Scandale Orpea : Bourguignon dénonce le «cynisme pur» des dirigeants, qui ne «se remettent pas en question»…

Le nouveau PDG du groupe, Philippe Charrier, et le directeur général d’Orpea France, Jean-Christophe Romersi, ont été reçus, ce mardi, par la ministre déléguée à l’Autonomie.

Orpea : Bourguignon dénonce le «cynisme pur» des dirigeants, qui ne «se remettent pas en question»...

 

Depuis une semaine, Orpea, un des leaders mondiaux des maisons de retraite (1156 établissements dans 23 pays), est au cœur d’un scandale provoqué par le livre Les Fossoyeurs, du journaliste indépendant Victor Castanet. Un ouvrage qui dénonce un «système» fait de repas et de soins «rationnés», et de pratiques financières douteuses au service de la rentabilité de l’entreprise.

En réaction, le nouveau PDG du groupe, Philippe Charrier, et le directeur général d’Orpea France, Jean-Christophe Romersi, ont été reçus, ce mardi, par Brigitte Bourguignon, la ministre déléguée à l’Autonomie. Elle dénonce, ce mercredi sur LCI, le «cynisme pur» des dirigeants, qui ne «se remettent pas en question». «Ils ont l’air de dire qu’ils ont des explications pour tout, des preuves pour tout. (…) Il y a eu des phrases malheureuses. », a-t-elle précisé. «Je leur ai bien expliqué d’abord notre colère, ma colère, mon émotion et surtout qu’ils avaient peut-être des actionnaires à rassurer, mais que moi c’est des gens, des résidents, des familles inquiètes que je dois rassurer», a-t-elle affirmé.

Un rapport maison de 300 pages

Selon les informations du Figaro, les dirigeants d’Orpea sont venus avec, pour se défendre, un rapport maison de 300 pages détaillant les contrôles qualité (hébergement, restauration…) en vigueur dans leurs établissements et la façon de gérer les plaintes de familles. «Ils sont venus avec des dossiers que je n’ai pas accepté», confirme la ministre.

Déterminée à multiplier les contrôles, Brigitte Bourguignon a annoncé le lancement de deux enquêtes sur Orpea. L’une est confiée à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), focalisée sur les actes de maltraitance et les ressources humaines ; l’autre à l’Inspection générale des finances (IGF), axée sur l’utilisation des fonds publics et les soupçons de pratiques financières troubles. L’enquête financière s’attachera à vérifier que l’«argent public n’a pas été utilisé pour servir d’autres intérêts que ceux pour lesquels ils sont versés : le soin et la dépendance des personnes», affirme la ministre. Philippe Charrier doit être auditionné, ce mercredi après-midi, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Évoquant les propositions que le gouvernement compte formuler d’ici trois semaines pour éviter que de telles dérives ne se reproduisent, Brigitte Bourguignon a indiqué vouloir faire en sorte que les établissements privés lucratifs soient considérés comme des «entreprises à mission», en vertu des dispositions de la loi Pacte de 2019. Ce statut suppose qu’un organisme tiers indépendant vérifie que l’entreprise répond aux objectifs de sa mission, en l’occurrence «le soin, la bientraitance», selon la ministre.

À cela vient s’ajouter de nouvelles révélations du Canard Enchainé, selon lesquelles Yves Le Masne, ancien directeur général limogé dimanche soir, aurait vendu 5456 de ses actions d’Orpea trois semaines après avoir appris la préparation du livre Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. À ce sujet, la ministre confie avoir «un peu plus de dégoût […] Ça montre un certain cynisme, ce PDG était là depuis 28 ans. On est au cœur d’un système je pense. Il y aura des enquêtes approfondies». Avant d’ajouter que «Si, en plus, des personnes quittent le navire au moment où il y a des accusations, en n’acceptant pas de répondre et d’assumer des responsabilités et, au passage, en se servant : c’est grave.»

Source LE FIGARO.

Scandale dans les maisons de repos Orpea en France: qu’en est-il dans leurs établissements en Belgique ?…

Des personnes âgées « rationnées » ou laissées sans soins pendant des jours.

L’affaire fait scandale en France depuis la publication du livre d’un journaliste sur la façon dont les maisons de repos du groupe Orpea traitent leurs résidents.

Scandale dans les maisons de repos Orpea en France: qu'en est-il dans leurs établissements en Belgique?

ORPEA – « La vie continue avec nous « ….!

 

Son enquête dénonce notamment une obsession de la rentabilité au sein du groupe privé. Un groupe présent également en Belgique, où certains témoins vont dans le même sens. D’autres pas du tout.

Envoyé à l’agence wallonne pour une vie de qualité (AViQ), la plainte concerne une résidence de luxe du groupe Orpea. Une permanente SETCa du Brabant wallon dénonce des conditions sanitaires et d’hygiène déplorables. « Il y a des résidents qui, à 11-12h, n’ont toujours pas été nettoyés car le personnel n’a pas le temps. Et donc certains restent dans des langes souillés car les travailleurs n’ont plus le temps », assure Claudia Reckinger.

En plus de soins négligés, elle évoque de l’alimentation qui laisse à désirer. Un médecin coordinateur qui se rend dans cette maison de repos à raison d’une fois par semaine, réfute ses propos. « C’est une trahison et une injustice. Cela blesse toute une série de soignants qui se donnent corps et âmes depuis plus de 2 ans et même avant avec la période du covid. C’est très triste d’entendre des choses qui sont injustifiées », déclare de son côté Gaël Thiry, le médecin-coordinateur d’une maison de repos.

En Belgique, le groupe français compte une soixantaine d’institutions et emploie 4.200 personnes. Plusieurs membres du personnel nous ont contactés et avouent être dans l’incapacité de travailler dignement. « La majorité du temps, on n’est pas remplacés. On doit minimisé le travail. On ne fait pas des toilettes complètes en fait », confie une travailleuse.

Une des raisons qui a poussé Patrick à retirer son oncle d’une de ces institutions. « Il n’a pas été maltraité. Il a simplement été ignoré. Sous prétexte que l’on souhaite que les personnes âgées restent le plus longtemps possible autonomes, on ne s’en occupe pas », prétend-il.

Orpea se défend et invoque l’augmentation des contaminations qui a aussi fortement impacté le taux d’absentéisme du personnel. « Nous sommes en train d’investiguer en interne à propos des faits qui ont été rapportés par les syndicats. Nous visons dans une situation sanitaire qui est critique. Nous sommes impactés évidemment par toutes les mesures que nous devons mettre en place dans le respect des recommandations des tutelles », a répondu Julie Delrue, la responsable qualité Orpea Belgique.

A l’origine, un livre sorti ce mercredi. Son auteur a recueilli plus de 250 témoignages qui dépeignent l’objectif du groupe Orpea. Une politique de réduction des coûts visant à améliorer la rentabilité. « Ces témoins, qui ont bien voulu méthodiquement me rapporter ces dysfonctionnements et le système à l’origine de toutes ces dérives, permettent aujourd’hui de saisir la classe politique en France et dans d’autres pays européens », explique le journaliste Victor Castelet.

Chez nous, la ministre wallonne de la Santé demande l’ouverture d’une enquête. L’action de cette multinationale des maisons de repos a brièvement été suspendue en bourse. En deux jours, elle a perdu 30% de sa valeur.

5 inspections inopinées

Des inspections inopinées ont été menées ce jeudi en Wallonie dans cinq maisons de repos du groupe privé français Orpea, à la suite des révélations du livre-enquête « Les fossoyeurs », qui a dénoncé des maltraitances dans les établissements de ce groupe en France.

« Ces faits sont intolérables et c’est notre responsabilité de vérifier qu’en Wallonie, ça ne se passe pas », a commenté la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale, sur le plateau en Jeudi en Prime (RTBF).

Les enquêtes inopinées de ce jeudi ont ciblé Orpea, qui gère dix-neuf maisons de repos au sud du pays. « J’aurai le rapport dans les prochains jours, puisque j’ai demandé d’autres inspections », a ajouté la ministre. Les enquêtes sans prise de rendez-vous sont une nouveauté en Région wallonne depuis un an et demi, a ajouté la ministre PS.

Inopinées ou annoncées, ces inspections – il y en a eu 521 en Wallonie l’an dernier – peuvent dans les pires des cas déboucher sur des démarches en justice voire la fermeture de l’établissement. La ministre a toutefois appelé à « distinguer le bon grain de l’ivraie » par rapport aux 600 maisons de repos de Wallonie, tout en restant intransigeant sur les maltraitances. « Il y a dans les maisons de repos le pire et le meilleur qui parfois se côtoient. Certaines ont des conditions extrêmement bonnes, et il faut aussi saluer les personnes qui, depuis deux ans, se défoncent dans ce secteur-là, que l’on ne voit pas souvent mais qui sont des gens remarquables ».

Interrogée sur l’éventuelle nécessité d’aide publique supplémentaire au secteur, la ministre a affirmé que « l’on n’a jamais autant donné » aux maisons de repos que sous cette législature, « parce qu’elles en avaient besoin », avec 260 millions d’euros pour le secteur et celui de l’aide aux personnes. Les normes d’encadrement ont également été revues à la hausse.

Source RTL.BE

« Ça fait vingt ans qu’on se bat » pour dénoncer la maltraitance en Ehpad, selon une association tourangelle…

Les faits dénoncés dans le livre-enquête « Les fossoyeurs », faits de maltraitance dans certaines maisons de retraite, n’étonnent malheureusement pas l’association ADIR MR en Indre-et-Loire.

L’une de ses membres assure que cela fait vingt ans qu’elle les dénonce auprès des pouvoirs publics. 

Un rapport transmis en 2016 au conseil départemental d'Indre-et-Loire faisait état de cas de maltraitance dans 20 Ehpad tourangeaux

 

Le livre-enquête « Les Fossoyeurs » a produit la déflagration attendue. Dans cet ouvrage publié ce mercredi, mais dont les bonnes feuilles sont déjà parues dans le journal Le Monde, l’auteur dénonce des faits de maltraitance au sein des maisons de retraite, notamment celles gérées par Orpea, le leader mondial des Ehpad. Le ministre de la santé Olivier Véran a dit ce mardi ne pas exclure une enquête de l’inspection générale sur l’ensemble de ce groupe privé.

Le livre fait notamment état de personnes âgées rationnées, avec par exemple trois couches par jour seulement, des résidents abandonnés dans leurs excréments ou encore laissés sans soin pendant des jours dans des établissements où le loyer peut pourtant aller de 6.500 euros à 12.000 euros par mois. Des accusations qu’Orpea a contestées dans un communiqué.

« La maltraitance, elle existe depuis vingt ans »

Ces faits présumés révoltent, mais n’étonnent malheureusement pas Françoise Duchemin. Elle est membre de l’ADIR MR 37, l’Association départementale des intérêts des résidents en maison de retraite. Sa mère, aujourd’hui décédée, a elle-même été victime de maltraitance dans un Ehpad d’Indre-et-Loire. Elle le déplore, rien n’a changé par rapport à la situation qu’elle dénonçait déjà en 2016 dans un rapport transmis au conseil départemental. Des cas de maltraitance lui avaient alors été signalés dans 20 Ehpad tourangeaux, publics comme privés.

Des repas pas donnés, du ménage pas fait, des douches toutes les trois semaines

« Des repas qui ne sont même pas donnés, des médicaments abandonnés sur la table ou par terre, des personnes qui n’arrivent pas à manger tout seul, le ménage qui n’est pas fait, certains établissements où les toilettes complètes, la douche, sont données toutes les trois semaines, vous imaginez? » détaille Françoise Duchemin.

« Des directeurs « qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre »

« Je ne veux pas accabler le personnel. Mais si on mettait plus de personnel et qu’on embauchait du personnel compétent, formé, suivi ! Je suis infirmière, je sais de quoi je parle. La maltraitance, elle existe depuis vingt ans, dans la plupart des maisons de retraite, il y en a de très bien. Il y a des maisons de retraite admirables avec du personnel formidable. Ces directeurs sont des gens compétents qui ont envie de faire du bien et pas de faire du chiffre ».

Elle assure n’avoir eu aucun retour du conseil départemental suite au rapport qu’elle lui a transmis en 2016. De notre côté, nous avons sollicité les services du département. Nous n’avons eu aucune réponse nous non plus.

Source FRANCE BLEU.

Scandale Orpea : comment sont contrôlés les EHPAD en France ? Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon… 

Dans un livre publié ce mercredi, le journaliste Victor Castanet met en cause le groupe Orpea, responsable selon lui de mettre en place une maltraitance systémique dans ses EHPAD.

Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon. 

Le groupe Orpea est accusé de maltraitance systémique de ses résidents. Image d'illustration.

 

Après les révélations concernant Orpea, leader mondial des maisons de retraite, accusé dans le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet, de maltraiter ses résidents, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, va convoquer le directeur général du groupe et « demander à l’administration une enquête flash« . « Je convoque la direction d’Orpéa pour des explications et, avec Olivier Véran, on se réserve la possibilité d’une enquête indépendante de l’IGAS [l’Inspection générale des affaires sociales] sur ces faits graves s’ils sont avérés », a précisé Brigitte Bourguignon sur RMC mercredi. « Si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves et nous les condamnons fermement », a-t-elle déploré, tout en se disant « remuée » par les témoignages recueillis dans le livre.

Selon ses informations, la situation « a été signalée en 2018 » et « il y a eu des contrôles ». Elle souhaite donc « s‘assurer que ces contrôles ont été suivis d’effets par l’établissement en question » et « accélérer la manière de contrôler ». Toutefois, la ministre a appelé « à ne pas faire de généralités », car il s’agit « d’un seul groupe », Orpéa, et « d’un établissement en particulier ». « On est face à un problème sur un groupe donné, qui est un scandale, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour vérifier cette situation, avec des enquêtes approfondies, mais je ne souhaite pas que cela jette l’opprobre sur les 7 400 établissements en France« , a-t-elle conclu.

Des contrôles insuffisants

Les maisons de retraite privées sont régulièrement au cœur de scandale en France, déjà épinglées dans un reportage d’Envoyé Spécial en 2018. Elles sont insuffisamment contrôlées, regrette la Défenseure des droits Claire Hédon dans un rapport de 2021.

Dans le document, Claire Hédon dénonce notamment le manque des moyens pour effectuer les inspections, mais aussi l’absence de bases communes pour ces contrôles.

Inspection de la répression des fraudes

Les inspections dans les maisons de retraite sont principalement menées par les ARS (Agence régionale de santé), et les conseils départementaux. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), mène aussi des vérifications dans les maisons de retraite, pour s’assurer de l’absence de clauses abusives dans les contrats.

En 2017 et 2018, l’organisme a ainsi contrôlé 549 établissements, ce qui a débouché sur un rappel à la loi pour deux structures sur trois.

Les députés socialistes veulent un droit de visite des parlementaires

À l’Assemblée nationale mardi, les élus socialistes ont demandé que les parlementaires puissent disposer d’un droit de visite dans les Ehpad sur le modèle de ce qui se pratique pour les lieux de privation de liberté. « Ces visites peuvent faire bouger les choses. En cas de dysfonctionnements les groupes privés risquent le ‘name and shame’ et cela peut avoir un effet bénéfique sur la prise en charge des résidents », a défendu la députée Christine Pires Beaune.

Depuis 2000, la loi permet aux parlementaires de visiter à l’improviste les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires. En 2015, ce droit a été élargi aux centres éducatifs fermés.

La droite réclame des États généraux de la dépendance

De son côté, le patron des députés LR, Damien Abad a demandé la mise en œuvre d’États généraux de la dépendance. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il affirmé en épinglant la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire dans les Ehpad. « Elle a été une catastrophe absolue. Les portes des réanimations ont été fermées pour les patients des Ehpad », a-t-il critiqué.

Emmanuel Macron avait promis en 2018 une loi sur la dépendance des personnes âgées, avant que ce projet ne soit remisé dans les cartons. Des mesures pour le grand âge ont été votées dans le cadre du budget 2022 de la Sécurité sociale.

Source FRANCE BLEU.

Ehpad Orpéa : « On néglige les résidents », témoigne un ancien médecin coordonnateur du Nord…

Alors que le groupe privé Orpéa est en pleine tempête, les témoignages affluent pour dénoncer les mauvais traitements réservés aux résidents de certains Ehpad du groupe.

Un ancien médecin coordonnateur d’un établissement nordiste témoigne également en ce sens. 

Les dirigeants du groupe Orpéa ont été convoqués par le gouvernement.

 

Il y est resté 10 ans, entre 2005 et 2015. Et pendant cette période, Dominique Leblanc, ancien médecin coordonnateur d’un Ehpad du groupe Orpéa dans le Nord, a aussi constaté des dysfonctionnements. « Au niveau de la nourriture, certains demandaient une patate en plus, on ne pouvait pas leur donner. Il y avait de problèmes la nuit, une équipe ne travaillait pas, ne faisait pas ce qu’il fallait, et la direction ne faisait rien« , raconte-t-il.

Dans un livre-enquête publié aujourd’hui, le journaliste Victor Castanet décrit un groupe dans lequel les aînés sont « maltraités », avec des Ehpad qui rationnent couches et nourriture pour les résidents. « Je me suis reconnu dans tout cela« , explique Dominique Leblanc, désormais médecin généraliste dans un commune voisine.

Quand on demande qu’on ne mette que quelques euros de nourriture pour une personne âgée sur toute une journée, comment voulez-vous qu’il puisse être nourri correctement ? Ce n’est possible !

Pour lui, les résidents sont « négligés« . « La plupart d’entre eux ont des problèmes cognitifs, et ils ne se souviennent pas, ils mangent, mais ils ne s’en rappellent pas« , abonde le médecin, ce qui favorise selon lui ces mauvais traitements.

Rentabilité à tout prix

Ces situations difficiles pour les personnels soignants s’explique en premier lieu par la recherche d’une rentabilité à tout prix selon Dominique Leblanc. « Ca reste quelque chose qui est purement financier, le but c’est d’avoir une rentabilité au minimum à deux chiffres« , regrette-t-il. Il explique avoir dénoncé à plusieurs reprises ces situations, auprès de la direction, « j’ai même été voir l’ARS« , mais ces alertes sont restées sans réponse.

Le gouvernement a convoqué le directeur général d’Orpéa, pour faire la lumière sur les faits dénoncés. « Nous sommes choqués, c’est absolument faux« , a-t-il réagi après ses révélations, reconnaissant que des « dysfonctionnements » étaient possibles.

Source FRANCE BLEU.

Les professionnels du secteur médico-social remettent un manifeste au préfet des Bouches-du-Rhône…

Le secteur social et médico-social est déjà mobilisé depuis plusieurs semaines pour alerter sur les conditions de travail et le manque de personnel.

Après plusieurs manifestations les professionnels remettent un manifeste au préfet des Bouches-du-Rhône.

 

Ce mardi matin une délégation s’est rendue à la préfecture des Bouches-du-Rhône pour remettre au préfet un manifeste qui résume la situation actuelle.

Après les salariés, cette fois ce sont les employeurs du secteur social et médico-social (précarité, protection de l’enfance, handicap, personnes âgées) qui alertent sur les difficultés du secteur. Une délégation de représentants des organisations a rendez-vous à 11 heures ce mardi avec le Préfet des Bouches-du-Rhône pour lui remettre officiellement un manifeste d’alerte à faire remonter au Gouvernement. Il y a en France 10 millions de personnes vulnérables (en raison de de leur âge, de leur handicap, de leur vulnérabilité ou situation sociale) qui ont besoin d’un accompagnement 1 million de professionnels qui accompagnent ces personnes.

Déficit d’attractivité, salaires bloqués, conditions dégradées

Les employeurs évoquent une liste de difficultés qui rendent très compliqué le quotidien. C’est un cercle vicieux, les métiers n’attirent plus parce que les conditions se sont dégradées notamment à cause de la crise sanitaire (par manque de bras aussi) et parce que les salaires n’ont pas augmenté (la convention collective n’a pas évolué depuis le passage aux 35 heures).

Tous les accompagnants sociaux éducatifs n’ont pas été valorisés donc aujourd’hui on a des problèmes pour recruter des médecins, des kinés, infirmiers qui préfèrent travailler dans le secteur sanitaire, mieux payé – Vincent Gomez-Bonnet, Représentant URIOPSS PACA et Corse

Et dans ces conditions ce sont les patients qui sont impactés, la qualité des soins est mise en danger.

Ce sont des personnes vulnérables précarisées qui en pâtissent directement et sur notre région en PACA c’est 6.000 emplois qui sont remis en question – Vincent Gomez-Bonnet

Source FRANCE BLEU.

Pass vaccinal : voici tout ce qui va changer dès lundi. Quel contrôle ? Quelles sanctions ?….

Le Conseil constitutionnel a validé vendredi la plupart des dispositions du texte de loi instaurant le pass vaccinal.

Le dispositif entrera donc bien en vigueur lundi et remplacera l’actuel pass sanitaire.

On vous explique tout ce qui va changer.

Pass vaccinal : voici tout ce qui va changer dès lundi

 

La dernière étape a été validée. Le Conseil constitutionnel, saisi par les oppositions qui ont dénoncé une atteinte aux libertés fondamentales, a donné son feu vert vendredi à la plupart des dispositions du projet de loi instaurant le pass vaccinal pour remplacer le pass sanitaire.

Le texte, adopté définitivement dimanche par le Parlement, va être promulgué et le dispositif entrera en vigueur dès ce lundi 24 janvier, a confirmé le Premier ministre Jean Castex. Le chef du gouvernement avait annoncé cette date d’instauration jeudi soir, soulignant que le pass vaccinal devrait permettre de « lever la plupart des restrictions prises » pour lutter contre la vague épidémique liée au variant Omicron du Covid-19. Mais comment va fonctionner concrètement ce pass vaccinal ? On vous explique tout.

Le test négatif ne suffit plus

Dès lundi, un test négatif au Covid (PCR ou antigénique) de moins de 24 heures ne suffira plus pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson, aux foires, séminaires et salons professionnels et aux transports publics interrégionaux. Il faudra justifier d’un statut vaccinal complet (deux doses de vaccin ainsi qu’une dose de rappel si la dernière injection remonte à plus de sept mois) ou avoir contracté le Covid il y a moins de six mois.

Le pass vaccinal ne s’appliquera qu’aux personnes à partir de 16 ans. Les mineurs de 12 à 15 ans resteront soumis à l’obligation de présenter l’actuel pass sanitaire, gardant donc la possibilité de présenter un test négatif pour accéder aux lieux publics.

Quelles exceptions ?

Le test négatif sera toujours suffisant pour accéder aux hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite. Dans le cas des transports, une exception au pass vaccinal est également prévue pour « motif impérieux d’ordre familial ou de santé » – un proche mourant par exemple. Il faudra toutefois présenter un test négatif.

L’actuel pass sanitaire pourra en outre être maintenu pour une durée limitée dans certains territoires sur décision du préfet, comme « par exemple en cas de faible vaccination de la population comme en outre-mer », précise le site officiel Vie publique.

Enfin, en vue notamment de l’élection présidentielle, le Conseil constitutionnel a censuré la possibilité pour les organisateurs de meetings politiques de demander un pass sanitaire aux participants. Les organisateurs pourront cependant prendre « toutes mesures de précaution sanitaire utiles, telles que la limitation du nombre de participants, la distribution de masques ou l’aération des salles ».

Un « pass vaccinal transitoire » pour les non-vaccinés

Jean Castex a annoncé par ailleurs jeudi soir des mesures spécifiques pour les non-vaccinés, pour les inciter un peu plus à franchir le pas. Le pass vaccinal leur sera accessible dès la première dose de vaccin d’ici le 15 février, à condition qu’ils fassent leur deuxième injection un mois plus tard. Dans l’intervalle, ils devront présenter un test négatif pour avoir accès aux lieux où le sésame est exigé.

Pass vaccinal : voici tout ce qui va changer dès lundi

Quels contrôles ?

Les restaurateurs ou gérants d’établissements publics, comme les cinémas, pourront procéder à des contrôles d’identité en cas de doute sur le détenteur du pass. La présentation d’un document officiel avec une photographie suffira, comme la carte vitale. Les papiers d’identité ne seront pas obligatoires.

Le Conseil constitutionnel n’a pas retoqué cette mesure, estimant  qu’il ne s’agit pas d’un contrôle de police administrative. « Le refus de la personne de produire » un document officiel comportant sa photo « ne peut avoir pour autre conséquence que l’impossibilité pour elle d’accéder à ce lieu », a-t-il appuyé. Mais le Conseil constitutionnel a émis « une réserve d’interprétation » : la vérification ne pourra se fonder que « sur des critères excluant toute discrimination » entre les personnes.

Quelles sanctions ?

Le fait de ne pas avoir de pass vaccinal n’entraînera pas d’amendes. L’utilisation d’un faux pass reste en revanche punie et les sanctions sont même renforcées par la loi. Utiliser un faux pass ou transmettre son pass à autrui sera désormais puni d’une amende forfaitaire de 1 000 €, contre 135 € actuellement. L’absence de contrôle du pass par l’exploitant de l’établissement recevant du public sera aussi punie dès le premier manquement d’une amende de 1 000 €, alors que le droit ne permettait jusque-là la répression qu’à partir du 3e manquement dans une période de 45 jours.

Enfin, les acheteurs et vendeurs de faux pass risqueront 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Tout comme les détenteurs de plusieurs pass.

Les entreprises ne jouant pas le jeu du télétravail pourront aussi être sanctionnées d’une amende administrative allant jusqu’à 500 euros par salarié, dans la limite de 50 000 euros.

Un pass vaccinal jusqu’à quand ?

Le texte adopté au Parlement prévoit une application possible du pass vaccinal jusqu’au 31 juillet. Le Conseil constitutionnel ont indiqué que les mesures concernant le pass « doivent être strictement proportionnées aux risques sanitaires » et « il y est mis fin sans délai lorsqu’elles ne sont plus nécessaires ».

Attention à la désactivation

Pour rappel, depuis le samedi 15 janvier, il faut pouvoir justifier d’une dose de rappel faite dans les sept mois maximum suivant la deuxième injection pour conserver un pass valide. Pour savoir quand effectuer votre dose de rappel et connaître la date de fin de validité de votre pass, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Assurance maladie : monrappelvaccincovid.ameli.fr.

Selon les derniers chiffres de ce vendredi, 33,4 millions de Français ont reçu une dose de rappel. 53 764 805 personnes ont reçu au moins une injection (soit 79,7 % de la population totale) et 52 437 130 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 77,8 % de la population totale).

Source LE DAUPHINE LIBERE.

Sclérose en plaques : le lien de causalité avec le virus d’Epstein-Barr encore plus clairement établi. Un vaccin ARN bientôt, contre Epstein-Barr ?…

On savait que le virus Epstein-Barr, responsable de la mononucléose, était impliqué d’une façon ou d’une autre dans le déclenchement de la sclérose en plaques.

Une étude américaine publiée dans « Science » va plus loin et tend à prouver qu’il jouerait en fait un rôle déclencheur déterminant. 

100.000 personnes atteintes de sclérose en plaques en France, 3 femmes pour un homme

 

Et s’il suffisait de trouver le vaccin contre la mononucléose pour éradiquer la sclérose en plaques ? Ça peut paraître fantaisiste, c’est pourtant tout à fait sérieux. On savait que ce virus dit « virus d’Epstein-Barr » était impliqué dans la maladie, mais une étude américaine produite par des chercheurs réputés d’Harvard et qui vient d’être publiée dans la revue « Science » établit clairement son rôle de détonateur dans le déclenchement de la maladie.

Tout en restant prudente, car les mécanismes à l’œuvre n’y sont pas pour autant expliqués, cette étude pourrait faire date et avoir des conséquences majeures dans la lutte contre cette maladie auto-immune qui touche 100 000 personnes en France.

La mononucléose est un facteur de risque

D’une façon générale, on sait que dans beaucoup de maladies auto-immunes, comme c’est le cas de la sclérose en plaques, des virus sont à l’œuvre, et contribuent au déclenchement de la maladie. Ce virus Epstein-Barr, 95% de la population y a été exposée, mais sur la plupart des gens, il est resté inoffensif.

En revanche, on le sait depuis un certain temps, avoir fait une mononucléose et donc exprimé ce virus de façon très symptomatique à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte est un facteur de risque.

Chez les malades, on a par ailleurs retrouvé des particules virales dans le cerveau, et un taux d’anticorps dirigés contre Epstein-Barr plus élevé qu’en population générale. On avait donc jusqu’à présent un faisceau de présomptions qui semblaient attester de la contribution du virus au développement de cette maladie. Sur des personnes prédisposées, le virus entrainerait une sorte de dysfonctionnement du système immunitaire.

Des soldats américains suivis par tests sanguins réguliers pendant vingt ans

L’étude américaine va plus loin, et tout en restant encore prudente, tend à prouver que c’est ce virus qui constitue l’allumette, le catalyseur de quelque chose qui couve. Les chercheurs ont disposé, il faut le dire, d’une base de données incroyable : 10 millions de soldats américains régulièrement soumis à des tests sanguins pendant 20 ans.

Le Professeur Patrick Vermersch est neurologue au CHRU de Lille, il est emballé par les résultats : « C’est une équipe très solide qui produit ces conclusions. En fait, jusqu’à présent, on avait des ‘photos’ de la situation. On trouvait de l’Epstein-Barr et on se contentait de ‘photographier’ ce lien », déclare-t-il.

Un lien temporel établi entre l’apparition des anticorps contre le virus et le fait de faire une sclérose en plaques

Il explique que cette étude apporte des connaissances sur la chronologie du développement de la maladie. « Ce qui nous manquait, c’était le lien temporel entre l’apparition des anticorps et le fait de faire une sclérose en plaques. Il fallait une cohorte énorme pour le prouver puisqu’à la base, beaucoup de sujets dans la population ont ces anticorps. »

Cette étude nous donne la chronologie des événements. C’est très important.

Il explique la méthode utilisée. « On a pris des jeunes adultes ‘séronégatifs’, on a vu combien avaient été infectés au cours du temps, étaient donc devenus ‘séropositifs’ à Epstein Barr, et on a vu dans quelle mesure cette ‘séroconversion’ avait conduit à la maladie. De façon très significative, un certain nombre de ces ‘séroconvertis’ ont fait une sclérose en plaques ! « 

Utilisation d’un marqueur neuronal pour « suivre » la douleur

Patrick Vermersch ajoute que l’étude révèle une seconde information capitale. « On a aussi dosé un marqueur neuronal dans le sang, les neurofilaments, qui sont un marqueur spécifique du système nerveux central. Ils prouvent l’existence d’une souffrance au niveau du cerveau. On voit que chez une partie de ceux qui ont eu bien après la sclérose en plaques, le cerveau montre des signes de souffrance juste après l’infection au virus Epstein Barr. »

Ces deux informations, ce sont deux maillons supplémentaires dans la compréhension du lien qu’on connaissait, donc c’est majeur.

Un vaccin ARN bientôt, contre Epstein-Barr ?

Ces deux maillons nouveaux devraient être de nature à convaincre les laboratoires d’investir dans un vaccin contre le virus d’Epstein-Barr. On le cherche depuis des années sans le trouver, mais un tel vaccin administré durant l’enfance pourrait peut être réduire le risque de déclarer une sclérose en plaques par la suite.

Moderna est sur le coup avec son vaccin ARN : un essai clinique vient de démarrer. La recherche prendra évidemment de nombreuses années car il faudra se donner le temps de vérifier dans quelle mesure ce vaccin, s’il voit le jour, protège au cours d’une vie entière de la sclérose en plaques.

Source FRANCE INTER.

Le fondateur des « Nez rouges » pour les enfants malades devant la justice après avoir détourné plus de 240 000 euros…!

Après avoir été accusé de plusieurs escroqueries, Sébastien Buisson, le président fondateur de l’association Les Nez rouges à Limoges, comparaît devant la justice ce vendredi.

Il est jugé pour abus de confiance aggravée et est accusé d’avoir détourné plusieurs centaines de milliers d’euros.

Sébastien Buisson avait créé les Nez rouges en 2013. Lors de son dernier passage devant un tribunal, à Cusset (Allier) en 2021, il avait enfilé la robe noire et plaidé comme avocat… avant d’être démasqué par la présidente. MAXPPP/Radio France/Claire Lise Macé

 

Ce vendredi 14 janvier, le tribunal correctionnel de Limoges, dans la Haute-Vienne, juge Sébastien Buisson pour abus de confiance aggravé. Il est accusé d’avoir détourné plus de 240 000 euros avec l’association « les Nez rouges », qu’il avait fondé et présidait. Sa mère est également poursuivie pour vol et recel d’abus de confiance, révèlent nos confrères du Parisien. L’association avait pour objectif de « distraire les enfants malades » et de réaliser leurs rêves. Rapidement, 38 ambassadeurs en France la rejoignent, l’Etat accorde également des subventions, à hauteur de 8 000 euros en 2017 puis 7 000 en 2018.

l’essentiel Après avoir été accusé de plusieurs escroqueries, Sébastien Buisson, le président fondateur de l’association Les Nez rouges à Limoges, comparaît devant la justice ce vendredi. Il est jugé pour abus de confiance aggravée et est accusé d’avoir détourné plusieurs centaines de milliers d’euros.

Ce vendredi 14 janvier, le tribunal correctionnel de Limoges, dans la Haute-Vienne, juge Sébastien Buisson pour abus de confiance aggravé. Il est accusé d’avoir détourné plus de 240 000 euros avec l’association « les Nez rouges », qu’il avait fondé et présidait. Sa mère est également poursuivie pour vol et recel d’abus de confiance, révèlent nos confrères du Parisien. L’association avait pour objectif de « distraire les enfants malades » et de réaliser leurs rêves. Rapidement, 38 ambassadeurs en France la rejoignent, l’Etat accorde également des subventions, à hauteur de 8 000 euros en 2017 puis 7 000 en 2018.

L’association fondée par Sébastien Buisson finit par engranger 460 000 euros et emploie 14 salariés. À Limoges, les Clowns Doux, une autre association, qui intervient elle aussi auprès des enfants hospitalisés tente d’alerter les pouvoirs publics, notamment le procureur de la République sur une confusion des deux associations sciemment utilisée par Sébastien Buisson pour récolter et détourner des fonds. La direction du CHU de Limoges alerte également en 2014, puis en 2017 c’est au tour de Tracfin, service du ministère de l’Économie, de détecter des opérations financières atypiques ». Le président a en effet retiré 63 800 euros en espèce.

En juin 2018 il est interpellé avec sa conjointe, secrétaire de l’association. Elle reconnaît qu’il s’agit d’une « grosse arnaque ». Lui reconnaît avoir « négligé la comptabilité » mais assure que les 100 000 euros par an générés par « Les nez rouges » permettent de payer les salariés et les frais. Les enquêteurs interrogent les salariés et ambassadeurs, conclusion : rien n’a été fait pour les enfants. Le président est placé en détention en juin 2018. Il ressort finalement de prison avec l’interdiction de quitter le département de la Haute-Vienne. Finalement, il fait de nouveau parler de lui en janvier 2021, lorsqu’il défend des clients devant le tribunal de Cusset. Il est mis en examen pour escroquerie en récidive et exercice illégal de la profession d’avocat, puis est placé en détention.

Source LA DEPÊCHE.

Nouvelles règles du passe sanitaire à partir du 15 janvier : toutes les réponses à vos questions…

À compter de cette date, les Français qui n’auront pas reçu leur dose de rappel dans les sept mois suivant leur dernière injection perdront leur passe sanitaire.

Nouvelles règles du passe sanitaire à partir du 15 janvier : toutes les réponses à vos questions

 

Sommaire
  • Combien de personnes vont-elles perdre leur passe sanitaire ?
  • Que faire si l’on a récemment été infecté par le Covid-19 ?
  • À partir de quand le QR Code obtenu après la vaccination devient-il valide ?
  • Si je décide de faire ma première dose aujourd’hui, quand puis-je espérer avoir mon passe sanitaire ?
  • Est-il prévu que les règles changent de nouveau ?

À compter du samedi 15 janvier, toute personne majeure n’ayant pas reçu sa dose de rappel vaccinal contre le Covid-19 dans les sept mois suivant sa dernière injection verra son passe sanitaire désactivé. Une nouvelle règle annoncée fin novembre par le ministre de la Santé Olivier Véran, et déjà en vigueur pour les 65 ans et plus depuis le 15 décembre dernier. Combien de personnes sont-elles concernées ? Que faire si l’on vient d’être infecté par le Covid ? Le Figaro répond à toutes vos questions.

Combien de personnes vont-elles perdre leur passe sanitaire ?

Selon les données de la Direction générale de la santé (DGS) communiquées au Figaro, 560.000 personnes pourraient se voir retirer leur passe sanitaire au 15 janvier, pour n’avoir pas effectué leur rappel vaccinal à temps. En effet, comme le précise la DGS, «au 13 janvier, 15,3 millions de personnes ont déjà reçu leur dose de rappel sur les 15,9 millions» de Français éligibles.

Pour savoir si l’on fait partie de ces quelques centaines de milliers de personnes sur le point d’être privées de passe sanitaire, il est possible de se rendre sur l’application TousAntiCovid. Un message d’alerte sur fond jaune apparaît sur le smartphone des usagers dont le passe arrive à expiration le 15 janvier.

Que faire si l’on a récemment été infecté par le Covid-19 ?

Une infection au Covid-19 équivaut à une injection de vaccin, a rappelé Olivier Véran. Ainsi, les personnes ayant reçu une ou deux doses de vaccin, puis ayant été contaminées, peuvent toujours bénéficier du passe sanitaire. Il suffit pour cela d’entrer dans l’application TousAntiCovid le résultat positif de son test PCR ou antigénique – d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois -, qui vaut comme certificat de rétablissement. Ce document est valable reste valable six mois après l’infection. Pour le conserver par la suite, il convient de recevoir sa dose de rappel entre trois mois minimum et sept mois maximum après la contamination. À noter que les personnes infectées par le Covid après leur deuxième dose ne sont donc pas exemptées de troisième dose.

À partir de quand le QR Code obtenu après la vaccination devient-il valide ?

Si vous n’avez pas encore reçu votre troisième dose de vaccin, attention aux délais. En effet, «toutes les personnes qui font leur rappel disposent d’un nouveau QR Code, qui devient valide sept jours après leur injection, qu’il s’agisse d’une deuxième, d’une troisième dose ou plus», précise au Figaro la Direction générale de la santé (DGS). Les personnes ayant dépassé le délai de sept mois après leur dernière injection et qui souhaitaient se faire vacciner cette semaine, juste avant la date butoir du 15 janvier, pourraient donc avoir une mauvaise surprise : elles pourraient voir leur passe être désactivé durant quelques jours, le temps que le délai de sept jours s’écoule.

Pour permettre aux Français d’anticiper, l’Assurance maladie propose un simulateur en ligne, baptisé «Mon rappel vaccin Covid», qui permet de savoir quand recevoir sa dose de rappel et connaître la date de fin de validité de son passe sanitaire. Un service similaire existe sur le site ministériel Mes Conseils Covid.

Si je décide de faire ma première dose aujourd’hui, quand puis-je espérer avoir mon passe sanitaire ?

Début janvier, un an après le début de la campagne de vaccination, plus de 5 millions de Français n’avaient toujours reçu aucune dose de vaccin. Si, parmi eux, certains veulent démarrer aujourd’hui leur parcours vaccinal, il leur faudra attendre quelques semaines avant d’obtenir leur passe sanitaire.

Pour les personnes n’ayant jamais été testées positives au Covid, le précieux sésame est activé une semaine après la deuxième injection. Étant donné que le délai à respecter entre les deux premières doses de vaccin à ARN messager (Pfizer et Moderna) doit être d’au moins trois semaines, un schéma vaccinal initial met dans ce cas au moins un mois à être complété. Quant à ceux ayant été infectés par le Covid il y a moins de six mois et bénéficiant d’un certificat de rétablissement, leur passe sanitaire deviendrait valide une semaine après leur première dose. Dans les deux cas, pour conserver le document, une dose de rappel est nécessaire entre trois et sept mois après la dernière injection

Est-il prévu que les règles changent de nouveau ?

Dès le 15 février prochain, le délai pour effectuer sa dose de rappel sera raccourci. Il passera de sept mois à quatre mois après la dernière injection ou infection. Faute de quoi le passe sanitaire sera désactivé. Sachant qu’un laps de temps minimum de trois mois doit obligatoirement être respecté entre sa dernière dose ou contamination et sa dose de rappel, et que le QR Code n’est activé qu’au bout de sept jours, la fenêtre de tir pour se faire vacciner se limitera en réalité à trois semaines.

Par ailleurs, un projet de loi destiné à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal est actuellement en discussions au Parlement. Ce texte, qui obligera les Français à présenter un certificat de vaccination ou de rétablissement pour accéder aux activités du quotidien (cinémas, théâtres, bars, restaurants…), ne devrait pas modifier les règles relatives au schéma vaccinal. Le gouvernement vise une mise en application au plus tard «dans les premiers jours de la semaine du 17 janvier», a indiqué Gabriel Attal sur BFMTV dimanche.

Source LE FIGARO.