TEMOIGNAGE. « Quel avenir pour ma fille Léa, 23 ans, autiste ? »

Christine Grolleau est la mère de Léa, 23 ans, diagnostiquée autiste depuis l’âge de 2 ans.

Le 12 juin 2021, elle sera dans la rue lors d’une manifestation régionale à Quimper (Finistère) aux côtés des professionnels de l’action sociale pour réclamer des moyens et des places pour les adultes porteurs de handicap.

Christine Grolleau et sa fille, Léa, âgée de 23 ans : « J’adore ma fille plus que tout au monde mais je sens bien que, seule, je ne peux pas tout prendre en charge. »

 

Christine Grolleau est la mère d’une jeune autiste de 23 ans. Elle témoigne à la veille d’une manifestation qui aura lieu à Quimper (Finistère) le 12 juin 2021. Professionnels et parents seront dans la rue pour réclamer une meilleure prise en charge pour les personnes handicapées.

« Léa a 23 ans. Elle est autiste et très peu autonome. Elle a été diagnostiquée à l’âge de deux ans et depuis, c’est le parcours du combattant. Elle est actuellement accueillie l’Institut médical éducatif (IME) du Vélery à Plourin-les-Morlaix qui dépend de l’association les Genêts d’Or. Elle est interne du lundi au vendredi. C’est un peu atypique.

Tous les centres du département ne proposent pas cet accueil mais cela convient très bien à Léa qui a besoin de se sociabiliser. Le problème, c’est qu’elle est toujours en IME alors qu’elle a plus de 20 ans. Normalement, elle devrait être orientée en foyer mais il n’y a pas de place. Alors elle reste au Vélery, en attendant… Dans le département, 184 enfants sont dans son cas : ils restent en IME faute de places adaptées pour les adultes porteurs de handicap.

« Je ne suis pas immortelle »

Aujourd’hui, en tant que parent d’un enfant handicapé adulte, je pousse un cri de colère. Que va devenir ma fille de 23 ans quand je ne serai plus là ? Cette question me taraude. Je vis avec cette angoisse au quotidien. Il n’y a pas de place pour elle dans la société et pourtant, je ne suis pas immortelle. Je ne veux pas que sa sœur ressente, un jour, cette inquiétude permanente et cette charge mentale. Mais aujourd’hui, l’avenir de ma fille est incertain. À chaque instant, j’ai peur qu’on ne l’accepte plus à l’IME. C’est épuisant.

La période du confinement a été très difficile pour nous. Beaucoup de parents se disent épuisés voire effondrés après ces longs mois d’isolement. À la maison, on a frisé plusieurs fois la catastrophe. Les troubles du comportement de ma fille se sont accentués. Elle ne dormait plus, multipliait les crises. Elle a recommencé à mordre et à s’automutiler. En tant que parent, on est tellement fatigué que l’on ressent un soulagement en déposant notre enfant à l’institut. Quand tout a rouvert, on a soufflé. Puis on culpabilise.

Le plus dur, c’est d’arriver à couper le cordon. On est pris en tenaille par des sentiments contradictoires : porter notre enfant, le protéger et l’aider à s’éloigner de nous, car il devient adulte.

« Un bébé de 23 ans »

Je suis enseignante. J’ai divorcé du père de ma fille. C’était presque inéluctable. Beaucoup de mères seules prennent en charge leur enfant handicapé. C’est un fait. Cela demande une telle énergie de s’occuper d’un enfant qui ne peut pas manger, s’habiller ni se laver tout seul. C’est un bébé de 23 ans dont il faut s’occuper tous les jours. Mais qui a besoin de quitter la maison, un jour, comme tout le monde.

J’adore ma fille plus que tout au monde mais je sens bien que, seule, je ne peux pas tout prendre en charge. Émotionnellement et physiquement, je suis fatiguée. Heureusement, grâce à l’internat qui accueille Léa trois nuits par semaine, j’ai pu reprendre mon travail à plein temps. Mais j’ai toujours peur que ça s’arrête.

Alors il faut bouger les choses. Je me suis engagée il y a quinze jours dans un collectif de parents d’enfants placés en IME pour alerter sur le manque criant de places pour nos enfants handicapés adultes. Et je serai dans la rue le 12 juin à Quimper pour qu’enfin, on nous tende la main. »

Samedi 12 juin, manifestation à 14 h, place de la Résistance à Quimper.

Source OUEST FRANCE.

Un lieu de rencontre pour les autistes de l’Aire urbaine à Belfort…

Un Groupe d’Entraide Mutuelle est désormais ouvert pour les adultes porteurs de troubles du spectre autistique (TSA), dans un lieu dédié et autonome, en vieille-ville de Belfort.

Une première.

Un lieu de rencontre pour les autistes de l’Aire urbaine à Belfort

 

Les couleurs des murs, un peu scandinaves, sont apaisantes. L’ameublement est épuré, la lumière douce. Il n’y a rien de bruyant pour les sens. Un salon aux fauteuils et au canapé agréables a été aménagé. Il jouxte des pièces où il est possible de se retirer. Dans l’une d’elles, un sofa permet même de s’allonger pour récupérer en cas de submersion autistique ou juste de fatigue. Si ce lieu n’a pas été aménagé par des autistes eux-mêmes, il l’a été, à l’évidence, par des personnes qui les connaissent.

« Il s’agit pour les personnes autistes de s’ouvrir à la société, mais on peut espérer que la société s’ouvre aussi à nous »

L’association « Sésame autisme », dont le siège se trouve à Hérimoncourt, porte le projet de « manière transitoire », car ce sont les membres du Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM), qui va se constituer en association, qui a vocation à prendre le relais. « Un GEM est un espace d’accueil, d’échanges, de rencontres et de convivialité ouvert sur la cité pour des adultes porteurs de troubles du spectre autistique, sans déficience intellectuelle », explique François Lebeau, le président de Sésame autisme.

L’autisme concerne au moins 2 000 adultes dans le Nord Franche-Comté

« Un groupe existe depuis 2019. Il se réunissait au Bar Atteint à Belfort. Il a désormais un lieu pour accueillir des personnes de toute l’Aire urbaine », poursuit-il en estimant que l’autisme concerne au moins 2 000 adultes dans le Nord Franche-Comté. Certains vivent chez leurs parents, sans contact extérieur. « C’est terrible à dire, mais ce sont des personnes qui ne sont pas, en quelque sorte, assez handicapées pour une prise en charge mais leurs difficultés, notamment dans les interactions sociales, sont réelles. Le GEM est là pour aider leur sociabilisation, les soutenir, leur donner confiance » poursuit-il.

« Pair-aidance »

L’initiative, soutenue par l’ARS, est fondée sur le principe de la pair-aidance, selon lequel chaque intervenant, par son vécu, est expert.

« Il s’agit pour les personnes autistes de s’ouvrir à la société, mais on peut espérer que la société s’ouvre aussi à nous », explique Magnus Edgren, l’un des membres du groupe, qui réunit régulièrement, déjà, une quinzaine de personnes. Le groupe est largement ouvert, et pas seulement à des personnes autistes.

« Ce groupe est un point de rendez-vous pour rompre l’isolement, une passerelle pour développer une vie sociale autour de l’emploi, du logement, de la culture, de l’art », détaille Michel Galland, de l’ARS.

Le GEM, dont les locaux sont installés dans l’ancien bureau poste de la vieille-ville, au 20 Grande rue à Belfort, est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Il est animé par un salarié, Vincent Signori.

Contact : gem.tsa@sesameautisme-fc.fr

Source EST REPUBLICAIN.

 

Bordeaux : « Cela m’aide à aller vers les autres », le succès d’un habitat partagé pour de jeunes adultes autistes…

SOCIAL Depuis un an, de jeunes adultes porteurs d’autisme se relaient dans un appartement partagé qui leur permet d’avancer vers davantage d’autonomie.

Bordeaux : « Cela m’aide à aller vers les autres », le succès d’un habitat partagé pour de jeunes adultes autistes

 

  • L’association ARI, soutenue par le département de la Gironde, gère un appartement partagé à Bordeaux, dans lequel neuf jeunes adultes autistes se relaient.
  • Ils y apprennent à se connaître depuis un an en partageant des activités et des sorties.
  • L’objectif est de les accompagner vers une plus grande autonomie avec, en 2024, un emménagement dans des logements individuels d’une résidence en construction.

« Dans ma vie, j’ai été beaucoup isolée donc cela m’aide à aller vers les autres et à avoir un contact avec eux », explique Mathilde, 21 ans. Elle et huit autres jeunes adultes autistes fréquentent un appartement partagé, géré par l’ Association pour la Réadaptation et l’Intégration (ARI), à Bordeaux et soutenu par le département. Situé dans le centre historique, ce bel appartement qui comporte deux chambres, ressemble à une colocation très organisée. Un tableau pour la répartition des tâches ménagères est installé à l’entrée de la cuisine et des indications sont disposées un peu partout, pour que les jeunes aient le maximum de repères.

Mathilde, 21 ans, fréquente le logement partagé pour les personnes porteuses d'autisme et piloté par l'association ARI.

 

« Ils partagent des centres d’intérêt »

L’appartement est occupé par neuf jeunes qui s’y relaient depuis un an. Mathilde y passe un à deux après-midi par semaine. Elle a déjà son propre appartement à Cestas où elle réside la semaine et retourne voir ses parents le week-end. « J’ai une passion pour le foot et quand il y a un match, je reste dormir », explique pour sa part Léo, 24 ans, qui vit chez ses parents et apprécie de s’être « fait des amis », grâce à ce logement partagé.

« Les interactions sociales chez les autistes restent quand même quelque chose de particulier, relève David Gimel-Servan, animateur coordinateur sur le projet habitat inclusif. Le but c’est de prendre le temps qu’ils apprennent à se connaître, en se servant du jeu, d’une soirée à thèmes, de repas, etc. Au bout d’un an, les jeunes partagent des centres d’intérêt et s’organisent eux-mêmes des après-midi ensemble. » Il est présent au quotidien pour les aider à structurer leur semaine et à s’organiser pour les tâches ménagères et, il fait aussi le lien avec leurs éducateurs, chargés de leur suivi médico-social.

Leur propre logement en 2024

Ce projet expérimental doit permettre à ces jeunes d’être le plus autonomes possible à l’avenir. « L’idée c’est qu’en 2024, ils aient chacun leur appartement dans un ensemble résidentiel en construction qui s’appelle le petit Bruges et qui sera construit notamment par Mésolia, bailleur social », explique Dominique Espagnet-Veloso, directeur général de l’association ARI.

Le projet immobilier comporte huit logements T1 indépendants et un neuvième avec une vocation de convivialité pour que les jeunes s’entraident et s’organisent une vie sociale. On comprend alors tout l’intérêt qu’il y a à ce qu’ils se connaissent et sympathisent avant d’y emménager. « L’idée est que ces jeunes demain ne vivent pas dans des établissements mais en logements individuels, avec le plus d’autonomie possible », souligne le directeur de l’ARI.

Un modèle à suivre

Le département soutient « une trentaine de projets d’habitat partagé, beaucoup autour de la cérébro-lésions », fait valoir Sébastien Saint Pasteur, président de la commission handicap et inclusion au département de la Gironde. « Nous sortons du modèle qui consistait à estimer que les personnes en situation de handicap devaient être dans des lieux dédiés mais qui ne soient pas forcément intégrés dans la société, là nous sommes en contraire dans une logique d’inclusion », analyse Jean-Luc Gleyze, le président du conseil départemental.

L’intégration de ces jeunes passe aussi par l’emploi et là aussi ils sont dans une dynamique positive. « J’ai fini une formation pour être animateur-soigneur assistant équitation, et cette semaine je fais un stage dans une association A cœur et à crin. A l’issue du stage, elle verra si elle peut me prendre en service civique ou pas », explique fièrement Mathilde. Titulaire d’un CAP aide à la personne, Léo a lui déposé sa candidature pour travailler dans un établissement et service d’aide par le travail (ESAT), en blanchisserie.

Source 20 MINUTES.

 

Russie : Un enfant de deux ans opéré après avoir avalé 200 billes magnétiques…

De nombreux incidents similaires ont été rapportés en Russie au cours des derniers mois.

Russie - Autisme : Un enfant de deux ans opéré après avoir avalé 200 billes magnétiques...

 

Un petit garçon Russe de deux ans a récemment dû être opéré pour retirer 209 petites billes magnétiques de son estomac. Ce sont ses parents qui se sont rendu compte que l’enfant avait un problème, après avoir constaté que ses selles étaient très foncées, signe d’un saignement. Des examens médicaux ont rapidement permis de découvrir le problème, rapporte Newsweek.

L’opération était délicate. L’équipe médicale craignait que les billes se fixent entre elles et entraînent des perforations, notamment de l’œsophage ou de l’estomac. Deux heures ont été nécessaires pour enlever les billes quatre par quatre et ainsi mener à bien cette intervention, réalisée par voie endoscopique.

Des super-pouvoirs

Plusieurs incidents de ce genre avaient déjà eu lieu en Russie ces derniers mois. Un enfant de trois ans avait avalé trente billes de ce type en janvier et une fillette de neuf ans en avait ingéré douze alors qu’elle tournait une vidéo TikTok.

Une autre affaire similaire avait éclaté il y a quelques mois au Royaume-Uni lorsqu’un garçon de 12 ans, atteint d’autisme, avait volontairement ingurgité 54 aimants. Comme l’avait raconté le Daily Mail, il comptait ainsi devenir magnétique et pensait pouvoir attirer des objets métalliques.

Source LE PARISIEN.

Dans l’Oise, les adultes autistes ont enfin une association qui les comprend…

Trois mois après un appel à candidatures lancé par l’ARS, l’association GEM autiste Compiègne vient de voir le jour.

Une première dans le département où aucune structure destinée aux adultes autistes n’existait encore.

Margny-lès-Compiègne, mardi. Esteban Chalois préside la nouvelle association GEM Autiste Compiègne. Unique dans l'Oise, elle apporte soutien et écoute pour les personnes autistes adultes. LP/Stéphanie Forestier.

 

C’est une association gérée par les autistes, pour les autistes. Qui mieux en effet qu’eux-mêmes pour comprendre ce dont ils ont besoin ? « L’autisme n’est pas une maladie, ça ne se soigne pas à coups de médicaments, résume Stéphane Schaegis, président de l’association Réseau Bulle 60 et papa d’un jeune autiste de 17 ans. Il faut s’adapter à l’autiste car il ne peut pas s’adapter à nous. »

Pour tenter de lutter contre leur isolement, une nouvelle association vient de voir le jour dans l’Oise. Il s’agit de GEM (pour Groupe d’entraide mutuelle) autiste Compiègne. Depuis un petit mois, c’est Esteban Chalois, 26 ans, qui la préside. Autiste à haut potentiel – autrefois appelé Asperger – le jeune homme a saisi la main tendue par l’Agence régionale de santé (ARS) pour lancer l’association dans la cité impériale. Au mois de janvier, l’ARS Hauts-de-France avait en effet lancé un appel à candidatures pour la création de quatre groupes d’entraide mutuelle au sein de la région.

« Il y a un manque évident de structures, un retard considérable en ce qui concerne l’autisme en France, insiste Esteban. Ici, aucune association n’existait pour que nous puissions nous réunir, organiser des sorties, parler de nos projets et de nos difficultés… »

Hébergée dans les locaux du Cafau (Centre d’accompagnement et de formation à l’activité utile), à Margny-lès-Compiègne, la nouvelle association, première du genre dans le département, s’adresse aux autistes adultes, autonomes, qu’ils soient diagnostiqués ou non. La jeune structure est épaulée par Réseau Bulle 60 qui vient aujourd’hui en aide à plus de 130 parents d’autistes dans l’Oise. L’association sera également appuyée par la Nouvelle Forge qui accompagne quant à elle plus de 2000 personnes en « détresse de vivre ».

«Nous sommes des Superman mais sans invisibilité»

« Nous représentons 1 % de la population française. Il y a autant de sortes d’autismes que d’autistes », résume Esteban Chalois. Nous avons une différence structurelle du cerveau. On doit nous expliquer différemment les choses car nous emmagasinons un grand nombre d’informations et de détails à la minute ce qui nous perd un peu. Il faut donc avoir une attention particulière envers nous, ce qui prend du temps. C’est comme demander à un poisson de grimper à un arbre. Ce n’est pas que nous ne voulons pas, nous ne pouvons pas… »

Une situation qui impacte également les familles, souvent bien en peine de savoir vers qui se tourner. « Elles sont dans un grand désarroi, constate Stéphanie Schaegis. On fait de notre mieux pour les orienter et les aider. » C’est le cas, en particulier, de la scolarité, souvent vécue comme une souffrance car inadaptée.

Il s’agit ensuite de trouver du travail pour acquérir son autonomie. « Nos centres d’intérêts sont restreints, mais nous les étudions à fond, ce qui nous amène à être de vrais spécialistes dans nos domaines de compétence, plaide le jeune homme. Ma mère dit que nous sommes des Superman mais sans invisibilité. » Esteban veut d’ailleurs y voir une opportunité pour les entreprises et souhaite promouvoir l’autisme auprès d’elles dans les mois à venir.

Renseignements : gemautismeoise@reseaubulle.fr ou la page Facebook : GEM Autiste Compiègne.

Source LE PARISIEN.

Fleury-Mérogis : une détenue de la prison saisit la justice pour pouvoir voir son fils autiste…

Une détenue de la prison de Fleury-Merogis (Essonne) a saisi le tribunal administratif de Versailles.

Elle veut voir son fils autiste.

A cause des règles sanitaires pour le Covid-19, elle ne l’a pas vu depuis un an. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant », indique son avocate.

Une détenue n'a pas pu voir son fils autiste depuis un an

 

Une détenue à la prison de Fleury-Merogis (Essonne) se bat pour voir son fils autiste. Les règles sanitaires mises en place dans la prison pour éviter la propagation du Coronavirus ont modifié les règles pour les visites.

Cette détenue voit habituellement son enfant autiste au parloir du relais parent-enfant, dédié aux visites médiatisées et adapté à son handicap. Mais, depuis la crise sanitaire, cet endroit est fermé et les visites ne peuvent plus se faire que dans les parloirs avocats ou en visiophonie.

La mère a fait des propositions

Pour l’avocate de cette maman, « L’administration se moque du monde et ignore la spécificité de cet enfant qui est porteur d’un handicap que n’ont pas les autres » car la mère détenue a proposé un isolement sanitaire si on l’autorisait à voir son fils en parloir médiatisé.

Un second référé a été déposé auprès du tribunal administratif de Versailles le 30 avril 2021 pour forcer la maison d’arrêt à rétablir les parloirs du relais parent-enfant.

Cette mère n’a pas vu son fils depuis un an

Les conditions actuelles de visite sont  »inadaptées aux difficultés du fils«  de la détenue, dénonce l’Observatoire international des prisons (OIP) dans un communiqué. L’éducatrice de l’enfant affirme que « Le moindre changement dans les repères ainsi que la proximité physique provoquent chez lui une grande angoisse« .

Au bout d’un an sans visite, la maman en a assez de cette situation. Elle a saisi le tribunal administratif de Versailles. Elle dénonce  »une atteinte à l’intérêt supérieur de l’enfant« , a indiqué vendredi son avocate.

Ce n’est pas sa première démarche

La détenue avait déjà déposé un premier recours en février devant le juge des référés du tribunal administratif de Versailles. Elle avait eu gain de cause.

Dans une ordonnance datant du 2 mars, le juge  avait suspendu la décision de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Merogis de mettre fin aux visites médiatisées et il avait obligé l’administration à prendre une nouvelle décision sur cette question.

Mais cela n’avait pas eu d’effet. La maison d’arrêt de Fleury-Merogis explique que l’ouverture du relais parent-enfant  »nécessiterait une importante réorganisation » et que les parloirs médiatisés  »ne permettent pas le respect des gestes essentiels«  pour se protéger du coronavirus.

Faire une exception pour un enfant autiste  »créerait une situation de gestion inégale«  alors que les autres détenus voient leurs enfants dans des parloirs avocats, précisait  le courrier de l’administration.

Source FRANCE BLEU.

Handicap : à Chambray-lès-Tours, un peu de répit pour les parents…

L’IME Les Tilleuls, à Chambray-lès-Tours, a décidé de rouvrir pour une semaine afin de permettre aux parents d’enfants en situation de handicap mental de souffler un peu.

Moment de détente pour un enfant en situation de handicap avec une éducatrice spécialisée.

 

« Je respire, je souffle et j’ai à nouveau une vie sociale », confie Karine, mère d’Alex, atteint d’un autisme sévère. Depuis lundi 19 avril, Karine amène son enfant à 9 h devant les grilles de l’IME Les Tilleuls. Elle le récupère en fin de journée, à 16 h 30. Une pause indispensable qui s’est d’autant plus fait ressentir avec la crise sanitaire : « Je passais mon temps uniquement à m’occuper de mon enfant, c’était un vrai marathon ». Les insultes, la violence s’immiscent dans le quotidien des parents, un contexte éprouvant.
« Ils ont juste envie d’être parents » Pour répondre rapidement à la détresse de ces parents, l’Adapei 37 (1) a rapidement réagi pour proposer une solution : un séjour de répit. « Ils ont juste envie d’être parents. Ils n’ont pas envie d’être des techniciens du handicap. Nous, on a les codes pour répondre à une crise », révèle Lounis Boulaouche, directeur adjoint du dispositif Éducation, apprentissage et scolarisation de l’Adapei 37.

Pour Alex et les dix autres enfants accueillis à l’IME Les Tilleuls, les journées se rythment d’activités en tout genre : activité manuelle et sensorielle, balade, vélo, poterie, jeux… Un programme digne de vraies vacances !

Parents et enfants sortent de leur isolement

Quant au personnel soignant et éducatif, c’était une évidence. Il a répondu tout de suite présent à cette initiative comme le souligne Christelle, éducatrice spécialisée en accueil de jour : « On est volontaire et nous sommes là pour les enfants mais aussi pour les familles ».

Pour le directeur général de l’Adapei 37, le but était de trouver « une réponse globale » où parents et enfants puissent sortir de leur isolement. Ainsi Karine est épanouie et peut se reposer à présent mais toujours avec ce souci de bien-être pour son fils : « Ça permet pour lui de passer une bonne journée et moi de faire ce que j’ai à faire ». Pour Maxime (2), lui aussi atteint d’autisme, c’est le même plaisir de venir passer ses vacances dans l’enceinte de l’établissement : « Ça fait du bien d’être ici, de retrouver mes camarades ! ».

(1) Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales.

(2) Prénom modifié.

en savoir plus

Fort de son succès et pour répondre à la demande, l’Adapei 37 ne s’arrête pas là et se prépare déjà pour cet été avec l’organisation de nouvelles formules de répit.
La métropole tourangelle n’est pas la seule à proposer ce type d’aide aux familles de personnes en situation de handicap.

À l’IME Les Altéas à Beaulieu-lès-Loches, quatre enfants ont été accueillis entre le lundi 19 avril et le mercredi 21 avril en internat.

Renseignements : adapei37.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Joué-lès-Tours : en situation de handicap, ils apprennent à nager…

Pendant les vacances scolaires, Joué Natation a organisé des stages de natation à destination d’enfants et d’adolescents en situation de handicap.

Neuf jeunes bénéficient de ce stage pendant deux semaines."

 

Essentiel, « très important », « une aubaine ». Les parents sont tous d’accord à la sortie du bassin : les moments passés dans l’eau de la piscine sont bénéfiques à leurs enfants.
Pendant ces vacances scolaires de printemps, le club Joué Natation organise au centre aquatique Bulle d’O des stages d’apprentissage de la nage, à destination des enfants et adolescents en situation de handicap.


Ces derniers jours, ils sont neuf à ainsi bénéficier de cet accompagnement effectué par des éducateurs du club ou des jeunes en préparation de leur Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS).
« On peut enfin faire ce dont on avait envie pour ce public, leur offrir une possibilité d’apprentissage de la natation. C’est un projet qui date d’il y a trois ans et en ce moment, comme les bassins intérieurs de Bulle d’O ne sont pas accessibles au grand public, on a la possibilité de faire ces stages », indique Julie, l’une des éducatrices. Un créneau matinal, de 9 h 30 à 10 h 30, et quotidien, a été accordé par la mairie durant les vacances.

Des progrès constatés au fil du stage « Nous avons une vraie volonté de développer cet accompagnement sur le handicap, avec des pathologies très différentes. Hormis le club handisport de Tours, il n’y a rien dans le département pour ces jeunes », ajoute Julie.
Depuis le hall, Marie-Noëlle observe son fils Lorenzo, 10 ans. Ils ont fait la route depuis Les Essarts, en Vendée, pour ce stage. « Je veux qu’il apprenne à nager et que ça lui fasse du bien avant tout.

C’est primordial d’avoir ce genre d’activité, estime la mère de famille. Il était demandeur et le centre médico-psycho-pédagogique m’a parlé de ce stage. » Dans le bassin, Lorenzo enchaîne les exercices, notamment la récupération d’objets sous l’eau. Pendant que Jean-Baptiste et Martial apprennent à plonger ou respirer en nageant, la petite Jeanne, 6 ans, est couvée par son papa, Raphaël. « On est à la cinquième séance et on revient jeudi et vendredi.

Puis encore ensuite, j’espère, clame le père de famille, installé à Tours. Ma fille a un autisme modéré, pas de problème moteur mais elle ne communique pas. On a essayé le poney mais elle n’aime pas. Là, c’est exceptionnel, elle progresse. C’est plaisant de partager ces moments. » Le petit Edouard, 5 ans, a lui aussi des troubles autistiques. Après la séance, sa mère Marine débriefe avec l’éducatrice. « C’est la première fois qu’il apprend vraiment à nager et les progrès sont là », apprécie-t-elle.
L’objectif du stage semble bel et bien atteint.

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Montpellier : l’intégration des enfants autistes rendue possible par le sport…

L’association ASPTT s’implique en faveur de l’inclusion d’enfants différents en proposant un accompagnement lors de différentes activités.

Les enfants durant l’activité de Kiddy Sport +.

 

Douze enfants qui courent, sautent, jouent, tous ensemble sur un terrain de sport à Grammont et parmi eux, un enfant autiste.

Aujourd’hui, 17 familles touchées par ce trouble autistique bénéficient d’une initiative de l’ASPTT soutenue par la Fondation Orange qui fête les 30 ans de son engagement. L’association propose natation, tennis et autres cours d’athlétisme, encadrés par un éducateur sportif et un enseignant en activité physique adaptée (APA) qui, lui, s’occupe spécifiquement de l’enfant autiste du groupe.

« C’est un moyen de sensibiliser les autres enfants du groupe à l’autisme dès un jeune âge »

Ce vendredi 2 avril, Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, l’ASPTT met en avant son action. Sandrine Arcelon, enseignante APA détaille : « Ces activités sont une manière de développer les capacités motrices de ces enfants mais elles permettent également une amélioration des interactions sociales. De plus, c’est un moyen de sensibiliser les autres enfants du groupe à l’autisme dès un jeune âge. »

Ces moments permettent aussi aux parents de décompresser : leurs enfants entre de bonnes mains, ils peuvent se permettre de prendre du temps pour eux, notamment en assistant eux aussi à des séances de sport.

Une démarche affectée par la crise sanitaire

À cause des restrictions, la natation n’est plus possible. « Ça a été très difficile pour mon enfant, il est attaché aux rituels et il a eu une perte de repères« , confie Samir Bencharif, le papa d’un enfant autiste. L’association sportive a fait ce qu’elle pouvait pour remédier à cela en proposant des séances de gymnastique à la place. « Au début il ne voulait pas y aller, mais finalement ça lui fait beaucoup de bien. »

L’expérience a débuté en 2015 à l’ASPTT de Montpellier, puis vu son succès, cette démarche a été développée dans les autres associations sportives de France. Elle a été rendue possible grâce à la Fondation Orange, « l’une des premières à apporter son soutien à cette cause. Elle est pionnière en la matière« , déclare Madame Meslin Saint-Jean. Aujourd’hui, l’ASPTT vise à élargir l’accueil d’enfants autistes, mais faute de financement cela reste un projet en suspens.

Source MIDI LIBRE.

The Voice : aveugle et autiste, un candidat éliminé aux portes de la finale a bouleversé la Belgique… Vidéo..

Lou Boland, un jeune homme malvoyant et souffrant d’une forme d’autisme, a été éliminé aux portes de la finale du télécrochet « The Voice » en Belgique cette semaine.

Mais son talent et son parcours ont ému des millions de téléspectateurs.

Lou Boland a interprété un titre de Radiohead en demi-finale de VOICE

Alors que les battles se poursuivent dans The Voice ce samedi 10 avril sur TF1, la version belge du programme est actuellement diffusée sur La Une. Et chez nos voisins, un candidat a ébloui les téléspectateurs avant d’être éliminé aux portes de la finale, cette semaine. Comme le rapporte le média belge DH, Lou Boland avait ému le public dès les auditions à l’aveugle, avec une reprise de Habibi, de Tamino. Le jeune homme de 22 ans, malvoyant et atteint d’autisme, avait intégré l’équipe du DJ Henri PFR.

Le talent a par la suite interprété des reprises de Muse, Gims ou Jacques Dutronc. Mardi, il était sur la scène du concours pour gagner sa place en finale avec un titre de Radiohead, Paranoid Android. Mais l’aventure s’est arrêtée là pour Lou, dont le père a publié un témoignage touchant sur les réseaux sociaux.

Son handicap ne justifiait pas une victoire, selon son père

« Un jeune artiste de 22 ans, aveugle, sans odorat, porteur d’une forme légère d’autisme, ayant des tocs contre lesquels il se bat, avec une faible autonomie en lien avec tout cela, et vivant (pour la première fois) la pression et le stress d’un concours, devait-il gagner The Voice ? La réponse est non », a estimé le papa du jeune homme sur Facebook. « Au-delà de son incroyable talent, de son don inné pour la musique, de la sympathie qu’il dégage et de son courage au quotidien, ses handicaps ne justifiaient en aucune manière le fait qu’il puisse prendre la place » d’autres candidats selon lui.

Il a ensuite adressé un message à tous les fans de Lou Boland : « Vous avez laissé parler votre cœur pour un artiste imparfait mais vrai, pour un chanteur qui faisait monter les émotions parfois jusqu’aux larmes ».

Source MIDI LIBRE.