Handicap à l’école : Emmanuel Macron veut permettre aux accompagnants de travailler 35 heures par semaine…

Le président candidat Emmanuel Macron était l’invité de Wendy Bouchard ce jeudi dans l’émission « Ma France ».

Depuis Le Havre, il a réaffirmé sa volonté de faire passer les Accompagnants d’élèves en situation de handicap aux 35 heures, pour leur permettre de gagner davantage.

Emmanuel Macron dans une école de la Somme, en juin 2021.

 

Invité de Wendy Bouchard dans l’émission « Ma France » ce jeudi, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de permettre aux AESH, les Accompagnants d’élèves en situation de handicap, de travailler 35 heures par semaine. Les personnes qui exercent cette fonction travaillent généralement 24h par semaine, et sont donc payées en-dessous du SMIC. 

Emmanuel Macron a été interpellé sur la rémunération des AESH par Nathalie, auditrice de France Bleu Nord qui travaille dans le Pas-de-Calais. « On parle beaucoup de l’augmentation du salaire des enseignants, mais nous avons l’impression d’être oubliés dans l’Education nationale », a déploré Nathalie, qui travaille 24 heures par semaine et gagne environ 800 euros par mois. 

Le président sortant a commencé par défendre son bilan : « Qu’est ce qu’on a fait durant les cinq années qui viennent de s’écouler ? On a embauché davantage d’accompagnants des enfants en situation de handicap. Beaucoup n’étaient pas en CDI, c’étaient des contractuels ou des contrats courts. Donc on a essayé au maximum de donner un statut, un cadre, une stabilité là-dessus, à des CDD très peu payés ou très mal payés », a-t-il argumenté. « Durant ces cinq ans, on a créé plus de postes, on a stabilisé les postes et on a permis de donner un statut et d’enlever de la précarité. Ce qui fait qu’en cinq ans, on a permis à 100.000 enfants de plus d’aller à l’école. C’est-à-dire qu’on est passé d’un peu plus de 300.000 enfants qui étaient en situation de handicap et qui allaient à l’école au début du quinquennat, à aujourd’hui 400.000 », a précisé le Président. « Ce qui n’est pas encore assez », a-t-il reconnu.

« Accompagner du temps périscolaire » pour arriver aux 35 heures

« Il y a aujourd’hui certains de nos compatriotes qui font ce travail et se découragent parce que les temps plein sont rares et peu d’AESH touchent le Smic », a admis le chef de l’État avant d’égrener ses propositions : « Ce qu’il y a dans mon programme pour les cinq ans qui viennent – c’est un vrai investissement, car ça coûte énormément d’argent public – c’est de permettre à nos accompagnants d’enfants en situation de handicap, de pouvoir travailler 35 heures. Ça veut dire de pouvoir accompagner du temps périscolaire, de reconnaître l’accompagnement du temps en cantine et du temps après l’école pour pouvoir faire les devoirs, afin de leur permettre de travailler 35 heures, et donc de passer d’un Smic à temps partiel à un Smic à temps plein », a-t-il détaillé, pour être « dignement rémunérés ».

Pour Emmanuel Macron, cette proposition est plus viable que d’accompagner plusieurs enfants pour arriver à 35 heures, un fonctionnement pas toujours possible ni pertinent : « Certains accompagnants ont un temps complet parce qu’ils accompagnent plusieurs enfants. Mais ce n’est pas toujours évident, parce qu’il y a des enfants qui demandent un investissement complet », a-t-il détaillé. « C’est compliqué quand on a une vingtaine d’heures, de trouver un complément de 15 heures avec un deuxième enfant », a-t-il rappelé.

Source FRANCE BLEU.

Selon une étude, de trop longues siestes pourraient être le signe d’une démence…

Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer au cours de cette étude ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre un repos diurne de 68 minutes par jour. 

Une sieste excessive peut être l'un des nombreux indices qu'une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif.

 

Il y a certaines habitudes qu’on ne pense pas dangereuses, elles constituent pourtant un signe d’alerte à ne pas négliger. Selon une étude (source 1), des siestes fréquentes ou régulières pendant de longues heures pendant la journée peuvent être un signe de démence précoce chez les personnes âgées.

Les chercheurs ont constaté que les personnes âgées qui faisaient la sieste au moins une fois par jour – ou plus d’une heure par jour – étaient 40% plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer. Ces conclusions ont été publiées dans Alzheimer’s and Dementia : Le Journal de l’Association Alzheimer.

« Nous avons découvert que l’association entre les siestes diurnes excessives et la démence persistait après ajustement en fonction de la quantité et de la qualité du sommeil nocturne », a déclaré le co-auteur principal, le Dr Yue Leng, professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de Californie à San Francisco. Les chercheurs ont analysé les données de 1 400 personnes âgées de 74 à 88 ans. Pendant plusieurs années, les participants ont été équipés de tracker destinés à analyser leurs mouvements. Aucun mouvement pendant une période prolongée entre 9 h et 19 h a été interprété comme une sieste. Pendant cette période d’inactivité, il est possible que les personnes aient lu ou regardé la télévision, « nous avons développé un algorithme unique pour définir les siestes et pour différencier les siestes de l’absence d’activité », souligne l’étude.

Des changements cérébraux

« Je pense que le public ne sait pas que la maladie d’Alzheimer est une maladie du cerveau qui provoque souvent des changements d’humeur et de sommeil », a déclaré le Dr Richard Isaacson, directeur d’une clinique de prévention de la maladie d’Alzheimer qui n’a pas participé à l’étude. Avant d’ajouter : « Une sieste excessive peut être l’un des nombreux indices qu’une personne pourrait être sur la voie du déclin cognitif et déclencher une évaluation en personne avec un médecin traitant ».

La qualité et la quantité de sommeil diminuent avec l’âge, souvent en raison de douleurs ou de complications liées à des maladies chroniques telles que des pauses plus fréquentes aux toilettes. Selon les auteurs de cette étude, les siestes la journée peuvent traduire des changements cérébraux. Au fil des années, les chercheurs ont constaté que les siestes augmentaient en moyenne de 11 minutes par an pour les adultes qui ne développaient pas de troubles cognitifs. Toutefois, un diagnostic de déficience cognitive légère a doublé le temps de sieste pour un total de 24 minutes par jour. Les personnes diagnostiquées avec la maladie d’Alzheimer ont presque triplé leur temps de sieste, pour atteindre une moyenne de 68 minutes par jour.

Source SANTE MAGAZINE.

Présidentielle 2022 : Toutes les personnes handicapées ont le droit de vote…

Le droit de vote à toutes les personnes majeures souffrant d’une handicap mental est permis depuis 2019.

Présidentielle 2022 : Toutes les personnes handicapées ont le droit de vote

 

Les personnes handicapées ont, elles aussi, le droit d’exercer leur citoyenneté. D’après l’article L.62-2 du Code électoral, les bureaux de vote doivent disposer d’au moins un isoloir accessible aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant.

De la même manière, l’urne doit leur être accessible. Il revient au président du bureau de vote de prendre toute mesure utile pour simplifier le déroulé du vote autonome des personnes handicapées notamment pour ce premier tour de scrutin de l’élection présidentielle.

Ouverture du droit de vote aux personnes souffrant d’un handicap mental

Mais l’évolution la plus notable de ces dernières années est l’ouverture du droit de vote à toutes les personnes majeures souffrant d’un handicap mental. Jusqu’ici, ces personnes, généralement sous tutelle, étaient privées de leur droit de vote par une décision de justice. Mais l’article 11 de la loi du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice a abrogé ladite décision, contenue dans l’article 5 du Code électoral. Désormais, ces personnes peuvent voter à condition de s’inscrire sur les listes électorales de leur commune selon la procédure régulière.

Le jour du vote, les officiers de police judiciaire peuvent se déplacer à la demande des personnes qui, en raison de maladies ou d’infirmité graves, ne peuvent manifestement pas se déplacer. Si elles veulent bénéficier de cette aide, une demande de déplacement à domicile doit être formulée par écrit et être accompagnée d’une simple attestation sur l’honneur indiquant que l’électeur est dans l’impossibilité manifeste de se déplacer.

Des professions de foi accompagnées d’un dispositif d’audiodescription.

Pour les personnes atteintes d’une infirmité physique certaine les mettant dans l’impossibilité d’introduire leur bulletin dans l’enveloppe et de glisser celle-ci dans l’urne, la possibilité de se faire aider physiquement pour voter existe. C’est l’article L.64 du Code électoral qui leur permet de se faire assister par un électeur de leur choix, ce dernier n’ayant pas nécessairement à être inscrit dans le même bureau de vote, ni dans la même commune. A noter toutefois qu’il ne peut s’agir de mandataires judiciaires à leur protection et des personnes les accueillant, intervenant ou les prenant en charge dans les établissements, qu’ils soient sociaux, médico-sociaux et sanitaires, ni des personnes travaillant à leur service. Cet électeur aidant est en droit de rentrer dans l’isoloir avec la personne qu’il aide, et peut introduire l’enveloppe dans l’urne à sa place.

De plus, si la personne handicapée n’est pas en mesure de signer seule la liste d’émargement, cet électeur peut signer à sa place avec la mention manuscrite « l’électeur ne peut signer lui-même », et ce toujours selon l’article 64 du Code électoral. Enfin, les professions de foi fournies par les candidats dans le cadre de l’élection présidentielle et des législatives sont généralement disponibles en ligne, sous format dématérialisé. Cette année, il est prévu que ces professions soient déposées en ligne dans un langage « facile à lire et à comprendre » et accompagnées d’un dispositif d’audiodescription.

Source 20 MINUTES.

Finistère : Un marathonien handicapé court 600 km pour une association canine…

EXPLOIT – Le Breton court avec ses trois chiens et une charrette de 40 kg.

Finistère : Un marathonien handicapé court 600 km pour une association canine

 

Éric Hochart s’est lancé le défi de rejoindre Clisson (Loire-Atlantique) depuis Plougonvelin (Finistère). Il espère boucler le 22 avril son périple de 600 km commencé le 9 avril. Le marathonien de 56 ans est handicapé depuis un accident, raconte Ouest-France. Il multiplie les défis depuis plusieurs années, notamment avec ses trois chiens : Métisse, Jasmine et Ixes qui sont à nouveau à ses côtés.

Promotion pour Handi’chiens Bretagne

Par son exploit, le sportif espère faire connaître l’association Handi’chiens Bretagne qui forme des chiens assistant les personnes handicapées motrices. Lors de ses escales, tous les 60 km, il va à la rencontre du public et tente d’obtenir un soutien financier. « Je veux prouver qu’il est possible de se surpasser, même avec un handicap, et d’aller au bout de ses rêves ! », explique aussi Éric Hochart.

Le marathonien court avec une charrette de 40 kg, aidé de ses chiens. Il s’est réjoui des rencontres « improbables et enrichissantes » qui rythment ses journées. Son aventure peut être suivie sur sa page Facebook.

Source 20 MINUTES.

L’Agefiph œuvre pour l’inclusion des personnes en situation de handicap…

Au sein de l’une des agences Pôle Emploi du Havre, l’Agefiph a accompagné et financé l’adaptation de poste de Marie-Céline Herrou, passionnée par les ressources humaines et aujourd’hui conseillère Pôle Emploi.

L’Agefiph œuvre pour l’inclusion des personnes en situation de handicap

 

Après une formation d’assistante en ressources humaines, Marie-Céline Herrou intègre les services RH de plusieurs grands noms de l’intérim. Pour chacune de ces expériences professionnelles, l’Agefiph a été sollicitée, permettant d’adapter ses différents postes à son handicap visuel.

L’Agefiph, partenaire de confiance

En 2019, lorsque Marie-Céline Herrou s’installe au Havre, elle est suivie par Bénédicte Leroy de Cap Emploi. La conseillère sollicite régulièrement l’Agefiph, un partenaire de confiance qui propose :

. Des aides multiples (formation, adaptation de poste…)

  • Un service pour l’accompagnement dans l’emploi des personnes en situation de handicap

Pour mieux comprendre le handicap et les besoins de Marie-Céline Herrou, Bénédicte Leroy a d’abord opté pour un bilan mené par le service interrégional d’appui pour adultes déficients visuels, partenaire de l’Agefiph. Une étape clé qui permet une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap dans l’emploi.

L’adaptation, clé de l’inclusion

Pendant son accompagnement par Cap Emploi, Marie-Céline Herrou décide de s’intéresser particulièrement à :

. La locomotion avec un chien guide

  • Les logiciels dotés d’une synthèse vocale

Deux leviers pour maximiser ses chances d’accéder à un emploi. D’ailleurs, après avoir suivi le processus classique de recrutement de Pôle Emploi, la jeune femme intègre une agence du Havre en 2021.

Pendant 6 mois, elle est accompagnée et formée au logiciel à commande vocale développé par Pôle Emploi et l’ensemble des applicatifs métiers. Avant sa prise de poste, des actions de sensibilisation au handicap visuel sont menées auprès de ses futurs collègues et de l’équipe de direction. Quelques aménagements sont aussi réalisés pour permettre à Marie-Céline Herrou de se déplacer en toute sécurité.

Le Services d’Appui au Maintien dans l’Emploi des Travailleurs Handicapés (SAMETH) est également intervenu pour répondre aux questions de l’équipe et les informer du comportement à adopter avec Ohana, le chien de Marie-Céline Herrou.

Construire des parcours professionnels

La présence discrète de ce compagnon à quatre pattes est un vecteur de sympathie et d’apaisement pour toute l’équipe. D’après Mathilde Sénéchal, directrice de l’agence, l’arrivée de Marie-Céline a créé une vraie dynamique de groupe autour du handicap et montré que c’est possible pour une entreprise. Elle est reconnue pour ses qualités humaines et l’expertise avec laquelle elle accompagne les 250 demandeurs d’emploi dont elle a la charge.

Parmi eux, beaucoup sont en situation de handicap. Forte d’un parcours exemplaire, Marie-Céline Herrou les encourage à construire leur propre chemin professionnel. Selon elle, avec de la motivation et une adaptation de poste, tout est possible pour les personnes en situation de handicap. Une conviction viscéralement partagée par l’Agefiph.

Source PARIS NORMANDIE.

Présidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions…

Leur but : aider les personnes en situation de fragilité mentale à exercer leur droit de vote.

Plus d’un millier de personnes ont participé à cette opération qui aura duré neuf mois.

résidentielle : avec #MaVoixCompte2022, les Français en situation de handicap mental interpellent les candidats et formulent 15 propositions

 

Les Français en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs interpellent les candidats à la présidentielle et formulent quinze propositions dans cet entre-deux tours, indique le Cercle Vulnérabilités et Société à l’origine de l’opération #MaVoixCompte2022. Le but est d’aider les personnes en situation de fragilité mentale (handicap, troubles cognitifs, maladie neurodégénérative, troubles du vieillissement, etc.) à exercer leur droit de vote. Ils sont deux millions à être concernés.

Quinze propositions-clés, issues d’ateliers composés de personnes en situation de fragilité mentale, ont été envoyées aux équipes de campagne des candidats à l’Élysée afin de faire entendre leur voix. Ces propositions concernent cinq thèmes : la santé et l’économie ; la liberté et la sécurité ; l’écologie et le réchauffement climatique ; la coopération entre les générations ; la citoyenneté.

Quelles sont les propositions ?

En matière de santé et d’économie, le think thank propose notamment de lutter contre les déserts médicaux par la suppression du numerus clausus pour les concours de médecine et de pharmacie, mais aussi le développement des maisons de santé avec l’appui des mairies. Autre proposition pour garantir l’accès aux soins : réduire les délais de rendez-vous, organiser le transport vers les lieux de soins, mais aussi renforcer les actions d’éducation, de prévention et de soin pour les personnes précaires, et au-delà, envisager la santé mentale comme une grande cause nationale.

Pour la liberté et la sécurité, plusieurs propositions ont été faites, dont la garantie du respect des choix autour des actes du quotidien (douches, repas, participation aux animations, hospitalisation), celle de l’inclusion dès l’école maternelle et la lutte contre les discriminations et la sanction des stigmatisations. Et enfin, la gratuité des transports en commun ou les aménagements des trottoirs pour les personnes à mobilité réduite.

Enfin, du côté de la citoyenneté, le groupe de réflexion propose de faciliter les conditions d’accès au vote pour tous, en aidant à l’acheminement des personnes et en démultipliant les canaux ou moyens d’accéder au vote. Mais aussi d’inscrire le vote comme un devoir citoyen, allant jusqu’à le rendre obligatoire, aux côtés d’autres mesures telles que le service militaire ou civique.

Plus d’un millier de participants

L’opération « Ma Voix Compte 2022 » a duré neuf mois et près d’un millier de personnes en situation de handicap mental ou souffrant de troubles cognitifs y ont participé. Des ateliers et des débats ont eu lieu lors du « Grand débat national » de 2019, puis pendant les élections municipales de 2020, et enfin entre mai 2021 et mars 2022.

Les personnes ayant participé sont des adultes, résident dans une institution (Ehpad, MAS, foyer d’accueil…) vivent avec un handicap mental (cognitif, psychique) ou une déficience intellectuelle, une affection ou une maladie chronique ayant un impact mental (neurologiques, psychiatriques…), ce sont des personnes âgées affectées par une diminution de leurs capacités cérébrales, etc. Dans chaque établissement, un premier atelier a généralement porté sur les élections, le droit de vote et l’intérêt de l’utiliser. Un second atelier a porté sur une thématique choisie par les participants et sur la construction collective de propositions.

Source FRANCE INFO.

Le Cateau-Cambrésis : pour que le handicap ne soit plus un frein à l’embauche…

Jusqu’au 20 juin, CAP Emploi Grand-Hainaut ainsi que de nombreux partenaires organisent « Le printemps du handicap ».

Une réunion est organisée au Cateau le 28 avril.

 

À cette occasion, plusieurs animations et événements sont organisés à destination notamment des demandeurs d’emploi en situation de handicap. Dans le Catésis, un événement est prévu le 28 avril à la Maison familiale du Cateau.

Au détour d’une série d’événements concoctés par les équipes du Cap Emploi Grand Hainaut, l’idée repose sur un constat : il y a une méconnaissance des dispositifs existants en faveur de l’emploi des travailleurs en situation de handicap. L’objectif de ce Printemps du Handicap est donc de communiquer tous azimuts pour vulgariser le handicap dans le monde de l’entreprise et démystifier le sujet alors que les entreprises ont des difficultés pour recruter. L’un des événements menés dans le cadre du Printemps du Handicap est prévu le 28 avril à la MFR du Cateau.

u programme, le matin, une première partie de sensibilisation et de mise en situation de handicap des recruteurs présents sera suivie d’un job dating. L’après-midi un atelier de professionnalisation est destiné aux professionnels de l’emploi insertion pour sensibiliser et mettre en situation des professionnels de l’emploi et de l’insertion et informer sur les modes de compensation et la démarche pédagogique à employer sur les phases de recrutement, d’intégration et de maintien.

Bref, un ensemble d’actions pour promouvoir les compétences des personnes en situation de handicap auprès des entreprises

Le 28 avril, de 8 h 30 à 15 h 30, à la MFR, 73, rue Faidherbe au Cateau. Renseignements : contact@cegh59.fr ou au 03 27 29 66 66.

Source LA VOIX DU NORD.

 

PREMIERE MONDIALE : Le fauteuil roulant intelligent pour éviter les obstacles testé dans des lieux culturels…

C’est une première.

Intérêt majeur : Ce kit de protection peut être installé sur n’importe quel modèle de fauteuil roulant.

photo frédéric, en fauteuil roulant depuis l’âge de 17 ans, teste le nouveau fauteuil roulant dans les différents espaces des champs libres à rennes dont son musée.

C’est une première. Mardi 12 avril 2022, des personnes en situation de handicap ont testé, aux Champs-Libres de Rennes, un fauteuil roulant électrique intelligent. Un fauteuil qui leur offre une véritable bulle de protection dans leurs déplacements au milieu des autres visiteurs.

 

« Effectivement c’est sécurisant pour moi et pour les autres usagers. Je ne crains plus de percuter, avec ce fauteuil roulant, du mobilier ou tout autre obstacle qui se trouverait sur mon chemin », assure Frédéric.

Le fauteuil roulant électrique « intelligent », développé par des équipes du pôle Saint-Hélier de Rennes et de l’Insa de Rennes, a été testé dans des lieux accueillant du public, dans des conditions réelles.

Testé aux Champs libres de Rennes et au musée des Beaux-Arts.

Ce fauteuil, équipé d’une cinquantaine de capteurs, offre une bulle de protection aux personnes en situation de handicap les utilisant.

Il est capable d’identifier les obstacles, de les contourner ou d’éviter des collisions.

 

Source OUEST FRANCE.

Orne. Une plateforme pour détecter l’autisme chez les enfants de moins de 7 ans…

Pour détecter des troubles du neuro-développement chez les enfants, et permettre une intervention précoce, une plateforme de coordination et d’orientation a été mise en place.

Patricia Boisnard (secrétaire), Ruxandra Cardas (médecin neuro pédiatre, coordinatrice) et Manon Pichereau (coordinatrice psychologue)

 

Près de 35 000 enfants naissent chaque année en France, avec un trouble du neuro-développement. Ils sont en moyenne diagnostiqués à l’âge de sept ans.

Mais les premiers signes apparaissent avant les trois ans de l’enfant : retard de parole, de mobilité, de communication… Autant de symptômes qui peuvent être signes de troubles du spectre autistique, trouble de l’attention ou encore dyspraxie.

Ces perturbations du développement cognitif, sensorimoteur ou comportemental, ne sont pas sans impact sur le fonctionnement scolaire, social et familial de l’enfant.

Une détection précoce

« Plus tôt les troubles sont détectés, plus tôt il sera possible d’intervenir et de prendre en charge l’enfant », explique Ruxandra Cardas, médecin neuro-pédiatre, coordinatrice de la plateforme, dans l’Orne.

Afin de permettre une détection précoce de ces troubles, dans l’Orne, une « plateforme de coordination et d’orientation des troubles du neuro-développement » (PCO TND 61) a été mise en place au mois de janvier 2022.

Ce projet s’inscrit dans le plan national autisme de l’Agence Régionale de Santé qui prévoit la mise en place de ces plateformes dans tous les départements.

Une équipe pluridisciplinaire

Le but est de permettre d’orienter et de soutenir les familles confrontées aux premières difficultés de développement de leur enfant. Mais aussi et surtout, « d’améliorer le repérage et le diagnostic des enfants », explique Manon Pichereau, psychologue coordinatrice de la plateforme, « et d’ainsi favoriser les interventions précoces ».

Une équipe a été formée pour intervenir lors du processus de diagnostic et coordonner le parcours de l’enfant. Quatre professionnels spécialisés dans les troubles du neuro-développement (deux médecins, une psychologue et une secrétaire) constituent cette équipe pluridisciplinaire.

Accéder au parcours

Dès les premiers signes de retard de développement de l’enfant, notamment ceux évoquant un trouble du spectre autistique, le médecin ou le pédiatre remplit une « fiche d’alerte », qu’il adresse à l’équipe de la PCO.

« L’enfant doit avoir entre 0 et 7 ans, et ne pas être engagé dans un autre parcours de diagnostic », rappelle la neuropédiatre Ruxandra Cardas. Les signes peuvent être un retard de parole, un enfant qui ne suit pas du regard, ne répond pas à son prénom, ne pointe pas du doigt…

La demande sera ensuite traitée en commission par l’équipe de la PCO. Un parcours gratuit de bilan et d’interventions nécessaires à la prise en charge de l’enfant, pour une période d’un an (renouvelable un an), pourra être proposé.

Le suivi de l’enfant

« L’équipe pourra orienter les familles vers des kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues ou encore psychomotriciens… », détaille Manon Pichereau.

Cette intervention précoce permet la prise en charge par l’assurance maladie de l’intégralité du parcours, y compris les séances de professionnels non conventionnés. Manon Pichereau argumente : « Cela permet une importante baisse du reste à charge des familles ».

Depuis son ouverture le 10 janvier 2022, dix parcours de bilans et d’interventions ont été mis en place pour des enfants, par la PCO de l’Orne.

Source ACTU.FR

Handicap – Elections : de belles intentions et de lourdes discriminations…

La France accuse un grand retard dans le respect des droits des personnes handicapées.

Les candidates et candidats à la présidentielle ne dérogent pas beaucoup à l’approche française du handicap, médicale et paternaliste, qui exclut et discrimine.

Handicap - Elections : de belles intentions et de lourdes discriminations...

 

Des enfants handicapés qui voient se fermer les portes de la cantine scolaire ou de la crèche en raison de leur état de santé ; la lauréate d’un concours de la fonction publique à laquelle on refuse des conditions de travail compatibles avec son handicap visuel : ce sont des exemples des discriminations qui ont justifié l’intervention de la Défenseure des droits, Claire Hédon, en 2020, et qu’elle raconte dans son rapport annuel. Un quart des sollicitations de la Défenseure des droits concerne le handicap.

En 2021, le Comité des droits des personnes handicapées, placé auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), a dressé un portrait plus sombre encore du faible respect par la France de la convention relative aux droits des personnes handicapées. Les « aspects positifs » tiennent en une demi-page. Ce sont quelques mesures prises depuis la ratification de la convention par la France en 2010 : la collecte et la publication de données sur l’accessibilité des transports ; la reconnaissance du droit de vote des personnes handicapées sous tutelle ; l’obligation, devenue un peu plus effective, de proposer des aménagements raisonnables dans l’emploi aux personnes handicapées.

Sur 20 autres pages, le comité déroule ses « préoccupations ». En premier lieu, la France n’a rien changé à ses « lois et politiques fondées sur le modèle médical ou une vision paternaliste du handicap ».

La définition française du handicap, dans la loi du 11 février 2005, persiste à mettre en avant sa nécessaire « prévention », note le comité, ainsi que la recherche et les traitements pour limiter les incapacités, « y compris des handicaps psychosociaux et de l’autisme ». Si, en France, le handicap doit être ainsi traité, dans l’espoir de le limiter, c’est parce qu’il est toujours « associé à des stéréotypes négatifs ».

Une conception du handicap

Le comité défend au contraire « une nouvelle conception du handicap », vu comme une « construction sociale » : « Les personnes handicapées sont donc en situation d’exclusion, non pas en raison de leurs déficiences personnelles, mais à cause des obstacles qu’elles rencontrent dans la société. »

En France, des lois et politiques fondées sur le modèle médical ou une vision paternaliste du handicap.

Comité des droits des personnes handicapées

Or, tout est organisé en France pour maintenir la personne handicapée en marge de la société, puisque prédomine un modèle de « prise en charge médicosociale », « qui perpétue le placement systématique des personnes handicapées en institution », dans une forme de ségrégation. Le comité relève aussi que les droits des personnes handicapées sont principalement défendus par des associations qui sont avant tout des gestionnaires d’établissements médicosociaux, qui ont donc tout intérêt à maintenir les personnes handicapées dans ces établissements.

Cette vision paternaliste du handicap, le candidat Éric Zemmour (Reconquête) l’a condensée en une déclaration, le 14 janvier dernier, à Honnecourt-sur-Escaut (Nord), devant des enseignants acquis à sa cause. Il a souhaité que les enfants handicapés scolarisés soient renvoyés dans « des établissements spécialisés qui s’en occupent. Sauf les gens qui sont légèrement handicapés évidemment, qui peuvent entrer dans la classe. Mais pour le reste, l’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants, et à ces enfants-là qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres ».

Voilà un condensé de ce « validisme » – cette « conviction des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position plus enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées » – contre lequel luttent des militant·es handicapé·es, raconte Caroline Boudet dans Mediapart.

Des candidats font un pas vers ces militantes et militants anti-validistes et cette « nouvelle conception du handicap » défendue par le Comité des droits des personnes handicapées. Pour Jean-Luc Mélenchon (Union populaire), le handicap n’est « ni une maladie ni un mal que l’on soigne. Le handicap est une situation ». Par « une politique interministérielle », il veut « lutter contre les obstacles environnementaux, c’est-à-dire culturels, sociaux, législatifs, réglementaires, et architecturaux afin de favoriser l’accès des personnes en situation de handicap aux droits généraux de tout·e citoyen·ne ».

Côté communistes, Fabien Roussel s’engage au « respect de la convention internationale des droits des personnes handicapées » et pour des « politiques publiques du handicap à visée émancipatrice ».

Marine Le Pen (rassemblement national – RN) est la plus ambitieuse : elle veut faire de la lutte contre les discriminations du fait du handicap « un principe constitutionnel ». Elle modifierait pour cela l’article 1er de la Constitution : la République ne devrait plus assurer « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », mais « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap ». Les personnes handicapées pourraient ainsi lever plus facilement les obstacles dans leur accès au logement, à l’emploi, au crédit bancaire ou aux transports publics, argumente Marine Le Pen. Une habile manière d’habiller « un programme brutal, profondément xénophobe et autoritaire, qui mettrait la France au ban des démocraties européennes », rappelle Lucie Delaporte.

Un consensus sur les AESH

L’urgence de faciliter l’accès à l’école des enfants handicapés fait consensus parmi tous les candidats et candidates. Valérie Pécresse (Les Républicains – LR) rappelle que 11 000 enfants handicapés ne sont toujours pas scolarisés en milieu ordinaire, quand l’Italie ou la Suède parviennent à y accueillir tous les enfants. Elle promet de « scolariser les enfants handicapés en milieu ordinaire jusqu’à la fin du lycée », mais avec toujours le même bémol : « chaque fois que c’est possible ».

Les candidates et les candidats promettent d’augmenter le nombre d’accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH). La plupart veulent aussi améliorer les contrats et les salaires de ces contractuel·les précaires, qui étaient encore en grève mardi 5 avril. Le président-candidat (La République en marche – LREM) Emmanuel Macron s’engage à créer des « contrats de 35 heures » qui pourraient s’étendre au-delà du temps scolaire, « à la cantine, pendant les vacances ». Anne Hidalgo (Parti socialiste – PS) veut elle aussi « sortir de la précarité » les AESH. L’écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon promettent d’intégrer les AESH dans la fonction publique.

Aucun ne revient cependant sur la scolarisation des enfants handicapés dans des classes à part, les unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis), qui, pour le Comité des droits des personnes handicapées, « perpétuent la stigmatisation et l’exclusion ». Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel veulent même développer les classes Ulis et y limiter à dix le nombre d’élèves. En Italie, pourtant, tous les enfants handicapés sont intégrés dans des classes ordinaires, de la maternelle au lycée.

L’accessibilité est l’autre grand dossier qui fait consensus. Marine Le Pen peut facilement se moquer du métro parisien : seule la ligne 14 est équipée d’ascenseurs ou de portes suffisamment larges pour les personnes à mobilité réduite (mais deux lignes de RER et de nombreux bus sont accessibles). Très ambitieux, et probablement pas très réaliste, Emmanuel Macron fixe comme objectif la « parfaite accessibilité des Jeux olympiques 2024 » à Paris et dans sa proche banlieue. Il propose aussi de décliner « MaPrimeRenov’ » en créant « MaPrimeAdapt » pour aider les personnes âgées et handicapées à adapter leur logement. Anne Hidalgo promet quant à elle « l’accessibilité universelle ». Plus précis et ambitieux, Yannick Jadot veut créer une « Agence nationale de l’accessibilité universelle » qui doit garantir l’accessibilité à tous les services publics grâce à des pouvoirs de contrôle et de sanction. Jean Luc-Mélenchon veut garantir « l’accessibilité partout », en particulier dans « tous les logements neufs ». Fabien Roussel qualifie de « scélérate » la loi Elan. Il vise ainsi le gouvernement qui, en 2018 , a abaissé à 20 % – au lieu de 100 % – le quota de logements neufs accessibles.

Les candidats du RN et des Verts ont en commun de vouloir lutter contre le chômage des personnes handicapées – qui est de 14 %, contre 8 % en population générale –, notamment en imposant le respect de la loi sur l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). Marine Le Pen veut aussi développer les entreprises adaptées et l’apprentissage pour les personnes handicapées.

Yannick Jadot est le seul candidat à s’attaquer aux « institutions » médicosociales françaises, dénoncées par le Comité des droits des personnes handicapées: il veut entamer « la sortie progressive du système institutionnel qui entraîne une forme de ségrégation sociale ». Il s’engage aussi à renforcer les contrôles dans les établissements et services d’aides par le travail (Esat), et à y appliquer le droit du travail, en particulier la rémunération au Smic. À terme, il envisage l’« extinction progressive » des Esat, au profit de l’inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail. Jean-Luc Mélenchon promet lui aussi d’« améliorer les conditions de travail » en Esat et d’y porter le salaire au niveau du Smic.

Toutes et tous pour déconjugaliser l’AAH, sauf Emmanuel Macron

Le quinquennat a été marqué par une vive polémique autour de l’allocation adulte handicapé (AAH). Le versement de cette allocation de 919 euros prend aujourd’hui en compte les revenus du conjoint ou de la conjointe. Le gouvernement s’est opposé à une proposition de loi centriste qui proposait d’individualiser l’AAH.

Les candidates et candidats reprennent presque tous cette proposition. En plus de l’individualiser, la plupart veulent revaloriser l’AAH : à 1 000 euros pour Marine Le Pen, jusqu’au Smic pour Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, détaille le site Handicap.fr, qui a creusé les propositions de nombreux candidats en les interrogeant.

Sur l’AAH, Emmanuel Macron se contente de son bilan : il rappelle l’avoir valorisée de 100 euros sur le quinquennat. Et il persiste et signe, en refusant l’individualisation de l’AAH, comme l’a expliqué la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, au nom du président-candidat : cette allocation sociale doit être accordée comme « toutes les autres, c’est-à-dire que quand on est en couple, on prend les revenus du couple, comme pour le revenu de solidarité active [RSA], comme pour l’AAH, comme pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées [Aspa] ».

Le président-candidat oppose une fin de non-recevoir à cette revendication ancienne des personnes handicapées qui, lorsqu’elles ne peuvent pas travailler, ne veulent pas dépendre des revenus de leur conjoint·e. Le paternalisme a décidément la peau dure.

Source MEDIAPART.