Loiret : un prêtre condamné à 5 ans de prison pour avoir violé une personne handicapée pendant 20 ans…

L’homme de 53 ans a été condamné pour des faits commis entre 1994 à 2013. Selon lui, le consentement était établi.

Les faits se sont reproduits pendant vingt ans. Jusqu’à cette condamnation vendredi 9 octobre. Un prêtre du diocèse de Paris a été condamné à cinq ans de prison pour viol et agression sexuelle sur personne vulnérable, par la cour d’Assises du Loiret.

L’homme de 53 ans était accusé d’avoir commis des pénétrations anales et buccales à la victime, sans son consentement, et à plusieurs reprises entre 1994 et 2013. Les faits se sont produits au domicile de la victime dans le Loiret ainsi qu’à Paris, notamment pendant la période de Noël. Malgré sa condamnation, Fabrice V. ne reconnaît pas les faits.

La victime en question, Sébastien K., 49 ans, est « particulièrement vulnérable en raison d’une déficience mentale, qui ne [lui] permettait pas d’accéder à des pensées abstraites et d’anticiper sur une situation, notamment les visites » du prêtre, explique l’expertise médicale menée en 2015. Selon le rapport, la victime présente un niveau intellectuel « inférieur à celui d’un enfant de six ou sept ans« .

La question du consentement sexuel

Une plainte avait été déposée par le frère de la victime en décembre 2014 suite aux confidences de son frère, en langue des signes. Le prêtre et sa victime se sont rencontrés en 1983 lors de séances de dialyse à l’hôpital Necker à Paris. Les deux hommes avaient alors 16 et 12 ans.

Placé en garde à vue en mars 2015, Fabrice V. avait déclaré avoir « échangé des caresses » avec Sébastien K., lesquelles étaient « contraires à la morale de l’Église« . Il contestait toutefois l’existence d’un acte de pénétration et affirmait avoir agi avec le consentement de Sébastien K, qui était à l’origine des premiers faits en 1994 selon lui. Il avait également évoqué la « misère sexuelle » dans laquelle Sébastien K. et lui se trouvaient. La victime avait quant à elle nié être à l’initiative des faits et avait déclaré qu’elle n’était pas consentante.

La Cour a donc dû trancher l’épineuse question du consentement, et a finalement décidé que « les faits n’étaient pas consentis en raison de l’incapacité intellectuelle de la victime« , a expliqué la procureure Emmanuelle Bochenek-Puren. Ordonné prêtre du diocèse de Paris en 1998, Fabrice.V a aussi exercé pendant 13 ans comme aumônier dans l’enseignement catholique. Il n’a été démis de ses fonctions qu’en janvier 2015.

Source RTL

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