« We are atypic », un site internet pour parler des différences invisibles…

Les parents de Cléo lancent un site internet « We are atypic », pour témoigner du handicap de leur fille autiste, mais plus globalement de la neuro-atypie : l’hyperactivité, le haut potentiel ou encore la dyspraxie, autant de particularités parfois invisibles, qui méritent d’être mieux connues.

Session devoirs pour Cléo. Ses parents Stéphanie et Olivier ont lancé un site internet "We are atypic" pour parler de leurs expériences liées à l'autisme de leur fille mais ont aussi envie de faire connaître tous les autres troubles invisibles.

 

Stéphanie et Olivier vivent à Combrit, dans le Finistère. Ils sont les parents de Cléo. La fillette de 9 ans est autiste. Derrière le mot, un quotidien pas toujours évident, soumis au regard des autres, à l’incompréhension et à la difficulté de trouver des ressources. Pour Cléo, les apprentissages prennent plus de temps, les codes sociaux ne tombent pas sous le sens pour elle.

Il faut s’adapter, prévoir à l’avance, lui dire ce qu’on va faire. Dès qu’il y a une surprise, ça ne passe pas. On essaie aussi d’adapter vis-à-vis des gens autour. Comme ce sont des troubles invisibles, les gens ne comprennent pas toujours son comportement.

Olivier, père de Cléo

Forts de leurs constats, ils ont créé un site internet « We are atypic », qu’ils veulent collaboratif, avec des échanges d’expériences et de savoirs (de particuliers ou de professionnels) autour de troubles souvent méconnus, invisibles, au-delà de leur propre cas. Ici, on parlera aussi bien de l’autisme, de dyslexie, de TDHA (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), de HPE (haut potentiel émotionnel).

Il y a beaucoup de défiance, d’idées reçues sur ces troubles qui nuisent à la construction de l’enfant et qui font ensuite des adultes en mal-être

Stéphanie, mère de Cléo

« S’appuyer sur notre histoire, pour que cela serve au plus grand nombre, c’est l’envie de notre famille », explique Stéphanie. Elle ajoute : « On a tendance à nous regarder comme si nos enfants étaient des sales gosses mal élevés ».

« Beaucoup de réponses nous manquaient » dit-elle alors qu’elle évoque la scolarité de Cléo, un parcours du combattant face à la méconnaissance des institutions. « Les difficultés de lecture, graphiques se voient, ce qui va moins se voir c’est le coût énergétique, la fatigue générée par Cléo si elle n’a pas d’adaptations. Elle y arrive et compense, mais cette fatigue doit être prise en compte. » 

Cléo se dit ravie du lancement de « We are atypic ». « Cela me permet d’exprimer mes émotions et c’est vraiment bien, car tous les gens peuvent savoir que j’ai des particularités. »

Source FR3.

Autisme. Les deux mondes d’Emmanuelle, une collégienne de 12 ans..

Etre autiste dans l’univers du collège ou être l’ami d’un collégien autiste.

Pour un jeune de 12 ans, ces situations ne sont pas toujours simples à gérer.

Nous sommes allés dans le collège Fénelon-Notre-Dame à La Rochelle pour recueillir leurs témoignages.

La classe de 5e d'Emmanuelle

 

Si vous cherchez Emmanuelle, 12 ans, diagnostiquée comme ayant des traits autistiques, rendez-vous directement dans la salle du Centre de documentation et d’information de son collège. L’adolescente est un vrai rat de bibliothèque. Elle dévore les livres, ceux qui parlent de mythologie, de magie, de l’Histoire, des religions, tout ce qui présente un aspect ésotérique.

Assise à une table, son blouson rose pâle encore sur le dos, Emmanuelle me confie : « Chacun a son ange gardien, j’aimerais bien connaître le mien. Comme ça, si je le découvre, je pourrai lui montrer mon don et ne pas être mise à l’écart« . Cette phrase m’intrigue et je lui demande quel est son don. « Ah, c’est que je peux voir les esprits, je suis un peu celle qui a un lien avec l’autre monde mais je ne l’avoue jamais« .

Son autre monde

Je ne sais pas vraiment de quel monde Emmanuelle me parle, mais ce n’est pas à moi de le définir. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt comment ces mots sont perçus par les autres élèves. « Ça se passe bien mais parfois j’ai des ennemis. Ils ne comprennent pas mon lien avec l’autre monde. Ils font des petites réflexions, mais je les surmonte. Je sais qu’il faut toujours surmonter les épreuves« .

A plusieurs reprises, Emmanuelle me parle de son empathie très développée et de la compassion, qui la caractérisent.

« Je m’identifie beaucoup au chamanisme »

-Emmanuelle

Ses dilemmes historiques

Tout en feuilletant un livre, la jeune fille me fait part de l’un de ses dilemmes intérieurs : « J’ai des origines espagnoles et j’ai de la pitié pour les Aztèques. Je me dis, dois-je défendre les Aztèques même si je serais alors considérée comme une traitresse ? (vis à vis de ses très très lointains ancêtres conquistadors du 16e siècle). Ou bien, je suis celle qui assiste au massacre et je serais alors seule« . Emmanuelle conclue : « De toutes façons, je sais que c’est trop tard« .

Je la suis dans sa classe, où nous retrouvons les autres élèves. Ils sont en étude, le moment idéal pour les faire parler de leur copine « différente ». Mais c’était sans compter la spontanéité d’Emmanuelle.

Sa communication sans filtre

La jeune fille s’adresse soudain à l’un de ses camarades, Mathis, assis prés d’elle. « Vous voyez, Mathis a un fond extrêmement bon mais il a peur de le montrer. Il a un peu peur que tout le monde se moque de lui parce qu’il est trop sympa. Tu n’es pas profondément antipathique, tu as vraiment de l’empathie parfois » rajoute l’adolescente. Mathis ne s’attendait clairement pas à cette tirade et il se défend mal à l’aise : « Des fois je suis énervé, je la repousse mais je ne le fais pas exprès« .

Emmanuelle est prête à faire un tour complet de chaque élève, mais je préfère l’arrêter. Ses autres copines me parlent de sa gentillesse et effectivement on sent qu’elle a envie de défendre les opprimés, une forme de combattante. Elles avouent aussi être parfois déroutées par ses nombreuses questions et l’absence de tout filtre dans sa communication. Tous et toutes sont unanimes, l’imagination et la créativité d’Emmanuelle imprégnées par ses mondes et ses créatures fantastiques, les impressionnent.

Je quitte ces adolescents à regret. Ils m’ont parlé avec sincérité, en public, sans vraiment s’inquiéter du regard des autres. Preuve que la différence n’est pas tabou, au moins dans cette classe.

Source FRANCE BLEU.

Le collège propose aux élèves en situation de handicap une scolarisation adaptée en milieu ordinaire…

Depuis neuf ans, le collège du Chinchon est doté d’une Unité d’enseignement externalisée.

La plus ancienne de l’agglo après celle du Clos-Vinot, créée en 2010.

Le collège propose aux élèves en situation de handicap une scolarisation adaptée en milieu ordinaire

 

L’objectif esdt de permettre aux élèves en situation de handicap de bénéficier d’une scolarité et d’un accompagnement médico-social. Au collège du Chinchon, quatorze élèves sont répartis en deux groupes, l’un lundi et mardi, l’autre, jeudi et vendredi. Les professionnels en charge du dispositif (deux enseignantes spécialisées et deux éducateurs), détachés de l’IME André-Neulat, mettent l’accent sur les compétences sociales et l’autonomie.

Intégration dans les autres classes

Outre les temps spécifiques au sein de l’UEE, pour les apprentissages scolaires, et les temps d’accompagnement éducatifs, les adolescents sont, dès lors que c’est possible, intégrés dans les autres classes du collège. « Cet accompagnement permet d’instaurer des bases qui, dans certains cas, amènent l’élève à s’engager vers une formation qualifiante », explique Corinne Bourillon, coordinatrice pédagogique de l’IME.

Néanmoins, la limite du système tient au fait que les jeunes de l’UEE sont inscrits à l’IME mais pas au collège, et n’apparaissent donc pas dans les effectifs de ce dernier. Ce qui, lors des temps d’inclusion, crée des classes de plus de trente élèves.

Néanmoins, lors des temps partagés, les élèves de l’unité sont accompagnés d’un professionnel de l’IME.

La différence n’est pas un obstacle

« Son rôle est de favoriser l’inclusion au sein de la classe, d’accompagner les jeunes dans l’acceptation de leurs difficultés et d’être personne ressource au sein de l’institution », précise Clémence Doudement, cadre intermédiaire de l’IME.

« Les deux groupes composant l’UEE sont hétérogènes et non pas constitués fonction de l’âge. Chacun a des besoins différents mais une richesse et des valeurs à partager… », ajoute Corinne Bourillon. Et leurs différences ne sont pas un obstacle pour les autres élèves. « Les difficultés viennent de troubles des apprentissages, mais pas de discipline, commente Jean-Christophe Moutaux, principal du collège. Et nos jeunes ont l’habitude de côtoyer ceux de l’IME, y compris en dehors des salles de classe. »

Source LA REPUBLIQUE DU CENTRE.

Souffrant de troubles muti-dys, son enfant va être privé de personnel aidant à l’école : la colère d’une maman …

L’histoire de Lucas, 9 ans, ce pourrait être l’histoire d’un autre gamin souffrant de troubles « dys ».

Un enfant qui, d’ici quelques jours n’aura plus d’AESH pour l’aider à l’école.

Aujourd’hui, sa maman, Julie, pousse un cri du cœur pour faire entendre sa colère et ses difficultés.

Souffrant de troubles muti-dys, son enfant va être privé de personnel aidant à l’école : la colère d'une maman

 

L’histoire de Lucas, ce pourrait être celle de Johann, Marie, Juliette… Bref, ce pourrait être celle de n’importe quel autre enfant confronté aux mêmes difficultés.

Multi « dys », Lucas est aujourd’hui scolarisé en CE2 dans une école du centre-ville de Lunéville. Sa maman, Julie, a connu, durant des mois, la longue traversée du désert face à des bilans orthophoniques et des diagnostics qui tardent à arriver. Avant que les mots ne tombent sur les maux.

Lucas, 9 ans, est dyslexique, dysgraphique et souffre de troubles dyspraxiques. Autrement dit, il a du mal à lire, à écrire et ne coordonne pas ses gestes comme un enfant de son âge doit savoir le faire. « Aujourd’hui, il n’arrive pas encore à faire du vélo », explique Julie.

« Mon fils, ce n’est pas juste un numéro de dossier »

Lucas rencontre régulièrement orthophoniste et ergothérapeute mais aussi un neuropsychologue. « J’ai avec moi un petit garçon qui n’a pas confiance en lui, qui se rend compte qu’il n’est pas comme les autres et qui ne cesse de me dire qu’il est trop nul ».

Les enfants dys sont vraiment les oubliés de la France. Tout n’est qu’une question d’argent.

Julie, la maman de Lucas

Aujourd’hui, Julie est une maman blessée. Face à la détresse de son petit garçon mais aussi face à l’absence de réponses. Depuis quelques semaines, Lucas bénéficie néanmoins d’une AESH partielle (accompagnant des élèves en situation de handicap) « pour lui donner un coup de main en classe. Il est moins stressé ». Sauf que cette AESH ne sera plus là d’ici quelques jours. « Elle va être en arrêt maladie et Lucas n’aura plus personne pour l’aider. Cette situation, nous sommes plusieurs familles à la vivre. Et ça me rend furieuse. Mon fils, ce n’est pas juste un numéro de dossier ».

« Nous, les parents d’enfants dys, on est en burn-out »

Aujourd’hui, Julie, qui a même un temps pensé à arrêter de travailler pour faire l’école à la maison, se sent « abandonnée. Les enfants dys sont vraiment les oubliés de la France. Tout n’est qu’une question d’argent. Je veux que mon fils réussisse. Il n’est pas bête et je ne veux pas qu’il soit en échec scolaire, qu’on le mette en Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté, qui accueille des élèves présentant des difficultés d’apprentissage graves et durables), parce qu’on ne sait pas quoi en faire. Nous, les parents d’enfants dys, on est en burn-out ».

Récemment, Julie est allée frapper à la porte du député Thibault Bazin pour lui faire part de ses difficultés, « et je traite beaucoup de demandes individuelles avec plusieurs d’autres cas identiques sur le territoire. Il y a un besoin en croissance et en face, un budget de l’éducation nationale à respecter. J’avais écrit au ministre sur cette problématique entre les manques de moyens et des postes non pourvus. La MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), qui est chargée de décider des aides physiques attribuées, est très réactive et cette volonté d’accompagner les enfants dys répond à une logique nationale du tout inclusif. Mais sans forcément prendre en compte les spécificités de chaque enfant ».

Les spécificités de son fils, Julie a bien l’intention de les faire entendre.

Quitte, là encore, à déplacer des montagnes, comme ce fut le cas dernièrement pour une autre maman, du côté de Baccarat.

Source EST REPUBLICAIN.

Guidel. Leur regard sur le handicap a changé, grâce à Marion, leur déléguée, porteuse de trisomie 21…

Vingt-sept élèves de 3e du collège Saint-Jean-LaSalle, à Guidel (Morbihan) travaillent sur un projet éducatif.

Ils sensibilisent les collégiens sur l’inclusion des personnes atteintes de trisomie 21 comme Marion, leur déléguée de classe.

Soutenue par le corps enseignant, la classe de 3e B porte avec énergie son message d’acceptation de la différence auprès des collégiens de Saint-Jean-LaSalle, à Guidel (Morbihan).

 

« La classe m’aime bien, même si j’ai la trisomie 21. C’est parfois difficile de m’intégrer dans des groupes, mais les autres essayent de m’aider. La classe m’a élue déléguée et m’accepte malgré mes différences », explique Marion, élève de 3e B au collège Saint-Jean-Lasalle, à Guidel, près de Lorient (Morbihan).

En début d’année, chaque professeur titulaire, en concertation avec la classe, discute d’une réflexion à mener (soutien à une association, action de solidarité…).

Dans cette classe de 27 élèves, « à partir du moment où nous avons décidé de travailler sur l’acceptation de la différence, le travail collectif s’est porté sur le handicap et notre relation avec Marion », souligne le professeur Benoit Michel, enthousiasmé par le résultat de cette élection : « cela commençait super-bien ».

Une vidéo de présentation

Pour expliquer cette démarche, quatre élèves ont réalisé une vidéo présentée dans toutes les classes de l’établissement, « car, par le biais de Marion, on a décidé de défendre la cause de la trisomie 21 », expliquent Juliette et Alice.

En effet, « ce n’est pas une maladie, mais un handicap et plus précisément une anomalie génétique. Malheureusement, il n’existe pas de traitement  », ajoute Lolita.

Au fil des mois, l’enseignant a constaté que le « regard des élèves sur le handicap a réellement changé et renforcé leur cohésion ».

Par ce projet éducatif, le corps enseignant espère qu’il « puisse être véhiculé et développé à travers leur vie future ».

Venir avec des chaussures dépareillées

Avant cela, « convaincue de son action », la classe va porter son message auprès de l’ensemble des collégiens de l’établissement. « Le 24 mars 2021, on s’est calqué sur la journée mondiale de la trisomie 21 (ou syndrome de Down). On incite les élèves à venir en cours avec des chaussures différentes. Et montrer qu’avec cette différence, on marche aussi bien. L’objectif, ce serait que 1 000 chaussures dépareillées foulent la cour et les salles de classe du collège. Ce serait formidable ! », poursuit Benoit Michel.

Le chef d’établissement, Pierre Rampini, salue ce projet « au service d’une fragilité et conforme au principe de Jean-LaSalle. Les élèvent s’impliquent et réalisent leur projet ensemble ».

Dans l’esprit, cette jeunesse ambitionne aussi que cette acceptation de la différence puisse rayonner au-delà des murs de l’établissement scolaire.

Source OUEST FRANCE.

 

Laval : maman d’enfant autiste cherche structure d’accueil… désespérément !…

C’est l’histoire d’une maman à bout de nerf.

Depuis des mois, elle attend la reconnaissance de l’autisme lourd de son petit garçon, pour pouvoir l’inscrire, à la rentrée, dans une structure adaptée.

Maintenant qu’elle l’a, il n’y a pas de place pour lui.

Juste une liste d’attente.

Lilouan et sa maman

 

Elise Borde est Lavalloise. Son petit garçon de 5 ans est lourdement handicapé. Il souffre d’autisme. Un autisme lourd qui l’empêche d’être scolarisé.  » Il ne communique que par pictogrammes, par images« , explique la maman. Jusqu’à présent, le petit garçon est accueilli dans une UEM, une classe spéciale, dans une école ordinaire, Le Petit Prince, à Laval. Mais, à la rentrée, il sera trop grand et il devra quitter l’école. Sauf que, à ce jour, il n’y a aucune place pour le recevoir dans les structures adaptées à son handicap. La maman risque de devoir quitter son emploi pour s’occuper de son fils.

Des mois à attendre une certification

Pour avoir une chance d’être admis à la SATED de Laval, la structure adaptée aux enfants autistes, il faut recevoir une certification de la CDAPH, la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Et ça, il a fallu des mois pour qu’Elise finisse par l’obtenir, sésame indispensable, pour une prise en charge. A tel point, qu’elle a créé une page facebook pour alerter les élus.

L’attente, encore!

A présent que le petit Lilouan a obtenu la certification de son handicap, il doit encore attendre. Il se retrouve sur une liste d’attente. Pour l’instant, pas de place à la SATED. C’est l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, qui a pouvoir de créer les structures et les places. Dans le département, sur 3 000 enfants en situation de handicap, 4 sont dans la même situation de Lilouan.

Ouverture de plusieurs classes à la rentrée

A la rentrée prochaine, l’ARS,  devrait ouvrir deux unités d’enseignement maternelle et élémentaire, pour les enfants autistes, afin de maintenir la politique d’école inclusive portée par l’Agence Régionale de Santé. En septembre 2020, une plateforme d’orientation et de coordination a été ouverte, capable de proposer aux familles, dès les premiers signes d’alerte, l’accès à des interventions précoces, pour les enfants de 0 à 6 ans, sans attendre le diagnostic.

Un million d’euros a été versé, pour un pôle de compétences et de prestations externalisées ( PCPE) pour contribuer à la gestion des listes d’attente.

Source FRANCE BLEU.

Autisme, dyslexie, retards… à Versailles, des agents formés pour les déceler dès la crèche… Première en France…

Dans le cadre d’un partenariat inédit entre la mairie et l’hôpital, tous les personnels de la petite enfance reçoivent une formation pour mieux déceler les signaux pouvant s’apparenter à un trouble du neuro-développement chez les enfants de 0 à 3 ans.

 Illustration. Environ 1300 enfants sont accueillis chaque année dans les crèches de Versailles.

 

C’est une première en France. La ville de Versailles et le centre hospitalier André-Mignot travaillent main dans la main depuis début février avec un objectif commun : déceler le plus tôt possible les troubles du neuro-développement chez l’enfant. Financée en majorité par la Caisse des affaires familiales des Yvelines, l’opération consiste à former les quelque 200 membres du personnel municipal intervenant dans les crèches.

« Le cerveau des enfants est très malléable entre 0 et 3 ans donc plus tôt on intervient, mieux on les accompagne dans leur évolution », indique Annick Bouquet, adjointe au maire (DVD) de Versailles chargée de la petite enfance.

Qu’il s’agissent des troubles du spectre autistique, du développement intellectuel, de la communication, de la coordination motrice, des apprentissages (tels que la dyslexie, la dyscalculie, la dysorthographie) ou encore du déficit d’attention, ces dysfonctionnements peuvent être perceptibles très tôt. Bien qu’en général, les diagnostics ne se précisent clairement que vers l’âge de 6 ans.

Observer les réactions de l’enfant

Si les professionnels de la petite enfance sont sensibilisés à ces questions dans le cadre de leur formation classique, ils n’ont pas forcément les clés pour savoir exactement quoi observer et quand s’inquiéter. « On leur donne le calendrier habituel du développement d’un enfant pour qu’ils s’en servent de référence », explique le Dr Marie-Joëlle Orêve, responsable du centre de diagnostic des troubles du spectre autistique à l’hôpital de Versailles.

Pendant les cinq heures de formation que les éducateurs, reçoivent, ils sont surtout sensibilisés à entretenir une certaine vigilance. « On leur conseille d’observer comment l’enfant réagit quand on l’appelle par son prénom, est ce qu’il répond aux sourires, s’il est capable d’exprimer une demande, s’il participe aux activités ou est capable de pointer un objet », détaille la médecin.

D’autres facteurs de risque leur sont exposés comme la présence d’un produit toxique dans le corps de la mère pendant la grossesse, l’âge du père, ou les antécédents génétiques qui peuvent influer sur le neuro-développement.

Mieux accompagner les parents

Les directrices des crèches de Versailles sont également formées à la communication avec les parents. « Il faut pouvoir accompagner les familles tout en restant dans le respect des compétences de chacun, rappelle Annick Bouquet. Le but est d’avoir une meilleure vision de l’évolution des comportements de l’enfant, pour les aider au mieux à avancer vers un diagnostic. »

En échangeant de manière constructive sur les observations faites à la crèche et à la maison, les parents peuvent se poser les bonnes questions au bon moment, notamment s’il devient nécessaire de consulter un spécialiste.

Source LE PARISIEN.

Corrèze : Sophie Cluzel a été séduite par le dispositif d’inclusion des enfants autistes à l’école…

Sophie Cluzel était en Corrèze. La secrétaire d’état chargée des Personnes handicapé est venue voir l’action du département en matière d’inclusion des personnes autistes, et en particulier pour les enfants.

Elle a ainsi pu se rendre compte à Brive de l’intérêt des classes d’autorégulation.

Sophie Cluzel a pu s'entretenir avec les intervenants de la classe d'autorégulation, ainsi qu'avec les enfants qui y sont accueillis

 

C’est un parent d’élève qui le dit : « c’est génial ». Et la ministre n’a pu qu’acquiescer. Sophie Cluzel, secrétaire État aux Personnes handicapées, dans son tour de France de l’inclusion des autistes, faisait halte en Corrèze ce jeudi pour voir de près ce que le département fait en matière d’accueil des enfants autistes dans les écoles.

Département pilote en la matière la Corrèze a ouvert en 2015 un classe dite d’autorégulation à l’école de Saint-Germain-les-Vergnes. Suivie il y a deux ans par l’école Michel-Peyramaure de Brive où la ministre s’est rendue. Une troisième classe ouvrira l’an prochain à Ussel. Le dispositif comprend également le collège d’Arsonval à Brive.

Des procédures mises en œuvre avec les enseignants

Les classes d’autorégulation permettent aux enfants, scolarisés en milieu ordinaire, de trouver en plus un accompagnement personnalisé. « L’idée est qu’ils arrivent à s’auto-réguler par eux-mêmes avec des stratégies d’accompagnement et des procédures que l’on met en lien avec les enseignants de la classe «  explique Caroline Tronque, responsable du dispositif à la Fondation Jacques-Chirac, partenaire de l’Éducation Nationale dans cette opération. Et d’ajouter : « les élèves qui sont accueillis ici ont un regard différent maintenant sur leur handicap ».

Ils ont déménagé exprès pour scolariser leur enfant à Brive

C’est la solution » souligne Sophie Cluzel qui n’a pas caché son admiration pour ce dispositif. Pourquoi c’est bien ? C’est parce que c’est l’ensemble de l’école, l’ensemble du collège qui est mobilisé avec des formations pour l’ensemble des enseignants. Et ça ne repose plus sur un seul enseignant, une seule AESH. c’est toute une équipe ». Un dispositif à essaimer au maximum conclut la ministre.

Ce que les parents souhaitent ardemment. Charles et sa femme en premier lieu. Faute de moyen d’accueil dans le Puy-de-Dôme où ils résidaient ils ont fait le choix de venir s’installer à Brive pour y scolariser leur petit Sami, « ça a été une chance incroyable pour nous parce que notre enfant a pu aller à l’école comme tous les autres et il a pu devenir et être traité comme un enfant ordinaire ».

Source FRANCE BLEU.

Isère. « Le Covid a fait voler en éclats notre capacité de résilience » témoignent des parents d’enfants handicapés. Vidéos…

Plus d’auxiliaires de vie, des établissements spécialisés à l’arrêt…en Isère, des familles d’enfants handicapés sont à bout de souffle.

Elles qui vivent déjà en temps « ordinaire » un parcours du combattant au quotidien, s’accrochent mais s’épuisent et sont à bout de forces

Adam, 9 ans, demande une attention constante

 

Avec la fermeture momentanée des Centres d’accueil spécialisés, le manque d’auxiliaires de vie ou d’accompagnement médical, la pandémie représente un défi supplémentaire pour les parents d’enfants atteints de handicap.

Dans l’agglomération de Grenoble, à l’époque du premier confinement, nous les avions rencontrées: elles tiraient déjà la sonnette d’alarme sur leur situation.

Aujourd’hui, plus d’un an après le début de la crise sanitaire, non seulement les mesures sanitaires ont tout compliqué , mais certaines d’entre elles, parents comme enfants, doivent batailler pour garder espoir et combativité, car toutes les démarches d’avenir sont obturées.

A Echirolles, les parents d’Adam, autiste, s’estiment pourtant « chanceux » : leur petit garçon peut jouer, courir, marcher «  on tente de relatitiviser » témoigne Hinda  » avec mon mari on peut l’accompagner, l’entourer, le Covid n’est facile pour personne, même si vivre avec le handicap est compliqué, il faut le reconnaître, mais c’est notre quotidien ».

En revanche, ce qui préoccupe, et stresse cette maman, « ce sont les démarches administratives qui sont au point mort, on ne sait pas en ce moment vers quel établissement se tourner, on a peur que cela dure et s’éternise, si on doit attendre 4 ou 5 mois pour avoir une place, ou si c’est encore 2 ou 3 ans, le ciel nous tomberait sur la tête, on a besoin de savoir comment on peut on peut préparer un semblant d’avenir ».

Voilà déjà trois ans qu’elle attend pour Adam, 9 ans aujourd’hui, une place en Institut d’Education Motrice (IEM).

« Le premier confinement fut une tornade »

Servane Hugues est la Présidente de l’Association « Loisirs Pluriels », et la maman de deux enfants handicapés, dont l’un lourdement. Ce jeudi 4 mars, elle est venue superviser le départ des enfants qui peuvent de nouveau aller en montagne, encadrés, pour une après-midi ski. Les activités sportives et de loisirs ont enfin pu reprendre doucement en extérieur.

Un bol d’air pour ces enfants qui souffrent de handicaps différents, mais aussi pour leurs parents, qui ont tous subi le confinement avec une réelle violence. « Cela a été comme une tornade, qui a fait voler en éclats notre équilibre de vie déjà fragile » témoigne Servane Hugues qui revient sur un an de crise sanitaire : « à titre personnel, je ne m’en suis pas encore remise, c’est comme si on avait construit à bout de bras pendant des années un château de cartes, qu’il est balayé d’un coup de vent, et qu’il faut tout recommencer, j’ai l’impression que le Covid a fait voler en éclats ma capacité de résilience ».

Source FR3.

Dordogne : des collégiens courent pour financer la voiture de Léa étudiante qui a des prothèses de jambes…

Les élèves du collège de Thenon en Dordogne ont couru ce lundi pour récolter de l’argent pour aider une étudiante handicapée à acheter une voiture adaptée.

Léa, étudiante en droit, a des prothèses à la place des jambes. Elle a besoin d’une voiture adaptée à son handicap.

Ils collectent de l'argent pour que Léa puisse acheter une voiture adaptée à son handicap

 

C’est tout le canton de Thenon en Dordogne qui se mobilise autour de Léa, enfant du pays et étudiante en droit à l’université de Périgueux. Après les pompiers, les gendarmes, les commerçants, ce sont aujourd’hui lundi les élèves du collège Suzanne Lacore ( où la jeune fille a été scolarisée) qui ont couru pour contribuer au financement d’une voiture adaptée pour Léa. La jeune fille atteinte d’une méningite foudroyante quand elle était bébé, a des prothèses à la place des jambes. Léa veut devenir éducatrice spécialisée et elle a absolument besoin d’une voiture adaptée pour être indépendante de ses parents. Ce type de véhicule coûte aux environs de 15 000 euros.

Les collégiens de Thenon ont participé au challenge avec leurs professeurs

Les collégiens de Thenon ont récolté 500 euros

Les collégiens de Thenon ont participé au challenge sur Facebook « je prête mes jambes pour Léa ». Chaque kilomètre parcouru rapporte un euro. Vous pouvez, comme ces adolescents, participer à une véritable course ou tout simplement, aller sur la page Facebook de l’opération ou sur le site lesportif.com et vous engagez à faire un don. Ce lundi, les collégiens qui ont couru, ont récolté plus de 500 euros. Si vous voulez aider Léa, vous avez encore une semaine pour faire preuve de solidarité, le challenge se termine le 15 mars.

Source FRANCE BLEU.