Fleury-Mérogis : une détenue de la prison saisit la justice pour pouvoir voir son fils autiste…

Une détenue de la prison de Fleury-Merogis (Essonne) a saisi le tribunal administratif de Versailles.

Elle veut voir son fils autiste.

A cause des règles sanitaires pour le Covid-19, elle ne l’a pas vu depuis un an. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant », indique son avocate.

Une détenue n'a pas pu voir son fils autiste depuis un an

 

Une détenue à la prison de Fleury-Merogis (Essonne) se bat pour voir son fils autiste. Les règles sanitaires mises en place dans la prison pour éviter la propagation du Coronavirus ont modifié les règles pour les visites.

Cette détenue voit habituellement son enfant autiste au parloir du relais parent-enfant, dédié aux visites médiatisées et adapté à son handicap. Mais, depuis la crise sanitaire, cet endroit est fermé et les visites ne peuvent plus se faire que dans les parloirs avocats ou en visiophonie.

La mère a fait des propositions

Pour l’avocate de cette maman, « L’administration se moque du monde et ignore la spécificité de cet enfant qui est porteur d’un handicap que n’ont pas les autres » car la mère détenue a proposé un isolement sanitaire si on l’autorisait à voir son fils en parloir médiatisé.

Un second référé a été déposé auprès du tribunal administratif de Versailles le 30 avril 2021 pour forcer la maison d’arrêt à rétablir les parloirs du relais parent-enfant.

Cette mère n’a pas vu son fils depuis un an

Les conditions actuelles de visite sont  »inadaptées aux difficultés du fils«  de la détenue, dénonce l’Observatoire international des prisons (OIP) dans un communiqué. L’éducatrice de l’enfant affirme que « Le moindre changement dans les repères ainsi que la proximité physique provoquent chez lui une grande angoisse« .

Au bout d’un an sans visite, la maman en a assez de cette situation. Elle a saisi le tribunal administratif de Versailles. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant« , a indiqué vendredi son avocate.

Ce n’est pas sa première démarche

La détenue avait déjà déposé un premier recours en février devant le juge des référés du tribunal administratif de Versailles. Elle avait eu gain de cause.

Dans une ordonnance datant du 2 mars, le juge  avait suspendu la décision de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Merogis de mettre fin aux visites médiatisées et il avait obligé l’administration à prendre une nouvelle décision sur cette question.

Mais cela n’avait pas eu d’effet. La maison d’arrêt de Fleury-Merogis explique que l’ouverture du relais parent-enfant  »nécessiterait une importante réorganisation » et que les parloirs médiatisés  »ne permettent pas le respect des gestes essentiels«  pour se protéger du coronavirus.

Faire une exception pour un enfant autiste  »créerait une situation de gestion inégale«  alors que les autres détenus voient leurs enfants dans des parloirs avocats, précisait  le courrier de l’administration.

Source FRANCE BLEU.

Pour marque-pages : Permaliens.