Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »…!

Depuis la semaine dernière, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule.

Aidants familiaux : Un an après le plan gouvernemental, des Français toujours au bord du « burn-out »

Si les aidants, qui assistent au quotidien un proche handicapé, malade ou âgé, peuvent désormais prendre un congé rémunéré, sous certaines conditions, beaucoup estiment que ce n’est pas suffisant et attendent davantage de solutions.

L’an dernier, un plan pour les 8 à 11 millions d’aidants avait été présenté par le gouvernement, pour aider ces personnes dont la charge d’un proche malade ou âgé peut avoir des conséquences sur leur propre santé, leur vie professionnelle, voire leur scolarité.

Des «limites importantes»

Et l’une des principales mesures vient d’entrer en vigueur. Désormais, les aidants qui travaillent peuvent bénéficier d’un congé de trois mois, indemnisé 52 euros par jour pour une personne seule. Cette réforme, attendue depuis un an, constitue «une avancée intéressante», reconnaît Olivier Morice, le délégué général du collectif associatif «Je t’aide».

Mais comporte aussi des «limites importantes», selon lui, notamment car elle est réservée aux aidants qui assistent une personne lourdement handicapée ou dépendante. Quelqu’un qui souhaiterait se mettre en disponibilité pour aider son conjoint atteint d’un cancer, par exemple, ne peut donc pas en bénéficier. En outre, «trois mois, quand vous êtes parent d’un enfant autiste, ça ne veut pas dire grand chose», souligne Olivier Morice. Car «votre enfant, c’est toute la vie que vous devez l’accompagner». Et nombre d’aidants sont de facto exclus du nouveau dispositif… puisqu’ils ont dû arrêter de travailler pour aider leur proche.

Une charge alourdie pendant le confinement

C’est le cas de Marie Rault, une Grenobloise de 30 ans, ancienne salariée dans l’hôtellerie: fin 2019, elle a dû démissionner pour s’occuper à temps plein de son père Jean-Michel, 70 ans, qui a été amputé des deux jambes, souffre de diabète et d’insuffisance rénale. Trop âgé pour bénéficier des aides dédiées aux personnes handicapées, son père n’a droit qu’à deux heures d’aide à domicile par jour… qui restent pour l’heure théoriques, Marie n’ayant trouvé aucun professionnel qui accepte de s’occuper de lui.

«Pour que je puisse recommencer à travailler, il faudrait au moins cinq ou six heures d’aide par jour. En attendant, je fais tout, toute seule. Je fais faire des économies à la société, mais je vis du RSA», témoigne la jeune femme, qui n’a trouvé aucune structure capable d’accueillir et soigner son père sur le long terme, ni aucune solution de répit. «Depuis huit mois, j’ai pris zéro jour de congé. Qu’on nous demande de participer, je suis d’accord, mais je suis allée loin en termes de sacrifices», analyse la trentenaire. Pour Marie comme pour de très nombreux autres aidants, la charge quotidienne de travail a été encore plus lourde pendant le confinement: «à cause du Covid, mon père a dû sortir plus tôt de l’hôpital, pour libérer un lit», témoigne la trentenaire.

Un «statut» pris en compte pour la retraite et les impôts

Selon un appel à témoignages relayé par le collectif «Je t’aide», de nombreux aidants ont dû pendant cette période procéder eux-mêmes à des gestes normalement assurés par des professionnels, y compris des changements de pansement ou la pose d’un cathéter. «La crise sanitaire a mis les aidants à l’épreuve alors que leur situation était déjà difficile», a reconnu lundi la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, à l’occasion du lancement d’un comité de suivi du «plan aidants».

En un an, «50% des objectifs» de ce plan à 400 millions ont été atteints, selon le gouvernement, qui met en avant la création d’une plateforme téléphonique dédiée, le déploiement de «solutions de répit sur tout le territoire», ou encore le soutien financier à des offres d’aide psychologique, comme les «cafés des aidants». Mais pour Olivier Morice, les avancées concrètes, et notamment les solutions de répit, sont encore très peu visibles. «Au bord du burn-out», les aidants attendent aussi d’autres réformes, souligne le responsable associatif, notamment un «statut» qui leur permettrait que leur dévouement soit pris en compte dans le calcul de leur retraite, ou sur leur feuille d’impôts.

Source 20 MINUTES.

Nouvelle éco : ISAGRI, une entreprise qui se bat pour l’embauche de salariés en situation de handicap…

La Nouvelle éco vous emmène chez ISAGRI, entreprise beauvaisienne qui se bat pour l’embauche de personnes en situation de handicap.

Elle conçoit des logiciels informatiques pour l’agriculture ou la comptabilité.

Elle vient de signer une convention avec un fond d’insertion des personnes handicapées.

L'entreprise ISAGRI se fixe comme objectif d'embaucher en CDI dix personnes en situation de handicap par an.

L’insertion des personnes en situation de handicap, c’est dans l’ADN de l’entreprise ISAGRI. Depuis longtemps, elle se bat pour l’insertion de salariés reconnus comme travailleurs handicapés. Elle vient de signer une convention avec l’Agefiph, l’association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées, pour continuer son combat pour l’emploi. La mission de l’Agefiph est de favoriser l’insertion, le maintien et l’évolution professionnelle des salariés handicapés dans les entreprises du secteur privé. La Nouvelle éco vous fait découvrir avec France Bleu Picardie comment l’entreprise ISAGRI, dont le siège est basé à Beauvais (Oise), se bat pour l’embauche de personnes en situation de handicap.

Embauche de salariés handicapés : dans l’ADN d’ISAGRI

En passant un entretien chez ISAGRI Jean-Philippe Levillain, ancien militaire reconverti dans l’informatique en situation de handicap ne s’attendait pas à un accueil… normal. « Il n’y a pas eu de blanc quand j’ai annoncé ma situation de travailleur handicapé, se souvient-il, on m’a juste posé une question : « est-ce que vous avez besoin de matériel spécialisé? », j’ai trouvé ça assez bluffant quand même! »

Grâce à la signature de la convention avec l'Agefiph, l'entreprise ISAGRI va recevoir des aides financières pour multiplier ses actions en faveur de l'inclusion des salariés handicapés.

Depuis 2 ans, le directeur de projet fait partie de l’équipe d’ambassadeurs handicap de l’entreprise. « Etre ambassadeur handicap c’est être un relais entre les personnes qui sont peut-être en situation de handicap ou de maladie et l’entreprise, explique Jean-Philippe Levillain, ça libère la parole des salariés. Et j’accompagne aussi les managers. L’an dernier une personne qui avait un cancer lourd est venue me voir et j’ai vu aussi son manager. On a échangé librement autour d’un café, sans galon, c’est important. Et ça s’est fait naturellement, je trouve que c’est très valorisant! »

Mais 1,2% seulement de travailleurs en situation de handicap

Mais sur ses 2200 collaborateurs, 27 salariés seulement sont en situation de handicap (1,2%). L’entreprise ISAGRI est encore loin des 6% légaux de travailleurs handicapés. « Non nous ne sommes pas dans les clous, mais c’est un chiffre qui n’est pas facile à atteindre malgré notre volonté très forte, regrette Pascal Chevalier, directeur général d’Isagri. Il faut trouver les personnes qui correspondent au profil des postes que l’on a et depuis au moins 20 ans on met beaucoup d’énergie à le faire mais ça reste compliqué« .

C’est important que les collaborateurs soient en confiance », Lydia Duval, DRH d’ISAGRI

Bien souvent, les salariés ne dévoilent pas leur handicap comme l’explique Lydia Duval, responsable des ressources humaines en charge de la mission handicap dans l’entreprise : « Nous avons même des collaborateurs qui sont là depuis plusieurs années, qui n’ont jamais osé en parler ou faire le pas, déplore Lydia Duval. Hier par exemple, j’ai reçu un appel d’un salarié qui m’a avoué être en situation de handicap depuis des années. Ça m’a permis de comprendre son déroulement de carrière. Il suffit parfois de pas grand chose pour que les salariés se sentent bien. Un petit frigo par exemple sur un bureau pour les salariés diabétiques qui ont besoin de stocker de l’insuline. C’est important pour nous que les collaborateurs soient en confiance » estime la DRH.

Objectif : dix embauches de travailleurs handicapés par an

Alors pour réussir à embaucher, l’entreprise multiplie des actions en interne et en externe. Elle a par exemple accompagné un salarié diabétique à faire un trek sur le Mont Blanc ou contribué à créer une équipe de rugby fauteuil. La signature de la convention avec l’Agefiph, l’organisme qui vient en aide aux entreprises pour accueillir des salariés handicapés, est un véritable encouragement pour l’entreprise : « c’est un signe à mener des actions et c’est aussi un encouragement financier à avoir encore plus d’ambitions pour les actions que l’on mène! » se réjouit Pascal Chevalier, le directeur général d’ISAGRI. D’autant que l’Agefiph n’a signé que deux conventions dans l’Oise : avec ISAGRI et avec le parc Astérix en… 2005!

Cette convention est un encouragement à avoir encore plus d’ambitions! » Pascal Chevalier, directeur général d’ISAGRI

Sur les 500 000 salariés en situation de handicap en France, 55 000 habitent dans la région Hauts-de-France, avec la particularité qu’ici, ce sont des travailleurs handicapés plus jeunes. « Le handicap est souvent le handicap acquis au cours de la vie au travail, une sociologie de 45/50 ans et plus, explique Yvan Talpaert, délégué régional d’Agefiph Hauts-de-France. Ça veut dire qu’il nous faut aussi déplacer ici le curseur pour accompagner ce public plus jeune« .

Chaque année, la société ISAGRI embauche environ 150 personnes en CDI, souvent des premiers emplois. Parmi eux, l’entreprise se fixe l’objectif d’intégrer dix travailleurs handicapés par an.

Source FRANCE BLEU.

Journée nationale des aidants : « C’est du 24 heures sur 24 » témoigne une maman…!

La Journée nationale des aidants ce mardi 6 octobre est l’occasion de mettre en lumière le quotidien de ces 8 à 11 millions de Français qui prennent soin d’un proche malade, handicapé ou dépendant.

Rencontre avec Aurèle, maman d’une petite fille atteinte de dystonie musculaire.

Entre 8 et 11 millions de Français aident un proche malade, dépendant ou en situation de handicap.

On ne les entend pas, ils ne se plaignent pas, ils sont pourtant entre 8 et 11 millions en France. C’est la Journée nationale des aidants ce mardi. Un aidant, c’est une femme, un homme, qui prend soin au quotidien d’un proche, d’un parent âgé, par exemple, en situation de dépendance, ou bien d’un enfant malade ou handicapé.

Près d’un aidant sur deux cumule un emploi. Depuis le 1er octobre, ces salariés-aidants peuvent prétendre à une indemnité de trois mois d’un montant de 44 à 52 euros par jour versés par la Caisse d’allocation familiale ou la Mutualité sociale agricole pour les agriculteurs.

« Je suis obligée d’être tout le temps disponible. » – Aurèle, maman et aidante

À l’occasion de la Journée nationale des aidants, France Bleu Provence a rencontré une aidante. Aurèle, mariée et mère de trois enfants, une fille âgé de 18 ans et des jumeaux de 6 ans, dont Lily-Rose atteinte de dystonie musculaire qui la rend totalement dépendante de sa maman. Un véritable travail à temps plein pour Aurèle, éloignée du monde professionnel depuis la naissance de sa fille.

Son quotidien se consacre quasi exclusivement à Lily-Rose. « C’est impossible d’être absente, raconte cette mère de 40 ans sans se plaindre, de pouvoir quitter le domicile, de pouvoir partir un week-end, de pouvoir souffler un peu sans ma fille que j’aime énormément mais qui me prend énormément de temps, énormément d’énergie. C’est du 24 heures sur 24, surveillance jour et nuit. À l’école, je ne suis pas sûre à 100% qu’ils ne vont pas m’appeler pour que je vienne la chercher en catastrophe. Donc oui, je suis obligée d’être tout le temps disponible. »

« Il faut tenir le coup pour continuer à l’aider. »

Le quotidien d’Aurèle est donc rythmé par celui de sa petite fille, cheveux blond et sourire angélique. Pour se déplacer, manger, s’habiller, se laver, aller aux toilettes, la présence d’Aurèle est indispensable. Aider un proche est donc fatigant, usant. « Par exemple, son fauteuil électrique : penser à bien le charger sinon le lendemain ça n’ira pas, détaille Aurèle. De penser à tout, de prendre les rendez-vous six mois à l’avance. Il ne faut rien oublier. C’est pas comme une machine à laver qu’on n’a pas fait, c’est pas grave on le fera demain. Non, là, on a pour obligation de ne rien rater. »

Source FRANCE BLEU.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades…

Du yoga, de la cuisine ou encore du théâtre.

Autant d’activités stimulantes et de détente proposées par la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort pour sortir le couple aidant/aidé de son quotidien médical.

Le dispositif s’adresse désormais aussi aux malades de moins de 65 ans.

Territoire de Belfort : des ateliers de détente pour les aidants familiaux et leurs proches malades

Un nouveau dispositif vient de voir le jour à la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort. Cette structure existe depuis plus d’un an et permet, le temps de quelques heures, de soulager les aidants familiaux qui sont au chevet, quasiment 24h sur 24, 7 jours sur 7, de leurs proches malades. Depuis le 1er octobre 2020, ce dispositif a pour but de soutenir et accompagner les proches aidants de personnes présentant une maladie neuro-évolutive de type Parkinson, sclérose en plaques, maladie d’Alzheimer, ou les personnes présentant un handicap physique (post AVC par exemple) de moins de 65 ans.

L’objectif principal de la halte répit « malades jeunes » est de permettre au couple aidant/aidé de sortir de son quotidien, en proposant tous les jeudis après-midis, des activités stimulantes et de détente, comme le dessin, le yoga, le théâtre ou encore la cuisine ..

« J’ai ma vie d’aidante, mais je veux garder ma vie de femme à côté » – Françoise, aidante familiale

L’intérêt majeur de ces ateliers est d’offrir une totale déconnexion aux aidants familiaux. Depuis 3 ans, Françoise s’occupe de son mari Patrick, victime d’un double AVC à 55 ans. Et son quotidien est usant « Quand on est aidant, comme on est tout le temps ensemble, ça devient très lourd, et moi après je suis angoissé, j’ai donc besoin de souffler, d’avoir une vie sociale extérieure, j’ai ma vie d’aidante de mon époux, mais j’ai aussi ma vie de femme à côté, et ça, je ne veux pas me l’enlever ».

Un répit pour les malades, pour les aidants, et les deux en même temps

D’où l’intérêt de ces ateliers de détente pour les aidés mais aussi pour les aidants explique Anne-Laure Letondoz-Bertrand qui propose des séances d’art thérapie « On peut même imaginer des activités pour les couples aidant-aidé où l’aidant va être à une autre place en l’accompagnant pour écrire un poème parce qu’il n’a plus l’usage de sa main pour écrire ». Lucy Thierry, aide médico-psychologique sur la plateforme renchérit « encore récemment, la personne aidée était avec moi, en sécurité donc, et son aidante a pu profiter pleinement de sa séance de yoga, donc c’est ça, pendant quelques heures, on redevient acteur de sa vie ».

Plus difficile pour les malades jeunes

Catherine Basse, neuropsychologue et coordinatrice de la plateforme de répit des aidants du Territoire de Belfort se réjouit de la mise en place de ces activités pour les malades de moins de 65 ans mais reconnaît que franchir le pas peut être difficile « Déjà il faut qu’ils acceptent le fait d’être malade à cet âge-là, et se montrer aux autres en tant que malade. Certains sont encore dans la vie professionnelle, pour les aidés comme les aidants, donc c’est dur de se dire, je suis aidante  de mon conjoint ou de mon épouse qui est malade aussi jeune ».

De son côté, Françoise ne se pose pas ce dilemme. Elle veut participer à ces ateliers avec son mari. Pour son bien et le sien « S’il se sent bien, je me sens bien aussi, et donc je serai vraiment bien pour l’accompagner ». Et Françoise et Patrick ont choisi leur atelier. Ce sera la cuisine pour retrouver le plaisir de concocter, à deux, le poulet à la cancoillotte, leur plat préféré.

La halte répit pour les malades jeunes est en place tous les jeudis après-midi à la maison de quartier des Forges de Belfort. Plus de renseignements au 0 805  290 745 ou sur Plateforme-repit@pompidou-belfort.com.

Source FRANCE BLEU.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider…

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années par cette lente dégénérescence des facultés cognitives et de la mémoire. Son époux l’aurait abattue d’un coup de fusil avant de retourner l’arme contre lui.

Il aurait tué sa femme, atteinte d’Alzheimer, avant de se suicider

Un homme de 88 ans est soupçonné d’avoir tué sa femme de 87 ans, malade, avant de se suicider, à leur domicile situé au sud d’Angoulême.

L’octogénaire était atteinte depuis plusieurs années de la maladie d’Alzheimer et son état s’était beaucoup dégradé ces dernières semaines, plus encore ces derniers jours, mais sans que l’on sache si elle avait évoqué son souhait d’en finir.

53 féminicides depuis le 1er janvier

Elle a été abattue d’un coup de fusil par le mari qui a ensuite retourné l’arme contre lui, selon les premiers éléments de l’enquête, ouverte pour écarter toute autre hypothèse.

S’il s’avère que l’époux est bien l’auteur du coup de feu, l’action publique sera éteinte en raison de son décès.

Depuis le début de l’année, au moins 53 féminicides se sont produits.

En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon, soit 25 de plus que l’année précédente, selon les derniers chiffres officiels.

Source EST REPUBLICAIN.

Les aidants, ces acteurs clés du quotidien auprès des plus fragiles face à l’explosion de la dépendance…

Nathalie Levy publie « Courage au cœur et sac au dos » aux éditions du Rocher. Pendant dix ans, Nathalie Levy a travaillé pour BFMTV avant de rejoindre Europe 1.

Nathalie se rend très souvent chez sa grand-mère, Rosine, endossant, comme plus de 8 millions d’invisibles en France, le costume d’aidant.

La valorisation des tâches que nous accomplissons dans l’ombre n’est pas une mince affaire. C’est même, à l’heure du vieillissement de la population, un enjeu majeur de santé publique.

La rentrée de septembre 2019 est synonyme pour moi de changement professionnel. J’ai quitté BFMTV et m’installe de 18 heures à 20 heures, tous les soirs, en direct sur Europe 1. Cette nouvelle mission est grisante! Les équipes sont bienveillantes et motivées. Dans cette maison bleue qui a connu plusieurs saisons difficiles, la nouveauté et l’excitation du challenge sont un puissant moteur. Mon investissement doit être total, pas question de me disperser. Pourquoi m’imposer ce nouveau défi, maintenant, nécessitant un engagement plein et entier, alors que Mamie continue de décliner et qu’elle a tant besoin de temps et d’attention? Je ne travaillais pas le vendredi, j’y suis désormais à l’antenne jusqu’à 20 heures. Je panique, je me noie. Durant les premiers mois, je ne sais plus comment procéder pour voler, ici ou là, un instant à ses côtés. Le matin, chez elle, je passe plus de temps au téléphone à préparer l’émission qu’à lui parler. L’après-midi, impossible d’y faire un saut, je suis coincée au bureau. Je rumine et le fais payer à tous ceux que j’aime. Je n’ai de cesse de répéter :

— Ça ne va pas, je ne tiendrai pas, je ne peux pas me couper en douze.

Je me plains sans cesse à Mamie également. Je communique mon stress. Dois-je m’en vouloir de n’avoir su résister à l’appel de la nouveauté et d’avoir signé pour cette aventure? J’aimerais avoir le don d’ubiquité. Ne pas devoir trancher entre ma carrière et Mamie. Je cours après le temps, si essoufflée que j’ai la sensation permanente que je vais m’écrouler. De retour à la maison après mes longues journées, je suis abjecte, mauvaise, déprimée. Ma famille trinque, encore une fois. Comment être aidant et actif?

Cette question, prégnante et si récurrente, arrive en même temps que le plan de mobilisation en faveur des aidants. Nous en avions les grandes lignes depuis le printemps dernier. Le gouvernement dévoile sa stratégie 2020-2022. Un budget de quatre cents millions d’euros sur trois ans pour accompagner huit à onze millions d’aidants en France, dont 54% n’ont pas conscience de leur rôle. Dix-sept mesures doivent se déployer autour de six priorités : rompre l’isolement des proches aidants et les soutenir au quotidien dans leur rôle, ouvrir de nouveaux droits sociaux aux proches aidants et faciliter leurs démarches administratives, permettre aux aidants de concilier vie personnelle et professionnelle, accroître et diversifier les solutions de répit, agir pour la santé des proches aidants et enfin épauler les jeunes aidants. Justement, le 23 octobre 2019, je reçois Sophie Cluzel, secrétaire d’État aux personnes handicapées. La concomitance des dates et des événements me fait sourire. Je ne connais pas seulement mon sujet par cœur, je le vis chaque jour. J’ai décidé de m’inspirer de mon propre cas pour poser mes questions, opposer mes arguments et pousser mon invitée dans ses retranchements si nécessaires. Après les premières explications d’usage, j’entre dans le vif du sujet :

— Je voudrais comprendre une chose, Sophie Cluzel. Aujourd’hui, comment être reconnu comme aidant, comment définir un “aidant” ?

— Voilà une vraie question. Beaucoup de personnes sont aidantes sans le savoir, d’abord je tiens à les saluer, ce sont les vrais piliers de notre société. Ce sont elles qui portent une politique de bienveillance, de fraternité, de solidarité. Pour autant, ceux qui commencent à se reconnaître proches aidants nous disent : “Nous sommes fatigués, nous sommes seuls, nous avons besoin d’être accompagnés.” Avec la stratégie du gouvernement, on veut leur donner de la visibilité. Ce matin, avec le Premier ministre, nous avons entendu beaucoup de témoignages. Beaucoup nous ont dit : “On se sent excessivement seuls, on se sent parfois abandonnés.” On est parfois aidants très longtemps, parfois pas très longtemps et pour ceux qui prennent cet accompagnement à cœur, souvent par choix…

Je l’interromps :

— Par amour.

— Il y avait une maman qui disait : “Je ne suis pas aidante, je suis aimante!”

— Exactement.

— Donc ça, c’était très fort. Pour autant, il faut qu’on les accompagne mieux.

— Madame Cluzel, je suis aidante. J’ai une grand-mère de 98 ans. Tous les matins, je m’occupe d’elle. Comment faire pour savoir vers qui me tourner? Comment savoir ce qui est possible pour moi? Quels sont les aménagements possibles en entreprise?

— Vous faites partie des 60% d’aidants qui concilient une vie professionnelle et une vie de proche aidant. Ceux-là, nous voulons les accompagner. Déjà, donner des informations plus précises avec un numéro unique où vous allez pouvoir trouver des réponses, quelles qu’elles soient. Est-ce que je peux prendre un congé, est-ce qu’il sera rémunéré? Eh bien oui!

— Votre plan prévoit un congé rémunéré de trois mois, maximum, sur toute une carrière. Oui c’est bien, mais cela me laisse perplexe. Comment peut-on être utile seulement trois mois? Est-ce suffisant? Comment fait-on quand on doit gérer un enfant handicapé, une personne très âgée, malade? Trois mois, ce n’est rien!

— Pas tout à fait! Que vont vous permettre ces trois mois dans votre vie professionnelle? Vous allez pouvoir fractionner. Une demi-journée ou quinze jours selon les besoins. C’est une souplesse. C’est déjà une avancée. Aujourd’hui, on ne sait pas où sont les aidants et de quoi ils ont besoin. Il existait, ce congé, il n’était pas utilisé. Il faut amorcer la pompe, reconnaître que l’on a droit à ce congé.

On comprend à la lecture de ces quelques lignes la difficulté de définir un aidant, de lui donner un statut légal dans notre société. Les situations sont multiples, impossible d’ajuster les aides au cas par cas. Accompagner un proche en soins palliatifs pendant deux mois ou élever pendant des années un enfant handicapé dont les troubles n’entrent pas dans les critères actuellement reconnus sont deux problématiques très éloignées. Il existe bel et bien plusieurs catégories d’aidants. Or le gouvernement, malgré une communication autour d’un projet de société, doit s’attacher à une logique économique, avec des conditions définies. Aller au cœur de la géométrie humaine et sociétale semble utopique. En soixante ans, nos modes de vie ont considérablement évolué. Les progrès de la médecine et l’allongement de l’espérance de vie ont repoussé les limites de la mort, créant une explosion de la dépendance. Dans ma situation, nous sommes trois pour une personne. Cela n’évite pas le stress, la fatigue et les conflits. Être aidant fragilise et prédispose à l’épuisement, la maladie, la dépression. Sans compter les freins dans l’évolution professionnelle, voire les pertes de salaire. On arrive parfois à des conjonctures dramatiques comme cette femme, obligée de vendre sa maison pour payer l’établissement de soins où son mari, atteint de la maladie d’Alzheimer, ne la reconnaît plus depuis longtemps. Ici, nous avons l’immense chance d’être trois. Quel parcours sisyphéen lorsque l’on est seul…

L’État, qui ne parvient pas à revaloriser le salaire des infirmières et pérenniser l’hôpital public, peut-il accompagner cette évolution avec des réponses adaptées? Les “maisons du répit” qu’annonce Sophie Cluzel, lieux dédiés aux aidants et à ceux qu’ils accompagnent, permettant, comme leur nom l’indique, une pause, une respiration, sont-ils viables? Est-on prêt à faire sa valise ou celle de son aïeule du quatrième âge pour aller se reposer soixante-douze heures? Est-on prêt à laisser un inconnu prendre le relais pendant quelques jours?

Le gouvernement, avec les outils qu’il propose de mettre en place, peut-il se substituer à la solidarité, à la bienveillance d’un membre de la famille, d’un proche? Si tout cela paraît chimérique, les mesures annoncées ont au moins le mérite de mettre en lumière une population de plus en plus nombreuse.

Je ne me suis pas sentie beaucoup plus éclairée au sortir de cette interview. Je ne sais toujours pas si j’entre dans la grille établie par nos élites pour définir un aidant. Il est cependant bienvenu que le statut de ces personnes soit reconnu et qu’elles sachent comment prendre ce congé rémunéré. Un système d’aide plus lisible est une véritable avancée. Sophie Cluzel l’a dit, c’est un premier frémissement, une dynamique amorcée pour permettre de mieux identifier les aidants et leurs besoins. Sortiront-ils de leur routine imposée pour faire valoir leurs droits? Personnellement, je ne ferai pas les démarches. Je n’irai pas non plus, avec ou sans Mamie, dans une “maison du répit”. Qui le fera, maintenant que le cadre est défini et les choses actées? Le dispositif est là, à nous, si nécessaire, de l’actionner.

Extrait du livre de Nathalie Levy, « Courage au cœur et sac au dos », publié aux éditions du Rocher.

Source ATLANTICO.

« Le Livre noir de l’autisme » Autisme : les cobayes de la honte…!

Pendant des années, des milliers d’enfants autistes ont été utilisés comme cobayes en France par une poignée de médecins avec le soutien ou l’assentiment muet de certaines grandes associations et de fondations sur l’autisme, et dans le silence assourdissant de plusieurs élus politiques que nous avions pourtant alertés deux ans auparavant.

Le Livre noir de l'autisme

Informée par des familles et documents à l’appui, c’est en tant que présidente de SOS autisme France que j’ai lancé l’alerte auprès de la ANSM (Agence nationale de sécurité de médicament) avec le témoignage d’un des parents dont le fils a été l’un de ces cobayes. Une plainte conjointe a été déposée auprès du Procureur de la République.

Devant l’inaction du gouvernement actuel, j’ai également décidé d’enquêter et de réunir les preuves de ces agissements indignes et surtout d’un autre temps dans un ouvrage, « le livre noir de l’autisme ».
Voici les faits. Depuis 2012, une cinquantaine de médecins,  généralistes, psychiatres, rhumatologues, immunologues regroupés sous le nom de Chronimed, ont prescrit au long cours (plusieurs mois à plusieurs années) des antibiotiques puissants comme le Zithromax utilisé pour le Covid 19 sur de jeunes enfants afin de les « guérir » de l’autisme. D’autres ont testé le Naltrexone, un traitement sur l’alcoolisme et la toxicomanie ; D’autres encore ont testé sans aucune autorisation toutes sortes de substances (cortisone, chélateurs, injections de GcMAF…).

L’hypothèse de ce groupe, formé autour du professeur Luc Montagnier, est de dire que l’autisme est « une maladie » chronique immuno-inflammatoire d’origine microbienne avec une prédisposition soit génétique, soit psychologique soit vaccinale…Une « maladie de civilisation », pire « une épidémie » ! Les déclencheurs évoqués, sans distinction ni validation scientifique qui accréditent cette thèse, seraient multiples : Amalgames dentaires, pollution, pesticides, mal bouffe,  ondes électro-magnétiques, métaux lourds…Le protocole proposé aux familles combine des antibiotiques, des antiparasitaires, des antifongiques associés à des régimes nutritionnels spécifiques, des compléments alimentaires…Ainsi que des analyses biologiques couteuses réalisées seulement dans des laboratoires étrangers. Un protocole jugé « dangereux » selon de nombreux professeurs de médecine interrogés, et dont les effets secondaires décrits par les familles sont dramatiques.

Certains médecins proposent aussi de faire au préalable une détox de l’organisme de l’enfant avec une chélation, considérant qu’ils ont été empoisonnés par des métaux lourds (mercure, aluminium, arsenic…). Des parents en Angleterre sont allés jusqu’à utiliser un mélange à base de chlore et de javel, entrainant la mort de leurs enfants.

En France, un établissement ABA (Applied Bahaviour Analysis) a même organisé un essai « non autorisé » selon la ANSM (Agence de sécurité du médicament) en banlieue parisienne : 12 enfants au total en ont fait parties, 8 avec ABA et antibiotiques, 4 avec ABA seulement. A ce jour, aucun contrôle de cet établissement n’a été fait malgré notre saisine à la ANSM, datant de novembre 2019.

Non seulement l’ensemble de ces traitements donnés à des milliers d’enfants ne sont pas recommandés par la Haute Autorité de Santé puisqu’ils n’ont fait l’objet d’aucun consensus scientifique et de publications internationales mais de plus, aucune autorisation n’a été délivrée par la ANSM pour ces « essais » grandeur nature dont les résultats ont été présentés lors de congrès internationaux.

Malgré une tribune dans le Huffington post en Mai 2018, de nombreux mails adressés à la secrétaire d’Etat au handicap, Sophie Cluzel, des réunions avec le député Adrien Taquet, la conseillère santé du Président ainsi qu’avec la déléguée interministérielle chargée de l’autisme, Claire Compagnon, rien ne s’est passé ou si peu. Un simple mail de Madame Compagnon aurait été envoyé à la ANSM. Personne n’a semble-t-il voulu se saisir de ce dossier, le courage politique faisant défaut sans doute.

Plusieurs documents montrent également que de nombreux responsables associatifs, des élus ainsi que des médecins, des chercheurs étaient informés de ces pratiques. Pourtant personne n’a porté plainte auprès la ANSM comme si notre désespoir de parents, l’impasse  thérapeutique dans laquelle nous nous  trouvons face aux troubles de nos enfants pouvaient justifier que l’on tente le tout pour le tout !
Une audition au Sénat de Madame Marion Leboyer, chercheure à la Fondation Fondamentale, est troublante : « Il y a plus d’un millier d’enfants suivis par un généraliste qui ont démontré, de façon non randomisée, que l’adjonction de traitements antibiotiques pendant de longues durées permettait d’observer des régressions extrêmement impressionnantes des tableaux autistiques. Je n’arrive pas à trouver les moyens de faire financer cette étude. »….

Non seulement, Marion Leboyer semble le savoir mais comment un chercheur peut « accréditer » en quelque sorte les résultats de ces « traitements » alors qu’ils n’ont pas été « randomisés » et qu’ils ont été pratiqués sans aucune recommandation ni autorisation des grandes instances sanitaires ?

En 1959, l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté la Déclaration des droits de l’enfant afin de protéger les personnes les plus vulnérables d’expérimentations abusives. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La Recherche et la science sont essentielles mais comme le disait Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Mais malgré nos difficultés quotidiennes, rien ne justifie que certains médecins ou des chercheurs aveuglés par leur soif de ou en quête de reconnaissance utilisent nos enfants comme cobayes. L’autisme n’est pas une maladie ni un fléau à éradiquer. Et la route semble encore longue en France pour faire valoir le droit de nos enfants, leurs droits à la dignité, leurs droits à l’intégrité, leurs droits d’être tout simplement différents et autistes.

Source ATLANTICO.

Ardennes : une rampe en Lego pour améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite…

La délégation APF France handicap des Ardennes se lance dans la construction de rampes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et les personnes à mobilité réduite construites… en Lego. Un prototype a été réalisé et l’association lance un appel aux dons de briques.

Le prototype de rampe d'accessibilité réalisé par l'association APF France handicap Ardennes.

« Les Lego ça parle à tout le monde », souligne d’emblée Emmanuelle Pascal, salariée de la délégation APF France Handicap des Ardennes qui présente ce mercredi 30 septembre son projet de rampes d’accès pour les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite construites en Lego -baptisé « Rampego »-. Une petite marche en petites briques qui peut changer la vie par exemple à l’entrée d’un magasin, quand on sait que 9 personnes sur 10 éprouvent des difficultés d’accessibilité lors de leurs déplacements malgré une loi qui date de 2005 sur l’accessibilité des établissements recevant du public.

Des points de collecte de Lego à Charleville et Reims

« On imagine construire plusieurs rampes donc on lance dès aujourd’hui un appel aux dons au grand public, tout le monde a sûrement des Lego qui traînent dans le grenier !… », explique Emmanuelle Pascal, chargée de développement de la délégation APF France Handicap des Ardennes.

Des points de collecte sont mis en place dans les locaux de l’association à Charleville-Mézières et Reims, et d’autres points de collecte pourraient être mis en place. « On peut faire des rampes sur mesure pour les établissements qui le souhaitent, partout où il y a des marches, c’est utile pour un magasin, une boulangerie, une pharmacie, ou une mairie et c’est esthétique aussi parce qu’on peut faire un dessin et un logo ».  

Un peu plus de 1.500 Lego pour le prototype

Et l’expert en Lego c’est Emmanuel Trusardi, un adhérent de l’association âgé de 60 ans. Il s’est inspiré d’un modèle déjà réalisé en Allemagne pour faire un prototype de rampe, avec un peu plus de 1.500 Lego de toutes les couleurs. « C’est une rampe en forme d’escalier, on a réalisé la surface de la rampe, puis une couche de Lego, et 4 couches au total », explique le concepteur. Le résultat c’est une petite marche de 4 cm de hauteur, avec une pente à 11 degrés, qui peut faciliter bien des accès à un fauteuil roulant.

Au total : 15 h de travail pour Emmanuel Trusardi, lui même diminué par un handicap -une maladie dégénérative- et qui ne travaille plus depuis 20 ans : « J’ai le temps ! je peux en faire des quantités phénoménales et ça me permet de travailler ma dextérité ». 

L’initiative existe aussi en Allemagne, une sexagénaire construit des rampes en Lego pour aider les personnes en fauteuil roulant. Cette habitante de Hanau se fait aider par son mari. Son objectif est là aussi de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des lieux publics.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Bordeaux : cinq personnes en prison pour avoir torturé un jeune autiste de 22 ans durant plusieurs semaines…!

Un jeune homme de 22 ans a vécu l’enfer durant l’été et jusqu’à ce jour de septembre où il a été conduit aux urgences, grièvement blessé.

Il a raconté aux enquêteurs ses maltraitances causées par cinq marginaux.

Bordeaux : cinq personnes en prison pour avoir torturé un jeune autiste de 22 ans durant plusieurs semaines. Voiture de police image d'illustration

Quand le jeune homme arrive aux urgences le 10 septembre, il est grièvement blessé, des côtes cassés, des brûlures sur le corps. Le jeune autiste de 22 ans est emmené au CHU de Bordeaux par son curateur qui vient de le sortir de l’enfer.

Durant l’été et jusqu’à ce jour de septembre, il est entre les mains de cinq personnes qui lui font subir des maltraitances dans un appartement du quartier Belcier, derrière la gare à Bordeaux.
Il est séquestré, torturé. Certaines de ces tortures peuvent s’apparenter à des tentatives de viol confirme le commissaire de la police judiciaire Patrick Léonard. C’est le récit qu’en fait le jeune homme très choqué lorsqu’il est entendu par les enquêteurs à l’hôpital.
Les auteurs des faits sont de jeunes marginaux  » On est dans le quart monde  » précise le commissaire. C’est une connaissance du jeune autiste qui sera le point de départ de cette mauvaise rencontre. Une amie d’enfance en difficulté qu’il va héberger, elle et son compagnon. Ils récupèrent l’argent de sa maigre pension.  » Ils vont abuser de la faiblesse de sa personne. Les auteurs se fédèrent contre une personne, c’est la loi du plus fort. Ça commence de manière graduelle et il y a un enchaînement de violence. »

L’inquiétude de son curateur

L’enfer aurait peut-être continué si le curateur du jeune autiste ne s’était inquiété de ne pas avoir de ses nouvelles. Il a voulu entrer en contact avec lui et se rend compte de sa dramatique situation. Les policiers ne tarderont pas à le localiser, lui et ses tortionnaires.

Les principaux auteurs ont été interpellés à Bordeaux, d’autres qui sont intervenus ponctuellement ont ensuite été arrêtés dans la région de Limoges il y a quelques jours. Ils sont tous en détention provisoire. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Bordeaux, , confiée à une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bordeaux. Ils ont été mis en examen pour séquestration avec actes de torture et de barbarie en réunion, viols avec actes de torture et extorsion avec actes de torture.

Source FR3.

Handicap : vers une école enfin inclusive ?

Huit mille postes d’accompagnants ont été créés à la rentrée.

Quatre mille autres seraient programmés l’année prochaine.

Près de 385 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en France.

Environ 385 000 élèves en situation de handicap sont aujourd’hui scolarisés en France. Rien de plus normal, estiment les Français. Quoique… Selon un sondage de l’institut Harris Interactive, 80 % considèrent que la scolarisation « en milieu ordinaire » est une bonne solution pour les élèves en fauteuil roulant ou à mobilité réduite, 72 % l’approuvent pour les élèves présentant des troubles « dys ». Mais seuls 50 % y sont favorables pour les élèves atteints de trisomie 21 ou de déficience intellectuelle. Aucun enfant » ne sera « sans solution de scolarisation » à la rentrée 2020, avait promis Emmanuel Macron, en février, lors de la Conférence nationale sur le handicap. Il avait alors annoncé la création de 11 500 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH)  d’ici à 2022 ». L’objectif sera sans doute atteint avec un an d’avance. 8 000 postes ont été créés dès cette rentrée, le double de ce qui avait été budgété.  C’est considérable »,a insisté le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fin août. Selon le quotidien économique Les Échos, la création de 4 000 autres postes serait également programmée dans le projet de loi de finances 2021.

Bonne nouvelle ? « Oui, si elle se confirme, réagit Emmanuel Guichard, de l’association Trisomie 21 France, membre du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Mais c’est surtout une refonte en profondeur de la formation des enseignants que nous appelons. Il n’y a pas d’élève standard, mais des élèves divers. Certains peuvent être non-francophones, d’autres en situation de handicap. Il faut briser ce plafond de verre. »

Source OUEST FRANCE.