Urgences: Les réunions entre médecins permettraient d’éviter de nombreuses erreurs médicales…!

ETUDE – Des réunions systématiques entre les médecins permettraient de faire diminuer le taux d’erreurs médicales aux urgences…

Urgences: Les réunions entre médecins permettraient d'éviter de nombreuses erreurs médicales

 

Un grand nombre d’erreurs médicales survenues aux urgences pourraient être évitées grâce à des réunions systématiques permettant aux médecins d’échanger sur les cas de leurs patients. C’est la conclusion d’une étude menée dans six services d’accueil d’urgences en France (cinq à Paris et un à Grenoble), et parue dans la revue américaine JAMA Internal Medicine.

« Le but, c’est que tous les malades puissent avoir plus d’un médecin qui s’intéresse à leur cas » afin de réduire le risque d’erreurs, explique le docteur Freund, urgentiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et responsable de l’étude.

Plus de réunions, moins d’erreurs médicales

Au cours de cette étude, 1.680 dossiers de patients ont été examinés. Le taux d’erreurs médicales était moins élevé (6,4 %) dans le groupe de patients pour lesquels « des réunions de vérifications croisées systématiques et régulières » étaient organisées. En revanche, le taux d’erreurs médicales grimpait à 10,7 % (+4.3 points) quand ces réunions n’avaient pas lieu.

Plus de la moitié de ces erreurs étaient ce qu’on appelle des « near miss », des événements indésirables qui auraient pu créer un danger pour le patient mais sont finalement restés sans conséquence. « Le type d’erreurs est très varié : une fracture mal vue à la radio, un malade à qui on met trop de temps à donner des antibiotiques car on n’a pas décelé une infection », détaille le docteur Freund.

Trois fois dix minutes, chaque jour

Dans le cadre de l’étude, les médecins se retrouvaient deux par deux, trois fois par jour pendant une dizaine de minutes pour une réunion de vérifications. « Chacun décrit les dossiers des malades dont il a la charge à ce moment-là, puisqu’on en a toujours entre cinq et dix, explique le docteur Freund. C’est un peu comme les transmissions qu’on fait à la fin d’une garde ».

L’utilité de ces réunions peut sembler évidente, pourtant elles ne vont pas de soi. « Pendant longtemps, on pensait que quand on transmettait un malade à un autre médecin, il y avait un risque de perte d’information », rappelle le docteur Freund.

Prendre le temps

Au départ, ces réunions systématiques peuvent entraîner des réticences dans des services d’urgence déjà saturés. « Certains urgentistes se demandent s’ils auront le temps. Mais une fois mises en place, les médecins apprécient ces réunions car ils se rendent compte qu’elles améliorent la gestion des urgences, plus efficaces et productives », conclut le docteur Freund.

Selon lui, ces réunions ont perduré dans « la plupart des services » où elles ont été instaurées dans le cadre de l’étude. Et il plaide pour qu’elles soient systématisées partout.

Source 20 MINUTES.

« Faire valoir ses droits », le message du livre de l’avocat des victimes du Mediator et de la Dépakine…

Jean-Christophe Coubris est un avocat spécialisé dans la défense des victimes d’erreurs médicales et son cabinet défend plus de 2.500 victimes du Mediator.

Il sort chez Flammarion son livre « Au nom de toutes les victimes ».

« Faire valoir ses droits », le message du livre de l’avocat des victimes du Mediator et de la Dépakine

 

  • L’avocat bordelais Jean-Christophe Coubris sort un livre, « Au nom de toutes victimes », chez Flammarion.
  • Il y raconte les cas emblématiques de sa carrière marquée par les affaires du Mediator, de la Dépakine, des prothèses PIP, des pilules troisième génération, par exemple.
  • Il espère inciter les victimes d’erreurs médicales à ne pas penser que le combat est perdu d’avance contre les laboratoires et à faire valoir leurs droits.

Présenté par son éditeur comme « l’avocat qui fait trembler les hôpitaux, les lobbies et les labos », Jean Christophe Coubris, a sorti ce mercredi un livre intitulé Au nom de toutes les victimes chez Flammarion. Depuis 25 ans, ce conseil bordelais s’est spécialisé dans la défense des victimes d’erreurs médicales, intervenant dans les affaires retentissantes du Mediator, de la Dépakine, des prothèses PIP, des pilules contraceptives troisième génération par exemple. Aujourd’hui à la tête d’un cabinet regroupant une quinzaine d’avocats spécialisés, il veut inciter les victimes à faire valoir leurs droits.

Quel est le message que vous avez voulu transmettre en écrivant ce livre ?

J’ai voulu briser le pessimisme et le sentiment d’injustice que certaines victimes peuvent ressentir, en partant de l’idée qu’elles ne pourront pas avoir de moyens efficaces de défense sans dépenser des sommes astronomiques. J’ai voulu faire comprendre à travers le combat de mes clients qu’il y a la possibilité de faire valoir ses droits et d’obtenir des résultats efficaces, même si on s’attaque à des structures aussi puissantes que les laboratoires.

Ce sont néanmoins des combats semés d’embûches. A l’aune de votre expérience, quels sont les obstacles les plus difficiles à franchir ?

Ce que je crains le plus, ce sont les experts qui pourraient être mal influencés mais heureusement c’est une situation qui disparaît. Nous avons de plus en plus d’experts de qualité en France. C’est en partie grâce au scandale du Mediator car on a accepté l’idée que les laboratoires pouvaient sciemment commettre des infractions graves, lourdes. Je crois le corps médical de bonne foi quand il pensait que les laboratoires agissaient toujours de façon à respecter la santé des gens. Le laboratoire Servier a prouvé le contraire.

Quels sont les cas les plus marquants de votre carrière ?

Je fais état dans mon livre d’un de mes tout premiers combats (en 1998), une petite fille qui suite à une opération des amygdales est décédée le lendemain de son intervention, avec une chute de potassium non diagnostiquée. Elle s’est étouffée dans ses propres glaires dans les bras de sa mère, qui avait appelé je ne sais combien de fois sans qu’on vienne à son secours. Ce drame a permis de faire reconnaître la responsabilité d’un des praticiens et aussi de faire fermer la clinique, située près de Bordeaux. Pour moi, cela avait été un choc de savoir qu’il pouvait se passer d’aussi graves dysfonctionnements au sein d’une clinique privée et qui avaient pour conséquences le décès d’une petite fille.

Marion Larat fait aussi partie des exemples les plus criants. Lorsqu’elle prend conscience du fait qu’elle a été probablement victime d’un AVC suite à la prise de sa pilule, j’étais à des milliers de lieux de penser que la pilule pouvait provoquer des thromboses et des AVC. Et c’est vrai que c’était une situation totalement nouvelle, je n’avais pas intégré, comme beaucoup d’autres, le fait que ce moyen de contraception, la pilule, est un médicament avec des effets indésirables. J’ai des difficultés à avancer sur le plan pénal mais sur le plan civil on a obtenu gain de cause. 

A quel moment avez-vous décidé de vous spécialiser ?

Mon premier enfant était un grand prématuré, pour lequel le suivi de grossesse pourrait être remis en question. La situation de ma fille a été pour ainsi dire ignorée pendant les 15 premiers mois, on a plutôt culpabilisé les parents de l’éducation qu’ils donnaient, en la surprotégeant, ce qui expliquait pourquoi elle ne marchait pas et pourquoi elle avait des difficultés de motricité. En fait, elle avait une hémiplégie du côté droit. Je suis rentrée assez brutalement en tant que jeune papa dans le monde du handicap. Parallèlement, à la même époque, le docteur Courtois, président de l’Association d’Aide aux Victimes d’Accidents Corporels (A.A.V.A.C) recherchait des avocats et j’ai décidé d’embrasser cette cause.

Comment entretenez-vous vos connaissances sur le plan scientifique pour gérer ces dossiers complexes ?

J’ai la chance, au bout de plus de 25 ans, d’avoir rencontré des médecins et professeurs exceptionnels qui ont spontanément apprécié notre façon de travailler et les causes que nous défendions. Ils m’ont traduit dans bien des cas des situations que j’avais du mal à comprendre. On n’est pas dans ce clivage entre avocat et médecin mais sur un échange, avec la volonté de permettre aux victimes d’accéder à leurs droits.

Je ne suis pas anti médecins, antilabos, antivaccin, ni antipilule, loin de là, je trouve que c’est plus intelligent de s’asseoir autour d’une table et de discuter des difficultés pour qu’elles ne se reproduisent plus. C’est dans ce sens-là que je souhaite mener la politique du cabinet, avec la prétention de croire qu’on peut aussi améliorer le système de santé, quand il est défaillant ou pire.

Source 20 MINUTES.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir « retrouver une vie sociale »…

Le gouvernement a annoncé un assouplissement des restrictions dans les Ehpad. Ce nouveau protocole sanitaire entre en vigueur dès le samedi 13 mars.

Covid-19 : comment les résidents des Ehpad vont pouvoir "retrouver une vie sociale" (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

 

C’est une « première phase d’assouplissement ». La ministre chargée de l’Autonomie a annoncé, vendredi 12 mars, un allègement du protocole sanitaire mis en place dans les Ehpad pour lutter contre le Covid-19. « Les résidents vaccinés vont pouvoir retrouver une vie sociale », s’est félicitée Brigitte Bourguignon dans un entretien au Parisien.

Sorties avec ou sans période d’isolement, reprise des activités collectives, suppression des parois en plastique lors des visites… Franceinfo fait le point sur les nouvelles préconisations dans ces établissements.

Les sorties à nouveau possibles

Le nouveau protocole applicable dans les Ehpad permet aux résidents de sortir pour voir leurs proches, dès le samedi 13 mars. « Quel que soit leur statut vaccinal et immunitaire, [ils] doivent retrouver les mêmes droits que le reste de la population, comme la possibilité de voir leurs proches, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement », a expliqué Brigitte Bourguignon dans un communiqué.

Les résidents vaccinés (c’est-à-dire ceux qui ont reçu deux injections il y a plus de 15 jours) « pourront se rendre chez leurs proches, sans se faire tester avant et après et s’isoler sept jours dans leurs chambres », précise la ministre dans Le Parisien. Et de rappeler que « 87% [des résidents en Ehpad] ont reçu une première dose, 62% les deux et 50% bénéficient d’une couverture maximale ». 

Les personnes âgées non vaccinées seront elles aussi autorisées à sortir. Ces résidents devront toutefois respecter le précédent protocole : ils devront ainsi se faire tester et s’isoler durant sept jours à leur retour.

« Certains n’ont pas pu recevoir de doses parce qu’ils étaient souffrants au moment de la campagne ou parce qu’il y avait un cluster dans leur établissement. Ce n’est souvent pas volontaire, on ne peut donc pas introduire une discrimination, ce serait une double peine. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

Selon la ministre, c’est « la seule distinction » entre résidents vaccinés et non vaccinés. « Il est hors de question d’exclure [ces derniers] des activités dans les Ehpad. Il serait inhumain de dire : ‘Tu n’es pas vacciné, tu restes dans ta chambre' », ajoute Brigitte Bourguignon dans les colonnes du Parisien.

Les activités collectives « réautorisées »

Les conditions de vie et de visite à l’intérieur des Ehpad sont, elles aussi, assouplies. « Maintenant qu’elles sont protégées [par le vaccin], les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière… Elles ont besoin de retrouver une vie plus normale et je vais les y aider ! » promet Brigitte Bourguignon. Les activités collectives seront à nouveau autorisées, tout comme les visites des familles dans les chambres.

« Beaucoup m’ont dit : ‘Ma mère, mon père est sourd, je suis obligé de hurler dans un salon’. Ils en souffrent beaucoup. Leur redonner ces moments d’intimité est primordial. »

Brigitte Bourguignon

dans « Le Parisien »

La ministre demande également la suppression des parois en Plexiglas, qui « posent problème, surtout aux personnes avec des troubles cognitifs qui ont besoin de toucher, d’avoir un contact humain pour se repérer ». Les seniors « ont perdu les repères de leur domicile, de leurs habitudes, de leurs voisins, alors si en plus elles doivent voir leur propre famille derrière un plastique, ce n’est pas possible », souligne Brigitte Bourguignon.

La situation réévaluée tous les 15 jours

Cet assouplissement n’est qu’une « première phase », prévient toutefois la ministre, alors que le Haut Conseil de la santé publique s’est opposé à un allègement des mesures dans les Ehpad. « On reste très prudent », assure-t-elle, ajoutant que « ces recommandations pourront être adaptées ». « Tous les quinze jours, nous ferons un bilan, avec les fédérations et les acteurs, pour savoir si [cet assouplissement] est perçu comme trop souple ou trop rigide, poursuit-elle. Certains établissements n’ont pas attendu pour alléger les règles mais il est important de leur donner un cadre. Certains le demandent, ils ont besoin d’être sécurisés. »

Chaque direction d’établissement doit élaborer ces mesures d’assouplissement, selon la situation épidémique locale et l’avancement de la campagne vaccinale, en lien avec l’Agence régionale de santé. Le ministère des Solidarités et de la Santé précise en outre à France Bleu que « les sorties dans la famille ne sont pas autorisées dans les zones où un confinement local est en vigueur sauf dérogations exceptionnelles ».

Les mesures sanitaires plus générales continueront évidemment de s’appliquer. Et le ministère de citer : « gestes barrières, isolement des cas contacts pendant 7 jours, isolement des cas confirmés pendant 10 jours, dépistage régulier des résidents et des professionnels ». Les visiteurs doivent présenter un test négatif de moins de 72 heures et les résidents devront se faire tester après une visite, ajoute France Bleu. Enfin, l’assouplissement des restrictions « doit être remis en cause dès la présence d’un cas confirmé au sein de l’établissement ».

Les soignants appelés à se faire vacciner

Dans Le Parisien, la ministre en charge de l’Autonomie relève « qu’il reste de gros efforts à faire » sur la vaccination des soignants. « Dans certains établissements, 50% des soignants sont vaccinés, dans d’autres, seulement 19%, ce n’est pas tolérable », regrette-t-elle, appelant ces professionnels à leur « responsabilité ».

« Si j’aime mieux inciter qu’obliger, la vaccination relève de l’acte citoyen que l’on doit presque aux personnes avec qui l’on vit. »

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée en charge de l’Autonomie

dans « Le Parisien »

« C’est paradoxal, le personnel a parfois choisi de s’enfermer avec les résidents lors de la première vague par peur que le virus n’entre dans l’Ehpad et aujourd’hui, ils refusent le vaccin. Il y a de la peur, engendrée par les réseaux sociaux, et on préfère relever le moindre petit incident alors que 4 millions ont déjà reçu au moins une première dose, c’est incroyable », déplore-t-elle. Pour tenter de convaincre ces soignants, la ministre Brigitte Bourguignon compte sur les directions d’établissement chargées par l’exécutif de « persuader » et d’« expliquer ».

Source FRANCE INFO.

Euthanasie : un médecin mis en examen pour « assassinats » en Haute-Savoie…

En charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, au nord-est d’Annecy, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs «patients âgés de 85 à 90 ans».

Il est suspecté d’avoir euthanasié plusieurs patients âgés de 85 à 90 ans.

 

Un médecin de 64 ans qui exerçait depuis 2019 dans une clinique de Haute-Savoie a été mis en examen en décembre pour « assassinats » et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi 11 mars auprès du parquet d’Annecy, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Faucigny.

Le sexagénaire était en charge des soins palliatifs à la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy. Selon l’hebdomadaire haut-savoyard, il serait suspecté d’avoir euthanasié plusieurs « patients âgés de 85 à 90 ans ». Le médecin avait été embauché en CDD début 2019 dans le cadre d’un remplacement d’un an pour piloter la nouvelle unité de soins palliatifs de la clinique des Deux Lys, un établissement du groupe Korian situé à Thyez, au nord-est d’Annecy.

« Une instruction, pour laquelle deux juges ont été saisis, se poursuit pour tenter de déterminer si le docteur D. doit être renvoyé devant les assises ou une autre juridiction », a indiqué à l’AFP la procureure de la République d’Annecy Véronique Denizot. « Il reste à savoir si ses actes relèvent du pénal ou si la défense peut argumenter d’actes médicaux qui ne reçoivent pas la qualification d’assassinat », nuance Mme Denizot. « Dans ce dossier, seul ce médecin est mis en examen, et pour moins de dix victimes. Ce sont ses agissements individuels qui sont étudiés et instruits. La clinique n’est en l’état pas mise en cause. Elle entend se constituer partie civile ».

Une information judiciaire, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Chambéry, avait été ouverte en janvier 2020 par le parquet d’Annecy pour « meurtres » après que la direction de la clinique, confrontée à une mortalité élevée (26 décès en 2019), eut saisi la commission médicale de l’établissement et mené une enquête interne. Un signalement avait ensuite été effectué auprès du Conseil départemental de l’ordre des médecins, lequel avait saisi le parquet de Bonneville. Ce dernier s’était finalement dessaisi au profit du parquet d’Annecy. Conformément à ses réquisitions, le médecin a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Il a finalement été remis en liberté par la chambre de l’instruction et placé sous contrôle judiciaire début janvier après avoir fait appel.

Selon Le Faucigny, le docteur D. a été condamné en 2017 à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction d’exercice médical pour avoir agressé sexuellement l’une de ses patientes lorsqu’il officiait à Romans-sur-Isère (Drôme). « Ce médecin a eu un antécédent judiciaire auprès de la cour d’appel de Grenoble, pour lequel il a eu une interdiction d’exercer. Au moment où il était en poste à la clinique de Thyez, il était en règle », a confirmé Véronique Denizot.

Source LE FIGARO.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ? …

Certaines personnes en situation de handicap ne sont pas libres d’accéder au corps d’autrui, ni quelquefois à leur propre corps.

Corps, handicap et sexualité : quelle posture soignante adopter ?

 

Or d’après la pyramide de Maslow, la sexualité constitue un besoin fondamental. Certains pays tels que la Suisse, le Danemark ou les Pays-Bas répondent à l’entrave de la sexualité par des assistants sexuels formés et agrées. En France, où cette pratique est interdite, comment l’infirmier peut-il réagir face à des patients confrontés à cette situation ?

Alors que l’idée que notre corps nous appartient est relativement répandue, le principe d’indisponibilité du corps humain serait une règle non écrite mais dont l’existence est affirmée depuis 1975 par la Cour de cassation. Il s’agit d’un principe de non-patrimonialité, ce qui veut dire finalement que le corps ne peut faire l’objet d’un contrat ou d’un commerce. Du point de vue strictement juridique donc, notre corps ne nous appartient pas.

Que l’infirmier peut-il répondre ?

La question éthique se pose face aux besoins et aux libertés en termes de sexualité des personnes atteintes de handicap ne pouvant les satisfaire seules. Quelle posture soignante adopter ? Alain Laugier* énonce que de l’envie de savoir à celle de partager, il n’y a souvent qu’un pas. De l’envie de soutenir ou pas, il n’y a parfois qu’un trait. De l’envie de suivre à celle de comprendre, il y a des hommes. Nous avons choisi cette citation car la dernière phrase peut insinuer que l’assimilation entre la prostitution et l’assistance sexuelle perdure. Alors que si nous nous penchons sur les droits et besoins de chacun, les hommes pourraient faire évoluer ces opinions.

Périmètre de l’assistance sexuelle

Car de la prostitution, définie comme le fait de se livrer ou d’inciter autrui à se livrer aux désirs sexuels d’une personne pour en tirer profit, l’assistant sexuel se veut éloigné. La loi française interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Alors que le terme de prostitution englobe l’idée de pénétration, l’assistance sexuelle exclut cette pratique, de même qu’elle exclut la fellation et le cunnilingus.

Elle cherche à préserver la personne en tant que sujet en répondant à ses besoins et attentes et est en capacité de rapprocher des corps de personnes handicapées, promouvant ainsi des actes sexuels entre deux personnes consentantes. L’assistance sexuelle offre des caresses pouvant aller jusqu’à l’orgasme et des corps à corps dans la nudité. Les missions de l’assistant sexuel consistent à accompagner le plaisir sensuel, érotique ou sexuel des personnes en situation de handicap qui en font la demande. En France, les lois n’ont pas évolué et les avis quant à ce sujet encore tabou entraînent le blocage de l’autorisation d’exercer cette profession malgré l’existence d’une autorisation pour une formation spécifique.

Un consentement primordial

Il existe cependant des limites à cette pratique. Les besoins sont relatifs et propres à chacun. Ainsi, il ne faudrait pas infliger cette pratique à une personne en situation de handicap dans l’incapacité de communiquer. Le consentement est primordial pour que le sujet soit acteur de sa vie. Ainsi, l’assistant sexuel ne doit pas porter atteinte à l’intimité ni à l’intégrité de celui-ci. Comme dans tout soin, l’instauration d’un cadre évite les confusions et pose des limites dans la relation.

La question centrale devient alors celle-ci : l’assistance sexuelle doit-elle être considérée comme un soin, donc un recours duquel l’infirmier devrait être informé et en capacité de parler librement ?  Si l’on fait référence au concept d’équanimité, autrui est notre semblable malgré sa différence et nous avons tous les mêmes besoins fondamentaux. Alors comment équilibrer cette relation pour apaiser les esprits ?  Et vous, soignant, comment répondriez-vous aux besoins des personnes handicapées en demande d’assistance sexuelle ?

*Pr Alain Laugier Radiothérapeute professeur émérite.

Source Infirmiers.com

Covid-19 : la galère d’un patient à « haut risque » pour se faire vacciner …!

Patient à « haut risque », un Haut-Saônois n’a pas pu être vacciné, faute de présenter une prescription de son médecin traitant.

Entre incompréhension et fatalisme, le sexagénaire prend son mal en patience.

Covid-19 : la galère d’un patient à "haut risque" pour se faire vacciner

 

Beaucoup d‘appelés, mais peu d’élus. Les chiffres communiqués par le Conseil départemental de la Haute-Saône sont éloquents. Au 8 février dernier, 2,973 % de la population du secteur étaient vaccinés, soit 6 940 personnes, alors que c’est le département de la région qui « a subi la plus haute surmortalité durant la seconde vague. » Les plus de 75 ans et les autres personnes vulnérables doivent patienter. À l’image de ce Haut-Saônois de Saint-Loup-sur-Semouse. Damien Bailly, 62 ans, « patient à haut risque » (triple pontage coronarien, emphysème pulmonaire, tumeur), avait pourtant pris les devants pour s’assurer une place dans l’un des cinq centres du département (Vesoul, Lure, Luxeuil, Gray et Héricourt).

« Une ordonnance du médecin traitant »

« Le 15 janvier, je me suis inscrit sur la plateforme Doctolib et j’ai obtenu deux rendez-vous, le 6 février et le 4 mars », raconte-t-il. Le jour J, le sexagénaire se présente au centre de vaccination de Luxeuil. Un médecin le reçoit pour échanger sur ses antécédents. Un autre soignant lui oppose alors son âge, « moins de 75 ans ».

On m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant

Après vérification auprès de l’Agence régionale de la santé (ARS), qui lui confirme son éligibilité à la vaccination en tant que personne à risque, Damien Bailly revient à la charge. « Cette fois, on m’a réclamé une ordonnance de mon médecin traitant. » Il s’exécute. Deux jours plus tard, M. Bailly retente sa chance mais la dose de vaccin qui lui était réservée a trouvé un autre preneur.

La plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées

« On m’a demandé de reprendre rendez-vous, soit sur Doctolib, soit en appelant le numéro départemental », dit le Haut-Saônois. Problème : la plateforme de réservation en ligne et la ligne téléphonique sont saturées. En raison d’une forte demande, les sites du département n’ont plus de disponibilités.

On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous

Impossible d’annuler ses rendez-vous afin de renouveler sa demande. Une situation kafkaïenne, résume-t-il. C’est finalement du côté de l’ARS qu’une issue semble se profiler. Damien Bailly confirme : « On m’a conseillé de ne pas annuler mon second rendez-vous, le 4 mars, et de m’y présenter comme s’il s’agissait de la première injection. »

L’ARS incite à persévérer et à rappeler chaque jour le numéro départemental dédié (03 84 75 64 75). Des créneaux s’ouvrent au fur et à mesure ou sont susceptibles de se libérer ponctuellement.

Source EST REPUBLICAIN.

Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?…

Après une infection par le coronavirus, sommes-nous protégés contre une recontamination ?

Une question pertinente pour la population générale, mais qui devient primordiale chez les soignants.
Combien de temps dure l’immunité chez les soignants infectés par le coronavirus ?
Or une récente étude montre que la protection immunitaire diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

 

Les professionnels de santé sont une population particulièrement exposée au risque d’infection SARS-CoV-2 (et potentiellement de réinfection) du fait de la prise en charge de patients Covid-19. Au moment de la première vague, très peu de données étaient connues sur la réponse immunitaire après l’infection et nous nous posions notamment la question de l’immunité protectrice chez des professionnels de santé après une forme modérée de Covid-19.

L’objectif de notre étude auprès de soignants, publiée le 8 février dans la revue Nature Communications, était donc de déterminer si dans ces formes modérées il y avait bien apparition de différents types d’anticorps (ou immunoglobulines) : IgM, IgA et IgG, s’ils pouvaient avoir un caractère protecteur et surtout combien de temps ils pouvaient persister après l’infection.

Les IgG sont les immunoglobulines les plus abondantes (75 à 80 % des anticorps circulants). Elles sont fabriquées lors d’un contact avec un antigène (corps étranger pour l’organisme). Elles protègent l’organisme contre les bactéries, les virus, et les toxines qui circulent dans le sang. Elles participent également à la réponse mémoire, base de l’immunité sur laquelle repose le mécanisme de la vaccination.

Les IgM sont des immunoglobulines sécrétées lors du premier contact de l’organisme avec un antigène. C’est la première classe d’immunoglobulines libérée et leur présence dans le sang indique une infection en cours.

Les IgA participent à l’élimination des antigènes qui auraient franchi la paroi intestinale. Elles se trouvent essentiellement dans les sécrétions comme la salive, les sécrétions respiratoires et digestives et le lait maternel. Le rôle essentiel des IgA est d’empêcher les agents pathogènes de se lier à la cellule et plus spécifiquement aux cellules constituant les muqueuses et l’épiderme (couche superficielle de la peau).

Un suivi des soignants ayant eu une forme légère du Covid-19

Pour répondre à ces objectifs, nous avons étudié au cours du temps l’apparition et la persistance de ces anticorps à l’aide de différentes techniques sérologiques, ainsi que leur caractère protecteur. Nous avons donc suivi 26 professionnels de santé qui ont présenté une forme modérée de Covid-19. C’est un petit nombre de sujets, mais nous avons fait des explorations fines de la réponse anticorps.

Nous avons montré que dès 21 jours après le début des signes cliniques, tous les professionnels de santé étaient séroconvertis, c’est-à-dire qu’ils présentaient des anticorps anti-SARS-CoV-2 de type IgA, M et G démontrant bien une réponse immunitaire contre le virus.

Nous nous sommes intéressés aux anticorps dirigés contre la protéine S du virus et plus particulièrement, le receptor binding domain (RBD), responsable de l’interaction avec l’angiotensin converting enzyme 2 (ACE2), le récepteur cellulaire du virus (qui lui permet de s’arrimer aux cellules pour les infecter) car c’est majoritairement contre ce type de protéine que les anticorps neutralisants sont dirigés.

Nous avons montré que les IgA, les anticorps impliqués dans la protection des muqueuses (et notamment la muqueuse respiratoire, qui est la voie d’entrée du SARS-CoV-2) étaient les principaux anticorps neutralisants dans les semaines qui suivent l’infection, mais qu’ils n’étaient plus présents que chez 38 % des professionnels 3 mois après le début des signes cliniques et que cela était aussi associé à une diminution des anticorps neutralisants présents dans le sang dès deux mois.

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation)

Structure simplifiée du coronavirus SARS-CoV-2 et représentation de la protéine S indispensable à l’entrée du virus dans la cellule. (Source : Jean‑Christophe Avarre et Anne-Sophie Gosselin-Grenet / via Biorender / The Conversation) 

Les anticorps neutralisants sont des anticorps particuliers permettant de prévenir l’infection en bloquant l’entrée du virus dans les cellules cibles. Ils sont très fortement associés aux corrélats de protection, c’est-à-dire à des marqueurs nous permettant de déterminer l’existence d’une protection immunitaire contre une maladie infectieuse. À l’heure de la vaccination, les corrélats de protection contre le SARS-CoV-2 ne sont pas encore clairement définis et posent la question du taux minimal d’anticorps nécessaire afin d’être protégé de l’infection par le SARS-CoV-2.

Dans le but d’étudier ces anticorps particuliers, nous avons développé un test qui permet de mesurer la capacité neutralisante des anticorps présents dans le sérum vis-à-vis du virus complet réplicatif. L’avantage de notre test réside dans le fait qu’il est basé sur du « vrai » virus et non pas sur du virus artificiel ou reconstruit, donc plus proche de ce qui se passe physiologiquement.

Les résultats de notre étude montrent que l’ensemble des professionnels étudiés a développé des anticorps neutralisant le SARS-CoV-2 entre 2 et 4 semaines après le début des signes cliniques. Par ailleurs, cette réponse neutralisante précoce était principalement liée aux IgA présentes dans le sérum, puis diminuait rapidement dès deux mois après le début des signes cliniques, avec même une disparition chez 15 % des professionnels en lien avec le déclin et à la disparition des IgA dans le sérum.

Il y a clairement une diminution de la réponse neutralisante liée la disparition des anticorps IgA, cependant le taux des anticorps IgG dirigés contre le domaine RBD de la protéine S du virus considérés également comme protecteurs et à longue durée de vie se maintenait entre deux et trois mois après le début des signes cliniques. Cela ne veut donc pas dire que les personnes ne sont plus du tout protégées, mais que la protection diminue au cours du temps chez les professionnels de santé ayant fait une forme modérée de Covid-19.

Ces travaux sont donc en faveur d’un maintien des mesures de protection et des gestes barrières et de l’intérêt de la vaccination même pour les professionnels de santé ayant fait une forme symptomatique de Covid-19. En effet comme dit précédemment c’est une population particulièrement exposée au risque d’infection et potentiellement de réinfection par le SARS-CoV-2. C’est un message très important, car actuellement, nous constatons un relâchement des mesures de protection et des gestes barrières. Les professionnels de santé sont fatigués, sous pression depuis bientôt un an et la lassitude s’installe. Il n’est pas question ici d’être culpabilisant, mais de renforcer les messages de prévention.

Actuellement, les professionnels de santé (de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans avec facteurs de risques) qui ont eu le Covid-19 peuvent se faire vacciner s’ils le souhaitent (avec un délai de 3 mois après l’infection). Avec l’arrivée du vaccin Astra-Zeneca, la vaccination va être étendue à tous les professionnels de santé de moins de 65 ans.

Peut-on établir des liens entre vaccination et immunité naturelle ?

La protection qu’une personne obtient en cas d’infection varie d’une personne à l’autre et en fonction de la sévérité l’infection. D’autres études ont montré que de nombreuses personnes (environ 30 %) n’ont plus d’anticorps détectables quelques mois après une infection bénigne ou asymptomatique. Malgré cela il n’y a que de rares cas de réinfection décrits pour le moment. En revanche, les personnes qui ont fait une infection plus grave ont presque toutes des anticorps détectables au moins 6 mois plus tard.

La vaccination entraîne une immunité (pour les anticorps IgG) qui semble initialement comparable à celles des personnes qui ont fait une forme grave, mais on ne sait pas dans quelle mesure cette immunité persiste au-delà de six mois et si cette vaccination va induire l’apparition d’anticorps IgA.

La plupart des essais cliniques vaccinaux ont choisi comme critère de jugement la survenue d’une Covid-19 symptomatique. Il existe peu de données avec une recherche systématique de SARS-CoV-2 chez les volontaires des essais cliniques permettant d’identifier les infections asymptomatiques. Le vaccin Moderna semble réduire le risque d’infection asymptomatique dès la première dose, mais ces résultats sont à confirmer.

Les résultats de notre étude portent exclusivement sur l’immunité humorale (anticorps) et ne prennent pas en compte l’immunité cellulaire générée en réponse à l’infection par le SARS-CoV-2. Or on sait bien que l’immunité cellulaire joue également un rôle primordial dans les défenses de l’hôte vis-à-vis du SARS-CoV-2.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : les oubliés du Ségur demandent à bénéficier des revalorisations salariales…

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du « Ségur de la Santé », se sont alarmées lundi les principales fédérations du secteur privé non lucratif.

Les établissements pour personnes handicapées risquent de graves problèmes d’effectifs si le secteur ne bénéficie pas à son tour de la revalorisation salariale octroyée aux personnels des Ehpad et des hôpitaux dans le cadre du «Ségur de la Santé». (Photo archives Matthieu Botte / La Voix du Nord)

 

Dans les structures privées accueillant des personnes handicapées, mais aussi des publics précaires ou des mineurs en difficulté, « la colère monte » et les salariés « ont le sentiment d’être humiliés et discriminés », a expliqué lors d’une conférence de presse Alain Raoul, président de Nexem, une organisation qui regroupe des employeurs associatifs du secteur médico-social.

En conséquence, certains « cherchent à aller ailleurs, dans des structures où les salaires ont été revalorisés ».

Les accords dits du « Ségur de la Santé », conclus l’été dernier, prévoient une augmentation de 183 € nets mensuels pour l’ensemble des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite (publics et privés non lucratifs). Mais les établissements sociaux et médico-sociaux autres que les Ehpad ont été laissés de côté.

Les soignants migrent vers l’hôpital public

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour combler ce manque. Elles sont sur le point d’aboutir en ce qui concerne le secteur public, mais un accord semble encore loin pour le privé à but non lucratif, qui pèse pourtant 75 % du secteur, a déploré lundi Marie-Sophie Desaulle, présidente de la Fehap, une autre organisation professionnelle.

« Nous voulons une revalorisation pour tout le monde et dans le même calendrier que le secteur public », a-t-elle martelé.

En attendant, la situation est très préoccupante dans certaines structures : « À Paris, dans un de nos établissements accueillant des personnes avec un handicap lourd, 30 % des soignants sont partis », notamment à l’hôpital public où les salaires ont été augmentés, a déploré M. Raoul.

« Certaines offres ne débouchent sur aucune candidature »

Il faudrait 1,9 milliard d’euros par an pour élargir aux quelque 600 000 salariés du secteur les avantages salariaux du « Ségur », mais cette somme « doit être relativisée, elle n’est pas si élevée quand on la compare au plan de relance, par exemple », a argué Jean-Christophe Combe, directeur général de la Croix-Rouge française.

En janvier, la Fédération Paralysie cérébrale, qui gère 128 établissements pour personnes handicapées, s’était déjà publiquement inquiétée de graves problèmes de recrutement, en soulignant que le « Ségur » avait « exacerbé les difficultés ».

« Certaines offres d’emploi ne débouchent sur aucune candidature. C’est un défi du quotidien pour garantir un minimum de qualité dans nos accompagnements », avait expliqué cette fondation.

Source LA VOIX DU NORD.

Handicap dans l’Orne : « Trop peu d’avancées concrètes », selon les élus du Département…

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Handicap dans l'Orne : "Trop peu d'avancées concrètes", selon les élus du Département

 

Les élus du Conseil départemental de l’Orne ont évoqué la situation des personnes handicapées dans le département, lors de leur dernière commission permanente de l’année 2020.

Comme chaque année, le Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (Priac 2020-2024) a fait l’objet d’une révision.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de la soumettre pour avis au Conseil départemental de l’Orne. Les élus ont déploré « bien trop peu d’avancées concrètes, face à des besoins pourtant clairement identifiés ».

Prime « grand âge »

Pour les personnes âgées, l’installation des permanences d’infirmières de nuit, mutualisées entre les établissements d’hébergement, d’accueil et foyers se poursuit.

Une prime « grand âge » est mise en place et sera versée aux aides soignants des Ehpad et des services de soins infirmiers à domicile.

Pour les personnes en situation de handicap autistes, une diminution des délais d’accès au diagnostic est prévue. De même pour l’installation d’une plateforme d’orientation et de coordination et la création « d’intervenants pivots ».

Sur le plan scolaire

Dans les écoles, sept unités d’enseignement en maternelle (Uema) et deux en élémentaire (UEAA) doivent voir le jour. Un dispositif d’autorégulation pour les élèves, l’ouverture de places d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans les collèges/lycées et d’un groupe d’entraide (Gem) autisme par département sont aussi au programme.

Pour les personnes âgées et pour les personnes en situation de handicap, il faut s’attendre à la création d’une troisième plateforme de répit tandis qu’un appel à projets « habitat inclusif » sera lancé.

Le Conseil départemental de l’Orne juge d’autres mesures positives, mais sous conditions. Pour les personnes âgées, possible création de six places d’accueil de jour, à condition d’un appel à projets conjoint avec l’ARS (lieu précis d’implantation sur les besoins non couverts).

Pour les personnes en situation de handicap, renforcement de sept places de Samsah (Service médico-social pour adultes handicapés) dédiées aux personnes ayant des troubles autistiques, sous réserve d’un redéploiement de moyens.

Peu de nouvelles mesures pour Priac

Pour les personnes âgées, le Conseil départemental déplore que le programme Priac ne prévoie que très peu de mesures nouvelles en 2021.

La création de dix places d’hébergement « sortie d’hospitalisation » se fait par transformation de places d’hébergement temporaire, avec un redéploiement de moyens.

Il n’y aura pas de création pour 2021 de Pôles d’activités et de soins adaptés (Pasa) dans l’Orne alors que le besoin est clairement identifié au Projet régional de santé.

Pour les personnes en situation de handicap, pas de crédits pour la médicalisation des foyers de vie (foyers d’accueil médicalisés, postes d’infirmières, d’aides-soignantes et de médecins), ni pour répondre à des besoins nouveaux (personnes handicapées vieillissantes ou ayant des troubles du comportement). Aucun renforcement des moyens de la Maison départementale du handicap (MDPH), ni avancées pour une meilleure coordination des nombreux dispositifs existants.

Source L’Orne Hebdo.

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19… Obligés de rembourser !

A Saint-Etienne, environ 70 étudiants doivent rembourser la prime Covid, attribuée par erreur.

Coronavirus : Des étudiants en médecine et élèves infirmiers ne toucheront pas la prime Covid-19

Ils n’auront pas droit à la prime attribuée aux soignants. Des dizaines d’élèves infirmiers et étudiants en médecine, qui ont prêté main forte pendant la crise, ne pourront pas toucher la récompense promise aux soignants après l’épidémie de coronavirus. En cause ? Des critères trop sélectifs, auxquels ils ne sont pas éligibles.

D’après le décret paru au Journal officiel le 13 juin, rappelle BFMTV, les personnels engagés dans la lutte contre l’épidémie peuvent recevoir une prime exceptionnelle entre 1.000 et 1.500 euros. Mais le versement de cette prime est soumis à conditions : les personnels concernés doivent avoir travaillé au moins cinq demi-journées par semaine entre le 1er mars et le 30 avril, avec moins de 15 jours calendaires d’absence pendant cette période. Les étudiants qui sont sous ce seuil de 30 jours sont donc privés de cette gratification.

Une mesure « injuste »

C’est le cas d’environ 70 étudiants de la faculté de médecine de Saint-Etienne (Loire), qui devront rembourser la prime Covid accordée par erreur fin juin par le CHU local. « Plus de 150 étudiants de la réserve sanitaire, 600 en comptant les internes, vont percevoir cette prime », a toutefois précisé le CHU.

Idem à Angers (Maine-et-Loire), où une trentaine d’étudiants infirmiers ont bien apporté leur aide, mais entre le 30 mars et le 27 avril, soit bien après les dates fixées par le décret. « Ces étudiants se retrouvent sans rien, alors qu’ils étaient tous mobilisés en secteur Covid au CHU. C’est tout simplement injuste », a commencé Emmanuel Dubourg-Davy, secrétaire général Force ouvrière, auprès de nos confrères de Ouest-France.

Source 20 MINUTES.