Handicap : « Les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce un couple de niçois…

Patrick et Michèle Touchot vivent en fauteuil roulant et dénoncent le manque d’équipements pour les personnes handicapés dans les cabinets médicaux de Nice.

Un frein énorme selon eux dans l’accès aux soins.

Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins.

 

Pour les personnes en situation de handicap se soigner est souvent un véritable casse-tête. Un couple de niçois en situation de handicap le constate tous les jours, Patrick et Michèle Touchot luttent pour un meilleur accès aux soins. Ils vivent tous les deux en fauteuil roulant et dès qu’ils doivent aller chez le médecin, c’est toujours la même histoire, « les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles », dénonce Patrick.

À chaque fois selon le Niçois, « il y a toujours soit des marches, soit la porte d’entrée qui est trop étroite, soit l’ascenseur qui ne convient pas ». Du coup, Patrick et Michèle n’ont pas d’autre choix que d’aller à l’hôpital, mais « quand on va à l’hôpital les délais des rendez-vous, c’est entre un mois et six mois. »

« On a la double peine. »

Un frein dans l’accès aux soins d’autant plus problématique que les besoins sont importants pour les personnes handicapées. « On a la double peine, on cumule les problèmes de santé des personnes handicapés et des personnes valides », estime Patrick Touchot. « On est assis 24 heures sur 24. La colonne vertébrale en prend un coup, la peau aussi. C’est des choses supplémentaires qui arrivent à beaucoup de personnes en fauteuil roulant lorsqu’elles atteignent la soixantaine », remarque-t-il.

À cela, s’ajoute le problème du coût des équipements. 15.000 euros pour acheter un fauteuil électrique, la sécurité sociale ne prend en charge qu’une petite partie, « 3.600 euros » selon Patrick. Pour le reste, il faut se débrouiller. « Il faut trouver des financements, avoir une bonne mutuelle, pour pouvoir se payer un fauteuil tous les cinq ans parce qu’au bout de cinq ans, ils sont foutus », raconte Patrick. « C’est un budget que l’on prévoit tous les mois et qui est très conséquent pour être sûrs que l’on ne va pas se faire avoir », complète Michèle.

Autant de problèmes qu’ils dénoncent sur les réseaux sociaux avec leur association Accessible pour Tous et ils comptent bien faire bouger les lignes.

Source FRANCE BLEU.

Le cannabis thérapeutique peut aussi occasionner une dépendance…

Les patients qui prennent du cannabis thérapeutique pourraient aussi devenir dépendants, notamment ceux traités pour de l’anxiété ou de la dépression. 

Le cannabis thérapeutique peut aussi occasionner une dépendance

 

L’ESSENTIEL
  • Dans le cadre des premières expérimentations du cannabis thérapeutique en France, les patients en bénéficient sous forme d’huile ou de fleurs séchées.
  • De précédentes études ont établi que le cannabis thérapeutique pouvait avoir des effets néfastes sur la mémoire et les fonctions cognitives.

30 % des adultes souffrent de douleurs chroniques en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La Haute autorité de santé (HAS) la définit à travers plusieurs critères : sa persistance et/ou sa récurrence, une durée supérieure à trois mois, une réponse insuffisante au traitement, ainsi qu’une détérioration significative et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles de la personne dans ses activités de la vie quotidienne. Pour soulager la douleur chronique, le cannabis thérapeutique peut être une solution. 

Première expérimentation en France il y a un an

En France, les premières expérimentations du cannabis thérapeutique ont été lancées en mars 2021 au centre hospitalier universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand. « C’est le rôle de la médecine que de combattre les maladies et de soulager les douleurs, a développé à ce sujet Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. En tant que médecin, en tant que ministre, je suis fier que la France puisse expérimenter l’usage du cannabis à des fins médicales, et d’ainsi mieux accompagner des milliers de patients qui affrontent des pathologies lourdes. »

La dépendance liée au cannabis thérapeutique 

Le cannabis thérapeutique est reconnu comme pouvant diminuer les symptômes de certains patients : douleurs chroniques mais aussi anxiété, dépression, troubles du sommeil, etc. Mais, selon une étude publiée dans la revue JAMA Network Open, pour une minorité de patients, l’usage du cannabis thérapeutique pourrait aussi entraîner des troubles sans améliorer leurs symptômes. D’après les scientifiques, ceux qui étaient le plus à risque étaient les individus qui utilisaient le cannabis thérapeutique pour soulager leur anxiété ou de la dépression. 

Aucune preuve scientifique des bienfaits de la majiruana médicale

« On dit souvent que la marijuana médicale peut traiter la douleur, l’insomnie, l’anxiété et la dépression, mais il n’y a aucune preuve scientifique pour étayer ces affirmations, estime Jodi Gilman, l’une des auteurs. Nous avons appris qu’il peut y avoir des conséquences négatives liées à l’utilisation de cannabis thérapeutique. Les personnes souffrant de douleurs, d’anxiété ou de dépression n’ont signalé aucune amélioration. En revanche, celles qui souffraient d’insomnie ont eu un meilleur sommeil avec le cannabis thérapeutique. » À noter que les chercheurs ont défini la dépendance selon deux critères : le besoin de plus de cannabis thérapeutique pour surmonter la tolérance et la poursuite de l’utilisation malgré les problèmes physiques ou psychologiques causés par cette substance. 

Cinq cas ou le cannabis thérapeutique est utilisé en France

En France, l’usage du cannabis thérapeutique a été autorisé – dans le cadre de l’expérimentation – pour cinq cas : les douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements accessibles, certaines formes d’épilepsie sévères et résistantes aux médicaments, certains symptômes rebelles en oncologie, certaines situations palliatives et la spasticité douloureuse accompagnant certaines maladies du système nerveux central.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?…

Deux types de marqueurs oculaires ont été identifiés chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Ils pourraient devenir des outils de diagnostic, moins coûteux et plus simple que les examens actuels. 

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?

 

Un regard en dit long, et pas seulement sur votre état d’esprit. Selon de chercheurs de l’université de Belfast, des examens oculaires peuvent identifier des signes de la maladie d’Alzheimer. Dans Journal of Ophthalmic Research, ils expliquent que l’imagerie rétinienne périphérique met en lumière des modifications de la rétine caractéristiques de cette pathologie. Cette technique est moins chère et plus simple à utiliser que la scintigraphie cérébrale, aujourd’hui utilisée comme outil diagnostic.

Des drusen en trop grande quantité

Sur la base d’observations en laboratoire, l’équipe a émis l’hypothèse que des modifications de la rétine périphérique pourraient être intéressantes pour explorer les liens entre l’œil et le cerveau. En utilisant la technologie d’imagerie à champ ultra large, les scientifiques ont constaté qu’il y a plusieurs changements qui semblent être, en particulier dans la rétine périphérique, associés à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes avaient notamment davantage de drusen, des « taches » jaunes identifiables sur les images rétiniennes. Il s’agit de petits dépôts de graisse, de protéines et de minéraux, y compris des dépôts de calcium et de phosphate qui se forment sous la rétine. Elles sont un symptôme connu du vieillissement et sont souvent observées chez les personnes de plus de 40 ans. Elles sont inoffensives quand elles sont présentes en petite quantité, mais lorsque leur nombre et leur taille augmentent, elles contribuent à la dégénérescence de la rétine.

Des vaisseaux sanguins différents

Les auteurs de cette étude ont remarqué une autre caractéristique oculaire de la maladie d’Alzheimer : les vaisseaux sanguins des personnes atteintes ont une apparence différente. Près du nerf optique, ceux-ci sont plus larges, en comparaison à ceux des personnes non-atteintes. Au niveau de la périphérie de la rétine, ils sont plus fins. « Ces deux éléments sont susceptibles de ralentir le flux sanguin et d’altérer le flux de nutriments et d’oxygène dans la rétine périphérique », estiment les chercheurs dans un communiqué.

Un futur outil diagnostic ?

Selon les auteurs de cette étude, cette technique d’imagerie pourrait devenir un outil de surveillance « simple, rapide et peu coûteux » pour observer les changements dans l’oeil. Pour les patients, il présente l’avantage d’être généralement mieux toléré. Le professeur Craig Ritchie, professeur à l’Université d’Édimbourg, et co-auteur de l’étude, ajoute : « Les changements dans l’œil sont très faciles à mesurer en comparaison à d’autres mesures de la santé du cerveau. » L’équipe poursuit actuellement ses recherches avec un groupe de patients atteints d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Covid, handicap, déserts médicaux : quels enjeux de santé pour l’élection présidentielle 2022 ?…

À trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, France Bleu Normandie vous propose une série de reportages sur les thèmes qui retiennent l’attention des Français et que l’on retrouve dans notre agenda citoyen.

Cette semaine : la santé.

La santé est une des préoccupations majeures des Français pour l'élection présidentielle (illustration)

 

Nous votons le 10 avril prochain pour le premier tour de l’élection présidentielle. Avant se scrutin majeur, France Bleu Normandie a choisi de décliner en reportages les grands thèmes de préoccupation des Français issus de la grande consultation citoyenne lancée par France Bleu « Ma France 2022 » en partenariat avec Make.org et qui sont recensés dans notre Agenda citoyen.

Quatre grands thèmes en sont sortis : le pouvoir d’achat, la santé, l’emploi et l’environnement / cadre de vie. Nous vous proposons donc une série de reportages quotidiens sur ces thèmes, sur le territoire de la Seine-Maritime et de l’Eure, avec cette semaine : la santé.

Le Ségur de la santé : quel bilan au CHU de Rouen ?

Pour débuter cette série de reportages, direction le CHU de Rouen. Bien avant le Covid-19, les professionnels pointaient déjà un manque de moyens et d’effectifs. La pandémie de coronavirus a finalement révélé de façon flagrante les nombreux besoins.

Au CHU de Rouen, la CFDT réclame un "plan Marshall" de la santé (illustration)

En réponse, il y a eu le Ségur de la Santé, organisé par le gouvernement, avec plusieurs milliards d’euros d’investissement annoncés et un panel de mesures promises pour renforcer l’attractivité de l’hôpital public. Mais quel bilan en tire les soignants ? Réponse de Frédéric Louis, secrétaire, au CHU de Rouen, de la section CFDT, le syndicat majoritaire au sein de l’hôpital.

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Les conditions de travail des AESH

Le handicap a été défini comme l’une des priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le président entendait notamment favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap, en créant d’ici fin 2022 11.500 postes supplémentaires d’AESH (Accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap).

Le statut d'AESH ne s'est pas amélioré juge deux d'entre elles malgré les promesses du président.

Ces métiers, précaires et mal payés, attirent peu. Aujourd’hui, est-ce que la situation des AESH s’est améliorée ? Pour Cyndie et Nelly, AESH dans un collège de la métropole de Rouen, s’il n’y a pas un réel effort de fait pour revaloriser le métier, la situation ne s’améliorera pas.

Plus d’information, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires…

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, le 20 mars, l’association CoActis Santé rappelle les difficultés d’accès aux soins des personnes en situation de handicap. 

Handicap : difficultés d’accès aux soins dentaires

« Près d’un demi-million de handicapés n’auraient pas suffisamment accès, voire pas du tout à des soins bucco-dentaires » 1, déplore CoActis Santé. Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire, organisée le 20 mars, l’association relève le poids des « peurs » tant du côté des patients que des professionnels. « Les soins bucco-dentaires et orthodontiques sont des soins intrusifs pouvant porter atteinte à la pudeur et à l’intimité », explique-t-elle. L’association expose aussi la difficulté de trouver un praticien expérimenté, disposant du plateau technique, mais également de l’expérience pour accueillir et soigner une personne en situation de handicap…

Accès aux soins dentaires pour tous

90 % des personnes en situation de handicap ont des problèmes de gencives contre 35 % dans la population générale 1. Les soins dentaires représentent 5,6 % de la totalité́ des soins effectués par les personnes en situation de handicap, contre 15 % en Europe, d’après l’enquête Handifaction 2.

L’association CoActis Santé s’engage depuis 10 ans en faveur de l’accès aux soins pour tous, et en particulier pour les personnes en situation de handicap. Sa mission s’appuie sur deux outils, SantéBD.org et HandiConnect.fr, dédiés aux soignants, aux patients et à leurs aidants et conçus avec des acteurs de la santé et du handicap.

1. Selon les chiffres de l’UFSBD.

2. 71 396 réponses du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021 – www.handifaction.fr

Un site dédié aux professionnels de santé

HandiConnect.fr, site dédié aux professionnels de santé, offre un accompagnement dans la pratique quotidienne auprès des patients en situation de handicap. Il rassemble des fiches conseils et un annuaire des formations existantes en France. Il permet en outre de poser des questions face à une situation de soin spécifique au handicap. « Les professionnels de santé sont parfois démunis face à des patients en situation de handicap. Il faut mieux les accompagner afin qu’ils retrouvent des conditions de sérénité », déclare le Dr Philippe Denormandie, co-président du comité scientifique, éthique et pédagogique de CoActis Santé.

Source DENTAIRE 365.

Première démonstration de l’effet neuroprotecteur de la remyélinisation chez des patients atteints de sclérose en plaques…

Dans un article récemment publié dans le European Journal of Neurology, Vito Ricigliano (AP-HP/Sorbonne Université), Benedetta Bodini (AP-HP/Sorbonne Université) et leurs collaborateurs à l’Institut du Cerveau, démontrent l’effet protecteur de la réparation de la myéline sur les tissus entourant les lésions chez les patients atteints de sclérose en plaques.

 

Cette découverte souligne le potentiel de nouvelles stratégies thérapeutiques et fournit de nouveaux éléments pour évaluer l’efficacité de médicaments remyélinisants à l’essai.

Comment prévenir ou diminuer la dégénérescence des neurones, à l’origine du handicap clinique dans la sclérose en plaques (SEP) ? A l’heure actuelle, les médecins ont à disposition des traitements pour contrôler la composante inflammatoire de la maladie, mais sont démunis face à la composante dégénérative.

« L’étude de modèles expérimentaux a montré que la réparation de la myéline pouvait protéger l’intégrité des neurones et prévenir la neurodégénérescence, qui se propage depuis la lésion démyelinisante tout le long des nerfs encore non démyélinisés mais qui vont directement dégénérer. » explique Benedetta Bodini, neurologue et dernière autrice de l’article.

En effet, dans la sclérose en plaques, l’atteinte des neurones ne se situe pas uniquement au niveau des lésions de la myéline visibles à l’IRM, mais s’étend aux régions qui les entourent, les tissus péri-lésionnels. Les chercheurs et cliniciens de l’Institut du Cerveau ont souhaité étudier si la récupération spontanée de la myéline – ou remyélinisation – dans les lésions permettait de protéger de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours chez les patients.

Pour cela, ils ont suivi au cours du temps de la quantité de myéline au niveau des lésions grâce à la TEP de la myéline, et l’ont combiné à une évaluation de l’atteinte microstructurelle des tissus péri-lésionnels par IRM de diffusion, chez 20 patients atteints de sclérose en plaques. Leurs analyses ont été conduites à l’échelle des lésions uniques, soit plus de 500 lésions étudiées.

« Nous montrons pour la première fois in vivo chez des patients atteints de SEP que la remyélinisation protège non seulement la lésion mais également les tissus alentours. Ce résultat souligne l’importance de coupler les thérapies anti-inflammatoires existantes avec une stratégie remyélinisante pour protéger l’ensemble des tissus, même ceux d’apparence normale. » explique Vito Ricigliano, neurologue et premier auteur de l’étude.

Il existe une grande hétérogénéité des patients en matière de capacité de remyélinisation. Dans cette étude, les scientifiques montrent également que chez un même patient, certaines lésions peuvent très bien se réparer et d’autres beaucoup moins, et que cette différence se retrouve dans l’atteinte des tissus alentours.

Des essais cliniques de thérapies remyélinisantes sont en cours, notamment dans l’équipe de Bruno Stankoff et Catherine Lubetzki à l’Institut du Cerveau. Grâce à l’utilisation de la TEP-IRM, les chercheurs seront en mesure d’étudier l’efficacité des traitements, non seulement sur les signes cliniques, mais aussi à l’échelle cellulaire avec la réparation de la myéline et la diminution de l’atteinte microstructurelle des tissus alentours.

Source INSTITUT DU CERVEAU.

 

 

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles…

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici deux ans, plateforme en ligne pour signaler les situations de maltraitance, transparence des établissements renforcée…

Suite au scandale Orpea, le gouvernement a annoncé une série de mesures pour renforcer la qualité de l’accompagnement des personnes âgées dans les Ehpad. 

Maltraitance dans les Ehpad : le plan du gouvernement pour renforcer les contrôles

 

Restaurer la confiance. Six semaines après les révélations du livre-enquête « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet sur les mauvais traitements subis par des résidents d’Ehpad du groupe privé Orpea, le gouvernement a décidé de renforcer les contrôles et la transparence dans les Ehpad. En déplacement dans une maison de retraite publique de Fontenay-sous-Bois dans le Val-de-Marne, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, ont présenté, mardi 8 mars, une quinzaine de mesures destinées à « améliorer la qualité d’accompagnement et ­favoriser la bientraitance dans ces établissements». En voici les principales.

Contrôle des 7 500 Ehpad d’ici 2 ans

« Un vaste plan de contrôle des Ehpad sera déployé à partir d’aujourd’hui, pour que chacun des 7 500 Ehpad que compte notre pays soit inspecté d’ici deux ans », a déclaré Olivier Véran. Actuellement, seulement 10 % des établissements sont contrôlés en moyenne chaque année. Ces enquêtes, menées par les Agences régionales de santé (ARS), en lien avec les conseils départementaux, cibleront en priorité les Ehpad ayant fait l’objet de signalements récents. Pour y parvenir, les moyens humains des ARS dédiés aux contrôles seront renforcés, avec l’embauche de 150 équivalents temps plein (ETP) pérennes.

Une plateforme en ligne pour signaler les maltraitances

Le dispositif de signalements des maltraitances par les familles, les résidents et les professionnels sera également renforcé. D’ici 2023, une plateforme pour les signaler sera mise en ligne et la visibilité et les moyens d’action du 3977, le numéro dédié à lutter contre les maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap, seront renforcés. Une campagne de communication nationale permettra de mieux le faire connaître et une enveloppe d’un million d’euros supplémentaire lui sera octroyée. Les personnels des Ehpad seront, par ailleurs, mieux formés à la bientraitance, ainsi qu’au repérage et au signalement des situations de maltraitance.

10 nouveaux indicateurs pour informer les familles

Afin de renforcer la transparence envers les résidents et les familles, les établissements devront dorénavant publier chaque année sur le site de référencement des Ehpad, Pour-les-personnes-agees.gouv.fr, dix nouveaux indicateurs : le taux d’encadrement, le taux de rotation des personnels, le taux d’absentéisme, le profil des chambres (double/simple), le budget quotidien pour les repas par personne, la présence d’une infirmière de nuit et d’un médecin coordonnateur, les partenariats avec un réseau de santé (gériatrique, de soins palliatifs, etc.), la date de la dernière évaluation de la qualité de l’établissement, le plateau technique (présence d’une salle de stimulation sensorielle, balnéothérapie, etc.) et le nombre de places habilitées à l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Les Ehpad devront aussi réaliser et publier chaque année une enquête de satisfaction.

En parallèle, un nouveau référentiel national d’évaluation favorisant la bientraitance, bâti par la Haute autorité de santé (HAS), servira de base aux évaluations externes à partir de septembre prochain. Le but est d’« engager tous les établissements dans une démarche de qualité ».

Mieux réguler les pratiques tarifaires

En parallèle, les obligations des établissements en matière de transparence de leurs contrats, contrôlées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), seront renforcées pour éviter les pratiques tarifaires abusives.

Faciliter la médiation pour résoudre les conflits

Le gouvernement compte aussi faciliter le recours à la médiation afin de mieux prévenir les conflits entre familles, résidents et établissements.

Si ces mesures concernent l’ensemble des établissements (publics, privés non lucratifs ou commerciaux), une attention particulière sera portée à la comptabilité des Ehpad des groupes privés commerciaux. Afin de mieux prévenir les abus, les règles comptables et budgétaires que ces établissements doivent respectées seront renforcées.

Reste à savoir quand seront mises en place ces mesures. Pour certaines, il faudra attendre le prochain quinquennat puisqu’elles nécessitent de passer par une loi. D’autres devraient entrer en vigueur d’ici deux mois, d’après Capital.

Source DOSSIER FAMILIAL.

Pour les femmes en situation de handicap, le suivi gynécologique fait défaut. Plus de 40% des femmes handicapées n’ont pas de suivi gynécologique…

Les visites chez le gynécologue sont souvent une source de stress.

Mais pour les femmes handicapées, ces consultations sont encore plus compliquées, ce qui les décourage d’aller se faire soigner.

Pour les femmes en situation de handicap, le suivi gynécologique fait défaut

Plus de 40% des femmes handicapées n’ont pas de suivi gynécologique.

Craintes de part et d’autre de la table d’examen, manque de matériel adapté ou de praticiens disponibles : les femmes handicapées vont moins chez le gynécologue que les valides. Selon une étude menée en 2017 par l’Agence régionale de santé d’Île-de-France (ARS), seulement 58 % des femmes en situation de handicap disaient avoir un suivi gynécologique, contre 77 % des femmes en général.

Pourquoi une telle différence ? Les concernées évoquent en premier lieu le manque d’accessibilité des cabinets de gynécologie. Les préjugés qu’elles subissent concernant leur vie affective et sexuelle jouent aussi un rôle important dans leur décision de renoncer aux soins gynécologiques.

« C’est comme si ces personnes étaient asexuées », lâche Chantal Etienne, présidente de l’antenne en Charente de l’Adapei, association qui gère des structures médico-sociales pour les handicapés. À l’âge de la première visite chez le gynéco, les proches de la jeune femme handicapée doivent l’inciter à cette visite, en abordant le sujet et en l’amenant chez le praticien, souligne Chantal Etienne.

Impératif sanitaire

Avoir un suivi gynécologique est un impératif sanitaire. « Les études montrent que les femmes en situation de handicap développent davantage de cancers, parce que les dépistages se font trop tard », constate Frédérique Perrotte, sage-femme à Paris.

Pour lever les obstacles entre les femmes et le circuit de soins, Sabrina Hedhili, elle aussi sage-femme, et Catherine Ray-Quinio, médecin, ont lancé en 2018 le dispositif « Handigynéco » : un réseau de sages-femmes qui interviennent directement en établissements médico-sociaux (EMS), des structures dédiées aux handicapés et où l’accessibilité est donc plus adaptée. Des ateliers sur la vie affective et sexuelle sont aussi proposés en plus du suivi gynécologique.

Médecins débordés ou mal formés

Lorsqu’elles ont lancé « Handigynéco », les fondatrices ont fait face à une difficulté de taille : le recrutement de praticiens formés aux consultations pour la patientèle handicapée.

« Ou les professionnels ne savent pas faire, ou ils n’ont pas le temps. Il faut une heure pour examiner une femme en situation de handicap. En une heure, le praticien peut consulter trois ou quatre patientes » valides, explique Sabrina Hedhili.

Un temps « long » nécessaire pour les examens mais surtout pour les échanges sur la vie affective et sexuelle de la patiente, qui a peu l’occasion de le faire ailleurs.

Des réticences existent également du côté des patientes, qui sont plus souvent orientées « vers des sages-femmes plutôt que des gynécologues, et elles ont l’impression que les sages-femmes sont moins crédibles », explique Chantal Etienne.

Consultations blanches

Autre obstacle à ce suivi pourtant essentiel : certaines femmes en situation de handicap doivent être aidées lors de la consultation. « Une infirmière ou une aide-soignante peut assister au rendez-vous ou aider la patiente à se déshabiller mais cela reste très intrusif », regrette la présidente de l’Adapei Charente.

Pour lever les réticences, les professionnelles de santé appellent à créer des groupes d’échanges sur les vies sexuelles et affectives avec des psychologues, ou à développer des « consultations blanches ». Ces rendez-vous avec un gynécologue, sans examen physique, permettent une première prise de contact, une mise en confiance des patientes et une attention plus particulière à leur vie affective et sexuelle. Le praticien et la patiente abordent notamment le sujet de la sexualité, « puis les questions de la violence et du consentement », raconte Frédérique Perrotte.

Ce type d’échanges avec un médecin ou une sage-femme ont permis de dresser un bilan des agressions dont ont été victimes les personnes hébergées en établissement médico-social. Et le constat est lourd : 25 % des femmes en situation de handicap ont déclaré avoir subi des violences sexuelles, selon les données recueillies lors de 434 consultations menées dans le cadre du dispositif « Handigynéco ».

Source ELLE.

 

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau…

Depuis le début de la pandémie, on soupçonne le Covid-19 d’avoir des effets sur le cerveau.

Une vaste étude britannique vient de conforter cette hypothèse.

Matière grise diminuée, vieillissement accéléré… Voici les effets du Covid-19 sur notre cerveau

 

Les personnes infectées, y compris en cas de forme légère, présentent des lésions cérébrales et voient leur matière grise se réduire, ce qui équivaudrait à une année de vieillissement du cerveau. Explications.

Le Covid-19 a bel et bien des effets sur notre cerveau. Le constat n’est pas nouveau mais grâce à des chercheurs britanniques de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), de solides preuves viennent de le confirmer. Dans une étude publiée cette semaine dans la revue Nature , ils ont démontré que le Covid-19 entraînait une réduction de la taille du cerveau. L’infection même légère provoquerait aussi des lésions cérébrales en particulier sur la « substance grise » qui n’avaient jamais été jusqu’ici mentionnées et qui correspondraient à une année de vieillissement cérébral.

Une étude précieuse

Cette découverte est très précieuse selon Vincent Prévot, directeur de recherche en neurosciences, à l’Inserm à Lille. « Les conséquences d’une infection au Covid-19 sur le cerveau sont suspectées depuis le début de la pandémie et elles ont été démontrées ensuite de façon formelle par plusieurs études », nous explique au téléphone le chercheur.

« En septembre 2021 par exemple, avec des confrères allemands, nous avons nous-mêmes révélé dans des travaux publiés en octobre 2021 dans Nature Neuroscience que le virus pouvait attaquer les cellules du cerveau et entraîner de microhémorragies. Mais cette nouvelle étude britannique est encore plus intéressante puisqu’elle s’appuie sur un large panel de patients observés sur un temps long. »

Près de 800 patients observés

Les scientifiques britanniques ont en effet analysé les scanners cérébraux de 785 patients, âgées de 51 à 81 ans, dont 401 ont été infectés par le Covid-19. L’avantage de cette étude sur les précédentes est que les chercheurs disposaient d’un point de repère qui remonte avant la pandémie, permettant d’établir le lien de cause à effet.

Les personnes avaient en effet déjà toutes fait l’objet d’une imagerie cérébrale plusieurs années auparavant. Cet examen avait été réalisé dans le cadre d’un projet britannique à long terme, UK Biobank, qui vise à étudier les contributions respectives de la prédisposition génétique et de l’exposition environnementale au développement de maladies, rapporte le magazine hebdomadaire français Courrier international.

Les scientifiques les ont alors soumis à un nouvel examen après avoir été contaminés (soit trois ans après) pour faire la comparaison. C’est donc « la première étude de grande ampleur qui compare les scanners cérébraux de personnes, avant et après qu’elles contractent le virus », indique ainsi The Guardian .

L’odorat en question

Le bilan n’est pas vraiment réjouissant : ces IRM ont montré que 80 % des personnes qui avaient contracté des formes graves de la maladie présentaient des symptômes neurologiques. Un constat qui vaut aussi pour les formes légères du Covid-19. Ils ont observé après l’infection au coronavirus et ce, des mois après que les sujets ont été testés positifs, une plus grande réduction de la taille globale du cerveau ainsi que de l’épaisseur de la matière grise, qui comprend les neurones.

En moyenne, une infection au coronavirus se solde selon eux, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux en plus que chez les personnes qui n’ont pas été malades, soit l’équivalent d’une année de vieillissement cérébral.

La région du système nerveux la plus affectée est celle qui est reliée au goût et à l’odorat, dont la perte faisait partie des symptômes caractéristiques de l’infection. La zone liée à la mémoire est aussi particulièrement touchée par les lésions. Au cours de l’étude, les anciens malades du Covid-19 ont d’ailleurs été aussi soumis à des tests d’aptitude mentale et ils ont obtenu, en général, des scores inférieurs aux autres personnes qui ont échappé au virus.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

En moyenne, une infection au covid-19 se solde, plusieurs mois après, par une perte ou la lésion de 0,2 % à 2 % des tissus cérébraux, selon des chercheurs britanniques.

Quels dégâts à long terme ?

Reste maintenant à savoir si ces effets sont irréversibles. Interrogée dans The Guardian, sur cette question, Gwenaëlle Douaud, neuroscientifique à l’université d’Oxford, principale autrice de l’étude, se veut rassurante : « Le cerveau est plastique, c’est pourquoi il peut se réorganiser et se réparer de lui-même, même chez les personnes d’un certain âge. »

Pour Vincent Prévot, de l’Inserm, les chercheurs doivent « maintenant se pencher sur cette question de la réversibilité. Cette découverte va permettre de se pencher sur les types de thérapies à mettre en place et d’étudier quelles sont les altérations qui vont en découler ? » Le chercheur indique la direction future des recherches : « L’hypothèse est maintenant de savoir si les personnes qui ont eu le Covid ont une plus grande probabilité de développer des maladies neurodégénératives. »

Pour lui, c’est très probable et ce n’est « pas une bonne nouvelle ». « On l’a déjà vu au siècle dernier lors d’une autre épidémie. Beaucoup de patients qui ont survécu à la grippe espagnole ont développé plus tard la maladie de Parkinson. »

Qui plus est : « La perte d’odorat, un des symptômes du covid, est aussi un signe avant coureur de Parkinson ou Alzheimer » rappelle le scientifique français.

Cette découverte aura donc une utilité positive pour la médecine de demain : « Être conscient des effets du Covid sur le cerveau permettra une meilleure prise en charge des patients en cas de perte de mémoire ou des problèmes neurologiques. Il sera important pour le médecin de demander si le patient a eu le Covid. »

Source OUEST FRANCE.

 

Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés…

Dix pathologies seraient associées au développement de la maladie d’Alzheimer.  

 Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés

 

L’ESSENTIEL
  • Seulement 1 à 2% des cas de maladie d’Alzheimer s’expliquent par des facteurs héréditaires.
  • 900 000 personnes en sont atteintes en France.
  • Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus fréquent.

La maladie d’Alzheimer reste mystérieuse. Si les connaissances scientifiques s’accumulent, ses causes exactes sont inconnues. Plusieurs études ont mis en avant des facteurs de risque ou des symptômes précoces. Des chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris ont travaillé sur cette thématique. À l’aide d’un vaste échantillon de données, ils ont recensés dix pathologies associées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leur recherche sont parus dans The Lancet Digital Health.

La santé mentale, un facteur de risque récurrent

L’équipe a accédé aux données médicales anonymisées de près de 40 000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autant de sujets témoins n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives sur la période étudiée. Ces scientifiques du projet Aramis, mené au sein de l’Institut du cerveau, sont des experts de la modélisation mathématique, ce qui leur a permis de tester le lien possible entre la survenue de la maladie d’Alzheimer et 123 facteurs de santé. En faisant le point sur les historiques médicaux des participants, ils ont listé les dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans. La santé mentale semble largement associée au risque d’Alzheimer. En effet, dans la liste des troubles les plus fréquents dans ce groupe de patients, la dépression est en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Ensuite, les auteurs ont recensé une variété de conditions physiques différentes : la perte auditive, la constipation, la spondyloarthrite cervicale, qui est un rhumatisme chronique, la perte de mémoire, la fatigue, les chutes et la perte de poids soudaine.

Des associations seulement statistiques, et non causales

« Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation, commente chercheur Thomas Nedelec de l’équipe Aramis. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques. » En somme, il n’y a pas de lien de cause à effet prouvé entre la maladie d’Alzheimer et ces différentes pathologies, mais seulement un lien statistique : elles sont plus fréquentes chez les patients à risque d’être diagnostiqué pour la maladie d’Alzheimer. D’autres études seront nécessaires pour préciser ces liens. « La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie », ajoute le chercheur.

Source POURQUOI DOCTEUR.