Alzheimer. Posez vos questions, une spécialiste vous apportera une réponse…

À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer mardi 21 septembre, Ouest-France vous propose d’interroger le Pr Florence Pasquier, neurologue et responsable du Centre mémoire ressources et recherche du CHU de Lille. Malades, familles…

À vos questions !

225 000 nouveaux cas de maladies d’Alzheimer sont diagnostiqués chaque année.

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative. Elle est caractérisée par une destruction progressive et irréversible des cellules du cerveau et une perte des connexions entre les neurones.

En France, 900 000 personnes sont touchées par la maladie. 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, soit un nouveau cas toutes les trois minutes. Les femmes sont les plus concernées : elles représentent 60 % des cas contre 40 % pour les hommes.

Au total, entre malades, familles et aidants, on estime entre 2 et 3 millions de personnes le nombre de personnes directement concernées.

À vos questions

Aussi, à l’occasion de la journée mondiale d’Alzheimer mardi prochain, Ouest-France vous propose de poser vos questions au professeur Florence Pasquier, neurologue et responsable du Centre mémoire ressources et recherche du CHU de Lille.

Quels sont les signes qui doivent alerter ? Ce vieillissement neurodégénératif est-il inéluctable ? Les jeunes peuvent-ils développer des formes précoces ? Pourquoi les femmes sont-elles les plus touchées ? Quels sont les traitements existants et les nouvelles pistes actuellement explorées ?

Dans un article publié dans OUEST FRANCE, le mercredi 22 septembre, le Pr Florence Pasquier répondra à vos questions.

POSEZ VOTRE QUESTION, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Mort de Marthe Mercadier : ses touchantes confidences sur la maladie d’Alzheimer…

Décédée ce mercredi 15 septembre, Marthe Mercadier souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis quelques années.

Une épreuve sur laquelle elle s’était déjà exprimée à plusieurs reprises.

Marthe Mercadier et sa fille, Véronique, en 2011.

Marthe Mercadier et sa fille, Véronique, en 2011.

Sa famille a annoncé la triste nouvelle. Marthe Mercadier est décédée ce mercredi 15 septembre à l’âge de 92 ans. Figure du théâtre de boulevard, chanteuse et danseuse de cabaret, la comédienne a vécu une vie bien remplie, teintée aussi par la maladie. Atteinte d’Alzheimer depuis plusieurs années, Marthe Mercadier s’était déjà épanchée sur le sujet. En 2015, elle avait déclaré au micro d’Europe 1 qu’il était crucial d’en discuter. « C’est très important, on va en parler tranquillement. On va pas commencer à pleurer […] Peut-être que je ne verrai plus, je ne pourrai plus marcher… Mais c’est important pour les autres », avait déclaré la comédienne après avoir été diagnostiquée en 2013, à la suite d’un choc violent ayant entraîné cette pathologie.

À l’époque, c’est sa fille et attachée de presse, Véronique, qui s’est rendue compte de ses troubles de la mémoire, ainsi que d’autres facteurs. « Il y a eu une période pendant six mois où son caractère a changé, elle était devenue agressive », avait raconté la fille de l’actrice au micro d’Europe 1. « Maman a perdu la mémoire immédiate. C’est-à-dire qu’on fait quelque chose et cinq minutes après elle ne s’en souvient plus. C’est cette mémoire qui disparaît. C’est pour ça qu’elle ne peut plus exercer son métier. »

« Je veux absolument être »

Quelques années auparavant, en 2011, Marthe Mercadier, qui n’avait pas encore été diagnostiquée, s’était confiée à France 2 sur sa façon de voir la vie. « Il faut avoir été très malade, très désespéré comme je l’ai été, et apprécier à quel point c’est formidable de continuer à vivre avec les handicaps », avait-elle déclaré, après être devenue brutalement bègue durant son enfance, puis paralysée à la suite d’une chute lors d’un spectacle de danse acrobatique. Une multitude d’épreuves toujours traversées avec vitalité. Lors de cette même interview, elle avait donné plus de détails sur la meilleure manière, pour elle, de quitter ce monde : « Je veux mourir chez moi, dans mon lit, avec ce qui reste de ma famille […] Je veux absolument être … Je jubilerai jusqu’à 100 ans. »

Source GALA.

Argentan. Handicap mental : « créer du lien autour de la danse »…

Cet automne à Argentan, des adultes et des mineurs en situation de handicap mental apprennent à danser.

Ils préparent un bal folk inclusif qui aura lieu fin octobre 2021.

Les membres du groupe Manigale jouent un morceau aux travailleurs d’Unisat 61.

 

Des fenêtres de la salle Maupassant à Argentan (Orne), des bribes de musique folk entraînantes s’échappent dans la rue. À l’intérieur, une petite quinzaine de personnes s’activent : les musiciens du groupe caennais Manigale, et une dizaine de travailleurs du site de la Pommeraie d’Unisat 61, en situation de handicap mental.

Vendredi 10 septembre 2021, c’était leur premier atelier du programme Autour du folk… En avant deux ! porté par l’Association départementale des parents et d’amis des personnes handicapées mentales de l’Orne (Adapei 61). L’objectif : utiliser la danse pour décloisonner le monde du handicap.

« Créer du lien »

Pendant six séances, ces adultes de l’Unisat 61, mais également des adolescents de l’Institut médico-éducatif argentanais L’Espoir, aussi en situation de handicap, apprennent à danser avec les membres du groupe de musique. Puis ce sera à leur tour de devenir professeurs pour des enfants de l’IME, qui initieront eux-mêmes des enfants de l’école primaire Jacques-Prévert.

« Ils vont participer à la transmission, en se montrant dans la position de ceux qui savent », précise Nadège, accordéoniste du groupe Manigale. « Le but, ce n’est pas de créer des danseurs, renchérit son camarade guitariste et violoniste Stéphane, mais de créer du lien autour de la danse. »

Pas de pression, donc, pour les danseurs en herbe : s’ils n’arrivent pas à faire une ronde, ce sera un ovale, et s’ils ne peuvent pas se prendre la main, ils danseront coude à coude ! « On s’adapte à leurs souhaits pour qu’ils soient à l’aise », résume Stéphane.

Bal folk

À l’issue de ces séances de travail, une résidence artistique de trois jours au Quai des arts, du 20 au 22 octobre, qui s’achèvera par deux bals folks, un pour les enfants et un pour les adultes. Les membres de l’atelier métallerie de l’Esat donneront un coup de main au projet en concevant des éléments du décor. « La collaboration ira au-delà de la musique, espère Stéphane. On fournira une tranche de bonheur, et eux une tranche de matériel ! »

Le bal des adultes, vendredi 22 octobre 2021 de 20 h à 23 h, sera ouvert à tous les publics. Lors de la première édition du programme, en 2019 à Alençon, cette fête avait été un « chouette moment, qui avait attiré des danseurs de la région d’Alençon », se souvient Romain Juhel, chargé des relations avec les familles et du respect des droits des usagers de l’Adapei 61. Il espère pouvoir renouveler avec succès l’expérience de cet « événement inclusif ».

Source OUEST FRANCE.

À quoi ressembleront les maisons de retraite du futur ?…

En France, il y a actuellement 7 500 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Ces maisons de retraite médicalisées sont amenées à se redéfinir alors qu’elles se préparent à absorber le choc démographique de l’arrivée des « papy boomers », cette génération née après-guerre, qui avait la vingtaine en 1968.

À quoi ressembleront les maisons de retraite du futur ?

 

De vrais appartements dotés d’une cuisine où chaque pensionnaire se sent chez lui et vit à son rythme, des maisons de retraite qui prennent soin des personnes âgées vivant alentour : c’est peut-être à cela que ressembleront les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de demain.

Ces propositions ont été présentées aux professionnels de la dépendance, directeurs d’Ehpad, responsables de services à la personne ou autorités locales, lors des Assises nationales des Ehpad, les 7 et 8 septembre 2021, à Paris.

Ces maisons de retraite médicalisées sont amenées à se redéfinir alors qu’elles se préparent à absorber le choc démographique de l’arrivée de seniors surnommés « papy boomers », cette génération née après-guerre qui aura 85 ans en 2030 et a eu 23 ans en 1968. « Ils vont révolutionner la vieillesse comme ils ont révolutionné la société », affirme Luc Broussy, coauteur de l’étude L’Ehpad du futur commence aujourd’hui, du think tank (groupe de réflexion) Matières grises.

 

« Gérer sa vie »

« L’Ehpad doit s’adapter aux attentes de l’individu, qui doit pouvoir choisir ce qu’il fait, qui il voit, ce qu’il prend au déjeuner. L’Ehpad doit répondre à ses besoins médico-techniques en le laissant gérer sa vie », estime Didier Sapy, directeur général de la Fnaqpa, la Fédération nationale des organismes gestionnaires d’Ehpad et de services à domicile.

« Il y a 7 500 Ehpad actuellement : il devrait y avoir 7 500 Ehpad différents les uns des autres. Au lieu d’imposer leur organisation aux individus, ils devront s’adapter à l’organisation des individus », affirme-t-il, alors que pendant la crise sanitaire des familles ont souffert de voir les établissements restreindre les libertés des résidents.

L’objectif est de dire aux nouveaux pensionnaires : « Bienvenue chez vous » et non plus « Bienvenue chez nous », selon Didier Sapy.

Une maison de retraite où l’on se sent chez soi, pour l’architecte Fany Cérèse du cabinet AA, c’est avoir un logement avec une cuisine, actuellement absente des chambres de quelque 21 m2 en moyenne avec salle de bains le plus souvent proposées aux usagers. « Avoir du jus de pomme dans son frigo à offrir quand on a de la visite au lieu de courir derrière une employée, c’est se sentir chez soi », observe Fany Cérèse.

Au Danemark, comme l’explique Annette Bertelsen, chargée des affaires de santé à l’ambassade de ce pays scandinave, les pensionnaires vivent dans un vrai logement de 40 à 60 m2 comprenant chambre, salle de bains, salon et kitchenette. Le restaurant de l’établissement est ouvert aux habitants de la ville.

Un centre de ressources ouvert sur le quartier

L’Ehpad de demain sera ouvert sur son quartier, recevant universités du temps libre ou associations, et sera même responsable des personnes âgées vivant sur son territoire.

Alors que le gouvernement envisage de moins construire d’Ehpad, coûteux, et de favoriser le maintien à domicile, les maisons de retraite pourraient trouver un nouveau rôle en aidant les seniors à rester chez eux le plus longtemps possible, sachant que 69 % des Français vivent à 5 kilomètres d’un Ehpad, selon l’étude de Matières grises.

Dans cet « Ehpad plateforme de services » ou « Ehpad ressources », les retraités pourront se rendre pour participer à un atelier ou se faire aider pour remplir leur feuille d’impôt sur internet. « Par exemple, un Ehpad peut apporter des repas au domicile des retraités ou les accueillir dans son restaurant. Elle peut les inviter à des ateliers de prévention des risques de chute et aller à leur domicile pour l’adapter à leur perte d’autonomie », explique Anna Kühn Lafont, consultante pour le think tank Matières grises.

« Nous avons une secrétaire pour faire des démarches administratives, des conseillers numériques pour aider à commander par internet, des salles de télémédecine qui peuvent être utilisées par des seniors vivant à domicile », détaille Jean-Marc Borello, président du groupe SOS.

Pour se transformer de façon systémique, ces professionnels espéraient une loi Grand Âge sur la dépendance, annoncée depuis 2018, mais que le gouvernement a finalement abandonnée.

« Pour changer de modèle, nous avons besoin d’une loi. Le cadre réglementaire est sclérosant et empêche les transformations. C’est pourquoi une loi Grand Âge est indispensable pour apporter plus de souplesse », estime Didier Sapy, regrettant que le gouvernement ait finalement renoncé à faire voter une loi avant la fin du quinquennat.

Source OUEST FRANCE.

 

Détecter l’autisme chez l’enfant grâce à la vidéo… Voir les Vidéos…

Des chercheurs de l’Université de Genève ont mis au point une intelligence artificielle capable de reconnaître les signes du trouble grâce aux gestes de l’enfant.

La technique utilisée commence par extraire le «squelette» des mouvements pour pouvoir n’analyser qu’eux.

 

Le trouble du spectre autistique touche un enfant sur 54. Il est caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales, toutes les fonctions liées à la communication et par la présence de comportements répétitifs et des intérêts restreints. Bien que fréquent, ce trouble reste pourtant difficile à diagnostiquer avant l’âge de 5 ans. Or les enfants affectés éprouvent ensuite des difficultés à suivre un cursus scolaire standard.

«Pourtant, si le diagnostic est posé avant l’âge de 3 ans, il est souvent possible de rattraper ces retards de développement grâce à une intervention comportementale spécifique, ce qui change totalement la trajectoire d’acquisition de compétences de ces enfants et leur permet bien souvent d’intégrer le circuit scolaire public», relève Marie Schaer, professeure au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève et dernière auteure d’une l’étude parue dans «Scientific Reports» portant sur une solution de diagnostic précoce.

Des comportements bien spécifiques

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

Une équipe interdisciplinaire de l’UNIGE a en effet mis au point une intelligence artificielle (IA) capable de repérer sur des vidéos ces signes de l’autisme chez l’enfant. Comme «la difficulté à regarder son interlocuteur, à sourire, à pointer des objets du doigt, la manière à s’intéresser à ce qui l’entoure…» précise Nada Kojovic, chercheuse dans l’équipe de Marie Schaer et première auteure de l’étude.

Durant trois ans, les scientifiques, soutenues par le PRN Synapsy (pôle de recherche national dont l’objectif est de comprendre les bases biologiques des troubles psychiatriques), ont développé un algorithme qui vise à classifier des vidéos en se basant uniquement sur les mouvements de l’enfant lorsqu’il interagit avec une autre personne. Pour cela, ils ont d’abord employé une technologie nommée OpenPose, qui extrait les squelettes des personnes en mouvement dans une vidéo et permet l’analyse des gestes et uniquement eux.

Ils ont ensuite développé et testé leur algorithme d’IA sur 68 enfants au développement normal et 68 enfants autistes, tous et toutes de moins de 5 ans. «Nous avons divisé chaque groupe en deux: les 34 premiers de chaque groupe ont «éduqué» notre IA afin qu’elle parvienne à différencier le comportement non verbal des enfants avec ou sans autisme. Les autres ont ensuite permis de tester les compétences de l’algorithme, afin de voir si celui-ci fonctionnait. Nous avons finalement effectué un nouveau contrôle sur 101 autres enfants», explique Thomas Maillart, chercheur à l’Institut des sciences de l’information et membre de la Faculté d’économie et de management (GSEM) et du Centre Universitaire Informatique (CUI) de l’UNIGE.

Cette technologie ne nécessite aucune intervention directe sur l’enfant. «Ici, nous sommes dans une analyse totalement non invasive», souligne Nada Kojovic. L’algorithme ne nécessitant qu’une vidéo, les scientifiques peuvent également l’utiliser pour l’analyse de films pris des années auparavant.

Mise à disposition pour tout

À présent, l’objectif de l’équipe pluridisciplinaire est de mettre cette IA à disposition de tout le monde. «En effet, 10 minutes de vidéos filmées avec son smartphone permettraient une analyse via une application et c’est dans cette direction notamment que nous souhaitons poursuivre nos recherches», conclut Thomas Maillart.

Il s’agit également d’affiner cette IA afin qu’elle différencie mieux les types de symptômes de l’autisme. «Je pense qu’il nous faudra encore deux ou trois ans pour avoir un outil de détection plus solide», estime la professeure Marie Schaer.

Taux de réussite de 80%

L’IA a ainsi passé au crible des vidéos d’enfants en train de jouer librement avec un adulte. Les résultats ont été corrects dans 80% des cas. «Pour un premier dépistage, c’est un excellent résultat, s’enthousiasme Marie Schaer. Car en 10 minutes, nous pouvons obtenir un premier dépistage accessible à n’importe qui. Ceci permettrait aux parents inquiets pour leur jeune enfant d’obtenir une première évaluation automatisée des symptômes de l’autisme». Celle-ci n’est pas parfaite, mais c’est vraiment une première indication qu’il faudra confirmer en consultant un spécialiste par la suite.

Et cela fera gagner un temps précieux car les études montrent en effet qu’il se passe souvent plus d’un an entre les premières inquiétudes des parents et le moment où ils consultent. De plus, cette analyse automatisée de vidéos offre un anonymat complet, les personnes filmées n’étant représentées que par des squelettes modélisés en bâtonnets de couleur. «Cet anonymat est précieux, car il permet non seulement d’échanger des vidéos entre spécialistes pour affiner un diagnostic, mais aussi de les utiliser pour des formations auprès des étudiants», poursuit la chercheuse genevoise.

Source LE MATIN.

Suède : une famille touchée par une nouvelle forme d’Alzheimer…

Cette forme rare de la maladie est plus agressive. Les premiers symptômes apparaissent au cours de la quarantaine. 

Suède : une famille touchée par une nouvelle forme d’Alzheimer

 

En 1907, le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer se penche sur le cas d’une de ses patientes, atteinte de mutisme, de troubles de la mémoire, de désorientation et d’hallucinations. Il découvre l’existence de plaques amyloïdes dans son cerveau, et donne son nom à la pathologie associée. Plus de cent ans après, les connaissances sur la maladie d’Alzheimer sont en évolution constante. Dans Science Translational Medicine, des chercheurs présentent une nouvelle découverte : il existe une forme plus agressive de la maladie. En Suède, plusieurs membres d’une même famille en ont été atteints.

Une origine génétique

Appelée « suppression d’Uppsala APP », du nom de la ville où elle a été découverte, cette forme de la maladie est associée à des symptômes plus brutaux : les personnes touchées souffrent plus rapidement de démence, généralement autour de 40 ans. Cette rapidité de la pathologie peut être en partie expliquée par la plus grande vitesse à laquelle se forment les plaques amyloïdes. Les différentes analyses menées sur cette famille montrent qu’ils ont une suppression d’un brin dans la chaîne d’acides aminés, liée à la protéine amyloïde. « Imaginez un collier de perles devenu trop court car six perles sont manquantes« , comparent les auteurs de l’étude. Le gène APP des membres de cette famille n’est plus capable de coder correctement les chaînes d’acides aminés, et des dépôts de protéine amyloïde se forment dans le cerveau.

Comment la mutation a-t-elle été découverte ?

Il y a sept ans, deux frères et soeurs de cette famille ont été diagnostiqués d’une maladie d’Alzheimer précoce alors qu’ils étaient âgés de 40 et 43 ans. L’un de leurs cousins s’est fait diagnostiquer de la même pathologie quelque temps plus tard. Les trois membres de cette famille avaient des symptômes graves : ils avaient de grande difficulté à parler et ne parvenaient plus à réaliser des calculs simples. Les médecins de la clinique suédoise ont fait le rapprochement avec le père, qu’ils avaient découvert atteint de la même maladie vingt ans plus tôt. Cela leur a permis d’identifier cette nouvelle forme de la maladie d’Alzheimer. « Il n’y a pas de données suggérant que d’autres familles portent la délétion de l’APP d’Uppsala, bien que d’autres formes de maladie d’Alzheimer familiale aient été identifiées en Suède« , précisent-ils. Si dans ce cas précis, il existe un lien génétique entre les différentes personnes atteintes, pour la population générale, les causes exactes de la maladie demeurent inconnues. 

Source ALLO DOCTEUR.

 

Alzheimer : avoir un proche à l’écoute permet de ralentir le déclin cognitif…

D’après une nouvelle étude, avoir un confident permettrait de freiner le vieillissement cérébral et ainsi de lutter contre les troubles cognitifs. On vous explique.

Alzheimer : avoir un proche à l’écoute permet de ralentir le déclin cognitif...

 

« Qu’un ami véritable est une douce chose », disait Jean de La Fontaine. De nombreuses études ont déjà montré les bienfaits de l’amitié, et plus largement des relations sociales, sur notre bien-être, aussi bien physique que psychologique. Mais ce n’est pas tout. Selon une récente étude, publiée dans la revue JAMA Network Open, le simple fait d’avoir une personne à qui se confier permettrait de prévenir le déclin cognitif en freinant le vieillissement cérébral.

Quatre ans en moins

Pour mener à bien leur étude, des chercheurs de la faculté de médecine NYU Grossman School de New York ont analysé les données de santé de près de 2171 participants, âgés en moyenne de 63 ans. Au cours de ces travaux, les volontaires ont été amenés à répondre à différentes questions portant sur leurs relations sociales. Les scientifiques ont également pris en compte leur niveau d’éducation ainsi que la présence ou non de symptômes dépressifs. Neuf mois après le début des recherches, les participants se sont livrés à toute une série d’examens (IRM cérébrale, tests neuropsychologiques). Résultat, les personnes n’ayant pas la chance d’avoir un proche à qui se confier présentaient un âge cognitif de quatre ans de plus que les autres, bien entourés. Or, on le sait, le vieillissement cérébral est la première cause des troubles cognitifs voire de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.

« Ces quatre années peuvent être incroyablement précieuses. […] Chacun peut ainsi prendre de bonnes résolutions, pour soi-même ou pour ses proches, afin de tenter de ralentir le vieillissement cognitif ou d’empêcher le développement des symptômes de la maladie d’Alzheimer, ce qui est d’autant plus important étant donné que nous n’avons toujours pas de remède contre la maladie », explique le Dr Salinas, professeur de neurologie et auteur de l’étude. Compte tenu des résultats de ces travaux, les auteurs de l’étude appellent les médecins à considérer davantage les antécédents sociaux des patients lors du diagnostic et/ou du traitement. D’autres études seront nécessaires pour en savoir plus. En attendant, restez entourés !

Source FEMME ACTUELLE.

Alzheimer : l’inflammation du tissu cérébral impliquée dans la progression de la maladie…

Contrairement à ce que pensaient jusqu’ici les scientifiques travaillant sur Alzheimer, la neuroinflammation du tissu cérébral n’est pas la conséquence de l’accumulation de plaques amyloïdes, mais serait plutôt d’un mécanisme-clé de la propagation de la maladie.

Alzheimer : l’inflammation du tissu cérébral impliquée dans la progression de la maladie

 

Première maladie neurodégénérative en France, la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes. Cette forme de démence liée à l’âge entraîne de manière progressive et irréversible un dysfonctionnement, puis la mort des cellules nerveuses du cerveau.

Deux phénomènes ont été identifiés par la recherche. Dans un premier temps, des plaques bêta-amyloïdes s’accumulent de manière anormale au niveau des neurones, ce qui cause des lésions cérébrales. Suivent ensuite des enchevêtrements neurofibrillaires de protéine Tau qui obstruent l’intérieur des neurones, en particulier ceux du cortex entorhinal, responsables de la formation des souvenirs et de la mémoire.

Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ces deux phénomènes étaient responsables de la neuroinflammation des neurones. Celle-ci est due à l’activation des cellules immunitaires résidentes du cerveau, appelées cellules microgliales. Mais dans une étude publiée dans la revue Nature Medicine, des chercheurs de l’école de médecine de l’université de Pittsburgh (États-Unis) ont montré que cette neuroinflammation est en réalité le principal moteur de la propagation de la protéine Tau.

Un rôle-clé de la neuroinflammation dans le développement d’Alzheimer

Bien que des études sur des cellules en culture et des animaux de laboratoire aient accumulé de nombreuses preuves que l’activation microgliale entraîne la propagation des fibres de tau dans la maladie d’Alzheimer, ce processus n’a jamais été prouvé chez l’humain.

Ici, les chercheurs ont utilisé l’imagerie en direct pour examiner en profondeur le cerveau de personnes atteintes à différents stades de la maladie d’Alzheimer et de personnes âgées en bonne santé. Ils ont alors constaté que la neuroinflammation était plus répandue chez les personnes âgées et qu’elle était encore plus prononcée chez les patients présentant des troubles cognitifs légers et ceux atteints de démence associée à la maladie d’Alzheimer. L’analyse bioinformatique a confirmé que la propagation de protéine tau dépendait de l’activation microgliale – un élément clé qui relie les effets de l’agrégation de la plaque bêta-amyloïde à la propagation de tau et, en fin de compte, aux troubles cognitifs et à la démence.

« De nombreuses personnes âgées ont des plaques bêta-amyloïdes dans leur cerveau mais ne progressent jamais vers le développement de la maladie d’Alzheimer, souligne Tharick Pascoal, professeur adjoint de psychiatrie et de neurologie et auteur principal de l’étude. Nous savons que l’accumulation amyloïde ne suffit pas à elle seule à provoquer la démence – nos résultats suggèrent que c’est l’interaction entre la neuroinflammation et la pathologie amyloïde qui déclenche la propagation de tau et conduit finalement à des lésions cérébrales étendues et à des troubles cognitifs. »

Selon les auteurs de l’étude, cette découverte suggère qu’un traitement ciblant spécifiquement la neuroinflammation pourrait être efficace chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce puisqu’il pourrait contribuer à inverser ou du moins à ralentir l’accumulation de la protéine tau pathologique dans le cerveau et à éviter la démence.

« Notre recherche suggère qu’une thérapie combinée visant à réduire la formation de la plaque amyloïde et à limiter la neuroinflammation pourrait être plus efficace que de traiter chaque pathologie individuellement », conclut le Pr Pascoal.

Source ALLO DOCTEUR.

Alzheimer : une entreprise suisse suscite l’espoir…

Lors d’essais cliniques sur un traitement à l’étude contre la maladie d’Alzheimer, la société bio-pharmaceutique suisse AC Immune a fait part de résultats encourageants.

Alzheimer : une entreprise suisse suscite l’espoir

 

Avancée dans la lutte contre Alzheimer ? AC Immune a fait part de résultats encourageants d’une étude sur un traitement contre ce fléau. Dans une étude de phase II, qui correspond à l’étape intermédiaire des essais cliniques, le traitement expérimental appelé semorinemab a démontré une réduction de 43,6% du déclin cognitif au bout de 49 semaines chez les patients atteints d’une forme légère à modérée de la maladie, indique-t-elle dans un communiqué. Le deuxième critère d’évaluation principal dans l’étude, qui concerne le déclin fonctionnel dans les activités quotidiennes, n’a en revanche pas été atteint, précise cette société biopharmaceutique spécialisée dans les maladies neurodégénératives.

Intitulée Lauriet, cette étude menée avec Genentech, la filiale américaine du géant pharmaceutique suisse Roche, vise à évaluer ce traitement qui cible une partie de la protéine Tau. Dans les tauopathies telles que la maladie d’Alzheimer, la protéine Tau se replie mal et forme des enchevêtrements, ce qui provoque des dommages cellulaires et finalement la mort neuronale. Il est supposé que la protéine Tau anormale se propage ensuite entre les neurones, impliquant progressivement plus de zones du cerveau.

Le semorinemab, un anticorps monoclonal anti-tau expérimental, est conçu pour se lier à Tau et ralentir sa propagation entre les neurones, explique l’entreprise suisse dans le communiqué. Dans l’étude, ce traitement est évalué par rapport à un placebo auprès de 272 personnes réparties entre 43 centres de recherches dans le monde. « Scientifiquement, ces données sont encourageantes pour les stratégies thérapeutiques ciblant la protéine Tau », a déclaré la professeure Andrea Pfeifer, PDG d’AC Immune, cité dans le communiqué. « C’est la première fois que nous observons un effet thérapeutique d’un traitement par anticorps monoclonal anti-Tau », a-t-elle ajouté.

« Malgré ces résultats intéressants, nous restons prudents quant à ce que cela peut signifier pour les patients », a-t-elle nuancé, entre autres parce que « cet essai à petite échelle était relativement court ». Il se déroulait sur 49 semaines alors que la maladie d’Alzheimer est une maladie chronique à évolution lente.

Genentech, qui doit poursuivre les essais, compte présenter les principaux résultats lors d’un congrès médical qui doit se tenir à Boston en novembre. Malgré d’importants travaux de recherches, les laboratoires pharmaceutiques peinent à trouver un traitement pour soigner la maladie d’Alzheimer, essuyant revers sur revers lors des essais. Entre autres, Roche avait mis un terme en 2019 à des études pourtant arrivées à un stade avancé des essais sur un traitement développé avec AC Immune pour une forme précoce de la maladie, avant d’essuyer un nouvel échec en 2020 sur un traitement pour une forme rare de la maladie.

Source CAPITAL.

Un locataire handicapé de Reims fouetté à coups de ceinture pour avoir mal gardé un stock de drogue…

On les appelle les « nourrices », des personnes chez qui les trafiquants de drogue dissimulent leur marchandise.

Handicapé mentalement, le locataire a été roué de coups de ceinture dans son appartement qu’un réseau utilisait pour stocker de la drogue.

 

À Reims, quartier Croix-Rouge, l’une de ces nourrices habitait place Maurice-Utrillo, un homme d’une quarantaine d’années d’autant plus facile à exploiter qu’il était psychologiquement vulnérable mais aussi consommateur de stupéfiants.

Le 16 juillet dernier, le locataire se réfugie terrorisé chez des voisins, le dos flagellé, en expliquant avoir été roué de coups de ceinture par des individus venus squatter son domicile. (…) C’est Mounir Mazouz qui aurait fait venir Fatah Merdji dans l’appartement cinq jours plus tôt. D’autres personnages s’y incrustaient depuis plus longtemps, s’accaparant l’allocation d’adulte handicapé que percevait la victime. Un sac contenant 45 grammes d’héroïne fut également découvert. Sur l’emballage étaient identifiées les empreintes de Fatah Merdji.

« Il a été frappé allongé sur le lit, tee-shirt relevé pendant 30 à 45 minutes. Il criait. Il pleurait. M. Mazouz a continué à lui porter des coups de ceinture et lui a demandé de se retourner pour le frapper au ventre. Il lui a ensuite porté deux coups de téléphone sur le crâne. »

Incarcéré depuis son arrestation, Mounir Mazouz a nié les violences lors de son procès la semaine dernière. Onze condamnations figurent à son casier judiciaire, mais la dernière remonte à 2016. Une ancienneté dont il a tenté de se prévaloir pour assurer qu’il avait rompu avec son passé de délinquant, sans convaincre les juges : ils l’ont condamné à trois ans de prison ferme avec maintien en détention.

Source L’UNION DE REIMS.