« Le Covid m’a volé carrément ma vie » : Marie souffre de la forme longue de la maladie…

Marie Bernard-Marty a attrapé le covid-19 en janvier. Cinq mois plus tard, des symptômes handicapants persistent.

Elle suit un programme sur-mesure de réhabilitation à la clinique la Vallonie de Lodève (Hérault).

Une prise en charge globale.

Marie souffre du covid long. Cinq mois après l'infection ses symptômes persistent

 

Quand il fallu fêter l’arrivée du Nouvel An 2021, le cœur n’y était pas. Marie Bernard-Marty a appris le 31 décembre dernier qu’elle était positive au Covid-19. D’abord, elle en a pleuré. Et puis elle s’est reprise et elle s’est dit que dans une semaine ou quinze jours, elle irait mieux. Cinq mois plus tard, elle est toujours malade avec des symptômes qui persistent : elle souffre du Covid long.

« Je suis lessivée, même si je ne fais rien, je suis fatiguée. Et puis ces pertes de mémoire, c’est très handicapant. »- (Marie)

Grosse fatigue, maux de tête, perte de mémoire, « tout au long de la journée, c’est comme si je me réveillais d’une anesthésie générale. Je suis dans un brouillard cérébral ».  Difficile de poser des mots sur un mal qui déroute même les chercheurs.

Petite séance de vélo

« Le Covid m’a volé carrément ma vie » résume ce petit bout de femme de 56 ans. Elle donnait des cours de yoga tôt le matin, enchainait ensuite à l’accueil d’un centre social et elle trouvait encore le temps de faire du sport. Aujourd’hui elle est en arrêt maladie, en arrêt tout court, « c’est dur ! »

Un jour, son médecin lui a parlé de la clinique la Vallonie de Lodève, une « clinique du souffle », qui propose désormais une prise en charge globale pour traiter le Covid long. Elle a préféré une hospitalisation complète pour suivre le programme individualisé de cinq semaines. « Le Covid long, ce n’est un tableau standard qui se répète d’un malade à l’autre » précise le pneumologue Nicolas Oliver, directeur médical de la clinique.

« L’entourage, médical, familial, amical, comprend difficilement et leur renvoie le sentiment qu’il faut juste qu’ils se reposent, que ça va passer, et eux ils se retrouvent face à un mur qui est celui de leurs symptômes. »- (Dr Oliver)

Marie Bernard-Marty est suivie pour ses problèmes physiques avec des exercices respiratoires, musculaires et on lui apprendre à gérer son essoufflement. Elle est également suivie pour les séquelles psychologiques. « Il y a toute cette part anxieuse face à l’incertitude parce qu’à ce jour, les médecins ne peuvent pas leur dire si les symptômes vont durer ou pas ». Pour évacuer cette angoisse, la psychologue Nathalie Fernandes propose parfois des séances d’hypnose.

Des symptômes, mais pas de lésions

Toujours très affectée, Marie Bernard-Marty a tout de même repris un peu de poil de la bête. « Je suis là, vivante, mes poumons ne sont pas atteints donc je me dis qu’il y a de l’espoir que je puisse rebondir, peut-être pas tout d’un coup, mais reprendre petit à petit mes activités d’avant et repartir ».

Maladie officiellement reconnue par l’OMS

Signe positif sur le chemin de la reconnaissance du covid long, les députés ont voté le 17 février une résolution visant à « reconnaître et prendre en charge les complications à long terme » de la maladie. Il faut maintenant que cette résolution soit suivie d’effets dans la loi. La députée héraultaise LREM Patricia Mirallès fait partie des parlementaires qui ont porté le texte. Elle-même souffre de Covid long.

Source FRANCE BLEU.

 

Pour marque-pages : Permaliens.