Loiret : un prêtre condamné à 5 ans de prison pour avoir violé une personne handicapée pendant 20 ans…

L’homme de 53 ans a été condamné pour des faits commis entre 1994 à 2013. Selon lui, le consentement était établi.

Les faits se sont reproduits pendant vingt ans. Jusqu’à cette condamnation vendredi 9 octobre. Un prêtre du diocèse de Paris a été condamné à cinq ans de prison pour viol et agression sexuelle sur personne vulnérable, par la cour d’Assises du Loiret.

L’homme de 53 ans était accusé d’avoir commis des pénétrations anales et buccales à la victime, sans son consentement, et à plusieurs reprises entre 1994 et 2013. Les faits se sont produits au domicile de la victime dans le Loiret ainsi qu’à Paris, notamment pendant la période de Noël. Malgré sa condamnation, Fabrice V. ne reconnaît pas les faits.

La victime en question, Sébastien K., 49 ans, est « particulièrement vulnérable en raison d’une déficience mentale, qui ne [lui] permettait pas d’accéder à des pensées abstraites et d’anticiper sur une situation, notamment les visites » du prêtre, explique l’expertise médicale menée en 2015. Selon le rapport, la victime présente un niveau intellectuel « inférieur à celui d’un enfant de six ou sept ans« .

La question du consentement sexuel

Une plainte avait été déposée par le frère de la victime en décembre 2014 suite aux confidences de son frère, en langue des signes. Le prêtre et sa victime se sont rencontrés en 1983 lors de séances de dialyse à l’hôpital Necker à Paris. Les deux hommes avaient alors 16 et 12 ans.

Placé en garde à vue en mars 2015, Fabrice V. avait déclaré avoir « échangé des caresses » avec Sébastien K., lesquelles étaient « contraires à la morale de l’Église« . Il contestait toutefois l’existence d’un acte de pénétration et affirmait avoir agi avec le consentement de Sébastien K, qui était à l’origine des premiers faits en 1994 selon lui. Il avait également évoqué la « misère sexuelle » dans laquelle Sébastien K. et lui se trouvaient. La victime avait quant à elle nié être à l’initiative des faits et avait déclaré qu’elle n’était pas consentante.

La Cour a donc dû trancher l’épineuse question du consentement, et a finalement décidé que « les faits n’étaient pas consentis en raison de l’incapacité intellectuelle de la victime« , a expliqué la procureure Emmanuelle Bochenek-Puren. Ordonné prêtre du diocèse de Paris en 1998, Fabrice.V a aussi exercé pendant 13 ans comme aumônier dans l’enseignement catholique. Il n’a été démis de ses fonctions qu’en janvier 2015.

Source RTL

Tutelle, curatelle. Des associations demandent une hausse du budget pour les mandataires…

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle estiment que le secteur a besoin de 130 millions d’euros par an en plus pour pouvoir recruter.

La population qui fait appel à ces mandataires est amenée à doubler d’ici 20 ans.

320 000 personnes bénéficient d’un régime de tutelle ou de curatelle (photo d’illustration).

Les professionnels chargés d’exercer une tutelle ou une curatelle sur des personnes majeures, en raison de troubles psychiques, d’un handicap ou du grand âge, ont réclamé mardi 13 octobre une hausse de près de 20 % des fonds publics qui leur sont alloués pour cette mission, ce qui permettrait d’augmenter leurs effectifs.

Le secteur estime à 130 millions d’euros par an les besoins supplémentaires, afin de recruter 2 000 professionnels – en plus des 12 000 actuels -, ont expliqué lors d’un point de presse les représentants de l’interfédération de la protection juridique des majeurs (IFPJM).

Les professionnels doivent être rapidement soutenus pour qu’ils puissent assumer un accompagnement de qualité auprès d’une population appelée à doubler d’ici à 20 ans, a plaidé l’IFPJM, qui fédère des associations tutélaires (Fnat), familiales (Unaf), ainsi que l’Unapei, représentant des personnes atteintes d’un handicap mental.

320 000 personnes concernées

Quelque 320 000 personnes vulnérables placées sous protection juridique sont actuellement suivies par des mandataires professionnels, et au moins autant par des bénévoles, généralement un membre de leur famille.

Une telle hausse du budget permettrait notamment de limiter à 45 – contre près de 60 aujourd’hui – le nombre moyen de personnes vulnérables suivies par un même tuteur, et aussi d’augmenter la rémunération des professionnels de 300 € brut par mois, a précisé Hadeel Chamson, délégué général de la Fnat.

Nous tirons la sonnette d’alarme car les conditions de travail sont actuellement très dégradées. Les professionnels ont parfois le sentiment de mal faire leur travail, ils sont surchargés, a-t-il expliqué.

Confrontés à une lourde charge mentale au quotidien, les salariés des associations concernées sont rémunérés moins de 1 400 euros net par mois en début de carrière, ce qui pose un vrai problème d’attractivité pour recruter, selon lui.

Des revendications de longue date

Depuis des années, le secteur peine à se faire entendre des pouvoirs publics qui ont tendance à dire que nous coûtons trop cher, a déploré M. Chamson.

En réalité, les dispositifs de protection juridique assurés par des professionnels font économiser de l’argent à la société, soutient l’IFPJM qui, pour tenter de le démontrer, a fait réaliser une étude par un cabinet privé, Citizing.

Celui-ci estime à plus d’un milliard d’euros par an les gains socio-économiques générés par les mandataires à la protection juridique des majeurs, notamment car ils évitent à des dizaines de milliers de personnes vulnérables de basculer dans la pauvreté, voire dans le sans-abrisme.

Pour chaque euro public investi, nous permettons à l’État d’économiser 1,50 €, a détaillé M. Samson, pour qui ces chiffres soulignent la légitimité des attentes des professionnels.

Source OUEST FRANCE.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation…

Le jeune homme occupe un appartement en habitat inclusif, une offre alternative pour les personnes dépendantes qui se développe un peu partout comme à Rennes.

Rennes : Atteint de trisomie 21, Louis découvre l’autonomie dans sa colocation

  • L’offre d’habitat inclusif se développe un peu partout pour les personnes dépendantes.
  • A Rennes, Louis, atteint de trisomie 21, partage un grand appartement avec deux autres personnes porteuses d’un handicap cognitif.
  • Cette alternative à l’hébergement en institution permet aux personnes handicapées de gagner en autonomie.

Sa passion pour le football est visible sur les murs de sa chambre où sont accrochés des posters de Messi et de Mbappé. A 26 ans, Louis n’est pas peu fier de nous faire découvrir son chez-lui. Cela fait un an que le jeune homme, atteint de trisomie 21, a emménagé dans un grand appartement de 200 m² situé dans le quartier de la Courrouze au sud-ouest de Rennes. Il le partage avec deux autres locataires, porteurs eux aussi d’un handicap cognitif. Ses parents ne sont jamais non plus très loin puisqu’ils disposent d’une chambre indépendante au sein de la colocation.

C’est le bailleur Espacil Habitat qui est derrière ce projet d’habitat inclusif, une offre alternative à l’hébergement en institution qui se développe un peu partout en France. « Cela lui permet d’acquérir de l’autonomie sans être seul », indiquent Dominique et Michel, les parents de Louis. Ces derniers hébergeaient auparavant leur fils chez eux. Mais les années passant, ils ont envisagé de lui trouver une place dans un foyer spécialisé. « Mais ce n’est pas facile de trouver une place », reconnaît le père du jeune homme. « Surtout que Louis n’avait pas forcément envie de quitter la maison », sourit sa maman.

Les tâches quotidiennes partagées entre colocataires

Ayant eu vent de ce projet d’habitat inclusif, ils ont alors sauté sur l’occasion. « Cela nous semblait la solution la plus adaptée pour Louis, indique Dominique. Cela lui permet de vivre une vie presque normale sans que l’on soit très loin ». Travaillant toute la semaine dans un établissement et service d’aide par le travail, Louis partage chaque soir les tâches quotidiennes avec ses colocataires, gagnant ainsi en autonomie. « Il n’est pas encore autonome dans les transports mais cela peut-être une phase de transition avant d’imaginer un jour qu’il s’installe dans son propre logement », estime la maman du jeune homme.

Dans un mois, trois nouvelles personnes porteuses d’un handicap cognitif découvriront elles aussi les joies de la colocation avec un nouvel appartement inclusif qui sera mis en service, toujours par Espacil Habitat, dans le quartier de la Mabilais à Rennes.

Source 20 MINUTES.

Rennes : Maman de « l’Extraordinaire Marcel », elle veut faire changer le regard sur la trisomie 21…

Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils de quatre ans et demi sur les réseaux et dans un livre qui vient de paraître chez Flammarion.

La famille Deschamps affiche son bonheur sur les réseaux sociaux.

  • Maman de Marcel, Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils porteur de trisomie 21.
  • Les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés.
  • La maman vient également de sortir un livre chez Flammarion dans lequel elle raconte sans tabou le quotidien de son extraordinaire famille.

« Il y a encore des gens qui en doutent mais nous sommes vraiment heureux ». Malgré le handicap de leur fils Marcel, porteur de trisomie 21, la famille Deschamps, qui habite Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes, affiche son bonheur sur les réseaux sociaux. Lancés il y a quatre ans, les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés. On y découvre toute la joie de vivre et l’insouciance d’un enfant de quatre ans et demi et de son frère Basile, âgé de deux ans. « J’avais envie de montrer le quotidien de Marcel afin de le normaliser et de sensibiliser les familles sur la trisomie 21 », raconte la maman du petit garçon, âgée de 35 ans.

Si le ton se veut léger et positif, Carole Deschamps ne cache pas non plus les difficultés qu’elle a vécues avec son mari. « Nous avons dû faire le deuil de l’enfant idéalisé, indique-t-elle. C’est très dur de se dire que son enfant n’est pas comme tout le monde ». Mais le couple, soutenu par la famille et les proches, a vite trouvé les ressources pour aller de l’avant. « On s’est dit que notre vie n’était pas foutue, il fallait juste la réadapter », confie la maman.

Un quotidien rythmé par les rendez-vous médicaux

Le plus pesant pour la famille est sans conteste la lourdeur des démarches administratives. « Tout est plus long et plus compliqué quand on a un enfant handicapé », soupire la maman, qui espère que les démarches seront un jour simplifiées. Chaque semaine, il faut aussi veiller au suivi médical de Marcel. « Il a beaucoup de mérite car il a toutes les semaines trois rendez-vous médicaux en moyenne », souligne Carole Deschamps. Le reste du temps, Marcel, qui rentrera en grande section de maternelle à la rentrée, suit une scolarité classique, très bien entouré. « Il est un peu chouchouté en classe, notamment par les filles qui s’occupent beaucoup de lui », sourit la maman. A la maison, c’est avec son petit frère Basile que Marcel vit sa vie d’enfant, tout simplement.

Partagés sur les réseaux sociaux, ces petits moments de bonheur ont été couchés sur papier avec un livre sorti courant mars chez Flammarion. Avec humour et tendresse, Carole raconte sans tabou le quotidien de son « extraordinaire » famille. « C’est moi qui parle cette fois alors que sur les réseaux sociaux, j’exprime plus le point de vue de Marcel. Il m’a fallu aller plus loin dans la confidence et dans la réflexion. Mais cela m’a fait beaucoup de bien d’écrire, j’ai exprimé des émotions enfouies », indique la maman, qui espère que son livre aidera des familles à surmonter l’épreuve du handicap.

Source 20 MINUTES.

 

Laval : un food-truck solidaire tenu par des personnes porteuses de trisomie ou atteintes d’autisme…

A Laval, l’entreprise Sicomen spécialisée dans le travail adapté lance un projet de food-truck solidaire.

A partir du mois de septembre, ce camion va sillonner l’agglomération de Laval.

Particularité, il sera tenu par des personnes atteintes de trisomie et de troubles autistiques.

Geoffroy D'Hueppe est à l'origine de ce projet de food truck solidaire.

C’est une initiative inédite en France que l’on doit à l’entreprise lavalloise, Sicomen spécialisée dans le travail adapté. L’idée est de proposer un food-truck dont les repas seront fournis par un traiteur mayennais (son nom sera dévoilé prochainement). Et ce camion itinérant sera géré par trois personnes dont deux sont en situation de handicap : une personne porteuse de trisomie et une autre atteinte de troubles autistiques. Des personnes souvent loin du marché du travail.

Un visuel du futur food truck de l'entreprise lavalloise Sicomen.

Le projet s’appelle « Le Sourire qui régale ». Le recrutement des trois personnes est en cours. Elles seront formées courant août et l’objectif de Sicomen est de démarrer l’activité du food-truck dès le 1er septembre.

Source FRANCE BLEU.

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie…

A l’occasion de la sortie en salles le mercredi 24 juin du documentaire « J’irai décrocher la lune », « 20 Minutes » a rencontré le réalisateur et l’un des protagonistes, Robin, un trentenaire atteint de trisomie 21 qui rêve de devenir chanteur.

 

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie

Ils travaillent, boivent des coups en terrasse et partagent leurs rêves. Eléonore Laloux, Robin Sevette, Stéphanie Gabé, Mario Huchette, Gilles-Emmanuel Mouveaux et Elise Wickart sont les protagonistes du documentaire J’irai décrocher la lune, qui sort ce mercredi en salles. Un film qui donne la parole à ces trentenaires atteints de trisomie 21 et dévoile leur quotidien. Et qui espère faire évoluer le regard du grand public sur ce handicap.

Direction Arras et l’association Down Up, fondée par des parents de personnes atteintes de trisomie 21 il y a une quarantaine d’années, qui se bat pour leur inclusion en crèche, à l’école, en entreprise, en formation, et pour leur accès au logement… Et propose des ateliers pour aider les adultes atteints de trisomie 21 à compter, à exprimer leurs joies et leurs peines. L’occasion aussi, pour eux, de se rencontrer et de nouer des amitiés. Ainsi, Robin apprend à Elise à se servir du lave-linge, et Eléonore aide Stéphanie à lire. On suit ces trentenaires qui tentent de vivre seuls dans leur appartement, de travailler, d’apprendre à faire la cuisine ou leurs comptes. Et parlent – non sans émotion – de leur adoption pour certains, de leur passion pour la musique pour d’autres, de leur travail qui les épanouit…

« On ne fait pas à leur place, mais avec eux »

« On a reconnu dans ce film notre enfant, son humour, sa sensibilité, se réjouit Martine, mère de Robin et membre de cette association. On a été bluffé par la véracité du documentaire. Qui donne une image positive de ces adultes, sans cacher les difficultés des situations. Ce n’est pas le monde de Oui-Oui ! » La philosophie de Down Up, c’est d’intégrer les personnes en situation de handicap dans le milieu qu’on appelle ordinaire. Et surtout, « on ne fait pas à leur place, mais avec eux », résume Martine. L’association a d’ailleurs reçu la visite ce mois-ci du sénateur Denis Piveteau, qui planche sur une mission sur l’habitat inclusif. « On croise les doigts pour que ça donne un cahier des charges ambitieux », souffle-t-elle.

Le documentariste Laurent Boileau a épousé cette attitude respectueuse et encourageante de l’association, laissant à ces adultes le temps et la place d’exprimer leurs souhaits, leurs doutes, leurs peines. Elise aime faire de la peinture avec les enfants de l’école dans laquelle elle s’épanouit en tant qu’auxiliaire. Gilles-Emmanuel, lui, accepte de rejoindre, en tant que salarié payé, l’association Down Up. Et Robin travaille à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), à Arras, mais hésite à signer un nouveau contrat. Car son rêve, à lui, ce serait de chanter. « Finalement, tu fais les deux, ce n’est pas forcément l’un ou l’autre », le console le réalisateur lors de notre entretien commun.

Robin Sevette, l'un des protagonistes de J'rai décrocher la lune, ici dans les transports.

Le droit à la différence

A la fin du documentaire, Robin confie face caméra à Laurent Boileau, qu’il hébergeait pendant le tournage : « Tu vois le vrai Robin, pas la personne atteinte de trisomie 21. » Un hommage qui colle parfaitement à l’envie du réalisateur. « C’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire de me dire cela, insiste le documentariste auprès de Robin, lors de notre rencontre. J’ai plus appris sur ces personnes que sur la trisomie 21, assure-t-il. Car le handicap est différent chez chaque personne. Or, on a tendance à globaliser. On voit par exemple certains des protagonistes qui parlent très bien, d’autres qui passent par l’écriture ou la musique pour s’exprimer. J’ai dû m’adapter pour trouver le dispositif adapté. Car c’était souvent quand on éteignait la caméra qu’il se passait quelque chose… »

Si le réalisateur sort des clichés, met en valeur des adultes assez autonomes, il ne gomme pas les difficultés et ne cherche pas faire un film militant. « Aujourd’hui, le militantisme sur cette question se cristallise autour de la question de l’avortement, des pro-life. Ici, ce n’est pas le débat, tranche-t-il. Ce film m’a changé. Je pense que si j’apprenais aujourd’hui que j’attends un enfant atteint de trisomie 21, je le garderai, alors que quand j’ai eu mes enfants, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »

« Cette aventure valorisante, cela fait du bien »

« Lors des projections, certains parents de tout jeunes enfants atteints de trisomie nous disent que cela leur donne de l’énergie, de l’espoir, l’envie de continuer à se battre », témoigne Martine, la mère de Robin. Pour ce dernier, la première projection a été intense. « J’ai été choqué et ému, avoue-t-il. C’était la première fois que je me voyais en plein écran. » Et le réalisateur de lui rappeler qu’il avait également été vexé quand le public riait. « Cela m’a blessé le cœur, j’avais l’impression que les gens se moquaient de moi », reprend Robin. Pourtant, le jeune homme sait manier l’humour et faire l’acteur dans certaines scènes.

« Pour certains protagonistes, il y a un avant et un après ce documentaire. Car après trente années durant lesquelles on porte globalement un regard négatif sur vous, cette aventure valorisante, cela fait du bien », assure Laurent Boileau. « J’espère que le film va passer à la télé, que je pourrais raconter mon histoire partout », insiste Robin. Même s’il se montre pessimiste à l’idée que la société change de perception. « Peut-être que toi aussi, il faudrait que tu changes ton regard par rapport aux autres. Quand nous marchions dans les rues d’Arras, je ne remarquais pas de regards malveillants », nuance le documentariste. « Je vais essayer », promet Robin.

Source 20 MINUTES.

La Ferme de Bio’Chêne à Coulours, lieu d’accueil pour les jeunes en situation de handicap…

La Ferme de Bio’Chêne, à Coulours, c’est à la fois une exploitation maraîchère qui produit des légumes biologiques et de saison, et un lieu d’accueil pour des jeunes adultes en situation de handicap mental.

 La Ferme de Bio'Chêne à Coulours, lieu d'accueil pour les jeunes en situation de handicap

Accueillir de jeunes adultes en situation en handicap, c’est l’une des vocation de la Ferme de Bio’chêne. Une expérience enrichissante pour ces jeunes, qui profite du calme et du cadre de vie à la ferme, d’une alimentation biologique et d’un accompagnement à la sociabilité.

Ces jeunes accueillis à la ferme, avec l’agrément du Conseil général de l’Yonne, ne sont pas là pour travailler, mais bien pour partager le quotidien de l’exploitation. Ils accompagnent par exemple Gaëlle Pavan-Delieutraz, lors des livraisons à l’AMAP de Gurgy. Vous retrouvez également la production de la ferme au magasin Germinal de Sens.

Vous y trouverez les légumes de saison : salades, choux raves, bettraves, pommes de terre nouvelles et carottes fanes… Patience, les tomates, c’est pour bientôt !

Les Coordonnées :

Ferme de Bio’chêne – 3, hameau de Beauchêne  – 89 320 Coulours

Téléphone : 03.86.65.25.58 / 06.62.58.41.80

Source FRANCE BLEU.

 

Lamballe : grâce à Guillaume Canet, elle reçoit du matériel de soin pour sa fille handicapée…

Pendant le confinement, Solange, habitante de Lamballe (Côtes-d’Armor) a pu discuter avec l’acteur Guillaume Canet du sort réservé aux enfants handicapés pendant le confinement.

Quelques jours plus tard, sans rien demander, l’artiste lui a fait parvenir du matériel de soin.

Solange lors de son échange avec Guillaume Canet sur Instagram.

Guillaume Canet est un acteur généreux et engagé. Il l’a prouvé l’an dernier lors de la sortie du film à succès « Au nom de la terre ». Il en a de nouveau fait la démonstration pendant le confinement en organisant des échanges sur Instagram avec, notamment, des membres du personnel hospitalier. Solange, une habitante de Lamballe dans les Côtes-d’Armor, a elle aussi pu discuter avec l’artiste le 13 mai dernier.

« Je l’ai interpellé en tant que maman d’une petite fille handicapée sur la difficulté de suivre les soins pendant le confinement. Il m’a répondu après quelques relances et j’ai pu intervenir dans un live organisé sur Instagram, » raconte la trentenaire. Solange est maman d’une petite fille de 17 mois atteinte d’une malade très rare. « Anouk souffre du syndrome de Skraban Deardoff. Elle a un retard moteur, un déficit mental, des soucis de ventilation, etc. Cela nécessite un suivi très lourd avec une psychomoteur, une orthophoniste et un kiné notamment et pendant le confinement il a fallu tout faire à distance. »

Guillaume Canet a publié les photos de Solange sur son compte Instagram.

Cette situation, la Bretonne a pu l’exposer pendant près de vingt minutes en direct devant des milliers d’internautes. « J’ai expliqué que les professionnels manquaient de matériel, notamment au centre d’action médico-social de Saint-Brieuc. Guillaume Canet m’a écouté et juste après la discussion il m’a rappelé. » Forcément un peu intimidant.

Des blouses, du gel, des masques et des charlottes

Une semaine plus tard, Solange a reçu un premier colis contenant des gants ou encore du gel hydroalcoolique. « J’ai reçu un deuxième colis et d’autres gens sont entrés dans la boucle. Au final, j’ai fait les calculs et entre ce qui a été envoyé chez moi et au CAMSP on a reçu l’équivalent de 43 semaines de soins pour Anouk mais ça va bénéficier à d’autres enfants, c’est génial ! ».

Solange, encore plus admirative de son idole a tenu à lui envoyer un petit mot pour le remercier. Guillaume Canet a publié la carte sur les réseaux afin de remercier les donateurs anonymes. « C’est une vraie jolie histoire ! » conclut Solange.

Source FRANCE BLEU.

À 20 ans, il rêve d’être le premier athlète atteint de trisomie à terminer un Ironman…

Atteint de trisomie 21, le jeune Américain Chris Nikic a pour objectif de terminer un Ironman.

Il serait alors le premier athlète avec ce handicap à venir à bout d’une épreuve de ce genre.
Un but qu’il compte bien atteindre, en refusant d’utiliser sa différence comme excuse.

Parfois, les rêves que l’on pense inaccessibles sont à portée de main. Quand on a une motivation profonde, ni le regard des autres ni les obstacles ne sauraient vous empêcher d’atteindre votre but.

Le jeune Américain Chris Nikic a un rêve, qui pourrait se concrétiser très bientôt. En novembre 2020, quand aux États-Unis, tous les yeux seront tournés vers les résultats de l’élection présidentielle, lui aura son esprit tourné vers Panama City Beach. Son objectif ? Un Ironman. Une course composée de 3,8 km de natation, 180,2 km de vélo et d’un marathon.

Chris Nikic a 20 ans et vit en Floride. Son objectif semble a priori banal. Mais ce jeune homme est atteint du syndrome de Down, plus connu en France sous le nom de trisomie 21. S’il atteint son objectif, Chris serait donc le premier athlète porteur de cette anomalie chromosomique à boucler une telle épreuve.

Son expérience de la vie lui sera utile pour atteindre son but, explique-t-il à USA Today : « Avoir le syndrome de Down signifie que je dois travailler plus dur que tout le monde, […] cela m’a aidé à être prêt pour un Ironman. »

Accomplir des objectifs avant ses 21 ans

Et pour cela, Chris Nikic s’inflige de lourdes charges de travail. Il s’entraîne quatre heures par jour, à raison de six jours par semaine. Et ce n’est pas la pandémie de coronavirus qui frappe le monde entier qui entame sa motivation. Même si les piscines et autres complexes sportifs ont dû fermer leurs portes.

Son premier objectif, le half-Ironman (la moitié d’un Ironman) de Panama City Beach, prévu en mai, a été reporté. Mais il ne s’est pas résigné pour autant. Le jeune homme a réalisé sa propre épreuve dans son État, l’Orlando Covid 70.3, qu’il a terminée. Un espoir qu’il souhaite transmettre : « Si vous connaissez une famille où quelqu’un a le syndrome de Down, s’il vous plaît, partagez ceci pour leur faire voir que tout est possible pour leurs enfants », a-t-il écrit sur son compte Instagram.

Lui sait où il veut aller. Il a d’ailleurs formulé plusieurs objectifs qu’il souhaite réaliser avant ses 21 ans. En plus des épreuves à Panama City Beach, il veut publier un livre, intitulé 1 % Better, comprenez « 1 % meilleur ». Un objectif « en cours », selon son site internet. Ce titre reflète sa philosophie, celle qu’il expose devant le public lors de conférences : comment être, chaque jour, 1 % meilleur que la veille pour atteindre ses objectifs. Une source de motivation qui l’aide lui-même, mais aussi d’autres personnes.

Quant au sport, il le pratique depuis de nombreuses années. Opéré du cœur à l’âge de 5 mois, Chris Nikic a intégré à l’âge de 9 ans le programme Special Olympics. Des compétitions faites pour les personnes ayant des déficiences mentales. Il a commencé par le golf, avant de se lancer également dans la natation, la course, le basket-ball, puis le triathlon.

« J’aime tous les événements sportifs, expliquait-il sur le site du programme. Plus que les événements en tant que tels, j’aime les interactions sociales qu’ils procurent : être avec des amis et aller danser quand c’est terminé. » Une proximité avec les gens qu’il confirme sur le site de l’équipe USA Triathlon qu’il a intégrée : « J’aime être auprès des gens et les encourager. »

« Je ne doute plus de mes rêves »

Véritable modèle pour certains, il dégage une énergie et une bonne humeur contagieuses. « Il apporte le soleil dans une pièce », résume Nik Nikic, son père, sur le site d’USA Triathlon.

Un père qui a mis du temps avant de voir ce dont son fils était capable, alors que sa fille avait, elle aussi, des prédispositions. « Ma fille était une athlète douée et je l’ai considérée comme telle alors que je traitais Chris comme quelqu’un de différent , confie-t-il à USA Today. Je ne lui ai pas donné la même chance qu’à sa sœur parce que je voulais le protéger. Mais, il y a deux ans, j’ai commencé à le traiter comme quelqu’un de doué. »

Pour le plus grand bien de son fils, qui ne veut pas se cacher derrière son handicap pour se trouver des excuses. « Je n’utilise pas ma condition comme excuse, martèle-t-il à USA Today. Au lieu de ça, je travaille plus dur. Mon père m’a dit : « Ne doute jamais de tes rêves, Chris. » […] Je n’en doute plus, maintenant. »

Les difficultés du confinement dans un centre d’accueil d’adultes handicapés…

Pour les personnes handicapées, le confinement est souvent une épreuve.

Exemple au foyer Argia de Biarritz qui accueille des adultes atteints de déficience mentale.

Les nouvelles règles sont difficiles à vivre au quotidien pour les résidents et le personnel.

Plus de visites, plus d’activités professionnelles, pas de sorties non accompagnées: les règles ont entièrement été adaptées / © Emmanuel Clerc

La résidence Argia accueille, à Biarritz, une trentaine de résidents en temps normal, ils sont actuellement 23 à y vivre le confinement. Ces résidents travaillent tous habituellement au sein d’ESAT (Etablissements et service d’aide par le travail) et rentrent le soir au foyer. Depuis le début du confinement et l’arrêt de leurs activités professionnelles, il a fallu revoir entièrement le rythme de vie de la résidence et gérer ces changements.

S’adapter aux changements

Des règles strictes ont été mises en place pour protéger, avec succès jusqu’à maintenant, les résidents. Plus de visites, plus d’activités professionnelles, pas de sorties non accompagnées, les règles ont entièrement été adaptées. Ces changements sont très contraignants pour les résidents comme en témoigne David Remazeilles

« Le travail me manque et ma famille je ne la vois pas assez, elle est à Bordeaux en plus. Ça manque de ne pas pouvoir bouger en ville, tout ça »

Depuis le 13 mars la mise en place des gestes barrières, la prise régulière de température ou l’utilisation de gel hydroalcoolique bouleversent le quotidien du foyer. Sylvie Ozanne, responsable d’établissement du foyer nous explique:
« Certains ont des vies ritualisées, cela a été compliqué pour eux de comprendre le confinement. Ils n’ont pas tous le même niveau de compréhension. On est sur des handicaps mentaux, psychiques très différents les uns des autres. Ils n’ont pas eu tous, au même moment, le même niveau de compréhension, en même temps ils écoutent les informations donc ils ont bien compris qu’il se passait quelque chose ».

La mise en place des gestes barrières, la prise régulière de température ou l’utilisation de gel hydroalcoolique bouleversent le quotidien du foyer / © Emmanuel Clerc

Nouvelles activités

L’association des PEP64 qui gère cette résidence a renforcé les effectifs d’éducateurs encadrants pour proposer de nouvelles activités. Heureusement la proximité du parc du foyer de Plan Cousut permet des sorties extérieures et des activités sportives distrayantes. Franck Ellissalde, résident, s’adapte

Ça commence à être très long pour tout le monde, il y a certaines personnes qui sont un petit peu énervées. Le confinement c’est bien parce qu’on se repose mais je trouve que ça commence à faire très long

Le suivi médical est assuré à distance par téléphone ou par visioconférence . Les résidents qui ont des vies très organisées, ont du mal à s’adapter au changement de rythme de vie. C’est une source de stress pour eux, comme en témoigne Gilles Bibette, medecin psychiatre des PEP64:

« Le confinement désorganise leur vie dans laquelle il y a des rituels importants. Ils ont du mal à se représenter le temps, à prendre de nouvelles habitudes »

Comme Michel Lecumberry, résident, tous espèrent un retour à la normale rapidement

« Il me tarde de revoir ma mère et ma famille, aller à Hendaye, en Espagne acheter des cigarettes, manger au restaurant, etc … « 

Pourtant, la sortie du confinement sera un nouveau changement de rythme de vie et donc une nouvelle période délicate à gérer.

Source FR3.