Coronavirus : « Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine…!

En deuxième année de Biologie, elle raconte une année d’études complètement hors norme, entre l’enfermement obligatoire, les cours en visioconférence et d’autres expédiés sous forme d’enregistrements à transcrire.

Et une surcharge de travail aggravée par une totale désorganisation.

« Un cauchemar » : le cri de désespoir d’une étudiante bisontine

 

Appelons-la Laura. Dans un courrier en forme de « cri de désespoir », cette étudiante en deuxième année de Biologie à Besançon a voulu témoigner du « cauchemar » qu’elle vit depuis le début de la crise sanitaire. « Déjà la fin de l’année universitaire dernière avait été cauchemardesque  », écrit Laura, en se souvenant du printemps 2020. « Les cours nous étaient arrivés en masse, en parfait désordre, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Nous avions croulé sous les exercices à rendre, les transformations complexes de travaux, les examens , tous tombant presque en même temps. Nos professeurs, pris de court par les événements, n’avaient pas songé à se coordonner. Nous étions mis sous une énorme pression ».

« J’ai vécu de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage »

Laura, étudiante à Besançon

Les cours dispensés par « des voix sans visage »

En septembre, Laura a repris la fac, pour «  de longs mois recluse, enfermée à double tour , plantée devant des écrans sur lesquels ont défilé des diaporamas commentés par des voix sans visage ». En janvier, l’étudiante se souvient avoir eu « peu de cours , car la plupart de nos professeurs attendaient le retour miraculeux à la normale pour enseigner en amphi. Mais quand début février ils ont réalisé que la normale ne reviendrait pas, alors les cours en visioconférence se sont multipliés ». Les « vacances » de printemps se sont transformées en longues sessions de révision, « sans aucun plan d’attaque », confie Laura, « car nous n’avions aucune idée du calendrier précis des examens. L’angoisse est montée face à l’incertitude et l’ampleur de la tâche ».

« On nous rit au nez »

L’étudiante raconte encore des « enregistrements de cours complémentaires touffus, arrivés par surprise, nous prenant de nombreuses heures de transcription. Puis de nouveaux exercices non programmés,  dans une absence de visibilité sur le calendrier qui n’a fait qu’alimenter notre panique ».

Ces derniers jours, Laura est retournée à la fac, « alternant les cours en présentiel et à distance. Des examens dont nous ignorions l’existence se sont glissés dans nos cours, lesquels se multiplient lors des dernières semaines de fac, qui devraient être consacrées aux révisions ».

L’étudiante décrit « les pages à apprendre qui ne cessent de s’accumuler, de nouveaux cours enregistrés qui ont été annoncés, alors que nous n’en pouvons déjà plus ». Et, conclut-elle, « si on ose dire timidement notre surcharge, on est soupçonné d’être d’affreux paresseux , on nous rit au nez ».

Source EST REPUBLICAIN.

Comment aborder le handicap autrement en classe ? A Orléans, un livret a été distribué aux enseignants…

Un livret de 25 pages a été distribué dans les écoles de l’agglo Orléanaise.

Objectif : Aborder le handicap autrement en classe.

Marina et Yanis avec le petit livret dans leurs mains sur un banc.

 

C’est un petit livre tout en couleurs avec Lila et Ben. Deux écoliers qui ont des copains comme tout le monde. Parmi eux des enfants en situation de handicap : en fauteuil, malentendants, autistes ou encore dyslexiques etc.

Du coup Lila et Ben se posent plein de questions. Pourquoi es-tu assis dans un fauteuil ? Pourquoi portes tu toujours un bandana sur la tête ?

Un livret imaginé il y a deux ans par une Orléanaise : Marina Saadani maman de Yanis, un petit garçon de quatre ans polyhandicapé.

L'affiche du livre où l'on retrouve les différents copains de Lila & Ben.

« Je me suis aperçue qu’il n’y avait pas de support regroupant les six grandes familles de handicap pour permettre aux enseignants de réaliser des temps de sensibilisation et d’échanges. J’ai cherché une illustratrice. Il s’agit de Valérie Gibaud. J’avais plein d’idées elle les a parfaitement dessinées, » explique Marina.

Résultat un livret de 25 pages destiné aux enseignants. Il a été distribué dans les écoles élémentaires de l’agglomération Orléanaise et prochainement dans le département du Loiret.

« Tout le monde concerné »

« Tout le monde est concerné par le handicap », poursuit Marina.

Il n’y a pas que le handicap moteur. A tout moment de la vie on peut malheureusement être victime d’accidents. De troubles visuels, auditifs, ou bien encore de maladies invalidantes.

« Plus vite les enfants seront sensibilisés aux différents handicaps plus vite ils seront ouverts  tolérants et bienveillants envers leurs camarades handicapés. C’est un enrichissement mutuel bénéfique à tous. Le livret aborde le sujet de manière ludique et positive c’est très important ».

Un petit guide réalisé grâce à l’association de Marina, « Des rêves pour Yanis », mais pas seulement. Huit autres associations Orléanaises ont activement participé. Parmi elles : Handi soutien 45, ACGO (association des chiens guide d’Orléans), ou bien encore Accompagner l’autisme.

L’impression de l’ouvrage a été réalisée à Saran près d’Orléans à l’ESAT Jean Pinaud. Une version sonore est par ailleurs disponible grâce à la bibliothèque sonore du Loiret.

Enfin une grande affiche a été réalisée. « L’objectif, conclut Marina est qu’elle soit mise en évidence dans les salles de classe. Pour que le handicap fasse partie du quotidien des enfants et qu’ils puissent l’aborder en toute sérénité ».

Source FR3.

 

Coronavirus : des enseignants refoulés du vaccinodrome de Grenoble…

Une trentaine d’enseignants se sont fait refouler ce lundi matin du vaccinodrome de Grenoble alors qu’ils avaient pris rendez-vous.

La semaine dernière, plusieurs chefs d’établissements avaient pourtant annoncé aux professeurs qu’ils pourraient se faire vacciner.

Le vaccinodrome de Grenoble

 

C’est un couac dont le CHU de Grenoble se serait bien privé. Ce lundi matin, une trentaine d’enseignants se sont fait refouler du vaccinodrome alors qu’ils avaient rendez vous pour se faire vacciner. Tous avaient reçu l’information la semaine dernière de la part de leur direction que des créneaux seraient disponibles pour ceux qui souhaiteraient se faire vacciner avant la campagne nationale. Une ligne téléphonique spécifique au CHU de Grenoble leur avait été donnée pour prendre rendez-vous. Sauf qu’une fois sur place, les enseignants ont été refoulés à l’entrée comme l’explique Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « Les enseignants ont eu des informations de la part de leur direction ». « Dans mon lycée c’est mon proviseur qui m’a donné un numéro de téléphone à contacter au CHU, une ligne spécifique pour les enseignants de l’Isère ; l’information a circulé dans mon lycée et dans une grande majorité des établissements de l’Isère », précise le professeur.

Selon Christophe Tarricode, « les collègues ont pris rendez-vous et ont commencé à se diriger vers le vaccinodrome ». « Les enseignants qui se sont présentés munis de leur fiche de salaire pour prouver qu’ils sont enseignants, se sont fait refouler », regrette-t-il. Certains enseignants ont fait une centaine de kilomètres pour rien.

Le CHU de Grenoble explique que l’erreur provient du prestataire Keldoc qui permet les prises de rendez-vous. Ce prestataire travaillait sur une phase de test de rendez-vous pour les enseignants, qui a été mise en ligne vendredi. Cette mise en ligne  a trompé les agents qui prenant les rendez-vous téléphoniques.

Pour ces enseignants déboutés, c’est forcement une déception. De quoi mettre en colère Christophe Tarricone, professeur d’histoire géographie au lycée du Grésivaudan à Meylan : « On avait été très déçus des annonces de notre ministre et du premier ministre, on s’était fait à l’idée qu’on ne serait jamais prioritaires. Il y a une vraie colère, nous on veut reprendre le plus vite possible les cours avec nos élèves ».

« On a compris qu’on n’aurait aucune priorité, les enseignants seront vaccinés quand la vaccination sera ouverte à tous. »

« Nous sommes un métier de contact, comme les caissières d’ailleurs. Alors nous ne devrions pas être prioritaires par rapport à d’autres professions en terme de vaccination mais à partir du moment où on nous donne la possibilité d’être vacciné et finalement on nous retire cette possibilité c’est difficile à accepter. », ajoute-t-il

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Une affiche a été apposée sur le vaccinodrome pour informer les enseignants

Source FRANCE BLEU.

 

Manche : en situation de handicap, Chloé reçoit un nouvel ordinateur après s’être fait voler le sien…

Quelques jours après le vol dont elle avait été victime, l’étudiante cherbourgeoise Chloé Hébert a reçu un nouvel ordinateur par l’Education nationale.

Chloé Hébert a également bénéficié de la solidarité de ses camarades.

 

Tout est bien qui finit bien pour Chloé Hébert, étudiante en BTS au lycée Thomas-Helye à Cherbourg, qui s’était récemment fait voler l’ordinateur qu’utilise son AESH (NDLR, Accompagnant des élèves en situation de handicap) pour prendre des notes en raison de son handicap.

Vite remplacé

L’ordinateur volé qui avait été prêté par l’Éducation nationale a été rapidement remplacé par l’institution. Ce qui devrait permettre à la jeune étudiante de passer son BTS gestion de la PME (petite ou moyenne entreprise) dans deux mois sans prendre de retard.

« Nous avons été sensibles à sa démarche. De nombreuses personnes nous ont aussi contactés pour nous demander comment ils pouvaient nous venir en aide. C’est énormément touchant. On peut vraiment passer d’un extrême (le vol) à l’autre (la générosité). »

La maman de Chloé

Suite à l’information diffusée via les réseaux, un formidable élan de solidarité s’était organisé pour venir en aide à l’étudiante. Un retraité tourlavillais a notamment pris contact avec la famille de Chloé pour lui offrir un ordinateur portable.

Source ACTU.

 

Covid-19. C’est la cacophonie autour de la vaccination des profs….

Seuls « les enseignants de plus de 50 ans au contact d’enfants handicapés » et les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) pourront se faire piquer rapidement.

La France peine à édicter une règle claire concernant la vaccination des enseignants (photo d'illustration).

 

Les enseignants doivent-ils être vaccinés en priorité contre le Covid-19 ? Oui, selon dix-neuf pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). La Russie, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Autriche, la Pologne, l’Estonie, la Lituanie ont fait ce choix. La France, elle, peine à édicter une règle claire.

Le 3 janvier, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer expliquait que les enseignants faisaient partie des personnels de premier rang ​et que leur vaccination serait souhaitable au mois de mars au plus tard​. Le 1er mars, le ministre de la Santé, Olivier Véran, le renvoyait dans les cordes : Pas de priorisation pour qui que ce soit, en dehors des soignants, des pompiers.

Pas question de vacciner un prof âgé de 30 ans

Depuis, c’est la cacophonie. Début avril, Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer semblaient avoir accordé leurs violons : la vaccination aurait lieu d’ici à la fin du mois d’avril​. Mais le 6 avril, Emmanuel Macron a balayé ces conjectures : les enseignants feront partie des publics prioritaires une fois la vaccination ouverte aux moins de 50 ans, soit à la mi-juin. Cela n’aurait aucun sens ​de vacciner un enseignant de 30 ans en priorité sur ses parents de 70 ans​, a-t-il argumenté vendredi 9 avril.

Exceptions

Mais il y aura des exceptions, a précisé Emmanuel Macron : les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et les personnels au contact de personnes très vulnérables​, soit 70 000 personnes selon lui, auront droit à une vaccination prioritaire » dans ​« les prochaines semaines ». « Les enseignants de plus de 50 ans au contact d’enfants handicapés » pourront se faire vacciner, ​« sans doute » dès cette semaine, a précisé Jean Castex, samedi.

D’où vient ce nombre de 70 000 enseignants prioritaires ?

Le cap semble enfin clair. Mais d’où vient le nombre de 70 000 enseignants prioritaires évoqués par Emmanuel Macron ? Les AESH, à eux seuls, sont 110 000. Et Selon le syndicat national des lycées et collèges (Snalc), 84 % des élèves handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire. Dit d’une autre manière, tous les enseignants, ou presque, sont en contact avec un élève handicapé…

Agacé, le maire LR de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Philippe Juvin, par ailleurs chef du service des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou a pris la décision de faire vacciner tous les enseignants de maternelle et de primaire qui sont sous la responsabilité de la commune », ​dès cette semaine.

Source OUEST FRANCE.

Un club de « bikers » au secours des victimes de harcèlement scolaire… Pour briser le silence…

Lucas a neuf ans. Depuis deux ans, il est victime de brimades à son école.

Ces derniers mois, il a obtenu un soutien de poids.

Celui des Lag Spirit MC City of Popes, un club de « bikers ». Ses membres issus majoritairement des forces de l’ordre roulent pour les victimes d’harcèlement scolaire.

 

Lag Spirit MC City of Popes en escorte devant un établissement scolaire.

 

Quand il rentrait de l’école avec des bleus, Lucas disait à ses parents qu’il était tombé. « En raison de sa pathologie, il est assez maladroit, il a tendance à tomber », reconnaît Cécile sa maman, qui n’imaginait pas un seul instant que son fils puisse être victime de harcèlement scolaire.

« L’année dernière, on a commencé à voir apparaître des bleus suspects sur ses avant-bras et ses jambes, et il nous disait qu’il ne se rappelait plus ».

Lucas est scolarisé en ULIS, une classe adaptée pour les enfants en situation de handicap, à Fuveau. Le petit garçon présente un retard global de développement.

Un enfer dont l’enfant ne parle pas

Un jour, Lucas craque. Il se confie à son parrain. « Il lui a dit : en fait je me fais taper tous les jours ». Cécile découvre avec stupeur que Lucas est le souffre-douleur d’un camarade de classe plus âgé.

La maman alerte la maîtresse, rencontre la direction. Comme rien ne se passe, elle appelle aussi le numéro dédié au harcèlement scolaire, le 3020. Mais rien ne change. Les bleus continuent.

Lucas ne veut plus aller à l’école. Cécile porte plainte. « J’ai dû faire trois gendarmeries avant qu’on accepte de prendre ma plainte », souligne-t-elle.

Entre-temps, la France se retrouve sous cloche à cause du Covid. « Avec le confinement, mon fils a retrouvé un peu de sérénité ». Et à la rentrée suivante, l’enfant harceleur n’est plus là. Il est parti au collège.

Pour Lucas, le répit est pourtant de courte durée. Un jour, il revient de l’école avec des dents cassées. Officiellement en jouant au foot. À la veille des vacances d’hiver, rebelote. Lucas a des bleus dans le dos et à nouveau, des dents cassées.

L’enfant finit par dire « qu’ils lui sont tombés dessus à trois », et qu’ils lui ont « explosé la tête contre le robinet des toilettes ».

Deux enfants de sa classe avouent l’avoir frappé sur les ordres d’un troisième. La directrice promet qu’ils seront punis et les parents informés. Depuis Cécile n’a pas eu connaissance des suites données à l’affaire.

Mais Lucas porte toujours de nouvelles marques sur le corps. « Il a peur d’aller à l’école, ça va faire deux ans que ça dure. Il est fragile, il ne se défend pas et il ne le dit pas aux adultes ».

Des parents qui se sentent impuissants

Les signes ne trompent pas sa maman. « C’était un petit garçon très joyeux et je l’ai vu perdre le sourire. Quand il se fait frapper, il ne veut pas en parler, mais il change de comportement, il est désagréable, il est agressif avec nous, il nous repousse, on voit qu’il n’est pas bien ».

Au fil des mois, Cécile est passée de la surprise à la tristesse puis à la colère et la haine. Seule et impuissante, elle a posté son désarroi sur Facebook.

C’est comme cela que le Lag Spirit MC City of Popes l’a contactée.  « Au moment où j’allais le plus mal, ce sont les seuls qui m’ont répondu », témoigne Cécile. C’est une bouée à laquelle elle a pu s’accrocher.

Le Lag Spirit MC City of Popes, c’est un club de « bikers ». Des motards en blousons noirs, avec tatouages et grosses cylindrées qui semblent tout droit sortis de la série Sons of Anarchy.

Des « bikers » d’un genre particulier. 80 % de ses membres sont des policiers, des gendarmes, des douaniers et des militaires. Encore en activité ou à la retraite. Sur leur temps libre, ils roulent pour une grande cause : lutter contre le harcèlement scolaire.

Un club de "bikers" au secours des victimes de harcèlement scolaire

Des bikers en escorte

L’initiative est née en région parisienne en 2017 et a essaimé à travers la France. Le « chapitre » City Of Popes (l’antenne, ndlr), basé à Carpentras, existe depuis un peu plus d’un an. Ses bikers couvrent le grand quart sud-est du pays.

« Fort ensemble », c’est la devise de ces motards au grand cœur. L’objectif est que les victimes ne se sentent plus seules. Mardi prochain, les Lag Spirit viendront en nombre à l’école de Lucas, à Fuveau, comme ils l’ont fait cette semaine, pour Michaela, collégienne en souffrance, à Carpentras.

« On fait une escorte, explique Yul, le président du chapitre City Of Popes, on va chercher l’enfant devant l’établissement scolaire, et on le ramène à la maison en moto, derrière son parrain. »

Les bikers suivent deux autres collégiens de 13 et 14 ans.

« Ça montre à l’enfant que les « grands frères » viennent le chercher en bécane et ça a un fort impact pour lui, souligne-t-il. Sur les harceleurs aussi. Le « style biker, avec barbes et tatouages, c’est assez imposant, surtout avec l’effet de groupe ».

Il ne s’agit pas pour autant de jouer les gros bras devant les établissements. « On n’est pas là pour les intimider, même s’il y a un impact visuel important », précise Yul, qui est aussi le parrain de Lucas. « Quand il nous voit, il a la banane et c’est déjà une première victoire ».

« Au début, il était impressionné parce qu’ils ont des grosses motos et ils sont barbus, se souvient Cécile. Mais ils ont un lien très particulier. Avec eux, Lucas se sent soutenu et protégé, parce qu’il a peur et il a honte de ce qui lui arrive », ajoute sa maman.

Le moto-club aide aussi les parents dans leurs démarches administratives et judiciaires, notamment dépôt de plainte.

« Ils sont souvent démunis, ils ne savent pas à quelle porte frapper, indique Yul, on les met en contact avec des collègues qui s’occupent de ça, à la brigade des mineurs ».

Briser le silence

« Ils m’ont conseillée aussi d’aller faire constater les blessures chez un médecin et de prendre des photos, des petits trucs auxquels on ne pense pas forcément », renchérit la maman de Lucas.

Cécile espère aussi que cela permettra de briser la loi du silence. « Je n’ai pas envie qu’un jour les pompiers m’appellent parce qu’il a pris le coup de trop, et qu’il est dans le coma, ou qu’il essaie d’en finir parce qu’il n’arrive plus à porter ce fardeau ».

En France, selon l’Observatoire de la santé, le harcèlement scolaire touche 12 % des élèves au primaire, 10 % au collège, 4 % au lycée. Au total, 700.000 élèves subissent le harcèlement de leurs camarades de classe chaque année.

Source FR3.

Enfants handicapés : à Aix-en-Provence, l’inclusion commence dès la crèche…

Inclusion : ce mot est sur toutes les lèvres !

Pour les enfants handicapés, elle permet d’être accueillis en structure commune dès leur plus jeune âge, et quelques fois fluidifier leur insertion en société.

 

L'inclusion permet aux enfants handicapés d'être accueillis en crèche avec d'autres enfants, ce qui facilite leur développement.

« On ne dit plus enfant porteur de handicap, mais enfant en situation de handicap », souligne Anne-Claude Rovera, Directrice Qualité Petite Enfance chez Les Petits Chaperons Rouges.

C’est moins un détail que ça en a l’air. L’inclusion passe aussi par le langage et le vocabulaire employé. Comme « ne pas apprendre à vivre comme les autres, mais au milieu des autres », précise la professionnelle.

Autre exemple avec le nouveau décret à paraitre en année 2021, les médecins de crèche s’appelleront « référent santé et inclusion ». Pour les professionnels du secteur, c’est aussi une preuve que les politiques comprennent le chemin qu’il faut prendre.

Les 15 structures Les Petits Chaperons Rouges d’Aix-en-Provence accueillent 26 enfants en situation de handicap. « Nous sommes le premier maillon de la chaîne, pour les enfants et les parents de nos crèches, c’est un devoir d’abolir les barrières entre les enfants, pour les inclure », explique Anne-Claude Rovera.

Favoriser l’inclusion du jeune enfant porteur de handicap permet non seulement à l’enfant concerné de partager une vie en collectivité, mais aussi permet aux autres enfants de se familiariser avec le handicap. Une réelle avancée.

Accueillir l’enfant et sa famille, ensemble

Anne-Claude explique que les structures accueillent un enfant avant tout, pas un handicap. Et dans son discours on comprend vite, que c’est une famille qui est accueillie. « Le regard des autres parents est important, la sensibilisation des adultes est primordiale« .

D’ailleurs tout ce qui est mis en place pour les enfants handicapés est bénéfique à tous les enfants.

« De nombreux parents aujourd’hui adoptent le langage des signes pour communiquer avec leur tout-petit. L’idée s’est répandue grâce à l’inclusion, maintenant c’est une mode », selon Anne-Claude Rovera.

Source FR3.

800 € de salaire en moyenne, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) manifestent leur colère à Tours…

Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont au coeur de la loi de 2005 sur le handicap et l’inclusion scolaire.

Une profession exercée surtout par des femmes, sous-payées, peu formées, sur des temps partiels imposés.

Témoignages.

Manif des AESH, ce 8 avril 2021, devant la Préfecture d'Indre-et-Loire

 

« On ne peut plus accepter en 2021 que des personnes aussi importantes dans notre société soient si peu considérées, que ce soit en terme de formation, de salaire ou de reconnaissance »

Simon Délas, Professeur des Ecoles, délégué FSU

La FSU est l’une des nombreuses formations de l’intersyndicale appelant à une première journée nationale de mobilisation des AESH, ce jeudi 8 avril 2021.

Rien qu’en Indre-et-Loire, près de 900 personnes accompagnent un millier de jeunes handicapés dans leur parcours scolaire. Et quasiment tous ces AESH (ou plutôt toutes, faudrait-il dire, plus justement) sont employés sur des contrats à temps partiel imposés, à 20 ou 24 heures par semaine. 24 heures, au plan salarial, équivalent à 61 % d’un SMIC. Les AESH vivant seules ou seuls se retrouvent ainsi nettement sous le seuil de pauvreté (885 € par mois).

« C’est un véritable métier qui n’est pas reconnu comme tel, et c’est pourtant sur ses missions que repose la politique nationale sur l’inclusion scolaire, mise en place par la loi handicap de 2005 », ajoute M. Délas.

Dans le cortège de la manifestation à Tours, beaucoup de femmes ce 8 avril 2021.

800 euros pour 10 ans d’ancienneté

Ce jeudi 8 avril, Valérie a décidé de se joindre à la manifestation organisée à Tours. A 50 ans, cette AESH qui compte plus de dix ans d’ancienneté, touche 800 euros de salaire net :

« Je suis passée en CDI après 6 ans d’exercice du métier. Mon employeur est l’Inspection Académique. On a beau accumuler les années d’expérience, l’ancienneté n’est pas valorisée. Je travaille 24 heures par semaine depuis plus de dix ans. Je m’occupe en ce moment de trois enfants en accompagnement mutualisé. Ce n’est pas très bon pour les enfants, il est impossible de mener à bien toutes nos missions pour la semaine. Avant, tout se faisait en accompagnement individualisé. »

Pour arriver à joindre les deux bouts, nombre d’AESH tentent de prendre un deuxième emploi, souvent dans les cantines, l’accueil périscolaire après l’école ou dans les colos pendant les vacances. Mais il bien souvent difficile, voire impossible, de jongler entre les emplois du temps

Et, côté formation, ce n’est guère mieux :

« Les AESH qui accompagnent des élèves en fauteuil doivent le manipuler, l’aider pour aller aux toilettes, le déshabiller, explique Simon Délas.Ce sont des techniques de l’ordre du soin, que l’on apprend aux infirmières et aides-soignants. Mais bien des AESH n’ont pas eu de formation pour ça. Et s’il arrive un accident, une chute dans les toilettes, qui sera responsable?… »

« Nous avons la passion de notre métier, nous l’aimons, mais nous sommes des travailleuses pauvres, en situation précaire, c’est indécent en 2021! Nous aimerions travailler plus et gagner correctement notre vie, nous ne demandons pas des salaires mirobolants, juste une reconnaissance de ce que nous faisons sur le terrain. »

Valérie, AESH sur la métropole de Tours

Officiellement, l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap reste une priorité du ministre de l’Education Nationale. « Pourtant, selon l’intersyndicale, il fait le choix de maintenir dans la précarité les 110 000 AESH qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de la scolarité de ces élèves. »

Malgré la promesse faite il y a un an d’engager un chantier sur le temps de travail et la rémunération, les AESH ne voient toujours rien venir.

Source FR3.

 

À 14 ans, il crée une appli pour faire l’appel en classe à distance, elle marche dans le monde entier…

Les élèves suivent-ils vraiment leurs cours virtuels ? Maxence Espagnet, un jeune Français aujourd’hui âgé de 15 ans, a trouvé un moyen pour aider les enseignants à s’en assurer.

 

Passionné d’informatique, cet adolescent de la région toulousaine a élaboré un programme qui permet de faire l’appel à distance.
Imaginée lors du premier confinement pour son père prof, l’application compte aujourd’hui 3 200 utilisateurs dans 110 pays.
À 14 ans, il crée une appli pour faire l’appel en classe à distance, elle marche dans le monde entier

 

Maxence Espagnet a su mettre à profit le premier confinement en France en 2020. L’adolescent, qui était alors âgé de 14 ans, a profité de cette période inédite pour concevoir un logiciel qui permet aux enseignants donnant leurs cours à distance de faire l’appel en ligne de leurs élèves. Un an après, son appli compte 3 200 utilisateurs dans 110 pays.

L’idée ? Elle lui a été inspirée par son père, lui-même professeur. Le jeune garçon, passionné d’informatique depuis l’âge de 7 ans, s’est chargé de la mettre en application. « Après avoir consulté ses élèves, mon père a choisi d’utiliser pour ses cours Discord, ce réseau social très connu des jeunes pour les jeux vidéo, raconte Maxence, qui est en seconde à Saint-Orens, à 15 minutes de Toulouse. C’est très bien fait. Tous les utilisateurs peuvent ajouter de nouvelles fonctionnalités ou programmes pour améliorer l’usage de ce réseau. Lors de ses cours, mon père regrettait de ne pas pouvoir savoir rapidement qui était présent ou non, et ainsi repérer les élèves en difficulté. Il m’a demandé de l’aide. »

200 heures de travail

Deux cents heures de travail plus tard, son bot, ce programme informatique indépendant qu’on peut ajouter à n’importe quel serveur, est prêt. Nommé Suivix, il fait le bonheur de son père et de quelques-uns de ses collègues.

« J’ai alors compris que cela pourrait aider beaucoup plus de monde que quelques professeurs de la région toulousaine. L’appli s’adresse d’ailleurs aussi aux chefs d’entreprise », précise l’adolescent, qui a installé son serveur dans le garage familial.

Il a alors décidé d’en faire la publicité sur des sites spécialisés. Le concept accessible en français et anglais séduit rapidement ses premiers utilisateurs, en France et au-delà des frontières hexagonales.

À 14 ans, il crée une appli pour faire l’appel en classe à distance, elle marche dans le monde entier

 

Soutenu par son département

Son projet est aussi repéré par le Conseil départemental de Haute-Garonne qui décide de le soutenir dans le cadre de son dispositif Initi’active Jeunesses. Un coup de pouce qui permet à Maxence Espagnet de faire connaître encore un peu plus son application.

La bourse qu’il a obtenue lui a permis aussi de créer un logo et de continuer d’améliorer les fonctionnalités de Suivix, un logiciel qu’il veut « le plus intuitif possible », dit-il. « Aujourd’hui, les utilisateurs peuvent savoir à l’instant T qui est là. Mon idée serait de leur permettre de savoir tout au long d’une session qui était présent ou absent. »

Un atout sur son CV

Le lycéen ne tire aucun bénéfice financier de son projet. L’application est totalement gratuite. Le jeune homme considère toutefois que ce logiciel qu’il a développé lui rapporte gros.

« J’envisage de faire carrière dans l’informatique. Design, montage vidéo, développement d’applications… Je ne sais pas encore dans quel domaine exactement, mais je sais que cette expérience m’a permis de progresser et me servira pour mon CV, explique-t-il avec lucidité. Elle me permettra de montrer ma progression dans ce domaine d’activité. »

Source OUEST FRANCE.

 

Covid-19 : quand la Ville de Paris demande le règlement des activités extrascolaires annulées…

Les Parisiens viennent de recevoir une lettre de la municipalité les invitant à régler l’ensemble des frais annuels des activités périscolaires.

À Bordeaux, les familles ont été remboursées.

 

Cours de théâtre, sport, peinture… La plupart des activités proposées dans les centres d’animation n’ont pas pu avoir lieu depuis le début de l’année scolaire en raison des mesures sanitaires. Pourtant, les Parisiens viennent de recevoir une lettre de la mairie de Paris les invitant à régler la totalité du montant, selon Europe 1. « Il y aura des compensations financières mais nous ne savons pas encore sous quelle forme», revendique la Ville de Paris.

La mairie met en avant que le règlement est demandé dans un souci d’équité. Certains Parisiens avaient en effet réglé l’ensemble des frais en une seule fois au début de l’année. «Grâce à ça, les compensations financières pourront être attribuées de la même manière à tous les adhérents.»

Une solution peu appréciée par les parents parisiens. « Nos enfants n’ont eu que six cours depuis le début de l’année. Il serait plus logique de rembourser les familles qui ont payé l’intégralité de l’inscription à la rentrée », déclare Coline, mère de famille dans le 18e arrondissement.

À bordeaux, les frais sont remboursés

À Bordeaux, les familles ont directement été remboursées. Les habitués d’un centre ont pu demander des avoirs également. À Lyon ou Marseille, les activités périscolaires sont gérées par des associations qui ont remboursé leurs adhérents ou leur ont proposé des avoirs.

En ce qui concerne les inscriptions en centres de loisirs pour les vacances de Pâques, elles ont pu être annulées et ne seront pas facturées. Même à Paris.

Source LE FIGARO.