Quand le jeu réduit le handicap, une thérapie nouvelle pour les enfants atteints de paralysie cérébrale…

En France, la paralysie cérébrale touche chaque jour 4 nouveaux nés. Une méthode de rééducation intensive lancée en 2011 par une équipe de l’université de Louvain, en Belgique, est expérimentée pour la première fois sur ces enfants de 1 à 4 ans.

 

Pendant 10 jours, les enfants avancent, progressent pas à pas sans avoir l'impression de travailler, comme Charlotte ici aux côtés d'une des kinésithérapeutes de l'équipe.

Des cris, des papillons multicolores, des chansons, des jouets en pagaille… La grande pièce colorée où se tient le stage de rééducation intensive pour enfants paralysés cérébraux ressemble plus à une immense salle de jeux qu’à un lieu de soin. Tout un tas d’objets qui feraient presque oublier les déambulateurs, la démarche hésitante ou la tête trop penchée des enfants qui sont ici pour 15 jours.

A deux ans, Zaccaria est le plus jeune enfant à participer au stage.

Auguste, Aurore, Victor, Gabriella, Charlotte, Zaccaria et Louis sont atteints de paralysie cérébrale depuis leur naissance. Nés prématurés pour la plupart, leur cerveau a subi de lésions qui les empêchent d’évoluer d’un point de vue moteur de la même manière qu’un autre enfant : difficultés à marcher, s’asseoir ou utiliser l’intégralité de leurs muscles et de leurs membres.

Aurore attrape des papillons en papier et en même temps la petite fille apprend à lacher une main en étant debout.

Ils n’ont que 4 ans mais depuis plusieurs années déjà, leur vie est un parcours du combattant. Chaque semaine, ils font des séances de kiné, tentent, parfois péniblement, d’apprendre à marcher, se tenir debout ou se mettre à 4 pattes. Car les lésions laissées dans leur cerveau ont abîmé le chemin qui mène de leur tête à leurs membres.

Rééducation contraignante et longue

Ces enfants connaissent cette rééducation contraignante et longue, qui pourrait se prolonger tout au long de leur vie.

Mais au début du mois de juillet, ces enfants ont participé à un stage différent de rééducation intensive. Pendant 15 jours, 5 heures par jour, ces tout-petits vont répéter des dizaines de fois les mêmes gestes, encadrés par deux kinésithérapeutes par enfant. Tout cela dans une ambiance de joyeuse pagaille. Car le programme mis en place par l’université catholique de Louvain en Belgique et testé pour la première fois sur des enfants aussi jeunes est basé sur le jeu.

Chacun d’entre eux doit repartir en ayant atteint 5 objectifs, des choses très concrètes comme mettre un gilet, brosser ses dents ou se tenir correctement sur le banc de l’école mais sans jamais perdre de vue la dimension ludique de cette rééducation.

Depuis 2011, l’équipe de la chercheuse en neurosciences Yannick Bleyenheuft est à l’origine de cette méthode qui part des besoins de l’enfant et des parents et qui donne aux uns et aux autres plus d’autonomie.

C’est la Fondation paralysie cérébrale qui finance ce projet de recherche.

Source FRANCE CULTURE.

 

Finistère. Les Papillons blancs investissent dans des purificateurs pour lutter contre le Covid…

L’association finistérienne des Papillons blancs vient de se doter de dix purificateurs d’air pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Ainsi, elle entend encore mieux protéger les personnes handicapées mentales qu’elle accompagne.

Jacques Philippe, président des Papillons blancs du Finistère, et Frédéric Gobin, directeur général, soulève le purificateur d’air.

 

L’association finistérienne des Papillons blancs s’est dotée, lundi 21 décembre 2020, de dix unités mobiles de filtration de l’air, conçues par l’entreprise Air in space, domiciliée en région parisienne.

L’association prend en charge environ 1 650 personnes en situation de handicap mental. Trente-cinq établissements ont reçu son agrément et elle emploie quelque 1 000 personnes.

Réagir vite

« La pandémie de Covid-19 demande de réagir extrêmement rapidement, rappelle Jacques Philippe, président de l’association départementale. Nous avons eu trois foyers importants au sein des Papillons blancs, et c’est aussi pour cela que nous avons souhaité aller très vite dans cette démarche. Cet achat nous permet de mieux protéger les personnes vulnérables dont nous avons la charge, alors même que certaines d’entre elles n’ont pas les capacités intellectuelles suffisantes pour appliquer les gestes barrières. Tout en protégeant également le personnel qui en a la charge. »

Bénéficier des mêmes mesures que les hôpitaux

Pour les Papillons blancs, cet investissement revêt aussi un caractère politique, afin de montrer que le secteur médico-social « doit bénéficier des mêmes niveaux d’équipements que les hôpitaux et les Ehpad. Les personnes que nous accompagnons présentent souvent des comorbidités importantes. Donc, cette mesure barrière supplémentaire est, pour nous, très intéressante », précise Jacques Philippe.

Pour quel prix ?

Le prix de vente de cette unité mobile, qui pèse 26 kg, est de 6 500 €. Grâce à un groupement d’achats, les Papillons blancs ont déboursé moins de 4 000 € par pièce.

L’association y a travaillé avec l’Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), à laquelle elle est affiliée. L’Unapei est en passe de signer un accord-cadre afin, de permettre aux trois cents associations gestionnaires de son réseau de profiter d’un prix négocié.

Quant à sa sécurité et son efficacité, ce purificateur d’air est labellisé avec des normes ISO. Il est aussi validé par l’institution Santé publique France. Son taux de décontamination est particulièrement élevé et monte à 99,9 %.

Dans un espace clos, cette machine nettoie l’air du virus du Covid-19 et aussi des pollens ou tous les autres agents pathogènes. Elle purifie 130 m3 en six minutes.

Elle est dotée d’un booster qui accélère son rythme d’absorption et peut également être mise en action 24 heures sur 24, comme dans les hôpitaux. Ou comme dans la Station spatiale internationale qui l’utilise aussi !

Pourquoi le choix de cette machine

« Nous avons regardé la concurrence. La machine d’Air in space est un peu plus chère que d’autres, mais le moindre coût de la maintenance et le fait que ce produit soit entièrement français nous a intéressés particulièrement », plaide Jacques Philippe.

Répartitions des dix machines

Une au siège social au Relecq-Kerhuon ; une au centre d’action médicosociale précoce à Brest ; une à l’institut médico-éducatif de l’Elorn au Relecq-Kerhuon ; une à l’institut médico-éducatif et au service d’éducation et de soins spécialisés à domicile des Primevères à Concarneau ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail d’Armorique à Brest ; une à l’établissement de service et d’aide par le travail de Cornouaille à Concarneau ; deux dans les hébergements du Ponant ; deux dans les hébergements de Cornouaille.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : de jeunes atteints de trisomie 21 bientôt salariés d’un restaurant à Albi…

Changer le regard sur le handicap et mieux reconnaître les compétences de chacun.

C’est un des objectifs du restaurant « Le grain de sel » qui ouvrira à Albi le 1er mai prochain.

Un restaurant dont l’équipe sera en partie composée de jeunes gens porteurs de trisomie 21.

Handicap : de jeunes atteints de trisomie 21 bientôt salariés d’un restaurant à Albi

Au menu, des macarons au chocolat et autres douceurs. A la manœuvre, des apprentis cuisiniers venus s’exercer auprès du chef Bruno Besson, du restaurant la Taverne. Car dans quelques mois, un restaurant dont ils seront les salariés va voir le jour à Albi. « Le grain de sel » est un restaurant inclusif, conçu pour permettre à ces jeunes, tous porteurs de la trisomie 21, d’exercer un emploi et d’être payés pour cela.

« J’adore la cuisine, je suis heureuse, c’est très important pour moi, explique Lucinda Fages, jeune femme trisomique et future salariée du restaurant. Et elle s’empresse d’ajouter « je me plais ici ».

La maman de Lucinda, acquiesce et sourit derrière son masque. « Lucinda s’épanouit en cuisine. Surtout, Armande Fages tient à saluer cette initiative porteuse de sens pour des jeunes comme sa fille. C’est important de l’amener vers l’autonomie et un milieu ouvert au contact des personnes. Accepter des jeunes comme ça, c’est génial et c’est ce qui manque pour leur avenir car dans le milieu ordinaire, il n’y en a pas beaucoup qui en veulent (des personnes porteuses de trisomie 21) ».

Bérengère Alventosa, la mère d’Antonio, présente elle aussi aux côtés de son fils, espère que de telles initiatives pourront faire changer les mentalités et le regard posé sur ces jeunes handicapés :

« Ca permet aux autres de voir qu’ils peuvent faire beaucoup de choses. Nous on le sait, mais il faut que les autres s’aperçoivent aussi de ce qu’ils peuvent faire naturellement. »

Sur les réseaux sociaux, les futurs salariés du restaurant inclusif albigeois communiquent et cherchent à convaincre.

Une aventure humaine

Et ce n’est pas le chef cuisinier Bruno Bresson qui dira le contraire, bluffé de ce qu’il peut voir ce matin-là. C’est un public que je ne connaissais pas. C’est des gens qui sont capables de travailler dans une cuisine. Le fait d’ouvrir un restaurant, justement, c’est pour permettre à ces jeunes-là de s’exprimer.

C’est tout le propos de ce projet. Offrir une place en milieu ordinaire à ces jeunes et donc reconnaître leurs compétences. Si ils sont considérés comme aptes à travailler, ils sont bien souvent dirigés vers des Etablissements d’Aide par le Travail ou des entreprises adaptées.

« Un contrat et un salaire comme tout le monde » 

« Notre but est d’offrir aux personnes porteuses de Trisomie 21 la possibilité de travailler en milieu ordinaire, comme un salarié classique, avec un contrat de travail et une fiche de paie chaque mois », explique Florence Battisti, membre de l’association Citoyens21 Albi qui porte le projet. Cette orthophoniste travaille avec des personnes atteintes de trisomie 21 depuis 23 ans. Le « Grain de sel » s’est inspiré de restaurants inclusifs créés à Nantes et Mulhouse. De belles réussites, car la restauration qui s’articule autour de tâches simples et régulières est bien adaptée aux personnes trisomiques.

Un rythme adapté

Les salariés handicapés bénéficieront de conditions de travail adaptées, que ce soit en salle ou en cuisine, précise Florence Battisti. « On fera à la carte, en fonction de leurs envies, de leurs possibilités, de leur fatigue. Ce restaurant doit aider à changer le regard des visiteurs sur le handicap. »

« Notre volonté au final est de faire tomber les barrières, de créer du lien social.  »

Florence Battisti, membre de l’association Citoyens21 Albi, porteuse du projet

Le restaurant ouvrira officiellement à la clientèle le 1er mai. En attendant, un financement participatif est lancé pour équiper les futures cuisines de ce projet ambitieux et solidaire.

En images le reportage de Pascale Lagorce et Rémy Carayon

Source FR3.

AUTISME – TROUBLES MENTAUX – Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap…

Ein Gedi est une école laïque pour des jeunes porteurs d’un handicap mental, déficients intellectuels et porteurs de troubles autistiques.

Ein Gedi structure pédagogique pour des jeunes porteurs de handicap. La vie en bleu, le mag de France Bleu Gironde

 

Des jeunes » extra-ordinaires », c’est ainsi que Henriette Neny qualifie les élèves de l’école Ein Gedi, qu’elle créa avec Matthieu son mari en 2016.  Tous deux parents d’un enfant trisomique, ils ont décidé de fonder cet établissement où sont accueillis des jeunes entre 10 et 20 ans.

Outils pédagogiques

Le projet pédagogique de cette année est double, et s’articule autour du thème de l’écologie.

Les élèves suivent aussi le Vendée Globe, à partir d’outils pédagogiques comme une planisphère et des maquettes de bateaux qu’ils y positionnent en fonction de leur avancée, avec une attention particulière portée au skipper talençais Arnaud Boissières. Parallèlement, un travail est mené à partir du  » Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne. Cela permet de réfléchir autour du vocabulaire de la mer et de la navigation, en y apportant une sensibilité environnementale.

Eco responsable

L’ambition de Ein Gedi est de devenir la première école éco-responsable en France.

Cette prise conscience de la fragilité de notre planète a conduit à une réflexion et à un travail sur le tri des déchets, avec également un compost dans le jardin de l’école.

Préparatifs

Un événement est en préparation pour janvier 2021, avec toutes les incertitudes que cela comporte. Un professeur d’arts plastiques intervient dans l’école et les élèves fabriquent des déguisements avec des matériaux de récupération. Les parents sont associés aux activités.

En juin 2021, il est prévu un défilé dans un restaurant parisien!

Fonctionnement et recrutement

L’école compte 9 élèves, qui ne viennent pas tous tous les jours. Deux professeurs assurent l’enseignement général le matin( français, maths, histoire, géographie…)avec le soutien d’une éducatrice spécialisée. L’après- midi est, selon les jours, consacré au tennis, aux arts plastiques, au théâtre….

L’école a toujours des besoins matériels et humains car elle ne vit que de dons, et recherche deux bénévoles pour une journée par semaine.

L’inscription coûte 50 euros, pour une scolarisation de 6 mois.

Source FRANCE BLEU.

 

Trisomie 21 : « Nous sommes une famille ordinaire », clame la mère de l’Extraordinaire Marcel…

HANDICAPSur les réseaux sociaux, Carole Deschamps raconte la vie de son fils atteint de trisomie 21.

Trisomie 21 : « Nous sommes une famille ordinaire », clame la mère de l’Extraordinaire Marcel

« Un message à faire passer. » Carole Deschamps est la mère de Marcel, atteint de trisomie 21, et Basile. Sur Facebook et Instagram, elle raconte sa vie de famille et a publié un livre-témoignage, L’Extraordinaire Marcel (éd. Flammarion).

Avant d’avoir vos enfants, étiez-vous déjà instagrameuse ?

Absolument pas ! Au contraire, nous trouvions ridicule le fait de raconter sa vie sur les réseaux. Maintenant que je suis maman, je suis comme tout le monde, j’ai envie de les montrer parce qu’ils sont beaux. Mais nous avons surtout un message à faire passer. Avec ce compte, l’idée est de montrer comment la vie s’organise avec un enfant trisomique, que nous sommes une famille ordinaire.

Une famille ordinaire avec un enfant extraordinaire ?

Exactement. Nous racontons le quotidien de Marcel (à la première personne, car c’est lui que je fais parler), avec tout ce que cela contient de difficile aussi. Nous sommes des parents normaux, parfois épuisés, énervés. Tous les moments ne sont pas roses, je ne vais pas mentir. Je me bats d’ailleurs contre les photos parfaites et les filtres.

Le besoin de partager vos moments avec lui est-il né instantanément ?

Dès la naissance de Marcel, nous nous sommes demandé comment communiquer. Quand j’ai créé la page Facebook, Marcel avait 4 mois. C’était pour le 21 mars, Journée de la trisomie 21, une journée au cours de laquelle on arbore des chaussettes dépareillées pour montrer la différence. L’engouement a été tel qu’on a gardé la page et ouvert le compte Instagram. Il y a cinq ans, nous étions peu nombreux à faire cela, mais, aujourd’hui, il y a des dizaines de comptes comme le nôtre.

Est-ce le signe que le sujet est aujourd’hui abordé plus facilement ? 

Ça évolue petit à petit, mais c’est tout frais. En septembre, la diffusion [sur M6] du téléfilm Apprendre à t’aimer, qui a été visionné des millions de fois, y a aussi contribué. Le fait de mettre des visages sur nos histoires, sur ces enfants, est hyper important. C’est aussi pour cela que j’ai voulu témoigner de notre expérience dans L’Extraordinaire Marcel.

Recevez-vous de nombreux messages ?

Sur Instagram, c’est énorme. J’ai déjà dû supprimer les messages des storys parce qu’on en recevait près de 500 par jour et que je ne pouvais pas gérer ce flux. Ceux qui nous écrivent nous interrogent sur des choses concrètes relatives à la trisomie. D’autres nous remercient, car ce que l’on raconte les rassure. Certains ont des enfants atteints d’autres handicaps et se demandent comment surmonter cela.

Comment va Marcel, aujourd’hui ?

Très bien. Il fête ses 5 ans ce mois-ci et est en grande section de maternelle, avec l’aide d’une AESH [accompagnant d’élèves en situation de handicap] douze heures par semaine. La trisomie 21 est un syndrome bien pris en charge, avec peu d’inconnues. C’est un peu la Rolls-Royce du handicap !

Source FRANCE BLEU.

TEMOIGNAGE : à Reims, Lucile mère d’un enfant atteint de Trisomie 21, « Louis peut avoir un parcours comme tout le monde »…

Le 15 novembre prochain sera la journée nationale de la trisomie 21. A cette occasion, la maman de Louis a souhaité apporter son témoignage, sur le parcours de son petit garçon, et partager ses émotions.

TEMOIGNAGE : à Reims, Lucile mère d'un enfant atteint de Trisomie 21, "Louis peut avoir un parcours comme tout le monde". Louis et ses parents.

A Reims, Louis aura un an, le 24 décembre 2020. Les cadeaux sont déjà prêts. Sa maman, Lucile Garcia espère qu’à ce moment- là, on ne sera plus confiné… Le dernier Noël de Lucile et de Julien, le papa de Louis, a été particulier. « Ce jour-là « , se souvient Lucile, «  j’ai accouché de Louis, par césarienne, en urgence, car le rythme cardiaque du bébé diminuait. J’étais complètement endormie. Du coup, je ne l’ai pas vu naître. C’est le plus traumatisant. » Lucile Garcia est suivi sur Instagram par mille deux cent quarante personnes. Elle a également ouvert une page Facebook qui compte sept cent quatre- vingt abonnés. Elle entend ainsi faire partager sa vie de famille et les évolutions de Louis. Elle confie que :  » Beaucoup ont peur du handicap, mais on peut y arriver. Je veux le montrer aux autres. »

Une grossesse sans problème

Lucile Garcia se souvient qu’on lui avait juste annoncé qu’elle aurait un petit bébé. Etant elle-même petite, elle ne s’était pas inquiétée. « A la polyclinique de Bezannes, j’étais bien suivie, dit-elle. J’avais fait un test avec une prise de sang, et je n’atteignais pas le seuil d’alerte. Lors d’une échographie au premier trimestre de grossesse, on a mesuré la clarté nucale du fœtus. Une clarté nucale, au niveau de la nuque, supérieure à trois millimètres, signale un risque de développer une trisomie 21. Pour moi, le résultat était bon, puisqu’à 1,1 millimètre. Par la suite, les échographies ne montraient rien d’inquiétant. Louis devait naître le 21 janvier, mais c’est donc le 24 décembre qu’il est venu au monde, en urgence. Deux jours après sa naissance, le pédiatre m’a indiqué qu’il y avait une suspicion de trisomie 21, sur le faciès de Louis. Pendant la nuit, qu’il passait en couveuse, il a régurgité des glaires vertes. Les radios ont fait apparaître des trous noirs. La suspicion s’est accrue. Le bébé a été transféré au CHU, puis moi aussi. L’échographie du cœur du bébé ne faisait apparaître aucun problème. Pendant quatre jours, en réanimation, il fallait aspirer les glaires. Il était alimenté par perfusions. Au bout de quatre jours, on a été réuni dans une chambre kangourou. Je pouvais lui donner le biberon. Mais le 2 janvier, la généticienne est venue confirmer que Louis était porteur d’une trisomie 21 « .

Un « accident » de la vie

Lucile n’avait pourtant pas d’appréhension. « On ne suspectait rien. Je n’y croyais pas, et ça ne me faisait pas peur. Mais quand les résultats sont tombés, les larmes ont coulé pendant quinze minutes… Puis, je l’ai regardé, je l’ai pris dans mes bras. J’ai accepté les nouvelles. Les trois premiers jours ont été compliqués pour le papa. C’était moi alors qui lui remontais le moral. Cela a été un choc pour ma famille, où il y avait des cas de différents handicaps, mais pas de trisomie 21. C’était une première pour ma belle-famille. »

Mais finalement, la famille a montré soutien. Passé le choc, la vie et l’amour ont repris le dessus. « Tout le monde a très vite accepté la situation. Ils nous ont apporté des encouragements. Après avoir arrêté la pilule, ça faisait trois ans qu’on espérait un enfant et il n’y avait aucun problème. Les médecins m’ont expliqué qu’il s’agissait d’une trisomie libre, qui n’est pas génétique. C’est un accident de la vie. Je n’aime pas ce terme. »

« Pendant ma grossesse, si les tests avaient été positifs, j’aurais gardé l’enfant. Le papa, lui avait peur. Aujourd’hui, tout ça a solidifié notre couple. Depuis le 17 janvier 2020, Louis est suivi au centre d’action médico- social précoce de Reims. L’établissement accueille les enfants, porteurs de handicaps, de la naissance à six ans. Kinés, médecins, orthophonistes, ophtalmologues, entre autres, accompagnent ces enfants. Louis a des rendez-vous une fois par semaine, ou tous les quinze jours. Certains ont lieu une fois par mois ou tous les six mois selon les spécialités. On avait besoin de cet accompagnement, d’être orientés. On souhaitait que ça commence le plus tôt possible pour que plus tard, Louis soit plus autonome « .

Louis aura un an le 24 décembre prochain.

Louis va à la crèche

« Dans la salle d’attente, c’est bref, mais on échange avec les parents. C’est important. D’ailleurs, si je suis présente sur les réseaux sociaux, c’est pour montrer aux autres, qu’on peut y arriver, car beaucoup ont peur du handicap. Pour moi, Louis est avant tout un être humain. C’est notre enfant. La trisomie, c’est ce qu’il porte, pas ce qu’il est. La trisomie fait partie de sa vie, mais ça ne le définit pas. Louis fréquente la crèche municipale Bienfait, à Reims, à mi-temps, pour l’instant. Cela permet son inclusion. Il est avec d’autres enfants. On a été très bien accueilli. Tout le personnel est à l’écoute. Il s’adapte à tous les enfants, quels qu’ils soient, et aux parents également. »

« Louis est déjà très sociable. Dans la famille, il a quatre cousins, bientôt cinq, et c’est le chouchou, car c’est le dernier né. Si je devais donner un conseil à d’autres parents, je dirais qu’il ne faut pas avoir peur d’aller chercher de l’aide, de demander…Un autre enfant ? On en parle. Si on se décide, je ferai une amniocentèse. Pour Louis, il n’y avait pas de raison d’y recourir. Enceinte, j’avais 29 ans et les examens étaient bons. Seulement, les résultats ne sont pas fiables à 100%. »

« Aujourd’hui, je recherche un emploi, et c’est compliqué. Ma spécialité, c’est le recrutement. Alors, je sais ce que recherchent les dirigeants. Annoncer que je serai absente pour accompagner Louis à tous ses rendez-vous, ne simplifie pas les choses. Louis peut avoir un parcours comme tout le monde. Je l’imagine plus tard, autonome, avec un chez soi, un travail. Il aime les plantes. Je le vois bien devenir jardinier ou paysagiste « . Pour l’heure, ses parents songent à son premier anniversaire, dans quelques semaines. Pour cette famille, plus sans doute que pour beaucoup d’autres, le 24 décembre sera toujours un jour particulier.

Depuis janvier 2019, l’Assurance maladie  prend en charge le test ADN libre circulant dans le sang, qui permet de dépister la trisomie 21. En janvier 2020, la Haute Autorité de Santé indiquait que la trisomie 21 concerne une grossesse sur 400.

Source FR3.

 

Atteinte d’Alzheimer, cette ancienne ballerine se remémore à la perfection sa chorégraphie en entendant le « Lac des Cygnes » (vidéo)…

« Une danseuse sera toujours une danseuse » : tel est le message publié par l’association Musica para Despertar à travers une vidéo diffusée il y a quelques jours et rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux.

Elle montre comment les souvenirs d’une ancienne ballerine reviennent à l’écoute du Lac des Cygnes sur lequel elle dansait il y a plus d’un demi siècle.

Atteinte d'Alzheimer, cette ancienne ballerine se remémore à la perfection sa chorégraphie

Un véritable instant de grâce. Publiée il y a quelques jours par l’association espagnole Musica para Despertar (musique pour s’éveiller), la vidéo capturée en 2019 émeut de très nombreux internautes. « Une danseuse sera toujours une danseuse », écrit l’association. Selon elle, Marta C. González était danseuse ballerine à New York dans les années 1960. Plus d’un demi-siècle plus tard, elle se remémore et exécute sa chorégraphie à la perfection lorsqu’elle entend le célèbre « Lac des Cygnes » de Tchaïkovski.

Bienfaits de la musique

La scène a eu lieu en 2019. La danseuse est décédée peu de temps après. C’est pour lui rendre hommage que l’association a diffusé ce moment entrecoupé d’images d’une jeune danseuse exécutant la même chorégraphie. Sur son site, Musica para Despertar affirme : « heureusement, parmi les dernières zones à disparaître dans le cerveau endommagé par la maladie d’Alzheimer, il y a celles en charge de la mémoire musicale et de la capacité à ressentir les émotions ». La musique a alors des effets bénéfiques sur les personnes atteintes par cette maladie neurodégénérative. Pendant un instant, « il semble que le mouvement coordonné revient, les émotions intenses et les souvenirs d’une vie reviennent ».

Source RTL.BE

Une nouvelle association pour éviter l’isolement des enfants handicapés non scolarisés …

L’association Isaé (Insertion sociale autonomie et épanouissement) vient tout juste d’être créée au Crès (Hérault).

Elle propose des activités pour des enfants et adolescents de 13 à 20 ans handicapés mentaux non scolarisés. L’idée est de rompre avec leur isolement.

Le but de l'association Isaé, rompre l'isolement des enfants et adolescents handicapés mentaux non scolarisés

400 enfants et adolescents ne sont pas scolarisés dans l’Hérault, faute de places dans les établissements, spécialisés ou pas. Des enfants qui se retrouvent à la maison toute la journée. Un vrai problème pour eux et pour les parents. Ces enfants se retrouvent isolés socialement et humainement. Sans compter que parfois les parents sont obligés d’arrêter de travailler pour pouvoir s’occuper de leurs enfants.

Un lieu pour accueillir les adolescents en déficience intellectuelle

Forte de ce constat, la toute nouvelle association Isaé (Insertion sociale autonomie et épanouissement) a mis en place un accueil et des activités pour ces jeunes. Leur local se trouve sur la commune du Crès que la mairie a bien voulu mettre à la disposition de l’association. Pour le moment, deux jeunes sont pris en charge à temps complet mais l’association fait un appel aux parents intéressés. Elle propose des activités pour les adolescents avec déficience intellectuelle, âgés de 13 à 20 ans.

Il y a deux types d’accueil, un accueil quotidien et des activités organisées au coup par coup pour partager des loisirs sur une journée ou demi-journée. L’idée c’est que les enfants et adolescents se retrouvent pour des activités culturelles ou sportives.

Un accueil quotidien et un centre de loisirs partagés

Laure Sautreau, créatrice de l’association Isaé, explique que « les familles sont dans la solitude et surtout dans un rythme effréné parce qu’elles essaient de tout concilie : la vie personnelle, la vie professionnelle, le handicap de l’enfant qui nécessite des accompagnements. Elles ont donc la tête sous l’eau et elles n’ont pas le temps pour trouver des solutions« . Isaé cherche donc à sa faire connaître auprès de ces parents débordés, sachant que plus il y a de parents intéressés, plus le lieu pourra accueillir d’adolescents.

Déjà deux jeunes atteints d’autisme accompagnés au Crès

Deux jeunes, une fille de 15 ans et un garçon de 18 ans atteints d’autisme, sont actuellement accompagnés et l’idée est d’accueillir cinq jeunes à temps plein ou plus à temps partiel. Tout dépendra des demandes des familles. Le SAS, le service d’aide à la socialisation, peut recevoir les enfants sur les temps scolaires, les lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 8h30 à 17h15.

Source FRANCE BLEU.

 

Marseille. Une personne handicapée battue dans un établissement spécialisé…

Un pensionnaire d’une maison d’accueil spécialisée de Marseille (Bouches-du-Rhône) a été battu, dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier.

L’homme de 55 ans souffre d’un handicap mental, c’est pourquoi il réside dans cet établissement.

Le directeur et la famille ont porté plainte. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les responsables.

Les enquêteurs étudient plusieurs pistes pour retrouver le ou les responsables des violences sur ce résident (photo d'illustration).

Un homme de 55 ans a reçu des coups sur la tête et sur les jambes, dans la nuit du 9 au 10 octobre dernier. Il réside dans la maison d’accueil spécialisée Les Palmiers, à Marseille (Bouches-du-Rhône), qui accueille des personnes souffrant d’un handicap mental, explique La Provence. Deux croix rouges dessinées sur son corps, dont une sur le thorax, ont également été découvertes.

Le directeur de l’établissement ainsi que la famille de la victime ont porté plainte. Tous les gardiens intérimaires qui travaillaient cette nuit-là ont par ailleurs été renvoyés. La mère de la victime indique au quotidien régional avoir écrit au procureur et à Brigitte Macron.

Aucune piste sérieuse pour le moment

Les enquêteurs ont de leur côté saisi des bandes-vidéo, pour retrouver le ou les auteurs de ces violences. Des prélèvements ont en outre été effectués sur place. Les salariés présents dans l’établissement au moment des faits ont été interrogés.

Les enquêteurs explorent plusieurs pistes, aussi bien parmi les employés du site que chez les pensionnaires. Ils sont seize résidents aux Palmiers. Il pourrait également s’agir d’automutilations, une hypothèse que rejette la famille. La Provence précise qu’aucune piste n’a pour le moment abouti.

Source OUEST FRANCE.

Paris : une famille, dont deux handicapés, expulsée de chez elle par le Vatican ?…

L’Église catholique, propriétaire d’immobilier dans la capitale, aurait prié une femme de 60 ans de quitter son domicile, alors qu’elle vivait avec son frère et sa sœur, tous deux handicapés.

Malgré une situation très précaire, une fratrie aurait été expulsé de son appartement du VIIe arrondissement de Paris, pour des loyers impayés. Le propriétaire de la bâtisse : le Vatican, qui détient plusieurs biens dans la capitale.

Comme expliqué à l’antenne de RTL, la sexagénaire qui louait cet appartement de 160 mètres carrés y vivait depuis 1962, avec ses parents, décédés depuis, son frère et sa sœur. Ces deux derniers sont handicapés, l’un physiquement, l’autre mentalement.

« Je n’ai pas pu assurer ces loyers, j’ai des personnes malades à charge (…) J’aurais préféré qu’ils soient un peu plus compréhensifs« , déclarait-elle fin juillet 2019, alors que les loyers de 3.700 euros par mois n’étaient plus réglés et que la société gestionnaire réclamait à l’époque la somme de 110.000 euros.

Selon France Bleu, la menace d’expulsion se serait concrétisée. Après un départ forcé, la famille, qui a demandé un relogement à plusieurs reprises, aurait été envoyée dans un appart-hôtel de Villejuif (Val-de-Marne).

Contacté, le Vatican aurait indiqué que cette décision émanait de Sporidex, la société qui s’occupe de ses biens à Paris. Une fausse excuse, selon l’avocat des expulsés, qui note que celle-ci appartient entièrement à l’Église.

Source RTL.