Côtes-d’Armor. Ils réclament des accompagnants pour les élèves en situation de handicap…

Une cinquantaine de personnes s’est réunie ce mardi 23 février 2021, devant la préfecture de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), pour demander le recrutement immédiat d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

64 élèves scolarisés dans le département seraient en attente d’un AESH.

Le préfet a ensuite reçu une délégation de syndicalistes, associations, représentants de parents d’élèves et des AESH.

Rassemblement pour le recrutement immédiat des AESH devant la préfecture des Côtes-d’Armor, à Saint-Brieuc.

 

Ils sont accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), professeurs, représentants syndicaux et parents d’élèves (1) et se sont retrouvés, ce mardi 23 février 2021, à 15 heures, devant la préfecture des Côtes-d’Armor à Saint-Brieuc.

 64 élèves scolarisés dans le département attendraient la nomination d’un AESH. C’est une situation inacceptable. Les droits des enfants doivent être respectés. Sans cette aide humaine, l’enfant est mis en difficulté, il prend du retard et risque le décrochage scolaire , ​explique Stéphane Rabiniaux, enseignant au lycée et secrétaire départemental du syndicat CGT Educ’action.

Des recrutements et une meilleure reconnaissance

Un peu plus loin, il y a Juliette Duchesne, AESH de 51 ans. « Je suis aussi ici pour que notre métier soit mieux reconnu et que nos conditions de salaire soient meilleures ​, indique l’accompagnatrice.

Virginie Sauvage est venue défendre devant la préfecture de Saint-Brieuc les droits de son fils et des autres enfants privés d’AESH.

« Privé d’AESH depuis septembre, faute de budget »

Pancarte au cou, Virginie Sauvage est venue défendre les droits de son fils. Il est écrit : Clément, 6 ans, sans AESH. L’inclusion est un droit, pas une valeur. La valeur monétaire, le budget, sont des mots qui résonnent ici dans de nombreuses bouches.  Mon fils devrait avoir une AESH depuis septembre. Depuis la rentrée, il est privé d’AESH et donc de ses droits. L’inspection académique nous explique qu’ils ne peuvent pas embaucher car ils n’auraient pas le budget. Il faut qu’ils débloquent le budget sans quoi nous devrons saisir le tribunal administratif »,souligne cette maman de 39 ans. ​

Le préfet et le secrétaire général de l’inspection académique de Saint-Brieuc ont ensuite reçu une délégation, pendant une heure. Après l’échange, un des représentants syndicaux indiquait  qu’aucune mesure concrète n’aurait été prise et que les contraintes budgétaires seraient une des explications principales au manque d’AESH ».

(1) Unions départementales CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA-Éducation 22, des associations ALMA 22, APEDYS 22, Autisme 22, FCPE 22, des parents d’élèves et des AESH.

Source OUEST FRANCE.

Accompagnant d’élèves en situation de handicap : une Dieppoise témoigne des difficultés de la profession…

Les AESH lors de la mobilisation du 11 février, avant de se rendre à Rouen. (Photo d’archives PN)

 

Marie*, accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH) à Dieppe, dont la mission est de favoriser l’autonomie de l’élève, décrit des conditions de travail dégradées depuis la mise en place progressive des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) à partir de la rentrée 2019. « C’est compliqué. Depuis la rentrée 2020, j’accompagne deux enfants dans la même école élémentaire : un garçon de 11 ans, autiste, et une petite de 7 ans, dyslexique. »

Un changement notable. « Avant, je m’occupais du garçon, pendant 24 heures par semaine. J’étais tout le temps avec lui. Il était vraiment devenu élève. Mais maintenant, mon temps est partagé entre mes 15 heures avec le garçon, en classe Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) et 9 autres heures avec une petite fille. Mon premier élève se sent abandonné. Il ne comprend pas. »

Une mutualisation au détriment de l’enfant

Plus précisément, « quand je ne suis pas là, il ne fait plus rien : il sort un papier et fait des dessins. Il lui faut toujours quelqu’un pour le stimuler. Il a perdu les bonnes habitudes acquises l’année dernière : il n’écoute pas la maîtresse et quand je lui dis de travailler, ça l’énerve et il peut tout balancer. » Une situation difficile à vivre pour l’enfant, mais aussi pour son accompagnante.

« Pourtant, il y a aussi des moments positifs : le sourire de la petite fille quand j’arrive, ses dessins avec des cœurs… » Le rôle de Marie est en effet très spécifique : « Ces élèves n’ont pas le même contact avec l’enseignant et l’AESH. Par exemple, elle va me demander de lui expliquer l’exercice plutôt qu’à l’enseignant. Je prends le temps de réexpliquer. »

Aussi, d’après elle, « la mutualisation des AESH se fait au détriment de l’enfant. Il faut jongler entre les emplois du temps. Je me sens privilégiée par rapport à mes collègues qui ont plusieurs élèves (3-4), mais pas dans la même école. C’est perturbant pour eux d’être dans plus établissements. J’ai l’impression, et mes collègues aussi, d’être un pion. » Conséquence ? « Il y a eu beaucoup de démissions en 2020 et cette année. Pour s’intégrer à l’équipe éducative, c’est extrêmement compliqué.

Les AESH font des va-et-vient. Pour ma part, je me suis bien intégrée. La fonction attire moins, ne fait plus rêver comme avant. Ça risque d’être pire pour nos jeunes collègues qui veulent faire ce métier durablement. »

* Prénom d’emprunt.

Un personnel fragilisé

« Les AESH sont épuisées. » Lysiane Claire, présidente de l’association AESH 76, basée à Dieppe, relate une situation qui se dégrade dans la fonction. « Il y a beaucoup plus d’accidents de travail causés par la violence de certains élèves.

Les AESH ont peu de temps pour manger le midi, cumulent les emplois, car les fins de mois sont difficiles, surtout pour les mamans de familles monoparentales. Il y a des dépressions, des burn-out. Le personnel est fragilisé, précaire, mais donne tout dans leurs missions. »

Elle précise qu’« un AESH peut avoir plusieurs élèves. Un élève peut avoir plusieurs AESH, mais ce n’est pas le cas sur Dieppe. C’est ma crainte pour la rentrée prochaine. Il y a aussi le risque qu’un AESH puisse avoir 5-6 élèves. Mais l’accompagnement ne sera pas de qualité », regrette Lysiane Claire. Actuellement, chaque AESH de Dieppe accompagne trois élèves maximum. Pour obtenir un CDI, les AESH doivent travailler six années consécutives.

Source PARIS NORMANDIE.

Handicap à l’école : trop d’élèves sans moyens en Haute-Garonne…

Sur près de 15 000 élèves en situation de handicap dans l’académie de Toulouse, 800 enfants ne bénéficiaient pas d’un accompagnant (AESH) fin 2020 en Haute-Garonne, selon les syndicats enseignants et la FCPE.

Ils ont manifesté mercredi 13 janvier devant le rectorat.

Une nouvelle manifestation de la FCPE et des syndicats enseignants pour demander plus de moyens pour l’inclusion scolaire.

 

C’est un sujet malheureusement récurrent en Haute-Garonne et à Toulouse : il manque toujours autant d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), de l’école au lycée, alors que l’académie de Toulouse compte près de 15 000 élèves qui font l’objet d’une notification de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

Le ministère de l’Education nationale a beau en faire une priorité – « le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental » –, sur le terrain, les organisations de parents d’élèves et les syndicats enseignants ne cessent de dénoncer le manque de moyens. Des actes au lieu d’une communication bien rodée. Ils sont venus le redire, ce mercredi 13 janvier, devant le rectorat de Toulouse.

Classes surchargées

Ce nouveau rassemblement a eu lieu suite à l’appel de la FCPE 31 et de l’Intersyndicale éducation départementale (Snuipp-FSU, Snes-FSU, Snuep-FSU, CGT éduc’action 31 et Sud-éducation). Pour les manifestants, « tous les voyants sont au rouge » en matière d’école inclusive.

Ils fustigent des dépassements d’effectifs dans les classes Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) ; des conditions de travail dégradées pour les enseignants référents de scolarité; un manque d’AESH ; personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) « décimés » ; la formation continue pour les enseignants au point mort et des « structures de soins saturées ».

Le manque d’accompagnants est criant dans le département où l’inspection académique assure « recruter » en permanence, même s’il y a peu de candidats. Le métier étant jugé peu rémunérateur – environ 750 euros par mois – et précaire, dénoncent les syndicats. Selon la FCPE, qui a enquêté sur 36 établissements de la Haute-Garonne, il manquerait 68 AESH.

«Soit l’équivalent de 1 200 heures d’enfants accompagnés, précise la secrétaire générale adjointe Muriel Quaranta-Nicaise. C’est de la maternelle au lycée».

«C’est un manque de moyens structurel, explique Charlotte Andrieux, cosecrétaire du Snuipp-FSU. Le gouvernement affiche des priorités mais ne donne pas de moyens sur le terrain de la mise en œuvre d’une école inclusive. En octobre dernier, on savait que 800 enfants dans le département étaient notifiés mais non-accompagnés. »

Source LA DEPÊCHE.

 

Autisme. Les éditions Belin font leur mea culpa après les erreurs dans leur manuel scolaire…!

Un manuel scolaire de collège édité par Belin contient un certain nombre d’erreurs manifestes concernant l’autisme. Cette maison d’édition assure que l’ouvrage va être modifié « aussi rapidement que possible ».

Parmi les manuels scolaires édités chaque année, l’un d’eux, de Sciences de la vie et de la Terre paru en 2017, contient des éléments consacrés à l’autisme qui ont indigné familles et associations. (Photo d’illustration)

 

« Nous reconnaissons nos erreurs. L’exercice va être entièrement réécrit. La version modifiée de l’exercice sera mise à la disposition des utilisateurs du manuel aussi rapidement que possible », indiquent les éditions Belin.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a demandé aux éditions Belin d’agir.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a demandé aux éditions Belin d’agir.

Les éditions Belin font amende honorable. Un manuel scolaire de Sciences de la vie et de la Terre (SVT) paru en 2017, avait suscité un très grand émoi auprès de proches de personnes autistes et d’associations.

Vigilance « mise en défaut »

Ce manuel contient un certain nombre de contre-vérités concernant ce handicap neurodéveloppemental. « Votre indignation […] nous a interpellés et nous avons soumis à examen critique le contenu de ces pages (deux pages), avec nos auteurs et auprès d’experts » , poursuit la maison d’édition dans son communiqué.

« Les sources des documents de l’exercice sous sa forme actuelle sont des articles scientifiques publiés en 2016 dans des revues de premier plan, tient toutefois à souligner Belin. Dans ce cas précis, notre vigilance a été mise en défaut. »

Un retour vingt ans en arrière

Un mea culpa qui ne satisfait pas pleinement la présidente de Cocci Bleue, association mayennaise qui soutient les personnes autistes et leurs proches. « Ce que contient ce manuel scolaire est un vrai retour en arrière sur la connaissance que nous avions de l’autisme il y a vingt ans, s’alarme Virginie Laforcade. Contrairement à ce qui est écrit, l’autisme n’est pas une maladie. C’est extrêmement grave de lire cela en 2021… »

Source OUEST FRANCE.

Les masques de catégorie 1 obligatoires dès lundi à l’école…

Les masques faits maison ne seront désormais plus autorisés dans tous les établissements scolaires….

La mesure, annoncée le 1er février, entre en mesure lundi 8 février.

 

Les masques faits maison ne seront désormais plus les bienvenus à l’école. À partir du lundi 8 février, seuls les masques de catégorie 1 – c’est-à-dire filtrant au moins 90 % des aérosols de 3 microns – seront autorisés en classe.

L’annonce avait été faite par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le 1er février, qui affichait son ambition de «garder les écoles ouvertes» et de limiter la circulation du virus en milieu scolaire.

Qu’est-ce qu’un masque de catégorie 1?

Les masques de catégories 1 filtrent 90% des particules, seuls les aérosols de moins de 3 microns parviennent à se frayer un chemin. À ce titre ils sont considérés comme très protecteurs.

«Les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux», assurait ainsi au Figaro le Pr Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du Haut conseil de la Santé publique (HCSP).

Ces masques en textiles, de fabrication industrielle, sont bien souvent réutilisables. Ces masques, comme ceux de la catégorie 2, peuvent être commercialisés sans aucune homologation par un organisme tiers, même si une norme NF Masques Barrières par l’AFNOR peut être sollicitée par les fabricants. Ces masques se distinguent des masques chirurgicaux ou des masques FFP2, plus protecteurs encore.

Les masques en tissu artisanaux ne filtrent que 70 % des aérosols. Le HCSP avait émis un avis le 18 janvier dernier dans lequel il recommandait fortement de «substituer aux masques de catégorie 2 et aux masques de fabrication artisanale, des masques grand public de catégorie 1, en raison de leur meilleur pouvoir filtrant».

Reste à savoir ce que risquent les enfants qui ne seront pas équipés de tels masques. Selon le Parisien , aucune directive n’a pour l’instant été donnée par le ministère.

Source LE FIGARO.

« Les étudiants sont en train de mourir » : une jeune Niçoise interpelle Macron sur les réseaux sociaux…

Pour mettre en lumière les difficultés rencontrés par les étudiants, touchés de plein fouet par la crise économique, une étudiante niçoise a publié un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, en interpellant Emmanuel Macron.

Romane Deshayes a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, en interpellant Emmanuel Macron sur la question des étudiants en situation de précarité. Nice, le 5 février .

 

Des jeunes isolés, dans la précarité, déprimés… L’épidémie de Covid et la crise économie qui en découlent ont mis en difficulté de nombreux étudiants en France. Face à cette détresse, une jeune niçoise a réussi à trouver les mots justes pour la retranscrire. Il y a une semaine, Romane Deshayes, 20 ans, a publié un message sur LinkedIn, un réseau social professionnel.

Elle y raconte son quotidien difficile en pleine pandémie. « Les étudiants sont en train de mourir… À l’aide », écrit-elle, en interpellant Emmanuel Macron. Et le post fait le buzz ! Il a été partagé plus de 39.000 fois en seulement quelques jours.

De nombreux messages de soutien

La jeune femme, étudiante en développement commercial à l’école Pigier en Nice, travaille en alternance dans une petite entreprise à Villeneuve-Loubet. Mais la crise sanitaire l’a mise en difficulté financière. « J’ai un salaire de 780 euros, mais j’ai le loyer à payer, l’essence, le péage, l’électricité, internet », raconte-t-elle, regrettant de ne plus pouvoir faire des missions d’intérim en plus, qui lui permettaient auparavant de mettre un peu de beurre dans les épinards.

Capture d'écran du post de Romane sur LinkedIn

« Avec le Covid et le couvre-feu, il n’y a quasiment plus de missions d’intérim. On ne m’appelle plus, donc c’est un peu compliqué ces temps-ci », confie Romane. D’autant plus qu’elle vient d’apprendre que ces APL (aides personnalisées au logement) étaient revues à la baisse.

« Je reçois plein de messages d’étudiants et d’étudiantes qui me donnent des bons plans »

Alors pour partager sa situation, pour demander de l’aide, l’étudiante niçoise a publié le message sur les réseaux sociaux. « Cet appel à l’aide, il n’est pas que pour moi, il est aussi pour tous les autres étudiants qui sont en situation de précarité », poursuit-elle. Une bouteille à la mer partagée massivement, alors depuis quelques jours, elle reçoit de nombreuses sollicitations dans sa boîte mail.

« Il y a plein de messages d’étudiants et d’étudiantes qui me donnent des conseils, des bons plans. Je leur réponds, je leur en donne aussi. Ça fait plaisir, on se serre les coudes. C’est important de s’aider entre jeunes, on comprend ce qu’on vit et on voit qu’on n’est pas seul. Psychologiquement, ça fait du bien », sourit Romane. Pour partager tous les conseils qu’on lui envoie, la Niçoise a créé un groupe d’entraide pour les étudiants sur le réseau social.

Source FRANCE BLEU.

L’association SOS Autisme France choquée après des propos « inappropriés » dans un manuel à destination des collégiens…

Un manuel de sciences de la vie et de la Terre est sous le feu des critiques après avoir assimilé l’autisme à une maladie et présenté des explications non validées par la communauté scientifique.

S'ils sont tenus de respecter les programmes, les manuels scolaires ne sont en revanche pas soumis à un contrôle du ministère de l'Education nationale. (MAXPPP)

 

L’autisme, une « maladie » qui entraîne une « difficulté à nouer des liens avec les autres » ? Ce passage d’un manuel scolaire a choqué une famille lilloise, qui a alerté l’association SOS Autisme France à la fin janvier. Il s’agit d’un livre de sciences de la vie et de la Terre (SVT) à destination des collégiens de la cinquième à la troisième, publié en 2017 aux éditions Belin. Des sujets types du brevet y sont proposés aux élèves pour s’entraîner. Parmi eux, un sujet intitulé « A la recherche des traitements sur l’autisme », qui soulève de nombreuses interrogations auprès des personnes concernées. 

Pour Olivia Cattan, présidente de l’association, ces termes sont, en plus d’être « inappropriés », totalement « faux » : « C’est truffé d’inexactitudes. C’est la première fois que je relève une erreur aussi grosse dans un manuel de SVT. Il n’y a rien de vrai. Ce n’est pas une maladie à guérir, il n’y a pas de médicament ou de traitement à l’heure actuelle. On se demande qui a fourni de telles informations. » Elle critique également l’absence de recours à la définition proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – qui qualifie l’autisme de « trouble envahissant du développement » –, « alors que c’est une véritable référence en la matière ».

Des théories qui « n’ont pas été approuvées »

Plusieurs parents d’élèves d’académies diverses ont confirmé à SOS Autisme France que leurs enfants possédaient ce manuel. Un constat qui s’explique par le fait que chaque établissement scolaire est libre du choix de ses livres scolaires. Les éditions Belin sont pourtant une maison reconnue, dont les manuels sont largement diffusés dans les établissements. La société a même fusionné en 2016 avec les Presses universitaires de France.

Les causes de l’autisme avancées par le sujet présent dans ce livre sont le manque d’ocytocine – surnommée « hormone de l’attachement » – chez les personnes autistes, mais aussi la présence de troubles intestinaux ou encore des liens génétiques.

« Ce sont des pistes de recherche, mais à aucun moment on ne peut ériger ces causes comme des vérités scientifiques. »

Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme France

à franceinfo

« Il y a également de très nombreux troubles du spectre autistique, sous des formes diverses, et il est impossible de tirer des conclusions », ajoute-t-elle.

Dans la suite du sujet, il est rendu compte d’une expérience menée sur des souris. Certaines font état de « modifications de comportement proches de celles observées chez les individus autistes. Pour simplifier, on les appelle ‘souris autistes’. » Un postulat qui surprend l’association, car il compare le comportement de deux espèces distinctes, la souris et l’être humain. Parmi les questions posées aux élèves, l’une suggère même que l’ingestion d’une bactérie intestinale « guérit l’autisme », tandis qu’il leur est ensuite demandé de proposer un « traitement à tester sur les autistes humains pour les guérir ». Mais l’autisme n’est « pas une maladie », rappelle Olivia Cattan. « Toutes ces théories ont bien été étudiées. Mais aucune n’a été approuvée par l’ensemble de la communauté scientifique, et le terme ‘guérir’ ne peut pas s’appliquer à l’autisme. »

Les éditions Belin publient des excuses

L’association a envoyé un courrier au ministère de l’Education nationale, ainsi qu’au secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées. Dans cette lettre, SOS Autisme France demande le retrait de ce sujet de la version numérique du manuel. « On essaie de faire passer l’idée que l’autisme est une différence, mais pas une maladie. Et ce genre de propos, qu’on inculque à nos enfants, sont totalement contre-productifs », se désole Olivia Cattan. Elle précise qu’une plainte sera déposée contre les éditions Belin si le contenu n’est pas rapidement modifié ou retiré.

Contacté par franceinfo, le ministère de l’Education nationale indique que « ce sujet a été conçu par les auteurs du manuel. Chaque éditeur est libre et responsable de ses choix. Mais lors des dialogues avec les éditeurs de manuels scolaires, le ministère insiste sur l’importance de respecter les programmes et les politiques éducatives. » En effet, au titre de la liberté éditoriale, les manuels scolaires ne sont pas soumis à un contrôle du ministère. Lorsqu’un problème est signalé, comme dans ce cas, l’Education nationale peut encourager l’éditeur à modifier son contenu, mais ne dispose pas de moyens de l’y contraindre.

Le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées explique de son côté avoir fait savoir à l’éditeur que « la façon dont le sujet avait été circonscrit n’était pas adaptée à la réalité ». La secrétaire d’Etat, Sophie Cluzel, a d’ailleurs réagi sur Twitter, lundi 1er février. Elle évoque une vision « impossible » et demande le respect de la « vérité de la science ».

 

En réponse, les éditions Belin ont publié un message d’excuses sur les réseaux sociaux : « Nous regrettons que les propos tenus dans notre manuel de SVT cycle 4 puissent avoir heurté. » Contactées par franceinfo, elles n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Source FRANCE INFO.

Covid-19 : fermeture de classes, masques… Quelles sont les nouvelles règles sanitaires à l’école ?…

Le masque de catégorie 1 est désormais obligatoire pour la plupart des élèves, et une distanciation de deux mètres est imposée entre chaque groupe à la cantine.

Les fermetures de classes devraient être plus fréquentes.

 

«Garder les écoles ouvertes : c’est ma conviction profonde.» Malgré la recrudescence des cas de Covid-19 en France, Jean-Michel Blanquer veut tout faire pour perpétuer la scolarité des enfants et adolescents dans l’Hexagone. Le ministère de l’Éducation nationale a durci lundi 1er février son protocole sanitaire de la maternelle au lycée, entraînant plusieurs changements majeurs censés freiner l’épidémie.

La détection d’un variant entraîne la fermeture d’une classe

«Le schéma de référence est celui d’un enseignement en présentiel pour tous les élèves», explique le protocole en préambule. Au lycée, des cours «hybrides» pourront être délivrés lorsque «cela est nécessaire». Peu de cours à distance, donc, pour les élèves du primaire et du secondaire, qui devront appliquer des «conditions de sécurité strictes».

En revanche, les variants changent la donne. En cas de contamination due à un variant dans une classe de primaire, de collège ou de lycée, cette classe sera fermée. Trois contaminations étaient nécessaires auparavant pour entraîner cette mesure. Le nombre de classes fermées pourrait alors exploser. Face à «une suspicion de variant», la décision de fermeture «doit être appréciée au cas par cas (par) l’ARS, le Rectorat, le chef d’établissement et la Préfecture», précise le protocole.

En maternelle, un seul cas de Covid-19, provenant d’un variant ou non, suffira désormais à fermer la classe, ajoute Europe 1. Si trois cas positifs sont détectés dans une seule classe, les encadrants seront automatiquement déclarés comme cas contacts.

Le masque de catégorie 1 obligatoire

Le port du masque «de catégorie 1» (et non de catégorie 2, moins efficace) est obligatoire pour les personnels et les élèves, à l’exception des écoliers de maternelle pour qui il est «à proscrire». En maternelle, une distanciation d’un mètre est obligatoire entre les élèves de groupes différents, mais pas au sein d’une même classe. En élémentaire, au collège ou au lycée, la distanciation physique s’applique peu importe les circonstances… sauf à l’extérieur pour les élèves d’un même groupe. Aussi, l’aération des salles de classe doit désormais se faire chaque heure, pendant quelques minutes, et non plus toutes les deux heures.

À la cantine, les recommandations diffèrent. Dans le premier degré, «les élèves d’une même classe déjeunent ensemble en maintenant une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes». S’agissant des élèves des collèges et des lycées, lorsque le respect de la distance de deux mètres entre élèves est «matériellement impossible», il convient de faire déjeuner ensemble les élèves d’un même groupe. Deux mètres doivent séparer chaque groupe. L’objectif est de limiter le brassage du virus. «La mise en œuvre de la distanciation de deux mètres entre classes dans le premier degré et entre groupes dans le second degré devra être mise en place au plus tard le 8 février 2021», précise le protocole. Les tables devront être nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas.

Source LE FIGARO.

 

 

Des lycéens de Locminé se lancent le défi de vivre 24 h en fauteuil …

Une rencontre prometteuse a eu lieu avec Yann Jondot au lycée Anne de Bretagne (Locminé).

Des élèves veulent sensibiliser au dépassement de soi dans le cadre du handisport.

Les élèves de Mareva Carret ont rencontré Yann Jondot.

 

Dans le cadre de leur formation, les terminales Sapat (services aux personnes et aux territoires) du lycée Anne de Bretagne (Locminé) ont l’occasion de monter un projet autour d’une thématique qui leur tient à cœur : le handicap. Plus précisément avec l’envie de sensibiliser leurs camarades « au dépassement de soi dans le cas de l’handisport ». C’est dans ce cadre que Lou-Anne, Marylou, Ryan et Noha ont sollicité Yann Jondo, ambassadeur accessibilité.

Ce sportif de haut niveau, homme politique et engagé de la première heure pour permettre l’accessibilité de tous les services à tous, n’a pas hésité une minute à répondre à leur appel. Suite à cette première rencontre, deux dates fixées et des challenges lancés.

Deux challenges définis

Ainsi, en raison du contexte sanitaire, il a été convenu que cette sensibilisation viserait principalement les premières Sapat. Ils feront d’abord connaissance avec Yann Jondot. Puis leurs camarades à l’origine du projet leur exposeront les deux challenges qu’ils ont accepté de relever.

Tout d’abord, chaque élève du groupe porteur de projet ainsi que leur enseignante référente de cette action, Mareva Carret s’est engagé à vivre 24 heures en fauteuil roulant.

Ensuite, une action sera mise en place à l’attention de la classe de première avec un retour d’expérience de ces 24 heures en fauteuil pour chacun. Mais également, la mise en place de différents ateliers permettant aux premières d’appréhender également la situation de handicap.

Source LA GAZETTE.

La fin de l’école à la maison ?….

L’école à la maison va-t-elle bientôt être interdite ? C’est le souhait d’Emmanuel Macron.

La fin de l’école à la maison ?

 

« J’ai pris une décision, sans doute l’une des plus radicales depuis les lois de 1882 et celles assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969. Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire pour tous dès 3 ans. Linstruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », a annoncé le président de la République le 2 octobre 2020 lors de son discours sur le thème de la lutte contre les séparatismes.

École à la maison : combien d’enfants pourraient être concernés par la suppression ?

Actuellement, 50 000 enfants suivent une instruction à domicile. « Un chiffre qui augmente chaque année », selon Emmanuel Macron : « 41 000 élèves en 2019 et 35 000 enfants en 2018 » travaillaient depuis chez eux. Ils n’étaient « que » 13 547 en 2007. Selon les dernières données officielles datant de 2016, 0,3 % des enfants soumis à l’obligation scolaire étaient concernés par l’école à la maison.

Cette scolarité peut se dérouler entre 3 et 16 ans. Seule contrainte : l’enfant doit habiter en France. Les démarches pour faire l’IEF (Instruction en famille) sont d’ailleurs assez simples. Lors de chaque rentrée scolaire, les parents doivent avertir le directeur académique des services de l’Éducation nationale ou le maire de leur souhait de faire école à la maison. Puis, la famille recevra une attestation d’instruction.

Pourquoi faire un cours à la maison ?

Opter pour l’école à la maison peut être un choix de la part des parents. Ils peuvent aller au rythme de l’enfant, passer plus de temps sur les matières dans lesquels il éprouve des difficultés. Dans ce cas de figure, aucun diplôme n’est requis. L’un des parents, les deux parents, ou toute autre personne peuvent être choisis (article L. 131-2 du code de l’éducation).

Sinon, l’IEF est la solution lorsque la scolarisation de l’enfant est impossible. Il peut habiter trop loin d’un établissement scolaire, avoir des parents itinérants, pratiquer une activité sportive ou artistique non conciliable avec une scolarité dite « classique » ou être en situation de handicap.

Dans ces situations, l’élève est inscrit gratuitement auprès du CNED (Centre national d’enseignement à distance). Ainsi, selon les derniers chiffres officiels, 60,5 % des familles ont opté pour cet organisme.

Qui contrôle cette instruction à domicile ?

« C’est par l’école que nous permettrons à tous nos enfants d’accéder aux savoirs, à la culture, à la civilité républicaine et donc à devenir pleinement citoyens et citoyennes », a affirmé Emmanuel Macron le 2 octobre 2020. Mais qui contrôle ces cours à la maison ?

D’abord, le maire doit vérifier si les conditions de vie de la famille et l’état de santé de l’enfant correspondent à ce mode d’instruction. Il doit aussi analyser les raisons pour lesquelles la famille a choisi de faire école à la maison. Cette enquête se déroule tous les 2 ans, dès la première année et jusqu’à l’âge de 16 ans de l’enfant.

Puis si l’instruction à domicile est un choix délibéré de la famille, le directeur académique doit examiner la progression de l’enfant et l’instruction dispensée, dès le troisième mois suivant la déclaration d’IEF. Au moins une fois par an, il désigne un inspecteur de l’Éducation nationale (ou il saisit le recteur qui choisit des membres des corps d’inspection) pour contrôler les compétences et les connaissances que l’enfant a acquises. Et en cas de résultats jugés insuffisants, un deuxième contrôle est prévu plus d’un mois après l’envoi des premiers résultats.

Si l’élève n’y arrive toujours pas, les parents ont l’obligation de mettre leur enfant dans un établissement scolaire dans les 15 jours après l’annonce des résultats. Et par la suite, ils doivent communiquer les coordonnées de cet établissement au maire.

En cas de scolarisation impossible de l’enfant, le CNED s’occupe de ce contrôle pédagogique et informe le directeur académique en cas de problème chez l’enfant.

Quid des amendes ?

En cas de non-déclaration d’IEF, la famille risque une amende de 1 500 €.

Si à l’issue d’un deuxième contrôle, la famille refuse d’inscrire leur enfant dans un établissement scolaire, l’amende est plus salée : 7 500 € et 6 mois d’emprisonnement.

Enfin, inscrire son enfant dans une école privée ouverte illégalement alors que la famille déclare faire école à la maison est également répréhensible : 1 an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende.

IEF : quelles sont les aides financières ?

Selon les conditions de revenu des familles, celles-ci peuvent bénéficier d’aides financières. Elles peuvent ainsi percevoir les allocations familiales.

En revanche pour obtenir l’allocation de rentrée scolaire (ARS), la bourse des collèges ou la bourse de lycée, il faut être dans la catégorie de la scolarisation impossible de l’enfant.

Source DEMARCHES ADMINISTRATIVES.