Lyon: La zoothérapie pour améliorer les sens cognitifs des personnes handicapées…

Ils sont de plus en plus nombreux comme Sébastien Poulard, à tester la médiation animale sur les personnes en situation de handicap.

Reportage dans une Maison d’accueil spécialisée à Lyon…

La zoothérapie pour améliorer les sens cognitifs des personnes handicapées

  • La zoothérapie permet d’éveiller les sens cognitifs d’une personne handicapée et de provoquer une réaction chez elle.
  • La Maison d’accueil spécialisée Robert Ramel près de Lyon, a recours depuis peu à cette méthode.
  • Rencontre avec Sébastien Poulard, aide médico-psychologique, qui est à l’origine du projet.

La Zoothérapie ou médiation animale, est une thérapie développée au Canada. Elle permet d’éveiller les sens cognitifs de personnes en situation de handicap. L’intervenant, accompagné d’animaux, tente de créer un contact, un lien, entre la bête et l’homme. Que ce soit par le toucher et les caresses ou simplement par une connexion affective, l’objectif de la thérapie est d’essayer de diminuer les peurs, les angoisses ou encore apaiser les patients.

La Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) de Montanay, près de Lyon, accueille cinquante résidents permanents, polyhandicapés. Sébastien Poulard, aide médico-psychologique de formation, y travaille depuis sept ans. C’est lui qui a proposé au centre d’avoir recours à la médiation animale, après s’être entiché d’Érable et Écureuil, les deux ânes de l’établissement.

Des animaux médiateurs à dresser

« Il faut réussir à les dresser maintenant », explique le trentenaire en riant au vu de la tâche qui l’attend. Avant de poursuivre : « Il faut qu’ils apprennent à sortir de leur enclos, qu’ils se laissent mettre la longe. Puis bien sûr, qu’ils s’habituent aux fauteuils roulants autour d’eux et qu’ils se laissent caresser ». Ce qui peut prendre plusieurs mois selon le principal intéressé au vu des deux têtes de mules qui se présentent devant lui.

« Il faudrait que je consacre mon temps plein à leur dressage », explique Sébastien, qui a été formé par François Beiger, créateur de l’ Institut Français de Zoothérapie. Le but sera plus tard de leur apprendre à tirer une calèche pour emmener les patients en promenade…

Plus d’information, cliquez ici.

Source 20 Minutes.

Cinq idées fausses au sujet des personnes handicapées… !

En raison d’une certaine méconnaissance de leurs comportements, ou de la gêne qu’ils suscitent dans la vie courante, les personnes handicapées sont victimes, en plus de leurs difficultés quotidiennes, de fréquents malentendus.

cinq idées fausses-personnes-handicapées

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– Le handicap mental et le handicap psychique sont deux troubles identiques.

Bien que leurs conséquences comportementales se ressemblent, ces deux formes de handicaps doivent cependant être différenciées. Le handicap mental est causé par une déficience intellectuelle qui affecte globalement les capacités cognitives et la réflexion. Le handicap psychique, lui, est la conséquence de pathologies psychiques invalidantes, comme la schizophrénie, des troubles bipolaires, une dépression grave ou une forte anxiété. Ce type de handicap n’affecte pas les capacités intellectuelles. Dans certaines circonstances qui affectent l’émotion de la personne handicapée, ce trouble l’empêche d’utiliser pleinement ses capacités.

– La trisomie 21 est le handicap mental le plus fréquent.

En France, on estime qu’environ 50.000 à 60.000 personnes sont porteuses de cette anomalie génétique. Aujourd’hui, 30 % des handicaps mentaux restent d’origine inconnue. Les causes identifiées qui sont les plus fréquentes sont généralement génétiques. Ces handicaps peuvent aussi provenir d’accidents qui surviennent pendant la grossesse ou lors de la naissance, ou encore de maladies contagieuses. Ils peuvent alors provoquer des malformations cérébrales ou des dérèglements du métabolisme.

– Les personnes atteintes d’un handicap mental ne s’en rendent pas compte.

Cette idée reçue, bien que rassurante, est totalement fausse. Les personnes qui portent un handicap psychique perçoivent tout autant que nous les réactions de malaise qu’elles provoquent, les attitudes négatives à leur égard, voire les moqueries. Elles y sont même parfois encore plus sensibles, car leur sensibilité est souvent hyper développée.

– Les personnes porteuses d’un handicap mental doivent forcément vivre dans une institution spécialisée.

Les personnes ayant un handicap mental ont des capacités d’autonomie très variables. Elles ont chacune leurs capacités propres, qui entraînent des difficultés inégales. Certaines ont besoin d’être aidées en permanence, au quotidien, dans les gestes les plus simples, d’autres en revanche sont tout à fait capables de vivre seules, d’une manière indépendante, dans leur propre logement.

– Les personnes qui ont un handicap mental doivent toujours être accompagnées et assistées.

En raison d’un niveau d’autonomie très différent suivant les individus, certaines personnes atteintes d’un handicap mental sont parfaitement capables de s’exprimer seules et de se faire comprendre. Cependant, cela peut nécessiter chez elles plus de temps et une plus grande concentration. Il faut donc leur accorder beaucoup d’écoute, en se montrant disponible et patient. Pour se repérer et se diriger correctement, ces personnes ont souvent besoin d’une signalétique adaptée, claire et colorée, qui utilise des symboles ou des pictogrammes simples. Aujourd’hui, le pictogramme « S3A » est utilisé par un certain nombre d’organismes qui souhaitent faciliter leur accessibilité. Ce symbole signale que les personnes porteuses d’un handicap seront accueillies de manière plus attentive.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.

Dijon : un couple de handicapés mentaux se voit retirer son enfant …

Ils s’aiment. Ils ont eu un enfant mais ils n’ont pas le droit de l’élever.

Un couple de handicapés mentaux domicilié à Dijon s’est vu retirer la garde de leur enfant. Une décision de justice que les parents et la famille du couple d’handicapés ne comprennent pas. Nathalie, la sœur du papa témoigne.

Nathalie est la sœur du papa handicapé mental à qui la justice a retiré son enfant

Nathalie a accompagné son frère pendant toute la grossesse de sa belle-sœur. Si elle a décidé de témoigner, c’est parce qu’elle estime que la loi en ce qui concerne le placement d’enfant dans le cas de son frère est mal-faite : « dès le départ, je présentais ce dénouement. Mon frère âgé de 57 ans et ma belle-sœur, 40 ans, voulaient cet enfant. À ma connaissance, à aucun moment durant la grossesse, ils n’ont été avertis du risque de voir leur enfant placé en famille d’accueil après la naissance. 

740 enfants placés en Côte-d’Or

Du côté du conseil départemental qui a en charge la protection de l’enfance, on ne souhaite pas faire de commentaires sur ce dossier. Dans un communiqué, il est rappelé qu’il s’agit d’abord d’une décision de justice que les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) sont chargés d’appliquer. Le conseil Départemental rappelle que ses équipes gèrent de la façon la plus humaine des situations complexes. Actuellement 740 enfants sont placés dont 450 chez des assistants familiaux du conseil Départemental de la Côte-d’Or.

C’est le juge des enfants qui prend la décision du placement

Que dit la loi dans le cas des enfants placés ? qui décide ? et sur quels critères ? Stéphane Creusvaux, avocat et responsable de la commission mineurs au barreau de Dijon répond : « c’est le juge des enfants qui prend la décision de placer l’enfant dans une famille ou un foyer d’accueil. Le juge prend sa décision sur la base des rapports des services sociaux, par exemple des conclusions de l’aide sociale à l’enfance. Le juge va toujours raisonner dans l’intérêt de l’enfant. 

S’il estime que la sécurité ou la moralité de l’enfant est en danger, il placera l’enfant. Dans le cas d’un enfant dont les parents sont handicapés, il faut préciser que la loi n’interdit pas à un couple d’handicapés mentaux d’avoir un enfant. Encore une fois, c’est le juge des enfants qui détermine au cas par cas, si ce handicap est compatible avec le fait d’éduquer un enfant. Les parents peuvent faire appel de la décision et même s’entourer d’un avocat. » 

Les services sociaux et médicaux se sont renvoyés la balle. Leur inquiétude, c’était que ma belle-sœur décide d’accoucher ailleurs qu’au CHU de Dijon. Ils auraient perdu la main sur cette grossesse et cet enfant à venir. Après la naissance, mon frère m’a lu une lettre qui l’invitait à se rendre au tribunal en vue du placement de leur bébé. Pour eux, c’est le ciel qui leur tombe sur la tête. Ils ne comprennent pas pourquoi on leur retire leur enfant. J’ai très peur pour l’avenir. »

Source FRANCE BLEU.

Épône : un établissement trois en un pour l’insertion des handicapés mentaux…

La semaine dernière, un établissement d’accueil des, d’Épône a été inauguré. L’occasion de découvrir un site qui réunit un ensemble de services aidant à l’insertion des handicapés dans la vie de tous les jours.

Épône : un établissement trois en un pour l’insertion des handicapés mentaux

250 personnes frappées de déficience mentale sont prises en charge à la plateforme de services de Handi Val de Seine. L’établissement, inauguré la semaine dernière, est situé à Épône, près de la sortie d’autoroute.

« Encadrement et activités conformes aux besoins »

Handicapés de naissance, à la suite d’un accident, d’une maladie et personnes rencontrant des difficultés psychologiques passagères trouvent ici une aide des plus complètes. Ces 500m2 de locaux, ouverts en septembre 2016, s’articulent autour de trois pôles. Le service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), dédié à la prise d’autonomie et à l’insertion. Le service d’accompagnement médico-social pour adulte handicapé (SAMSAH) qui assure un suivi médical, paramédical et social, également dans un but d’intégration. Et le centre d’accueil de jour (CAJ) qui propose des occupations « réhabilitantes et socialisantes » et offre aux aidants un peu de répit.

« Un encadrement et des activités conformes aux besoins des personnes handicapées sont réunis dans un même lieu », résume une salariée de l’association. Une trentaine de personnes travaillent à Épône : thérapeutes, psychomotriciens, aides-soignants, infirmières, médecins, psychologues, travailleurs sociaux… « Cette plateforme de services offre un accompagnement ambulatoire de proximité. Sa localisation à Épône, un nœud ferroviaire et routier, permet une meilleure accessibilité », ajoute le président, Hubert François-Dainville.

« Cet endroit est générateur de liens, d’échanges, en son sein et en dehors, dans les locaux communaux notamment, au contact des Épônois. C’est essentiel pour l’intégration du handicap dans la vie quotidienne », réagit Guy Müller (LR), le maire.

Handi Val de Seine, qui bénéficie de 33 millions d’euros de budget annuel financé par le conseil départemental et l’Agence régionale de santé (ARS), gère une quinzaine d’établissements spécialisés dans le handicap mental dans la région : résidence d’accueil, institut médico-éducatif, centre d’aide aux enfants porteurs de troubles du développement, Esat… « Sur l’ensemble de nos sites, on accueille en moyenne mille personnes handicapées par jour », précise le président de Handi Val de Seine.

Source 78 ACTU.