« We are atypic », un site internet pour parler des différences invisibles…

Les parents de Cléo lancent un site internet « We are atypic », pour témoigner du handicap de leur fille autiste, mais plus globalement de la neuro-atypie : l’hyperactivité, le haut potentiel ou encore la dyspraxie, autant de particularités parfois invisibles, qui méritent d’être mieux connues.

Session devoirs pour Cléo. Ses parents Stéphanie et Olivier ont lancé un site internet "We are atypic" pour parler de leurs expériences liées à l'autisme de leur fille mais ont aussi envie de faire connaître tous les autres troubles invisibles.

 

Stéphanie et Olivier vivent à Combrit, dans le Finistère. Ils sont les parents de Cléo. La fillette de 9 ans est autiste. Derrière le mot, un quotidien pas toujours évident, soumis au regard des autres, à l’incompréhension et à la difficulté de trouver des ressources. Pour Cléo, les apprentissages prennent plus de temps, les codes sociaux ne tombent pas sous le sens pour elle.

Il faut s’adapter, prévoir à l’avance, lui dire ce qu’on va faire. Dès qu’il y a une surprise, ça ne passe pas. On essaie aussi d’adapter vis-à-vis des gens autour. Comme ce sont des troubles invisibles, les gens ne comprennent pas toujours son comportement.

Olivier, père de Cléo

Forts de leurs constats, ils ont créé un site internet « We are atypic », qu’ils veulent collaboratif, avec des échanges d’expériences et de savoirs (de particuliers ou de professionnels) autour de troubles souvent méconnus, invisibles, au-delà de leur propre cas. Ici, on parlera aussi bien de l’autisme, de dyslexie, de TDHA (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), de HPE (haut potentiel émotionnel).

Il y a beaucoup de défiance, d’idées reçues sur ces troubles qui nuisent à la construction de l’enfant et qui font ensuite des adultes en mal-être

Stéphanie, mère de Cléo

« S’appuyer sur notre histoire, pour que cela serve au plus grand nombre, c’est l’envie de notre famille », explique Stéphanie. Elle ajoute : « On a tendance à nous regarder comme si nos enfants étaient des sales gosses mal élevés ».

« Beaucoup de réponses nous manquaient » dit-elle alors qu’elle évoque la scolarité de Cléo, un parcours du combattant face à la méconnaissance des institutions. « Les difficultés de lecture, graphiques se voient, ce qui va moins se voir c’est le coût énergétique, la fatigue générée par Cléo si elle n’a pas d’adaptations. Elle y arrive et compense, mais cette fatigue doit être prise en compte. » 

Cléo se dit ravie du lancement de « We are atypic ». « Cela me permet d’exprimer mes émotions et c’est vraiment bien, car tous les gens peuvent savoir que j’ai des particularités. »

Source FR3.

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