Parkinson, Alzheimer, épilepsie : un « cheval de Troie » pour faire passer le traitement dans le cerveau…

En utilisant des nanoparticules, une équipe de chercheurs a découvert comment mieux administrer des médicaments contre la sclérose en plaques, Parkinson et Alzheimer.

Des maladies jusqu’ici difficiles à traiter en raison de la barrière hémato-encéphalique qui entoure et protège le cerveau.

Parkinson, Alzheimer, épilepsie : un « cheval de Troie » pour faire passer le traitement dans le cerveau

 

La sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer ou encore l’épilepsie ont pour point commun d’être des maladies du système nerveux central, où sont traitées les informations et d’où partent les commandes motrices vers le reste de notre organisme. Ces maladies ont aussi pour point commun d’être difficiles à traiter en raison de la barrière hémato-encéphalique qui entoure et protège le cerveau. Les composés neuroprotecteurs peinent alors à atteindre leur cible et donc à être efficaces.

En menant leur étude sur des souris vivantes, y compris des souris éveillées, une équipe de chercheurs de l’université de Copenhague a peut-être trouvé un moyen de contourner les parois imperméables de la barrière hémato-encéphalique pour permettre l’administration de médicaments au cerveau.

Dans Nature Communication, ils expliquent avoir étudié des vésicules artificielles nanoparticulaires appelées liposomes pour transporter les médicaments jusqu’au cerveau.

« Avant cette étude, la communauté n’avait aucune idée de ce qui se passait dans la barrière hémato-encéphalique du cerveau vivant, et pourquoi certaines nanoparticules traversaient et d’autres pas. À cet égard, la barrière hémato-encéphalique était une ‘boîte noire’ où les événements entre l’administration du médicament et sa détection dans le cerveau restaient obscurs. On se demandait même si l’entrée des nanoparticules dans le cerveau était possible. Avec notre article, nous apportons maintenant une preuve directe de l’entrée des nanoparticules dans le cerveau et décrivons pourquoi, quand et où cela se produit », explique le professeur adjoint Krzysztof Kucharz, du département des neurosciences.

Administrer par les gros vaisseaux plutôt que par les capillaires

À l’aide de l’imagerie à deux photons, les chercheurs ont commencé par déconstruire la barrière hémato-encéphalique afin de comprendre comment les nanoparticules porteuses de médicaments peuvent la franchir. « Nous avons surveillé l’entrée des nanoparticules dans le cerveau à chaque étape du processus, fournissant ainsi des connaissances précieuses pour la conception de futurs médicaments. Plus précisément, nous montrons quels segments vasculaires sont les plus efficaces à cibler avec les nanoparticules pour permettre leur entrée dans le cerveau », détaille Krzysztof Kucharz.

Les chercheurs ont ainsi réussi à obtenir une image complète du parcours des nanoparticules à travers la barrière hémato-encéphalique. En marquant les particules avec des molécules fluorescentes, ils ont pu observer comment les nanoparticules circulent dans la circulation sanguine, comment elles s’associent au fil du temps à l’endothélium (la couche de cellules épithéliales qui tapisse l’intérieur des parois du cœur et des vaisseaux).

Surtout, les chercheurs ont pu constater que les vaisseaux cérébraux traitent les nanoparticules différemment, permettant ou rejetant l’accès des nanoparticules au tissu cérébral en fonction du type de vaisseau. Par exemple, Il est plus facile pour les nanoparticules de pénétrer dans le cerveau au niveau des gros vaisseaux qu’au niveau des petits vaisseaux capillaires, comme on le pensait jusqu’ici.

« Nos résultats remettent en question l’idée reçue selon laquelle les capillaires constituent le principal lieu de transport des nanoparticules vers le cerveau. Ce sont plutôt les veinules qui devraient être ciblées pour une administration efficace des nanoparticules au cerveau », conclut Krzysztof Kucharz.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine… Laurène se livre sur son «handicap invisible»…

A l’occasion de la journée mondiale, Laurène Abramovsky nous raconte son quotidien de jeune femme épileptique et reviens sur son parcours, marqué par ce « handicap invisible ».

A 28 ans, elle a réussi le tour de force de décrocher un CDI d’agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, et est correspondante locale de l’association Épilepsie France.

Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine...  Laurène se livre sur son \

 

Pourquoi docteur – Comment votre épilepsie s’est-elle déclarée ?

Laurène Abramovsky – Ma pathologie s’est déclenchée quand j’avais un an. Suite à une méningite, je suis restée plusieurs heures dans le coma, avec un pronostic vital engagé (les médecins étaient très pessimistes). Finalement, je m’en suis sortie, mais j’ai gardé une séquelle épileptique.

La maladie a-t-elle eu des conséquences sur votre parcours de vie ?

Oui, beaucoup. J’ai eu de grandes difficultés scolaires, car j’avais des problèmes de mémoire et de concentration.

Une fois sur le marché de l’emploi, j’ai enchaîné les CDD, car les employeurs ne connaissent pas l’épilepsie. Dès qu’il y a une crise, ils sont très surpris et très anxieux.  Aujourd’hui, je suis agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, en CDI.

Quel est aujourd’hui l’impact de l’épilepsie sur votre quotidien ?

Au niveau de la sphère professionnelle, mon épilepsie inquiète ma supérieure hiérarchique, qui est hypersensible. Je me demande même parfois si elle n’est pas plus inquiète que moi. Par ailleurs, je ne peux pas conduire. Dans les transports, j’ai toujours une petite carte artisanale pour informer les voyageurs de ma situation, au cas où j’ai une crise. Quand je sors d’un épisode, je n’ai pas toujours les mots.

Concernant ma vie de couple, mon conjoint avait déjà des amis en situation de handicap quand on s’est rencontré, donc il n’y a pas de soucis. Et comme cela fait longtemps que je souffre d’épilepsie, j’ai appris à vivre avec.

Quels sont les symptômes de votre maladie ?

Une crise d’épilepsie est une décharge au niveau du cerveau, provoquée par l’électricité qui circule dans le corps. Le livre intitulé « Un orage dans ma tête » résume bien ce que je ressens.

J’ai aussi des problèmes de concentration. Je fais beaucoup d’exercices pour entraîner ma mémoire au quotidien, je prends de la vitamine D et je fais  attention à dormir suffisamment toutes les nuits. Un mauvais sommeil augmente le risque de crises, de palpitations très désagréables au niveau du cœur et de spasmes.

Je précise qu’il y a énormément de types d’épilepsie. La durée, l’intensité et le nombre de crises par mois varient en fonction des personnes. Idem pour le niveau de dépendance.

Quel(s) traitement(s) suivez-vous actuellement ?

J’ai rendez-vous tous les mois pour augmenter la fréquence et la tension de mon VNS (petit dispositif médical placé sous l’aisselle gauche, relié au nerf vague et au cerveau), pour lequelle je me suis faite opérée en novembre dernier. Je prends par ailleurs un cachet de Lamictal et une dose de Vimpat matin et soir.

Avant cela, j’ai essayé beaucoup d’autres médicaments, sans succès (je suis notamment passée par la fameuse Dépakine*). Ils étaient soit inefficaces, soit générateurs d’effets secondaire trop lourds à supporter. C’est d’ailleurs cela qui m’a décidé à me faire opérer. Aux grands maux, les grands remèdes.

A quoi sert le NVS (acronyme de « vagus nerve stimulation »), que vous venez d’évoquer ?

Quand le NVS sent venir la crise, il équilibre la tension et la stoppe. Grâce à ce dispositif, je fêterai mercredi prochain mon premier mois sans crise depuis de nombreuses années. Je m’accorde encore quelques semaines avant de crier victoire, mais je pense être sur le chemin la stabilisation.

Y a-t-il selon vous des choses à améliorer concernant l’épilepsie en France ?

Il faudrait que l’épilepsie soit mieux connue de grand public – on parle d’ailleurs de « handicap invisible ». Lorsque je fais des crises, il y a très peu de passants qui les reconnaissent et savent comment réagir.

A ce propos, comment faut-il réagir face à une crise d’épilepsie ?

La première chose à faire, c’est d’éviter la chute, en accompagnant la personne par terre, puis en la plaçant en PLS. Il faut aussi éloigner tous les objets dangereux du patient (coupants, brulants, etc…).

Une crise d’épilepsie peut se manifester via des absences, des secousses, des cris… Mais c’est toujours au cas par cas.

Sentez-vous venir les crises ?

Oui. Avant mon opération, j’en avais à peu près trois ou quatre par mois. Toujours pendant la journée, jamais de nuit.

L’épilepsie impacte-t-elle vos éventuels projets d’enfants ?

Nous voulons des enfants avec mon conjoint, donc je ne ferme pas la porte à une future grossesse, même si elle devra être surveillée de très près par mon gynécologue et mon neurologue. On a tous été échaudés par le sandale sanitaire de la Dépakine.

*médicament accusé de provoquer des malformations chez les enfants exposés pendant la grossesse. 

Source POURQUOI DOCTEUR.

Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine… Laurène se livre sur son « handicap invisible »…

A l’occasion de la journée mondiale, Laurène Abramovsky nous raconte son quotidien de jeune femme épileptique et reviens sur son parcours, marqué par ce « handicap invisible ».

A 28 ans, elle a réussi le tour de force de décrocher un CDI d’agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, et est correspondante locale de l’association Épilepsie France.

Epilepsie : crises, échec scolaire, Dépakine... Laurène se livre sur son "handicap invisible"

 

Pourquoi docteur – Comment votre épilepsie s’est-elle déclarée ?

Laurène Abramovsky – Ma pathologie s’est déclenchée quand j’avais un an. Suite à une méningite, je suis restée plusieurs heures dans le coma, avec un pronostic vital engagé (les médecins étaient très pessimistes). Finalement, je m’en suis sortie, mais j’ai gardé une séquelle épileptique.

La maladie a-t-elle eu des conséquences sur votre parcours de vie ?

Oui, beaucoup. J’ai eu de grandes difficultés scolaires, car j’avais des problèmes de mémoire et de concentration.

Une fois sur le marché de l’emploi, j’ai enchaîné les CDD, car les employeurs ne connaissent pas l’épilepsie. Dès qu’il y a une crise, ils sont très surpris et très anxieux.  Aujourd’hui, je suis agent d’accueil dans un cabinet d’avocat, en CDI.

Quel est aujourd’hui l’impact de l’épilepsie sur votre quotidien ?

Au niveau de la sphère professionnelle, mon épilepsie inquiète ma supérieure hiérarchique, qui est hypersensible. Je me demande même parfois si elle n’est pas plus inquiète que moi. Par ailleurs, je ne peux pas conduire. Dans les transports, j’ai toujours une petite carte artisanale pour informer les voyageurs de ma situation, au cas où j’ai une crise. Quand je sors d’un épisode, je n’ai pas toujours les mots.

Concernant ma vie de couple, mon conjoint avait déjà des amis en situation de handicap quand on s’est rencontré, donc il n’y a pas de soucis. Et comme cela fait longtemps que je souffre d’épilepsie, j’ai appris à vivre avec.

Quels sont les symptômes de votre maladie ?

Une crise d’épilepsie est une décharge au niveau du cerveau, provoquée par l’électricité qui circule dans le corps. Le livre intitulé « Un orage dans ma tête » résume bien ce que je ressens.

J’ai aussi des problèmes de concentration. Je fais beaucoup d’exercices pour entraîner ma mémoire au quotidien, je prends de la vitamine D et je fais  attention à dormir suffisamment toutes les nuits. Un mauvais sommeil augmente le risque de crises, de palpitations très désagréables au niveau du cœur et de spasmes.

Je précise qu’il y a énormément de types d’épilepsie. La durée, l’intensité et le nombre de crises par mois varient en fonction des personnes. Idem pour le niveau de dépendance.

Quel(s) traitement(s) suivez-vous actuellement ?

J’ai rendez-vous tous les mois pour augmenter la fréquence et la tension de mon VNS (petit dispositif médical placé sous l’aisselle gauche, relié au nerf vague et au cerveau), pour lequelle je me suis faite opérée en novembre dernier. Je prends par ailleurs un cachet de Lamictal et une dose de Vimpat matin et soir.

Avant cela, j’ai essayé beaucoup d’autres médicaments, sans succès (je suis notamment passée par la fameuse Dépakine*). Ils étaient soit inefficaces, soit générateurs d’effets secondaire trop lourds à supporter. C’est d’ailleurs cela qui m’a décidé à me faire opérer. Aux grands maux, les grands remèdes.

A quoi sert le NVS (acronyme de « vagus nerve stimulation »), que vous venez d’évoquer ?

Quand le NVS sent venir la crise, il équilibre la tension et la stoppe. Grâce à ce dispositif, je fêterai mercredi prochain mon premier mois sans crise depuis de nombreuses années. Je m’accorde encore quelques semaines avant de crier victoire, mais je pense être sur le chemin la stabilisation.

Y a-t-il selon vous des choses à améliorer concernant l’épilepsie en France ?

Il faudrait que l’épilepsie soit mieux connue de grand public – on parle d’ailleurs de « handicap invisible ». Lorsque je fais des crises, il y a très peu de passants qui les reconnaissent et savent comment réagir.

A ce propos, comment faut-il réagir face à une crise d’épilepsie ?

La première chose à faire, c’est d’éviter la chute, en accompagnant la personne par terre, puis en la plaçant en PLS. Il faut aussi éloigner tous les objets dangereux du patient (coupants, brulants, etc…).

Une crise d’épilepsie peut se manifester via des absences, des secousses, des cris… Mais c’est toujours au cas par cas.

Sentez-vous venir les crises ?

Oui. Avant mon opération, j’en avais à peu près trois ou quatre par mois. Toujours pendant la journée, jamais de nuit.

L’épilepsie impacte-t-elle vos éventuels projets d’enfants ?

Nous voulons des enfants avec mon conjoint, donc je ne ferme pas la porte à une future grossesse, même si elle devra être surveillée de très près par mon gynécologue et mon neurologue. On a tous été échaudés par le sandale sanitaire de la Dépakine.

*médicament accusé de provoquer des malformations chez les enfants exposés pendant la grossesse. 

Source POURQUOI DOCTEUR ?

Charente : Nathan, trois ans et demi, souffrant d’épilepsie est privé de cantine… Vidéo.

Malgré une décision de justice, le maire du village refuse d’accueillir le garçon à la cantine scolaire.

Le personnel s’est mis en grève.

Pas de cantine scolaire à l'école primaire de Chassors cette semaine

«Nous souhaitons nous occuper de vos enfants dans un rapport de confiance, avec les moyens en notre possession et à la hauteur d’une petite commune rurale ; mais pas sous la menace de procédures.» Voilà le message qui est affiché depuis la semaine dernière à l’entrée de l’école primaire de Chassors, petit village près de Jarnac. La procédure, c’est celle que Stéphanie Verguin, maman de Nathan, a intenté devant le tribunal administratif. Nathan souffre d’épilepsie et c’est sur ce motif que le maire de la commune lui avait signifié qu’il ne pouvait accueillir le jeune garçon à la cantine scolaire. « Pas de discrimination », se défend-il, « nous n’avons jamais pensé qu’à la sécurité de l’enfant ». Mais après la décision de justice, les personnels ont estimé ne pas avoir les compétences requises pour s’occuper de Nathan.

« Moi, ce qui me pose problème, c’est que mon personnel refuse de pratiquer l’acte médical. Faire les premiers soins, il n’y a pas de soucis mais pas l’acte médical. C’est bien pour ça qu’ils sont en grève aujourd’hui. »

Patrick Lafarge, Maire de Chassors

« Ce n’est pas moi qui ferme la cantine. »

Une situation qui est forcément très mal vécue par Stéphanie, la maman de Nathan. Dans un premier temps, la mairie lui aurait déjà refusé l’accès à la cantine à la rentrée car elle était sans emploi et ne résidait pas sur la commune. Mais désormais c’est l’épilepsie de son fils qui pose problème.

« La Protection Maternelle Infantile s’était engagée à venir montrer les gestes de posture aux employés. Le maire a refusé. les cantinières sont remontées contre moi, mais ce n’est pas moi qui ferme la cantine. Les parents d’élèves ont eu une circulaire dans le cahier de correspondance. Maintenant on essaye de se battre pour que la cantine rouvre ses portes pour tout le monde aussi bien que pour mon enfant. »

Stéphanie Verguin, Maman de Nathan

Incompréhension des parents d’élève

Une incompréhension qui est partagée par certains parents d’élève même, si tous, ne souhaitent pas s’exprimer ouvertement sur le sujet. Pourtant, ce sont bien tous les enfants de Chassors qui sont aujourd’hui privés de cantine. Selon l’avocat de Stéphanie Verguin, le tribunal administratif n’a pourtant qu’appliquer les textes règlementaires.

« Le code de l’éducation nationale prévoit que l’inscription à la cantine d’une école primaire, lorsque le service existe, doit être ouverte à tous les enfants. Le juge des référés n’a fait que rappeler ce que dit le texte et considéré que la décision du maire était entachée d’irrégularités »

Christophe Gris, Avocat

Pour tenter de dénouer l’affaire, le maire va proposer dès mercredi prochain une formation aux premiers secours à tous ses agents qui sont au contact des enfants.

Source FR3.

Difficile pour lui de vivre dans une cité sensible, à Toulouse un homme handicapé raconte son quotidien dans un livre …

« Sur le chemin de ma vie ». C’est le titre du livre écrit par Christophe Guilloteau, handicapé et habitant du quartier de la gloire à Toulouse.

Il écrit un livre sur son quotidien compliqué dans une cité difficile.

Christophe Guilloteau, en train de lire son propre ouvrage : "sur le chemin de ma vie".

Christophe Guilloteau est épileptique. Il est reconnu comme une personne en situation de handicap. Souvent seul, dans son appartement du quartier de la gloire à Toulouse, il passe son temps devant la télévision. Christophe est fan de Cyril Hanouna, de football et de politique. Des sujets qu’il aborde dans un livre qu’il vient de rédiger. « Sur le chemin de ma vie », c’est le nom de son recueil. Des mots qu’il a dicté à Dominique Grégoire chaque mercredi soir dans les locaux de l’association du quartier.

« Il est hors de la société. Il ne travaille pas, il n’a pas de famille et donc Christophe se retrouve un peu à part dans ce monde-là. Et c’est ce qui ressort du livre : à la fois cette solitude et cette difficulté à rentrer dans un monde pour lequel il est extérieur. »

Dominique Grégoire, secrétaire de l’association ACCEPPT

Extrait du livre « Sur le chemin de ma vie » de Christophe Guilloteau publié par ACCEPPT en 2019. L’ouvrage complet, de 58 pages, est disponible pour 8 euros (5 euros + 3 euros d’envoi) auprès de : ACCEPPT 5 rue Jean Castilhon 31500 Toulouse.

Les relations familiales

Dans les premières pages de son livre, Christophe aborde ses relations avec sa mère, et avec les membres de sa famille en général. Plusieurs fois il répète qu’il a beaucoup d’affection pour sa famille, notamment pour sa marraine. En revanche, il dresse une relation mère-fils complexe, entre incompréhension et manque de communication. Pour lui, c’est impossible, il ne peut pas faire confiance à sa mère qui l’a « toujours traité d’handicapé » nous raconte-t-il. Dans son essai, il explique à quel point « c’est dur, la vie avec elle« .

« J’ai souffert de foyer en foyer. C’est ma mère qui m’a placé, comme mon frère et ma sœur. Quand je vois ma sœur évoluer, c’est une femme courageuse. Ma mère est dans sa bulle, elle ne voit même plus ses enfants comme une mère devrait voir ses enfants. Elle vit dans sa bulle avec ses deux amants. »

Extrait de « Sur le chemin de la vie » de Christophe Guilloteau

Personne handicapée en France

Le quadragénaire évoque surtout son handicap de manière brute. Il explique qu’il n’est pas juste que tout soit fait à hauteur de personne « normale » comme il dit, en prenant l’exemple des rayons trop hauts dans les supermarchés en France. Au-delà de cela, Christophe traite de la relation entre handicapés et valides, un lien inexistant qui semble l’attrister. « Quand je vois des personnes handicapées, ça me fait mal au coeur de voir qu’elles ne sont pas traitées comme des personnes normales » écrit-il.

« Les personnes qui sont responsables des personnes handicapées savent que nous sommes des êtres normaux. Il faut vivre tous ensemble, handicapés ou non, sinon c’est de la discrimination. »

Extrait de « Sur le chemin de ma vie » de Christophe Guilloteau

L’auteur dénonce une contradiction : « le gouvernement aide les handicapés mais les marginalise« . Pour lui, les aides financières pourraient être augmentées. Et « les personnes handicapées sont trop souvent seules et le contexte ne les aide pas beaucoup« . Christophe pointe également du doigt un traitement particulièrement mauvais des personnes en situation de handicap dans les « cités » comme il dit.

Politique et sociale

Dans ce livre de 58 pages, il est souvent question de politique. Christophe donne son avis sur Emmanuel Macron, sur les gilets jaunes, sur les violences policières, sur les conditions des retraités et même sur l’immigration. Sur cette dernière thématique, l’auteur a un avis tranché et ne mâche pas ses mots. Des mots et une opinion radicale. Christophe déteste notamment le maire de Toulouse, et « le président de la France ».

« Mais Macron préfère mentir aux Français avec ses Grands débats. On dirait que ce n’est pas lui le président, que ce sont ses ministres qui dirigent. Macron n’est pas à la hauteur des Français, c’est pour ça qu’il y a du bordel dans les villes… c’est honteux ! »

Extrait de « Sur le chemin de la vie » de Christophe Guilloteau

En vidéo le reportage de Sylvain Duchampt et Eric Foissac :

Ce livre, disponible sur internet et en vente, est surtout le moyen pour Christophe de crier sa marginalité.

Source FR3.

 

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants…

Regard dans le vide, absence de réactivité… À l’approche de la journée internationale de l’épilepsie, focus sur l’épilepsie-absence.

Les crises d’absence, une forme méconnue d’épilepsie qui touche les enfants

Une perte de connaissance suivie d’une chute et de tremblements généralisés… Tout le monde croit pouvoir reconnaître une crise d’épilepsie. Mais ce type d’épilepsie, que l’on appelle tonicoclonique, n’est qu’une forme parmi tant d’autres. L’une d’elles, touchant principalement les enfants et les adolescents, se manifeste par des absences répétées: on parle d’épilepsie-absence. «C’est comme si le malade se mettait sur pause pendant quelques secondes, explique le Pr Stéphane Auvin, neuropédiatre à l’hôpital Robert Debré à Paris. On observe une rupture de contact associée à une fixité du regard avec un arrêt puis une reprise de l’activité en cours.»

Cette crise, consécutive à la modification brutale de l’activité électrique d’un amas de neurones dans une zone du cerveau, provoque une perte de conscience pendant 5 à 20 secondes. «Pendant une absence, les informations qui arrivent au cortex sont déstructurées et ne peuvent donc pas être conscientisées, précise le Pr Stéphane Charpier, professeur de neurosciences à la Sorbonne Université et directeur de recherche à l’Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière (ICM) à Paris. L’individu se déconnecte puis se reconnecte sans s’en rendre compte, un peu comme si le temps s’arrêtait pendant un bref instant.»

L’épilepsie absence de l’enfant: 10% des épilepsies infantiles

Deux types d’épilepsies-absence sont particulièrement observés: celle qui touche les enfants et celles qui survient pendant l’adolescence. La première est la plus fréquente. Elle se manifeste par l’apparition du jour au lendemain d’une vingtaine à une centaine de crises quotidiennes. Ce qui ne passe pas inaperçu. «La situation la plus classique, c’est la maîtresse qui repère des arrêts brefs d’activités chez un de ses élèves», détaille le Pr Auvin.

Probablement d’origine génétique, cette maladie touche les enfants de 4 à 12 ans, avec un pic autour de 6-7 ans. Elle représente environ 10% des épilepsies infantiles. Sachant que l’épilepsie, toutes formes confondues, touche 1% de la population, l’épilepsie-absence de l’enfant reste donc rare.

Son diagnostic est réalisé par un neurologue à l’aide d’un électroencéphalogramme (EEG), un examen qui consiste à mesurer l’activité électrique du cerveau. Généralement, cette maladie se soigne bien grâce aux médicaments antiépileptiques qui permettent d’empêcher les crises chez 95% des patients. Toutefois, leurs effets secondaires non négligeables (prise de poids, troubles digestifs et cutanés principalement) nécessitent une adaptation au cas par cas afin de favoriser une bonne prise du traitement. Après deux ans sans crise, l’arrêt des médicaments peut être envisagé. Seul un patient sur dix récidivera au cours de sa vie.

En plus des traitements, «il est primordial de dépister un déficit de l’attention que l’on retrouve chez 30% des enfants atteints d’épilepsie-absence, ajoute le Pr Auvin. Une prise en charge adaptée de ce trouble associé est fondamentale afin que la scolarité puisse se dérouler correctement».

L’épilepsie absence de l’adolescent: une prise en charge plus complexe

Très proche de celle de l’enfant, l’épilepsie-absence de l’adolescent, est d’apparition plus tardive, entre 10 et 16 ans, avec un pic autour de 14 ans. Elle se distingue toutefois par des crises d’absence moins longues et moins fréquentes, pouvant facilement passer inaperçues, et surtout par la présence de crises de tremblements associées, inexistantes dans l’épilespie-absence de l’enfant. L’autre différence de taille est la nécessité d’un traitement au long cours du fait du risque important de récidive à l’arrêt des médicaments.

«Ces spécificités impliquent des répercussions importantes sur la qualité de vie, souligne le Pr Auvin. Lors de l’adolescence, période de transition, il est parfois compliqué d’instaurer une bonne observance du traitement antiépileptique. Une supervision de la part des parents, souvent nécessaire, n’est pas toujours bien accueillie par l’adolescent». Car même si le traitement permet de bien contrôler la maladie, un oubli de prise augmente considérablement le risque d’apparition d’une crise. Les conséquences non négligeables sur l’autonomie, les études ou encore l’obtention du permis de conduire nécessitent donc un suivi rigoureux par un neurologue.

«Il est également essentiel de briser les fausses croyances véhiculées sur ces pathologies», relève le Dr Cuvellier, comme celles circulant autour des jeux vidéo. Les épilepsies-absences ne s’accompagnant généralement pas d’une photosensibilité, les flashs lumineux ne risquent pas de déclencher de crises. De plus, la plupart des activités physiques et de la vie quotidienne peuvent être pratiquées sans problème lorsque la maladie est contrôlée. Seuls quelques sports extrêmes, comme l’alpinisme ou le parachutisme, sont contre-indiqués.

Source LE FIGARO.

Les larmes d’une maman d’enfant handicapé du Pas-de-Calais bouleversent les internautes…

Sa vidéo a été vue deux millions de fois en moins de 48 heures sur les réseaux sociaux.

Une habitante de Bully-les-Mines explique que son fils de 6 ans, qui souffre d’une sévère épilepsie, a été déscolarisé après une crise plus importante. La direction de l’institut répond, et cherche des solutions.

Coralie Cambelin, en larmes, alerte sur la situation de son fils Oscar

Les larmes d’une habitante de Bully-les-mines, dans le Pas-de-Calais, bouleversent les internautes. Coralie Cambelin a posté ce jeudi une vidéo, sur Facebook, où elle raconte l’histoire de son fils, Oscar, 6 ans.

Il est épileptique sévère, scolarisé à l’Institut d’éducation motrice (IEM) Sévigné à Béthune. Après une crise plus importante que les autres, la semaine dernière, la direction de l’établissement a décidé de ne plus l’accueillir comme avant. Seulement un jour par semaine.

La vidéo, où cette mère dénonce la situation, a été vue deux millions de fois en moins de 48 heures.

La direction cherche des solutions

La direction de l’Institut d’éducation motrice de Béthune a reçu la famille, jeudi puis vendredi matin. Elle a demandé du renfort à l’Agence régionale de santé (ARS) et à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), pour accueillir Oscar plus d’une journée par semaine. En attendant une solution durable dans un autre établissement, où sa demande est en attente depuis un an.

Nous mettons tout en oeuvre pour accueillir Oscar plus d’une journée par semaine

Marc Witczak, le directeur du pôle IEM Artois, qui gère l’institut de Béthune, se dit « tout à fait avec la famille, pour trouver la meilleure solution possible dans cette attente d’un établissement plus adapté. Mais il faut aussi savoir que nous avons fait une proposition pour qu’Oscar soit accueilli à l’IEM de Liévin, qui a un plus grand encadrement médical. Les parents ont refusé cette solution. Je respecte le choix de la famille« .

Ce vendredi, Oscar a pu se rendre à l’institut.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

Un gène impliqué dans l’épilepsie et l’autisme découvert par une équipe du CHU de Montpellier…

La recherche sur l’épilepsie et l’autisme progresse. Un nouveau gène vient d’être mis au jour par une équipe de chercheurs du CHU de Montpellier. Le gène RORA.

Un travail réalisé à l’Institut universitaire de recherche clinique en collaboration avec plusieurs universités françaises et étrangères.

Le gène RORA

Un nouveau gène impliqué notamment dans la déficience intellectuelle et lié aux affections neurodégénératives, vient d’être découvert au CHU de Montpellier. C’est l’oeuvre d’une équipe dirigée par une docteur en biologie spécialisée dans l’ADN qui travaille à l’Institut universitaire de recherche clinique en collaboration avec les universités de Montpellier, Nantes, Rennes et celle de Durham en Caroline-du-Nord.

Nous sommes à l’Institut universitaire de recherche clinique de Montpellier. C’est ici dans un laboratoire de génétique moléculaire que le docteur Claire Guissart et son équipe ont procédé à l’extraction de l’ADN de près de 16 patients de neuro-pédiatrie. La majorité est atteinte de déficience intellectuelle, d’épilepsie ou d’autisme.

Après 18 mois de recherches d’une mutation, le travail de la scientifique a porté ses fruits. L’équipe de chercheurs a identifié le gène RORA ou plutôt sa mutation.
Claire Guissart, biologiste de l’ADN a découvert ce même type de mutation chez des patients situés aux 4 coins du globe.
Une formidable avancée pour le milieu médical et les patients. Sachant qu’en France, 1 personne sur 40 est atteinte de déficience intellectuelle.

Cette découverte est le fruit d’une collaboration avec les centres universitaires de Montpellier, de Nantes, de Rennes mais aussi celui de Durham aux USA.

Source France 3.