Lavelanet. Au LP Jacquard, une journée liée au handicap…

Les élèves de terminale Bac Pro logistique du LP Jacquard ont été sensibilisés par des ateliers au handicap par le comité Handisport 09.

Cibles, boules, ballon, canne, fauteuil...Les élèves ont vécu les situations du handicap DDM

 

À l’initiative de Magaly Pecceu, professeur de logistique et référente du développement durable au LP Jacquard, Handisport 09 a réalisé une intervention auprès des élèves de terminale Bac Pro Logistique et ceux de l’IMPRO (Institut Médico-Professionnel), de La Vergnière, accompagnés de leur professeur, Estelle Fort.

L’après-midi a vu Marie-Josée Gimenez, secrétaire de Handisport 09, et Lauriane Miquel, du comité ariégeois handisport, aidées de Lucie et Baptiste, emplois civique ESG Sports à Labège, CR Handisport Occitanie, animer divers ateliers liés au handicap visuel en fauteuil. Parmi eux, le jeu de la « Boccia », sport paralympique, a démontré combien, malgré un handicap parfois très lourd, la balle à résonance peut être dirigée près du « cochonnet ».

Cet atelier grandeur nature a commencé en matinée par un volet théorie animé par Magaly Pecceu. Au cours duquel les élèves ont pris connaissance des 17 types de handicap à travers deux jeux, celui de société des 17 familles du handicap (moteur, psychique…), et celui de plateau prêté par la Maïf (visuel, auditif…). Le descriptif, les conseils, l’assistance, les réactions, comment ne pas juger… L’approche du handicap a été visitée, elle a interpellé, c’était l’objectif.

Le tir à l’arc, avec un essai dans la posture d’un valide, puis dans le fauteuil, mais en corsant la difficulté du handicap en tenant l’arc du bras inhabituel, a surpris et fait beaucoup réfléchir les élèves. « Le tir à l’arc, dans ces conditions, permet de se rendre compte et comprendre les difficultés qui sont le quotidien des personnes en situation de handicap, a souligné Magaly Pecceu. Il y a eu la théorie, mais la sensibilisation par la pratique est une approche marquante. »

Tel ce parcours en fauteuil, aller aux toilettes, ouvrir la porte, puis la refermer. « Ce n’est vraiment pas évident », se sont exclamés des élèves. Ils ont donc touché du doigt de très près les vécus de personnes handicapées obligées de se déplacer en fauteuil roulant, et le courage et la volonté à engager pour réaliser des activités sportives.

Au LP Jacquard, cette journée n’était pas sans rappeler l’action de collecte des « Bouchons d’amour », initiée également par Magaly Pecceu. Les lycéens ont pris à cœur cette action qui permet l’achat de fauteuils pour pratiquants handisport, joëlettes, handbikes, handitennis, etc.

Source LA DEPÊCHE.

 

Loir-et-Cher : les collégiens ont planché sur le thème du handicap lors du Startup teens…

Deux mois après le Startup week-end, une trentaine de collégiens ont travaillé sur des projets innovants lors du Startup teens à Blois.

Le projet Lidaro a remporté le coup du cœur du jury.

 

L’hôtel du Département a accueilli, durant toute la journée d’hier, de nombreux collégiens qui ont rivalisé d’idées afin d’apporter des solutions concrètes dans la lutte contre toutes les formes de handicap lors du Startup teens. À l’instar de leurs aînés, qui avaient planché sur le même sujet deux mois plus tôt à l’Insa, trente-trois jeunes pousses ont travaillé en commun avant de présenter, en fin de journée, leur concept au jury.
Tous les projets ont été récompensés « Une douzaine de projets ont été pitchés en début de journée, six ont été retenus. À partir de là, les jeunes ont travaillé en équipe. Il y a eu une super énergie, avec des gamins créatifs, alors que certains avaient passé des épreuves du brevet blanc la veille. Ce qui est intéressant, c’est que nous avions près de la moitié des participants qui étaient déjà venus à une précédente édition du Startup teens, cela veut dire que le concept plaît », se réjouit Franck Bataille, organisateur de l’événement avec Loir-et-Cher Tech.

À l’issue de ce fourmillement d’idées, les six équipes en compétition ont toutes été récompensées, chacun dans des domaines différents, que ce soit pour leur originalité, leur créativité ou encore l’aspect cohésion. Le coup de cœur du jury a été attribué au projet Lidaro. Timao, Sacha, Antoine, Loan, Loudmila et Amalia, collégiens à Sainte-Marie, les Provinces et Pontlevoy, aidés de leur mentor Thibault, ont détaillé leur idée qui doit venir en aide aux personnes souffrant de handicap visuel. Il s’agit d’intégrer un capteur Lidar (présent sur certains smartphones de dernière génération) sur des lunettes, afin de repérer les obstacles alentours et d’envoyer des messages à l’utilisateur pour qu’il puisse les éviter. Un projet sur lequel les six collégiens se sont montrés très investis.

le palmarès

Coup de cœur du jury : Lidaro (lunettes intelligentes pour les déficients visuels).
Prix de la créativité : Blind gaming (adapter les jeux de société pour les déficients visuels).
Prix de l’originalité : Roulix (bras articulé pour aider les personnes en situation de handicap physique à faire leurs courses).
Prix de l’accessibilité : Axolotl (application pour trouver des établissements de soins adaptés localement).
Prix de la solidarité : Handi-travail (structure pour aider les handicapés à trouver un travail).
Prix de la cohésion : Vivons ensemble (application aidant les personnes en dépression à se changer les idées).

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Vivre avec un handicap : le témoignage de Romain Vuillemey, un lycéen en stage au fablab de La Filature…

Romain Vuillemey, élève au lycée Diderot de Bavilliers, est actuellement en stage au fablab de Ronchamp dans le cadre de son bac pro Systèmes numériques.

Souffrant d’un handicap, il témoigne de son parcours pas toujours simple.

Vivre avec un handicap : le témoignage de Romain Vuillemey, un lycéen en stage au fablab de La Filature

 

Romain Vuillemey est en stage pour cinq semaines à La Filature 2.0, le fablab de Ronchamp. Ce jeune homme souriant de 17 ans, originaire de Plancher-Bas, souffre d’une maladie rare, diagnostiquée avant sa naissance, une hernie diaphragmatique gauche. On en recense environ 1 à 5 cas sur 10 000 naissances.

Opéré de nombreuses fois

Romain a connu les hôpitaux et les salles d’opération depuis avant même sa naissance, car il a été opéré de nombreuses fois, d’abord in utero, pour aider ses poumons à se développer, ensuite pour son dos, qui cumulait scoliose et cyphose. Des tiges ont été fixées pour aider sa colonne vertébrale à se redresser. À l’adolescence, une poussée de croissance brutale a brisé les tiges et il a été de nouveau opéré. À chaque fois, des interventions lourdes et longues.

Découvrir les outils et techniques du fablab

Malgré tout cela, Romain ne se plaint pas. Si au quotidien il souffre d’essoufflement et d’une fatigabilité prononcée, il n’en a pas moins suivi un parcours scolaire classique jusqu’au CM2. Il a ensuite intégré une classe ULIS au collège Goscinny de Valdoie. Il est aujourd’hui en première au lycée Diderot de Bavilliers et prépare un bac pro Systèmes numériques (SN), option Réseaux Informatiques et systèmes communicants (RISC). C’est dans ce cadre qu’il est venu découvrir les outils et techniques du fablab. Son objectif aujourd’hui est d’obtenir son bac pro pour ensuite trouver du travail.

Boxe en fauteuil

Il ne néglige pas pour autant ses passions. Il aime le rap et le rock celtique, et pratique un sport. «  Les gens pensent que, quand on est en situation de handicap, on ne peut pas faire de sport, mais c’est faux, on peut s’adapter. Moi, je fais de la boxe en fauteuil. J’en connais qui font du basket fauteuil. Les athlètes paralympiques ont la mentalité pour gagner.  » Un bel exemple de courage qui force le respect et l’admiration !

Accessibilité à la Filature

L’ensemble de la Filature, en particulier le fablab, est prévu pour l’accès handicapé. Selon le référentiel «  picto access  », La Filature est classée A (accessible en autonomie) pour les déficients auditifs et visuels et les personnes avec trouble de la mobilité, et B (accessible avec accompagnement) pour les personnes touchées par une cécité ou une surdité totales et les personnes présentant des difficultés de compréhension, communication et décision.

Source EST REPUBLICAIN.

Son livre sur le handicap à l’école…

Maurice Marqués, habitant de Mauzé-sur-le-Mignon, vient d’écrire un livre consacré à la prise en charge du handicap en milieu scolaire.

Son livre sur le handicap à l’école... Maurice Marqués.

 

Originaire de Béziers, il a commencé sa carrière au centre de Chizé comme électronicien pour les biologistes en 1969, après ses études de docteur ès  sciences, avant de devenir chef de projet chez Philips.

Il en avait tiré son premier livre, Évaluation des projets industriels, suivi d’un autre consacré aux sujets de société, Thérapie de choc pour une société injuste.
Son dernier essai, Le handicap à l’école, vient du constat de l’auteur que, dans les écoles, les intervenants extérieurs viennent, en plus des enseignants, pour détecter les enfants en difficulté de handicap intellectuel ou autre et voir comment les aider.

Des demandes sont faites entre enseignants et parents à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), des équipes pluridisciplinaires sont chargées d’évaluer les besoins. En 2017, il y avait près de 390.000 enfants en France qui souffraient de surdité, de troubles visuels, de handicaps moteurs et de différentes déficiences, indique Maurice Marqués.

Il destine son livre, édité chez « Connaissances et savoirs », aux parents concernés en détaillant les différents organismes, associations, professionnels, financements pour les soins, maisons d’accueil et foyers d’hébergement. L’écrivain y rassemble les informations et conseils utiles afin de mieux comprendre ce qu’est le handicap en milieu scolaire. Il souhaite aider à mieux appréhender la prise en charge des élèves handicapés et aider les familles face aux difficultés rencontrées.

Renseignements : m.a.marques@wanadoo.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Faut-il interdire les réseaux sociaux aux moins de 16 ans ?…

Dans une chronique pour le quotidien « Les Echos », le philosophe et écrivain Gaspard Koenig appelle cette interdiction de ses vœux.

Arguments et contre-arguments à l’heure où le Sénat américain se penche sur l’impact d’Instagram sur la santé des adolescents.

 

L’argument de santé publique

Les professeurs sont formels : le vrai problème, ce ne sont pas les prédateurs qui rodent sur Internet, mais les dégâts des stimuli des réseaux sociaux sur le cerveau des enfants, devenus incapables de se concentrer. La dépression chez les ados a bondi. On interdit bien la vente d’alcool aux mineurs, on peut interdire l’accès des réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Ce n’est pas pour rien qu’un responsable d’Instagram doit être auditionné par le Sénat américain pour rendre des comptes sur l’impact négatif du réseau social sur la santé des adolescents.

L’argument pragmatique

Les géants de la tech paient des armées de développeurs et de neuroscientifiques pour concevoir les dispositifs les plus sophistiqués afin de retenir l’attention des utilisateurs malgré eux, et on voudrait qu’un petit cerveau de 12 ans puisse résister ? Demander aux ados d’avoir une consommation raisonnable d’un produit addictif est totalement irréaliste, et on n’a pas d’autre choix que d’en bloquer l’accès.

L’argument idéologique

Les CSP + commencent à saisir les dangers des écrans. Les ados sans smartphone, comme les familles sans télévision de la fin du siècle dernier, se rencontrent dans les classes aisées. Le temps d’écran est déjà plus élevé dans les milieux défavorisés. Si on ne fait rien, les gamins déjà désavantagés le seront encore plus, et les inégalités éducatives se creuseront. C’est une question de justice sociale.

Le contre-argument de santé publique

Et pourquoi les moins de 16 ans devraient-ils être protégés en priorité ? Vous avez vu le temps que les vieux passent sur Facebook ? Les réseaux sociaux et leur cortège de « fake news » font des dégâts pour la démocratie, et jusqu’à preuve du contraire, les moins de 16 ans ne votent pas. Commençons par inciter les parents à freiner leur utilisation des réseaux sociaux et de leur smartphone !

Le contre-argument pragmatique

Et on va les fermer comment, les réseaux sociaux ? Avec un gros morceau de Scotch ? WhatsApp est déjà limité aux moins de 16 ans, Instagram et TikTok aux moins de 13, et ni les réseaux sociaux, ni les parents, ni les écoles n’en tiennent compte. On n’arrive déjà pas à leur bannir l’accès à des produits physiques, comme le cannabis, comment voulez-vous leur interdire l’accès à des produits virtuels ?

Le contre-argument idéologique

Gaspard Koenig, c’est bien l’homme du think tank Génération libre, « qui se bat pour les libertés. Toutes les libertés » ? Est-on encore libéral si on cesse de l’être dès que nos enfants ont accès à des libertés qui nous dérangent ? Et puis il y a plus efficace que d’interdire : faire pression sur les entreprises. Facebook a ainsi déjà renoncé à son projet d’Instagram pour les moins de 13 ans.

Source LE MONDE.

 

 

 

 

Face au handicap, des collégiens solidaires à Amiens…

A Amiens, 80 élèves de 6 classes du collège Guy Mareschal ont vécu des ateliers à la place d’une personne handicapée.

Les élèves ont notamment découvert la vie d'une personne aveugle

 

Sensibilisés, les élèves du collège Guy Mareschal à Amiens sont maintenant « différents comme tout le monde ».

80 élèves de 6 classes ont participé à ce programme du même nom, dans le cadre des « Inclusives », les journées de l’accessibilité et de l’inclusion amiénoises, qui se sont terminées ce mardi soir.

Principalement en classe de 5e, 80 élèves du collège Guy Mareschal ont participé aux ateliers

Se déplacer en fauteuil roulant, marcher avec une canne blanche

Les élèves ont vécu une expérience inédite : se mettre à la place d’une personne handicapée pour vivre son quotidien. Exemple en se déplaçant dans un fauteuil roulant, autour d’un parcours semé d’obstacles, à l’image de la vie réelle. Pour Zoé, élève de 5e « c’est très difficile » de faire rouler le fauteuil !

Les élèves ont aussi participé à une session de basket-fauteuil. Autre épreuve, marcher avec une canne blanche, les yeux bandés. De quoi donner des idées pour améliorer l’accessibilité des élèves handicapés.

Les élèves étaient guidés pour l'atelier avec la canne blanche

La visite d’Erika Sauzeau

Des idées et un état d’esprit applaudi par Eric Lima, le principal adjoint du collège Guy Mareschal, à l’origine des ateliers

Ce qui est sûr, c’est que certains ont compris le message : il faut respecter les personnes en situation de handicap. Exemple avec le petit Christophe « ce qu’on a fait pendant 2 jours m’a beaucoup ouvert les yeux » a souligné l’élève en classe de 5e.

Au final, les deux jours se sont clôturés ce mardi avec la remise d’un diplôme à tous les élèves par l’Académie d’Amiens. Des élèves qui ont eu de la visite, celle de l’athlète handisport Erika Sauzeau, la native de Beauval (près de Doullens), médaillée de bronze en aviron avec l’équipe de France aux derniers Jeux Paralympiques de Tokyo.

Source FRANCE BLEU.

Corte : le dispositif Ulis pour accompagner les collégiens en situation de handicap…

Le dispositif Ulis – à la cité scolaire Pascal-Paoli – permet à des collégiens ayant des difficultés d’apprentissage de pouvoir suivre une scolarité la plus normale possible, à l’aide de cours individualisés et du soutien d’un AESH.

Claude Le Goff leur apporte un enseignement individualisé.

 

Chacun d’eux a des atouts. Et des faiblesses différentes. Pour permettre à ces élèves de suivre une scolarité la plus normale possible, le dispositif Ulis (unité localisée d’inclusion scolaire) les accompagne de la 6e à la 3e. « Chacun d’eux est inclus dans une classe du collège, avec un pourcentage plus ou moins important selon ses capacités. Certains sont inclus à 100 %« , décrit Claude Le Goff, coordonnatrice du dispositif à la cité scolaire Pascal-Paoli de Corte, et enseignante avec service extérieur de poste.

Ils sont réunis pour certains cours en commun.

Les élèves du dispositif Ulis partagent certains cours en commun. - Photo José Martinetti

Leur enseignante prépare des cours spéciaux, adaptés à chacun, pour leur permettre d’acquérir les apprentissages qui leur manquent. Un AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) se rend avec eux en classe – pour aider à la prise de notes ou à comprendre une consigne – et apporte un soutien pour faire leurs devoirs et préparer leurs contrôles. Certains auront des difficultés de mémorisation ou de concentration. D’autres, d’apprentissage du langage ou de l’écriture. D’autre encore à effectuer des calculs, ou même pour exécuter certains gestes… « C’est à moi de m’adapter à leurs difficultés d’apprentissage et non l’inverse », poursuit l’enseignante.

Apprendre de manière ludique et concrète

Et pour y parvenir, rien de mieux que des exercices concrets et ludiques. Lundi matin, la première partie du cours était consacrée aux mathématiques. Pour comprendre de grands nombres abstraits, rien de mieux que de redonner une valeur concrète aux chiffres. Ainsi les unités seront des jetons, les dizaines des boîtes (de 10 jetons), les centaines des valises et les unités de milliers des malles. Pendant que les plus grands travaillent sur le calcul, les plus jeunes se penchent sur la symétrie en reproduisant une image de jardin à la française sur un calque, reporté ensuite en miroir sur la feuille afin de « poursuivre le jardin ».

Au bout d’une heure, place à l’orthographe, à l’aide d’une plateforme éducative ludique. Et là, on sent que les élèves s’amusent beaucoup. Un des jeux demande de mémoriser très vite un mot. Puis viennent des petites phrases de dictée, qu’ils s’amuseront à changer de temps ou à conjuguer au pluriel. Avant de passer au traditionnel jeu du pendu. Ici pas de note, seulement des apprentissages acquis, non acquis ou en cours d’acquisition. Sans l’aide du dispositif Ulis, ces élèves risqueraient tout simplement le décrochage.

« J’ai des difficultés à l’écrit, remarque Mathis, élève de 5e. Avec mon ergothérapeute je travaille sur ordinateur et je fais beaucoup de progrès ! Bientôt je vais avoir un ordinateur pour mieux suivre. » Le collégien assiste à la plupart des cours en inclusion, mêlés aux autres élèves de son âge : physique, SVT, histoire, musique, EPS… il a surtout des difficultés en français et à l’écrit. D’autres seront plus embêtés par les maths comme Lætitia et Andrea (qui a aussi un peu de mal en français). Certains ont une mémoire plus gestuelle, visuelle ou encore auditive.

Parfois, ces difficultés ne sont pas acceptées par leurs camarades de classe, ou leur famille. Parfois aussi, ils ont des difficultés pour trouver un spécialiste dans le Cortenais (orthophoniste, spécialistes du développement psychomoteur…) « Je me fiche de savoir quel est leur trouble, remarque leur enseignante. Ce qui m’intéresse est comment faire pour qu’ils avancent. J’ai quatre ans pour trouver une solution. Souvent ils s’orientent vers un CAP ou un Bac Pro. Mon but est que, lorsqu’ils sortent d’ici, ils puissent avoir un métier. »

Source CORSE MATIN.

La galère de trois familles franciliennes pour scolariser leur enfant handicapé…

PARCOURS DE COMBATTANTES – Deux mamans et un papa racontent les difficultés qu’il et elles ont rencontrées pour que leur enfant handicapé puisse apprendre comme les autres.

La galère de trois familles franciliennes pour scolariser leur enfant handicapé

 

  • Des familles galèrent à scolariser leur enfant handicapé en Ile-de-France et pointent des inégalités territoriales.
  • « L’inclusion telle qu’on veut nous la montrer aujourd’hui est à l’opposé de celle qu’on veut nous montrer sur le terrain », estime un père, qui critique la communication gouvernementale.
  • Près de 12.000 enfants handicapés rencontrent chaque année des difficultés de prise en charge à l’école, selon le gouvernement, un chiffre sous-évalué selon l’Unapei, qui regroupe 550 associations autour du handicap.

« Notre fils n’aura pas école pour la troisième année de suite », « Notre fils est déscolarisé depuis 2018 », « J’ai un enfant handicapé et je ne trouve malheureusement pas de place »… Sur marentree.org, les témoignages de parents d’enfants handicapés s’accumulent, dans la foulée de la campagne #jaipasecole, lancée par l’Unapei, mouvement associatif français qui regroupe 550 associations autour du handicap. En Ile-de-France, la situation n’est pas meilleure qu’ailleurs, avec ses spécificités départementales. 20 Minutes a recueilli le témoignage de trois familles, dont les enfants ont été orientées vers des structures inadaptées, ou qui sont carrément sans solution pour la rentrée.

C’est le cas d’Ewa Grajner, maman de Filip, 7 ans, diagnostiqué autiste à 22 mois, et qui habite à Villemomble, en Seine-Saint-Denis. Il est ce qu’on appelle « non verbal » : il ne parle pas du tout et communique en pointant avec le doigt, avec des pictogrammes. « Il ne saura sans doute jamais lire, ni écrire. Peut-être jamais parler », explique sa mère, et c’est la raison pour laquelle son fils a besoin d’une structure qui le prend en charge avec ergothérapeute, psychologue, psychomotricien, orthophoniste, etc. pour qu’il progresse.

Pendant quatre ans, Filip a été correctement pris en charge à l’hôpital de jour à Neuilly-sur-Marne selon sa mère, à raison de 32 heures par semaine. Mais en juillet dernier, le suivi s’est arrêté, et malgré les efforts des parents depuis un an, impossible de trouver une place en institut médico-éducatif (IME), la seule structure adaptée aux yeux des parents de Filip.

A l’IME de Soubiran, pourtant dans leur département, ils se sont même vus répondre que leur domicile était hors du « secteur géographique » de l’institution, qui n’est pourtant pas censée sectoriser. En juillet, une convention entre la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), le département de Seine-Saint-Denis et la MDPH a été signée pour améliorer les délais de traitement.

« Cela va à l’encontre du droit à l’enfant »

D’autres parents ont dégoté une solution, mais au prix de coûteux sacrifices financiers. C’est ce qui s’est passé pour Marie*, mère d’une petite Mégane* de 7 ans et demi, porteuse d’un syndrome génétique rare, qui nécessite là aussi une prise en charge pluridisciplinaire. Pour scolariser l’enfant, Marie, qui habite Paris, s’est résolue à embaucher une accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) privée, la directrice d’école lui ayant clairement dit, selon son témoignage, que l’enfant ne serait pas pris à l’école avec une AESH de l’Education nationale, qui ne reçoit que 60 heures de formation.

« Cela va à l’encontre du droit à l’enfant, c’est comme si on disait « votre enfant ne va pas rentrer dans cette classe-là car on n’a pas l’enseignant adapté ». C’est à l’école de s’adapter, pas à la famille », s’insurge Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l’Unapei.

Entre-temps l’enfant avait commencé à se mutiler

Les prises en charge inadaptées peuvent se révéler catastrophiques et rendre encore plus difficiles la situation des familles d’enfants handicapés, et surtout des enfants eux-mêmes. C’est ce qui est arrivé à Luc*, enfant autiste de 11 ans, qui réside dans le Val-de-Marne. Scolarisé au départ à l’école selon le récit de son père Sami*, l’enfant devait subir des changements incessants de classe, les enseignantes et enseignants de l’établissement ayant refusé de le prendre en charge plus d’une heure d’affilée. A quoi se sont ajoutés plusieurs changements d’institutrices, parties en congé maternité.

« Le pédopsychiatre a alerté le médecin scolaire dès le lendemain de la rentrée que cela allait majorer les troubles de l’enfant », explique Sami, mais ce n’est qu’en décembre, quand député et Défenseur des droits se sont déplacés, que l’enfant a été autorisé à intégrer normalement une classe. Entre-temps l’enfant avait commencé à se mutiler, et il a finalement été décidé de le déscolariser. A la rentrée, la formation à « l’école inclusive » deviendra obligatoire pour tous les nouveaux enseignants.

« On est en train de créer des cas complexes, tout cela parce qu’à la base le système n’est pas adapté aux enfants », se désole Sonia Ahehehinnou. Et Luc, qui suivait depuis les cours par le Cned, est aujourd’hui également privé de cette ressource, selon son père, parce que la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) a notifié une scolarisation en classe Ulis en juillet, alors que les dernières commissions d’attribution se tiennent en juin, rapporte-t-il.

Inégalité territoriale

Les délais d’attente peuvent être très longs, jusqu’à 4 ans, et varient selon les départements, provoquant une inégalité territoriale. « Tous les départements ne s’investissent pas de la même façon pour la prise en charge du handicap et la scolarisation : le Val-d’Oise et les Yvelines ont moins d’implication que la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne », explique Bruno Lefebvre, président de l’Unapei Ile-de-France. Les délais sont les plus longs dans le Val-d’Oise : il faut y compter quatre ans pour une place en institut médico-éducatif, contre « seulement » un an et demi ou deux ans en Seine-et-Marne ou dans l’Essonne.

Pour une place en milieu scolaire ordinaire, c’est dans l’académie de Versailles où cela pêche le plus, à cause d’un manque d’AESH, selon Bruno Lefebvre. « Les enfants sont dits « scolarisés » mais ne le sont en fait que sur une demi-journée par semaine. »

Familles sacrifiées

Les enfants trinquent mais les familles aussi. Ewa Grajner, qui était adjointe de direction dans une grande surface, a dû arrêter de travailler, tout comme Marie. « Je ne pouvais pas organiser l’agenda de ma fille jusqu’à 2 heures du matin tous les jours », dit-elle. Les vacances suivent pour cette dernière le rythme des thérapies de sa fille : « Quinze jours en Espagne l’an dernier pour des soins intensifs dans une clinique, cette année en Bretagne pour une rééducation neuro-fonctionnelle dans un centre spécialisé qui fait beaucoup de pédiatrie et de neurologie. » Sans compter les efforts financiers : les « vacances » de Mégane coûtent entre 2.000 et 3.000 euros, et ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale. Au quotidien, comme Marie a choisi d’être aidée financièrement pour une prise en charge humaine, les soins qu’elle peut requérir pour sa fille ne lui sont pas remboursés. Il fallait choisir, c’était l’un ou l’autre. « On ne peut pas cumuler les deux », explique-t-elle.

Les familles qui font face à ces problèmes sont souvent surmenées, épuisées. Sami, le père de Luc, a lui aussi mis entre parenthèses son métier d’enseignant pour faire l’école à son fils à domicile, mais il a été rattrapé par des ulcères à l’estomac, qu’il attribue au stress généré par la situation de son enfant. Double peine, il a ensuite été déclaré inapte à toute fonction publique à vie à la suite du passage d’un expert, selon son témoignage, une décision contre laquelle il se bat aujourd’hui au tribunal. « N’importe quelle maman dira qu’elle est prête à se suicider quand elle doit refaire un dossier à la MDPH », abonde Marie.

Que fait le gouvernement ?

En face, le ministre de l’Education met en avant l’augmentation du nombre d’accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH), passés de 70.000 à plus de 120.000 aujourd’hui. Mais ces chiffres sont largement contestés par les parents que nous avons interrogés, qui affirment ne voir aucun progrès sur le terrain. « Sur le papier c’est magnifique, mais on ne fait rien », se désole Ewa Grajner. « L’inclusion telle qu’on veut nous la montrer aujourd’hui est à l’opposé de celle qu’on veut nous montrer sur le terrain », renchérit Sami.

Pour Sonia Ahehehinnou, « l’école ne sera réellement inclusive que lorsqu’on aura une évaluation bien concrète des besoins du terrain ». Le gouvernement affirme que 12.000 enfants handicapés rencontrent chaque année des difficultés de prise en charge à l’école (sur 385.000 enfants en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire à la rentrée 2020) mais l’Unapei considère que les chiffres sont largement sous-évalués, car ils englobent toutes les prises en charge y compris celles jugées déficientes ou insuffisantes par les parents. Contacté par 20 Minutes, le cabinet de la ministre Sophie Cluzel nous confirme que ce sont bien les heures prescrites par la MDPH qui sont comptabilisées, et non les heures effectives.

* Le prénom a été changé

Source 20 MINUTES.

Rentrée scolaire et Covid-19 : ce qu’il faut savoir du protocole sanitaire présenté par Jean-Michel Blanquer…

Pour la rentrée scolaire, prévue le jeudi 2 septembre, Jean-Michel Blanquer a apporté quelques précisions sur son déroulement.

Jean-Michel Blanquer

 

« Nous pouvons être tout à fait sereins pour cette rentrée », tels sont les mots du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ce jeudi 26 août, à une semaine du retour des élèves dans leurs écoles.

« Bien sûr que nous rencontrerons des difficultés, il y aura sans doute des problèmes, mais nous nous mettrons en situation de les gérer », a-t-il déclaré, notamment « grâce à l’expérience acquise lors de l’année scolaire précédente ».

Le ministre a précisé qu’il y « aura forcément des nouvelles mesures dans les temps à venir en fonction de la situation ».

Des gestes barrières « essentiels »

Jean-Michel Blanquer a rappelé le choix de niveau 2 sur 4 du protocole sanitaire pour la rentrée des établissements de France métropolitaine. Ce qui signifie que tous les élèves, du primaire au lycée, ont cours en présentiel et que les gestes barrières restent de mise. « N’oublions pas l’essentiel : se laver les mains, garder les distances, ouvrir les fenêtres et éviter le brassage, tous ces éléments clés, qui nous ont permis de traverser la crise jusqu’à présent, restent essentiels », a déclaré le ministre, qui a estimé que ces gestes « font désormais l’objet d’un professionnalisme de la part des adultes et de réflexes chez les enfants ». Il a précisé que le ministère allait « continuer à fournir des masques aux personnels de l’Education nationale ».

Le ministre a précisé qu’il ne « s’interdisait pas de faire évoluer le niveau [du protocole sanitaire] en fonction des circonstances, soit au niveau global, soit dans tel ou tel territoire ».

Aération des salles de classe

Un des points sur protocole sanitaire concerne l’aération des salles de classe. À ce sujet, des scientifiques et des professionnels de l’Education nationale ont évoqué l’installation de capteurs de CO2 qui permettent de savoir quand il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres.

Comme il l’avait déjà annoncé, le ministre a confirmé son souhait d’encourager les collectivités locales, dont c’est la compétence, de généraliser ce dispositif, tout en rappelant que ces outils « ne sont pas centraux dans la stratégie de gestion de la crise, ils sont des thermomètres, le plus important est bien d’aérer le plus souvent possible ». Concernant le coût de ces installations, Jean-Michel Blanquer a annoncé que le gouvernement « travaillait avec les collectivités locales pour les aider en cas de difficultés financières ».

Si la généralisation de ces capteurs est « prônée depuis des mois par le gouvernement », il n’en est pas de même pour les purificateurs d’air, pour lesquels il est « nécessaire de faire preuve de discernement ». Jean-Michel Blanquer a expliqué que ces outils pouvaient être utiles dans certaines circonstances, notamment lorsque les salles en question ne peuvent pas être suffisamment aérées, sans pour autant devoir être généralisés.

600 000 tests salivaires par semaine

Le ministre a fait le point sur ce qu’il considère être un autre « pilier de la rentrée scolaire » : la stratégie tester, alerter et protéger, qui avait, selon lui, permis l’an dernier de « maintenir les écoles ouvertes ».

Dans ce cadre-là, l’ambition du gouvernement est de réaliser 600 000 tests salivaires par semaine. Des autotests devraient également être mis à disposition des usagers dans les établissements. « Nous proposerons deux autotests par semaine pour les adultes dans l’ensemble du système scolaire », a précisé Jean-Michel Blanquer.

Vaccination dans les collèges et lycées

Le ministère de l’Education nationale met par ailleurs en place une campagne de vaccination à destination des collégiens et lycéens de plus de 12 ans. Selon Jean-Michel Blanquer, 57 % des 12-17 ans ont déjà reçu une première dose de vaccin. Les élèves qui le souhaitent pourront donc se faire vacciner dans des centres éphémères au sein des établissements ou alors dans des centres de vaccination à proximité où ils seront transportés. « Nous sommes très confiants : grâce à ce dispositif les élèves vaccinés seront encore plus nombreux », a déclaré le ministre.

Il a par ailleurs précisé qu’à l’heure actuelle, d’après un sondage Ipsos daté du 16 août et commandé par le ministère, que 78 % des professeurs ont été complètement vaccinés.

Pas de pass sanitaire

« Il n’y aura pas de pass sanitaire à l’école », a encore répété Jean-Michel Blanquer, qui considère ce lieu comme un « sanctuaire ». Néanmoins, une question reste en suspens concernant les sorties scolaires. Dans le cas où des élèves de plus de 12 ans se rendraient dans des lieux qui exigent le pass sanitaire en dehors de créneaux qui leur sont dédiés, ils devront présenter un certificat de vaccination ou un test négatif.

Or, ces tests deviendront payants à l’automne comme l’a annoncé le gouvernement, ce qui remettrait en cause le principe d’égalité entre les élèves. Interrogé sur ce sujet et sa volonté d’apporter des précisions sur cet enjeu, le ministre a déclaré qu’il n’avait pas d’annonces supplémentaires à faire pour l’heure.

Source LA DEPÊCHE.

À Boos, le combat d’une mère avant la rentrée en seconde de son fils autiste…

Sabrina Langlet, habitante de Boos, se bat depuis le début de l’été pour se voir attribuer la prise en charge d’un transport adapté pour son fils, Léo, atteint d’autisme.

Il entre en seconde et son handicap ne lui permet pas de prendre le bus pour aller au lycée.

Mais les réponses sont négatives.

Léo et sa mère Sabrina, mobilisée depuis le début de l'été pour trouver une AVS à son fils et une prise en charge en transport adapté pour la rentrée. .

 

Avant chaque rentrée scolaire, c’est une question qui revient tout le temps : comment les enfants handicapés vont-ils être accompagnés ? Souvent, les parents sont obligés de se battre pendant plusieurs semaines pour avoir une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). C’est le cas de Sabrina Langlet, habitante de Boos, près de Rouen.

Son fils de 16 ans, Léo, est atteint d’autisme et rentre en seconde en septembre. Il n’a toujours pas d’AVS, mais surtout, il va se retrouver obligé de prendre le bus pour aller au lycée, alors que son handicap l’en empêche.

« On a rempli un dossier, pour qu’il bénéficie d’un transport adapté pour aller au lycée, pour qu’il ne prenne pas le bus. Mais la MDPH a refusé, en me disant qu’il était suffisamment autonome. Sauf que personne n’est jamais venu le rencontrer », s’insurge Sabrina Langlet, qui précise que Léo n’est pas autonome, il souffre d’hyperacousie et d’anxiété, ne supporte ni le bruit, ni les imprévus. 

« Tout le monde se renvoie la balle »

La maman, qui a arrêté de travailler depuis 10 ans pour gérer toutes les démarches administratives, se bat donc depuis début juillet pour trouver une solution. « La MDPH dit que c’est au Département de gérer et le Département dit que c’est à la MDPH, tout le monde se revoie la balle ! C’est aberrant », explique-t-elle.

Si on ne leur propose pas de solution, Sabrina Langlet sera obligée de prendre le bus avec son fils, matin et soir, mais il sera tout de même anxieux. « Je ne me sens pas capable de prendre les transports en commun, il y a beaucoup de monde et surtout beaucoup de bruit », confie Léo. C’est donc un stress en plus dans cette rentrée déjà pleine de changements. 

Pour le moment, l’adolescent qui avait la même auxiliaire de vie scolaire au collège, ne sait pas s’il aura une AVS au lycée et n’a donc encore rencontré personne.

« Je suis très énervée, j’en veux au Gouvernement »

« L’inclusion des personnes en situation de handicap constitue une des priorités du quinquennat », avait déclaré le Premier ministre Edouard Philippe en juillet 2017. Mais Sabrina Langlet n’est pas de cet avis.

« Ça fait 10 ans que je me bats, et ça va continuer. À chaque rentrée, c’est pareil pour les parents d’enfants handicapés. Côté administratif, c’est aberrant. Franchement, je suis très énervée. _J’en veux au Gouvernement qui avait promis que ce serait une cause nationale, et finalement, rien ne change_« , témoigne-t-elle.

Source FRANCE BLEU.