Quand la musique rallume la flamme dans les Ehpad malmenés par la Covid-19…

Sur le front de la guerre sanitaire, les Ehpad furent les fantassins des premières lignes qui tombèrent par dizaines, fauchés par le virus ou les conséquences de l’isolement forcé.

Quatorze mois plus tard, la vie « d’avant » reprend. Doucement.

En musique pour remettre en harmonie l’orchestre du corps.

Quand la musique rallume la flamme dans les Ehpad malmenés par la Covid-19

 

Le Montbéliardais Florent Puppis qui aligne vingt-quatre ans d’expérience en gériatrie, cite volontiers un proverbe africain : « Une personne âgée qui se meurt et une bibliothèque qui brûle  » Car, embraye le musicothérapeute dans une institution pour personnes âgées en Suisse, « la connaissance, la transmission des valeurs, la sagesse s’éteignent. Dans nos sociétés, une personne âgée qui se meurt est un appartement qui se libère. Ça me pose vraiment soucis. La société aurait tort de mettre au rebut ses anciens ».

Des anciens que Florent Puppis observe, écoute, soutient via la musicothérapie depuis la sortie du confinement avec la reprise des visites familiales et des animations.

La Covid a déshumanisé les relations

Comment ont-ils vécu cet isolement forcé dicté par un virus mortel et planétaire ? « Très très mal malgré tous les accompagnements mis en place par des équipes extraordinaires dans les Ehpad qui ont fait ce qu’elles pouvaient avec leurs cœurs et leurs bras pour faire face à une situation totalement inédite et angoissante. »

La Covid a déshumanisé les relations

L’âge moyen d’entrée en Ehpad est de 85 ans. Souvent dans des situations d’urgence avec des personnes dépendantes et fragiles.

Ceux qui ont vécu la dernière guerre, la faim, les bombes assurent que la pandémie fut pire

Florent Puppis

« On le dit peu mais la personne admise en institution perd une partie de son identité », note Florent Puppis. « Elle n’est plus dans sa maison ou son logement donc n’a plus ses repères spatio-temporels. Elle sait que ce qui a été ne sera plus, que l’Ehpad est sa dernière demeure. Vous ajoutez à cela la Covid qui a déshumanisé les relations. Inutile de se voiler la face : le virus a mis le personnel et les résidents en état de stress. Les visites et les activités qui maintiennent du lien social ont été stoppées avec l’isolement que ça suppose. »

Le lâcher prise

Puis il y a eu les morts. Beaucoup de morts dans les maisons des seniors. Liées au coronavirus. Aussi au syndrome de glissement. Ce que Florent Puppis nomme pudiquement « le lâcher prise. Fragiles, fatiguées, les personnes âgées renoncent et se laissent mourir ». De cette période virale, sous cloche et anxiogène, les anciens disent peu ou prou la même chose : « Celles et ceux qui ont vécu la dernière guerre, la faim, les bombes assurent que la pandémie fut pire. Beaucoup plus dure car d’une évidente violence psychologique. »

Résultats extraordinaires de la musique sur la maladie d’Alzheimer

En douceur, la vie reprend dans les maisons pour personnes âgées. L’enseignant à la fac de musicologie de Besançon et à l’IUT de Belfort Montbéliard, par ailleurs responsable de la vie socioculturelle au sein de la fondation suisse, a repris ses ateliers de musicothérapie.

Quand la musique rallume la flamme dans les Ehpad malmenés par la Covid-19

Car la musique en général, les sons en particulier sont essentiels pour attiser la mémoire, les émotions et l’étincelle de la vie.

« Notre notre corps est un véritable orchestre »

« Notre cœur bat, nos cellules vibrent, le sang circule, bref notre corps est un véritable orchestre. Nous avons tous de la musique en nous », s’enthousiasme Florent Puppis qui utilise les instruments de percussion, aussi le bol tibétain et le bol chantant en cristal de quartz dont les vibrations sonores et positives stimulent le corps, le mental et l’émotionnel, favorisent la relaxation.

Des malades Alzheimer sont capables de chanter sur un morceau alors que d’ordinaire ils ne parviennent plus à composer une phrase

Florent Puppis

Les neurosciences ont prouvé que le son a une influence sur les ondes cérébrales, le système nerveux, la chimie du corps.

Réminiscence du passé

Florent Puppis dispose aussi de sa playlist dont les extraits musicaux causent aux souvenirs des personnes âgées. « La musique est fondamentale dans la réminiscence du passé », dit-il. « Elle suscite en nous un profond sentiment de sécurité. »

Les résultats sont d’ailleurs extraordinaires sur les malades Alzheimer. « Ils sont capables de chanter sur un morceau alors que d’ordinaire ils ne parviennent plus à composer une phrase. » Kant l’écrivait. La musique est l’art qui fait revivre !

Le clip des mémés a fait plus d’un million de vues

Le clip des mémés a fait le buzz sur la toile en 2018. Aujourd’hui encore, il suscite des commentaires.   Capture de vidéo.

La musique fut le vecteur d’une furieuse dynamique à l’Ehpad la Résidence du Parc à Audincourt et à l’association d’aide et de soins à domicile des personnes âgés Colchique à Belfort. Sur la musique de « Je veux » de Zaz, les mamys ont commis un clip de 5 minutes titré « les mémés s’éclatent » vu plus d’un million de fois sur You Tube. Un clip message où les mémés de 80 ans et plus font savoir qu’elles ne comptent pas pour des prunes, préfèrent « le rock au tricot », ont besoin de « respect et considération ». Besoin aussi de personnel pour soutenir le grand âge. Un message porté en 2018 jusqu’au Sénat et à l’Assemblée nationale.

Le clip pétillant porté par des mamys pétulantes a fait souffler un zef revigorant sur l’Ehpad. « Je marche la tête haute » nous confiait à l’époque l’énergique Mauricette Cassis, 86 ans qui aurait bien aimé accueillir à l’Ehpad celui qu’elle nomme alors « le gamin » (N.D.L.R. Emmanuel Macron) et «Madame Brigitte ». Mauricette n’en aura pas le plaisir. Elle est décédée l’an dernier. Demeure ses copines de l’aventure musicale : Jacqueline, Marie-Thérèse, Colette et les autres. 2020 fut une année difficile, le temps passe mais le clip demeurera.

Source EST REPUBLICAIN.

Fleury-Mérogis : une détenue de la prison saisit la justice pour pouvoir voir son fils autiste…

Une détenue de la prison de Fleury-Merogis (Essonne) a saisi le tribunal administratif de Versailles.

Elle veut voir son fils autiste.

A cause des règles sanitaires pour le Covid-19, elle ne l’a pas vu depuis un an. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant », indique son avocate.

Une détenue n'a pas pu voir son fils autiste depuis un an

 

Une détenue à la prison de Fleury-Merogis (Essonne) se bat pour voir son fils autiste. Les règles sanitaires mises en place dans la prison pour éviter la propagation du Coronavirus ont modifié les règles pour les visites.

Cette détenue voit habituellement son enfant autiste au parloir du relais parent-enfant, dédié aux visites médiatisées et adapté à son handicap. Mais, depuis la crise sanitaire, cet endroit est fermé et les visites ne peuvent plus se faire que dans les parloirs avocats ou en visiophonie.

La mère a fait des propositions

Pour l’avocate de cette maman, « L’administration se moque du monde et ignore la spécificité de cet enfant qui est porteur d’un handicap que n’ont pas les autres » car la mère détenue a proposé un isolement sanitaire si on l’autorisait à voir son fils en parloir médiatisé.

Un second référé a été déposé auprès du tribunal administratif de Versailles le 30 avril 2021 pour forcer la maison d’arrêt à rétablir les parloirs du relais parent-enfant.

Cette mère n’a pas vu son fils depuis un an

Les conditions actuelles de visite sont  »inadaptées aux difficultés du fils«  de la détenue, dénonce l’Observatoire international des prisons (OIP) dans un communiqué. L’éducatrice de l’enfant affirme que « Le moindre changement dans les repères ainsi que la proximité physique provoquent chez lui une grande angoisse« .

Au bout d’un an sans visite, la maman en a assez de cette situation. Elle a saisi le tribunal administratif de Versailles. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant« , a indiqué vendredi son avocate.

Ce n’est pas sa première démarche

La détenue avait déjà déposé un premier recours en février devant le juge des référés du tribunal administratif de Versailles. Elle avait eu gain de cause.

Dans une ordonnance datant du 2 mars, le juge  avait suspendu la décision de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Merogis de mettre fin aux visites médiatisées et il avait obligé l’administration à prendre une nouvelle décision sur cette question.

Mais cela n’avait pas eu d’effet. La maison d’arrêt de Fleury-Merogis explique que l’ouverture du relais parent-enfant  »nécessiterait une importante réorganisation » et que les parloirs médiatisés  »ne permettent pas le respect des gestes essentiels«  pour se protéger du coronavirus.

Faire une exception pour un enfant autiste  »créerait une situation de gestion inégale«  alors que les autres détenus voient leurs enfants dans des parloirs avocats, précisait  le courrier de l’administration.

Source FRANCE BLEU.

Le Conseil scientifique se prononce pour un pass sanitaire, mais de manière « temporaire et exceptionnelle »…

Le Conseil scientifique s’est prononcé pour un pass sanitaire conditionnant l’accès à certains lieux lors de leur réouverture.

Mais dans cet avis publié ce mardi, il précise qu’il faut que ce soit « de manière exceptionnelle et temporaire ».

Il pointe notamment la question de la gestion des données.

Le pass sanitaire pourrait être utilisé avec l'application TousAntiCovid.

 

Un pass sanitaire assurant qu’une personne est vaccinée contre le Covid ou a eu un test négatif peut être utilisé pour faciliter le « retour à la vie normale », à condition que ce soit « de manière temporaire et exceptionnelle », estime ce mardi le Conseil scientifique.

« Une forme de retour à la normale »

« Le pass sanitaire, utilisé de manière temporaire et exceptionnelle, peut permettre à la population une forme de retour à la vie normale en minimisant les risques de contamination par le virus Sars-CoV-2 », conclut l’instance qui conseille le gouvernement dans un avis transmis lundi soir au gouvernement et rendu public ce mardi.

Ce pass, en format papier ou numérique, attesterait de la réalisation récente d’un test de dépistage négatif, de l’administration d’un vaccin contre le Covid-19 ou d’une infection ancienne par le virus.

Un outil pour « reprendre des activités rassemblant un nombre élevé de personnes »

Un tel outil permet « d’envisager de rouvrir et de reprendre, en contrôlant le risque sanitaire sans qu’il puisse être affirmé que ce dernier soit nul ou très faible, des activités rassemblant un nombre élevé de personnes », juge le Conseil scientifique.

La question des données personnelles de santé

En revanche, son usage « soulève de nombreuses questions d’ordre technique, pratique, éthique et de santé publique », qui ne relèvent pas de sa compétence, prévient-il. Dans la mesure où il utilisera des « données personnelles relatives à l’état de santé, il constitue un précédent dont il convient de limiter les effets en termes de durée et d’ampleur », ajoute l’instance présidée par Jean-François Delfraissy.

Elle ne recommande donc pas son utilisation pour « des actes de la vie quotidienne (se rendre sur son lieu de travail, aller dans un commerce, un établissement de formation, un café, un restaurant) ».

Le pass ne dispenserait pas du port du masque

Le Conseil juge également que son utilisation ne dispense pas du respect du port du masque quand c’est possible et de la ventilation suffisante des lieux clos. En revanche, un assouplissement des règles de distanciation physique est envisageable. 

Le président Emmanuel Macron est pour le pass sanitaire

À l’annonce du calendrier du déconfinement jeudi, Emmanuel Macron a considéré qu’il serait « absurde de ne pas utiliser » un système de pass sanitaire « dans les lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions ». 

Le Conseil scientifique avait donc été saisi jeudi par le gouvernement, qui a déposé lundi un amendement au projet de loi sur la sortie de l’état d’urgence sanitaire, permettant de « subordonner l’accès » à certains lieux à un tel pass sanitaire.

Source FRANCE BLEU.

Le calendrier du déconfinement.

Coronavirus : Les droits et libertés des résidents d’Ehpad « grandement entravés » pendant la crise sanitaire…

EPIDEMIEViolations de la liberté d’aller et venir, ainsi que du droit au maintien des liens familiaux.

Coronavirus : Les droits et libertés des résidents d’Ehpad « grandement entravés » pendant la crise sanitaire

 

Les droits et liberté des résidents en Ehpad ont été bien plus bafoués au cours de la crise sanitaire que pour le reste de la population dénonce mardi la Défenseure des droits dans un rapport. Le phénomène n’est pas nouveau puisque ces six dernières années déjà, 900 réclamations dénonçant les conditions et les modalités d’accompagnement médico-social des personnes âgées ont été adressées à cette autorité administrative indépendante, dont 80 % mettaient en cause un Ehpad.

Cependant, les saisines et témoignages se sont accrus ces derniers mois du fait de la pandémie liée au Covid-19, dénonçant notamment « une augmentation, de la part des directions des établissements, de violations de la liberté d’aller et venir des résidents ainsi que de leur droit au maintien des liens familiaux », précise le rapport qui formule une soixantaine de recommandations pour garantir leur « liberté ».

Interdiction de sortie pendant le déconfinement

Réalisation de tests de dépistage sans consentement, maintien de restrictions de sorties pendant les périodes de déconfinement, interdiction des sorties à proximité, des visites de proches ou d’aidants familiaux pendant plusieurs semaines, impossibilité pour des familles de voir leur proche décédé car immédiatement mis en bière, maintien des interdictions de sortie pour les résidents vaccinés… De nombreux exemples sont cités.

« L’examen de ces réclamations montre, de manière récurrente, des atteintes aux droits fondamentaux, au respect de la dignité et l’intégrité des personnes accueillies », souligne la Défenseure des droits, Claire Hédon.

« Les restrictions ne peuvent être laissées à la seule appréciation des directions d’Ehpad »

« La crise sanitaire a mis en évidence les difficultés, pour les pouvoirs publics, à concilier les enjeux de santé publique avec la nécessité d’une réponse appropriée aux besoins spécifiques des personnes âgées accueillies en Ehpad afin de préserver non seulement leur santé, mais aussi leurs droits et libertés », poursuit la Défenseure, regrettant une « difficile accessibilité et lisibilité » des normes en vigueur instaurées par le gouvernement.

« Les restrictions, qui peuvent être gravement attentatoires à la liberté, ne peuvent être laissées à la seule appréciation des directions d’Ehpad. Elles doivent faire l’objet d’un encadrement strict sur la base de l’égalité pour l’ensemble de la population », considère en outre l’institution.

Parmi les 64 recommandations du rapport figure la nomination systématique d’un « référent consentement », la fixation d’un « ratio minimal de personnels travaillant en Ehpad » établi à 0,8 effectif à temps plein (ETP) par résident, ou encore de veiller à ce que les décisions liées au renforcement des mesures sanitaires soient « proportionnées » et prises « pour une durée déterminée ».

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Les cures thermales rouvriront le 19 mai après six mois de fermeture… Des informations pratiques sur les cures thermales….

DECONFINEMENT Les établissements thermaux, qui représentent 10.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, ont enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020.

Coronavirus : Les cures thermales rouvriront le 19 mai après six mois de fermeture

Des informations sur les cures thermales ? Cliquez ici.

 

Les cures thermales, qui sont fermées depuis six mois à cause de la pandémie de Covid-19, pourront rouvrir le 19 mai avec une jauge de 50 % de curistes. « A la suite d’un arbitrage du Premier ministre et du président de la République ce jour, le ministère de l’Économie et des Finances nous informe que les 113 établissements thermaux, fermés depuis le 25 octobre dernier, sont autorisés à rouvrir à compter du mercredi 19 mai avec une jauge de 50 % de curistes », a annoncé ce lundi le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) dans un communiqué.

Un secteur en souffrance après deux période de fermeture

Ces derniers mois, le secteur du thermalisme s’est alarmé à plusieurs reprises des conséquences des deux périodes de fermeture (de mars à juin pour le premier confinement puis depuis fin octobre).

Selon le CNETh, les établissements thermaux, qui représentent 10.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects, ont enregistré 110 millions d’euros de pertes en 2020. Leur fréquentation a chuté de près des deux tiers (580.000 curistes en 2019 contre 200.000 en 2020).

Ils bénéficient toutefois du fonds de solidarité et ont été inscrits sur la liste des activités pour lesquelles les coûts fixes peuvent être pris en charge, à l’image des stations de ski.

Le 19 mai est la date prévue pour la deuxième étape de l’allègement des mesures de restriction annoncé la semaine dernière ( couvre-feu repoussé à 21h, réouverture limitée des commerces, cinémas, musées, théâtres et terrasses des bars).

Des informations sur les cures thermales ? Cliquez ici.

« La Covid a révélé une manière de maltraiter la prise en charge de nos aînés » : un directeur d’EHPAD jette l’éponge…

Directeur général adjoint de la Mutualité française en Normandie, Sylvain Meissonnier supervisait six EHPAD.

Après 30 ans de carrière au contact des personnes âgées, il jette l’éponge.

Il dénonce un système sociétal qui a privé son travail de sens.

Sylvain Meissonnier, directeur général adjoint de la Mutualité française en Normandie a décidé de quitter ses fonctions.

 

Ils sont tous un peu sonnés. Et perdus. Depuis un an, ils traversent tous ensemble la tempête du Covid. « C’est peut-être la pire année de ma carrière« , confie Patricia Becq-Poinsonnet, directrice de l’EHPAD « les jardins d’Elsa » à Ifs, « On a vécu des choses vraiment terribles. Il y a des jours où on se demandait comment on allait pouvoir continuer notre prise en charge. C’était vraiment au jour le jour. » Dans cette tempête, les équipes des EHPAD du groupe ont pu compter sur Sylvain Meissonnier, le directeur général adjoint. « C’était le chef d’orchestre », raconte Maxime Montagne, médecin coordonnateur. « Il avait un rôle de soutien, d’encouragement. Il nous amenait ce dont on avait besoin quand c’était possible« , explique Patricia, « Il nous a aidé à tenir. » Mais aujourd’hui, le capitaine a décidé de quitter le navire.

Et l’éclaircie tant attendue depuis des mois de s’éloigner encore plus dans l’esprit des personnels. « La réalité, c’est que c’est vous les forces vives« , lance Sylvain Meissonnier à ses collaborateurs abattus, comme pour les consoler, « C’est vous, des directeurs aux aides-soignantes, des personnes qui font le ménage à celles qui sont en cusine, c’est vous qui faites le quotidien de nos aînés. En réalité, des gens comme moi on est là que pour vous dire : vous avez des projets, on va vous soutenir. Mais ce ne sont que des mots. L’action, c’est vous qui la menez. C’est vous qui faites vivre cette qualité d’accompagnement et de respect qu’on doit à nos aînés. »

Sylvain Meissonnier a travaillé près de 30 ans auprès des personnes âgées

« Je ne veux plus faire semblant de croire à un système »

Si le directeur général adjoint a foi en ses équipes, la crise de la covid a balayé ses dernières illusions. « On continue à ne pas se poser les bonnes questions sur la prise en charge, l’accompagnement, le respect qu’on doit aux personnes du grand âge« , estime Sylvain Meissonnier, « Le choix que je fais c’est de ne plus être à la manette pour abîmer la relation avec les résidents, les familles et le personnel (…) Je ne veux plus faire semblant de croire à un système auquel je ne crois plus. » Un système au sens large, à l’échelle de toute la société.

« L’objectif, c’est le bien-être des gens à qui on doit le respect, des gens qui nous ont nourris, des gens qui nous élevés »

Sylvain Meissonnier

Pour le capitaine, la boussole est cassée. « Quand on s’occupe d’un public malade, fragilisé par l’âge, on ne peut pas rentrer dans la question de l’accompagnement et de la prise en charge par la donnée économique« , pense celui qui se présente pourtant comme un gestionnaire, « La donnée économique, c’est un résultat. Ça ne peut pas être l’objectif de départ. L’objectif, c’est le bien-être des gens à qui on doit le respect, des gens qui nous ont changés, qui nous ont nourris, qui nous ont élevés, qui ont payé nos études. » Et de citer l’exemple des repas. « Est-ce que c’est respectueux d’imaginer de continuer à faire manger des résidents pour 5€10 par jour ? Nous, à 5€10, on est plutôt cher. La moyenne nationale c’est plutôt 3€50. Est-ce que vous imaginez manger quatre repas par jour pour 3€50 ? »

Des sacs poubelle pour habiller le personnel

Les aînés ne sont pas les seules victimes du système que dénonce Sylvain Meissonnier. « Ça fait 25 ans qu’on dit que les personnels des EHPAD sont les oubliés d’un système social« . Le Ségur de la santé apparait selon lui comme un premier pas en avant mais « il a fallu attendre six mois avant qu’il soit décliné dans les établissements privés non lucratifs« . Et le compte n’y est pas. « Les aides-soignantes de nos établissements vont bénéficier d’une revalorisation mais pas celles qui interviennent à domicile. Or, depuis 25 ans, on nous dit qu’il faut développer la prise en charge à domicile. Au bout d’un moment, quand on se lève le matin, on a besoin d’avoir du sens. »

La considération financière ne passe pas que par les salaires. Le début de l’épidémie en France a été marqué par le manque d’équipements de protection. « Dans les EHPAD, on habillait les personnels avec des sacs poubelle« , rappelle Sylvain Meissonnier, « C’est juste ça la vraie vie. Combien de temps, en tant que dirigeant, je vais continuer d’accepter qu’on habille des soignants avec des sacs poubelles ? »

« Quelqu’un, qui n’a sans doute jamais mis les pieds dans un EHPAD, décide de quelque chose et l’annonce dans un bureau »

Sylvain Meissonnier

Un manque de respect des pouvoirs publics qui, selon lui, va bien au-delà des moyens attribués. « Je n’ai pas envie de continuer à cautionner un système où on apprend le dimanche soir à 2O heures à la télévision que les visites vont reprendre le lendemain. Après vous avez l’ARS qui vous dit : ne vous inquiétez pas, on va vous envoyer une note pour vous expliquer comment organiser ces visites mais vous l’aurez jeudi ou vendredi. Nous sommes en plein milieu d’un désastre de communication où quelqu’un, qui n’a sans doute jamais mis les pieds dans un ehpad, décide de quelque chose et l’annonce dans un bureau. »

Hôpital ou prison

Cette envie de jeter l’éponge, Patricia Becq-Poinsonnet, directrice de l’EHPAD « les jardins d’Elsa » à Ifs, reconnait, après un instant d’hésitation, qu’elle lui a traversé l’esprit. Le 17 octobre dernier, un premier cas positif est signalé dans son établissement. Très vite, la spirale infernale s’enclenche. 90 résidents sur 100 sont touchés par le virus. « Notre établissement ressemblait plus à un hôpital qu’à un EHPAD. » Le personnel n’est pas épargné. Le coronavirus frappe aussi les salariés. Et les familles frappent aux portes, angoissées par le sort de leurs parents. « J’avais plus l’impression de tenir une prison qu’un EHPAD. Pour moi, ce n’était pas entendable. »

Patricia Becq-Poinsonnet, directrice de l'EHPAD "les jardins d'Elsa" à Ifs

Mais « l’équipe a vraiment tenu le choc« , raconte Patricia Becq-Poinsonnet. Durant cette période où le personnel est sur le pont du lundi au dimanche, le contact avec Sylvain Meissonnier est permanent. « On avait des réunions tous les jours. On pouvait appeler n’importe quand. Il y avait toujours quelqu’un qui nous répondait. » Le directeur fera même venir un glacier devant l’établissement pour réconforter personnels et résidents.

Distribution de glaces à l'EHPAD d'Ifs

Depuis le début de la crise, Sylvain Meissonnier tente, selon ses équipes, de répondre à leurs besoins mais aussi de « créer des liens entre les EHPAD, faire de l’échange d’expérience, créer une entraide et la chapeauter« , indique le médecin coordonateur, alors que les consignes des autorités sanitaires « pouvaient être en contradiction d’une semaine ou d’un jour à l’autre« . Et d’adapter les ordres venus d’en haut à la réalité du terrain. « Il réfléchissait toujours dans l’intérêt des résidents et des familles. »

Si la période la plus sombre de cette crise semble être passée dans ces EHPAD, les effets du coronavirus continuent de se faire sentir. « On se rend compte que toutes les nouvelles entrées sont des entrées trop tardives. Ces personnes auraient dû rentrer plus tôt. Mais à cause de la pandémie, pour X raisons, elles n’ont pas pu rentrer dans l’EHPAD et finalement elles arrivent très fatiguées, avec un état très altéré« , raconte Maxime Montagne, « On a énormément de décès dans les jours qui suivent les entrées, une à deux semaines après l’arrivée de ces personnes. Elles ont tenu tout ce qu’elles ont pu au domicile, dans des conditions assez précaires d’isolement.Toutes les conséquences de cette pandémie, tout cet isolement, cette non accessibilité aux soins, on le ressent maintenant. »

Maxime Montagne, médecin coordonnateur, au chevet d'un résident

« Bousculer un peu tous ces vieux modèles »

Après trente ans de carrière, Sylvain Meissonnier quittera ses fonctions le 30 juin prochain. « Si on continue malheureusement à donner envie aux passionnés de ne plus être passionné, demain, dans des établissements comme les EHPAD, on ne fera plus que des gestes techniques. Et ça, clairement, ça ne m’intéresse pas du tout« , prévient le futur ex directeur, qui envisage son départ plus comme une parenthèse que comme point final. « Je veux faire le point sur cet engagement de près de 30 ans, chercher à quel endroit je peux être utile pour faire évoluer les choses. Le prochain point de chute devra avoir du sens et permettre de bousculer un peu tous ces vieux modèles. »

Source FR3.

Journée mondiale des mobilités : le Covid-19, « une double peine » pour les personnes à mobilité réduite… La situation en Corse…

A l’occasion de la journée mondiale des mobilités, ce 30 avril, Florian L’Autellier, directeur territorial d’APF France Handicap, témoigne des conséquences du Covid-19 sur le quotidien des personnes à mobilité réduite.

Il évoque également les progrès encore à faire pour l’accessibilité en Corse.

Illustration. Le 30 avril marque la journée mondiale des mobilités et de l'accessibilité.

 

Quelles conséquences ont eu les confinements sur le quotidien des personnes à mobilité réduite ?

Les confinements ont aggravé la situation de certaines personnes en situation de handicap. Les confinements à répétition ont accentué leur isolement. Cela a été une double peine pour elles.

En France, il y a 12 millions de personnes en situation de handicap et seulement, 9 millions d’aidants. Ils sont nécessaires aux personnes en situation de handicap pour pouvoir fonctionner au quotidien. Mais, avec le confinement, beaucoup de ces aidants ont resserré leur lien à leur famille et à leur cercle proche. En Corse, ce phénomène s’est particulièrement illustré, avec la notion de la famille qui est très importante.

Les problématiques de confinement ont forcément touché les aidants. Et cela a donc eu des conséquences sur la vie des personnes dépendantes.

Les personnes en situation de handicap ont donc perdu en lien social, selon vous ?

Oui, il y a vraiment eu une problématique liée à l’isolement. Mais cette solitude ne date pas du confinement non plus.

On avait réalisé un spot publicitaire à ce sujet. Un individu était filmé chez lui, à sa fenêtre. Il ne pouvait pas sortir, pas avoir accès à l’éducation, à la culture. Avec un mouvement de caméra, on finissait par découvrir qu’il s’agit d’une personne en situation de handicap. On voulait interpeller les pouvoirs publics et les personnes valides, leur dire : « Regardez, quand vous nous avez placés en confinement, vous avez touché du doigt la situation de ceux qui ne peuvent pas se déplacer« .

Pratiquement chaque personne en situation de handicap doit avoir un aidant au quotidien pour pouvoir fonctionner dans sa journée. En Corse, on a donc essayé de maintenir ce lien. Malgré les confinements, on s’est débrouillé pour procurer des petites aides, faire des courses ou des réparations à domicile quand la personne ne pouvait pas se déplacer…

Au niveau de l’accessibilité des personnes en situation de handicap, quelle conséquence a eu la crise sanitaire ?

En Corse, l’accessibilité aux bâtiments n’a pas été aggravée par le confinement, vu qu’elle n’existe pratiquement pas. Très peu de choses ont été réalisées ces dernières années pour permettre aux personnes handicapées d’accéder à un lieu physique ou à des informations.

Quand vous regardez la Corse maintenant, elle est constituée de villes à trois étages, avec des dénivelés importants, des géographies urbaines parfois anarchiques, comme à Bastia. Ce sont autant d’éléments qui favorisent la rupture de la chaîne d’accessibilité.

Cette chaîne d’accessibilité se définit par l’ensemble des services mis à disposition d’une personne en situation de handicap pour lui permettre de relier un point A à un point B sans recourir à l’aide d’une personne extérieure. En Corse, cette chaîne est trop souvent cassée.

Il suffit d’un défaut pour rompre cette chaîne. Il peut être lié au trottoir, à certaines parties de la voie publique qui ne sont pas aménagées, des erreurs de conception ou un mobilier urbain qui a été posé sans concertation…

Rien n’est fait pour remédier à cette situation ?

Ce n’est pas encore parfait mais des progrès ont été accomplis ces dernières années. Par exemple, dans le domaine des transports en commun, je pense que près de 90 % des bus insulaires sont désormais dotés d’une rampe. Mais certains problèmes persistent. Là est l’objectif de notre semaine d’action pour la journée mondiale de l’accessibilité.

On veut dénoncer les problématiques actuelles : le peu de mise en accessibilité, malgré la loi de 2015 (loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, ndlr). A partir de cette loi, tous les propriétaires ou exploitants d’ERP (Etablissement recevant du public) devaient présenter un Agenda d’Accessibilité Programmée et s’engager à réaliser des travaux dans un délai donné.

Mais aujourd’hui en France, il y a 4 millions d’ERP en France. Seulement 400 000 sont vraiment accessibles, malgré la loi. On est loin du compte.

En Corse, quelle est la situation ?

Il existe 15 000 ERP sur l’île. Bien sûr, tous sont loin d’être accessibles. Il existe des sanctions pour les établissements qui manquent à leur obligation. Mais elles ne sont pas appliquées.

En 2018, nous avions poussé la direction départementale des territoires et de la mer, (DDTM) dans leur retranchement pour faire bouger les choses. Le service est chargé de l’aménagement des territoires. Alors, on leur avait envoyé 50 courriers en un an pour rappeler que certains ERP avaient un devoir de mise en accessibilité.

Il n’y a aucun motif de satisfaction ?

Si, bien sûr ! En Corse, aujourd’hui, tout ce qui est neuf répond aux normes d’accessibilité, notamment grâce à la loi ELAN. On peut tout de même regretter que l’obligation de 100 % de logements accessibles au handicap moteur dans l’immobilier neuf ait été supprimée et remplacée par un seuil de 10 %. Cela montre, en quelque sorte, la considération que l’on porte à notre combat.

Malgré tout, le logement doit pouvoir se rendre accessible avec des travaux simples. Globalement, pour ce qui est du neuf, tout est mis en accessibilité, au moins sur les accès à l’immeuble, les largeurs de porte, le hall, les ascenseurs…

En ce qui concerne les ERP dans le secteur public, des efforts ont été faits. Mais parfois avec beaucoup de maladresse. Je pense par exemple à l’académie de Corse à Ajaccio. Il y a des escaliers à l’entrée et aucun panneau qui indique que l’entrée pour les personnes en situation de handicap se trouve sur le côté. Si vous regardez un petit peu, vous trouvez cette entrée. Mais, après, vous avez la surprise de découvrir que l’interphone ne fonctionne pas. Cela illustre les progrès encore à faire en Corse. Si aucune sanction n’est appliquée, il n’y a pas de réel effort.

Source FR3.

Le combat d’une retraitée pour retirer son compagnon d’un Ehpad…

Monique Bachet, une octogénaire de Messein, tente depuis plusieurs mois de retrouver son compagnon, résident d’un Ehpad meusien.

Dans un contexte marqué par le Covid, la situation s’est enlisée avant qu’une décision de justice ne statue en sa faveur.

Le combat d’une retraitée pour retirer son compagnon d’un Ehpad...

 

« Je ne peux laisser Maurice mourir de chagrin ». Monique Bachet ne sait plus à quel saint se vouer. Cette retraitée de 80 ans, résidant à Messein, tente depuis plusieurs mois de faire sortir son compagnon d’un Ehpad de Gondrecourt-le-Château, en Meuse. L’histoire est assez rocambolesque : Monique et Maurice, 88 ans, se fréquentent depuis 12 ans. Ils vivent ensemble, dansent, partent en vacances. Même lorsque l’homme, souffrant de troubles cognitifs, est placé sous tutelle il y a un peu plus de deux ans, la vie sociale de ce couple qui a retrouvé une vie sentimentale sur le tard reste active.

Mais en septembre, l’aidante souhaite partir en cure à Contrexéville pour se reposer. Son compagnon ne peut pas l’accompagner. À contrecœur, l’octogénaire, fatiguée, accepte le placement de l’homme dans un Ehpad. De retour de cure thermale, elle regrette amèrement son choix : « En le rappelant, je voyais qu’il dépérissait. Je m’en suis voulu ! »

Une lettre au ministre Olivier Véran

Précédemment, une opération de l’octogénaire avait nécessité un séjour temporaire de Maurice dans un établissement toulois, d’où il s’était évadé. Pour la tutelle et certains proches, l’état de santé du couple ne leur permet plus de vivre ensemble. Mais Monique Bachet n’en démord pas. Depuis huit mois, elle relance inlassablement la maison de retraite et l’Udaf (Union départementale des associations familiales) de Meurthe-et-Moselle, chargée de la tutelle, afin de faire avancer plus rapidement les choses. Elle rédige même des missives au préfet et au ministre de la Santé Olivier Véran, lui enjoignant d’agir.

« Je lui parlais des mésanges qui venaient sur notre terrasse. Ça lui faisait du bien ». Monique Bachet

 

En octobre, la Messinoise a droit à une visite, à travers une vitre. Quelques semaines plus tard, elle retourne à Gondrecourt-le-Château en catimini. Elle, derrière une haie, lui à sa fenêtre. Telle une Roxane rendant la pareille à son Cyrano, elle lui glisse des mots doux, par téléphone : « Je lui parlais des mésanges qui venaient sur notre terrasse. Ça lui faisait du bien ».

Ce sera l’un des derniers contacts qu’elle aura avec son « chéri ». Il ne sera plus joignable, faute de recharge pour son téléphone. « Il n’a pas dû comprendre. Maurice a payé pour moi », s’emporte la retraitée, « personne ne me tient au courant, je ne sais pas dans quel état il est », souffle-t-elle dans un sanglot.

« Il n’y a eu aucun frein aux visites », s’est défendu la direction de l’Ehpad, tout en reconnaissant que l’une d’entre elles a été annulée, sans donner de précisions.

Menaces de défenestration

Fin mars, la justice a statué en faveur du couple ; le juge des contentieux de la protection a décidé que Maurice devait revenir chez sa compagne « pour sa santé psychique et cognitive ». Une expertise psychiatrique du résident, jointe au dossier, fait état d’une situation sociale préoccupante : dans son rapport, le médecin note « un détachement affectif » ainsi qu’un « isolement progressif ». Il requiert un retour au domicile de Mme Bachet, en raison « de demandes incessantes de rentrer chez lui » et de « menaces de défenestration ». Depuis le 22 mars, date de l’ordonnance du tribunal, Monique Bachet assure n’avoir aucune nouvelle de l’évolution de la situation, malgré ses démarches administratives.

« Le problème est en train de se régler. S’il n’y avait pas eu le Covid, cela aurait mis trois semaines », a plaidé Emmanuel Thibaut, directeur général de l’Udaf. « Il n’y a eu aucune volonté de séparer les personnes ou de perdre du temps », reprend-il, tout en reconnaissant les difficultés que Mme Bachet a eues à voir son compagnon. Il assure que toutes les conditions nécessaires, notamment les aides à domicile, sont enfin réunies pour le retour de Maurice chez sa compagne, prévu le 10 mai, sans cacher sa crainte de voir la situation se reproduire dans quelques mois.

La retraitée assure qu’elle peut encore s’occuper de son compagnon. Mais a peur qu’il ne soit déjà trop tard : « Je vais récupérer un homme qui a souffert ».

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : « Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine…!

En deuxième année de Biologie, elle raconte une année d’études complètement hors norme, entre l’enfermement obligatoire, les cours en visioconférence et d’autres expédiés sous forme d’enregistrements à transcrire.

Et une surcharge de travail aggravée par une totale désorganisation.

« Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine

 

Appelons-la Laura. Dans un courrier en forme de « cri de désespoir », cette étudiante en deuxième année de Biologie à Besançon a voulu témoigner du « cauchemar » qu’elle vit depuis le début de la crise sanitaire. « Déjà la fin de l’année universitaire dernière avait été cauchemardesque  », écrit Laura, en se souvenant du printemps 2020. « Les cours nous étaient arrivés en masse, en parfait désordre, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Nous avions croulé sous les exercices à rendre, les transformations complexes de travaux, les examens , tous tombant presque en même temps. Nos professeurs, pris de court par les événements, n’avaient pas songé à se coordonner. Nous étions mis sous une énorme pression ».

« J’ai vécu de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage »

Laura, étudiante à Besançon

Les cours dispensés par « des voix sans visage »

En septembre, Laura a repris la fac, pour «  de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage ». En janvier, l’étudiante se souvient avoir eu « peu de cours , car la plupart de nos professeurs attendaient le retour miraculeux à la normale pour enseigner en amphi. Mais quand début février ils ont réalisé que la normale ne reviendrait pas, alors les cours en visioconférence se sont multipliés ». Les « vacances » de printemps se sont transformées en longues sessions de révision, « sans aucun plan d’attaque », confie Laura, « car nous n’avions aucune idée du calendrier précis des examens. L’angoisse est montée face à l’incertitude et l’ampleur de la tâche ».

« On nous rit au nez »

L’étudiante raconte encore des « enregistrements de cours complémentaires touffus, arrivés par surprise, nous prenant de nombreuses heures de transcription. Puis de nouveaux exercices non programmés,  dans une absence de visibilité sur le calendrier qui n’a fait qu’alimenter notre panique ».

Ces derniers jours, Laura est retournée à la fac, « alternant les cours en présentiel et à distance. Des examens dont nous ignorions l’existence se sont glissés dans nos cours, lesquels se multiplient lors des dernières semaines de fac, qui devraient être consacrées aux révisions ».

L’étudiante décrit « les pages à apprendre qui ne cessent de s’accumuler, de nouveaux cours enregistrés qui ont été annoncés, alors que nous n’en pouvons déjà plus ». Et, conclut-elle, « si on ose dire timidement notre surcharge, on est soupçonné d’être d’affreux paresseux , on nous rit au nez ».

Source EST REPUBLICAIN.

Stress et confinement : comprendre pour mieux gérer…

La pandémie du coronavirus a causé la mort d’un bon nombre de personnes à travers le monde, suite à cela plusieurs pays ont imposé un confinement général ou partiel dans tout le territoire.

En conséquence, interdiction de sortie sauf en cas d’urgence !

Stress et confinement

 

Ce genre de confinement a eu un impact énorme sur la santé mentale de plusieurs personnes. Le confinement cause un stress à long terme, en particulier chez les plus vulnérables économiquement et psychologiquement. Il serait alors nécessaire de comprendre et faire face à cette situation pour s’en sortir et gérer son stress.

Comprendre le stress engendré par le confinement

Le confinement est une période qui va produire un stress et une pression sans précédent, car il nous oblige à changer nos habitudes et à nous adapter à un environnement méconnu, et cela en nous ôtant beaucoup de choses qui sont généralement bonnes pour nous. En effet, dans ces conditions, nous sommes privés d’une vie sociale ordinaire, de travail, de promenades dans la nature entre amis, d’activités sportives, de voyages, etc. La durée de cette pandémie par exemple, est la principale source de stress pour l’ensemble des personnes et la détresse psychologique est causée par l’augmentation de l’anxiété conduisant à la dépression.
Selon différentes données épidémiologiques mises à la portée du public, la santé mentale de plusieurs personnes à travers le monde s’est fortement dégradée depuis qu’un confinement total a été imposé. Des statistiques à travers le monde ont enregistré que le nombre de personnes touchées par la dépression a doublé dans les périodes de confinement. Ceci n’est pas seulement lié aux personnes qui sont déjà psychologiquement vulnérables et ayant déjà ce genre de problèmes auparavant.

Le stress engendré par le confinement atteint également les jeunes, les personnes inactives et les individus financièrement instables.

Par ailleurs, il faut noter que même si le stress et une nuisance psychologique sont causés par le confinement, il ne faut pas le confondre avec le syndrome du stress post-traumatique. Ce dernier est un problème psychologique grave suite à des événements traumatisants, et ne doit pas être pris au même degré qu’un stress causé par le confinement.

Stress et confinement

Comment faire face au stress dû au confinement ?

Prenez conscience que le stress est un phénomène qui nuit à votre état psychologique, diminue vos compétences morales et physiques, vous fait perdre ou augmente votre appétit, crée des troubles du sommeil et bien d’autres problèmes. Ce malaise aura donc des conséquences remarquables sur votre mode de vie si vous cédez ! Pour vous en sortir, voici quelques conseils à prendre en considération :

  • Faire du télétravail ;
  • Faire du sport à la maison ;
  • S’éloigner le plus possible des informations négatives ;
  • Se déconnecter des réseaux sociaux ;
  • Effectuer des exercices de respiration relaxants ;
  • Maintenir un contact avec vos proches ;
  • Faire des jeux en famille.

Il est important d’apprendre à gérer ses pensées et à faire face pour ne pas perdre le contrôle sur soi-même. En vous éloignant des sources informatives qui augmentent ce stress, et grâce à une hygiène de vie saine de chez vous, vous pourrez améliorer considérablement votre état psychologique. Faites attention à avoir une alimentation saine également, son influence est importante.

Source ACTUALITES SANTE.