Lyon : Pris en flagrant délit, le voleur en fauteuil roulant condamné à quatre mois de prison…

Le suspect, déjà condamné pour vols à douze reprises, a été pris en flagrant délit de vol. Il devra purger sa peine à domicile avec un bracelet électronique.

Lyon : Pris en flagrant délit, le voleur en fauteuil roulant condamné à quatre mois de prison

« Le vol, c’est structurel chez vous ». Quatre mois de prison ferme ont été prononcés jeudi à l’encontre d’un infirme de 49 ans, jugé en comparution immédiate pour vol devant le tribunal correctionnel de Lyon.

L’homme a été interpellé le 15 septembre à la sortie d’un magasin de sport dans le centre commercial de la Confluence. Il venait d’y dérober trois paires de chaussures de randonnée qu’ils avaient pris le soin de planquer dans le bac de son fauteuil roulant, rapporte Le Progrès.

Sans se démonter, le quadragénaire a expliqué au tribunal qu’il avait l’intention de les revendre. Sa toxicomanie n’a pas plaidé en sa faveur. Ni son casier judiciaire long comme le bras (21 condamnations dont 12 pour vols). Le tribunal lui a seulement concédé d’effectuer ses quatre mois de prison à son domicile sous bracelet électronique.

Source 20 MINUTES.

Méditerranée : Amputé des deux bras, il parcourt 180 km à la nage pour la bonne cause…

Le « dauphin corse » Thierry Corbalan a rallié Calvi à Mandelieu-La Napoule en une semaine.

Thierry Corbalan, accueilli par son épouse sur la plage de Mandelieu-La Napoule, le dimanche 20 septembre 2020 — F. Menassé / WildCorsica

C’est un périple de 180 km qu’il vient de boucler à la nage entre la Corse et le continent. Et le nouvel exploit de Thierry Corbalan, parti lundi de Calvi et arrivé ce dimanche peu après-midi à Mandelieu-La Napoule (Alpes-Maritimes), est d’autant plus impressionnant que ce « dauphin corse », comme il est surnommé, est amputé des deux bras.

« C’est une traversée qui, pour moi, a une très grande valeur symbolique car je vais rejoindre la ville où j’ai perdu mes deux bras », expliquait-il au départ. C’est dans cette commune, à côté de Cannes, en 1988, que cet homme de 61 ans a été électrisé par une ligne haute tension. C’est aussi là que Daniel Dulta, celui qui lui a sauvé la vie il y a trente-deux ans, l’a accueilli après ces sept jours de traversée à la monopalme, pour passer un message.

« Le handicap n’empêche pas de vivre des expériences extraordinaires »

« Comme pour chacun de ses défis, l’objectif de Thierry Corbalan est de communiquer sur l’association Le Dauphin Corse qui vient en aide aux personnes atteintes de maladie ou handicap et de démontrer que le handicap n’empêche pas de vivre des expériences extraordinaires », explique son équipe.

Pendant toute cette odyssée, le sexagénaire a nagé entre dix et douze heures par jour. Une équipe de sept personnes était également mobilisée pour la gestion de la sécurité et l’organisation à bord du catamaran, où Thierry Corbalan pouvait se reposer.

Source 20 MINUTES.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation…

Le jeune homme occupe un appartement en habitat inclusif, une offre alternative pour les personnes dépendantes qui se développe un peu partout comme à Rennes.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation

  • L’offre d’habitat inclusif se développe un peu partout pour les personnes dépendantes.
  • A Rennes, Louis, atteint de trisomie 21, partage un grand appartement avec deux autres personnes porteuses d’un handicap cognitif.
  • Cette alternative à l’hébergement en institution permet aux personnes handicapées de gagner en autonomie.

Sa passion pour le football est visible sur les murs de sa chambre où sont accrochés des posters de Messi et de Mbappé. A 26 ans, Louis n’est pas peu fier de nous faire découvrir son chez-lui. Cela fait un an que le jeune homme, atteint de trisomie 21, a emménagé dans un grand appartement de 200 m² situé dans le quartier de la Courrouze au sud-ouest de Rennes. Il le partage avec deux autres locataires, porteurs eux aussi d’un handicap cognitif. Ses parents ne sont jamais non plus très loin puisqu’ils disposent d’une chambre indépendante au sein de la colocation.

C’est le bailleur Espacil Habitat qui est derrière ce projet d’habitat inclusif, une offre alternative à l’hébergement en institution qui se développe un peu partout en France. « Cela lui permet d’acquérir de l’autonomie sans être seul », indiquent Dominique et Michel, les parents de Louis. Ces derniers hébergeaient auparavant leur fils chez eux. Mais les années passant, ils ont envisagé de lui trouver une place dans un foyer spécialisé. « Mais ce n’est pas facile de trouver une place », reconnaît le père du jeune homme. « Surtout que Louis n’avait pas forcément envie de quitter la maison », sourit sa maman.

Les tâches quotidiennes partagées entre colocataires

Ayant eu vent de ce projet d’habitat inclusif, ils ont alors sauté sur l’occasion. « Cela nous semblait la solution la plus adaptée pour Louis, indique Dominique. Cela lui permet de vivre une vie presque normale sans que l’on soit très loin ». Travaillant toute la semaine dans un établissement et service d’aide par le travail, Louis partage chaque soir les tâches quotidiennes avec ses colocataires, gagnant ainsi en autonomie. « Il n’est pas encore autonome dans les transports mais cela peut-être une phase de transition avant d’imaginer un jour qu’il s’installe dans son propre logement », estime la maman du jeune homme.

Dans un mois, trois nouvelles personnes porteuses d’un handicap cognitif découvriront elles aussi les joies de la colocation avec un nouvel appartement inclusif qui sera mis en service, toujours par Espacil Habitat, dans le quartier de la Mabilais à Rennes.

Source 20 MINUTES.

Handicap : vers une école enfin inclusive ?…

Huit mille postes d’accompagnants ont été créés à la rentrée.

Quatre mille autres seraient programmés l’année prochaine.

Près de 385 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en France.

Environ 385 000 élèves en situation de handicap sont aujourd’hui scolarisés en France. Rien de plus normal, estiment les Français. Quoique… Selon un sondage de l’institut Harris Interactive, 80 % considèrent que la scolarisation « en milieu ordinaire » est une bonne solution pour les élèves en fauteuil roulant ou à mobilité réduite, 72 % l’approuvent pour les élèves présentant des troubles « dys ». Mais seuls 50 % y sont favorables pour les élèves atteints de trisomie 21 ou de déficience intellectuelle.

 Aucun enfant » ne sera « sans solution de scolarisation » à la rentrée 2020, avait promis Emmanuel Macron, en février, lors de la Conférence nationale sur le handicap. Il avait alors annoncé la création de 11 500 postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH)  d’ici à 2022 ». L’objectif sera sans doute atteint avec un an d’avance. 8 000 postes ont été créés dès cette rentrée, le double de ce qui avait été budgété.  C’est considérable »,a insisté le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, fin août. Selon le quotidien économique Les Échos, la création de 4 000 autres postes serait également programmée dans le projet de loi de finances 2021.

Bonne nouvelle ? « Oui, si elle se confirme, réagit Emmanuel Guichard, de l’association Trisomie 21 France, membre du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). Mais c’est surtout une refonte en profondeur de la formation des enseignants que nous appelons. Il n’y a pas d’élève standard, mais des élèves divers. Certains peuvent être non-francophones, d’autres en situation de handicap. Il faut briser ce plafond de verre. »

Source OUEST FRANCE.

L’émission « N’oubliez pas les paroles » offre 10.000 euros à une Mayennaise et sa fille handicapée…!

Justine Brunet n’a pas gagné sa place à « N’oubliez pas les paroles » sur France 2, le lundi 7 septembre.

Mais l’histoire de cette infirmière mayennaise, mère d’une petite fille en situation de handicap, a beaucoup touché la candidate victorieuse et l’émission qui lui ont offert 10.000 euros.

Justine Brunet sur le plateau de N'oubliez pas les paroles.

Le 7 septembre dernier, Justine Brunet participait à l’émission « N’oubliez pas les paroles » en prime-time sur France 2. Cette infirmière, vivant à Chantrigné, dans le bocage mayennais, a raconté sur le plateau vouloir gagner pour financer l’aménagement de son logement et l’adapter à sa fille qui vit avec un lourd handicap. Justine n’a pas gagné, mais la maestro et la production de l’émission ont décidé de lui faire un don de 10.000 euros.

Une telle solidarité fait chaud au cœur, c’est beau »

Justine Brunet a participé à l’émission musicale de France 2, lundi 7 septembre, finalement elle est partie bredouille, battue par la candidate Valérie qui reste « maestro » comme le veut le principe de l’émission. Pourtant le lendemain, le mardi 8, Valérie demande à Justine de revenir sur le plateau et lui annonce qu’elle lui donne 5.000 euros issus de sa cagnotte, auxquels le présentateur Nagui annonce ajouter 5.000 euros.

« J’ai fondu en larmes, se souvient cette infirmière en Ehpad, une telle solidarité ça fait chaud au coeur c’est beau, je ne m’y attendais pas du tout ». Justine était venu avant tout pour le plaisir, mais elle a raconté sa situation sur le plateau de l’émission, une situation qui a beaucoup ému la production et les spectateurs.

La fille de Justine, Louise qui a bientôt quatre ans, est née avec un lourd handicap, elle souffre d’arthrogrypose. La maladie empêche l’enfant d’utiliser ses bras et rend toutes ses activités quotidiennes compliquées voire impossibles. « Nous devons toujours la porter pour changer de pièce, elle n’a que quatre ans, mais quand elle en aura 12 comment ferons-nous ? Et puis elle aura envie de se débrouiller ».

Justine Brunet devant la future maison que le couple fera adapter pour leur fille Louise.

Justine et son mari ont donc décidé d’aménager la maison qu’ils sont en train de rénover pour l’adapter au handicap de leur enfant. Ils souhaitent installer un système de domotique qui permette d’ouvrir les portes, ou encore les volets, avec la voix. Un aménagement qui coûte entre 15 et 20.000 euros.

« Cette générosité va beaucoup nous aider », conclut Justine, qui retient surtout cet élan de solidarité d’une quasi inconnue : « c’est bon de voir qu’on peut penser à l’autre, sans même le connaître ».

Source FRANCE BLEU.

Pour une meilleure inclusion des adultes autistes dans la société…!

La Haute autorité de santé a publié des recommandations pour «favoriser l’autonomie des adultes».

Pour une meilleure inclusion des adultes autistes dans la société

« Article de 2018… !!!! on a avancé depuis ??? La direction de publication Handicap Info. »

«Le droit à la non-discrimination en raison du handicap», «le droit à une vie personnelle, privée et familiale», ou encore «le droit à la dignité et à l’intimité». Ces libertés fondamentales ont été inscrites en préambule des premières recommandations de bonne pratiques (RBP) publiées par la Haute autorité de santé (HAS) concernant le parcours de vie des adultes autistes.

Le rapport souhaite favoriser l’autonomie des personnes autistes, qui doivent «pouvoir participer à chaque décision concernant leur vie». Et la HAS demande de privilégier «la vie en milieu ordinaire», ainsi que «l’intégration des adultes autistes» dans la population générale.

Des recommandations de «bon sens»

«Il s’agit de préconisations de bon sens. Mais ces recommandations n’étaient pas toujours respectées et cela fait du bien de les voir écrites noir sur blanc», explique Didier Rocque, père d’un adulte autiste de 36 ans, qui a participé à l’élaboration de ces recommandations. «Cela a été une lutte permanente pour que mon fils ait accès à une vie digne». Président de l’association «Les maisonnées», il a dû construire un centre d’accueil pour adulte afin que son fils ait un endroit où être pris en charge.

Caractérisé par des difficultés de communication et des comportements répétitifs et stéréotypés, l’autisme est une maladie très hétérogène. Alors que certains autistes ont des intelligences très prononcées (Asperger), d’autres soufrent d’un retard de développement. D’où l’importance d’une prise en charge adaptée.

Désormais, cette prise en charge doit être «coordonnée» avec «la participation de différents types de professionnels, de la santé, du social, du médico-social, de l’enseignement, de l’emploi, de l’habitat». Et la HAS demande de considérer, dans tous les cas, «les approches comportementales, neurodéveloppementales ou neurocognitives comme indispensables dans l’accompagnement de l’adulte autiste», à l’instar de ce qui était conseillé jusqu’à présent chez les enfants. Ces approches permettent de donner des clefs aux autistes pour améliorer certaines fonctions précises. Ainsi, un autiste qui a du mal à communiquer pourra utiliser des petites vignettes avec des dessins pour montrer ce qu’il veut dire.

Pas de statistiques disponibles

La HAS recommande enfin de «mettre en place avec les organismes de recherche une étude épidémiologique» pour déterminer le nombre d’adultes avec un trouble autistique. Ainsi qu’«une étude concernant les besoins de cette population». Aucune indication n’a pour le moment été donnée pour savoir quand débutera cette étude.

À l’heure actuelle, l’évaluation des besoins spécifiques des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme en France est quasi impossible car il n’existe aucune donnée statistique. L’estimation de 600.000 adultes autistes en France est une extrapolation d’études menées au Canada ou au Royaume Uni. Elle n’est donc pas assez fine pour savoir combien de personnes autistes nécessitent d’être orientées vers des centres par exemple. Ou encore combien sont sur le marché du travail à l’heure actuelle.

Une bonne compréhension des besoins de l’adulte autiste et une prise en charge adaptée permettent une évolution plus favorable du trouble. «Les adultes autistes ont été les grands oubliés du troisième plan autisme (2013-2017)», déplore Didier Rocque. «Nous avons beaucoup d’espoir pour le quatrième plan.»

Source LE FIGARO.

Mal connu des entreprises, l’autisme peut être un atout dans certains métiers…

La situation de l’emploi des autistes en France est déplorable.

Pourtant, beaucoup ont des compétences à faire valoir dans le monde du travail.

Mal connu des entreprises, l’autisme peut être un atout dans certains métiers

«J’ai passé trois ans sans aucune activité. Ne serait-ce que pour accéder à un entretien, cela a été très difficile», témoigne Alexandre Klein, qui est autiste, militant associatif et actuellement en emploi (alternance). À 27 ans, le jeune homme a dû s’exiler à 400km de chez lui pour trouver une formation et une entreprise prête à l’accueillir.

Difficile aujourd’hui de savoir combien de personnes partagent l’expérience d’Alexandre Klein puisqu’aucun chiffre n’existe sur la situation d’emploi des personnes autistes en France. C’est d’ailleurs ce que pointe un rapport que vient de rendre Josef Schovanec, écrivain et philosophe autiste, à la Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, soulignant que l’emploi pour ces personnes en est «à ses premiers balbutiements».

En ce qui concerne le taux d’emploi des personnes porteuses de ce handicap, seules les statistiques anglo-saxonnes de la NAS (National Autistic Society), permettent d’avancer une estimation. Au Royaume-Uni, 16% des adultes autistes travaillent. Près des trois-quarts, qui sont sans emploi, aimeraient en trouver un.

La rigueur dans tous les sens du terme

Pourtant, l’autisme, s’il n’est pas accompagné d’un retard mental ou si le retard mental est léger, est compatible avec le monde du travail. Les troubles du spectre de l’autisme (TSA), dont l’expression est très hétérogène, affectent principalement les perceptions sensorielles ou entraînent des difficultés de communication et d’interaction sociale.

Au contraire, les personnes autistes peuvent apporter leurs compétences et leurs capacités au monde du travail. «Quand on démarre quelque chose, on a besoin de bien faire, on n’aime pas l’échec. On peut passer plusieurs heures concentré sur une tâche», explique Alexandre Klein. «On est productif parce qu’on développe une vraie conscience professionnelle, et nous ne sommes pas intéressés par les conventions sociales telles que les pauses-café ou cigarettes.»

«La compétence principale, c’est la rigueur dans tous les sens du terme: à la fois dans l’assiduité, où ces personnes ne sont jamais absentes ou en retard, mais également dans le travail où ils sont extrêmement précis», confirme Olivier Gousseau, directeur d’une entreprise adaptée de la fédération des Associations pour adultes et jeunes handicpés (Apajh).

Une vision erronée de l’autisme

Les capacités de concentration hors normes, le souci du détail, ou encore une grande mémoire, sont en effet des qualités reconnues chez les personnes avec des TSA. Tout comme les facultés sensorielles, qui sont plus prononcées.

«Les filières de l’hôtellerie et de la gastronomie conviennent bien aux personnes avec autisme», souligne Olivia Cattan, présidente de l’association SOS Autisme France. «En tant qu’association, nous sommes allés voir des grands chefs ainsi que des écoles de cuisine pour leur expliquer que les personnes avec autisme avaient des compétences à apporter dans ce domaine.»

Les associations se mobilisent donc pour faire de la pédagogie sur ce handicap. «Il y a une vision erronée de l’autisme et de ceux qui en souffrent», explique Olivia Cattan. «Certaines entreprises nous expliquent qu’elles ont un quota handicap mais qu’elles préfèrent prendre quelqu’un en fauteuil roulant car c’est plus simple pour elles. Notre travail est de prouver que ces personnes sont un atout pour l’entreprise et de les accompagner dans leur intégration.»

Des aménagements simples dans les entreprises

L’hypersensibilité des personnes avec autisme nécessite tout de même quelques aménagements pour les entreprises. «Lors de ma première alternance, je n’avais pas dit que j’étais autiste parce que je ne voulais pas me mettre de frein supplémentaire», raconte Alexandre Klein. «Mais c’était des conditions de travail épuisantes pour moi parce que je travaillais dans un open space de neuf personnes, avec un téléphone par personne. C’était beaucoup de stimuli pour moi, donc j’étais épuisé.»

Mais ces aménagements restent accessibles pour les entreprises, insiste Olivia Cattan: «Les personnes avec autisme ont besoin parfois d’être seul. Ils ont besoin d’avoir un coin pour s’isoler quelques minutes et se reposer. De même, il faut passer l’information au reste de l’équipe pour que leurs collègues ne se vexent pas si l’employé ne vient pas avec eux faire une pause, mais qu’ils continuent à l’intégrer. De même, il faut sensibiliser les collègues afin de réussir l’intégration.»

Depuis, Alexandre Klein prévient ses futurs employeurs qu’il est autiste. «Cela rend les choses plus compliquées pour la recherche d’emploi mais quand une entreprise m’engage, c’est avec mes qualités et mes défauts.»

Source LE FIGARO.

Autisme chez la femme : l’insupportable retard dans le diagnostic…!

De nombreuses femmes autistes, sans déficience intellectuelle associée, atteignent souvent l’âge adulte sans être diagnostiquées.

Autisme chez la femme : l’insupportable retard dans le diagnostic

«J’ai été diagnostiquée autiste à l’âge de 30 ans. Mais cela faisait bien dix ou quinze ans que je cherchais des réponses», raconte Magali, autiste Asperger, aujourd’hui âgée de 35 ans. Même errance chez Alice*, qui a dû attendre sa 31ème année pour mettre un mot sur ses difficultés. Ni l’une ni l’autre n’ont jamais été orientées par un médecin ou par un personnel soignant vers l’autisme. Ce sont leurs recherches personnelles qui les y ont amenées.

Alice et Magali ne sont pas des cas isolés. Handicapant, l’autisme désigne un large éventail de troubles neurodéveloppementaux qui peuvent toucher les capacités de communication et d’interaction, ainsi que la sensibilité des sens (toucher, vue, ouïe etc.). Mais il est parfois difficile à détecter, surtout chez les femmes qui ne présentent par ailleurs aucune déficience intellectuelle.

Des tests inadaptés

Et pour cause: «Les questionnaires d’évaluation pour l’autisme ont été réalisés majoritairement sur des populations masculines», explique le Dr Isabelle Scheid, psychiatre au Centre expert Asperger de la fondation FondaMental à l’hôpital Henri Mondor (Créteil). Sans compter que «les femmes auraient souvent plus de capacités d’adaptation sociale, et elles passent donc plus souvent inaperçues». Une caractéristique également constatée par le Dr Alexandre Yailian, pédopsychiatre au centre de ressources Autisme Languedoc-Roussillon à Montpellier: «Elles seraient davantage capables de compenser leurs difficultés liées au trouble, à tel point qu’on peut parler de camouflage social».

Comment se manifeste ce camouflage? «Quand je me couche le soir, je prépare la journée qui va suivre», raconte Alice. «Par exemple, je planifie tous mes dialogues. Je sais que si une collègue revient de vacances, il ne faut pas oublier de lui demander comment ses vacances se sont passées. Si je ne le fais pas la veille, la journée est plus compliquée». Autre technique inventée par la jeune femme: «lorsque je suis en réunion et que tout le monde parle en même temps, le bruit m’empêche de réfléchir. Je diffère donc mes décisions. Je dis à mes collègues que je vais y réfléchir et je m’isole discrètement aux toilettes. Au calme, je peux réfléchir, et je reviens dans la salle avec une solution.»

Ces mécanismes, Alice les a pratiqués toute sa vie. «J’ai appris par l’échec. J’ai fini par apprendre comment dire bonjour après de nombreuses tentatives». Aujourd’hui, elle a encore quelques difficultés: «J’ai du mal à saluer les personnes que je ne connais pas. Dois-je les tutoyer ou les vouvoyer? Leur faire la bise? Dois-je me présenter ou pas? Quand je ne sais pas comment faire, j’ai tendance à éviter les salutations.»

« J’ai encore du mal à saluer les personnes que je ne connais pas. Dois-je les tutoyer ou les vouvoyer ? Leur faire la bise ? Dois-je me présenter ou pas ? »

Alice, autiste Asperger

L’épuisement intellectuel

«Ce sont des choses auxquelles nous, personnes neurotypiques (à l’inverse d’autistes), n’avons jamais eu à penser», explique le Dr Isabelle Scheid. «C’est naturel de faire ça, nous n’avons jamais eu besoin de les apprendre.Pour une personne autiste, cela demande de la concentration». Une intellectualisation constante de tous les actes du quotidien, qui s’avère être épuisante pour ces personnes.

«Je me dis souvent : « si j’avais su plus tôt et si on m’avait expliqué comment marchait le monde, je m’en serais certainement mieux sortie. »

Magali, autiste de 35 ans.

«On s’use très vite à force de compenser.Quand j’en fais trop, cela me fatigue très rapidement», explique Magali. Un phénomène accentué quand les personnes ne sont pas conscientes de leur problème. «En l’absence de diagnostic, on va se forcer à faire pareil que les autres, sans se ménager des temps de pause, ce qui est épuisant», raconte la jeune femme, qui s’obligeait à sortir pour faire «comme tout le monde».

Le diagnostic, un soulagement?

Aujourd’hui Magali comme Alice ont un regard neuf sur leur vie d’avant. Et Pour Magali c’est un soulagement: «Maintenant que je me connais, cela va beaucoup mieux. Je me dis souvent: «si j’avais su plus tôt et si on m’avait expliqué comment marchait le monde, je m’en serais certainement mieux sortie». À l’inverse, Alice a eu du mal à accepter le diagnostic, «même si cela commence à aller mieux»,confie la jeune femme.

Pour éviter que, comme elles, d’autres jeunes femmes passent à côté de leur diagnostic, l’Association francophone de femmes autistes milite depuis 2016 pour la reconnaissance des spécificités féminines dans l’autisme. Et en parallèle,des équipes de chercheurs canadiens et australiens travaillent à développer des tests destinés au femmes.

*Le prénom a été changé.

Source LE FIGARO.

Plérin. France Handicap veut un déstockage massif…

À Plérin (Côtes-d’Armor), France Handicap organise sa grande braderie déstockage samedi 12 et dimanche 13 septembre 2020.

Chantal Paqué (à gauche), avec des bénévoles, prépare activement la braderie de samedi 12 et dimanche 13 septembre 2020.

La grande braderie déstockage, organisée par France Handicap, devrait connaître un gros succès. Samedi et dimanche, les fouineurs vont trouver leur bonheur.

« Plus que jamais, nous allons casser les prix, encore plus que d’habitude. Il y aura de très belles affaires à faire » , indique Chantal Paqué, assistante de direction départementale de l’APF France Handicap. Des propos que les bénévoles confirment. Eux, qui ont eu la lourde tâche de trier, organiser toute cette marchandise. « Il y a un grand choix de textiles, bibelots, linge de maison, petit électro, hi-fi, luminaires, jeux et jouets pour enfants… »

Des arrivages en grande quantité

Ici, tout le monde rêve d’un déstockage massif. Pourquoi ? Jacques Assouline, chef de projet, l’explique : « Le confinement a été l’occasion de faire le tri chez soi. Cela a donné lieu à des arrivages en grande quantité. » Effectivement, dès l’entrée de l’entrepôt, on le voit bien qu’il est plein à craquer.

Autre élément, les caisses de l’association sonnent le creux. « Nous n’avons eu aucune recette depuis six mois, précise Chantal Paqué. Et ce manque à gagner a des conséquences, car nous sommes limités dans nos actions. Cet argent nous sert à organiser des actions de rupture d’isolement. Il s’agit de sorties bowling, Océanopolis. » Côté bénévolat aussi, France Handicap aimerait « trouver des personnes disponibles pour donner un coup de main »

La période passée a, bien sûr, été particulière. L’association départementale a pu quand même organiser deux séjours, l’un à Saint-Cast-Le-Guildo, l’autre à Saint-Gildas-de-Rhuys. Trente-cinq personnes y ont participé. Maintenant, l’association souhaite reprendre ses actions normalement.

Samedi 12 et dimanche 13 septembre 2020, de 10 h à 18 h, France Handicap, 31, rue Brindejonc-des-Moulinais. Zac de la Petite-Grange. Ligne de bus C, D ou 10.

Source OUEST FRANCE.

Finistère : Un homme condamné pour des agressions sexuelles sur des personnes handicapées…

JUSTICELes faits se sont déroulés de 2013 à 2019 dans deux établissements spécialisés.

Finistère : Un homme condamné pour des agressions sexuelles sur des personnes handicapées

entre 2013 et 2019 dans deux établissements et services d’aide par le travail (Esat) dans le sud du Finistère. Pendant toute cette période, l’accusé avait abusé de quatre hommes handicapés, trois majeurs et un mineur. Il les déshabillait de force avant de les caresser ou de leur donner des fessées. L’une des victimes avait également été violée.

A la barre, l’accusé a reconnu l’intégralité des faits, évoquant « 15 à 30 agressions ». Il a été condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis probatoire. Il devra également verser 6.000 euros de dommages et intérêts aux victimes.

Source OUEST FRANCE.