Sommeil : Près d’un tiers des enfants et ados ont du mal à dormir depuis le premier confinement…

PSY Une étude de Santé Publique France a été menée entre juin et septembre 2020 sur près de 4.000 mineurs.

Sommeil : Près d'un tiers des enfants et ados ont du mal à dormir depuis le premier confinement

 

Près d’un tiers des enfants et des adolescents ont eu plus de difficultés pour s’endormir après le premier confinement instauré au printemps 2020 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, selon une étude publiée jeudi.

Moins détendus et moins joyeux

30 % des 13-18 ans et 27,2 % des 9-12 ans interrogés évoquent une augmentation de ces difficultés dans l’enquête publiée par Santé publique France, qui porte sur la santé mentale des enfants et des adolescents lors du premier confinement lié au Covid-19 en France.

L’étude a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3.900 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et de leurs parents, avec deux questionnaires distincts sur leur vécu lors du confinement (un pour les jeunes, un pour les parents).

Les 13-18 ans « semblaient présenter une santé mentale plus impactée par rapport aux plus jeunes » : en plus des difficultés d’endormissement, 12,5 % des ados faisaient plus de cauchemars, 18,3 % avaient plus de réveils nocturnes et 27 % se disaient plus fatigués le matin, tandis que 25,1 % déclaraient trop manger plus souvent.

Ces proportions sont respectivement de 9,5 %, 11,4 %, 10,5 % et 12,5 % chez les enfants de 9 à 12 ans.

Chez cette catégorie plus jeune, ils étaient en revanche nombreux à se sentir beaucoup moins détendus (29,1 %) et moins joyeux (26,4 %).

Les filles plus impactées que les garçons

L’enquête met aussi en évidence des symptômes psychologiques plus sévères, même s’ils restent plus rares : augmentation de la tristesse (7 % des ados et 2,2 % des enfants), nervosité (13,1 % et 5,2 %) ou peur importante (5,2 % et 4,6 %).

L’étude montre aussi que « les filles semblaient présenter une santé mentale plus impactée que les garçons » : elles étaient par exemple près de trois fois plus concernées par l’augmentation des cauchemars et deux fois plus par le fait de trop manger.

Les enfants et adolescents les plus touchés par ces symptômes de détresse psychologique étaient généralement ceux « exposés à des conditions de vie plus difficiles » : ils étaient davantage confinés en zone urbaine, dans un logement sans jardin ou balcon, dans un logement sur-occupé, où ils ne pouvaient pas d’isoler, ou sans connexion Internet.

Ils vivaient aussi plus souvent dans des familles monoparentales, avec des parents à faible niveau d’études, nés à l’étranger et connaissant des difficultés financières.

« Un manque d’activités, une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans, un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire, l’infection à la Covid-19 d’un proche et l’hospitalisation à la suite du Covid-19 étaient également liés à la détresse », décrit l’auteure de l’étude.

Un soutien social et l’exercice d’activités pendant le confinement étaient au contraire associés à un score plus élevé de résilience.

Source 20 MINUTES.

Suicides, épuisement moral, surmenage : le gouvernement se penche sur la détresse des internes en médecine…

Face à leur détresse et à la mort de cinq de leurs camarades depuis le début de l’année, le ministre de la Santé, Olivier Véran les rencontrera une heure ce mardi avec tous les autres étudiants de santé.

Souvent en première ligne, les internes déplorent des conditions de travail «inacceptables» et «dangereuses» pour leur santé.

 

Ils s’appelaient Valentin, Tristan, Quentin, Florian… Tous étaient internes et se sont donné la mort depuis le début de l’année 2021, épuisés par leur condition de travail. «Un interne, ce sont des journées sans fin, deux gardes de 24 heures par semaine et une pression de dingue car on a la vie des gens entre nos mains», témoigne Quitterie*, interne en pédiatrie à Lille.

Depuis cinq ans, elle arpente jour et nuit les couloirs blanchâtres du CHU lillois, voguant tous les six mois entre les services de réanimation, les urgences et la pédiatrie générale. Si elle a «tenu bon», c’est grâce à ses amis et sa famille mais plusieurs fois, elle a «hésité à tout arrêter». «Je ne dormais plus, j’étais en permanence épuisée, je n’avais plus le goût de rien».

Comme elle, sur 30.000 internes en France, ils sont plus de 66 % à présenter des signes anxieux, 28% des symptômes de dépression, 26% des idées suicidaires, selon l’étude de l’Intersyndicale nationale des Internes (INSI) de 2017. «Un chiffre encore plus élevé avec l’arrivée de la pandémie», complète auprès du Figaro Gaëtan Casanova, président du syndicat et interne en anesthésie-réanimation à Paris.

Une situation face à laquelle la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a réagi dans la journée constatant que «ces situations de mal-être perdurent et que la parole peine à se libérer». Pour lutter contre cette omerta, elle appelle tous les directeurs d’ARS, les directeurs d’université de prendre des mesures adéquates quitte à «suspendre un terrain de stage où des actes de maltraitances ont été observées».

Le ministre de la Santé tiendra de son côté une réunion de concertation avec l’ensemble des étudiants de santé ce mardi 18 mai à 20 heures. Olivier Véran devra répondre à une horde d’étudiants déjà épuisés, fragilisés par la crise. «On ne veut pas d’un coup de com’, il y a de vraies questions, de vrais problèmes qui sont le reflet d’un hôpital à bout de souffle», défend Gaëtan Casanova.

Épuisement physique et moral

«Je suis toujours fatiguée, souffle Angélique*, interne en réanimation à Nice. Je travaille plus de dix heures par jour, parfois sans pause déjeuner.» L’étudiante de 26 ans a choisi cette spécialité par passion, mais elle ne «s’attendait pas à ce que ce soit si difficile». Journées de travail sans fin, gardes de 24 heures, stress permanent…

Depuis presque six ans, elle «n’arrête pas». Les semaines s’enchaînent, les nuits s’écourtent et ses vacances s’annulent. Elle se souvient de cette semaine du mois de février durant laquelle elle a dépassé les 80 heures de présence à l’hôpital. «J’ai enchaîné les blocs, les intubations, les soins, les comptes-rendus, égrène-t-elle. J’arrivais à l’hôpital, il faisait nuit, je repartais, il faisait nuit». Un épuisement qui se ressent non seulement dans ces services de soins intensifs, boudés ces dernières semaines en raison de la pandémie, mais aussi dans les autres étages des hôpitaux.

D’après une étude de l’INSI datant de 2020, les internes sont très loin d’effectuer les 48 heures hebdomadaires réglementaires mais dépassent les 58 heures, voire 90 heures pour certaines spécialités comme les chirurgiens. «Il faut que cette limite soit respectée, demande Gaëtan Casanova, c’est une nécessité» car «au-delà on est dangereux pour soi-même et pour les patients». Ces dernières sont souvent bafouées car «il y a du travail, du personnel absent et on n’a pas le choix».

Une pression ressentie par la majorité des internes, venue des chefs de service qui n’hésitent pas à solliciter leurs étudiants. 90% d’entre eux subissent un harcèlement moral, selon le syndicat. «Tous les jours je suis stressé, j’ai peur de mal faire, de faire une faute», se répète Théophile, interne en chirurgie. Tous les jours, le jeune Lyonnais côtoie la mort, l’angoisse, les pleurs, les annonces tragiques aux familles … Et doit y faire face seul.

Des jeunes seuls et désemparés

«On n’a pas le temps de nous écouter, de discuter de ce que l’on vit, il faut avancer», déplore l’interne en chirurgie. Face à de nombreuses responsabilités, les étudiants en médecine sont souvent appelés à prendre des décisions tout seul. «En garde, un chef reste parfois disponible mais pas toujours. J’ai déjà passé des nuits entières en étant le seul médecin présent», relate-t-il en notant qu’il est encore en formation et «ne pas tout savoir». Des supérieurs parfois insensibles aux craintes des plus jeunes qui débutent, regrette de son côté Gaëtan Casanova. «Ils répètent que c’était pire avant mais c’est faux. Si le nombre d’heures était lui plus important, la charge était moindre.»

Le président du syndicat national demande un meilleur suivi des internes et des chefs de service pour «un management plus humain». Finie la culture médicale où il est normal de se laisser faire et accepter de telles conditions de vie, «il faut que cela cesse». Et chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, espère Gaëtan Casanova. «Moins d’administratif et plus de soin» est une de ses principales requêtes. «On n’est pas contre travailler beaucoup, c’est un métier qu’on fait avec passion mais on a besoin d’être avec nos patients, de les soigner, pas d’avoir les mains dans des dossiers.»

Les internes ne sont pas les seuls à critiquer la part prise par l’administratif sur les soins. «Le malaise n’est pas propre aux jeunes, il est global dans la profession», soutient le Conseil national de l’Ordre des médecins dans son étude sur la santé des jeunes soignants. Un mal-être d’autant plus étrillé avec la pandémie qui a bouleversé l’organisation de tous les services hospitaliers, des infirmiers aux médecins en passant par internes les rendant plus vulnérables. L’INSI a donc lancé une enquête nationale pour établir avec précision les conséquences du Covid-19 sur le moral de ces étudiants. Les premiers résultats devraient être communiqués dans deux-trois semaines.

*Leurs prénoms ont été modifiés à leur demande

Source LE FIGARO.


Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine… Laurène se livre sur son «handicap invisible»…

A l’occasion de la journée mondiale, Laurène Abramovsky nous raconte son quotidien de jeune femme épileptique et reviens sur son parcours, marqué par ce « handicap invisible ».

A 28 ans, elle a réussi le tour de force de décrocher un CDI d’agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, et est correspondante locale de l’association Épilepsie France.

Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine...  Laurène se livre sur son \

 

Pourquoi docteur – Comment votre épilepsie s’est-elle déclarée ?

Laurène Abramovsky – Ma pathologie s’est déclenchée quand j’avais un an. Suite à une méningite, je suis restée plusieurs heures dans le coma, avec un pronostic vital engagé (les médecins étaient très pessimistes). Finalement, je m’en suis sortie, mais j’ai gardé une séquelle épileptique.

La maladie a-t-elle eu des conséquences sur votre parcours de vie ?

Oui, beaucoup. J’ai eu de grandes difficultés scolaires, car j’avais des problèmes de mémoire et de concentration.

Une fois sur le marché de l’emploi, j’ai enchaîné les CDD, car les employeurs ne connaissent pas l’épilepsie. Dès qu’il y a une crise, ils sont très surpris et très anxieux.  Aujourd’hui, je suis agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, en CDI.

Quel est aujourd’hui l’impact de l’épilepsie sur votre quotidien ?

Au niveau de la sphère professionnelle, mon épilepsie inquiète ma supérieure hiérarchique, qui est hypersensible. Je me demande même parfois si elle n’est pas plus inquiète que moi. Par ailleurs, je ne peux pas conduire. Dans les transports, j’ai toujours une petite carte artisanale pour informer les voyageurs de ma situation, au cas où j’ai une crise. Quand je sors d’un épisode, je n’ai pas toujours les mots.

Concernant ma vie de couple, mon conjoint avait déjà des amis en situation de handicap quand on s’est rencontré, donc il n’y a pas de soucis. Et comme cela fait longtemps que je souffre d’épilepsie, j’ai appris à vivre avec.

Quels sont les symptômes de votre maladie ?

Une crise d’épilepsie est une décharge au niveau du cerveau, provoquée par l’électricité qui circule dans le corps. Le livre intitulé « Un orage dans ma tête » résume bien ce que je ressens.

J’ai aussi des problèmes de concentration. Je fais beaucoup d’exercices pour entraîner ma mémoire au quotidien, je prends de la vitamine D et je fais  attention à dormir suffisamment toutes les nuits. Un mauvais sommeil augmente le risque de crises, de palpitations très désagréables au niveau du cœur et de spasmes.

Je précise qu’il y a énormément de types d’épilepsie. La durée, l’intensité et le nombre de crises par mois varient en fonction des personnes. Idem pour le niveau de dépendance.

Quel(s) traitement(s) suivez-vous actuellement ?

J’ai rendez-vous tous les mois pour augmenter la fréquence et la tension de mon VNS (petit dispositif médical placé sous l’aisselle gauche, relié au nerf vague et au cerveau), pour lequelle je me suis faite opérée en novembre dernier. Je prends par ailleurs un cachet de Lamictal et une dose de Vimpat matin et soir.

Avant cela, j’ai essayé beaucoup d’autres médicaments, sans succès (je suis notamment passée par la fameuse Dépakine*). Ils étaient soit inefficaces, soit générateurs d’effets secondaire trop lourds à supporter. C’est d’ailleurs cela qui m’a décidé à me faire opérer. Aux grands maux, les grands remèdes.

A quoi sert le NVS (acronyme de « vagus nerve stimulation »), que vous venez d’évoquer ?

Quand le NVS sent venir la crise, il équilibre la tension et la stoppe. Grâce à ce dispositif, je fêterai mercredi prochain mon premier mois sans crise depuis de nombreuses années. Je m’accorde encore quelques semaines avant de crier victoire, mais je pense être sur le chemin la stabilisation.

Y a-t-il selon vous des choses à améliorer concernant l’épilepsie en France ?

Il faudrait que l’épilepsie soit mieux connue de grand public – on parle d’ailleurs de « handicap invisible ». Lorsque je fais des crises, il y a très peu de passants qui les reconnaissent et savent comment réagir.

A ce propos, comment faut-il réagir face à une crise d’épilepsie ?

La première chose à faire, c’est d’éviter la chute, en accompagnant la personne par terre, puis en la plaçant en PLS. Il faut aussi éloigner tous les objets dangereux du patient (coupants, brulants, etc…).

Une crise d’épilepsie peut se manifester via des absences, des secousses, des cris… Mais c’est toujours au cas par cas.

Sentez-vous venir les crises ?

Oui. Avant mon opération, j’en avais à peu près trois ou quatre par mois. Toujours pendant la journée, jamais de nuit.

L’épilepsie impacte-t-elle vos éventuels projets d’enfants ?

Nous voulons des enfants avec mon conjoint, donc je ne ferme pas la porte à une future grossesse, même si elle devra être surveillée de très près par mon gynécologue et mon neurologue. On a tous été échaudés par le sandale sanitaire de la Dépakine.

*médicament accusé de provoquer des malformations chez les enfants exposés pendant la grossesse. 

Source POURQUOI DOCTEUR.

TÉMOIGNAGES. « Je ne veux plus vivre dans l’angoisse » : ces moins de 50 ans en quête du vaccin…

Juliette, Jacques, Jane, Alexandre et Julie ont en commun de vouloir recevoir une dose de vaccin contre le coronavirus.

Mais âgés de moins de 50 ans et sans comorbidités, ils ne font pas partie des publics prioritaires.

Une prise de rendez-vous sur Doctolib pour la vaccination. Photo d’illustration.

 

Actualiser plusieurs fois par jour des sites permettant d’avoir des rendez-vous pour se faire vacciner, appeler des centres de vaccination voire faire la queue devant un vaccinodrome. Voici à quoi ressemble la vie de milliers de Françaises et de Français espérant trouver des doses de vaccin depuis que les moins de 50 ans ont le droit de réserver des rendez-vous pour le jour même ou le lendemain.

Un quotidien que connaît bien Jane, 27 ans. Cela fait près de deux semaines que cette Rennaise, ingénieure en informatique, se rend quotidiennement sur les sites Doctolib, réunissant de nombreux rendez-vous, ainsi que sur Vite Ma Dose, site mis au point par les équipes de Guillaume Rozier pour recenser tous les rendez-vous disponibles, y compris ceux de Doctolib.

« Aucune dose disponible »

Mais rien à faire. « Il n’y a aucune dose disponible à Rennes », regrette la jeune femme qui s’attendait à « galérer » quand elle s’est lancée dans sa recherche de vaccin contre le Covid. « Encore aujourd’hui, j’ai essayé en me levant. Je retournerai voir ce soir… J’ai simplement vu des places à Laval ou Avranches, à trois heures de route aller-retour… », souffle la jeune femme. « J’ai pensé à faire la queue dans le centre le plus proche de chez moi. Mais ça me semble incertain, et puis je n’habite pas tout près », explique-t-elle.

Il y a près d’un mois, elle s’était déjà inscrite pour être présente sur la liste d’attente d’un centre de vaccination de Rennes, espérant être rappelée. Mais depuis, pas de nouvelle. « Il y a un ordre de priorité et c’est bien normal que d’autres personnes qui en ont plus besoin que moi aient une dose avant », tempère celle qui a un problème de santé au poumon mais qui ne souhaite pas l’utiliser pour avoir une dose plus rapidement.

Source OUEST FRANCE

Limoges : les salles de sport Elancia lancent un programme dédié aux anciens malades de la Covid-19…

Le groupe de salles de sport Elancia a lancé son « programme de réadaption Post-Covid ».

Sur Limoges, des anciens malades suivent ces cours pour retrouver du souffle et des muscles après la maladie.

Elancia lance son programme post-Covid

 

La salle de sport Elancia de Limoges a exceptionnellement rouvert ses portes. Elle accueille des personnes prioritaires dont des anciens malades du Covid. Depuis la mi-avril, ce groupe a développé un programme de réadaptation post-Covid.

Aline s'occupe des séances. Elle a un diplôme "Sport/Santé".

Ce programme dure 12 semaines. Au départ, il faut passer des tests avec Aline, coach diplômée « Sport Santé » à la salle Elancia de Limoges. « Nous leur faisons passer des tests cardiorespiratoire. On vérifie les saturations en oxygène avant, pendant, et après l’effort. On fait un bilan complet avec eux. Puis, on démarre en douceur. »

Le sport vient en aide à la santé

La coach propose de faire du vélo et d’utiliser les tapis à faible allure. « On avance progressivement car ils ont beaucoup souffert de la Covid. Certains ont perdu des kilos de muscles porteurs. » Pour avoir accès à la salle, il faut avoir une prescription médicale.

Ce programme a été conçu avec l’aide de professionnels de santé. « Quand ils arrivent, ils sont très fatigués », remarque Bertrand, le responsable de la salle. « Les mentalités changent, le monde médical se tourne de plus en plus vers nous. Le sport, c’est la santé. Il est bon de faire du sport, pour retrouver la forme physique mais aussi mentale ».

Il faut un certificat médical pour pouvoir bénéficier de ce programme.

Il n’y a aujourd’hui pas seulement des anciens malades du Covid. D’autres pathologies longue durée peuvent avoir accès au sport sur ordonnance comme les diabétiques, les personnes atteintes d’obésité ou encore victime d’un AVC.

Source FRANCE BLEU.

« Le Covid m’a volé carrément ma vie » : Marie souffre de la forme longue de la maladie…

Marie Bernard-Marty a attrapé le covid-19 en janvier. Cinq mois plus tard, des symptômes handicapants persistent.

Elle suit un programme sur-mesure de réhabilitation à la clinique la Vallonie de Lodève (Hérault).

Une prise en charge globale.

Marie souffre du covid long. Cinq mois après l'infection ses symptômes persistent

 

Quand il fallu fêter l’arrivée du Nouvel An 2021, le cœur n’y était pas. Marie Bernard-Marty a appris le 31 décembre dernier qu’elle était positive au Covid-19. D’abord, elle en a pleuré. Et puis elle s’est reprise et elle s’est dit que dans une semaine ou quinze jours, elle irait mieux. Cinq mois plus tard, elle est toujours malade avec des symptômes qui persistent : elle souffre du Covid long.

« Je suis lessivée, même si je ne fais rien, je suis fatiguée. Et puis ces pertes de mémoire, c’est très handicapant. »- (Marie)

Grosse fatigue, maux de tête, perte de mémoire, « tout au long de la journée, c’est comme si je me réveillais d’une anesthésie générale. Je suis dans un brouillard cérébral ».  Difficile de poser des mots sur un mal qui déroute même les chercheurs.

Petite séance de vélo

« Le Covid m’a volé carrément ma vie » résume ce petit bout de femme de 56 ans. Elle donnait des cours de yoga tôt le matin, enchainait ensuite à l’accueil d’un centre social et elle trouvait encore le temps de faire du sport. Aujourd’hui elle est en arrêt maladie, en arrêt tout court, « c’est dur ! »

Un jour, son médecin lui a parlé de la clinique la Vallonie de Lodève, une « clinique du souffle », qui propose désormais une prise en charge globale pour traiter le Covid long. Elle a préféré une hospitalisation complète pour suivre le programme individualisé de cinq semaines. « Le Covid long, ce n’est un tableau standard qui se répète d’un malade à l’autre » précise le pneumologue Nicolas Oliver, directeur médical de la clinique.

« L’entourage, médical, familial, amical, comprend difficilement et leur renvoie le sentiment qu’il faut juste qu’ils se reposent, que ça va passer, et eux ils se retrouvent face à un mur qui est celui de leurs symptômes. »- (Dr Oliver)

Marie Bernard-Marty est suivie pour ses problèmes physiques avec des exercices respiratoires, musculaires et on lui apprendre à gérer son essoufflement. Elle est également suivie pour les séquelles psychologiques. « Il y a toute cette part anxieuse face à l’incertitude parce qu’à ce jour, les médecins ne peuvent pas leur dire si les symptômes vont durer ou pas ». Pour évacuer cette angoisse, la psychologue Nathalie Fernandes propose parfois des séances d’hypnose.

Des symptômes, mais pas de lésions

Toujours très affectée, Marie Bernard-Marty a tout de même repris un peu de poil de la bête. « Je suis là, vivante, mes poumons ne sont pas atteints donc je me dis qu’il y a de l’espoir que je puisse rebondir, peut-être pas tout d’un coup, mais reprendre petit à petit mes activités d’avant et repartir ».

Maladie officiellement reconnue par l’OMS

Signe positif sur le chemin de la reconnaissance du covid long, les députés ont voté le 17 février une résolution visant à « reconnaître et prendre en charge les complications à long terme » de la maladie. Il faut maintenant que cette résolution soit suivie d’effets dans la loi. La députée héraultaise LREM Patricia Mirallès fait partie des parlementaires qui ont porté le texte. Elle-même souffre de Covid long.

Source FRANCE BLEU.

 

Opération sous hypnose à l’hôpital du Mans : « J’avais confiance dans sa voix », témoigne une patiente…

Manon, 28 ans, est la dernière à avoir été opérée sous hypnose à l’hôpital du Mans, mardi 11mai.

Une possibilité proposée par le centre depuis 2014.

Depuis 2014, le Centre Hospitalier du Mans propose des opérations sous hypnose aux patients qui le souhaitent.

 

« Je voulais que ce soit le moins médicalisé possible, donc sans anesthésie générale, j’avais eu connaissance des opérations sous hypnose, c’est donc ce que j’ai choisi« . Mardi 11 mai, Manon s’est fait retirer la moitié gauche de la thyroïde au Centre hospitalier du Mans, dernière opération sous hypnose réalisée dans l’établissement qui effectue une intervention de ce type chaque mois. A chaque fois, le procédé est strict : de préférence, la demande doit être faite par le patient qui doit montrer une réelle motivation, avant un accord du corps médical qui s’assure de l’informer des effets de sa décision, tout en vérifiant si son état de santé n’est pas contre-indiqué. L’hypnose ne remplace pas l’anesthésie, puisqu’une anesthésie locale est réalisée en plus de l’injection de sédatifs.

Les préparatifs servent aussi à mieux connaître le patient, à cibler ses attentes, ses lieux de confort, pour permettre de l’emmener le moment venu dans un état de transe hypnotique le plus rapidement possible. « J’ai discuté avec l’infirmière-anesthésiste, on a convenu de certaines scènes à utiliser« , poursuit Manon, « pour moi c’était un champ de blé avec des coquelicots, mon lit et mon oreiller« . La jeune femme a toutefois eu quelques doutes avant de rentrer au bloc opératoire : « C’était une première donc je n’étais pas sûre de me détacher suffisamment de l’opération et j’avais peur de faire échouer l’hypnose« .

L’hypnose, une opération en duo

Mais le moment venu « tout s’est très bien passé« , raconte Manon, qui estime avoir été bien aidée par le personnel médical et notamment par Amandine Decron, infirmière anesthésiste chargée de murmurer à son oreille tout au long de l’opération. « Je lui ai parlé des coquelicots rouges, de la légèreté, de l’air frais, du vent, de la sensation des épis de blé sous ses doigts…« , détaille-t-elle.

Mais ce voyage intérieur ne suffit pas à totalement faire abstraction de la réalité explique Manon : « J’ai ressenti deux fois la douleur, il se passe quand même des choses sur ma gorge ! Mais on avait établi un code, dans ce genre de cas, un froncement de sourcil et à chaque fois, elle me faisait revenir vers mes champs de blé. Et j’avais confiance dans sa voix, dans ce qu’elle me disait et ce qu’elle me proposait« .

Une diminution de la douleur et de l’anxiété

Au total, ils sont une dizaine au sein de l’équipe d’anesthésistes à pouvoir pratiquer l’hypnose au bloc opératoire. « Souvent les patients arrivent en état de stress avant une opération, une sorte de transe négative« , ajoute Amandine Decron, « notre travail va donc être de tout faire pour la transformer en transe positive, à travers des sensations agréables, calmes, confortables, comme le bleu de la mer, les vagues, ou le sable chaud sous les pieds nus« .

Le procédé présente plusieurs avantages, d’après Fallys Razermera, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital du Mans, « pour le patient, il y a une diminution de l’anxiété, de sa douleur. Et pour le soignant, il y a une satisfaction personnelle à voir le patient plus satisfait de sa prise en charge ».

Manon se dit de son côté « très satisfaite », expliquant avoir été « au top dès la sortie du bloc opératoire. Je suis arrivée à 7h30 le matin à l’hôpital et à 14h30 j’étais chez moi. A refaire s’il y a besoin ». 

Source FRANCE BLEU.

La Nouvelle eco : capteurs et intelligence artificielle pour des nuits sans chutes en Ehpad…

Pour éviter que les équipes de nuits des maisons de retraite découvrent trop tard les chutes nocturnes des résidents, une entreprise d’Apt (Vaucluse) installe des capteurs pour analyser mouvements, vibrations, températures et luminosité dans les chambres.

Une alerte prévient l’équipe de nuit.

 Les capteurs d'EEC-technologies d'Apt (Vaucluse) aident les équipes de nuit à détecter les mouvements des résidents en Ehpad (illustration)

 

Une jeune entreprise d’Apt (Vaucluse) propose d’installer des capteurs dans les chambres des maisons de retraites et des Ehpad pour s’assurer que les personnes âgées passent une bonne nuit. Le dispositif alerte le personnel en cas de chute. Ces capteurs d’EEC-technologies utilisent l’intelligence artificielle mais ne collectent pas de données médicales.

Observer les nuits des personnes âgées

Ce sont des petits cubes de seulement quatre centimètres, bourrés de technologies pour détecter les habitudes des personnes âgées. Mattéo Gachon, le fondateur d’EEC-technologies à Apt, assure ainsi une garde de nuit :  « on va installer deux petits boitiers dans la chambre : un capteur regarde le lit, l’autre regarde l’environnement de la chambre : mouvements, vibrations températures, hygrométrie, luminosité et taux d’UV. Le cadre de santé ou le médecin de l’établissement pourra voir le temps de sommeil par chambre, le nombre de fois où le résident se lève dans la nuit, s’il y a un changement notable par rapport aux habitudes enregistrées auparavant. Evidemment pour les équipes de nuits, il y a une alerte sur un téléphone avec une voix qui annonce qu’il s’est produit telle anomalie dans telle chambre. On ne relie pas les données collectées au nom des résidents. Nous mettons en évidence les anomalies par numéro de chambre ».

Technologie numérique pour aider les équipes de nuit

Pas de micro ni de caméras dans les chambres. L’entreprise d’Apt a voulu répondre avec l’intelligence artificielle au manque de personnel de nuit et « maximiser son action pour être au bon endroit au bon moment plutôt que de découvrir les chutes au cours de tournées. Une chute devient dangereuse si la personne reste sans intervention plus de 45 minutes car des complications peuvent survenir : déshydratation, hypothermie si le sol est froid ».

C’est justement parce qu’il avait peur que sa grand-mère chute que Mattéo Gachon a développé ces capteurs en test dans des établissements à Noves et Cabanes (Bouches-du-Rhône). Le dispositif sera commercialisé cet été. EEC-technologies va recruter des développeurs informatiques et des techniciens d’installation.

Source FRANCE BLEU.

Travailler plus de cinquante-cinq heures par semaine augmente le risque de décès, alerte l’OMS…

SURCHARGE L’étude, publiée dans la revue « Environment International », ne porte pas sur la pandémie, mais sur les années précédentes.

Travailler plus de cinquante-cinq heures par semaine augmente le risque de décès, alerte l’OMS

 

Le risque de décès dus aux maladies cardiaques et aux accidents vasculaires cérébraux augmente en travaillant plus de cinquante-cinq heures par semaine, a alerté  l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation internationale du travail dans une étude publiée ce lundi.

Alors que la pandémie de Covid-19 accélère les évolutions susceptibles de renforcer la tendance à travailler pendant de plus longues heures, cette première analyse mondiale associe les pertes de vies humaines aux atteintes sur la santé.

Une prise de conscience des gouvernements, employeurs et salariés

L’étude, publiée dans la revue Environment International, ne porte toutefois pas sur la pandémie, mais sur les années précédentes. Les auteurs ont synthétisé les données issues de dizaines d’études portant sur des centaines de milliers de participants. « Travailler 55 heures ou plus par semaine représente un grave danger pour la santé », a souligné la Dr Maria Neira, directrice du Département environnement, changement climatique et santé à l’OMS. « Il est temps que tous – gouvernements, employeurs et salariés – nous admettions enfin que de longues heures de travail peuvent entraîner des décès prématurés », a-t-elle ajouté.

L’étude conclut que le fait de travailler 55 heures ou plus par semaine est associé à une hausse estimée de 35 % du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de 17 % du risque de mourir d’une cardiopathie ischémique par rapport à des horaires de 35 à 40 heures de travail par semaine. L’OMS et l’OIT estiment qu’en 2016, 398.000 personnes sont mortes d’un AVC et 347.000 d’une maladie cardiaque pour avoir travaillé au moins 55 heures par semaine. Entre 2000 et 2016, le nombre de décès dus à des cardiopathies liées aux longues heures de travail a ainsi augmenté de 42 %, un chiffre qui s’établit à 19 % pour les AVC.

Aucune différence entre les sexes

La plupart des décès enregistrés concernaient des personnes âgées de 60 à 79 ans, qui avaient travaillé pendant cinquante-cinq heures ou plus par semaine lorsqu’elles avaient entre 45 et 74 ans. En résumé, indique l’OMS, « maintenant que l’on sait qu’environ un tiers du total de la charge de morbidité estimée liée au travail est imputable aux longues heures de travail, cela en fait le premier facteur de risque de maladie professionnelle ». « Nous n’avons donc trouvé aucune différence entre les sexes en ce qui concerne l’effet des longues heures de travail sur l’incidence des maladies cardiovasculaires », a déclaré Frank Pega, expert à l’OMS, en conférence de presse.

Toutefois, la charge de morbidité est particulièrement importante chez les hommes (72 % des décès les concernent) car ces derniers représentent une grande part des travailleurs dans le monde. Elle est aussi plus importante chez les personnes vivant dans les régions du Pacifique occidental et de l’Asie du Sud-Est, où, a expliqué Frank Pega, il y a davantage de travailleurs du secteur informel susceptibles d’être obligés de travailler pendant de longues journées. L’OMS est d’autant plus inquiète face à ce phénomène que le nombre de personnes travaillant de longues heures est en augmentation. Il représente actuellement 9 % du total de la population mondiale. La pandémie ne devrait guère aider à renverser la tendance. Au contraire.

Plus de travail pendant les confinements

« Le télétravail est devenu la norme dans de nombreux secteurs d’activité, estompant souvent les frontières entre la maison et le travail. Par ailleurs, de nombreuses entreprises ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités pour économiser de l’argent et les personnes qu’elles continuent d’employer finissent par avoir des horaires de travail plus longs », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Mais, a-t-il averti, « aucun emploi ne vaut que l’on prenne le risque d’un accident vasculaire cérébral ou d’une maladie cardiaque. Les gouvernements, les employeurs et les travailleurs doivent collaborer pour convenir de limites permettant de protéger la santé des travailleurs ».

Citant une étude du National Bureau of Economic Research dans 15 pays, Frank Pega a indiqué que « le nombre d’heures de travail a augmenté d’environ 10 % pendant les confinements ». Le télétravail, associé à une numérisation des processus de travail, rend plus difficile la déconnexion des travailleurs, a-t-il dit, recommandant d’organiser « des périodes de repos ». La pandémie a également accru l’insécurité de l’emploi, ce qui, en période de crise, a tendance à pousser ceux qui ont gardé le leur à travailler plus pour montrer qu’ils sont compétitifs, a relevé l’expert.

Source 20 MINUTES.

«Sans les 8 millions d’aidants, il faudrait financer autant de professionnels de santé !»…

Comment gérer sans eux la dépendance ou le handicap au quotidien ?

Il y aurait en France 8 millions d’aidants, indispensables compléments des services de santé.

«Sans les 8 millions d'aidants, il faudrait financer autant de professionnels de santé !»

 

Au coeur d’une crise sanitaire qui a souvent compliqué leurs missions de tous les jours, ils sont aujourd’hui en attente de soutien et de reconnaissance. C’est ce qu’explique pour Pourquoi Docteur le Dr Imad Sfeir, président du réseaux RESEDA (réseau des maladies neuro-évolutives) de Bourgogne-Franche Comté, très impliqué dans l’accompagnement de la dépendance.

– Quelle est la situation des aidants alors que la deuxième vague a entraîné une nouvelle période de confinement ?

Dr Imad Sfeir : Les aidants ont encore plus besoin aujourd’hui d’être soutenus ! Cette deuxième vague de l’épidémie et le confinement qui l’accompagne impacte leurs déplacements, leur vie quotidienne, au moment même où ils doivent être encore plus aux côtés des personnes aidées. Pour cette raison ils ont besoin d’être à leur tour soutenus psychologiquement et de se voir proposer des solutions de répit. C’est pour cette raison que le réseau RESEDA propose aux aidant le soutien de notre équipe de psychologues, même s’ils ne peuvent intervenir qu’à distance en raison du confinement. Et nous avons d’autres activités, également en distanciel, qui leur permettent de bien s’occuper d’eux-mêmes, et surtout de passer du temps à penser à autre chose que la maladie ou aux difficultés des personnes qu’ils accompagnent.

– Mais des aidant, notamment ceux qui accompagnent des personnes à domicile, sont parfois très isolés. Comment vous parvenez, dans les circonstances actuelles, à rester en relation avec chacun d’entre-eux ?

Dr I.S. : Depuis bien avant la crise, par le biais de notre réseau, nous avions organisé des contacts et des temps de rencontre avec les aidants, comme des visites de musée pour les couples ‘aidant-aidé’, mais aussi des cours de cuisine, des ateliers de couture, que l’on a pu poursuivre en distanciel et de garder le contact avec les aidants pendant cette deuxième vague et cette nouvelle période de confinement.

– Cela, c’est l’action de votre réseau. Mais d’une façon plus générale, alors que le rôle des aidants est essentiel, est-ce qu’on leur apporte suffisamment de soutien, de reconnaissance ?

Dr I.S. :Même si l’on a fait des efforts depuis quelques mois puisque l’on a mis en place des dispositifs pour aider financièrement les aidants en leur versant des forfaits annuels pour les aider à prendre du répit, une sorte de congés payés, on n’est pas allés jusqu’au bout pour répondre à leurs besoins et les remercier. Or, sans les aidants – ils représentent environ 8 millions de personnes en France si l’on considère comme tels les proches aidants de personnes handicapées ou dépendantes- il faudrait financer autant de nouveaux professionnels de santé ! Il faut reconnaître le rôle très important qu’ils jouent dans la prise en charge des personnes malades en France, reconnaître aussi leur statut et les aider dans des moments difficiles comme ceux que nous traversons pour qu’ils puissent continuer à s’occuper de ces malades.

– Qu’est-ce qui permettrait, selon vous, de mieux les accompagner ?

Dr I.S. : J’insiste, il faudrait d’abord une reconnaissance de leur statut d’aidant et cette reconnaissance elle passe beaucoup par quelque chose de très important pour eux, la possibilité de prendre des congés payés. Ils ont droit aujourd’hui à trois mois sur l’ensemble du temps passé auprès des personnes aidées mais il faudra aller bien au-delà pour que les aidants puissent avoir de vrais temps de répit.

– Ce qui implique qu’il faut aussi pouvoir les remplacer auprès de la personne aidée …

Dr I.S. : Exactement. Mais il faudra également apporter un soutien financier aux couples aidant-aidé pour qu’ils puissent partir en vacances ensemble : il y a plusieurs centres en France qui peuvent les accueillir mais tout cela coûte de l’argent … Il faut absolument aider l’aidant à tenir le coup !

– Cette aide matérielle, vous l’évaluez à quel niveau ?

Dr I.S. :On a déjà fait bouger les choses puisque l’on propose aux aidants des forfaits de 500 euros par an pour prendre du répit. Mais ce n’est pas suffisant. Si l’on a amélioré le système, il faut pourtant aller plus loin et dans ce que l’on propose financièrement, et dans la reconnaissance en termes de statut.

– Concrètement, quelles seraient les décisions, les mesures à prendre ?

Dr I.S. : On pourrait par exemple financer l’hébergement pour des séjours temporaires en établissements mais aussi prendre en charge les transports pour les accueils de jour. Actuellement, une grande partie de des frais reste à la charge de l’aidant. Mais pour cela il faut des lois qui améliorent les financements et la prise en charge.

– Cette crise sanitaire avec ses conséquences sur les aidants peut-elle aboutir à ce que les choses avancent plus vite ?

Dr I.S. : C’est effectivement le possible côté positif de la crise, il y a toujours des côtés positifs dans une crise ! Cela peut être un accélérateur pour faire avancer certaines lois, aller plus loin dans certains dispositifs si tout le monde a compris les enjeu d’une aidance en difficultés … Les pouvoirs publics semblent avoir pris conscience du rôle de l’aidant mais il faut maintenant faire avancer cette nouvelle loi « grand âge et autonomie » que l’on attend toujours avec impatience, qu’il y ait des dispositifs supplémentaires pour soutenir les aidants et leur apporter la reconnaissance qui leur est due !

Source POURQUOI DOCTEUR.