Coronavirus : « Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine…!

En deuxième année de Biologie, elle raconte une année d’études complètement hors norme, entre l’enfermement obligatoire, les cours en visioconférence et d’autres expédiés sous forme d’enregistrements à transcrire.

Et une surcharge de travail aggravée par une totale désorganisation.

« Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine

 

Appelons-la Laura. Dans un courrier en forme de « cri de désespoir », cette étudiante en deuxième année de Biologie à Besançon a voulu témoigner du « cauchemar » qu’elle vit depuis le début de la crise sanitaire. « Déjà la fin de l’année universitaire dernière avait été cauchemardesque  », écrit Laura, en se souvenant du printemps 2020. « Les cours nous étaient arrivés en masse, en parfait désordre, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Nous avions croulé sous les exercices à rendre, les transformations complexes de travaux, les examens , tous tombant presque en même temps. Nos professeurs, pris de court par les événements, n’avaient pas songé à se coordonner. Nous étions mis sous une énorme pression ».

« J’ai vécu de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage »

Laura, étudiante à Besançon

Les cours dispensés par « des voix sans visage »

En septembre, Laura a repris la fac, pour «  de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage ». En janvier, l’étudiante se souvient avoir eu « peu de cours , car la plupart de nos professeurs attendaient le retour miraculeux à la normale pour enseigner en amphi. Mais quand début février ils ont réalisé que la normale ne reviendrait pas, alors les cours en visioconférence se sont multipliés ». Les « vacances » de printemps se sont transformées en longues sessions de révision, « sans aucun plan d’attaque », confie Laura, « car nous n’avions aucune idée du calendrier précis des examens. L’angoisse est montée face à l’incertitude et l’ampleur de la tâche ».

« On nous rit au nez »

L’étudiante raconte encore des « enregistrements de cours complémentaires touffus, arrivés par surprise, nous prenant de nombreuses heures de transcription. Puis de nouveaux exercices non programmés,  dans une absence de visibilité sur le calendrier qui n’a fait qu’alimenter notre panique ».

Ces derniers jours, Laura est retournée à la fac, « alternant les cours en présentiel et à distance. Des examens dont nous ignorions l’existence se sont glissés dans nos cours, lesquels se multiplient lors des dernières semaines de fac, qui devraient être consacrées aux révisions ».

L’étudiante décrit « les pages à apprendre qui ne cessent de s’accumuler, de nouveaux cours enregistrés qui ont été annoncés, alors que nous n’en pouvons déjà plus ». Et, conclut-elle, « si on ose dire timidement notre surcharge, on est soupçonné d’être d’affreux paresseux , on nous rit au nez ».

Source EST REPUBLICAIN.

Pour marque-pages : Permaliens.