LILLE – Autisme : pour vivre ensemble…

Le 2 avril a été déclaré « journée mondiale de sensibilisation à l’autisme » par l’ONU, en 2007.

Autisme : pour vivre ensemble

 

Un temps fort pour informer la société sur ce trouble et la diversité de ses formes. Enjeu : montrer qu’une société plus inclusive est possible, à l’image de ces deux projets menés à Lille.

Des tentes pour se retrouver seul et au calme, une piscine à balles pour se défouler, des trampolines pour ressentir son corps dans l’espace ou encore des tubes lumineux pour s’apaiser… La nouvelle salle sensorielle installée à l’école Lalo, dans le quartier du Centre, inaugurée ce 31 mars, a été équipée grâce aux conseils du CRA (centre ressources autisme du Nord-Pas de Calais).

Ce projet a bénéficié de l’engagement de tous, enseignants, éducateurs, animateurs du périscolaire, et d’un budget apporté par la Ville. Des formations à la bonne utilisation des lieux vont être prochainement engagées par l’Éducation nationale.

Une salle bénéfique pour tous

D’ailleurs, « cette salle est adaptée aux besoins des enfants autistes mais elle peut aussi être utilisée par tous les élèves, comme une salle de psychomotricité classique », remarque Souliman Azaoum, référent de site à Lalo.

Cet établissement scolaire accueille une unité d’enseignement élémentaire autisme depuis septembre 2020. Julie, l’enseignante de cette classe de dix élèves, rappelle qu’ils peuvent parfois rejoindre une classe ordinaire le temps d’un cours de français ou de maths, par exemple. Et que ces enfants fréquentent aussi le restaurant scolaire et/ou les accueils du matin ou du soir.

La municipalité finance également un poste de référent pour faire le lien avec toutes les personnes amenées à côtoyer les jeunes autistes afin qu’ils soient accueillis dans les meilleures conditions.

Un square inclusif

Dans le cadre du réaménagement participatif et inclusif du square d’Armentières, l’ASRL a pu faire des propositions. Cette association accompagne enfants, adolescents et adultes souffrant de divers troubles dont celui de l’autisme.

Elle a donc suggéré des petites pancartes désignant chaque jeu, des plantations qui attisent l’odorat, des kaléidoscopes pour stimuler la vue ou encore des sculptures sur bois adaptées au toucher.

« Nous avons pu partager nos idées avec les paysagistes, quelques habitants et d’autres associations représentant toutes les formes de handicap », raconte Clotilde Faraji, éducatrice spécialisée au sein de cette association, ravie de la qualité d’écoute.

Demande des familles

Pour la rénovation de ce square, la Ville a souhaité prendre en considération les besoins et envies des différents usagers ou potentiels usagers. « C’est une demande très forte des familles d’enfants autistes », ajoute Clotilde Faraji. Pourquoi l’association a-t-elle recommandé ces aménagements ?

« Les personnes à troubles autistiques ont généralement besoin d’associer un lieu à une activité, c’est rassurant pour elles », explique Sandrine Rooryck, chef de service au sein de l’ASRL. « Elles sont aussi souvent hypo ou hypersensibles, d’où l’intérêt de proposer des supports sensoriels qui vont éveiller ou procurer un bien-être ». Des bulles de détente ont aussi été évoquées pour pouvoir se retrouver au calme et en sécurité.

Le travail se poursuit pour un square d’Armentières prochainement rénové.

Source LILLE.FR

Handicap – Elections : de belles intentions et de lourdes discriminations…

La France accuse un grand retard dans le respect des droits des personnes handicapées.

Les candidates et candidats à la présidentielle ne dérogent pas beaucoup à l’approche française du handicap, médicale et paternaliste, qui exclut et discrimine.

Handicap - Elections : de belles intentions et de lourdes discriminations...

 

Des enfants handicapés qui voient se fermer les portes de la cantine scolaire ou de la crèche en raison de leur état de santé ; la lauréate d’un concours de la fonction publique à laquelle on refuse des conditions de travail compatibles avec son handicap visuel : ce sont des exemples des discriminations qui ont justifié l’intervention de la Défenseure des droits, Claire Hédon, en 2020, et qu’elle raconte dans son rapport annuel. Un quart des sollicitations de la Défenseure des droits concerne le handicap.

En 2021, le Comité des droits des personnes handicapées, placé auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), a dressé un portrait plus sombre encore du faible respect par la France de la convention relative aux droits des personnes handicapées. Les « aspects positifs » tiennent en une demi-page. Ce sont quelques mesures prises depuis la ratification de la convention par la France en 2010 : la collecte et la publication de données sur l’accessibilité des transports ; la reconnaissance du droit de vote des personnes handicapées sous tutelle ; l’obligation, devenue un peu plus effective, de proposer des aménagements raisonnables dans l’emploi aux personnes handicapées.

Sur 20 autres pages, le comité déroule ses « préoccupations ». En premier lieu, la France n’a rien changé à ses « lois et politiques fondées sur le modèle médical ou une vision paternaliste du handicap ».

La définition française du handicap, dans la loi du 11 février 2005, persiste à mettre en avant sa nécessaire « prévention », note le comité, ainsi que la recherche et les traitements pour limiter les incapacités, « y compris des handicaps psychosociaux et de l’autisme ». Si, en France, le handicap doit être ainsi traité, dans l’espoir de le limiter, c’est parce qu’il est toujours « associé à des stéréotypes négatifs ».

Une conception du handicap

Le comité défend au contraire « une nouvelle conception du handicap », vu comme une « construction sociale » : « Les personnes handicapées sont donc en situation d’exclusion, non pas en raison de leurs déficiences personnelles, mais à cause des obstacles qu’elles rencontrent dans la société. »

En France, des lois et politiques fondées sur le modèle médical ou une vision paternaliste du handicap.

Comité des droits des personnes handicapées

Or, tout est organisé en France pour maintenir la personne handicapée en marge de la société, puisque prédomine un modèle de « prise en charge médicosociale », « qui perpétue le placement systématique des personnes handicapées en institution », dans une forme de ségrégation. Le comité relève aussi que les droits des personnes handicapées sont principalement défendus par des associations qui sont avant tout des gestionnaires d’établissements médicosociaux, qui ont donc tout intérêt à maintenir les personnes handicapées dans ces établissements.

Cette vision paternaliste du handicap, le candidat Éric Zemmour (Reconquête) l’a condensée en une déclaration, le 14 janvier dernier, à Honnecourt-sur-Escaut (Nord), devant des enseignants acquis à sa cause. Il a souhaité que les enfants handicapés scolarisés soient renvoyés dans « des établissements spécialisés qui s’en occupent. Sauf les gens qui sont légèrement handicapés évidemment, qui peuvent entrer dans la classe. Mais pour le reste, l’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants, et à ces enfants-là qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres ».

Voilà un condensé de ce « validisme » – cette « conviction des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position plus enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées » – contre lequel luttent des militant·es handicapé·es, raconte Caroline Boudet dans Mediapart.

Des candidats font un pas vers ces militantes et militants anti-validistes et cette « nouvelle conception du handicap » défendue par le Comité des droits des personnes handicapées. Pour Jean-Luc Mélenchon (Union populaire), le handicap n’est « ni une maladie ni un mal que l’on soigne. Le handicap est une situation ». Par « une politique interministérielle », il veut « lutter contre les obstacles environnementaux, c’est-à-dire culturels, sociaux, législatifs, réglementaires, et architecturaux afin de favoriser l’accès des personnes en situation de handicap aux droits généraux de tout·e citoyen·ne ».

Côté communistes, Fabien Roussel s’engage au « respect de la convention internationale des droits des personnes handicapées » et pour des « politiques publiques du handicap à visée émancipatrice ».

Marine Le Pen (rassemblement national – RN) est la plus ambitieuse : elle veut faire de la lutte contre les discriminations du fait du handicap « un principe constitutionnel ». Elle modifierait pour cela l’article 1er de la Constitution : la République ne devrait plus assurer « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », mais « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap ». Les personnes handicapées pourraient ainsi lever plus facilement les obstacles dans leur accès au logement, à l’emploi, au crédit bancaire ou aux transports publics, argumente Marine Le Pen. Une habile manière d’habiller « un programme brutal, profondément xénophobe et autoritaire, qui mettrait la France au ban des démocraties européennes », rappelle Lucie Delaporte.

Un consensus sur les AESH

L’urgence de faciliter l’accès à l’école des enfants handicapés fait consensus parmi tous les candidats et candidates. Valérie Pécresse (Les Républicains – LR) rappelle que 11 000 enfants handicapés ne sont toujours pas scolarisés en milieu ordinaire, quand l’Italie ou la Suède parviennent à y accueillir tous les enfants. Elle promet de « scolariser les enfants handicapés en milieu ordinaire jusqu’à la fin du lycée », mais avec toujours le même bémol : « chaque fois que c’est possible ».

Les candidates et les candidats promettent d’augmenter le nombre d’accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH). La plupart veulent aussi améliorer les contrats et les salaires de ces contractuel·les précaires, qui étaient encore en grève mardi 5 avril. Le président-candidat (La République en marche – LREM) Emmanuel Macron s’engage à créer des « contrats de 35 heures » qui pourraient s’étendre au-delà du temps scolaire, « à la cantine, pendant les vacances ». Anne Hidalgo (Parti socialiste – PS) veut elle aussi « sortir de la précarité » les AESH. L’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon promettent d’intégrer les AESH dans la fonction publique.

Aucun ne revient cependant sur la scolarisation des enfants handicapés dans des classes à part, les unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis), qui, pour le Comité des droits des personnes handicapées, « perpétuent la stigmatisation et l’exclusion ». Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel veulent même développer les classes Ulis et y limiter à dix le nombre d’élèves. En Italie, pourtant, tous les enfants handicapés sont intégrés dans des classes ordinaires, de la maternelle au lycée.

L’accessibilité est l’autre grand dossier qui fait consensus. Marine Le Pen peut facilement se moquer du métro parisien : seule la ligne 14 est équipée d’ascenseurs ou de portes suffisamment larges pour les personnes à mobilité réduite (mais deux lignes de RER et de nombreux bus sont accessibles). Très ambitieux, et probablement pas très réaliste, Emmanuel Macron fixe comme objectif la « parfaite accessibilité des Jeux olympiques 2024 » à Paris et dans sa proche banlieue. Il propose aussi de décliner « MaPrimeRenov’ » en créant « MaPrimeAdapt » pour aider les personnes âgées et handicapées à adapter leur logement. Anne Hidalgo promet quant à elle « l’accessibilité universelle ». Plus précis et ambitieux, Yannick Jadot veut créer une « Agence nationale de l’accessibilité universelle » qui doit garantir l’accessibilité à tous les services publics grâce à des pouvoirs de contrôle et de sanction. Jean Luc-Mélenchon veut garantir « l’accessibilité partout », en particulier dans « tous les logements neufs ». Fabien Roussel qualifie de « scélérate » la loi Elan. Il vise ainsi le gouvernement qui, en 2018 , a abaissé à 20 % – au lieu de 100 % – le quota de logements neufs accessibles.

Les candidats du RN et des Verts ont en commun de vouloir lutter contre le chômage des personnes handicapées – qui est de 14 %, contre 8 % en population générale –, notamment en imposant le respect de la loi sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). Marine Le Pen veut aussi développer les entreprises adaptées et l’apprentissage pour les personnes handicapées.

Yannick Jadot est le seul candidat à s’attaquer aux « institutions » médicosociales françaises, dénoncées par le Comité des droits des personnes handicapées: il veut entamer « la sortie progressive du système institutionnel qui entraîne une forme de ségrégation sociale ». Il s’engage aussi à renforcer les contrôles dans les établissements et services d’aides par le travail (Esat), et à y appliquer le droit du travail, en particulier la rémunération au Smic. À terme, il envisage l’« extinction progressive » des Esat, au profit de l’inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail. Jean-Luc Mélenchon promet lui aussi d’« améliorer les conditions de travail » en Esat et d’y porter le salaire au niveau du Smic.

Toutes et tous pour déconjugaliser l’AAH, sauf Emmanuel Macron

Le quinquennat a été marqué par une vive polémique autour de l’allocation adulte handicapé (AAH). Le versement de cette allocation de 919 euros prend aujourd’hui en compte les revenus du conjoint ou de la conjointe. Le gouvernement s’est opposé à une proposition de loi centriste qui proposait d’individualiser l’AAH.

Les candidates et candidats reprennent presque tous cette proposition. En plus de l’individualiser, la plupart veulent revaloriser l’AAH : à 1 000 euros pour Marine Le Pen, jusqu’au Smic pour Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, détaille le site Handicap.fr, qui a creusé les propositions de nombreux candidats en les interrogeant.

Sur l’AAH, Emmanuel Macron se contente de son bilan : il rappelle l’avoir valorisée de 100 euros sur le quinquennat. Et il persiste et signe, en refusant l’individualisation de l’AAH, comme l’a expliqué la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, au nom du président-candidat : cette allocation sociale doit être accordée comme « toutes les autres, c’est-à-dire que quand on est en couple, on prend les revenus du couple, comme pour le revenu de solidarité active [RSA], comme pour l’AAH, comme pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées [Aspa] ».

Le président-candidat oppose une fin de non-recevoir à cette revendication ancienne des personnes handicapées qui, lorsqu’elles ne peuvent pas travailler, ne veulent pas dépendre des revenus de leur conjoint·e. Le paternalisme a décidément la peau dure.

Source MEDIAPART.

Victimes d’accidents de la route et auteurs de délits face à face lors de stages d’alternative aux poursuites judiciaires…

4 établissements hospitaliers du Var travaillent avec le parquet pour proposer des stages d’alternative au poursuites judiciaires.

Depuis 2019, 300 auteurs de délits routiers y ont déjà participé.

Un match en fauteuil, une expérience proposée aux stagiaires.

 

Ce jour-là, le rendez-vous est fixé à Hyères, à l‘hôpital Renée Sabran. Dans une salle, deux hommes sont en fauteuil roulant.

Le premier s’appelle Laurent. Son métier ? Intérimaire dans le bâtiment. Sa vie a basculé un soir de septembre après une soirée entre amis.

Je traversais la route, je me suis fait renverser par une voiture qui m’a projeté sur une autre voiture. Le bilan ? Je suis tétraplégique incomplet, ça veut dire que je peux bouger mes membres, mais j’aurai toujours besoin de quelqu’un.

Laurent Duneau, accidenté en rééducation

Jérôme était pompier. Comme pour Laurent, sa trajectoire de vie a été stoppée et il s’est retrouvé seul à affronter cette épreuve.

J’étais dans un métier qui me plaisait, j’étais bien, j’étais jeune. Quand tu apprends que tu ne remarcheras plus jamais à 23 ans, dans la tête c’est compliqué.

Jérôme, accidenté en rééducation

Laurent et Jérôme livrent leur quotidien, leurs épreuves physiques, psychologiques, financières, à des stagiaires. Des personnes qui ont conduit sans permis, sous l’emprise de stupéfiants ou encore en état d’ébriété.

Les stagiaires écoutent attentivement le témoignage des accidentés.

Un stage… ou le tribunal

Les auteurs de délits routiers confrontés aux témoignages de victimes d’accidents de la route.

Rami Dekhil est en pleine prise de conscience, et c’est bien le but de cette journée. Dans le département du Var, 4 établissements hospitaliers proposent des stages qui sont une alternative à des poursuites judiciaires.

Je ne sais pas comment je réagirais dans ce genre de situation. Je trouve que ce sont des personnes très fortes. Aujourd’hui, elle m’ont appris à faire attention. Je ferai beaucoup plus attention.

Rami Dekhil, stagiaire

Et pour bien réaliser la vie en fauteuil roulant, valides et non valides joueront ensemble au basket !

Dominique Mirkovic, procureur de la République par intérim au tribunal de grande instance de Toulon, confirme. Selon les retours sur les stages, ces rencontres entre les auteurs de délits routiers et les accidentés permettent de réaliser les conséquences de ses actes sur la vie d’autrui.

1 200 personnes para ou tétraplégiques chaque année en France suite à un accident

Laurent explique qu’il a fait son deuil de l’accident, qu’il n’a pas de haine mais de la pitié pour celui qui l’a rendu invalide et qui devra payer des indemnités toute sa vie.

Laurent a été percuté par un véhicule alors qu'il traversait.

Il a voulu jouer, peut-être une fois, deux fois. La troisième fois, ce n’est pas passé, il va avoir une drôle de vie derrière, surtout s’il a des petits. Je pense plus à ses enfants qu’à lui.

Laurent Duneau.

Dans le Var depuis 2019, 300 auteurs de délits routiers ont participé à ces stages, qui permettent d’échapper à des poursuites judiciaires.

Chaque année en France, 1 200 personnes deviennent paraplégiques ou tétraplégiques à la suite d’un accident.

Source FR3.

Un restaurant adapté embauche trois personnes en situation de handicap à Angoulême…

Les jeudis de la présidentielle : après le pouvoir d’achat et la santé, place ce jeudi à l’emploi – une déclinaison de l’agenda citoyen de Ma France 2022.

Gros plan sur l’emploi des personnes en situation de handicap.

Les salariés en situation de handicap sont en cuisine et en salle

 

Dans les entreprises, les conditions de travail et les aménagements de postes se multiplient. C’est le cas aussi dans la restauration. En Charente, à Angoulême, un restaurant du centre-ville, « Au jardin », va accueillir trois personnes en situation de handicap d’ici la fin de l’année. Camille, 28 ans, qui souffre de troubles cognitifs, vient d’y passer deux semaines en Période de mise en situation en milieu professionnel, avec succès. Elle débute le 25 avril.

Ouvrir un à deux soirs par semaine

C’est le concept du restaurant adapté : créer une proximité entre handicapés et valides. Tout est pensé pour créer des aménagements nécessaires à l’encadrement de ces salariés différents. Le restaurant « Au Jardin » devrait embaucher une à deux autres personnes en situation de handicap d’ici la fin de l’année pour renforcer l’équipe et ouvrir un à deux soirs par semaine.

Source FRANCE BLEU.

 

HANDICAP – Lyon : Une heure de silence par jour dans les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence…

CHUT – A Lyon, les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence ont annoncé qu’ils allaient imposer une heure de silence chaque jour, du lundi au vendredi.

Lyon : Une heure de silence par jour dans les centres commerciaux de la Part-Dieu et de Confluence

 

La consigne sera désormais celle-ci : une heure de silence tous les jours entre 10 et 11 heures. A Lyon, les centres commerciaux de la  Part-Dieu et de Confluence ont annoncé que cette mesure serait déployée du lundi au vendredi à compter de cette semaine.

Concrètement, les musiques diffusées dans les allées seront coupées et les lumières tamisées. L’objectif n’est pas de faire taire une clientèle trop bruyante mais d’inclure davantage un public en situation de handicap, particulièrement les personnes touchées par l’  autisme ou souffrant de misophonie (aversion aux sons).

Des espaces où chacun « se sente intégré »

« Nos centres seront bientôt plus calmes une heure par jour. Nous avons la volonté de créer les nouveaux lieux du vivre ensemble, des espaces où chacun se sente respecté et intégré », indique Jean-Philippe Pelou-Daniel, directeur du centre de shopping Westfield La Part-Dieu.

Un dispositif d’affichage sera déployé afin de prévenir de la mise en œuvre de cette heure silencieuse et une annonce micro permettra d’annoncer le début et la fin de l’heure.

Source 20 MINUTES.

Ille-et-Vilaine : Un an ferme pour avoir violé sa compagne tétraplégique tous les jours pendant six ans…

VIOLENCES SEXUELLES – Un homme de 53 ans a pendant six ans fait vivre l’enfer à sa compagne lourdement handicapée.

Ille-et-Vilaine : Un an ferme pour avoir violé sa compagne tétraplégique tous les jours pendant six ans

 

Il a fait vivre l’enfer à sa compagne lourdement handicapée pendant plusieurs années. Un homme de 53 ans était jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Rennes pour  des agressions sexuelles à répétition sur la mère de ses enfants, tétraplégique. Il était accusé d’avoir violé quotidiennement pendant six ans sa conjointe entre 2013 et 2019 à leur domicile à Plélan-le-Grand, à la frontière de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan,  rapporte France 3 Bretagne.

Se déplaçant en fauteuil roulant à l’intérieur et avec des béquilles à l’extérieur, la victime avait aussi dénoncé des atteintes sexuelles. Alcoolisé tous les jours, son compagnon lui demandait ainsi parfois de se mettre nue devant les enfants. Les insultes étaient également régulières de la part de l’accusé. Ce dernier a été condamné à quatre ans de prison, dont un an ferme. Il sera également inscrit au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles et a interdiction d’entrer en contact avec son ex-conjointe.

Source 20 MINUTES.

Seine-et-Marne : Elle se garait sur des places pour handicapés grâce à la carte d’un homme décédé…

USURPATION D’IDENTITE – La quadragénaire n’était par ailleurs pas titulaire du permis de conduire.

Seine-et-Marne : Elle se garait sur des places pour handicapés grâce à la carte d’un homme décédé

 

Une femme de 45 ans a reçu une amende de 1.500 euros pour s’être illégalement garée sur des emplacements réservés aux handicapés à Serris (Seine-et-Marne). Elle est aussi visée par une procédure judiciaire, rapporte La Marne. Une enquête a montré qu’elle utilisait la carte européenne de stationnement pour personnes handicapées d’un homme âgé de 71 ans.

14 opérations de contrôle

Ce dernier est décédé, indique Ouest-France. Les agissements de la quadragénaire avaient été découverts dans le cadre d’une enquête menée du 3 janvier au 21 mars à Serris. 14 opérations de vérification d’occupation des places de  stationnement réservées aux personnes handicapées. Le véhicule de la Seine-et-Marnaise avait été contrôlé le 15 mars dernier.

L’habitante de Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Marne) a reconnu avoir utilisé la carte d’une tierce personne fournie par une amie. L’automobiliste circulait par ailleurs sans permis de conduire. Au total, 120 personnes garées indûment sur ces emplacements ont été verbalisées au cours de l’opération.

Source 20 MINUTES.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts…

Des chercheurs français ont identifié 75 gènes associés à la maladie d’Alzheimer.

Parmi ces régions du génome découvertes, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été détectées.

Maladie d’Alzheimer : 75 facteurs de risques génétiques découverts

 

Cette récente étude pourrait permettre de mieux dépister cette affection neurodégénérative et de mettre au point de nouveaux traitements.

L’ESSENTIEL
  • La maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences. Elle concerne environ 1.200.000 personnes en France.
  • La majorité des cas serait causée par l’interaction de différents facteurs de prédispositions génétiques avec des facteurs environnementaux.

Mieux comprendre la maladie d’Alzheimer afin de la traiter de la meilleure manière. C’est l’objectif d’une étude française publiée dans la revue Nature Genetics le 4 avril qui a dévoilé l’identification de nouveaux facteurs génétiques de cette pathologie. Pour parvenir à cette découverte, des scientifiques de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille ont examiné les données génétiques de 111.326 personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou ayant des proches atteints par l’affection et 677.663 adultes en bonne santé.

42 nouveaux gènes identifiés

Grâce à leur analyse, les chercheurs ont détecté 75 régions du génome (appelées locus), associées à la maladie d’Alzheimer, dont 42 n’avaient jusqu’ici pas été impliquées dans cette pathologie neurodégénérative. Les résultats ont confirmé l’implication des différentes régions du génome dans la production de peptides béta-amyloïdes et le fonctionnement de la protéine Tau. « Cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) », à savoir une protéine du système immunitaire impliquée dans la cascade de l’inflammation, peut-on lire dans un communiqué de l’Inserm.

Un score de risque génétique pour mieux prendre en charge la maladie d’Alzheimer

À partir de leurs résultats, les scientifiques ont créé un score de risque génétique. Ce dernier permettrait de mieux évaluer qui, parmi les personnes souffrant de troubles cognitifs, souffrira d’une maladie d’Alzheimer, trois ans après la mise en évidence clinique des troubles. « Cet outil n’est pour le moment pas du tout destiné à la pratique clinique, mais il pourrait être très utile dans la mise en place d’essais thérapeutiques pour catégoriser les participants selon leur risque et mieux évaluer l’intérêt des médicaments testés », a déclaré Jean-Charles Lambert, qui a dirigé l’étude.

Source POURQUOI DOCTEUR.

 

Une jeune tourangelle handicapée porte plainte contre Fil Bleu pour discrimination…

Coralie Rivière a déjà rencontré ce problème à plusieurs reprises, mais cette fois-ci elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu.

Elle se déplace en fauteuil roulant, et samedi dernier, dans le centre de Tours, elle n’a pas pu accéder à un bus, la rampe de ce dernier étant tombée en panne.

Coralie a déjà eu des difficultés pour accéder à un bus Fil Bleu. Elle vient de porter plainte depuis un nouveau problème rencontré samedi dernier à Tours.

 

A nouveau on parle des difficultés d’accès des personnes handicapées aux services de la vie courante. Samedi dernier, une jeune tourangelle handicapée de 19 ans, qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, s’est vue refuser l’accès à un bus Fil Bleu, en plein centre ville de Tours, la rampe du véhicule étant tombée en panne.

Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes – Coralie Rivière

Coralie Rivière assure que ce n’est pas la première fois que cela arrive, que son père, Franck, a déjà alerté l’entreprise à plusieurs reprises depuis un an et demi, mais cette fois-ci, c’en est trop. Elle a décidé de porter plainte contre Fil Bleu. Car pour elle, c’est clairement de la discrimination envers les handicapés.

« Les handicapés ne sont pas pris en compte ! » regrette-t-elle. _ »Mon père, combien de fois il a appelé Fil Bleu en disant que les rampes ne fonctionnaient pas ! Combien de fois mon père et ma mère se sont battus pour moi pour que, au final, ils passent de la pommade dans le dos en disant on est désolés. Mais en fait, on s’en fout vraiment de leurs excuses ! Ce n’est pas des paroles qu’on veut, c’est des actes. On va les mettre dans un fauteuil roulant et les laisser se débrouiller une journée, ça les fera réfléchir ». Son père abonde. « Elle n’est pas libre de faire ce qu’elle veut. On la bloque. C’est à eux de prendre ça en charge ». _

Des solutions qui ne sont pas forcément satisfaisantes, mais qui restent quand même des solutions plaide Fil Bleu

De son côté, Fil Bleu assure proposer des solutions. Rembourser un taxi si aucun autre bus n’est prévu. Ou sinon proposer d’attendre le bus suivant 30 minutes plus tard. Difficile d’attendre aussi longtemps pourtant pour Coralie. Elle est atteinte d’une maladie neurologique qui tétanise ses muscles. « Mes muscles ne peuvent pas attendre. Ça me fatigue trop. J’ai trop mal aux jambes ». 

Fil Bleu affirme avoir proposé de rembourser le taxi samedi dernier. Le père de Coralie lui, assure n’avoir pas réussi à en trouver un seul de disponible à cette heure de la journée. C’est donc lui qui est allé rechercher sa fille au centre ville de Tours pour la ramener à leur domicile de Savigné-sur-Lathan, à trois quarts d’heure de route. Fil Bleu ajoute par ailleurs vérifier les rampes de tous ses bus une fois par semaine, tous les jeudis soirs.

Source FRANCE BLEU.

 

Son chien guide d’aveugle lui a sauvé la vie…

« Je lui fais entièrement confiance ». Reggae, un chien guide d’aveugle et Anna, une Vençoise malvoyante depuis 10 ans, sont désormais inséparables. 

Reggae est un golden retriever âgé de deux ans. Il est dressé pour être chien guide d'aveugle

 

Cette belle histoire, c’est France Bleu Azur qui vous la raconte. Anna est malvoyante et habite à Vence dans les Alpes-Maritimes. Il y a dix ans elle a perdu la vue progressivement à cause d’un glaucome.  Depuis quelques semaines, elle est accompagnée par un chien guide d’aveugle, Reggae, un golden retriever couleur caramel.

Une connexion parfaite

« Il apprend très vite. Pour lui c’est un jeu. Je peux lui demander de chercher une marche ou un stop. Il connait aussi sa droite et sa gauche », explique Anna. « Quand il arrive devant une porte : si elle est ouverte il entre. Si elle est fermée il met sa truffe au niveau de la poignée pour lui indiquer où elle est », ajoute Sandie, l’éducatrice qui a dressé Reggae.

Sérénité et protection

Quand un vélo frôle Anna, Reggae ralentit. Il s’arrête, la regarde et lui a même déjà sauvé la vie. « L’autre jour un camion est arrivé, enfin je pense que c’était un camion, et il m’a fait passer à côté. C’est lui qui m’a protégé », raconte Anna. Avant d’avoir Reggae elle utilisait une canne électronique mais ce chien a changé son quotidien et cette Vençoise confie qu’elle aurait du mal à s’en passer désormais. « Je lui fais totalement confiance. Un chien c’est fidèle. »

Reggae a été donné à Anna. Son éducation a été financée en partie par des dons effectués auprès de la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugles.

Source FRANCE BLEU.