Endométriose : des scientifiques identifient le gène responsable, un nouveau traitement possible…

Des chercheurs ont trouvé le gène responsable de l’endométriose et pensent qu’un nouveau traitement est enfin possible.

Endométriose : des scientifiques identifient le gène responsable, un nouveau traitement possible

 

L’endométriose est une maladie chronique et douloureuse dans laquelle le tissu à l’intérieur de l’utérus (l’endomètre) se développe en dehors de l’utérus. Une maladie qui a de réelles conséquences sur la vie sociale et professionnelle des patientes.

La nouvelle étude, menée par l’Université d’Oxford, le Baylor College of Medicine, l’Université du Wisconsin-Madison et Bayer AG, a été publiée dans Science Transitional Medicine. Les scientifiques ont fait des analyses génétiques sur 11.000 femmes et des macaques rhésus atteintes ou non d’endométriose et ont découvert qu’un gène spécifique appelé NPSR1 augmente le risque de développer la maladie. Ils avaient déjà découvert un lien génétique avec l’endométriose sur le chromosome 7p13-15 dans l’ADN ce qui a certifié les chercheurs dans leur idée que les gènes ont un lien avec la maladie. Ils ont donc poussé la recherche pour arriver au responsable publié : NPSR1.

Si les tests en nanomédecine sont plutôt bien parti pour trouver une forme de traitement, cette nouvelle découverte pourrait aider réellement les femmes atteintes d’endométriose.

Un nouveau traitement pourrait soulager des millions de femmes

Krina Zondervan, professeur d’épidémiologie reproductive et génomique, directrice du département de santé féminine et reproductive de l’Université d’Oxford et co-directrice de l’Endometriosis CaRe Centre à Oxford, a déclaré à TrustMyScience : « Il s’agit d’un nouveau développement passionnant dans notre quête de nouveaux traitements de l’endométriose, une maladie débilitante et méconnue affectant 190 millions de femmes dans le monde. Nous devons poursuivre nos recherches sur le mécanisme d’action et le rôle des variantes génétiques dans la modulation des effets du gène dans des tissus spécifiques.« 

Les recherches de traitement en cours sont nombreuses mais Krina Zondervan explique, d’après sciencealert, que l’équipe est en train d’investiguer sur un traitement non hormonal qui s’attaquerait directement aux composants inflammatoires et douloureux de la maladie. Un réel espoir pour des millions de femmes qui ne se rendent parfois même pas compte qu’elles sont malades jusqu’à essayer de concevoir un enfant.

Source RTBF.

Affaire Orpea : « Quand j’ai lancé l’alerte sur les Ehpad, Agnès Buzyn n’a pas voulu me recevoir », déplore Hella Kherief…

Bien avant « Les Fossoyeurs », la lanceuse d’alerte Hella Kherief, aide-soignante marseillaise, avait dénoncé les conditions de vie dans les Ehpad. La ministre de la Santé avait refusé de la recevoir à l’époque.

Affaire Orpea : « Quand j'ai lancé l'alerte sur les Ehpad, Agnès Buzyn n'a pas voulu me recevoir », déplore Hella Kherief

 

  • La publication du livre Les Fossoyeurs a déclenché en France une enquête sur les conditions de vie des personnes âgées dans les Ehpad.
  • Une aide-soignante marseillaise, Hella Kherief, lanceuse d’alerte, avait déjà fait le même constat dans un précédent livre paru en 2019.
  • La jeune femme se réjouit de cette médiatisation, tout en rappelant qu’à l’époque, personne au gouvernement n’avait souhaité la recevoir.

Des cadences de travail insoutenables, un manque de matériel, un Ehpad en sous-effectif, et une forme de maltraitance envers les personnes âgées. Le constat d’Hella Kherief, aide-soignante, est accablant, derrière le micro de France Culture. Avec trois autres collègues de la même maison de retraite du groupe Korian, la Marseillaise dénonce pendant de longues minutes les conditions de prise en charge des patients dans les Ehpad.

Nous sommes en… 2016. Six ans plus tard, le livre brûlot Les Fossoyeurs crée en France une véritable controverse avec, en ligne de mire, les conditions de vie des résidents des Ehpad des groupes privés Korian et Orpea. Alors, quand on rappelle Hella Kheriaf, six ans plus tard, l’aide-soignante soupire à l’autre bout du fil. « Je ne suis pas du tout surprise du constat qui est fait, lance la Marseillaise. C’est exactement les mêmes choses que je dis depuis toutes ces années : dans les Ehpad privés, on se fait de l’argent sur le dos des patients et il y a de graves défaillances. Et c’est bien qu’on en parle. Contrairement à moi, le journaliste a eu le temps d’investiguer pendant plusieurs années, et de mettre en lumière tout le système derrière ces Ehpad, notamment financier. »

Un rapide brossage des dents

Licenciée après avoir témoigné à plusieurs reprises dans les médias, Hella Kherief s’est rapidement muée ces dernières années en lanceuse d’alerte sur la maltraitance dans les Ehpad. L’aide-soignante avait notamment fait en 2019 le tour des plateaux de télévision lors de la publication de son livre au vitriol,  Le scandale des EhpadUn témoignage fondé sur son expérience professionnelle au sein des maisons de retraite marseillaises, dans lequel elle rapporte notamment que la toilette des résidents ne se résume parfois qu’à un rapide brossage de dents, par manque de moyens et de temps.

« La sortie de mon livre aura libéré la parole des soignantes, note Hella Khereif. Elle aura aussi permis aux familles d’être plus vigilantes quant à la prise en charge de leurs aînés. Mais à l’époque, aucun politique ne s’est intéressé en profondeur à ce que je dénonçais. On m’invitait sur les plateaux de télévision, on m’écoutait, mais il n’y a pas eu de suite. J’avais demandé à être reçue par Agnès Buzyn. A l’époque, elle était ministre de la Santé. Elle ne m’a jamais reçue : on m’avait dit qu’elle n’avait pas le temps ou qu’elle n’était pas la plus compétente. Aucun politique n’a répondu présent sur ces questions. »

Une nouvelle vie dans le Gard

Et d’accuser : « Si là, ça fait du bruit, c’est parce qu’on a touché au porte-monnaie des riches ! L’Ehpad Les Bords de Seine dont parle le livre, c’est 16.000 euros par mois. » Alors, si elle se réjouit de la médiatisation actuelle autour de ces questions, Hella Kherief reste quelque peu sceptique sur l’issue. « Tout cela arrive pas très longtemps avant les élections présidentielles et législatives, constate l’aide-soignante. Il faut vraiment que tous les politiques réunis mettent en place une loi pour le grand âge, et que ce soit une priorité, pour que tout ce système cesse ! »

En 2020, Hella Kherief a été contrainte de quitter Marseille, pour tenter de retrouver un travail fixe et stable. Direction Alès, dans le Gard. « Je suis blacklistée dans les Bouches-du-Rhône d’avoir dénoncé ce qui se passait dans les Ehpad », regrette-t-elle. Pour autant, l’aide soignante de 32 ans, par ailleurs militante CGT, continue de se battre. Quand on l’appelle ce jour-là, Hella Kherief… est en grève pour dénoncer le manque de moyens de la clinique privée dans laquelle elle travaille. « Si je baisse les bras, ceux qui aimeraient les lever n’oseront plus le faire ! »

Source 20 MINUTES.

Les Ehpad privés, poids lourds de l’économie française…

Dans un livre enquête, le journaliste Victor Castanet met en cause Orpea, géant de l’accueil des personnes âgées qui a dû suspendre sa cotation en Bourse.

Le taux d'encadrement dans les établissements privés commerciaux est inférieur à celui des établissements publics.

 

Tempête dans la «Silver economy». La publication du livre enquête «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet a fait plonger l’action du groupe de maisons de retraite Orpea, ciblé par l’ouvrage. Le cours de l’action dévissait ainsi de 15% à la Bourse de Paris. La veille, la cotation avait été suspendue.

Orpea entraîne dans sa chute d’autres groupes de maisons de retraite cotés en Bourse, comme Korian, qui a vu son titre baisser de 14% lundi, ainsi que LNA Santé (-5,2%). Car l’ouvrage met une nouvelle fois le doigt sur les manquements de certains établissements dans le traitement des personnes âgées. Victor Castanet décrit un troisième âge bridé par le rationnement des produits alimentaires et sanitaires, et mal encadré en raison du manque de personnel.

Encadrement moindre

Selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) les 7502 Ehpad français accueillaient, en 2020, 601.300 résidents. 51% sont accueillis dans des établissements publics, 29% dans des établissements privés à but non lucratif et 20% dans des établissements privés commerciaux. Ces derniers ne représentent donc qu’une partie de l’accueil en France, mais ils ont contribué à faire évoluer l’offre vers une «premiumisation», avec davantage d’activités notamment.

Cette évolution tire en revanche les prix vers le haut: alors que le tarif moyen d’une chambre seule en Ehpad est de 2004 euros par mois en France, les tarifs médians dans les établissements privés commerciaux dépassent généralement ce prix car il est librement fixé. Leur médiane se situe donc plutôt autour de 2500 euros, voire 3000 euros dans les métropoles françaises et leur banlieue. Un chiffre à mettre en perspective avec le montant moyen de la pension de retraite en France, qui était de 1393 euros nets en 2019 selon la Drees. Dans certains établissements destinés à une clientèle financièrement à l’aise, les prix peuvent même atteindre 6000 à 7000 euros.

Vieillissement de la population

Malgré ces prix plus élevés, les Ehpad privés commerciaux ont en général un ratio salariés-résidents plus faible que celui des établissements publics. Dans le public, le taux d’encadrement médian est ainsi de 72,1 équivalents temps plein (ETP) pour 100 places en 2018, contre 52,3 ETP dans le secteur privé commercial, moins subventionné. Ça ne l’empêche pas, grâce à ses charges réduites, de dégager des résultats financiers enviables: en 2019, soit avant la crise sanitaire, le chiffre d’affaires de Korian était de 3,612 milliards d’euros. Celui d’Orpea s’établissait à 3,74 milliards d’euros.

Malgré leurs déboires et la préoccupation grandissante du public face aux conditions d’accueil des aînés, les Ehpad privés ont conquis à force d’investissements un rôle moteur dans ce secteur. Ainsi, selon Ilona Delouette, chercheuse à l’université de Lille et auteure d’une thèse sur la prise en charge de la dépendance interrogée par Le Monde, les groupes privés créent désormais «40% des nouvelles places d’accueil». Et ce, alors que la population française ne cesse de vieillir, et que les personnes accueillies dans les maisons de retraite sont de plus en plus dépendantes. Ainsi, en 2040, l’Insee anticipe que 1,2 million de personnes seront dépendantes en France, contre 800.000 actuellement.

Source LE FIGARO.

 

Ehpad : Quelles solutions pour mettre fin à la maltraitance des personnes âgées dans certains établissements ?…

SANTE – Les révélations du livre « Les Fossoyeurs » interrogent les acteurs du secteur et les pouvoirs publics sur les réformes à mettre en oeuvre dans les maisons de retraite.

Ehpad : Quelles solutions pour mettre fin à la maltraitance des personnes âgées dans certains établissements ?...

 

  • Dans son livre « Les Fossoyeurs », le journaliste Victor Castanet met directement en cause Orpea pour des situations de maltraitances. L’auteur y dénonce notamment l’obsession de la rentabilité au sein du groupe privé de maisons de retraite.
  • Joachim Tavares, ancien directeur d’Ehpad et fondateur de Papyhappy (entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour senior) et Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), détaillent pour 20 Minutes les leviers à mettre en œuvre pour lutter contre les situations de maltraitances.
  • Tous deux estiment qu’une prise de conscience de l’État est nécessaire, tout comme un renforcement des moyens financiers alloués.

Comme un nouveau pavé dans la mare. La sortie l’ouvrage « Les Fossoyeurs » du journaliste indépendant Victor Castanet dévoile après trois ans d’enquête, les coulisses de certains établissements du groupe Orpea : carences de certains produits de santé et alimentaires, manque de soins administrés à certains résidents… Son travail vient étoffer la liste des signalements des associations et reportages télévisés déjà réalisés ces dernières années dans certains Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) français.

Dès la parution de bonnes feuilles dans Le Monde, la réaction du ministère de la Santé ne s’est pas fait attendre. « Pour que lumière soit faite sur les faits graves évoqués dans le livre de Victor Castanet, le directeur général d’Orpea a été convoqué dans les plus brefs délais , sur demande d’Olivier Véran. J’ai une pensée émue pour les résidents d’Ehpad, leurs familles et les professionnels », a assuré par le biais  d’un tweet Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie.

Le directeur général Orpea reçu par la ministre

Une enquête flash a également été demandée auprès de  l’ARS Ile-de-France. Contacté par 20 Minutes, le ministère a confirmé que la ministre était totalement « révoltée contre ces traitements qui sont dégradants et indignes, s’ils étaient avérés ». Le Conseil d’administration d’Orpea a depuis annoncé avoir pris la décision de faire appel à deux cabinets indépendants pour évaluer l’ensemble « des allégations rapportées ». Jean-Christophe Romersi, le directeur général du groupe, a été reçu le mardi 1er février par Brigitte Bourguignon.

A la suite de ces révélations, 20 Minutes fait le point avec Joachim Tavares, ancien directeur d’Ehpad et fondateur de Papyhappy (entreprise spécialisée dans la recherche de logement pour senior) et Pascal Champvert, président de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Quels sont aujourd’hui les différents leviers à disposition pour contrer la maltraitance dans certains Ehpad ?

Un système maltraitant ?

Pour Joachim Tavares, fondateur de Pappyhappy, ces révélations soulèvent « la problématique du système global de la prise en charge des personnes âgées ». Pour autant, il ne faut pas en faire une généralité transposable à tous les établissements, estime l’ancien directeur d’Ehpad. « Je pense qu’on ne prend pas le problème par le bon bout. On a de la facilité à taper sur des grands groupes comme Korian ou Orpea, mais c’est la profession et le secteur d’activité qui a besoin qu’on l’aide à s’améliorer. »

Un constat en partie partagé par Pascal Champvert, qui y voit un certain nombre de « maltraitances individuelles ». Néanmoins, pour le président de l’AD-PA, « une partie des choses qui sont révélées relèvent de la maltraitance systémique. C’est-à-dire que c’est l’ensemble du système qui est maltraitant ».

« L’État et les départements sont juges et parties »

Valérie Précresse a indiqué vouloir « radicalement » revoir le modèle des Ehpad et plaide pour la création d’un « référentiel obligatoire » pour tous les établissements. La candidate LR à la présidentielle souhaite que les conditions de vie quotidienne soient « strictement contrôlées », de la qualité de  l’alimentation​ et des soins à la taille des chambres, en passant par « le temps consacré individuellement à chaque résident par les soignants ».

Une meilleure prise en compte de ces signalements pourrait apparaître comme une solution simple et pérenne. D’après le directeur de l’AD-PA, un renforcement des contrôles n’aurait pas de sens sans une augmentation de la part de l’État des moyens humains et financiers et seulement s’ils sont effectués par des autorités indépendantes. « Dans ce cas-là, elles pourront vérifier ce que font l’État et les départements. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, puisqu’ils sont juges et parties. »

Une autorité indépendante pour assurer les contrôles ?

Car le financement des Ehpad, qu’ils soient publics ou privés, se divise en trois domaines : soins, dépendance et hébergement. Il repose en partie sur des fonds publics. Les dotations soins et dépendance sont financées respectivement à 100 % et 70 % par les administrations publiques. Or, dans plusieurs cas évoqués dans Les Fossoyeurs, « une partie de l’argent public qui devait être alloué au bénéfice des personnes âgées ne l’était pas », a affirmé Victor Castanet sur France Inter mardi. Le journaliste pointe également les responsabilités des agences régionales de santé (ARS) « qui, à bien des égards, ont failli à leurs missions premières : s’assurer de la bonne utilisation de l’argent public et, surtout, protéger nos aînés ».

Laurent Garcia, cadre infirmier et ancien d’Orpea, est le principal lanceur d’alerte dont les propos sont repris dans Les Fossoyeurs. Interrogé par France Info, il estime qu’il est nécessaire « qu’il y ait une autorité administrative indépendante qui puisse contrôler tous les Ehpad privés et publics ». Très engagé, il milite pour la création d’un Observatoire du grand âge (Ogra).

Problème de fond

D’après des informations transmises par les ARS au Défenseur des droits, le nombre de contrôles inopinés et d’inspections au cours des années de 2017 à 2019, variait entre trois et 50 par an, selon les régions. Dans un récent rapport de la défenseur des droits à propos des « droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad », cinq recommandations abordaient la maltraitance. L’une d’entre elles propose de mettre en place des observatoires régionaux afin de répondre aux signalements.

Joachim Tavares souligne également un manque d’action sur ce dossier. « Depuis plus de 20 ans, rien n’a été fait effectivement pour réfléchir à un nouveau système d’Ehpad et à un accompagnement. Les moyens humains à l’heure actuelle ne sont pas suffisants. »

Une feuille de route « Ephad » attendue

Pascal Champvert défend notamment la mise en œuvre d’un ratio de huit professionnels pour dix résidents. Outre les difficultés inhérentes aux manques de personnels soignants et qualifiés, « le vrai problème de fond, c’est qu’on est dans une société âgiste », souligne-t-il. Il estime qu’une prise de conscience est nécessaire, notamment de la part du monde politique et espère une prise de parole  d’Emmanuel Macron sur le sujet d’ici la fin de son mandat.

Source 20 MINUTES.

Orpea : ‘’On a peur de dénoncer’’ témoigne une ex-salariée du groupe. « Le groupe m’a déjà menacée », affirme-t-elle !…

À Nîmes, France Bleu Gard Lozère a rencontré une ancienne salariée du groupe Orpea, accusé de maltraitances envers les résidents de ses Ehpad.

« Le groupe m’a déjà menacée », affirme-t-elle.

Orpea : ‘’On a peur de dénoncer’’ témoigne une ex-salariée du groupe. Photographie d'illustration.

 

Le président directeur général du groupe Orpea, Philippe Charrier, a été auditionné mercredi 2 février par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. La ministre chargée de l’Autonomie des personnes âgées a annoncé l’ouverture de deux enquêtes sur le groupe Orpea, au cœur d’une vive polémique sur les conditions d’accueil dans ses Ehpad. L’une est menée par l’Inspection générale des affaires sociales, l’autre est menée par l’Inspection générale des finances.

Ce mardi, à Nîmes, France Bleu Gard Lozère a rencontré une ancienne salariée du groupe Orpea et de Korian. Elle a travaillé dans d’autres départements que le Gard, mais exercice toujours son métier dans ce secteur. Elle préfère rester anonyme, par peur de nouvelles représailles : elle a été licenciée, explique-t-elle, parce qu’elle était handicapée.

Parlez-nous de votre métier quand vous travailliez pour Orpea.

« Mon métier est normalement de m’occuper des personnes, mais là, on n’arrivait pas à en s’occuper parce qu’il manquait beaucoup de personnel, c’est-à-dire que même nous à l’accueil, on devait faire la comptabilité. On devait faire rentrer les chèques, on devait s’occuper des équipes, faire rentrer le côté commercial, donc faire entrer les résidents, enfin on avait tout à charge. Et de l’autre côté, les soignantes. Donc elles étaient trois pour l’étage… 40 résidents. Et deux pour l’unité Alzheimer, sachant qu’il y avait une aide soignante, enfin c’était censé être deux aides soignantes. Et il y avait toujours une aide soignante et une AVS. »

Du coup, le temps consacré à tous ces pensionnaires était extrêmement réduit…

Ah oui, c’est-à-dire que même les ASH avaient tout un étage à faire à elles toutes seules. Et ensuite, elles devaient partir en restauration, faire tout ce qui est hôtellerie, donc donner à manger aux résidents et faire le service hôtelier comme on dit. Enfin c’était censé être du service hôtelier. Les filles, elles étaient formidables, mais on manquait de vaisselle ; c’est-à-dire que quand il fallait acheter de la vaisselle, on n’avait pas le budget ; quand il fallait acheter des serviettes pour essuyer les résidents, on n’avait pas de budget non plus. Il est arrivé que des soignantes aient séché les résidents avec des draps. Il fallait les punir parce qu’elles avaient jeté les serviettes, sachant que les serviettes étaient usagées, donc elles ne pouvaient pas être réutilisées.

« Il est arrivé que des soignantes aient séché les résidents avec des draps. Il fallait les punir parce qu’elles avaient jeté les serviettes, sachant que les serviettes étaient usagées. »

Comment réagissait la direction ?

La direction ? Ça dépend. La directrice, elle cautionnait, celle d’avant, non. C’est pour ça qu’elle est partie. Même moi, j’ai été dans un déni. C’est-à-dire qu’on nous demandait de faire des choses. Et petit à petit, je me suis rendu compte que c’était impossible par rapport au nombre de personnes qu’on était.

Et petit à petit, je m’apercevais que les résidents, on les couchait de plus en plus tôt. Normalement l’heure, c’était 18h30. Mais les soignantes, elles n’avaient pas le temps de s’occuper d’eux. Donc elles couchaient une partie -en fait, les personnes qui ont besoin de grands soins- on les couchait… Je suis émue parce que c’est un grand, un grand souvenir… on les couchait à cinq heures et demie (17h30, ndlr) et on les levait, les premiers, à 11 heures(le lendemain), parce qu’il y avait beaucoup de personnes qui avaient un grand besoin. Et les derniers à midi, jusqu’à midi.

Ça veut dire que pendant tout ce temps là, pour des personnes qui étaient bien sûr incontinentes, elles restaient dans leurs excréments ?

Oui, exactement. Parce qu’il n’y avait pas de soignants pour s’occuper d’eux. Elles étaient occupées ailleurs, donc elles n’avaient pas de temps pour s’en occuper.

Comment réagissaient les familles lorsqu’elles venaient voir ces personnes ?

Elles allaient voir les soignantes. Les familles ont beaucoup de respect pour les soignantes. Donc, du coup, la direction disait toujours : « Allez voir la soignante, allez voir la soignante », c’était toujours comme ça. Donc c’était elle qui était aux premières loges. Ou alors moi, la responsable hôtelière, justement. À peine arrivée, je réglais déjà les problèmes. Même la nuit, on m’appelait. C’était vraiment la catastrophe. Elle sont deux la nuit, une aide soignante et une personne pour faire le ménage, et qui s’occupe finalement des résidents. Donc, elles ne font qu’un change, un seul change la nuit.

Et vous, personnel, vous pouviez vous plaindre ? Vous le faisiez ?

Au début, c’était gentiment. Je me plaignais. C’était : « On n’a pas le choix, c’est comme ça ». Il y avait les produits d’entretien aussi. On avait des restrictions. Il y avait aussi des restrictions sur tout ce qui est nourriture, c’est-à-dire que moi, on m’a demandé de servir du pain, de l’eau avec un peu de brocolis pour faire de la couleur. On nous parlait de ratio, il fallait faire attention au ratio, ratio, ratio. Donc, même les cuisiniers, on n’arrivait pas à les garder parce qu’ils n’étaient pas bien payés. On n’arrivait pas à trouver de bons cuisiniers. Ils n’étaient pas assez payés par rapport à la valeur de leur travail. Quand on recherchait des cuisiniers, on n’en trouvait pas. Du coup, c’étaient les ASH qui allaient cuisiner.

« On m’a demandé de servir du pain, de l’eau avec un peu de brocolis pour faire de la couleur. »

Est-ce qu’aujourd’hui, ce que dénonce le journaliste Victor Castanet avec son livre, ça vous paraît loin de la réalité ?

Non c’est vraiment proche. C’est très, très proche de la réalité. C’est-à-dire que de toute façon, il n’y a qu’à voir le nombre de salariés pour le nombre de résidents. Même avec ça, on fait le calcul, sachant qu’il y a toujours des absents. Donc, faites le calcul. Rien qu’avec le personnel qui est compté dans l’établissement, on ne peut pas s’occuper bien des personnes avec ça. Avec 4 ou 5 ASH, c’est pas possible.

Ça vous inspire quoi vous aujourd’hui ? Maintenant que vous n’y êtes plus…

Un soulagement. Et je continue à me battre pour eux, en fait, actuellement, mais toujours parce qu’on m’a déjà menacé. En fait, le groupe m’a déjà menacée. Donc, j’essaye d’être discrète pour protéger ma famille. Aujourd’hui, j’ai un emploi, je n’ai pas envie de le perdre, parce que ça va très vite. Malheureusement, ça va très vite. J’ai des copines qui travaillaient pour le groupe aussi qui ont perdu leur emploi parce qu’elles ont dénoncé. Et maintenant, du coup, on a peur de dénoncer. Mais il ne faut pas parce que c’est grave ce qu’il se passe, c’est très grave.

Il est vrai que les familles, elles ne peuvent plus s’occuper des personnes et elles ne savent plus comment faire. Elles sont obligées de fermer les yeux, comme on dit, et elles viennent s’occuper elles-mêmes de leurs résidents. C’est-à-dire qu’il y a des familles qui viennent faire prendre la douche à leur mère pour être sûr que ce soit fait. C’est la catastrophe.

« Il y a des familles qui viennent faire prendre la douche à leur mère pour être sûr que ce soit fait. C’est la catastrophe. »

Je me demande sérieusement où part l’argent, parce que quand on voit l’établissement, il est pratiquement toujours au complet. Bon, peut-être moins maintenant, avec le Covid. Mais à chaque fois qu’il y a un résident qui part, on a toujours une personne qui le remplace. Et d’ailleurs, même quand ils décèdent les résidents, on fait en sorte que la personne parte de suite, ce sont les familles qui doivent s’occuper de ça, sinon, c’est facturé. Ça fait froid dans le dos parce que nous, on est là, le personnel, à devoir annoncer le deuil à leurs familles. Mais on nous demande de bien leur dire qu’il faut qu’ils fassent vite, parce que ça va être facturé. Mais on parle de beaucoup d’argent à la journée.

Source FRANCE BLEU.

Scandale Orpea : le 3977 enregistre « une montée en flèche » des signalements de maltraitances…

Suite à la parution du livre « Les fossoyeurs » sur les Ehpad du groupe Orpea, la plateforme téléphonique du 3977 enregistre « une montée en flèche » des signalements de maltraitances. C’est ce qu’a expliqué ce samedi son président à l’AFP.

Le numéro national 3977 enregistre une forte hausse des signalements de maltraitances des personnes âgées.

 

La parole commence-t-elle à se libérer ? Depuis la sortie du livre « Les fossoyeurs » dénonçant la situation dans les Ehpad du groupe Orpea, le 3977 a enregistré « une montée en flèche » des signalements de maltraitances. C’est ce qu’avance ce samedi son président, Pierre Czernichow, à l’AFP. La plateforme téléphonique est consacrée aux signalements des maltraitances envers les personnes âgées et les adultes en situation de handicap.

Les appels reçus évoquent, entre autres, le sort d’une maman qui a perdu beaucoup de poids, d’une épouse décédée après une dénutrition sévère ou encore d’une résidence gravement dépendante dont la toilette est faite en huit minutes top chrono.

50 signalements quotidiens

« Il y a une forte augmentation: de 20 à 30 signalements quotidiens il y a quinze jours, on est passé à 50« , constate Pierre Czernichow. « C’est un mouvement suscité par l’actualité » et mieux vaut attendre avant de parler d’une réelle « libération de la parole« , qui ne pourra se mesurer que sur « une échelle de temps plus significative« , insiste le président de la plateforme.

« Une infime partie des situations de maltraitance fait l’objet de signalements« , moins de 5% selon une estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mais « il y a un contexte général qui fait que les langues se délient. On le voit sur les violences faites aux femmes ou sur l’inceste ».

L’an dernier, le 3977 a ouvert 1.892 dossiers pour des signalements de maltraitances dans des Ehpad, soit plus d’une alerte reçue sur quatre. Un chiffre en augmentation de 37% par rapport à 2020. Les personnes âgées sont les principales victimes des situations décrites au téléphone (73%). Les personnes handicapées ont fait l’objet de 1.800 alertes, en hausse spectaculaire de 56% sur un an. Pierre Czenichow rappelle toutefois que l’année 2020 a été marquée par une stagnation des signalements dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.

« Il n’y a pas qu’Orpea dans la vie »

Alors que « les phases de confinement sont bien identifiées comme favorisant une maltraitance, à domicile notamment« , dans les Ehpad, les résidents ont été coupés de leurs proches. Or « les familles sont majoritairement à l’origine des signalements« , explique le président du 3977, pour qui la forte hausse constatée en 2021 peut comporter « une part de rattrapage« .

Les signalements concernent des établissements de tout statut, aussi bien privé lucratif que public ou non lucratif. « Avec cette montée en flèche des alertes constatée ces derniers jours, il est avéré qu’il n’y a pas qu’Orpea dans la vie« , résume Pierre Czernichow. Les types de maltraitances le plus souvent cités sont les maltraitances psychologiques, celles liées aux soins, les négligences et les restrictions de droits. En nombre certes limité, les alertes pour des violences sexuelles ont plus que doublé : 104 en 2021 contre 42 en 2020.

Pour Pierre Czernichow, c’est le modèle Ehpad qui doit être questionné avec ses indicateurs de « masse critique« , ses seuils de « rentabilité » et sa logique « comptable« , mais aussi « le manque d’attractivité, de ressources et de reconnaissance des métiers du grand âge« .

Le 3977, numéro national, est accessible du lundi au vendredi de 9h à 19h et le samedi et dimanche de 9h 13h et de 14h à 19h.

Source FRANCE BLEU.

Après Orpea, les Ehpad Korian dans le viseur des familles de personnes âgées…

Le groupe de maisons de retraite Korian est à son tour mis en cause par des familles de résidents qui ont adressé des dizaines de témoignages sur des soupçons de maltraitance au sein des établissements à l’avocate en charge du dossier Orpea, groupe épinglé dans le livre « Les Fossoyeurs » sorti récemment.

 

Les soupçons de maltraitance dans des Ehpad du groupe Orpea, révélés dernièrement dans le livre  « Les Fossoyeurs » du journaliste indépendant Victor Castanet, s’étendent à un autre groupe de maison de retraite, le groupe Korian.

Le Parisien indique que l’avocate Sarah Saldmann, à l’origine d’une première action collective visant le groupe Orpea, a reçu des dizaines et des dizaines de témoignages mettant en cause cette fois-ci le groupe français Korian. Les familles dénoncent aussi des faits de maltraitance dans ces établissements.

L’ensemble des plainte sera déposé au parquet en avril a précisé l’avocate.

« Ce qui est allégué dans ce livre c’est un système d’entreprise aux antipodes de nos valeurs »

Après les révélations de Victor Castanet sur les pratiques du groupe Orpea, la journaliste Élise Lucet a aussi annoncé jeudi dernier de «nouvelles révélations » dans son magazine « Cash Investigation » sur la gestion des Ehpad privés, et notamment sur celle du groupe Korian.

De son côté, Sophie Boissard, directrice générale du groupe Korian, interrogée par France info le 1er février dernier, avait déclaré : « Ce livre porte des accusations très graves. Je suis sidérée et profondément choquée. Ce qui est allégué dans ce livre c’est un système d’entreprise aux antipodes de nos valeurs. Il ne m’appartient pas d’en juger mais il y a un écart gigantesque avec nos pratiques chez Korian et chez la plupart des acteurs publics et privés du secteur. Dire que tous les établissements sont potentiellement maltraitants et dilapident l’argent public, c’est insupportable. »

Source EST REPUBLICAIN.

 

Vous avez des problèmes de mémoire depuis la pandémie? C’est normal (et ça s’explique)…

Dans un contexte stressant comme celui de la crise sanitaire, la mémoire perd pied.

Vous avez des problèmes de mémoire depuis la pandémie? C'est normal (et ça s'explique)...

 

En repensant à tout ce qui s’est passé ces derniers mois, il est possible que certaines informations vous échappent. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas un cas isolé! Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les repères sont chamboulés et vos pertes de mémoire partielles en sont le résultat.

La mémoire est une immensité de connexions utiles à notre vie quotidienne. Chaque jour, nous apportons une quantité faramineuse d’informations au cerveau. Mais en réalité, ce dernier n’enregistre pas tout. Créer un souvenir est une faculté qui demande beaucoup d’énergie. Si une information n’est pas assez récurrente ou d’actualité, votre tête s’en débarrassera rapidement.

Le cerveau possède une multitude de facettes et la pandémie en a affaibli trois en particulier.

Vous êtes moins attentifs

La mémoire fonctionne de manière quantitative: plus vous pensez à quelque chose, plus vous êtes en mesure de vous en rappeler. Bien qu’elle paraisse être un roc, la mémoire est en réalité très émotive. De facto, la crise sanitaire a été –et est toujours– un nid d’anxiété. Penser à la maladie en permanence et craindre de nouvelles restrictions chaque semaine sont bien loin des habitudes ancrées dans notre cerveau, même si cette situation dure depuis deux ans maintenant.

L’anxiété a tendance à rendre difficile notre concentration. Au travail ou dans la vie personnelle, la plupart des gens n’arrivent plus à tenir de longues conversations ou à rester «focus» sur de longues périodes. De nombreuses personnes ressentent, depuis le début de la crise et du télétravail, une sorte de détachement dans la sphère professionnelle. Ce climat anxiogène a d’ailleurs poussé certains vers des addictions, ce qui a davantage détérioré leur niveau d’attention.

La routine vous écrase

Vos journées semblent interminables, votre quotidien devient monotone? Vos vacances sont souvent gâchées par un voyage annulé ou un cas de Covid positif? Les misères de la pandémie ne cessent de s’abattre sur vous et votre cerveau commence à en avoir marre.

En télétravail, votre vie se déroule dans un seul et même lieu. Il n’y a plus d’espaces distinctifs pour séparer vie privée et vie pro. Malheureusement pour votre mémoire, se souvenir d’une information est plus facile lorsque les environnements sont multiples. De plus, vous n’assimilez plus les nouvelles têtes car dans la majeure partie des cas, vos rencontres opportunes se font masquées. Il est alors plus difficile pour votre cerveau d’enregistrer un visage quand il n’en voit que la moitié.

L’implication, en option

Depuis le début de la crise sanitaire, bon nombre de personnes ont perdu l’intérêt pour les petites choses du quotidien. Regarder une série, par exemple, est beaucoup moins attractif qu’avant et il peut vous arriver –encore une fois, vous n’êtes pas le seul– de binge-watcher sans être concentré.

Mais cette activité faite à moitié indique à votre cerveau qu’elle n’est pas importante à mémoriser. Il est donc fortement probable qu’après deux ou trois épisodes, vous n’ayez plus aucun souvenir de ce qui s’est passé au tout premier. La clef pour retrouver une implication du cerveau digne de ce nom serait de mieux répartir nos moments de concentration, en s’intéressant à une activité à la fois.

Source SLATE.

 

TÉMOIGNAGE – Une famille alsacienne témoigne après le scandale dans les Ehpad Orpea…

Hubert Ait Larbi dont la maman a été pensionnaire dans l’Ehpad Orpea de Schiltigheim entre 2018 et 2019 avait porté plainte à l’époque auprès du procureur de Strasbourg pour maltraitance.

Suite au scandale, il compte réécrire à la justice.

L'Ehpad Orpea de Schiltigheim

 

L’onde de choc du livre  » Les Fossoyeurs » n’en finit pas de se propager. Le directeur général France d’Orpea a été convoqué mardi 1er février au ministère de la santé pour s’expliquer après les révélations des méthodes de son groupe : repas et couches rationnés ou bien encore des résidents contraints de passer la journée au lit.

Une plainte pour maltraitance déposée en 2019

Ce livre n’a pas étonné Hubert Ait Larbi. Sa maman âgée de 95 ans a été pensionnaire dans l’Ehpad Orpea de Schilitgheim entre 2018 et 2019. Il avait porté plainte pour maltraitance. « Notre mère a été victime de chutes, on l’a retrouvé au sol par terre. Elle était laissée la nuit seule sans couche« , explique Hubert Ait Larbi à France Bleu Alsace « le ton est montée rapidement avec la direction. Ce qui est arrivé est le résultat du manque de personnel et de compétences. Ce n’est pas le souhait des salariés, mais vu le peu de temps et de moyens ça conduit à de la maltraitance. »

Une action collective contre Orpea ?

Cette plainte avait été classée sans suite mais avec ce nouveau scandale, Hubert Ait Larbi a décidé de réécrire au procureur de Strasbourg. Il envisage de faire partie des plaignants qui sont en train de constituer une action collective contre Orpea. De son côté, le groupe dément les accusations du livre. Le remplaçant du directeur général a promis « de faire toute la lumière sur les allégations avancées« .

Source FRANCE BLEU.

Covid-19: fin du télétravail obligatoire, fin du masque à l’extérieur… La France lève certaines restrictions…

Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants : Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de coronavirus dans le monde.

Le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire.

 

La France lève certaines restrictions sanitaires, Pfizer veut une autorisation pour un vaccin infantile, et le Québec renonce à taxer les non-vaccinés … Le Figaro fait le point ce mercredi 2 février sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 dans le monde.

416.896 nouveaux cas, la France lève certaines restrictions

À partir de ce mercredi, le port du masque n’est plus obligatoire en extérieur, les jauges dans les lieux recevant du public assis (stades, établissements culturels…) sont abandonnées et le télétravail n’est plus imposé, mais seulement recommandé. À la faveur du nouveau passe vaccinal, qui a remplacé fin janvier l’ancien passe sanitaire, «nous pourrons courant février lever la plupart des restrictions prises pour freiner l’épidémie», avait promis fin janvier le premier ministre, Jean Castex.

Pourtant, l’épidémie continue de sévir. 382 personnes sont mortes du Covid ce mardi, selon le bilan de Santé publique France. 32.894 patients sont actuellement hospitalisés, dont 3917 arrivés ces dernières 24 heures. 3751 malades sont traités en services de soins critiques – 454 d’entre eux le sont depuis la veille. 416.896 nouveaux cas ont été détectés.

Le gouvernement n’a pas conditionné la levée de ces restrictions à l’évolution de la situation sanitaire. «Nous devons rester vigilants, car la pression hospitalière reste élevée», relève Emmanuel Macron dans un entretien à La Voix du Nord mise en ligne mardi soir. «Ceux qui pensent qu’on en aurait fini avec l’épidémie, c’est faux», souligne-t-il.

Pfizer demande une autorisation pour son vaccin pour les moins de cinq ans

Pfizer a lancé le processus visant à demander l’autorisation en urgence de son vaccin contre le Covid-19 pour les enfants âgés de six mois à 4 ans aux États-Unis, a annoncé mardi le géant pharmaceutique.

En cas d’autorisation par l’Agence américaine des médicaments (FDA), le vaccin deviendrait le premier disponible aux États-Unis pour cette tranche d’âge.

L’OMS juge prématuré de crier victoire

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti mardi qu’il était trop tôt pour que les pays crient victoire face au Covid-19 ou abandonnent leurs tentatives d’enrayer la transmission du virus. Son appel à la prudence survient alors que certains pays envisagent le retour à la vie d’avant. «Plus de transmission signifie plus de décès», a affirmé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La montagne de déchets médicaux liés au Covid-19 pose des risques pour la santé et l’environnement, a indiqué par ailleurs l’OMS, qui appelle à prendre des mesures pour réduire notamment l’utilisation des gants.

Le Québec renonce à taxer les non-vaccinés

Le Québec a annoncé mardi l’abandon de la «contribution santé», cette taxe pour les non-vaccinés présentée plus tôt ce mois-ci, suscitant de vives réactions dans la province canadienne francophone.

Inquiet de voir sa population se diviser, le premier ministre québécois François Legault a décidé de faire marche arrière sur son projet de loi à un moment où, dit-il, «on voit la grogne grandir de jour en jour».

Catalogne : réouverture des discothèques

Les discothèques et autres établissements d’activité nocturne pourront rouvrir le 11 février en Catalogne, après quasiment deux mois de fermeture, a annoncé mardi le gouvernement de cette région.

Portugal : le premier ministre positif

Le Premier ministre socialiste portugais Antonio Costa a été testé positif mardi, deux jours après sa victoire aux élections législatives, a annoncé son cabinet.

Un sous-variant d’Omicron dans 57 pays (OMS)

Un sous-variant de la souche du coronavirus Omicron qui, selon certaines études, pourrait être plus contagieux que la version originale, a été détecté dans 57 pays, a annoncé mardi l’OMS.

Omicron, qui se propage et mute rapidement, est devenu le variant dominant dans le monde depuis qu’il a été détecté pour la première fois en Afrique australe il y a dix semaines.

Plus de 5,67 millions de morts

La pandémie a fait officiellement au moins 5.671.154 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l’AFP mardi à 11H00 GMT. Les États-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (890.356), devant le Brésil (628.067), l’Inde (496.242) et la Russie (332.012).

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.

Le FIGARO.