Handicap : 9 solutions digitales au service de l’autonomie…!

Le numérique s’impose de plus en plus comme un véritable levier pour l’inclusion.

Ainsi, plusieurs produits et services ont été développés afin de faciliter l’autonomie des personnes avec autisme ou porteuses de handicaps.

Quel que soit le pays, y compris à revenu faible, des outils adaptés et abordables existent.

Petit panorama.

 

#1 SignBook : en Jordanie, une application mobile pour accompagner les personnes sourdes et mal entendantes

Co-fondé en 2018 par Anas Shtiwi, SignBook aide les personnes sourdes et mal entendantes dans leur quotidien via trois fonctionnalités : la communication vidéo en temps réel avec un interprète en langue des signes arabe, le scan de code-barre pour accéder aux informations essentielles d’un produit, d’un médicament, ainsi que la traduction et la publication des dernières actualités. Poussée auprès des prestataires de services (opérateurs de téléphonie, banques, entités gouvernementales…) qui la proposent ensuite aux utilisateurs, l’application SignBook a été développée avec le soutien technique d’Orange en Jordanie.

˃ SignBook

#2 Accessible Jordan : la Jordanie accessible à tous

C’est pour pouvoir circuler en toute autonomie qu’Aya Aghabi, en chaise roulante depuis un accident de voiture, a créé le site accessiblejordan.com en septembre 2017. Mis au point avec le soutien d’Orange Jordan, il permet aux personnes ayant un handicap moteur, visuel ou des problèmes de mobilité, d’effectuer une recherche de lieux accessibles par typologie : restaurants, sites touristiques, parcs, hôtels… Une petite description du lieu est fournie à chaque fois, avec la possibilité de noter le site en termes d’accueil et de niveau d’accessibilité.
La mère d’Aya, qui a repris le flambeau après le décès de sa fille en 2019, mène le projet encore plus loin en créant des actions de sensibilisation au handicap dans les écoles et en lançant une application mobile, toujours avec le soutien d’Orange Jordan.

˃ Accessible Jordan

#3 Confort+ : une solution pour améliorer le confort de navigation en ligne

Mis au point par Orange, Confort+ est une extension de navigateur qui améliore l’expérience des utilisateurs, notamment ceux ayant un handicap moteur, visuel ou cognitif (dyslexie par exemple). Augmenter la taille des polices, accentuer le contraste des couleurs, modifier les mises en page ou naviguer par pointage sont quelques-uns des réglages offerts par Confort+. Un seul paramétrage suffit pour que tous les sites web prennent en compte les préférences de l’utilisateur.
Disponible en OpenSource, Confort+ est téléchargeable gratuitement sur les navigateurs Firefox, Chrome et Internet Explorer 11.

˃ Confort +

#4 Police de caractère Accessible-DfA

La police d’écriture Accessible-DfA, déposée en OpenSource, permet aux personnes en difficulté de lecture – comme les personnes malvoyantes ou dyslexiques – de lire avec davantage d’aisance. Les confusions entre caractères sont minimisées : le i, le l et le 1 sont bien distincts, le O et le 0 ne se mélangent plus. De même, l’ensemble des caractères du français, comme les majuscules accentuées (ÀÉÈÊÇ), les guillemets (« ») et les cadratins (—) sont disponibles et bien lisibles.

˃ Police Accessible-DfA

#5 Signs@Work : le dictionnaire connecté de la langue des signes au travail

Pour faciliter l’inclusion professionnelle des collaborateurs sourds dans un monde numérique, les Orange Labs ont développé un lexique collaboratif de la langue des signes française (LSF). Utilisé comme un réseau social par les communautés et les métiers de l’entreprise, Signs@Work permet d’inventer de nouveaux signes, de rechercher un concept ou un terme, et de voter pour les néologismes proposés (« Hackathon », « Cloud », « Coopnet » …).
Disponible en OpenSource, Signs@Work est un projet financé par la Mission Insertion Handicap d’Orange.

˃ Signs@Work

#6 SantéBD : l’accès aux informations de santé en ligne pour tous

Permettre à chaque patient, même fragile, d’être acteur de sa santé et de participer aux décisions médicales qui le concernent : tel est l’objectif de la plateforme numérique SantéBD. Mise au point par l’association CoActis Santé en partenariat avec la Fondation Orange, elle explique différentes pathologies, les consultations et soins associés sous forme de bandes-dessinées personnalisables, de posters et de vidéos. Parmi les 50 thèmes de santé illustrés : le cancer, les soins dentaires ou encore, la prise en charge de la douleur chez les patients atteints d’un handicap moteur ou mental.
SantéBD est disponible gratuitement en ligne et via l’application mobile.

˃ SantéBD

#7 Tsara : le jeu pédagogique pour mieux comprendre l’autisme

TSARA (Trouble du spectre de l’autisme et recommandations aux aidants) est un learning game pour sensibiliser à l’autisme et aider les proches de personnes autistes dans leur quotidien. Développé en français et en anglais par le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée (CREAI) grâce au soutien de la Fondation Orange, le jeu reproduit des scènes de la vie réelle : à l’école, chez le médecin, au restaurant, etc. Ces mises en situations s’accompagnent de recommandations et de bonnes pratiques pour avoir les bonnes réactions et les meilleures réponses possibles en présence d’une personne qui présente des troubles autistiques.
Application mobile gratuite, le jeu met en scène des situations de la vie potentiellement problématiques pour les personnes avec autisme et leur entourage. Un quiz propose différentes réponses pour chaque situation, avec des gains de points à la clé. Les réponses, issues des recommandations d’experts, s’accompagnent de contenus complémentaires sur l’autisme : conseils, guides, vidéos…
La Fondation Orange, qui soutient depuis 30 ans la cause de l’autisme, est le mécène principal du projet.

˃ Tsara

#8 Autisme Info Service : le premier dispositif d’information national

Aux personnes avec autisme, leurs proches et leurs aidants partout en France, Autisme Info Service propose un dispositif gratuit d’écoute et d’information par téléphone et par e-mail. Comment reconnaitre les premiers signes d’autisme chez son enfant ? Vers qui se tourner pour obtenir un diagnostic ? Quels outils et méthodes pour mieux accompagner une personne avec autisme ? Le service répond à toutes ces questions et bien d’autres.
La Fondation Orange est l’un des partenaires fondateurs du dispositif.

˃ Autisme Info Service

#9 Le Cube : de la réalité virtuelle pour réduire l’anxiété des enfants avec autisme

Le Cube est un dispositif de réalité virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme à mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, porté par le Centre d’excellence autisme du CHRU de Tours et soutenu par la Fondation Orange, s’illustre par la garantie d’une restitution réaliste de l’environnement de l’enfant, grâce à des images à 180° tournées dans les lieux précis qu’il fréquente. Placé ensuite dans une cabine d’immersion à cinq faces de 3 m x 3 m, l’enfant sera accompagné et soutenu par des professionnels de santé. Les bénéfices attendus pour l’enfant sont nombreux : meilleure capacité de gestion de l’état émotionnel, ainsi que meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne, les sorties et l’ambiance de l’école ou du collège. Cela devrait également permettre aux proches d’être plus sereins, notamment quand ils sont avec l’enfant dans des environnements multi stimulants. À terme, cette innovation pourrait être étendue aux adultes ou à d’autres enfants, notamment dans le cadre de bilans socio-adaptatifs ou d’examens complémentaires.

Source ORANGE.

Saumur. Handicap : le partenariat entre l’IME et l’école du Clos Coutard fait classe…

Sept élèves en situation de handicap de l’IME de Chantemerle sont inclus à l’école du Clos Coutard depuis sept ans.

D’autres initiatives de la part de la Ville entendent favoriser l’inclusion des élèves handicapés.

En 2015, l’école du Clos Coutard accueillait pour la première fois à Saumur une classe avec des enfants de l’Institut médico-éducatif de Chantemerle.

 

À l’occasion du renouvellement de la convention pour la scolarisation d’enfants de l’IME Chantemerle à l’école du Clos Coutard, la Ville de Saumur, l’ADAPEI 49 et les services de l’Éducation nationale se sont félicités ce lundi 11 octobre 2021 de la volonté d’inclusion des élèves souffrant de handicap dans le milieu scolaire classique. À Clos Coutard, sept élèves de 6 à 11 ans de l’IME (Institut médico-éducatif) font partis des 250 enfants scolarisés depuis six ans.

S’ils sont suivis par un professeur et deux personnels éducatifs dédiés au sein d’une classe particulière, ils partagent les projets culturels de l’établissement, notamment autour de la musique, avec les autres enfants. C’est du sur-mesure en termes d’accompagnement : on est vigilant à ce que cette inclusion soit profitable au développement de l’élève. Il y a des passerelles et des allers-retours possibles entre l’IME et l’école​, précise Christian Javelle, directeur de l’IME Chantemerle.

Bientôt une classe pour les autistes

Pour répondre au besoin d’accompagnement scolaire et thérapeutique d’élèves en situation de handicap, il faut un parcours particulier. Cette inclusion repose au quotidien sur des enseignants et éducateurs mais il faut un partenariat pérenne pour le développer. Ce qui se décante à Saumur, ce serait bien de le développer davantage à l’échelon départemental​, complète Marie Hélène Chautard, présidente de l’Adapei 49.

Saumur compte aujourd’hui 48 élèves repartis dans quatre classes Ulis (trois dans le public, une dans le privé) et devrait ouvrir à la rentrée 2022 une classe dédiée pour sept enfants souffrant d’autisme, certainement à l’école des Récollets (la 5e en Maine-et-Loire). Une deuxième classe externalisée avec cinq élèves de l’IME vient d’ouvrir au sein de l’école privée Saint-André à Saumur.

Du plus jeune aux plus vieux

La Ville est volontariste sur les problématiques liées au handicap dans sa globalité​, assure Astrid Lelièvre, première adjointe de Saumur en citant l’accueil d’enfants souffrant de handicap en crèche, au centre de loisirs mais aussi de personnes âgées dans la future maison de retraite de la Sagesse avec des logements réservés pour les travailleurs de l’Esat. Un accord de principe a aussi été trouvé pour que les élèves soient accompagnés par les mêmes personnes dans la tranche périscolaire, notamment sur la pause méridienne. Cette prise en charge a évidemment un coût pour la collectivité mais changer le regard de la société sur ces enfants qui sont dits différents ​n’a pas de prix pour Astrid Lelièvre.

Source OUEST FRANCE.

Détecter l’autisme chez l’enfant grâce à la vidéo… Voir les Vidéos…

Des chercheurs de l’Université de Genève ont mis au point une intelligence artificielle capable de reconnaître les signes du trouble grâce aux gestes de l’enfant.

La technique utilisée commence par extraire le «squelette» des mouvements pour pouvoir n’analyser qu’eux.

 

Le trouble du spectre autistique touche un enfant sur 54. Il est caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales, toutes les fonctions liées à la communication et par la présence de comportements répétitifs et des intérêts restreints. Bien que fréquent, ce trouble reste pourtant difficile à diagnostiquer avant l’âge de 5 ans. Or les enfants affectés éprouvent ensuite des difficultés à suivre un cursus scolaire standard.

«Pourtant, si le diagnostic est posé avant l’âge de 3 ans, il est souvent possible de rattraper ces retards de développement grâce à une intervention comportementale spécifique, ce qui change totalement la trajectoire d’acquisition de compétences de ces enfants et leur permet bien souvent d’intégrer le circuit scolaire public», relève Marie Schaer, professeure au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève et dernière auteure d’une l’étude parue dans «Scientific Reports» portant sur une solution de diagnostic précoce.

Des comportements bien spécifiques

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

Une équipe interdisciplinaire de l’UNIGE a en effet mis au point une intelligence artificielle (IA) capable de repérer sur des vidéos ces signes de l’autisme chez l’enfant. Comme «la difficulté à regarder son interlocuteur, à sourire, à pointer des objets du doigt, la manière à s’intéresser à ce qui l’entoure…» précise Nada Kojovic, chercheuse dans l’équipe de Marie Schaer et première auteure de l’étude.

Durant trois ans, les scientifiques, soutenues par le PRN Synapsy (pôle de recherche national dont l’objectif est de comprendre les bases biologiques des troubles psychiatriques), ont développé un algorithme qui vise à classifier des vidéos en se basant uniquement sur les mouvements de l’enfant lorsqu’il interagit avec une autre personne. Pour cela, ils ont d’abord employé une technologie nommée OpenPose, qui extrait les squelettes des personnes en mouvement dans une vidéo et permet l’analyse des gestes et uniquement eux.

Ils ont ensuite développé et testé leur algorithme d’IA sur 68 enfants au développement normal et 68 enfants autistes, tous et toutes de moins de 5 ans. «Nous avons divisé chaque groupe en deux: les 34 premiers de chaque groupe ont «éduqué» notre IA afin qu’elle parvienne à différencier le comportement non verbal des enfants avec ou sans autisme. Les autres ont ensuite permis de tester les compétences de l’algorithme, afin de voir si celui-ci fonctionnait. Nous avons finalement effectué un nouveau contrôle sur 101 autres enfants», explique Thomas Maillart, chercheur à l’Institut des sciences de l’information et membre de la Faculté d’économie et de management (GSEM) et du Centre Universitaire Informatique (CUI) de l’UNIGE.

Cette technologie ne nécessite aucune intervention directe sur l’enfant. «Ici, nous sommes dans une analyse totalement non invasive», souligne Nada Kojovic. L’algorithme ne nécessitant qu’une vidéo, les scientifiques peuvent également l’utiliser pour l’analyse de films pris des années auparavant.

Mise à disposition pour tout

À présent, l’objectif de l’équipe pluridisciplinaire est de mettre cette IA à disposition de tout le monde. «En effet, 10 minutes de vidéos filmées avec son smartphone permettraient une analyse via une application et c’est dans cette direction notamment que nous souhaitons poursuivre nos recherches», conclut Thomas Maillart.

Il s’agit également d’affiner cette IA afin qu’elle différencie mieux les types de symptômes de l’autisme. «Je pense qu’il nous faudra encore deux ou trois ans pour avoir un outil de détection plus solide», estime la professeure Marie Schaer.

Taux de réussite de 80%

L’IA a ainsi passé au crible des vidéos d’enfants en train de jouer librement avec un adulte. Les résultats ont été corrects dans 80% des cas. «Pour un premier dépistage, c’est un excellent résultat, s’enthousiasme Marie Schaer. Car en 10 minutes, nous pouvons obtenir un premier dépistage accessible à n’importe qui. Ceci permettrait aux parents inquiets pour leur jeune enfant d’obtenir une première évaluation automatisée des symptômes de l’autisme». Celle-ci n’est pas parfaite, mais c’est vraiment une première indication qu’il faudra confirmer en consultant un spécialiste par la suite.

Et cela fera gagner un temps précieux car les études montrent en effet qu’il se passe souvent plus d’un an entre les premières inquiétudes des parents et le moment où ils consultent. De plus, cette analyse automatisée de vidéos offre un anonymat complet, les personnes filmées n’étant représentées que par des squelettes modélisés en bâtonnets de couleur. «Cet anonymat est précieux, car il permet non seulement d’échanger des vidéos entre spécialistes pour affiner un diagnostic, mais aussi de les utiliser pour des formations auprès des étudiants», poursuit la chercheuse genevoise.

Source LE MATIN.

À Boos, le combat d’une mère avant la rentrée en seconde de son fils autiste…

Sabrina Langlet, habitante de Boos, se bat depuis le début de l’été pour se voir attribuer la prise en charge d’un transport adapté pour son fils, Léo, atteint d’autisme.

Il entre en seconde et son handicap ne lui permet pas de prendre le bus pour aller au lycée.

Mais les réponses sont négatives.

Léo et sa mère Sabrina, mobilisée depuis le début de l'été pour trouver une AVS à son fils et une prise en charge en transport adapté pour la rentrée. .

 

Avant chaque rentrée scolaire, c’est une question qui revient tout le temps : comment les enfants handicapés vont-ils être accompagnés ? Souvent, les parents sont obligés de se battre pendant plusieurs semaines pour avoir une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). C’est le cas de Sabrina Langlet, habitante de Boos, près de Rouen.

Son fils de 16 ans, Léo, est atteint d’autisme et rentre en seconde en septembre. Il n’a toujours pas d’AVS, mais surtout, il va se retrouver obligé de prendre le bus pour aller au lycée, alors que son handicap l’en empêche.

« On a rempli un dossier, pour qu’il bénéficie d’un transport adapté pour aller au lycée, pour qu’il ne prenne pas le bus. Mais la MDPH a refusé, en me disant qu’il était suffisamment autonome. Sauf que personne n’est jamais venu le rencontrer », s’insurge Sabrina Langlet, qui précise que Léo n’est pas autonome, il souffre d’hyperacousie et d’anxiété, ne supporte ni le bruit, ni les imprévus. 

« Tout le monde se renvoie la balle »

La maman, qui a arrêté de travailler depuis 10 ans pour gérer toutes les démarches administratives, se bat donc depuis début juillet pour trouver une solution. « La MDPH dit que c’est au Département de gérer et le Département dit que c’est à la MDPH, tout le monde se revoie la balle ! C’est aberrant », explique-t-elle.

Si on ne leur propose pas de solution, Sabrina Langlet sera obligée de prendre le bus avec son fils, matin et soir, mais il sera tout de même anxieux. « Je ne me sens pas capable de prendre les transports en commun, il y a beaucoup de monde et surtout beaucoup de bruit », confie Léo. C’est donc un stress en plus dans cette rentrée déjà pleine de changements. 

Pour le moment, l’adolescent qui avait la même auxiliaire de vie scolaire au collège, ne sait pas s’il aura une AVS au lycée et n’a donc encore rencontré personne.

« Je suis très énervée, j’en veux au Gouvernement »

« L’inclusion des personnes en situation de handicap constitue une des priorités du quinquennat », avait déclaré le Premier ministre Edouard Philippe en juillet 2017. Mais Sabrina Langlet n’est pas de cet avis.

« Ça fait 10 ans que je me bats, et ça va continuer. À chaque rentrée, c’est pareil pour les parents d’enfants handicapés. Côté administratif, c’est aberrant. Franchement, je suis très énervée. _J’en veux au Gouvernement qui avait promis que ce serait une cause nationale, et finalement, rien ne change_« , témoigne-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

Landes : un nouveau lieu de vie pour accueillir les jeunes autistes à Mont-de-Marsan…

Le Conseil départemental des Landes a voté la création d’une structure spécialisée pour les jeunes autistes, vendredi 23 juillet.

Les adolescents pourront vivre sur place avec leur famille. Ils seront également accompagnés par des spécialistes.

Les adolescents atteints d'autisme pourront vivre au sein de la structure spécialisée avec leur famille

 

Le Conseil départemental des Landes a voté la création d’une structure spécialisée pour les jeunes autistes, vendredi 23 juillet. Elle doit voir le jour à Mont-de-Marsan d’ici à deux ans. Le lieu accueillera une quinzaine d’adolescents, âgés de 15 à 25 ans. Les jeunes pourront vivre sur place avec leur famille. Ce lieu d’habitation doit favoriser l’autonomie des jeunes et leur apprendre à vivre en communauté.

« La structure se trouve dans un quartier avec des services et des commerces à proximité, explique Magali Valiogue, conseillère départementale en charge du handicap. L’idée, c’est de trouver une solution adaptée à chacun, à leur envie, à leur besoin et à leur trouble ».

Les adolescents seront également accompagnés par des spécialistes avec un pôle innovation et recherche au sein de la structure.

Dans les Landes, ce sera la première structure de ce type. Chaque année, 30 enfants naissent avec un trouble du spectre autistique dans le département.

Source FRANCE BLEU.

 

 

Wentworth Miller (« Prison Break ») dévoile être autiste…

L’acteur n’a pas été surpris par le diagnostic qui lui a été révélé l’an passé.

Wentworth Miller (« Prison Break ») dévoile être autiste

 

Wentworth Miller vient de révéler qu’il était autiste. Dans un post publié mardi dernier (28 juillet 2021) sur Instagram, l’acteur qui incarnait justement un personnage aux capacités intellectuelles hors du commun dans Prison Break  a dévoilé avoir été diagnostiqué l’an passé. Et si cette révélation a été un « choc » pour le comédien, il n’a pas été surpris pour autant.

« Ce n’est pas quelque chose que je voudrais changer, a écrit Wentworth Miller en légende d’un simple carré blanc. Non. J’ai tout de suite compris qu’être autiste est un aspect central de mon identité. Ça l’est aussi concernant tout ce que j’ai accompli / articulé… Je veux aussi dire aux nombreuses personnes qui m’ont consciemment ou inconsciemment donné ce supplément de grâce et d’espace durant les années et permis de me déplacer dans le monde d’une façon qui fait sens pour moi et non pour eux… Merci. »

Vaincre les clichés

Wentworth Miller en a également profité pour critiquer le processus de diagnostic de l’autisme en ce qui concerne les adultes, appelant à une « mise à jour » du système. Enfin, l’acteur qu’on a pu voir plus récemment dans les séries Legends of Tomorrow ou encore Batwoman n’a pas l’intention de s’ériger en porte-parole ou en éducateur sur le sujet. « Si quiconque a envie d’approfondir ses connaissances concernant l’autisme et la neurodiversité, je vous renvoie vers les nombreuses personnes qui partagent des contenus réfléchis et inspirants sur Instagram, TikTok… Qui analysent les terminologies. Ajoutent de la nuance. Combattent les clichés. »

Source OUEST FRANCE.

Torcy : des séjours pour enfants atteints de handicap…

Certains jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités grâce à une association de Seine-et-Marne qui organise des séjours pour des enfants en situation de handicap.

Les enfants ont pu profiter du beau temps pour se baigner à l'Ile de loisirs de Jablines-Annet.

 

Pour la deuxième année consécutive, la Fondation des amis de l’Atelier s’est rapprochée de l’association Tes vacances pour permettre à des enfants en situation de handicap de pratiquer de multiples activités le temps d’une semaine.

Cette année, les locaux de l’Institut Médico-éducatif (IME) du Jeu de paume à Torcy, mis à disposition par la Fondation, accueillent en journée des enfants atteins d’autisme. Le séjour dure une semaine et les jeunes sont pris en charge de 9 h à 16 h 30.

Les jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités

Sortie au parc, équitation, base de loisirs, les membres de l’association Tes vacances proposent aux jeunes atteins d’autisme une activité phare par jour.

Cette semaine, les douze enfants du groupe, âgés de 6 à 13 ans, avaient rendez-vous pour passer la journée à la base de loisirs de Jablines-Annet.

Soumaya, la responsable fait partie de l’association depuis sept ans :

« Le but premier est que les enfants s’amusent, on veut vraiment que le centre soit comme un centre de loisirs pour des enfants neurotypiques », comprenez pour des enfants non atteins par des troubles.

Aujourd’hui, mission réussie pour l’équipe : les jeunes ont le sourire, certains seraient même resté un peu plus longtemps dans l’eau.

Les accompagnateurs sont présents à chaque instants pour veiller sur les jeunes.

« Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes qui ont des besoins particuliers, donc chaque adulte est responsable d’un enfant. Cela permet d’être concentré, de ne pas être débordé de tous les côtés et surtout de créer du lien », affirme la responsable.

Aujourd’hui, ils étaient dix accompagnants pour un groupe de douze car deux jeunes peuvent se débrouiller seuls et nécessitent une vigilance moins importante que les autres.

Séjours de répit

Les enfants atteints de handicap ont eux aussi souffert de la crise sanitaire et des confinements. « L’enfermement est très dur à comprendre pour eux ».

« Les parents laissent leurs enfants le matin, peuvent profiter de leurs journées, pour souffler un peu. Mais ils sont très heureux de les retrouver le soir. »

Soumaya Responsable

C’est du répit pour l’enfant mais aussi pour les parents, affirme la responsable. Les enfants peuvent ainsi se défouler autant qu’ils veulent, courir, nager, sans pour autant épuiser l’entourage.

« On sait qu’ils se sentent bien car on a des retours de certains papas ou mamans qui nous disent que leur enfant réclame le centre de loisirs ».

La semaine prochaine, l’association accueillera un nouveau groupe d’enfants et ce, jusqu’à la fin de la période des vacances scolaires.

Source LA MARNE.

Agglomération Seine-Eure : une étude sur le handicap pour « donner une place à tout le monde »…

Charline Capel et Georgio Loiseau expliquent l’étude de l’Agglomération Seine-Eure (Louviers – Val-de-Reuil – Pont-de-l’Arche) sur l’accompagnement des personnes handicapées.

Après une période de diagnostic d'un an (2021), l'Agglomération Seine-Eure souhaitent trouver des réponses aux problèmes divers vécus par les personnes handicapées, physique comme mental.
L’Agglomération Seine-Eure et la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ont lancé une étude en mars 2021 sur une offre de soutien et d’accompagnement des personnes en situation de handicap.

L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre les besoins des personnes en situation de handicap et les accompagner dans leur quotidien.

La première étape est un diagnostic qui se poursuivra durant une année entière. À la clé, l’Agglomération Seine-Eure espère rassembler différents partenaires (associations, collectivités et institutions) mais aussi trouver les solutions idoines aux problématiques visées.

Georgio Loiseau et Charline Capel coordonnent l'étude de l'Agglomération Seine-Eure sur le handicap.

Charline Capel, responsable du service politiques publiques de santé, et Georgio Loiseau, maire de Poses et coordinateur-animateur sur le handicap à l’Agglo, détaillent les enjeux du projet.

Actu : Le handicap, « ce n’est pas que l’accessibilité », avez-vous dit dans nos colonnes en février dernier. Que cela couvre-t-il d’autres ?

Georgio Loiseau : Cela couvre beaucoup de choses. La majeure partie des handicaps est par exemple invisible. Il s’agit de traiter tout le champ du handicap, de penser à tous.

Cet ambitieux projet vous intimide-t-il ?

G.L. : Absolument pas. J’ai dédié une partie de ma vie à la question du handicap et cela continuera jusqu’à ce que mes yeux se ferment. L’objet de cette étude est de mettre en évidence certaines carences et certains axes de travail permettant de donner une place dans la cité à tout le monde. L’idée est aussi de sortir de certaines représentations.

« Arrêter de faire du pathos avec le handicap »

Y a-t-il des mesures simples et rapides à mettre en place ?

G.L. : Il y en a beaucoup. Il y a par exemple la mise en place des FALC [N.D.R.L. : Documents faciles à lire et à comprendre], qui aideraient énormément de personnes, quelle que soit leur situation d’ailleurs. Nombre de personnes en situation de handicap ne se sentent pas impliquées dans la vie de tous les jours. Faciliter la compréhension est essentiel. Donner la bonne information à une personne en situation de handicap, c’est déjà une victoire.

Vous avez dit dans nos colonnes : « Le handicap fait encore peur ». À qui, à quoi ?

G.L. : Le handicap fait peur à la société. J’axe beaucoup l’action sur la pédagogie, face aux interrogations. Il est important de comprendre les particularités des uns, des autres. Que chacun sache de quoi on parle, c’est déjà un levier en soi. La compréhension s’appuie aussi sur les journées nationales, comme la journée de la trisomie 21. Lorsque l’on a une casquette de militant comme moi, on ne souhaite qu’une chose : c’est d’arrêter de faire du pathos avec le handicap. Ce ne sont pas que des problèmes.

Pouvez-vous approfondir ?

G.L. : Ces personnes revendiquent une place dans la société, elles s’amusent, rient et n’ont aucune envie de susciter de la pitié. Elles peuvent apporter beaucoup sur la condition humaine, inculquer des valeurs humanistes et de partage pour lesquelles je suis personnellement très attaché. La clé de voûte, c’est la pédagogie.

« Une phase de diagnostic d’un an »

Est-il envisageable de pousser la formation du personnel encadrant et éducatif à des handicaps spécifiques, comme les personnes ayant des troubles autistiques ?

C.C. : Nous avons fait remonter les besoins des centres de loisirs à ce sujet, qui se trouvent sous la compétence de l’Agglomération. Nous pouvons envisager des sessions de formation et d’accompagnement pour ces structures. L’adaptation et l’inclusion des enfants en situation de handicap ont été le point d’entrée de toute cette réflexion de la part des élus et de la CAF, cofinanceur et partenaire de cette étude. Il y avait d’ores et déjà beaucoup d’envie, mais aussi des manques d’information. C’est la raison pour laquelle nous posons cette phase de diagnostic d’un an, pour bien délimiter le champ de solutions pratiques à développer dans la vie quotidienne des habitants.

Quelles formes pourraient prendre les solutions qui sortiraient de cette étude ?

G. L. : Il va en sortir l’intégration du handicap dans l’ensemble des compétences de l’Agglomération, pour des solutions concrètes et réalisables. Ces solutions pragmatiques, nous espérons qu’elles donnent envie aux EPCI (établissement public de coopération intercommunale) de suivre le mouvement. Dans ce cadre, nous faisons figure d’exception. L’appréhension du handicap dans tous les champs de compétences de l’Agglomération est quelque chose de nouveau – je n’en connais pas ailleurs. C’est très positif, d’autant que l’on a des élus très motivés. Bernard Leroy [N.D.L.R. : président de l’Agglomération Seine-Eure] a l’envie d’agir. Nous avons encore cinq ans devant nous, pour faire un état des lieux indispensable et un bilan. Les groupes de travail amèneront des propositions.

C.C. : Nous voulons accompagner les élus qui voudraient faire avancer les choses, sans vraiment savoir comment. Nous leur proposerons des astuces, des recommandations comme l’emploi de pictogrammes ou l’adaptabilité avec les documents FALC qu’évoquait M. Loiseau.

G. L. : Les élus ne peuvent pas tout savoir. Pour ceux qui ne sont pas alertes sur la question, il faut savoir aussi les orienter simplement. L’idée, c’est de ne plus se faire une montagne du handicap. Le territoire de l’Agglomération reste assez rural, ce qui fait changer la préhension, ajoute de nouveaux freins.

« Une première pierre à l’édifice »

Comment orienter les parents qui découvrent un handicap chez un jeune enfant, qui n’a pas la capacité à verbaliser ni même comprendre ses difficultés, comme un enfant autiste ?

G. L. : C’est une des pistes de travail qui seront évoquées, qui sont excessivement simples. Elles ne nécessitent pas beaucoup de moyens. La pédagogie autour des troubles, c’est capital. Si l’on ne veut pas que les familles errent sur la toile (où l’on trouve des choses dramatiques sur le sujet de l’autisme), il faut qu’ils puissent identifier un lieu qui maîtrise le sujet. Un endroit certifié, sans charlatan ni remèdes de sorcière. C’est pourquoi l’axe de la pédagogie est le premier, qui nous fait gagner un temps phénoménal.

Quelles sont les premières conclusions que vous tirez de cette étude ?

G. L. : Je voudrais que l’on salue l’initiative, vraiment. Elle rend toute la communauté enthousiaste. On a un territoire dynamique, près de l’emploi. Il ne manque plus qu’il le soit pour tous.

C. C. : C’est une première pierre à l’édifice. Cette enquête est visible pour le public et nous sommes conscients qu’elle est perfectible. Ce travail, nous le commençons tous ensemble. Il y a de l’envie, de l’ambition. Nous sommes tout au début, ce n’est ni un feu de bois ni un plan de communication.

Propos recueillis par notre correspondant, Dylan Landeau-Loquet

Source LA DEPÊCHE.

 

Rabastens. Handicap : la mobilité, clé de l’insertion sociale…

Créée en 2018 pour aider à la mobilité les jeunes autistes, l’association Otéma a lancé Sami, une plateforme de service pour une mobilité inclusive.

Laurent Peytavy (à gauche), explore toutes les solutions de mobilité pour rapprocher les autistes de l’emploi.

 

Pour que les troubles du spectre autistique et les handicaps ne soient pas un obstacle à l’insertion.

Dès la fin juillet, l’association Otéma TSA, qui aide à la mobilité des personnes présentant des troubles du spectre autistique, a lancé sa nouvelle plateforme baptisée SAMI, (Services à la mobilité inclusive). Cet outil, qui vise à aider les personnes porteuses de handicap à se déplacer, comme tout le monde, pour leurs besoins domestiques ou professionnels, est désormais disponible en ligne1.

« 95 % des personnes porteuses de troubles autistiques sont sans emploi alors qu’elles ont des compétences utiles », résume Laurent Peytavy, créateur et président de l’association Otema TSA, née en 2018 à Giroussens. Objectif : rapprocher ces personnes des bassins d’emploi en aidant à leur mobilité. Un projet évident qui, en janvier dernier, a bénéficié d’un soutien financier de 15 000 € de la Fondation Orange, après l’aide de plusieurs partenaires, privés et publics, dont la MACIF, l’AG2R, la région Occitanie ou encore la mairie de Giroussens.

Avec la Fondation Transdev

Dernière en date, la Fondation Transdev, du groupe éponyme français multinational de transport. Une aide de 10 000 € pour financer la mise en place de groupes d’entraînement aux habiletés sociales spécifiques, dans ce projet d’autonomie.

« Nous les entraînons à communiquer, à se déplacer et à être les plus autonomes possible », explique Laurent Peytavy. Depuis la création de sa plateforme, l’association Otéma a obtenu le marché public de la mobilité inclusive dans plusieurs départements. « C’est l’objectif par rapport à notre public cible, les personnes en insertion, handicapées ou non. On travaille sur les prescriptions de Pôle emploi », détaille le président. Première étape : le diagnostic. SAMI utilise un logiciel professionnel dédié. Une série de questions sur support numérique ou papier permet de déterminer un « profil mobilité de la personne ».

à partir de là, l’association anime des ateliers individuels ou collectifs sur les solutions de déplacements adaptées à chaque profil.

Covoiturage solidaire

« SAMI propose différents modules d’apprentissage à la mobilité et informe sur toutes les solutions de déplacements mises en place sur le territoire concerné », précise Laurent Peytavy. L’association via sa plateforme, dirige également le bénéficiaire vers différentes structures financières pour des microcrédits, nécessaires par exemple pour la réparation ou l’acquisition d’un véhicule. Enfin l’association a ouvert en mars dernier le site de covoiturage solidaire Tarn.Comobi.fr qui permet de covoiturer sur de petits trajets de 20 à 40 km. « ça n’a rien à voir avec blablacar. C’est du covoiturage solidaire. L’objectif c’est d’avoir le plus possible de trajets domicile-travail et au-delà de l’insertion, de rompre avec l’isolement social », explique Benjamin Douglade, chargé de mobilité à Otema TSA.

L’association propose une offre de service mobilité pour laquelle des particuliers, conducteurs, peuvent se déclarer auprès d’Otéma. « à l’inscription, on leur demande s’ils souhaitent covoiturer des personnes handicapées ou s’ils souhaitent être sensibilisés à cette démarche », précise Laurent Peytavy.

Apprentissage adapté

Hébergée jusqu’à fin août au Pré Vert, un tiers lieu de Rabastens labellisé par la région Occitanie, Otema TSA cherche un emplacement à Rabastens, Lavaur, Saint-Sulpice ou encore Mazamet pour ses stagiaires et jeunes en service civique.

« Il y a une accélération de nos activités parce qu’il existe peu d’entités connues sur le territoire et le déplacement est la clé de l’accès au travail, surtout en zone rurale , » explique Laurent Peytavy.

Une convention avec l’Education nationale est en cours de finalisation. Dès l’automne, Laurent Peytavy et Benjamin Douglade iront à la rencontre des jeunes collégiens et lycéens en classe Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire), avec des outils virtuels interactifs pour présenter à ces jeunes différents métiers, de l’artisanat et de l’industrie (lire ci-dessous).

« Il faut trouver des solutions pour des jeunes de plus de 17 ans sans solution » martèle Laurent Peytavy, lui-même papa de Mathéo, un jeune autiste de 17 ans. Jusque-là sans solution.

« Il y a un tel besoin et un tel engouement »

Lauréate en 2021 de l’appel à projet Handinnov de l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), l’association Otema mènera dès cet automne une campagne d’orientation professionnelle auprès des jeunes élèves en classe ULIS des collèges et lycées tarnais.

« On va leur présenter différents métiers de l’industrie et de l’artisanat avec un simulateur virtuel » explique le président d’Otema.

L’association a travaillé en partenariat avec l’entreprise toulousaine Mimbus, créée en 2011 et spécialisée dans l’édition et la distribution de logiciels de formation professionnels immersifs.

Artisanat et industrie

Il s’agit de déterminer les appétences et les compétences de personnes handicapées pour des métiers de l’industrie et du bâtiment, dont certains en tension. L’objectif est de préparer ces jeunes à rejoindre des formations ou des entreprises à la sortie des classes Ulis.

La qualité de ce projet repose sur l’innovation technologique portée par l’entreprise Mimbus. Une mallette itinérante capable de proposer plusieurs métiers par l’usage de la réalité virtuelle, opérationnelle partout en 10 minutes.

Tout comme la mobilité solidaire inclusive portée par la nouvelle plateforme d’Otema, « C’est un chantier absolument formidable », décrit Laurent Peytavi.

« Il y a un tel besoin et un tel engouement… ça nous encourage » enchérit Benjamin Douglade, 34 ans, titulaire d’un master 2 d’urbanisme et aménagement, spécialisé dans la mobilité, pour l’heure seul salarié d’Otema. L’association cherche des bénévoles pour l’accompagnement des personnes handicapées qui utilisent sa plateforme mobilité.

Source LA DEPÊCHE.

8 courts-métrages pour sensibiliser les enfants au handicap et aux différences…

Dans un monde égocentré, les différences sont trop souvent rejetées. Alors, certains courts-métrages d’animation tentent d’éveiller les consciences des enfants en abordant le handicap poétiquement.

Dyslexie, cancer, autisme… ces chefs-d’œuvre du petit écran esquissent un nouveau visage à ces dissemblances.

Des films pour sensibiliser aux différences

 

Au sein de ces décors oniriques, les personnages clefs bouleversent les critiques et provoquent le déclic. Aux antipodes d’une société toujours plus méfiante, ces dessins animés immergent les bambins d’ondes positives. Ici, critiques, discriminations et brimades humiliantes sont balayées par le vent de la tolérance. Partons hors des sentiers battus et profitons de ces courts instants de bienveillance.

1 – The present

Puissant, bouleversant, inspirant, amusant… The Present est un gourmand concentré d’émotions. Il est d’ailleurs devenu l’un des courts-métrages sur le handicap le plus connu. Dès qu’on appuie sur le bouton « play », on pousse les portes de la vie d’un ado accro aux jeux vidéos. Le jeune garçon est un véritable acharné de la manette et passe tout son temps derrière son écran. Il ne met pas un pied dehors et reste cloisonné dans sa bulle.

Un jour, sa maman lui offre un chiot pas comme les autres, amputé d’une patte. D’abord imperturbable, le jeune homme se lie ensuite d’amitié avec cette bête comique. Cette rencontre le fera renaître. Ce court-métrage réalisé par Jacob Frey, élève de l’Institut d’animation de l’École de cinéma de Bade-Wurtemberg, en Allemagne, a reçu pas moins de 50 prix. Plus de six ans après sa sortie initiale, le film continue d’émouvoir et de provoquer un élan de surprise. Un hymne à la vie délicat et saisissant.

2 – Mon petit frère de la lune

Lumineuse et touchante, cette vidéo est surtout une aventure familiale. D’un revers de crayon, ce court-métrage nous embarque dans le quotidien de Noé, un petit garçon autiste. C’est la voix enfantine et candide de sa sœur Coline qui raconte son histoire. Elle énumère les différentes phases de son frère. Un peu rêveur, un brin lunaire, il ne joue pas avec les autres enfants et attise la curiosité des passants.

Sur un fond noir, Noé est encerclé par une lumière jaunâtre, un symbole qui définit les contours de son caractère unique. Mon petit frère de la lune est revenu bardé de prix de la quarantaine de festivals auxquels il a participé. Une ovation pour cette œuvre de courte durée qui dégage une impressionnante sensibilité.

3 – D’un anniversaire à l’autre

L’intolérance au gluten chez l’enfant peut ravager les amitiés et interrompre soudainement les instants gourmands. Ce court-métrage pédagogique met en lumière les secrets de cette maladie à travers Raoul. Avant même qu’on ne lui diagnostique cette forme grave d’allergie, le jeune garçon croquait la vie à pleine dent. Un beau jour, il est invité à l’anniversaire d’un copain et mange des petits biscuits en tout genre sans se soucier de rien.

Mais à chaque fois, le scénario catastrophe se répète : il passe les derniers quarts d’heure aux toilettes. Alors, ses ami.e.s se moquent de lui et Raoul reste prisonnier de ces effets indésirables. Mais peu à peu, ses camarades apprennent à déchiffrer ces drôles de symptômes et comprennent que cette intolérance au gluten est un frein à de multiples plaisirs. Ils changent de regard et voient Raoul comme un héros courageux. De plus, les médecins, eux, lui expliquent que ce n’est pas une fatalité et qu’il peut continuer de profiter, autrement.

4 – Scarlett et le cancer

Ce film est un pêle-mêle de rêve, d’optimisme et de confiance en soi. L’innocence, l’insouciance et la joie de vivre de la petite Scarlett ont été balayées. Atteinte d’une forme de cancer des os, ce bout de femme a dû se faire amputer du mollet. Un destin au goût amer qui l’a démoralisé. Elle admire les filles en tutu qui peuvent danser librement et observe ses camarades sautiller à pieds joints dans la cour de récré, mais Scarlett reste blessée et frustrée.

Dans sa chambre, elle joue les rats d’opéra et persévère pour maîtriser les entrechats. À chaque chute, la guerrière se relève et recommence. On entrevoit le parcours brillant de cette fille qui, malgré sa jambe de fer, parvient à dompter ses gestes. Finalement, on devine que sa maladie l’a endurci et lui a appris à riposter contre les échecs.

5 – Le secret de Maël

Au cœur de paysages teintés de couleurs vives, les oiseaux chantent et le soleil rayonne. Mais une scène vient perturber cette fresque ardente. Paco, un enfant rebelle, traite Maël, un garçon atteint du syndrome d’Angelman, de « limace baveuse ». Mais, tout le temps souriant, le petit homme au handicap, ne réagit pas à cette brimade. C’est sa sœur protectrice qui prend les devants et qui fait preuve de diplomatie.

En douceur, elle explique à Paco que son frère ne peut pas parler, mais qu’il entend très bien et qu’avec certains mouvements maladroits, il veut simplement exprimer sa joie. Grâce à cet apprentissage, Paco ouvre son esprit et déchiffre un trouble dont il ignorait l’existence. Cette histoire tendre lève le voile sur ce syndrome qui perturbe sévèrement le développement neurologique. Une odyssée peu connue qui s’inscrit dans la liste des plus beaux courts-métrages sur le handicap.

6 – Je suis dyslexique

« Je ne suis pas stupide », c’est le message poignant de ce petit garçon dyslexique qui souffre de troubles de l’apprentissage. Le regard moqueur de ses camarades lui pèse sur le moral. Les lettres se déforment, les pages dansent, les stylos jouent du tambour… Les yeux du petit homme sont brouillés par tous ces codes indéchiffrables. Un jour, il tombe dans un univers entièrement fait de livres. Une allégorie frappante : chaque ouvrage est un nouvel obstacle. Bloqué dans cet environnement hostile, il est confronté à une montagne qu’il n’a d’autre choix que de gravir.

Finalement, atteindre le sommet serait synonyme de réussite dans le système scolaire. Ce court-métrage met alors en lumière les sentiments profonds des personnes dyslexiques. Exit les préjugés, Je suis dyslexique permet de se sentir moins isolé et de croire en son potentiel. Un des courts-métrages sur le handicap qui illustre avec justesse un sujet laissé dans l’ombre.

7 – Cul de bouteille

Le verdict est tombé : Arnaud est profondément myope et doit porter des lunettes aux verres épais. À l’école, tout le monde le rebaptise « Cul de bouteille », un nom blessant que le petit garçon préfère ignorer. Mais ce que ses comparses ignorent, c’est que derrière cette monture disgracieuse se cache un esprit qui foisonne d’imagination. Arnaud préfère de loin le monde flou et protéiforme de sa myopie, peuplé de monstres, licornes et autres chimères qui apparaissent au fil de sa fertile inventivité. Le poste de radio se transforme en ovni, le parapluie en chauve-souris et les camionnettes en diplodocus. Seul le petit homme pouvait voir ces formes.

Cet univers imaginaire faisait office de refuge, il pouvait ainsi réinventer chaque objet qui l’entourait. Pourtant, cette vision abstraite finit par lui jouer des tours… En vivant ces expériences, il comprend que ses lunettes ne sont pas synonymes de mal-être, au contraire. En définitive, Cul de bouteille met brillamment en oeuvre cette dualité entre rêve et réalité. Cette vidéo se hisse sur les podiums des courts-métrages abordant une forme de handicap minimisée.

8 – La petite casserole d’Anatole

Depuis son plus jeune âge, Anatole traîne à sa jambe une drôle de casserole. Bruyante, encombrante, intrigante… ce petit objet est bien embêtant pour l’épanouissement du jeune homme. L’ustensile n’est autre qu’une métaphore du handicap. Les passant.e.s ne voient que ça et posent des regards insistants sur cette différence. Pourtant, avec cette gêne permanente, il doit redoubler d’efforts pour franchir les obstacles et avancer. Tout ce qu’il voudrait c’est ressembler aux autres bambins et se débarrasser de ce poids.

Pour effacer ses malheurs et soulager son entourage, le petit se cache sous sa casserole et tombe peu à peu dans l’oubli. Mais, une âme charitable vient toquer à sa porte et change sa perception du handicap. Elle aussi vit avec une casserole verte au poignet. En voyant sa semblable accomplir monts et merveilles, Anatole reprend confiance et s’inspire de cette femme. Sa casserole devient sa force.

Ces courts-métrages sur le handicap mettent en relief toutes les facettes de la différence, de la plus visible à la moins perceptible. Les mises en scène ludiques alliées aux discours pédagogiques permettent aux enfants d’aborder des sujets « graves » plus légèrement. Et, en tant que parent, visionner ces histoires permet de revoir des classiques de l’éducation et de garder bien en tête que chaque être est singulier.

Et vous, laquelle de ces pépites animées avez-vous préférée ? Pour partager votre avis, rendez-vous sur notre forum dans la rubrique Parentalité.

Source MA GRANDE TAILLE