E. coli : « Elle ne parle plus, ne marche plus », le quotidien de la petite Giulia, infectée par la bactérie…

Giulia a été contaminée par la bactérie E. coli lorsqu’elle avait 18 mois. C’était en avril 2019.

Depuis, sa maman se bat pour sensibiliser le grand public au syndrome hémolytique et urémique (SHU) qui a bouleversé leurs vies.

Carla se bat aujourd'hui pour sa fille, contaminée par la bactérie E. coli en 2019.

 

Carla vit à Vienne, dans le Nord-Isère avec sa fille, Giulia dont la vie a basculé il y a trois ans à cause de la bactérie Escherichia coli. Egalement connue sous le nom d’ « E. coli« . Le 10 avril 2019, les médecins diagnostiquent à Giulia le syndrome hémolytique et urémique (SHU), une maladie le plus souvent d’origine alimentaire.

Pour Carla, cela ne fait aucun doute. Trois jours auparavant, Giulia souffrait déjà de diarrhées après avoir goûté un morceau de fromage au lait cru. Deux jours plus tard, direction l’hôpital où les médecins pensent à une gastro-entérite. « On sentait bien que ce n’était pas ça« , confie Carla.

Le 10 avril, Giulia convulse. Elle est transportée à Lyon et placée en réanimation. « C’est à ce moment-là qu’on a su le diagnostic« , se souvient Carla. Le pronostic vital de Giulia a été engagé pendant une semaine.

« La maladie touche les reins, à la base. Mais la bactérie s’est attaquée à son cerveau. »

Carla, maman de Giulia.

Les jours passent. « On voyait qu’elle ne faisait plus rien, elle ne bougeait plus« , explique Carla.

« Elle ne parle plus, ne marche plus »

Aujourd’hui, Giulia est âgée de 4 ans et demi. « Elle est souriante et ne se plaint jamais« , explique sa maman à France 3 Alpes.

De retour à Vienne, le quotidien de l’enfant est désormais rythmé par les rendez-vous médicaux et les séances de rééducation. « Giulia est diagnostiquée handicapée à plus de 80 %« , précise Carla avant d’ajouter : « C’est difficile de se retrouver avec une enfant porteuse de handicap alors que tout allait bien. Tout a basculé d’un coup. Aujourd’hui, elle ne parle plus, ne marche plus mais elle nous comprend et arrive à se faire comprendre. »

« C’est compliqué, mais le fait qu’elle progresse nous aide à garder espoir. »

Carla, maman de Giulia.

Carla ne travaille plus. Elle s’occupe de sa fille et l’accompagne lors de tous ses rendez-vous médicaux chez le kinésithérapeute, l’orthophoniste, l’ergothérapeute, ou encore le psychomotricien. Giulia a également bénéficié de trois semaines de rééducation « intensive » en Espagne – très efficace selon sa famille – grâce aux dons des internautes, car le séjour a un coût : près de 1 000 euros la semaine. Des dons que Carla espère également obtenir lors d’une soirée caritative qui aura lieu le 5 mai à Vienne.

Un combat pour sensibiliser le grand public

L’un des autres objectifs de Carla est de sensibiliser le grand public à la maladie. « Malheureusement, il faut qu’il y ait des cas pour qu’on en parle« . Début avril, des dizaines de cas d’intoxications ont été recensées après avoir consommé des pizzas Fraich’Up de la marque Buitoni. Deux enfants sont décédés des suites d’une contamination par la bactérie E. coli, comme le rapporte FranceInfo.

« Il faudrait que les usines soient plus surveillées et les médecins plus sensibilisés tout comme le grand public. »

Carla, maman de Giulia.

La famille de Giulia a lancé une procédure en justice en 2019 contre la fromagerie, le magasin et l’hôpital, qu’elle accuse d’être à l’origine de la maladie de leur fille. Une longue procédure, jugée « insupportable » par la famille.

Source FR3.

Une « simple » injection, réparant les lésions graves de la moelle épinière, bientôt testée chez l’Homme…

Chaque année dans le monde, entre 250 000 et 500 000 personnes subissent des lésions de la moelle épinière. Pendant des décennies, les scientifiques ont cherché des traitements efficaces pour restaurer la moelle épinière, souvent avec peu de succès.

Une « simple » injection, réparant les lésions graves de la moelle épinière, bientôt testée chez l’Homme

 

Récemment, de nouvelles recherches, menées par des scientifiques de l’Université Northwestern, ont abouti à une innovation qui porte l’espoir d’un traitement réparateur : une injection utilisant des ​« molécules dansantes » pour réparer le tissu rachidien et inverser la paralysie. Nous vous en parlions déjà en novembre 2021, mais aujourd’hui une demande d’autorisation auprès de la FDA (États-Unis) va être faite pour commencer les essais cliniques. Retour sur une révolution médicale.

La moelle épinière, faisceau de nerfs transmettant des messages entre le cerveau et le reste du corps pour le mouvement et les sensations, descend à travers un canal au centre des vertèbres. La lésion médullaire aiguë (SCI) est due à une blessure traumatique qui ecchymose, déchire partiellement ou complètement la moelle épinière. Ces lésions sont une cause fréquente d’invalidité permanente et de décès chez les enfants et les adultes. Les symptômes peuvent varier considérablement.

En effet, l’emplacement de la blessure sur la moelle épinière détermine quelle partie du corps est touchée et la gravité des symptômes. Généralement, on admet que plus la blessure se situe en haut sur la moelle épinière, plus les symptômes sont importants. Par exemple, une blessure au cou, aux premières et deuxièmes vertèbres de la colonne vertébrale ou aux vertèbres mi-cervicales affecte les muscles respiratoires et la capacité à respirer. Une blessure inférieure, dans les vertèbres lombaires, peut affecter le contrôle nerveux et musculaire de la vessie, de l’intestin et des jambes.

Dans leur majorité, ces lésions sont dues à des causes évitables, comme les accidents de la circulation, les chutes ou la violence. Malheureusement, il n’existe actuellement aucun moyen de réparer une moelle épinière endommagée ou meurtrie. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire pour évaluer la moelle épinière blessée, stabiliser la colonne vertébrale fracturée, relâcher la pression de la zone blessée et gérer toute autre blessure pouvant résulter de l’accident.

Néanmoins, de premiers essais prometteurs chez la souris pourraient permettre l’avènement d’un traitement de ces lésions et donc d’inverser la paralysie chez l’Homme, selon une étude publiée récemment dans Science. Ces travaux sont menés par une équipe de l’Université Northwestern de Chicago.

Prouesses techniques et molécules « dansantes »

En novembre 2021, nous vous rapportions que le traitement avait fait ses preuves chez les souris, ayant retrouvé leur capacité à marcher quatre semaines après une seule injection du nouveau traitement expérimental. Ce dernier contient des molécules modifiées permettant de créer des nanofibres. Une partie essentielle de cette recherche a été menée à l’Advanced Photon Source (APS) — installation du Bureau des sciences du Département américain de l’énergie (DOE) au Laboratoire national d’Argonne. Là, les scientifiques ont utilisé des faisceaux de rayons X ultra-brillants pour étudier la structure des molécules modifiées et la façon dont elles se comportaient ensemble dans une solution injectable.

C’est ainsi qu’injectées sous forme liquide, les molécules se sont associées, dans la solution, pour former de minuscules structures, les nanofibres, entourant la moelle épinière. Les chercheurs ont découvert que le mouvement des molécules dans les nanofibres pouvait être contrôlé en modifiant leur structure chimique.

Or, il s’est avéré que les molécules qui se déplaçaient le plus, étaient plus susceptibles d’être repérées par un récepteur cellulaire. Ce dernier active la régénérescence des autres cellules de la moelle épinière et induit donc la réparation des neurones endommagés. C’est ainsi que les scientifiques, travaillant sous rayons X ultra-brillants, ont pu sélectionner les molécules les plus dynamiques, pour le traitement le plus efficace par la suite.

Stupp, directeur et fondateur du Simpson Querrey Institute for BioNanotechnology de l’université de Northwestern, déclare dans un communiqué : « Les récepteurs des neurones et d’autres cellules se déplacent constamment. L’innovation clé de notre recherche, qui n’a jamais été réalisée auparavant, est de contrôler le mouvement collectif de plus de 100 000 molécules au sein de nos nanofibres. En faisant bouger les molécules […] elles sont capables de se connecter plus efficacement aux récepteurs ».

Steven Weigand, scientifique de l’Université de Northwestern et auteur de l’étude, explique : « L’APS est un outil important pour ce type de recherche. Sans l’APS, vous devriez être plus restrictif sur les échantillons que vous pouvez analyser, et vous risquez de manquer ce qui est important ». En effet, les chercheurs peuvent observer simultanément des molécules sur une large gamme d’échelles, allant de centaines de nanomètres à moins de 10. Notons, pour l’échelle, qu’une feuille de papier a une épaisseur d’environ 100 000 nanomètres.

Plusieurs types de lésions traitées

Chez la souris, ce nouveau traitement a réparé les lésions de la moelle épinière de cinq manières : (1) les extensions sectionnées des neurones (axones) se sont régénérées ; (2) il y a eu une diminution significative du tissu cicatriciel, donc moins d’obstacles à la régénération et à la réparation ; (3) la myéline — couche isolante d’axones essentielle à la transmission efficace des signaux électriques — s’est reformée autour des cellules ; (4) des vaisseaux sanguins se sont formés pour fournir des nutriments aux cellules sur le site de la blessure ; et (5) plus de motoneurones ont survécu.

image rayons x lesion moelle epiniere

Une fois la thérapie terminée, les matériaux se biodégradent en nutriments pour les cellules dans les 12 semaines, puis disparaissent du corps sans effets secondaires notables, selon les auteurs de l’étude. Ces résultats nécessitent d’être reproduits chez l’Homme.

Une demande d’essai clinique pleine d’espoir

Près de 300 000 personnes aux États-Unis vivent avec une lésion de la moelle épinière, selon le National Spinal Cord Injury Statistical Center. Moins de 3% des personnes atteintes d’une lésion totale de la moelle épinière récupèrent les fonctions physiques de base. De plus, environ 30% sont à nouveau hospitalisés, au moins une fois au cours d’une année, après la blessure initiale, ce qui entraîne des millions de dollars en soins de santé, à vie, par patient.

D’ailleurs, l’OMS estime que 20 à 30% des personnes souffrant de lésions médullaires présentent des signes cliniques importants de dépression qui, à son tour, peut avoir des répercussions négatives sur l’état fonctionnel et la santé en général.

De surcroît, l’espérance de vie des personnes atteintes de lésions médullaires est nettement inférieure à celle des personnes sans lésions médullaires et ne s’est pas améliorée depuis les années 1980. Selon l’OMS, le risque de mortalité est maximal au cours de la première année suivant la survenue de la lésion et reste élevé par rapport au reste de la population.

Les personnes atteintes ont une probabilité deux à cinq fois plus grande de décéder prématurément que les autres. Même si on ne dispose pas d’estimations fiables de la prévalence mondiale, l’OMS évalue que l’incidence annuelle mondiale va de 40 à 80 cas par million d’habitants. Jusqu’à 90% de ces cas sont dus à des causes traumatiques, bien que la proportion des lésions d’origine non traumatique semble croître (maladies des motoneurones telle que la sclérose latérale amyotrophique ; myélopathies ; maladies dégénératives, etc.).

Stupp déclare : « Actuellement, il n’y a pas de traitement qui déclenche la régénération de la moelle épinière. Je voulais faire une différence sur les résultats des lésions de la moelle épinière et m’attaquer à ce problème, étant donné l’impact énorme qu’il pourrait avoir sur la vie des patients. De plus, une nouvelle science pour traiter les lésions de la moelle épinière pourrait avoir un impact sur les stratégies pour les maladies neurodégénératives et les accidents vasculaires cérébraux ».

L’équipe de recherche prévoit de demander l’approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis pour que le traitement puisse être utilisé chez l’homme. Stupp conclut : « Notre recherche vise à trouver une thérapie qui peut empêcher les individus de se retrouver paralysés après un traumatisme majeur ou une maladie ».

Source TRUSTMYSCIENCE.

 

L’hypersensibilité perceptive des autistes…

La majorité des gens croient que l’hypersensibilité des autistes est liée à un système d’intégration sensorielle défaillant et qu’ils doivent être stimulés pour éveiller leurs sens. 

L’hypersensibilité perceptive des autistes - La diversité humaine

 

Un autiste aborde son environnement de manière totalement différente d’un non-autiste. Par le biais de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), nous pouvons voir que le cerveau des autistes utilise davantage les aires sensorielles (perceptives) que les non-autistes[1]. C’est ce que nous appelons une réorganisation des aires cérébrales. Cette réorganisation entraîne un fonctionnement perceptif chez les autistes.

Pour faire très simple, nous pourrions dire que le cerveau d’un autiste favorise des intérêts sensoriels, concrets, précis et objectifs alors que le cerveau des non-autistes favorise des intérêts généraux, subjectifs, abstraits et donc, la socialisation. 

Un autiste est un être social comme tous les humains, mais son cerveau ne priorise pas les informations sociales comme peut le faire le cerveau des non-autistes. Également, comme la perception est plus élevé, les autistes voient et ressentent une multitude de détails. Le flux sensoriel devient très important. C’est ce flux important d’information qui peut créer l’hypersensibilité et les surcharges sensorielles des autistes. Il ne s’agit donc pas d’une mauvaise intégration sensorielle.

Comme les autistes perçoivent beaucoup plus de détails, ils n’ont aucunement besoin que l’on stimule et éveil leurs sens. Ils le sont suffisamment ! Leurs expériences sensorielles sont immenses. 

Un autiste qui est obnubilé par le tournoiement d’un ventilateur, par des roues de ses petites voitures, par des rayons lumineux ou qui passe constamment ses doigts sur ses yeux n’est pas en recherche sensorielle. Du moins, pas dans le sens que peuvent le penser les non-autistes. Cette « recherche » de stimulation sensorielle n’est pas la conséquence d’un système d’intégration sensorielle non-fonctionnel. La personne autiste recherche les attraits sensoriels par plaisir et intérêt tout comme un non-autiste recherche le bavardage social. Il joue simplement, d’une manière atypique.

Il en va de même lorsqu’un autiste fait des alignements par exemple. Ce n’est pas une mauvaise intégration sensorielle qui l’empêche d’entrer en relation avec le monde « extérieur ». L’autiste est dans le même monde, mais sa manière d’entrer en contact avec ce monde est différente. Le cerveau perceptif entraîne une pensée en image. Cette pensée est non linéaire. Par les alignements, l’autiste observe, apprend et entre en relation avec son environnement.

Quand un autiste se balance, saute, tourne en rond, fait des bruits de bouche ou est incapable de rester en place, ce n’est pas un problème de proprioception lié à une mauvaise intégration sensorielle. Par conséquent, il n’a pas besoin de se faire balancer sur une balançoire pour combler un manque sensoriel. Ces mouvements l’aident à assimiler l’information entrante. Cette bougeotte est un mécanisme que le cerveau utilise pour aide l’autiste à se réguler et à trouver son équilibre interne.

Dans cette même optique, certains autistes peuvent sembler indifférent à la douleur ou à la température. Il s’agit de sensations et celles-ci sont abstraites. Elles sont également nombreuses en stimuli perceptifs. Il est parfois difficile pour un autiste d’associer la sensation, par exemple, le froid, avec les frissons et tremblements de son corps. Les sensations peuvent être très diffusent. Combinées aux autres stimuli ambiants de l’environnement, les sensations deviennent alors à peine perceptibles. De plus, lorsque l’autiste a fait le lien entre les frissons, les tremblements et le froid, cela ne veut pas dire qu’il saura davantage comment se réchauffer. Il doit apprendre en plus à associer le tout avec les vêtements qui le tiendront au chaud. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœurs la séquence, mais bien d’apprendre à l’autiste comment reconnaitre les sensations par lui-même et de faire des liens les unes avec les autres. Ensuite, il pourra mieux généraliser.

Les intérêts et les jeux des autistes qui semblent être limitatifs et stéréotypés dans leur développement ne le sont pas. Pas plus que les comportements « bizarres » et inhabituels que l’on peut observer chez eux en lien avec leurs sens.

Quand un autiste semble avoir un besoin insatiable de stimulation sensorielle, ce n’est pas parce que son système nerveux a besoin de plus de stimuli sensoriel mais bien parce que le cerveau perceptif favorise les intérêts liés aux sens.

Source NEURODIVERSITE.

Malgré les maladies chroniques, le nombre d’années de vie en bonne santé augmente..

Entre 1991 et 2011, les hommes ont gagné 3,7 ans d’espérance de vie, sans handicap.

Pour les femmes, il y a eu en moyenne deux années supplémentaires en bonne santé. 

Malgré les maladies chroniques, le nombre d’années de vie en bonne santé augmente

 

L’ESSENTIEL
  • L’espérance de vie en bonne santé représente le nombre d’années de vie sans incapacité à réaliser les tâches et activités quotidiennes.
  • En France, elle est de 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes.
  • Les troubles cognitifs peuvent être des problèmes de mémoire, des difficultés à communiquer, un ralentissement de la pensée, etc.

Une étude auprès des personnes de plus de 65 ans

« Il y a eu des progrès dans les soins de santé au cours des dernières décennies, ce qui signifie que de nombreuses personnes atteintes de maladies chroniques vivent plus longtemps », expliquent les auteurs en préambule de leurs travaux. Cette équipe de recherche a analysé les données de deux grandes études réalisées auprès de personnes âgées de 65 ans ou plus en Angleterre. Concrètement, elles comprenaient la réalisation d’entretiens avec 7 635 personnes entre 1991 et 1993 et ​​avec 7 762 personnes entre 2008 et 2011, avec deux ans de suivi dans chaque cas. Dans ces échantillons, ils ont recherché les cas de maladies chroniques, de handicap, ou encore d’accident vasculaire-cérébral.

Près de quatre ans d’espérance de vie gagnée

Pour les personnes en bonne santé et pour celles souffrant de problèmes de santé, le nombre moyen d’années d’espérance de vie sans incapacité, ni handicap a augmenté de 1991 à 2011, observent les scientifiques britanniques. Les hommes ont gagné 4,6 ans d’espérance de vie, mais cela correspond en réalité à 3,7 années sans problème de santé. « Les hommes souffrant d’affections telles que l’arthrite, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète ont gagné plus d’années en bonne santé que d’années avec une incapacité », précisent les auteurs. Ce qui signifie que cette amélioration de l’espérance de vie en bonne santé concerne tout le monde, même les personnes atteintes de maladie chronique.

L’impact des troubles cognitifs

Entre 1991 et 2011, les femmes ont connu une augmentation de l’espérance de vie à 65 ans de 2,1 ans et une augmentation de l’espérance de vie en bonne santé de 2 ans. Pour elles aussi, cette amélioration concerne également les femmes atteintes de maladie chronique. En revanche, les auteurs remarquent qu’il n’y a pas d’amélioration de l’espérance de vie en bonne santé en cas de troubles cognitifs. Ce n’était pas le cas pour les hommes. « Étant donné que les troubles cognitifs étaient également la seule affection à long terme où l’espérance de vie a diminué, c’est une source de préoccupation et cela nécessite une enquête plus approfondie« , estiment les auteurs.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Mieux choisir ses eaux minérales…

Eaux riches en calcium, en magnésium, en sodium, en fluor… vous ne savez quelles eaux minérales choisir pour votre consommation quotidienne ?

Mieux choisir ses eaux minérales...

 

Plates ou gazeuses, ces eaux ont une composition minérale constante et sont approuvées par l’Académie Nationale de Médecine. Quand sont-elles préconisées ?

Quand sont-elles à limiter ?

Sortez la tête de l’eau et suivez nos conseils pour adapter votre consommation à vos besoins !

Les eaux riches en calcium (Ca)

Une eau est dite « riche en calcium » si elle contient plus de 120 mg de calcium par litre. Le calcium est indispensable pour la solidité des os et des dents, pour la contraction musculaire et pour la coagulation sanguine. Selon l’âge, les besoins en calcium varient et doivent être importants à certaines périodes de la vie : chez les enfants et les adolescents en période de croissance, les femmes enceintes ou allaitantes et les personnes âgées.

Les eaux riches en calcium sont Courmayeur (576 mg/l), Hépar (549 mg/l), Contrex (468 mg/l), Rozana (301 mg/l), Vittel (240 mg/l), Saint Amand (176 mg/l), Quézac (165 mg/l), San Pellegrino (164 mg/l), Salvetat (160 mg/l), Badoit (153 mg/l), Perrier (150 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en calcium : les personnes ne consommant pas, ou peu, de produits laitiers peuvent se tourner vers des eaux riches en calcium pour compléter leurs apports journaliers. Cependant, chez les personnes âgées ou souffrant d’ostéoporose, il est conseillé de ne pas avoir uniquement l’eau comme source de calcium. Pensez aussi aux graines et fruits secs, au soja, aux poissons, crustacés et fruits de mer, aux fruits et légumes…
Le – des eaux minérales riches en calcium : elles sont déconseillées aux personnes souffrant de calculs rénaux.

Les eaux riches en sodium (Na)

Une eau est dite « riche en sodium » si elle contient plus de 360 mg de sodium par litre. Le sodium favorise la bonne transmission de l’influx nerveux, aide à maintenir une bonne hydratation du corps en retenant l’eau dans les tissus et les liquides corporels, limite l’apparition des crampes musculaires et réduit le risque de dysfonctionnements rénaux ou d’hypotension.

Les eaux riches en sodium sont St Yorre (1708 mg/l), Vichy Celestins (1172 mg/l), Rozana (493 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en sodium : elles facilitent la digestion après un repas lourd.
Le – des eaux minérales riches en sodium : elles sont déconseillées aux personnes astreintes à un régime pauvre en sel, ayant tendance à faire de la rétention d’eau (formation d’œdèmes), souffrant d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale ou artérielle… Pour toutes ces personnes, la consommation d’eaux pauvres en sodium telles que Salvetat, Perrier, San Pellegrino est recommandée.

Les eaux riches en magnésium (Mg)

Une eau est dite « riche en magnésium » si elle contient plus de 56 mg de magnésium par litre. Le magnésium participe à la régulation du rythme cardiaque et à la transmission de l’influx nerveux. Il contribue également à lutter contre la fatigue passagère, le stress, l’anxiété et la constipation.

Les eaux riches en magnésium : Rozana (160 mg/l), Hépar (119 mg/l), Badoit (80 mg/l), Contrex (74,5 mg/l), Quézac (69 mg/l), Courmayeur (52 mg/l)…

Le + des eaux minérales riches en magnésium : lorsqu’un bébé ou un enfant souffre de constipation, votre médecin ou pédiatre pourra recommander la consommation d’un biberon à l’eau riche en magnésium. Ces eaux ne conviennent pas à l’alimentation quotidienne des plus petits mais peuvent favoriser leur transit. Demandez conseil à votre médecin.
Le – des eaux minérales riches en magnésium : consommé en excès, le magnésium est responsable de diarrhées. Si votre alimentation est équilibrée, elle couvre normalement les apports journaliers recommandés en magnésium. La consommation excessive d’eaux riches en magnésium peut alors causer des troubles intestinaux.

Les eaux riches en bicarbonates de sodium

Une eau est dite « riche en bicarbonates de sodium » si elle comporte plus de 600 mg de bicarbonates de sodium (NaHCO3) par litre. Le bicarbonate de sodium permet de réduire l’acidité de l’organisme (particulièrement recommandé chez les sportifs), améliore l’hydratation et diminue la fatigue musculaire.

Les eaux riches en bicarbonates de sodium sont St Yorre (4368 mg/l), Vichy Celestins (2989 mg/l), Rozana (1837 mg/l), Badoit (1250 mg/l), Quézac (1000 mg/l).

Le + des eaux minérales riches en bicarbonates de sodium : contrairement aux idées reçues, une eau riche en bicarbonates de sodium n’est pas comme une eau riche en sodium. Elle peut être bue par tous, même par les personnes étant astreintes à un régime pauvre en sel, souffrant d’hypertension artérielle, ayant tendance à la rétention d’eau…
Le – des eaux minérales riches en bicarbonates de sodium : il n’y a pas d’inconvénients à la consommation d’eaux riches en bicarbonates de sodium.

Les eaux riches en fluor (F)

Une eau est dite « riche en fluor » si elle comporte plus de 1,5 mg de fluor par litre d’eau. Le fluor est un minéral indispensable pour la solidité des os et des dents.

Parmi les eaux riches en fluor, on retrouve Quézac (2,2 mg/l).

Le + des eaux minérales riches en fluor : une faible consommation d’eaux riches en fluor permet facilement de couvrir les apports journaliers recommandés en fluor (2 mg chez les adultes).
Le – des eaux minérales riches en fluor : consommer plus de 4 à 5 mg de fluor par jour peut être toxique pour l’organisme. Egalement, l’excès de fluor est responsable de l’apparition de taches sur les dents et de leur fragilisation.

Bon à savoir

Il existe aussi un grand choix d’eaux faiblement minéralisées : Evian, Mont Roucous, Mont Blanc, Thonon, Valvert, Volvic… Elles peuvent être bues par toute la famille et sont notamment conseillées aux personnes souffrant de calculs rénaux.

Source MGC-PREVENTION.

Fin de vie : un expert confirme la décision de l’hôpital Ballanger de ne plus réanimer Jean-Claude…

Le médecin désigné par le tribunal administratif, dans le cadre d’une procédure opposant la famille d’un habitant de Bondy aux équipes médicales d’Aulnay-sous-Bois, conclut à la validité de la limitation ou de l’arrêt des traitement en cas de rechute du patient.

Bondy, le 2 mars. Jean-Claude Seknagi (sur les photos), le père d'Ilan (à gauche) et l'époux de Nicole, est hospitalisé depuis plusieurs mois. Il ne devrait pas être réanimé si son état de santé venait à se dégrader, au grand dam de sa famille. LP/A.A.

 

Cette décision, la famille de Jean-Claude Seknagi, un patient du centre hospitalier intercommunal (CHI) Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, la redoutait. Le médecin expert missionné le 24 février par le tribunal administratif de Montreuil vient de rendre son rapport. Ses conclusions vont dans le sens des réanimateurs de l’hôpital, lesquels ont décidé de ne pas procéder à une réanimation active de cet homme de 70 ans si son état de santé venait à se dégrader.

Depuis des semaines, parents et personnel soignant s’opposent, à travers une procédure judiciaire, sur le sort de cet habitant de Bondy, admis il y a deux mois au CHI en raison d’une escarre au sacrum et d’infections à répétition. « Scandalisé » par cette décision de limitation ou arrêt des traitements ― une « LAT » dans le jargon médical ―, Ilan Seknagi, l’un des fils de Jean-Claude, a lancé une pétition pour « le droit de vivre » de son père. Le texte a recueilli près de 10 000 signatures.

Dans ses conclusions, le médecin expert estime qu’« aucun traitement curatif objectif ne peut être proposé à ce jour. (…) Dans ce contexte, la poursuite des soins actifs ne peut être qualifiée que d’obstination thérapeutique. » Plus loin, l’auteur du rapport rappelle qu’« aucun patient à travers le monde, dans la même situation que M. Seknagi, n’a réussi à sortir et vivre après une aussi longue période de séjour en réanimation, avec intubation‐ventilation et un nombre de polypathologies aussi important. »

Des examens complémentaires « à but compassionnel »

Pour apaiser la « souffrance » des enfants et de l’épouse du patient, le médecin expert préconise de procéder à trois examens complémentaires, réalisables à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (XIIIe). « La préconisation de ces examens, dont le principe est accepté par l’ensemble des parties, est à but exclusivement compassionnel vis-à-vis de la famille », souligne-t-il, au figuré comme au propre.

Dans les 23 pages du rapport, il s’agit de la seule phrase en gras à avoir été soulignée. « On ne comprend pas très bien car il écrit que ces examens sont effectués à titre compassionnel, mais qu’ils pourraient être décisifs si les résultats sont bons », réagit Ilan Seknagi.

« S’il existe un potentiel de récupération significatif sur le plan neurologique, la réanimation telle qu’elle est pratiquée jusqu’au jour de l’expertise (le 1er mars) peut être poursuivie et dès que l’état neurologique le permettra, Monsieur pourra être transféré dans un autre établissement : un tétraplégique n’a pas besoin de rester en réanimation », ajoute le médecin expert.

Le tribunal administratif doit désormais fixer une nouvelle audience pour faire connaître sa décision, qui s’appuiera sur le rapport précité. « Les médecins ne sont pas capables de dire ce qui va tuer mon père, insiste Ilan Seknagi. Aujourd’hui, rien ne justifie l’arrêt des soins. »

Source LE PARISIEN.

Selon une étude, de trop longues siestes pourraient être le signe d’une démence…

Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer au cours de cette étude ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre un repos diurne de 68 minutes par jour. 

Une sieste excessive peut être l'un des nombreux indices qu'une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif.

 

Il y a certaines habitudes qu’on ne pense pas dangereuses, elles constituent pourtant un signe d’alerte à ne pas négliger. Selon une étude (source 1), des siestes fréquentes ou régulières pendant de longues heures pendant la journée peuvent être un signe de démence précoce chez les personnes âgées.

Les chercheurs ont constaté que les personnes âgées qui faisaient la sieste au moins une fois par jour – ou plus d’une heure par jour – étaient 40% plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. Ces conclusions ont été publiées dans Alzheimer’s and Dementia : Le Journal de l’Association Alzheimer.

« Nous avons découvert que l’association entre les siestes diurnes excessives et la démence persistait après ajustement en fonction de la quantité et de la qualité du sommeil nocturne », a déclaré le co-auteur principal, le Dr Yue Leng, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Californie à San Francisco. Les chercheurs ont analysé les données de 1 400 personnes âgées de 74 à 88 ans. Pendant plusieurs années, les participants ont été équipés de tracker destinés à analyser leurs mouvements. Aucun mouvement pendant une période prolongée entre 9 h et 19 h a été interprété comme une sieste. Pendant cette période d’inactivité, il est possible que les personnes aient lu ou regardé la télévision, « nous avons développé un algorithme unique pour définir les siestes et pour différencier les siestes de l’absence d’activité », souligne l’étude.

Des changements cérébraux

« Je pense que le public ne sait pas que la maladie d’Alzheimer est une maladie du cerveau qui provoque souvent des changements d’humeur et de sommeil », a déclaré le Dr Richard Isaacson, directeur d’une clinique de prévention de la maladie d’Alzheimer qui n’a pas participé à l’étude. Avant d’ajouter : « Une sieste excessive peut être l’un des nombreux indices qu’une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif et déclencher une évaluation en personne avec un médecin traitant ».

La qualité et la quantité de sommeil diminuent avec l’âge, souvent en raison de douleurs ou de complications liées à des maladies chroniques telles que des pauses plus fréquentes aux toilettes. Selon les auteurs de cette étude, les siestes la journée peuvent traduire des changements cérébraux. Au fil des années, les chercheurs ont constaté que les siestes augmentaient en moyenne de 11 minutes par an pour les adultes qui ne développaient pas de troubles cognitifs. Toutefois, un diagnostic de déficience cognitive légère a doublé le temps de sieste pour un total de 24 minutes par jour. Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre une moyenne de 68 minutes par jour.

Source SANTE MAGAZINE.

Maladie d’Alzheimer : quels sont les facteurs qui influencent l’espérance de vie ?…

La maladie d’Alzheimer est très handicapante. Pourtant, correctement pris en charge, certains patients atteints vont survivre pendant 10 ou 15 ans après l’annonce de la maladie tandis que d’autres n’ont que quelques mois à vivre.

Maladie d’Alzheimer : quels sont les facteurs qui influencent l’espérance de vie ?...

 

Cela dépend bien entendu de l’âge de la personne au moment du diagnostic. Des chercheurs ont réussi à identifier d’autres facteurs permettant de prédire l’espérance de vie des malades.

La maladie d’Alzheimer survient généralement vers l’âge de 65 ans. Elle concerne plus de 20 % des individus de plus de 80 ans en France. Ses manifestations les plus connues sont la perte de mémoire et la perte d’autonomie. Même si les personnes atteintes de la maladie n’en meurent pas directement, celle-ci a une influence directe sur l’espérance de vie. Par exemple, la pneumonie représente la cause la plus fréquente de décès chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer : les troubles de la déglutition survenant souvent chez les malades favorisent les infections pulmonaires.

L’espérance de vie à partir de l’annonce du diagnostic varie énormément d’une personne à l’autre. Celle-ci peut être de 3 à 12 ans en moyenne. Quels sont les facteurs qui l’influencent ? Peu de données sur le sujet sont actuellement disponibles dans la littérature. Une équipe d’une université du Texas s’est penchée sur la question et a publié ses résultats dans la revue spécialisée Journal of Alzheimer’s Disease.

Le déclin cognitif est le facteur le plus prédictif

Des données issues des dossiers de 764 patients décédés de la maladie d’Alzheimer entre 2005 et 2015 ont été analysées. Des autopsies cérébrales ont été menées afin de confirmer que les patients étaient bien atteints de la maladie. Les personnes incluses dans l’étude ont survécu entre 1 et 131 mois après l’annonce du diagnostic. Les auteurs de l’étude ont pu identifier sept facteurs permettant de prédire l’espérance de vie des individus. Le facteur ayant le plus de poids statistique était la performance cognitive globale du patient au moment du diagnostic. Plus le déclin cognitif était important, plus l’espérance de vie était courte.

Les autres facteurs d’une espérance de vie plus courte étaient le sexe masculin, l’âge avancé, la couleur blanche, la présence de symptômes neuropsychiatriques, des résultats anormaux aux examens neurologiques et une déficience fonctionnelle.

Une information pour les familles

Prédire l’espérance de vie des patients atteints de la maladie d’Alzheimer pourrait être d’une grande aide pour les familles. Cette maladie est souvent vécue très douloureusement par l’entourage.

Savoir à l’avance combien de temps il reste tout en sachant, bien sûr, qu’il ne s’agit que d’une hypothèse peut permettre de s’organiser. On ne planifie pas les choses de la même manière quand il reste un an ou dix ans de vie. Les auteurs ont prévu de poursuivre leurs travaux avec des échantillons de population plus importants afin de préciser ces premiers résultats.

Source FUTURA SCIENCES.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts…

Des chercheurs français ont identifié 75 gènes associés à la maladie d’Alzheimer.

Parmi ces régions du génome découvertes, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été détectées.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts

 

Cette récente étude pourrait permettre de mieux dépister cette affection neurodégénérative et de mettre au point de nouveaux traitements.

L’ESSENTIEL
  • La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences. Elle concerne environ 1.200.000 personnes en France.
  • La majorité des cas serait causée par l’interaction de différents facteurs de prédispositions génétiques avec des facteurs environnementaux.

Mieux comprendre la maladie d’Alzheimer afin de la traiter de la meilleure manière. C’est l’objectif d’une étude française publiée dans la revue Nature Genetics le 4 avril qui a dévoilé l’identification de nouveaux facteurs génétiques de cette pathologie. Pour parvenir à cette découverte, des scientifiques de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille ont examiné les données génétiques de 111.326 personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou ayant des proches atteints par l’affection et 677.663 adultes en bonne santé.

42 nouveaux gènes identifiés

Grâce à leur analyse, les chercheurs ont détecté 75 régions du génome (appelées locus), associées à la maladie d’Alzheimer, dont 42 n’avaient jusqu’ici pas été impliquées dans cette pathologie neurodégénérative. Les résultats ont confirmé l’implication des différentes régions du génome dans la production de peptides béta-amyloïdes et le fonctionnement de la protéine Tau. « Cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) », à savoir une protéine du système immunitaire impliquée dans la cascade de l’inflammation, peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm.

Un score de risque génétique pour mieux prendre en charge la maladie d’Alzheimer

À partir de leurs résultats, les scientifiques ont créé un score de risque génétique. Ce dernier permettrait de mieux évaluer qui, parmi les personnes souffrant de troubles cognitifs, souffrira d’une maladie d’Alzheimer, trois ans après la mise en évidence clinique des troubles. « Cet outil n’est pour le moment pas du tout destiné à la pratique clinique, mais il pourrait être très utile dans la mise en place d’essais thérapeutiques pour catégoriser les participants selon leur risque et mieux évaluer l’intérêt des médicaments testés », a déclaré Jean-Charles Lambert, qui a dirigé l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

« J’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans » : le Covid long les exténue depuis deux ans…

Mars 2020, le Covid-19 et le premier confinement en France.

Depuis deux ans, comment ce coronavirus et les conséquences de la pandémie ont-ils changé nos vies ?

Douleurs, cœur qui s'emballe, fatigue chronique... Le Covid long touche de nombreuses personnes, pas toujours de la même façon

Dorian, 29 ans, souffre d’un Covid long. Son cœur s’emballe sans raison et l’épuise. Nathalie, 46 ans, aussi. Elle se bat contre les douleurs, des maladies et la fatigue. Troisième volet de notre série d’articles.

« J’ai 28 ans et j’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans qui ne m’appartient pas. » Dorian a écrit ces mots l’été dernier. Ils disent son Covid long, sa souffrance et son désarroi de voir sa santé se déglinguer. Lui qui habite normalement un petit appartement à Angers est retourné vivre chez sa mère, à la campagne, depuis plus d’un an.

Chargé de mission dans l’administration d’un établissement d’enseignement supérieur, il travaille désormais à mi-temps thérapeutique, en télétravail. « Quand je suis allongé mon cœur bat normalement, à 70 pulsations par minute, mais quand je suis debout il accélère et s’emballe. Ça me donne des vertiges, ça génère de la fatigue », décrit Dorian, qui a aujourd’hui 29 ans.

« J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Chaque petit effort lui coûte, parfois plusieurs jours après. S’il doit conduire sa voiture, il se repose avant et après. Sa vie sociale s’est réduite. « Je sors très peu. Plus pour mes rendez-vous médicaux que pour voir des amis ! », rigole-t-il, avec tristesse. « Je suis un peu dans un brouillard cérébral quand je suis avec eux… C’est un peu compliqué. J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Combien sont-ils à souffrir de Covid long, c’est-à-dire à être affectés plus de trois mois après avoir été infectés par le virus ? Des estimations de ministère de la Santé évoquent 700 000 personnes, dont 70 000 auraient besoin d’une prise en charge spécifique.

Nathalie, 46 ans, a, elle, le corps comme détraqué. Cette mère d’une fille de 10 ans habite Toulouse. Elle ne peut plus travailler. « J’ai pris cher, résume-t-elle. Aujourd’hui, j’ai des problèmes gastriques, neurologiques et vasculaires… C’est particulier de ne plus pouvoir vivre les bras en bas… Sinon j’ai des fourmis et mes doigts deviennent bleus. » Pendant qu’elle parle, ils sont posés sur la table. Elle les bouge régulièrement. Dorian, lui, a parfois les mains toutes rouges et qui « chauffent ». Il a la sensation qu’elles le brûlent.

« Des crises de tachycardie »

Tous les deux ont vécu l’infection initiale très différemment. Nathalie, qui se décrit « hyperactive » et avec un tempérament en acier trempé, a tout de suite eu des symptômes importants. Dorian, lui a découvert qu’il avait eu le Covid quelques mois après l’avoir attrapé.

Retour en février 2021, Dorian sent son cœur s’accélérer alors qu’il est assis à son bureau en télétravail. Une fois, deux fois, trois fois. « J’avais déjà eu des crises d’angoisse, alors je me suis dit que j’étais peut-être stressé. Mais je n’avais jamais eu ça, au calme, comme ça », raconte le jeune homme. Il va voir sa médecin généraliste qui lui dit que ça va passer. Ça ne passe pas.

Il retourne la voir. Dans le cabinet, l’électrocardiogramme et sa saturation sont normaux. « J’ai un tempérament anxieux, c’est vrai, mais ces crises de tachycardie ont continué. » Retour chez la médecin qui, cette fois, l’envoie voir une cardiologue en avril.

Dorian souffre de tachycardie posturale. | AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE DORIAN

« Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait »

Entre-temps, son état de santé se détériore. « Dès que je me mettais debout et que je faisais un effort, j’avais de la tachycardie. Prendre une douche c’était comme courir. Mon cœur montait à 140-150 battements par minute. » Un cœur d’adulte au repos bat généralement entre 60 et 80 fois par minute. « Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. » D’autres symptômes s’ajoutent : « Douleurs musculaires, fatigue, insomnie, trouble de la déglutition, maux de tête, vertiges »…

La cardiologue lui fait faire un test d’effort. « Au bout de deux minutes sur le vélo, j’avais le cœur à 195 ! Elle m’a confirmé que quelque chose clochait et m’a demandé si je n’avais pas eu le Covid. »

A priori non, mais il ne sait pas. Dorian a bien eu un rhume et un peu de fièvre au Noël précédent. « En trois ou quatre jours, c’était passé », se souvient-il. Il n’a pas pensé au Covid-19. Il s’est également senti particulièrement fatigué en janvier. Il a mis ça sur le compte de la période hivernale. Mais voilà qu’une sérologie lui confirme qu’il a bien été infecté par le coronavirus Sars-CoV2.

Ce n’est pas dans la tête

« La cardiologue m’a confirmé que, non, le stress ne peut pas faire aller le cœur à 195. Elle m’a dit que j’avais un syndrome de tachycardie posturale (Pots). » La fréquence cardiaque de ceux qui en sont atteints augmente fortement, notamment en se mettant debout. Ce qui génère, parmi d’autres symptômes, beaucoup de fatigue et des étourdissements. « Je l’ai développé après le Covid », explique Dorian. Un diagnostic est posé. Tout ce qui se passe n’est donc pas dans sa tête.

La Haute autorité de santé liste effectivement ce syndrome parmi les principales maladies, syndromes et complications du Covid-19. Au total, plus d’une centaine de symptômes différents ont été recensés, parfois très invalidants, pas tous forcément directement liés au virus ou à l’inflammation.

« Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques »

De nombreuses personnes souffrant de Covid long se plaignent de l’errance diagnostique qu’elles traversent et de la propension qu’ont certains professionnels de santé à y voir des problèmes essentiellement psychosomatiques.

Nathalie fulmine. « Le pire aujourd’hui, c’est la douleur, la fatigue et l’agacement au niveau médical. L’incompréhension aussi, dit-elle. Je préfère entendre : “On ne sait pas ce que vous avez mais accrochez-vous”, plutôt que : “Vous n’avez pas eu test PCR début 2020 ?” (alors que l’hôpital n’avait pas jugé ça utile) ou qu’on me dise que c’est psychologique. »

« Des progrès ont été réalisés, a admis récemment Pauline Oustric, présidente de l’association AprèsJ20, gérée par un collectif de malades Covid long. On sait que c’est une réalité scientifique, avec des symptômes fluctuants et persistants. Qui peuvent être invalidants dans la vie sociale et professionnelle. Il y a encore beaucoup à faire. »

Dorian, Nathalie et de nombreuses personnes atteintes de Covid long aimeraient une prise en charge médicale globale et un suivi spécifique « Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques ! », exhorte Nathalie.

« D’habitude, je suis solide »

Nathalie avait emménagé à Toulouse depuis peu lorsqu’elle est tombée malade le vendredi 13 mars 2020, avant le premier confinement. « Mal de tête monstre », soif inextinguible, conjonctivite suivie d’un état grippal. « Le dimanche, pour la première fois de ma vie, j’ai fait venir SOS Médecins chez moi. D’habitude, je suis solide, je reste debout. Là, je faisais des malaises à répétition », raconte cette mère qui fréquentait quotidiennement une salle de sport, à travailler son cardio et « à soulever de la fonte ». Ce jour-là, le docteur lui dit qu’il s’agissait sans doute du Covid.

Deux jours plus tard, Nathalie respire « comme un petit chien », a l’impression d’avoir un poids sur la poitrine et a besoin de boire des litres d’eau. « Ma généraliste m’a dit d’appeler le Samu. » Elle est envoyée aux urgences. « On m’a mise sous perfusion car j’étais complètement déshydratée, ma tension était très haute, j’avais un livedo. » C’est-à-dire que sa peau est toute marbrée et violacée. Un symptôme qu’elle a encore, deux ans plus tard.

On ne la garde pas à l’hôpital. « Car je respirais », dit-elle. « Les jours suivants, j’étais un légume. Il fallait m’y reprendre à trois fois pour réussir à faire le repas de ma fille. » Elle est faible, tombe, perd connaissance. À nouveau, elle est envoyée aux urgences. À nouveau, on ne le garde pas. « Ma médecin, furieuse, m’a fait faire une prise de sang. J’étais en surinfection. »

Les yeux secs

Depuis ? Sa vie est chamboulée. Elle devait commencer à travailler en tant qu’accompagnante d’élèves en situation de handicap à Pâques 2020. Elle n’a pas pu. « J’ai réussi à avoir une reconnaissance de mon handicap. » Et donc une allocation pour vivre. Elle vit dans une fatigue permanente, rarement sans douleur. « Il y a des jours avec et des jours sans. » C’est fluctuant.

Nathalie a des problèmes de circulation sanguine. En plus du livedo, elle a eu une phlébite superficielle au sein, des œdèmes aux jambes et des varices jusqu’aux hanches. « Mes jambes me faisaient tellement mal que c’était l’enfer de monter au premier étage jusqu’à mon appartement. » Elle souffre d’un syndrome sec : ses yeux sont secs, mais aussi sa langue et sa peau. Dorian aussi évoque la sécheresse de ses yeux et de sa bouche.

Comme l’Angevin, Nathalie a eu des difficultés à déglutir. Elle a aussi des reflux gastriques depuis deux ans. « Je suis presque toujours au bord de vomir », lâche-t-elle. Là encore, les problèmes digestifs et ce syndrome sec font partie des symptômes de Covid long listés par la Haute autorité de santé. Dorian, lui, a vu apparaître « des intolérances alimentaires et des allergies ».

Comme lui, Nathalie a également souffert de tachycardie. « Il m’est arrivé de me réveiller le matin avec le cœur à 160 pulsations par minute alors qu’avant le Covid, j’étais à 110 en courant », dit-elle. Elle suffoquait la nuit. Il lui a été diagnostiqué un syndrome sévère d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos). Depuis deux ans, ses analyses de sang révèlent également un taux de lymphocytes toujours élevés, signe d’infection.

« Dark Vador au lit »

Alors son quotidien a bien changé. Elle dort les jambes et les bras surélevés, avec un masque relié à une machine qui assure sa ventilation. « C’est Dark Vador au lit. J’ai fait une croix sur la vie amoureuse, ou alors à distance, rigole-t-elle. Ça vous fout quand même un coup… » Premier geste du matin : « Je me mets des poches chaudes sur les yeux sinon ils sont tout gonflés et je ne vois rien. J’ai aussi ma fille à préparer pour l’emmener à l’école. »

En ce moment, elle retourne à la salle de sport avec une amie. Pour bouger un peu. Rien de fou et beaucoup d’étirements. Régulièrement, elle continue par une séance chez le kiné. Il y a aussi les rendez-vous médicaux : angiologue, neuropsychiatre, ophtalmologue, médecin généraliste, spécialiste de médecine interne… Pas tous les jours, mais ils ne sont pas rares.

Elle ne décolère pas lorsqu’elle évoque la clinique qui lui a proposé comme seule réponse des séances de méditation pour 400 €.

Des vertiges

Elle n’est pas du genre à se plaindre. « Si je ne sens pas bien, j’évite de sortir seule dans la rue, car j’ai failli me prendre un pare-chocs à cause des vertiges. » Elle en a souvent. Ses pertes d’équilibre la font régulièrement se cogner dans les encadrements de porte.

Dans la journée, elle aime faire un peu de couture. « Mais, parfois, je suis assise et j’ai l’impression que mon corps ne peut plus bouger. C’est bizarre », ajoute-t-elle. Elle travaille aussi sa respiration pour gérer la tachycardie. « Sur ce point, ça va mieux depuis quelques mois. » Et elle s’occupe, évidemment, de sa fille. « J’ai de la chance d’avoir une famille proche et qui est présente », apprécie Nathalie.

Dorian, lui, a sa mère. Tous les deux trouvent également un peu de soutien auprès d’autres personnes atteintes de Covid long. Via les réseaux sociaux, ils partagent leurs errances médicales. « Au début, on se sent un peu seul. Pourquoi a-t-on tout ça alors d’autres ont le Covid sans rien développer de long derrière ? », confie Dorian, qui est désormais suivi par le CHU d’Angers. « Quand on découvre que d’autres personnes ont des symptômes similaires, ça permet de se dire qu’on n’est pas fou ! », ajoute Nathalie.

« La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite »

L’avenir ? Il leur semble pavé d’incertitudes. « C’est compliqué de se projeter, souligne Dorian. La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite. J’espère au moins aller un peu mieux et avoir un peu plus de vie sociale. » Aller au travail lui manque, notamment les contacts avec les collègues et les étudiants. « Mais, aujourd’hui, ce n’est pas possible. » Trop épuisant. « Je ne peux que télétravailler. »

Nathalie, elle, a du mal à se concentrer pour faire ses papiers administratifs ou écrire une lettre… « La fatigue m’écrase tellement, c’est fou. J’essaye de bouger. J’ai eu des petites améliorations. Là, mon état vasculaire m’inquiète. Je ne voudrais pas avoir un AVC. » Le chocolat noir lui semble avoir un goût de fraise et le citron lui rappelle la sauce nuoc-mâm. « Oui, j’ai le goût altéré mais c’est le cadet de mes soucis », dit-elle.

Elle est plus en colère qu’abattue. Même si elle a eu des coups de mou. « Ma fille m’a vu une fois craquer », regrette-t-elle. À ce moment-là, un trouble cognitif lui provoquait des difficultés à parler et une hyperacousie (une hypersensibilité aux sons) l’empêchait d’écouter de la musique. Un de ses plaisirs de toujours.

« Je suis toujours debout et j’essaye de bouger car je suis maman, poursuit-elle. Ça fait deux ans que ma fille voit sa mère, qui l’emmenait dans des festivals, être complètement en vrac… » Nathalie aimerait beaucoup l’emmener en vacances en van cet été. Mais elle envisage le futur sans regarder trop loin. « Quand on se réveille le matin, on ne sait pas comment va être le lendemain. »

Source OUEST FRANCE.