vivent aujourd’hui avec la maladie, selon la Fondation Vaincre Alzheimer.

L’équipe mène à ce jour un essai clinique nommé « Probucol in Alzheimer’s-Clinical Trial », qui repose sur des découvertes antérieures selon lesquelles un agent cardiovasculaire historique réduit la production de lipoprotéine-amyloïde et favorise les performances cognitives chez la souris.

Source OUEST FRANCE.