Hillion. Un projet de danse autour du handicap…

Ce projet de danse pour tous est né d’un échange entre la professeure de danse et l’une de ses élèves, Stéphanie Desbois, qui est maman d’un petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

Les danseuses et porteurs du projet entourent le petit Luis, porteur d’une trisomie 21.

« Au contact de son fils, j’ai pu voir que la différence n’était en aucun cas un obstacle dans l’échange », raconte Justine Biard, professeure.

Le projet réside dans le partage par le biais de la danse entre les élèves de cap danse et des personnes en situation de handicap.

La chorégraphie sera le langage de ces rencontres, qui permettront d’identifier des émotions au travers du mouvement. « La danse est en effet une expérience intime à chacun, qui nous fait réfléchir sur le rapport à soi et à l’autre. Elle nous permet d’habiter pleinement son corps et d’expérimenter des sensations… »

Grâce à cette passerelle, les différences s’effaceront et tous les danseurs pourront grandir ensemble.

Ces ateliers se dérouleront dans un climat d’écoute, de confiance, de partage, de conscience et de découverte. Ils pourront réunir des enfants, adolescents, adultes et parents, soucieux de faire tomber les barrières de la différence.

Renseignements, justinebccj061089@gmail.commail.com

Source OUEST FRANCE.

« Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc » : en finir avec l’incompréhension du handicap au travail…

Qu’il soit visible ou invisible, le handicap reste souvent mal appréhendé par l’entourage professionnel. Une source de souffrance qu’il importe de tarir d’urgence pour soulager les collaborateurs concernés.

Témoignages.

En dépit de la loi du 11 février 2005 qui pose le principe d’égalité des droits et des chances, un salarié en situation de handicap a, dans les faits, souvent plus de difficultés à bénéficier de formations ou à gravir les échelons.

L’annonce du confinement au printemps dernier, une calamité ? Pas pour tous. Le 16 mars, lorsqu’Emmanuel Macron a demandé aux Français de limiter, pendant au moins quinze jours, leurs déplacements au strict nécessaire, Sofia (pour conserver leur anonymat, certaines personnes n’ont donné que leur prénom, d’autres l’ont modifié), elle, s’est presque frotté les mains. Tout le monde allait enfin prendre conscience de ce qu’elle vivait au quotidien.

Atteinte d’une sclérose en plaques depuis l’âge de 28 ans, cette quinquagénaire sait ce qu’est d’« être empêchée » d’agir en fonction de ses envies. En semaine, dans son entreprise du CAC 40, elle est une cadre supérieure comme les autres. Ou presque. Sa maladie ne se voit pas. Mais lorsqu’une crise surgit et que ses muscles endoloris la clouent au lit plusieurs jours d’affilée, Sofia n’est alors plus que l’ombre d’elle-même. Mais ça, personne ne le sait.

Pour toujours faire bonne figure au bureau, la mère de famille économise ses forces le week-end. Et renonce aux activités avec les enfants, aux sorties en amoureux ou aux dîners entre amis. « Ma vie sociale est réduite à peau de chagrin », se désole-t-elle.

Et Sofia de poursuivre : « En obligeant les gens à rester chez eux, en les privant de leur liberté de mouvement, le confinement a brusquement mis les bien portants sur un pied d’égalité avec les malades. Je me suis dit qu’ils allaient peut-être mieux nous comprendre. »

« Ils pensent que je fais ma princesse »

Sofia n’est pas la seule à se savoir, presque secrètement, « empêchée » sur son lieu de travail. Huit personnes en situation de handicap sur dix souffrent, comme elle, d’un handicap dit « invisible » (maladie chronique, traumatisme crânien, déficience visuelle ou auditive…), selon Ladapt (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées). La plupart estiment être mal jaugés dans leur entreprise.

Un sentiment qui risque de s’aggraver dans les mois à venir. Selon une enquête de l’Agefiph-IFOP publiée le 23 septembre, 77 % des personnes en situation de handicap disent ne pas se sentir bien – fatigue, stress, inquiétudes… – depuis qu’elles ont repris le travail après le confinement.

L’incompréhension commence par des « plaisanteries ». A 28 ans, Aurélie est atteinte de narcolepsie – un trouble qui génère des d’accès de sommeil incontrôlables. Par chance, sa maladie n’est pas associée à une cataplexie. Autrement dit, la jeune femme sent quand elle a besoin de dormir. Au bureau, la journaliste est bien intégrée dans son équipe et peut, à tout moment, aller s’allonger dans une petite salle aménagée à cet effet. Mais Aurélie ne s’y rend quasiment jamais, de crainte d’essuyer les boutades de ses confrères : « Trop de chance ! », « T’es fatiguée à ton âge ? », « Tu fais quoi de tes nuits ? »

Vient ensuite le déni de la maladie. Directrice de clientèle dans une agence lyonnaise, Martine doit composer au quotidien avec une insuffisance rénale. Une pathologie qui lui provoque de l’asthénie (une sensation de fatigue intense) et des nausées fréquentes. Ses proches collaborateurs connaissent ses problèmes, mais ils ont une fâcheuse tendance à les oublier. « Je dois constamment leur rappeler qu’une réunion de deux heures, c’est au-dessus de mes forces ou qu’il faudra penser à me commander un menu spécial pour le déjeuner de service, soupire la quadragénaire. Je suis persuadée qu’ils pensent que je fais ma princesse. »

Actes de malveillance

Même ressenti pour Luc, qui doit de surcroît gérer la jalousie de ses pairs. Souffrant de maux de dos chroniques depuis un accident de moto, survenu l’hiver dernier, ce magasinier se retrouve dans l’incapacité de décharger les palettes trop lourdes. A la demande de la médecine du travail, le jeune homme assure donc la mise en rayon des produits alimentaires et commence plus tard que le reste de l’équipe. Un « privilège » qui attise le courroux de certains. « Pour eux, c’est sûr, je suis un tire-au-flanc », se désole le trentenaire.

Si Luc doit composer avec quelques regards noirs, d’autres sont victimes de véritables actes de malveillance. Eric en a fait les frais, voici quelques années. Souffrant d’une artérite des membres inférieurs entraînant des douleurs aiguës lors des efforts, ce facteur a été l’un des premiers à bénéficier d’un vélo électrique. A deux reprises, il a retrouvé ses pneus crevés.

« L’absence de visibilité du handicap laisse souvent penser aux autres que la personne n’est pas vraiment malade, soutient Olfa Jouini, médecin du travail. De là à en plaisanter, à occulter le problème, voire à estimer qu’elle pourrait, avec un peu de bonne volonté, travailler comme tout un chacun, il n’y a évidemment qu’un pas ! »

Des affections taboues

Longtemps ignorés dans la sphère professionnelle, les troubles cognitifs (difficultés à mémoriser, à s’organiser, à s’adapter…) ou psychiques (hystérie, schizophrénie, dépression…) constituent le summum de l’incompréhension. « Ils sont systématiquement perçus comme des traits de caractère, confirme François Chauchot, psychiatre. Telle personne n’est pas autiste, elle a “un poil dans la main”, et telle autre ne souffre d’aucun désordre bipolaire, elle est soupe au lait. »

Ces affections sont tellement taboues que le salarié préfère parfois les taire. Marc est atteint de troubles obsessionnels compulsifs discrets qui le ralentissent dans son travail. Pendant des années, il a préféré subir les foudres de son chef de service, plutôt que de révéler sa maladie. Au désespoir de sa responsable des ressources humaines, Patricia, qui le poussait à faire reconnaître son handicap, afin d’entamer un dialogue constructif avec sa hiérarchie.

« Il arrive aussi qu’une personne ne soit pas consciente de ses problèmes de comportement, avance Patricia. Une situation difficile à gérer. Je me souviens d’une employée stigmatisée par ses collègues qui croyait dur comme fer être victime d’un complot. »

Le quotidien serait-il plus simple pour les individus porteurs d’un handicap visible ? Pas si sûr. « Le point positif est que personne ne doute de l’invalidité d’un salarié déficient moteur ou aveugle, explique la docteure Olfa Jouini. Il bénéficie d’un meilleur accompagnement, mais il est en revanche sans cesse ramené à son statut de travailleur handicapé. »

« Je compte pour une demi-portion ! »

Atteint de la maladie des os de verre, une affection génétique rare se traduisant par une petite taille et une fragilité osseuse, Hab-Eddine Sebiane se déplace en fauteuil roulant. Ce chargé de logistique événementielle a appris à vivre avec sa différence et ne s’estime pas le moins du monde entravé dans ses fonctions. Mais il regrette les nombreux préjugés sur la question du handicap.

« On est systématiquement réduit à cette singularité. On est une personne handicapée, avant d’être un bon informaticien, soupire ce père de deux enfants, pourtant peu enclin à s’apitoyer sur son sort. Je suis de bonne humeur ? C’est parce que je vis bien mon handicap. Je ne le suis pas ? J’ai forcément un problème avec ça. » Et d’ajouter : « On se sent parfois presque redevable à l’entreprise de nous avoir embauchés. »

Visible ou invisible, le handicap génère des discriminations dans l’entreprise. En dépit de la loi du 11 février 2005, qui pose le principe d’égalité des droits et des chances, un salarié en situation de handicap a, dans les faits, souvent plus de difficultés à bénéficier de formations ou à gravir les échelons.

Atteinte d’une myopathie (un dysfonctionnement musculaire), Laure, opératrice de saisie dans la grande distribution, en est un parfait exemple. Sa hiérarchie a beau se dire « très satisfaite » de son travail, elle ne lui a jamais accordé le poste de secrétaire convoité. Pis : « Je ne suis pas conviée à certaines réunions. Je compte pour une demi-portion ! », plaisante-t-elle.

Aussi de belles histoires

Si Laure prend les choses avec le sourire, il n’en va pas de même pour tous. Pour se fondre dans la masse, certains vont redoubler d’efforts, au point de mettre leur santé en danger ou développer de vraies détresses psychologiques. D’autres vont, au contraire, se décourager et se désinvestir.

Comment ne pas en arriver à de telles situations ? Il faut former les responsables des ressources humaines et les manageurs à ces questions, créer un climat de confiance dans l’entreprise pour que les personnes concernées, ou celles susceptibles de le devenir, puissent s’exprimer librement et bénéficier d’un encadrement adapté, mettre en place des référents pour faciliter leur intégration… Bref, il faut dialoguer. Les lignes bougent, certes, mais il reste encore du chemin à parcourir.

Car le handicap, ce sont aussi de belles histoires. Comme celle d’Augustin, qui présente une défaillance intellectuelle. A 23 ans, le jeune Stéphanois intègre une entreprise comme « homme à tout faire ». A l’époque, il est timide et bafouillant. Anticipant de potentielles difficultés d’adaptation, le docteur Olfa Jouini rencontre en amont ses futurs collègues afin de les préparer à côtoyer le nouvel arrivant. Dix ans plus tard, Augustin est la mascotte du service. Et il vient de quitter le domicile parental pour emménager avec sa petite amie.

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées)

L’Agefiph organise l’Université du réseau des référents handicap 2020 du 6 au 9 octobre. Pour vous y inscrire, rendez-vous ici.

Source LE MONDE.

Handivisible, un dispositif pour faciliter les sorties des personnes en situation de handicap … Vidéo.

Pour passer en priorité dans les files d’attente, les personnes en situation de handicap — surtout lorsque celui-ci est invisible – doivent souvent se justifier voire faire face à des situations conflictuelles.

L’Auboise Maïté Ferdinand a donc conçu un dispositif technologique pour signaler aux hôtesses de caisse la présence d’une personne prioritaire.

le prototype du produit Handivisible

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

« Dans les supermarchés, il y a des caisses prioritaires, mais tout le monde peut y aller. Si vous êtes en situation de handicap, vous devez présenter votre carte et quémander votre place aux personnes devant vous. C’est très gênant et compliqué, surtout si votre handicap est invisible. Je suis moi-même concernée par le handicap et cette situation me pesait. »

L’Auboise Maïté Ferdinand, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans les écoles, a donc voulu mettre au point une solution facilitant le passage des personnes en situation de handicap visible ou non dans les lieux publics. Il s’agit d’un récepteur installé à la caisse des supermarchés et autres magasins ou lieux de loisirs, que les personnes en situation de handicap peuvent actionner via une application ou une télécommande dédiées. L’hôte·sse de caisse et les gens dans la queue sont ainsi prévenu·e·s par un signal lumineux et sonore qu’une personne prioritaire est là, et peuvent la laisser passer.

Un premier test concluant

Le projet, baptisé Handivisible, a obtenu en septembre 2018 le prix du Lions Club Saint-Dizier 2000, permettant le financement d’un premier prototype. Maïté Ferdinand a donc pu effectuer un test entre mars et mai 2019 au Leclerc de Saint-Dizier (Haute-Marne). « J’avais remis 25 télécommandes à des personnes en situation de handicap, dont dix du Bois-l’Abbesse. Le but était de savoir si cela apportait un vrai plus à la personne, si ça la soulageait », a-t-elle expliqué au Journal de la Haute-Marne.

Et le test a selon elle été concluant : « Avec le dispositif, c’est la caissière qui demande aux autres clients de céder le passage. C’est beaucoup plus facile et cela évite à la personne d’avoir à avouer son handicap. Car bien souvent, pour les gens, si vous n’êtes pas en fauteuil roulant, vous n’êtes pas handicapé. »

Une campagne de  financement participatif

Le 14 septembre, Handivisible a lancé sa campagne de financement participatif sur Ulule afin de faire avancer le projet. L’objectif est triple : Maïté Ferdinand souhaite tester un nouveau prototype pendant deux mois, faire connaître le dispositif avec une campagne de communication et créer l’application Handivisible. Cette dernière doit également permettre aux personnes en situation de handicap de préparer leurs sorties en repérant les lieux équipés du dispositif autour d’elles. À terme, Maïté Ferdinand souhaite développer Handivisible partout où cela est  possible. « Tous les lieux publics susceptibles d’avoir une file d’attente sont concernés », souligne-t-elle.

Source CARENEWS.

Rennes. L’INSA lance sa fondation et une chaire « innovations et handicap »…

L’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes veut promouvoir un modèle d’ingénieur humaniste et responsable.

Une chaire « Innovations, Handicap, Autonomie et Accessibilité » est aussi lancée.

L’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes a lancé sa fondation avec pour « ambition de développer et diffuser un modèle d’ingénieur humaniste et responsable ». Parmi les priorités : agir pour « l’égalité des chances et la diversité, le développement des savoirs et des compétences des métiers de demain, le soutien de l’entrepreneuriat et l’innovation sur le campus ».

Avec le soutien de son membre fondateur Eiffage, au travers de sa branche construction à Rennes, la fondation mettra en place des projets et actions concrètes sur les thèmes du développement durable et de la diversité, « et notamment l’ouverture sociale, l’égalité femmes-hommes et le handicap ».

« Cette Fondation va nous permettre d’élargir les espaces des possibles pour innover, inventer, accompagner de nouvelles générations d’entrepreneurs du changement et réussir les transitions de notre décennie 2020-2030 », explique M’Hamed Drissi, directeur de l’INSA Rennes.

Avec la Fondation, l’Insa lance aussi officiellement la chaire « Innovations, Handicap, Autonomie et Accessibilité « IH2A »» a été officiellement lancée. Une chaire qui s’inscrit dans la continuité des travaux de recherche développés à l’INSA Rennes, en partenariat très étroit avec le Pôle Saint-Hélier depuis maintenant 10 ans autour de la robotique d’assistance aux personnes ».

« La chaire IH2A s’appuiera sur 3 volets complémentaires : la recherche et l’innovation, la validation clinique et d’usage et la formation ».

Source OUEST FRANCE.

 

Handicap. Miser sur la diversité pour faire grandir son entreprise…

Et si les entreprises faisaient le pari de la diversité et de l’égalité des chances, sans discrimination ?

Toutes celles qui ont relevé ce défi constatent chaque jour, plus de bien-être au travail, plus d’innovation et de créativité.

Pour Noëlla Le Corvaisier, responsable égalité des chances et diversité pour Harmonie Mutuelle, c’est forcément plus de richesse et de performance.

L’engagement des employeurs est plus que jamais attendu…

L’aménagement du poste ou du temps de travail ne devrait plus être un frein à l’embauche de salariés handicapés.

Le taux de chômage des personnes en situation de handicap en France s’élève à 19 %. Un chiffre deux fois supérieur à la moyenne nationale. Pour la troisième année consécutive, le handicap reste le principal motif de discrimination, notamment dans le domaine de l’emploi mais aussi dans celui de l’éducation et de la formation, rappelle Claire Hédon, nouvelle Défenseure des droits. Avec la crise sanitaire, la situation de l’emploi des personnes en situation de handicap ne cesse de se dégrader. Parmi ces personnes sans emploi, on trouve un public âgé, peu qualifié et davantage touché par le chômage de longue durée. Sans compter que les personnes en situation de handicap en emploi occupent fréquemment des postes moins qualifiés, souvent à temps partiel et donc, moins rémunérateurs. Quant au taux d’emploi, que l’obligation légale fixe à 6 %, il stagne désespérément autour de 3,5 % malgré les divers dispositifs et autres incitations financières.

Privilégier la compétence au handicap

Comment agir pour inciter au recrutement et au maintien dans l’emploi, et éviter ainsi ce double risque de marginalisation qui pèse sur les personnes en situation de handicap ? « D’abord en cassant les stéréotypes, en dépassant les idées reçues, en élargissant son regard à la différence pour que ce recrutement devienne normal dans l’entreprise  et non extraordinaire », estime Noëlla Le Corvaisier, responsable égalité des chances et diversité pour Harmonie Mutuelle. Et pour cela, les témoignages de salariés en situation de handicap ainsi que toutes les actions de sensibilisation des équipes sont à privilégier : « C’est l’humain au travers des témoignages qui peut influencer et faire évoluer les stéréotypes. » Le handicap n’est plus un obstacle dès lors que le recruteur s’attache à la compétence. L’aménagement du poste ou du temps de travail ne doit en rien freiner l’embauche, d’ailleurs il concerne moins de 10 % des situations.

Une culture d’entreprise inclusive

Managers et recruteurs doivent, c’est désormais une obligation légale, être formés à la non-discrimination et à la diversité. Encore faut-il que la direction et les instances dirigeantes aient affirmé ouvertement et contractualisé dans un accord d’entreprise ou une convention leur politique de recrutement. Encore faut-il également que tous les postes soient ouverts et réellement accessibles aux personnes en situation de handicap. Pour Noëlla Le Corvaisier : « c’est le rôle de tous, chacun à son niveau dans l’entreprise, de contribuer à développer une culture d’entreprise inclusive basée sur la diversité et l’égalité des chances. »

La diversité, une plus-value pour l’entreprise

Construire une entreprise inclusive, c’est créer les conditions qui permettent à chacun de développer tout son potentiel tout en s’appuyant sur la différence qu’il apporte : « C’est une vision commune qui fédère les individus, rappelle Noëlla Le Corvaisier. Chacun compte dans l’entreprise. Reconnu, il donne le meilleur de lui-même au projet commun, révèle son potentiel ce qui a bien sûr des répercussions sur la production et la qualité de vie au travail. » Différentes études montrent ce lien entre diversité et performance et évaluent de 10 à 20 % de profit supplémentaire pour les entreprises qui ont mis en place une politique volontariste de diversité ou de mixité. Mais au-delà de ces chiffres, c’est une richesse apportée par des points de vue différents, un partage d’expériences et d’échanges culturels, la sensation d’évoluer dans un environnement ouvert. C’est aussi une meilleure représentativité de la société, une façon de coller davantage aux attentes du marché avec la possibilité de construire une marque employeur forte pour renforcer sa politique de recrutement.

Harmonie mutuelle, une politique volontariste

Voilà plusieurs années qu’Harmonie mutuelle mène une politique volontariste pour favoriser le recrutement et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Avec 277 collaborateurs en situation de handicap, elle obtient un taux d’emploi global de 7,7 % au-delà de l’obligation légale des 6%. Dès 2007, elle signe la charte de la diversité puis, la charte du recrutement responsable pour des entretiens dans le respect du principe de non-discrimination. Divers accords d’entreprise sont conclus en faveur des personnes en situation de handicap, de l’égalité professionnelle et de la qualité de vie au travail. En 2020, sa directrice générale Catherine Touvrey réaffirme l’engagement de l’entreprise en signant le manifeste pour l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Cet engagement responsable a été confirmé par l’obtention du label « Engagé RSE » attribué par l’Afnor. Les managers et recruteurs sont formés à la non-discrimination et à la diversité. Des actions de sensibilisation sont menées auprès des collaborateurs, des adhérents à travers notamment une web-série « Harmonie Heroes » . Un accompagnement des adhérents en situation de handicap est aussi proposé avec des services de prévention, des conseils aux futures mamans, des aides adaptées en fonction des besoins comme le soutien psychologique ou l’aide sociale et juridique, l’accompagnement à la parentalité… « La solidarité est l’une des valeurs essentielles de l’entreprise et le handicap se place au cœur de notre politique sociale, affirme avec force, Noëlla Le Corvaisier. Nous recrutons avant tout des personnes curieuses, qui ont envie d’apprendre, en évitant de cloner des profils similaires ! Celui qui est différent peut apporter tellement de connaissances et de compétences bénéfiques à l’entreprise. »

Source OUEST FRANCE.

Pays de Quimperlé. Tourisme et handicap : se former pour accueillir tous les publics…

L’office de tourisme Quimperlé Terre Océane organisait lundi 28 septembre, au Domaine de la Porte Neuve à Riec-sur-Bélon, une journée d’information sur la marque nationale Tourisme et Handicap (T & H).

De la théorie et de la pratique… Pour les prestataires du tourisme, du Pays de Quimperlé, soucieux du bien accueillir des personnes en situation de handicap.

Cette journée de sensibilisation avait pour thème l’accessibilité des personnes en situation de handicap et s’adressait particulièrement aux acteurs du secteur touristique et culturel du Pays de Quimperlé, membres adhérents de l’Office.

Vingt-deux professionnels ont répondu présent, principalement des propriétaires de gîtes, de campings et guides touristiques.

L’objectif visé est de les accompagner pour les aider à obtenir la marque Tourisme & Handicap, seule marque d’État attribuée aux professionnels du tourisme qui s’engagent dans une démarche de qualité ciblée sur l’accessibilité aux loisirs et aux vacances pour tous, développe Géraldine Buiatti, conseillère en séjour.

Du personnel formé

L’office Terre Océane a obtenu la marque en janvier 2020 après avoir adapté ses locaux à l’accessibilité aux personnes en situation de handicap, avec la prise en compte des quatre familles de handicaps, visuel, mental, moteur et auditif.

L’ensemble du personnel (onze) a été formé et nos outils d’informations ont été adaptés à l’exemple des documents en caractères agrandis ou consultables en écriture braille, comptoirs abaissés ou boucles magnétiques pour amplifier les sons… Nos cinq bureaux d’accueil sont aujourd’hui les ambassadeurs de la marque engagée auprès des professionnels du tourisme », complète Géraldine Buiatti.

Une journée informative et constructive

Après les informations techniques et administratives du matin, un déjeuner pris à l’aveugle en binômes était proposé, pour mettre les volontaires en situation de mal ou non voyance.

L’après-midi était consacré aux exercices pratiques sur le terrain et dans les locaux adaptés mis à disposition par Anne Cadou, responsable du Domaine de la Porte Neuve. Mais aussi des mises en situation de handicap et atelier de communication non verbale, jeux de mimes, etc. Le tout grâce à Sophie Papin, formatrice et auditrice qualité tourisme.

Pour nous prestataires, c’est important de consolider nos connaissances. Nous nous devons d’accueillir tous les publics avec des installations adaptées à tous. Quelques idées reçues sont tombées. J’ai découvert des choses aujourd’hui, la langue des signes, le télétexte, des nouveaux outils, etc., témoigne Annaïk Le Roy, gestionnaire du camping le Kergariou situé dans la commune de Clohars-Carnoët.

Source OUEST FRANCE.

Les personnes qui prennent soin d’un proche en situation de dépendance pourront prendre des congés à partir de jeudi…

Les «proches aidants» pourront demander à bénéficier d’un congé de trois mois indemnisé.

Un répit qui doit leur permettre de ne pas «sacrifier leur vie professionnelle et sociale».

Cette réforme vise à soutenir «huit à 11 millions d'invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité», a expliqué la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.

Les aidants qui soutiennent un proche âgé, malade ou handicapé, pourront demander à bénéficier, à partir du 1er octobre, d’un congé de trois mois indemnisé, a annoncé mardi la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.

«Dès le 1er octobre, c’est-à-dire dès jeudi prochain, tous les aidants auront la possibilité de prendre des congés rémunérés», a précisé la ministre, qui s’exprimait à l’occasion d’un colloque consacré à cette question.

Cette réforme «matérialise un soutien de l’État aux huit à 11 millions d’invisibles qui sont les acteurs de première ligne de la solidarité», a souligné Mme Bourguignon. Il s’agit d’aider «ceux qui, au quotidien, ont fait le choix de s’occuper de leur mère âgée, d’un enfant ou encore d’un conjoint en situation de handicap».

«Pour qu’ils n’aient plus à choisir entre leur santé et leur engagement, ce répit de plusieurs mois leur permettra de se consacrer à leur proche sans sacrifier leur vie professionnelle et sociale», a-t-elle fait valoir.

Le principe d’un tel congé indemnisé – d’une durée maximale de trois mois, mais qui pourra être renouvelé, jusqu’à un an sur l’ensemble de la carrière du salarié – avait été approuvé par l’Assemblée nationale en octobre 2019. Le décret validant son entrée en vigueur doit être publié mercredi au Journal officiel, selon le cabinet de Mme Bourguignon.

L’indemnité, versée par les caisses d’allocations familiales ou de la Mutualité sociale agricole, sera d’environ 44 euros par jour pour les personnes vivant en couple et 52 euros par jour pour une personne seule, a précisé la ministre.

Source LE FIGARO.

 

En Loire-Atlantique, les personnes à mobilité réduite font les frais d’une nouvelle réglementation du contrôle technique…

Pierre Emeriau, tétraplégique ne peut plus utiliser son véhicule adapté.

Sur sa carte-grise, la mention « handicap », obligatoire depuis 2019, n’y figure pas.

Le véhicule de Pierre Emeriau, tétraplégique ne peut plus passer le contrôle technique sans modification de la carte grise. Chaque modification doit être présentée au moment du contrôle

Depuis le mois de juin, Pierre Emeriau, 29 ans, devrait techniquement  être à l’arrêt car son véhicule ne passe plus le contrôle technique. Problème, cet habitant de La Regrippière, à 37 kilomètres de Nantes est tétraplégique et le mini van garé devant sa maison est donc, entièrement aménagé pour qu’il puisse le conduire.

D’après un arrêté ministériel de 2013, entré en vigueur l’année suivante, il est nécessaire de préciser qu’il s’agit d’une carrosserie “HANDICAP” sur la carte grise. Mais cela ne posait pas de problème au moment du contrôle technique.

C’est en octobre 2019, avec une évolution de la réglementation européenne en 2018, que cette non-conformité est considéré comme une défaillance majeure, dans quel cas le véhicule est refusé au contrôle technique. C’est le cas de Pierre, dont le véhicule date de 2008.

Parcours administratif

La suite, c’est un nouvel handicap, cette fois-ci administratif. Pierre avait deux mois pour faire la modification de sa carte grise, avant la contre-visite. Or, le délai ayant été dépassé, il a repassé un nouveau contrôle technique le 3 septembre afin de s’assurer de rouler pendant deux mois supplémentaires. Si ces visites continuent de se multiplier, c’est son porte-monnaie qui en prendra un coup.

Prochainement, il devra se rendre à Bordeaux pour faire vérifier le véhicule avec tous les procès-verbaux. « C’est un système très sécurisé et très aménagé. J’ai contacté la Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) à Nantes qui ne connaissait pas mon système de fixation. Ils m’ont demandé un dossier vraiment énorme. » 
Si Pierre Emeriau a finalement réussi à fournir un dossier complet comprenant l’ensemble des procès-verbaux d’essais et de tests, de chaque partie transformée du véhicule, de nombreux autres utilisateurs et propriétaires se retrouvent sans solution.

La solution : « c’est poubelle »

Les scénarios varient : le transformateur ayant cessé l’activité, la transformation n’ayant pas de PV, le véhicule acheté d’occasion en provenance de l’étranger… « Pour eux, c’est poubelle » s’énerve Marc Verove, conseiller APF France handicap en Loire-Atlantique. « Nous aussi à l’APF, nous avons deux véhicules qui ne passeront pas le contrôle technique. Et on s’en sert tous les deux jours. Nous allons devoir jeter un véhicule de 50.000 euros. C’est dramatique ». 

Pierre Emeriau, tétraplégique, a vidé l'aménagement de son van et y a installé un siège spécifique pour pouvoir conduire

Difficile d’envisager de se débarrasser de précieux véhicule dont le coût d’achat et d’aménagement est conséquent. « J’en ai eu pour plus de 130.000 euros de transformation » précise Pierre.

L’autre solution serait de trouver un centre de contrôle technique qui prendrait le risque d’accepter le véhicule en l’état. « Mais au niveau des assurances, personne ne va se risquer à cela » répond Marc Verove.

Une mauvaise lecture de la loi

Le conseiller pointe un autre problème. Les centres de contrôle technique n’appliquent pas la même règle. « Certains me parlent de l’adaptation du poste de conduite, or dans la loi de 2013, c’est uniquement le fait qu’il y ait un fauteuil roulant attaché au véhicule et avec une ceinture de sécurité » explique Marc Verove.

« Si une personne conduit avec un système de frein à main et l’accélérateur au volant, ce n’est pas un véhicule handicap, mais des accessoires. Et pourtant, des contrôles techniques me disent qu’ils ne le passeront pas. »

Il ajoute que pour les véhicules entrés en circulation après 2014, les services administratifs en charge ou les entreprises de transformation ont pu elles-mêmes « oublier de faire le changement de carte grise, « mais tout le monde se tourne contre l’utilisateur ». 

« C’est l’autonomie de milliers de personnes qui est menacée »

Pour l’association, cette situation est « inacceptable » et il est nécessaire de modifier la législation actuelle. « C’est l’autonomie de milliers de personnes qui est menacée » écrit-elle dans un communiqué. De son côté, Pierre Emeriau ne veut pas non plus lâcher l’affaire.

Il s’est adressé aux hautes sphères de l’Etat pour sensibiliser sur sa situation. Il a ainsi pu transmettre son message à Damien Abad, député LR de l’Ain, et lui-même en situation de handicap, qui a ainsi attiré l’attention du ministre de l’Intérieur à la fin du mois juillet. À ce jour, aucune réponse de sa part n’a été transmise.

Source FR3.

Manque de personnel dans les Ehpad : « Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés », alerte une directrice… Vidéo.

Alors qu’on assiste à une recrudescence de cas positifs de coronavirus dans les Ehpad, certains établissements déplorent un manque de personnel.

A La Pommeraie en Charente-Maritime, la directrice lance un cri d’alarme pour alerter sur les difficultés de recrutement.

L'Ehpad La Pommeraie à l'heure du déjeûner.

Alors que les Ehpad se préparent à gérer une augmentation des cas de Covid dans les semaines qui viennent, certains établissements tirent déjà la sonnette d’alarme.
C’est le cas à « La Pommeraie » situé à Périgny près de La Rochelle. Dans cette structure qui emploie 50 salariés pour 70 résidents, la pression est permanente.

C’est clairement pas assez, on a besoin d’être plus nombreux pour accompagner 24 heures sur 24 et toute l’année, les 70 résidents.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

« On a toujours beaucoup de travail, on fait face à des situations d’urgence parfois de manière quotidienne, on a besoin de personnel, on a besoin aussi d’être rassurés quand on est dans l’équipe, d’être sûr qu’on aura assez de monde le lendemain parce que sinon, on réajuste au coup par coup » se désole Katia Ruffin, infirmière de l’Ehpad.

Un courrier au ministère de la santé

La directrice a décidé d’alerter les autorités.  Avec d’autres directeurs d’établissements, elle a adressé un courrier au Ministère de la Santé, la semaine dernière. Les professionnels font part de leurs inquiétudes concernant la pénurie de personnel et les difficultés de recrutement.
« Habituellement, nous considérons que le taux d’encadrement est trop faible pour accompagner les personnes âgées mais en situation de crise avec le Covid, il est indispensable que nous puissions renforcer les équipes parce que les besoins vont être plus importants, la difficulté que nous rencontrons aujourd’hui, c’est la difficulté de recrutement, même par intérim, on a beaucoup de mal à trouver des professionnels qualifiés. Il y a un désengagement des métiers concernant la personne âgée qui nous inquiète » avertit la directrice de « La Pommeraie ».

Il est grand temps que nos métiers soient revalorisés. Lorsque nous recrutons pour un poste, nous avons peu ou pas de candidatures,et surtout peu de candidatures diplômées. C’est inquiétant.

Clarisse Reydant-Coupey Directrice de l’Ehpad « La Pommeraie »

Trois cas positifs

Alors que cet avertissement est resté sans réponse, l’Ehpad de Périgny se prépare à une possible nouvelle vague avec un assouplissement des mesures sanitaires.
Les nouvelles modalités de confinement ont été aménagées, elles seront beaucoup moins strictes que la première fois. En cas de covid, c’est la personne infectée qui sera isolée et non plus l’établissement en entier. « C’est seulement avec trois cas positifs que nous pratiquerons un isolemment total avec l’arrêt des sorties et les entrées, on isole tout le monde mais sur un temps court »explique la responsable de La Pommeraie. Au-delà de trois cas positifs avérés, l’établissement devra fermer ses portes pendant sept jours.

VIDEO – Ecoutez les témoignages des soignant(e)s

Source FR3.

Justice. Un clandestin, en provenance du Maghreb, tabassait et escroquait une femme handicapée de Lannion…. 10 mois de prison… avec sursis !!!

Affaire sordide à Lannion. Le prince charmant, clandestin en provenance du Maghreb, rencontré sur Internet par une quinquagénaire sous curatelle n’était qu’un homme violent et sans scrupules.

Le prévenu avait entre autres détourné l'argent prévu par une femme de Lannion pour la pierre tombale de son fils...

Jeudi 24 septembre, c’est une affaire sordide d’escroquerie et de violences qu’avait à examiner le tribunal à Saint-Brieuc. La victime : une personne en état de vulnérabilité physique, sous curatelle renforcée à Lannion.

En provenance du Maghreb, le prévenu, âgé de 46 ans et en situation irrégulière sur le territoire, est sans papier ni emploi. Il n’a pas jugé utile de se présenter devant le tribunal malgré son placement sous contrôle judiciaire depuis le 3 avril dernier.

C’est en 2017 qu’il est entré en relation avec cette femme de 58 ans, sur un site de rencontre très connu.

La présidente : « Pourquoi lui ? » La plaignante avait été conquise par les photos sur le site :

« Je trouvais qu’il était beau. »

Très vite le prince charmant dévoile son vrai visage, celui d’un homme violent, lâche et sans scrupule. Il s’installe au domicile de sa proie, il lui avait promis le mariage, elle récolte l’enfer.

Enfermée à double tour, interdiction de parler à un homme

Pour cette dame handicapée et déficiente, commence un quotidien fait de peur et de coups. La règle est simple, interdiction de parler avec un homme, interdiction de sortir du domicile, il a récupéré les clés et l’enferme à double tour à chacune de ses sorties.

Il s’approprie l’argent d’une stèle mortuaire

La victime avait sollicité auprès de sa curatrice la permission de retirer de son compte la somme de 2 500 € pour la pause d’une stèle sur la tombe de son fils décédé récemment. Mais le prévenu avait d’autres projets : il envoie une partie de l’argent dans sa famille pour passer le ramadan et confisque le reste de la somme.

Coups de poing et des coups de tête

Une spirale qui ne prendra fin que le 2 avril dernier. Violemment tabassée, la victime se retrouve une fois de plus enfermée, mais elle décide cette fois d’alerter les gendarmes.

Arrivés très vite sur les lieux, ils trouveront la dame gisant sur le sol, baignant dans son sang. L’examen confirmera des coups de poing et des coups de tête en plein visage.

Les militaires trouvent aussi le concubin : sa valise était prête, mais ils contrarieront ses projets de voyage. 1 700 € seront récupérés, et il sera immédiatement embarqué et placé sous contrôle judiciaire.

10 mois de prison avec sursis

Le procureur demandait une peine de 8 mois de prison ferme avec exécution immédiate, une interdiction de territoire de 5 ans.

Le tribunal ne suivra pas complètement le réquisitoire et condamnera le prévenu à 10 mois de prison avec sursis, une interdiction de séjour et 2 800 € au titre des différents préjudices.

Source Actu.fr