Permis de conduire : de nouvelles règles relatives au handicap…

Un nouvel arrêté tout juste publié fait évoluer le droit au permis de conduire pour les personnes atteintes d’un handicap. 

Permis de conduire : de nouvelles règles relatives au handicap

 

On le sait, conduire est une activité loin d’être anodine, nécessitant des compétences particulières afin d’assurer la sécurité des occupants du véhicule, ainsi que des autres usagers de la route. Il est donc logique que certains handicaps, qu’ils soient moteurs ou non soient incompatibles avec le fait de prendre le volant d’un véhicule. Dans la loi, il est donc stipulé une série de règles et de restrictions pour les personnes porteuses d’un handicap ou d’une malade, qui pourrait rendre la conduite dangereuse. Néanmoins, alors que la recherche ne cesse d’évoluer, certaines pathologie peuvent désormais être compatibles avec le permis. C’est justement pour cela qu’un arrêté vient d’être publié au Journal Officiel.

Des affections moins handicapantes

Publié ce dimanche 3 avril, cet arrêté fait évoluer l’accessibilité à la conduite pour certains handicaps. C’est notamment le cas pour les personnes atteintes d’un « handicap auditif profond », qui peuvent désormais passer le permis de conduire, grâce à « un meilleur appareillage pour les personnes sourdes, par exemple, ou des évolutions matérielles pour les personnes en situation de handicap moteur ». Celles-ci pourront également conduire des poids-lourds.

De leur côté, les personnes diabétiques n’auront plus besoin de passer une visite médicale. C’est en revanche toujours le cas de celles dont le traitement génère un risque d’hypoglycémie. Néanmoins, le décret souligne que les « pathologies neuro-évolutives type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées […] ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif ».

Source AUTO PLUS.

 

Handicap : une reconversion professionnelle réussie…

Contraint de renoncer à son emploi dans les espaces verts, Christophe Bobeau vient d’être recruté en CDI par Quadripack à Saint-Benoît sur un poste adapté.

Chez Quadripack à Saint-Benoît, Christophe Bobeau bénéficie d’un poste adapté à sa situation.

 

Christophe Bobeau ne tourne pas autour du pot : « Je suis hyper bien ici et peut-être que j’y finirai ma carrière… » Ici, c’est l’usine Quadripack à Saint-Benoît, où sont fabriqués les produits d’entretien et d’hygiène écologiques de la marque L’arbre vert. Il vient d’y être embauché en contrat en durée indéterminée pour répondre à une nouvelle orientation. À 48 ans, le Poitevin, reconnu travailleur handicapé, envisage désormais son avenir professionnel plus sereinement.

Une aubaine après une opération à un œil lourde de conséquences l’été dernier. « En raison des contraintes médicales, il ne lui était plus possible de travailler dans les espaces verts, un secteur où Christophe était chef d’équipe chez nous », souligne Virginie Pereira, directrice de STS (Société travail services), entreprise adaptée basée à Poitiers.

« On me donne déjà des responsabilités » C’est à ce titre que Christophe Bobeau avait déjà eu l’occasion d’intervenir pour Quadripack. « On fait régulièrement appel à STS pour certains travaux et Christophe, c’est quelqu’un que j’apprécie, avec une motivation sans faille, indique Sébastien Doucet, directeur général de Quadripack. Quand j’ai eu connaissance de sa situation, j’ai pris contact avec Virginie Pereira. Il se trouve que j’avais un poste fait pour lui en fabrication où on formule les produits qui vont dans l’ensemble des flacons. Je le lui ai proposé et Christophe, en moins de deux semaines de test, a démontré son aptitude en terme de rigueur, de surveillance et d’organisation. » « Il ne faut pas se tromper dans la recette, reprend Christophe, muni d’un scanner à main devant d’immenses cuves. Ça me rappelle mon métier d’origine de boulanger-pâtissier et on me donne déjà des responsabilités. »

Accident à l’âge de 3 ans Il estime se sentir « bien intégré » dans cet environnement qu’il apprivoise. « Je m’entends bien avec mes nouveaux collègues, l’ambiance est bonne et les horaires, du matin ou du soir, me permettent d’entreprendre des choses par ailleurs », apprécie celui qui est trésorier du centre socioculturel Cap Sud à Poitiers. En réalité, ses problèmes oculaires ont démarré à l’âge de 3 ans. « Un accident de bretelles qui m’a valu cinq opérations », se souvient Christophe. Qui, après avoir été charcutier traiteur ou réceptionniste, avait lancé sa société de paysagiste et de pose de panneaux publicitaires.

« On est en train de le former pour progresser » Une greffe de l’œil a tout remis en cause il y a quelques années. « Je ne pouvais plus travailler seul et je suis rentré chez STS. Ce n’est pas évident de dire qu’on a des problèmes de santé. Le handicap n’est pas toujours bien accepté. » Lui n’aime pas rester à ne rien faire. Virginie Pereira : « Il a été arrêté en septembre et octobre après son opération et souhaitait reprendre. Regarder les autres travailler, ça n’allait pas. » Le parcours de Christophe Bobeau prend une autre tournure avec la main tendue de Quadripack.

Après coup, Sébastien Doucet observe : « Christophe est humble et on est en train de le former pour progresser. C’est une reconversion réussie, son inclusion prend tout son sens. » Virginie Pereira abonde : « C’est une réussite totale. » Sur sa cinquantaine de salariés, Quadripack recense quatre personnes en situation de handicap.

Source NOUVELLE REPUBLIQUE.

BELFORT – Les accompagnants d’élèves handicapés veulent être reconnus…

À l’occasion de la campagne présidentielle, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont voulu faire entendre leur voix, mardi.

Soutenus par la FSU SNUIpp, ils demandent un vrai statut et un salaire adapté pour ce métier indispensable pour la réussite de l’école inclusive.

Les accompagnants d’élèves handicapés veulent être reconnus

 

Tous s’accordent à dire que leur rôle est indispensable et incontournable pour permettre la réussite de l’école inclusive. Les accompagnants d’enfants en situation de handicap (AESH) seraient 170 dans le Territoire de Belfort. « Un chiffre en hausse, puisqu’il y a trois ans, on en comptait 90 », rappelle Peggy Goepfert, du syndicat FSU SNUIpp.

Ce sont eux qui permettent aux élèves ayant une maladie (diabète, épilepsie…), un problème de comportement, un retard de développement, qui souffrent d’autisme ou d’un handicap physique, de suivre une scolarité dans une classe ordinaire. Sur prescription de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), cet accompagnement permet une prise en charge individualisée de l’enfant, en évitant sa déscolarisation. L’AESH permet de décharger l’enseignant et de ne pas pénaliser le reste de la classe.

Sauf qu’en pratique, les accompagnants estiment être considérés comme la 5e  roue du carrosse. « Il n’y a pas de diplôme spécifique, seul le bac est demandé. Et la formation de 60 heures aborde les différentes pathologies mais ne permet pas d’appréhender une aide personnalisée. »

« Notre situation est précaire, maximum deux contrats à durée déterminée de trois ans et une embauche possible seulement au bout de six ans », expliquent Monya et Nouria. « Pour 24 heures par semaine, on touche 785 € nets. »

De la maternelle au BTS

À l’occasion de la présidentielle, les accompagnants scolaires espèrent sensibiliser les candidats à leur sort. Et revendiquent un métier qualifié, formé et reconnu à sa juste valeur. « Nous demandons la création de postes d’éducateurs spécialisés scolaires », ajoutent les deux AESH. « Et surtout davantage de moyens », renchérit Peggy Goepfert. « Car même si la MDPH attribue des heures d’accompagnement, l’élève ne peut en bénéficier que si l’Éducation nationale peut financer les postes. Jusqu’à présent, dans le Territoire de Belfort, on n’a pas eu trop de problèmes, mais on redoute désormais une pénurie. Actuellement, par exemple, aucune nouvelle attribution ne pourra avoir lieu avant la rentrée de septembre. »

Dans le cas de l’accompagnement mutualisé, l’AESH doit se partager entre plusieurs élèves en difficulté d’une même école. « Il faut passer d’une classe à l’autre, avec des niveaux différents, des handicaps différents et sans cesse s’adapter. » Les accompagnants assistent les élèves qui en ont besoin de la petite section jusqu’au BTS.

Source EST REPUBLICAIN.

AAH : l’allocation aux adultes handicapés passe à 919,86 € par mois en avril 2022…

L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) à taux plein est revalorisée de 1,8 % au 1er avril 2022.

Attribué sans que les bénéficiaires n’aient à faire des démarches, le nouveau montant sera versé dès le mois de mai prochain.

Hausse de la AAH

 

16,26 euros de plus par mois pour les bénéficiaires. C’est le supplément que reçoivent désormais les bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). À partir du 1er avril 2022, le montant maximal de cette prestation pour une personne seule ne disposant d’aucune ressource passe à 919,86 euros par mois, contre 903,60 en 2021. Attribué automatiquement, le nouveau montant sera versé dès le mois de mai prochain.

Cette hausse de 1,8 % s’appliquant automatiquement, les bénéficiaires n’ont donc aucune démarche particulière à effectuer.

Plusieurs conditions exigées

Pour profiter de l’AAH, il faut justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 80 % ou compris entre 50 % et 79 %, en cas de restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi causée par le handicap. La demande d’allocation doit être formulée auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Les ressources du bénéficiaire (revenus 2020) ne doivent pas dépasser les plafonds suivants : 10 843,20 € pour les célibataires ou 19 626,19 € pour les couples. Ces montants sont majorés de 5 421,60 € par enfant à charge.

Mise en place d’un abattement sur les revenus du conjoint des bénéficiaires de l’AAH

Malgré l’opposition de nombreuses associations, comme APF France handicap, Aides, Unafam et Unapei, les revenus du conjoint (marié, pacsé ou concubin) des titulaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) continuent d’être pris en compte dans le calcul de cette prestation.

Toutefois, la loi de finances pour 2022 a instauré un abattement forfaitaire sur les revenus des personnes vivant en couple.

Source LE PARTICULIER.

Présidentielle 2022 : les personnes handicapées mentales votent pour la toute première fois…

Le 10 avril 2022 sera le premier tour de l’élection présidentielle. Parmi les nouveaux électeurs, des personnes handicapées mentales.

Ce sont 80 000 personnes concernées en France.

Le 10 avril 2022 sera le premier tour de l’élection présidentielle. Parmi les nouveaux électeurs, des personnes handicapées mentales. Ce sont 80 000 personnes concernées en France.

 

« Les personnes inscrites sur les listes électorales ont une carte d’électeur », c’est ainsi que débute le cours d’initiation à l’élection présidentielle. Carte électorale à la main et programme sous les yeux, tous les supports ont été adaptés pour les accompagner au mieux dans cet acte symbolique.

Aujourd’hui, on a décidé de simplifier chaque programme des douze candidats. L’idée n’est pas de donner notre avis, mais de simplifier pour que ce soit compréhensible pour tous » explique l’accompagnateur.

Un accès au vote récent

C’est depuis le 23 mars 2019, que la réforme pour la justice a abrogé L.5 du code électoral pour les personnes souffrant d’un handicap mental. Chaque majeur en tutelle a désormais le droit d’effectuer une demande d’inscription sur les listes électorales de leur commune selon la même procédure que les autres électeurs.

Ce sont désormais 80 000 personnes souffrant d’un handicap mental qui pourront le 10 avril prochain faire entendre leur voix, à une élection présidentielle.

Source FR3.

Sécurité routière : les malades Alzheimer interdits de conduite « dès l’apparition d’un déclin cognitif »…

L’arrêté paru le 28 mars 2022 au Journal officiel fixe la liste des maladies et handicaps compatibles avec l’obtention et le maintien du permis de conduire.

Ce texte interdit la conduite aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer « dès l’apparition d’un déclin cognitif ». 

L'arrêté paru ce dimanche au Journal officiel fixe la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles pour l'obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire.

Le texte interdisant notamment la conduite pour les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, a été publié ce dimanche au Journal officiel. L’arrêté du 28 mars 2022 fixe la liste des maladies et handicaps compatibles ou incompatibles, avec ou sans aménagements ou restriction, pour l’obtention du permis de conduire. Plusieurs millions de Français sont concernés par cette mise à jour du texte.

Le texte actualise notamment « l’incompatibilité définitive avec la conduite pour les pathologies neuro-évolutives de type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ». « Les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à ces pathologies ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif », précise-t-il.

L’accès à la conduite élargi en fonction des aménagements possibles

Mais cet arrêté permet également la prise en compte d’innovations scientifiques et technologiques afin d’ouvrir l’accès à la conduite, y compris de véhicules lourds, à des personnes ayant des incapacités physiques ou auditives importantes. Les « technologiques ont accru les possibilités d’aménagements des véhicules et d’appareillage des conducteurs », précise le ministère de l’Intérieur qui liste le détail des pathologies concernées.

Il en est de même pour les personnes qui présentent un diabète, seuls les conducteurs sous traitement avec un risque d’hypoglycémie devront se soumettre à un contrôle médical périodique. A l’inverse, il précise que certaines affections médicales sont désormais considérées incompatibles avec la conduite de manière temporaire ou définitive.

Source FRANCE BLEU.

DREEFT, le 1er système de freinage pour fauteuil roulant…

Imaginez-vous freiner votre vélo en saisissant la roue avant à main nue ? Impensable non ?!

Pourtant, c’est le quotidien de 65 millions d’utilisateurs de fauteuil roulant manuel à travers le monde.

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A chaque freinage, à chaque virage, les mains en sont brûlées, les membres supérieurs traumatisés. EPPUR a donc choisi de réinventer, ou plutôt d’inventer le freinage en fauteuil roulant.
Pourquoi continuer à dépenser de l’énergie pour ralentir alors qu’on peut la consacrer à avancer ?

Comment freine-t-on en fauteuil roulant manuel ?

Si les fauteuils roulants sont aujourd’hui de plus en plus perfectionnés, ils sont pourtant tous démunis de freins. Actuellement, pour ralentir ou stopper leurs fauteuils, les utilisateurs n’ont pas d’autre moyen que de serrer très fort la main courante : cet anneau en aluminium à l’extérieur de la roue. Le resultat ? On se brûle et solliciter fortement tous leurs membres supérieurs pour réussir à s’arrêter. On utilise littéralement ses mains comme plaquettes de freins.

Les pentes deviennent alors un obstacle redouté, même en descente d’une rampe d’accès. Le corps en est fatigué comme le montre la prévalence des troubles musculo-squelettiques chez les utilisateurs de fauteuil roulant.

La mobilité en fauteuil roulant en quelques chiffres…

  • 65 millions d’utilisateurs de fauteuils roulants manuels à travers le monde, 650 000 en France ;
  • 70% des paraplégiques souffrent de troubles musculo–squelettiques (TMS) de l’épaule après 20 ans d’utilisation d’un fauteuil roulant ;
  • 35% des paraplégiques souffrent de TMS de l’épaule après 6 mois d’utilisation d’un fauteuil roulant.

DREEFT : un système de frein sans se faire mal aux mains

Pour améliorer la mobilité et l’autonomie de ces nombreux utilisateurs, EPPUR a conçu DREEFT. Une paire de roues adaptable à n’importe quel fauteuil roulant manuel.

Inspirée des vélos hollandais, elle intègre en son centre un système de freinage par « rétropédalage ». Il permet à l’utilisateur d’actionner un frein en tirant la main courante légèrement vers l’arrière.

Ce système permet donc à n’importe qui de ralentir et de se diriger sans aucun frottement dans la main et avec 5x moins d’efforts. Quel que soit son fauteuil, quelle que soit sa pathologie ou son âge.

Un engouement qui, lui, ne freine pas

Plusieurs utilisateurs et professionnels de santé ont déjà testé et approuvé DREEFT. Des médecins MPR, Profs APA, Kinés et ergothérapeutes issus d’une dizaine de centres de rééducation. Notamment du centre L’espoir à Villeneuve d’Ascq, le centre Raymond Poincaré à Garches, ou encore le centre Calvé à Berck.

Plusieurs appels à projets ont salué le dispositif . Comme celui de Silver Surfer,  le fond d’investissement régional de la région Hauts-de-France. Également le prix du Design & Handicap de la SOFMER, le challenge citoyen CGI ou encore le 1er prix du concours Dyson Award France.

En 2021 notamment, EPPUR a été labellisée French Tech Seed, lauréate des CIC Start Innovation Business Awards et lauréate du prix coup de cœur de la Métropole Européenne de Lille dans le cadre de son appel à projet “Innovation et prévention”.

Le système DREEFT désormais disponible en précommande

Après avoir présenté et pré-vendu ses premiers produits auprès des particuliers et des professionnels lors du salon Autonomic Paris 2021, EPPUR s’apprête aujourd’hui à faire le lancement commercial de DREEFT, toujours en précommande, pour une livraison aux utilisateurs prévue en septembre 2022.

Effectivement, il est d’ores et déjà possible pour vous de vous procurer une paire de roues depuis le site internet d’EPPUR. L’équipe vous propose d’ailleurs une démonstration de DREEFT en visioconférence afin de tout vous expliquer sur le produit et de répondre à vos questions.

En parallèle, la startup se lance dans un Tour de France en vue de présenter et faire tester le système aux utilisateurs de fauteuils roulants, aux professionnels de santé et aux revendeurs de dispositifs médicaux des différents sites. Si DREEFT vous intéresse, vous pouvez dès à présent remplir le formulaire de contact mis à votre disposition sur le site internet en y indiquant votre ville de résidence. Ainsi, vous connaitrez la date du passage de la startup dans votre région.

Source TOUSERGO.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire…

Laetitia Payen est maman de deux enfants, dont un garçon bipolaire, et présidente de l’association Bicycle, qui aide les familles d’enfants touchés par les troubles de l’humeur.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire... (Photo d'illsutration)

 

  • Le mercredi 30 mars, c’était la Journée mondiale des troubles bipolaires.
  • L’occasion de mettre en lumière le récit de Laëtitia Payen, mère d’un garçon diagnostiqué bipolaire à 5 ans, après des années d’errance thérapeutique et d’enfer familial.
  • Pour 20 Minutes, elle raconte en vidéo comment elle est arrivée au diagnostic de bipolarité, alors qu’en France, la maladie psychiatrique reste taboue, surtout chez les enfants.

Des colères assourdissantes, des insultes qui pleuvent, des coups qui ne s’arrêtent pas… et subitement, une avalanche de câlins et d’excuses. Dès ses premières années, Stanislas a désarçonné ses parents et sa grande sœur par un comportement hors des clous. Autisme, troubles dys, hyperactivité, hypersensibilité ? Après bien des rendez-vous médicaux et des dizaines de fausses pistes, la mère de Stanislas, Laëtitia Payen, est arrivée à une conclusion surprenante : son fils de 5 ans souffrait de troubles bipolaires. Une maladie psychique handicapante, surtout quand elle n’est pas diagnostiquée, qu’il est rare de reconnaître chez un enfant.

Depuis, cette iconographe est devenue présidente de l’association Bicycle, qui accompagne les familles d’enfants et adolescents souffrant de troubles de l’humeur. Après des années de crises, de doutes, de culpabilité, de méthodes faites maison, de lectures et de rencontres, Laëtitia Payen a voulu raconter son vécu dans Mon enfant cyclone, le tabou des enfants bipolaires*, qui vient de paraître.

Une piste « trop souvent exclue d’emblée en France »

L’objectif n’est pas de donner un diagnostic, mais de suggérer une piste « trop souvent exclue d’emblée en France à tous les parents désemparés qui ont tout essayé, qui ont cherché, consulté, sans trouver de solutions ». A l’occasion de la  Journée mondiale des troubles bipolaires, 20 Minutes a rencontré Laëtitia Payen.

Elle le reconnaît : rien n’est facile dans ce parcours du combattant. Pourtant, Stanislas a été diagnostiqué dès ses 5 ans. Et aujourd’hui à 13 ans, il va bien et il est scolarisé. Mais est-ce trop tôt pour enfermer un enfant dans une case et lui donner des médicaments ? « Ça a été un soulagement pour lui, le diagnostic. Il m’a dit « c’est pas moi qui suis méchant ». L’avantage du diagnostic précoce est de reculer la prise de médicament et en donner le moins possible. Quand on pense à troubles bipolaires, tout de suite, on pense médicament. Or, c’est l’inverse. De toute façon, ces enfants vont avoir des étiquettes et recevoir des traitements, mais souvent pas les bons, à haute dose, avec des hospitalisations. Et des drames : tentative de suicide pour les enfants, pour les parents des signalements et ça peut aller jusqu’au placement. »

Voilà pourquoi elle se bat avec son association Bicycle pour accompagner les parents… et sensibiliser les soignants. « Aucun parent n’a envie de psychiatriser son enfant ! Comme beaucoup de parents de l’association, le diagnostic nous a rendu notre liberté. C’est un problème pour les gens qui ne sont pas confrontés à cette maladie. »

Mais l’autrice rassure : « tous les enfants qui ont des problèmes de comportement ne sont pas bipolaires ! La crise d’opposition ou d’adolescence, ça passe. Chez l’enfant bipolaire, non seulement ça ne va pas passer, mais ça va s’aggraver. »

* Mon enfant cyclone, Laëtitia Payen avec Catherine Siguret, Flammarion, 16 mars 2022, 19€.

Source 20 MINUTES.

La maladie de Parkinson, un handicap peu reconnu !…

A mesure que cette pathologie neurodégénérative progresse, elle devient de plus en plus handicapante, car elle provoque une perte d’autonomie. C’est pourquoi certains patients sont contraints d’arrêter de travailler.

Mais à ce jour, la maladie de Parkinson est une affection progressivement invalidante peu reconnue.

Plusieurs malades rencontrent des difficultés pour faire valoir leurs droits, selon l’association France Parkinson.

La maladie de Parkinson, un handicap peu reconnu !

 

L’ESSENTIEL
  • L’enquête a été menée auprès de 3.579 adultes atteintes de la maladie de Parkinson, dont 3.087 patients et 492 aidants.
  • 30 % des malades interrogés disposent de la reconnaissance de handicap.

La maladie de Parkinson constitue la deuxième cause de handicap moteur après les accidents vasculaires cérébraux. Pourtant, 70 % des personnes souffrant de cette affection neurodégénérative depuis plus de dix ans ne bénéficient pas d’une reconnaissance de handicap. C’est ce qu’a révélé une enquête, réalisée par Opinionway pour l’association de patients France Parkinson, présentée le 24 mars lors d’une conférence de presse.

« Si cette reconnaissance n’est pas nécessaire dans les premières années de la maladie, le caractère neurodégénératif de la pathologie induit nécessairement une perte d’autonomie à terme », a indiqué l’association. Selon France Parkinson, cinq facteurs peuvent expliquer cette absence de reconnaissance, sans toutefois la justifier.

1 / La limite d’âge pour la reconnaissance de handicap

L’association précise que la limite d’âge à 60 ans exclut d’emblée les adultes qui ont été diagnostiqués après 60 ans. « Ces dernières ne pourront plus obtenir le statut de personne handicapée octroyée par la Maison départementale des personnes handicapées. On parle ensuite d’une perte d’autonomie liée à la vieillesse, alors que l’apparition du handicap n’est en rien corrélée à l’âge de la personne », peut-on lire dans le sondage.

2 / Aucune systématisation des démarches

L’enquête révèle que le caractère évolutif de la perte d’autonomie empêche toute systématisation de démarches. Contrairement à un handicap lié à un AVC, à un accident de la route ou à une affection neuro-développementale qui survient immédiatement, l’apparition du handicap lié à la maladie de Parkinson se fait de manière progressive mais aussi aléatoire, en fonction de l’efficacité des traitements ou encore du degré d’atteinte de la pathologie.

3 / La complexité des démarches administratives

Les démarches pour faire valoir les droits des patients souffrant de cette affection neurodégénérative sont complexes sur le plan administratif. D’après l’association, les malades n’ont pas forcément de repères dans le champ du handicap et du médico-social en général.

4 / Le déni de la maladie par les patients

« Il existe chez certains malades une forme de déni, l’acceptation du handicap équivalant pour eux à une forme de renoncement à lutter contre la maladie. Cela les empêche d’entamer les démarches administratives souvent longues qui sont nécessaires pour la reconnaissance du handicap », explique France Parkinson.

5 / Des pratiques différentes d’un département à l’autre

Le sondage spécifie que les pratiques de la Maison départementale des personnes handicapées peuvent varier d’un département à l’autre. Résultat : plusieurs demandeurs rencontrent des difficultés pour faire valoir leurs droits auprès de cet organisme, selon leur lieu de résidence.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Handicap : de nouvelles solutions pour rendre accessibles les sports de nature…

La fédération française handisport (FFH) mène depuis dix ans une politique pour développer l’accessibilité des sports de nature aux personnes en situation de handicap via son action High five et le soutien d’initiatives locales.

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“Sable mou favorisant l’instabilité des appuis”, “largeur de 1 m permettant le passage avec un accompagnant”, “ici présence d’une racine à droite”… En janvier, Emmanuel Buchoud, référent sports de nature de la fédération Handisport, a audité 17 parcours de trail et marche nordique à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, avec Laurent Foissac, chargé d’On Piste, réseau de destinations “outdoor” labellisées par Rossignol.

Infos de parcours

Résultat : parmi plus de 60 territoires français recensés sur l’application On Piste, les itinéraires vendéens (comme plusieurs autres) donnent désormais aux sportifs handicapés des informations pour adapter leur matériel ou leur accompagnement, puis pour se guider sur le terrain.

“En 2019, nous avions aménagé ces itinéraires pour faire face au développement du trail et de la marche nordique, explique Adeline Calloch, de l’office du tourisme de la communauté de commune Océan Marais-de-Monts. Le sport, moteur de développement de notre territoire, doit respecter nos 80% d’espaces sensibles. Mais il doit aussi inclure tous les sportifs”.

Et, sur ces chemins où s’entraîne notamment la triathlète paralympique Gwladys Lemoussu, membre du club Saint-Jean-de-Monts Vendée triathlon-athlétisme (extrêmement moteur dans l’initiative de labellisation), également “bootcamp” du marathon français jusqu’à Paris 2024, l’inclusion s’entend au sens large : du sport santé au haut niveau.

S’adapter à la nature

“Ces parcours témoignent de l’évolution de l’accessibilité des sports de nature, commente Emmanuel Buchoud. Il y avait eu des prémices avec le ski dans les années 50 ou la joëlette (fauteuil tout terrain de randonnée, avec des accompagnateurs, ndlr) dans les années 80… Mais aussi des tentatives de créer des parcours en bitume, pour des personnes en fauteuil essentiellement, et limités à quelques centaines de mètres. Aujourd’hui, on cherche plutôt à aider les pratiquants handicapés à s’adapter à l’environnement que l’inverse… Comme lorsqu’on met des crampons pour aller sur le glacier… Il faut donner la bonne information, au besoin mettre à disposition des outils”.

Tel est le choix de Handinature, l’expérience initiée il y a quatre ans par Lamalou-les-Bains (34), ville thermale et terre de jeux 2024. Aujourd’hui portée par la maison de santé et ses kinésithérapeutes, dont Carlos Ribero, son président, l’association gère depuis septembre dernier une station de location de matériel adapté : joëlette, tandem côte-à-côte, tricycle, handbike, hippocampe… Objectif, simple : faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite à la voie verte voisine, Passa Païs et aux chemins de trail, VTT et randonnée du massif du Caroux…

“On s’adresse à la fois aux touristes, aux curistes et aux résidents des centres, note Michel Canovas, élu au sport de la ville qui compte 2800 habitants, 13 000 curistes par an et six centres de rééducation. Handinature participe, grâce au sport, au rayonnement de notre territoire ». Le projet, qui mobilise divers acteurs des sports de nature et s’inscrit dans les trails et courses, avait bénéficié initialement d’un financement de 170 000 euros, de la ville (40%), du Feder européen (30%), de la Région (15 %) la région et du département (15%).

High Five : pour une offre plus pérenne

A Lamalou, la fédération handisport a également assuré l’an dernier une formation des accompagnants et responsables du projet, comme elle le fait depuis quatre ans dans le cadre de High Five, son programme de développement  et de diversification des offres de pratique. L’idée de ce dispositif ? Aider les clubs, comités départementaux, collectivités ou gestionnaires d’espaces naturels à structurer une offre “handisports de nature” régulière, plutôt que ponctuelle. Exemple parmi d’autres : dans le parc naturel du Vexin français, dans le Val d’Oise, la fédération a formé des accompagnateurs de randonnée pour accueillir et encadrer des personnes à mobilité réduite, déficients visuels ou auditifs…

“On progresse, se félicite Emmanuel Buchoud. L’an dernier, 39 structures proposaient une offre sportive pérenne, alors qu’en 2008, par exemple, on organisait essentiellement des découvertes ou des initiations de trois jours en milieu naturel”. Pour autant, si elle privilégie les projets de pratique régulière, la fédération Handisport ne renonce pas aux événements catalyseurs.

Pour la deuxième année consécutive, le EDF ADN Tour Handisport (soutenue par l’énergéticien) propose de fin avril à octobre dix grands de raids multisports à des participants en situation de handicap et valides, dans des paysages chaque fois somptueux. Première étape  les 30 avril et 1er mai, le parc naturel régional du marais poitevin accueillera le raid handi-valide Deux-Sèvres. “Ce sont de superbes moments de partage, poursuit le référent Sports de nature. Et des temps importants pour faire valoir le même droit à la nature, voire à la prise de risque, pour tous”.

Source LA GAZETTE DES COMMUNES.