Rentrée scolaire et Covid-19 : ce qu’il faut savoir du protocole sanitaire présenté par Jean-Michel Blanquer…

Pour la rentrée scolaire, prévue le jeudi 2 septembre, Jean-Michel Blanquer a apporté quelques précisions sur son déroulement.

Jean-Michel Blanquer

 

« Nous pouvons être tout à fait sereins pour cette rentrée », tels sont les mots du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ce jeudi 26 août, à une semaine du retour des élèves dans leurs écoles.

« Bien sûr que nous rencontrerons des difficultés, il y aura sans doute des problèmes, mais nous nous mettrons en situation de les gérer », a-t-il déclaré, notamment « grâce à l’expérience acquise lors de l’année scolaire précédente ».

Le ministre a précisé qu’il y « aura forcément des nouvelles mesures dans les temps à venir en fonction de la situation ».

Des gestes barrières « essentiels »

Jean-Michel Blanquer a rappelé le choix de niveau 2 sur 4 du protocole sanitaire pour la rentrée des établissements de France métropolitaine. Ce qui signifie que tous les élèves, du primaire au lycée, ont cours en présentiel et que les gestes barrières restent de mise. « N’oublions pas l’essentiel : se laver les mains, garder les distances, ouvrir les fenêtres et éviter le brassage, tous ces éléments clés, qui nous ont permis de traverser la crise jusqu’à présent, restent essentiels », a déclaré le ministre, qui a estimé que ces gestes « font désormais l’objet d’un professionnalisme de la part des adultes et de réflexes chez les enfants ». Il a précisé que le ministère allait « continuer à fournir des masques aux personnels de l’Education nationale ».

Le ministre a précisé qu’il ne « s’interdisait pas de faire évoluer le niveau [du protocole sanitaire] en fonction des circonstances, soit au niveau global, soit dans tel ou tel territoire ».

Aération des salles de classe

Un des points sur protocole sanitaire concerne l’aération des salles de classe. À ce sujet, des scientifiques et des professionnels de l’Education nationale ont évoqué l’installation de capteurs de CO2 qui permettent de savoir quand il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres.

Comme il l’avait déjà annoncé, le ministre a confirmé son souhait d’encourager les collectivités locales, dont c’est la compétence, de généraliser ce dispositif, tout en rappelant que ces outils « ne sont pas centraux dans la stratégie de gestion de la crise, ils sont des thermomètres, le plus important est bien d’aérer le plus souvent possible ». Concernant le coût de ces installations, Jean-Michel Blanquer a annoncé que le gouvernement « travaillait avec les collectivités locales pour les aider en cas de difficultés financières ».

Si la généralisation de ces capteurs est « prônée depuis des mois par le gouvernement », il n’en est pas de même pour les purificateurs d’air, pour lesquels il est « nécessaire de faire preuve de discernement ». Jean-Michel Blanquer a expliqué que ces outils pouvaient être utiles dans certaines circonstances, notamment lorsque les salles en question ne peuvent pas être suffisamment aérées, sans pour autant devoir être généralisés.

600 000 tests salivaires par semaine

Le ministre a fait le point sur ce qu’il considère être un autre « pilier de la rentrée scolaire » : la stratégie tester, alerter et protéger, qui avait, selon lui, permis l’an dernier de « maintenir les écoles ouvertes ».

Dans ce cadre-là, l’ambition du gouvernement est de réaliser 600 000 tests salivaires par semaine. Des autotests devraient également être mis à disposition des usagers dans les établissements. « Nous proposerons deux autotests par semaine pour les adultes dans l’ensemble du système scolaire », a précisé Jean-Michel Blanquer.

Vaccination dans les collèges et lycées

Le ministère de l’Education nationale met par ailleurs en place une campagne de vaccination à destination des collégiens et lycéens de plus de 12 ans. Selon Jean-Michel Blanquer, 57 % des 12-17 ans ont déjà reçu une première dose de vaccin. Les élèves qui le souhaitent pourront donc se faire vacciner dans des centres éphémères au sein des établissements ou alors dans des centres de vaccination à proximité où ils seront transportés. « Nous sommes très confiants : grâce à ce dispositif les élèves vaccinés seront encore plus nombreux », a déclaré le ministre.

Il a par ailleurs précisé qu’à l’heure actuelle, d’après un sondage Ipsos daté du 16 août et commandé par le ministère, que 78 % des professeurs ont été complètement vaccinés.

Pas de pass sanitaire

« Il n’y aura pas de pass sanitaire à l’école », a encore répété Jean-Michel Blanquer, qui considère ce lieu comme un « sanctuaire ». Néanmoins, une question reste en suspens concernant les sorties scolaires. Dans le cas où des élèves de plus de 12 ans se rendraient dans des lieux qui exigent le pass sanitaire en dehors de créneaux qui leur sont dédiés, ils devront présenter un certificat de vaccination ou un test négatif.

Or, ces tests deviendront payants à l’automne comme l’a annoncé le gouvernement, ce qui remettrait en cause le principe d’égalité entre les élèves. Interrogé sur ce sujet et sa volonté d’apporter des précisions sur cet enjeu, le ministre a déclaré qu’il n’avait pas d’annonces supplémentaires à faire pour l’heure.

Source LA DEPÊCHE.

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