L’hypersensibilité perceptive des autistes…

La majorité des gens croient que l’hypersensibilité des autistes est liée à un système d’intégration sensorielle défaillant et qu’ils doivent être stimulés pour éveiller leurs sens. 

L’hypersensibilité perceptive des autistes - La diversité humaine

 

Un autiste aborde son environnement de manière totalement différente d’un non-autiste. Par le biais de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM), nous pouvons voir que le cerveau des autistes utilise davantage les aires sensorielles (perceptives) que les non-autistes[1]. C’est ce que nous appelons une réorganisation des aires cérébrales. Cette réorganisation entraîne un fonctionnement perceptif chez les autistes.

Pour faire très simple, nous pourrions dire que le cerveau d’un autiste favorise des intérêts sensoriels, concrets, précis et objectifs alors que le cerveau des non-autistes favorise des intérêts généraux, subjectifs, abstraits et donc, la socialisation. 

Un autiste est un être social comme tous les humains, mais son cerveau ne priorise pas les informations sociales comme peut le faire le cerveau des non-autistes. Également, comme la perception est plus élevé, les autistes voient et ressentent une multitude de détails. Le flux sensoriel devient très important. C’est ce flux important d’information qui peut créer l’hypersensibilité et les surcharges sensorielles des autistes. Il ne s’agit donc pas d’une mauvaise intégration sensorielle.

Comme les autistes perçoivent beaucoup plus de détails, ils n’ont aucunement besoin que l’on stimule et éveil leurs sens. Ils le sont suffisamment ! Leurs expériences sensorielles sont immenses. 

Un autiste qui est obnubilé par le tournoiement d’un ventilateur, par des roues de ses petites voitures, par des rayons lumineux ou qui passe constamment ses doigts sur ses yeux n’est pas en recherche sensorielle. Du moins, pas dans le sens que peuvent le penser les non-autistes. Cette « recherche » de stimulation sensorielle n’est pas la conséquence d’un système d’intégration sensorielle non-fonctionnel. La personne autiste recherche les attraits sensoriels par plaisir et intérêt tout comme un non-autiste recherche le bavardage social. Il joue simplement, d’une manière atypique.

Il en va de même lorsqu’un autiste fait des alignements par exemple. Ce n’est pas une mauvaise intégration sensorielle qui l’empêche d’entrer en relation avec le monde « extérieur ». L’autiste est dans le même monde, mais sa manière d’entrer en contact avec ce monde est différente. Le cerveau perceptif entraîne une pensée en image. Cette pensée est non linéaire. Par les alignements, l’autiste observe, apprend et entre en relation avec son environnement.

Quand un autiste se balance, saute, tourne en rond, fait des bruits de bouche ou est incapable de rester en place, ce n’est pas un problème de proprioception lié à une mauvaise intégration sensorielle. Par conséquent, il n’a pas besoin de se faire balancer sur une balançoire pour combler un manque sensoriel. Ces mouvements l’aident à assimiler l’information entrante. Cette bougeotte est un mécanisme que le cerveau utilise pour aide l’autiste à se réguler et à trouver son équilibre interne.

Dans cette même optique, certains autistes peuvent sembler indifférent à la douleur ou à la température. Il s’agit de sensations et celles-ci sont abstraites. Elles sont également nombreuses en stimuli perceptifs. Il est parfois difficile pour un autiste d’associer la sensation, par exemple, le froid, avec les frissons et tremblements de son corps. Les sensations peuvent être très diffusent. Combinées aux autres stimuli ambiants de l’environnement, les sensations deviennent alors à peine perceptibles. De plus, lorsque l’autiste a fait le lien entre les frissons, les tremblements et le froid, cela ne veut pas dire qu’il saura davantage comment se réchauffer. Il doit apprendre en plus à associer le tout avec les vêtements qui le tiendront au chaud. Il ne s’agit pas d’apprendre par cœurs la séquence, mais bien d’apprendre à l’autiste comment reconnaitre les sensations par lui-même et de faire des liens les unes avec les autres. Ensuite, il pourra mieux généraliser.

Les intérêts et les jeux des autistes qui semblent être limitatifs et stéréotypés dans leur développement ne le sont pas. Pas plus que les comportements « bizarres » et inhabituels que l’on peut observer chez eux en lien avec leurs sens.

Quand un autiste semble avoir un besoin insatiable de stimulation sensorielle, ce n’est pas parce que son système nerveux a besoin de plus de stimuli sensoriel mais bien parce que le cerveau perceptif favorise les intérêts liés aux sens.

Source NEURODIVERSITE.

TikTok : Sourdes et/ou malentendantes, elles racontent leur quotidien sur les réseaux sociaux…

Plus de 360 millions de personnes – ce qui correspond à 5 % de la population mondiale ! – souffrent d’un déficit auditif invalidant. TikTok : Sourdes et/ou malentendantes, elles racontent leur quotidien sur les réseaux sociaux...

 

Et qu’elles soient sourdes ou malentendantes, toutes rencontrent les mêmes difficultés lorsqu’il s’agit d’effectuer des gestes « simples » comme se réveiller ou se servir d’un robinet.

Certaines d’entre elles ont donc décidé d’expliquer leur pénible quotidien sur la plateforme TikTok.

Langue des signes et appareils auditifs

Une malentendante américaine raconte par exemple qu’un homme l’a interpellée puis braquée avec un revolver alors qu’elle échangeait en langue des signes avec une amie. « Il pensait qu’on se faisait des signes de gang », raconte-t-elle, encore effrayée. Une autre raconte qu’elle a toutes les peines du monde à se réveiller le matin car elle ne perçoit pas les sonneries de son réveil, même si elle a essayé « les pires : alarme incendie, sirène de police, trompette militaire ».

D’autres expliquent combien leur vie a changé depuis qu’elles portent des appareils auditifs comme les implants cochléaires, qui transforment les sons en signaux électriques. Attentif à ces témoignages, TikTok, leur réseau préféré, a offert aux créateurs sourds une plateforme visant à « expliquer comment être plus inclusif vis-à-vis des malentendants ».

Découvrez l’intégralité de ces touchants témoignages dans cette vidéo dans Brut.

Source 20 MINUTES.

Seuls trois clubs sportifs disposent du « label valides-handicapés » en Creuse…

Alors que la Creuse pourrait accueillir des athlètes paralympiques dans son centre de préparation aux JO 2024, il reste encore du travail pour inclure les personnes en situation de handicap dans les clubs sportifs de notre département.

Seuls trois disposent du label valides-handicapés. 

Il y a peu d'offres de sport adapté en Creuse pour les personnes en situation de handicap.

Il y a peu d’offres de sport adapté en Creuse pour les personnes en situation de handicap.

La Creuse a encore du chemin à faire pour inclure les personnes en situation de handicap. Dans le domaine du sport notamment, notre département a une offre sous-dimensionnée. Seuls trois clubs disposent du label valides-handicapés. Cette certification met en valeur les clubs qui ont une volonté d’intégrer les personnes en situation de handicap, qui disposent d’équipements adaptés et d’un encadrement qualifié. Un quatrième club est en cours de labélisation.

Alors que la ville de Guéret pourrait accueillir des athlètes paralympiques sur son site de préparation aux JO de Paris 2024, la nouvelle présidente du Comité Olympique et sportif de la Creuse Françoise Capazza, fait un point sur la situation dans notre département.

Plus d’information, cliquez ici.

France bleu.

Autisme. Un handicap qui a des conséquences sur toute une famille…

À La Ferté-Gaucher, Stéphanie, mère de trois enfants, a vu sa vie être bouleversée par le handicap de sa dernière et unique fille, Lucie, trois ans, atteinte d’autisme.

Stéphanie veut sensibiliser sur l'autisme, dont est atteint sa fille.

 

Lucie, trois ans, a été diagnostiquée autiste fin novembre 2021. Même si elle s’en doutait depuis ses 18 mois, cette annonce a été vécue « comme un tsunami » par sa mère Stéphanie Meesemaecker. Pourtant, des signes avant-coureurs étaient déjà remarquables dès ces premiers mois : « Elle avait des intérêts restreints et des routines, ne jouait à aucun jeu, ni avec les autres enfants. Elle avait des gros troubles sensoriels : bouchait ses oreilles, roulait des yeux et n’aime pas être touchée… », raconte Stéphanie.

Une incompréhension et un jugement permanent

Alors que la plupart des enfants de son âge sont entrés en première classe de maternelle en septembre, Lucie reste auprès de sa mère, tous les jours. Secrétaire, Stéphanie a donc été contrainte de quitter son travail. Son mari essaie aussi de l’épauler en télétravaillant souvent depuis leur domicile.

Malgré la compréhension de simples consignes par leur fille, les parents de Lucie sont, de leur côté, inquiets par leur propre ignorance de ses troubles et regards. Encore aujourd’hui, elle ne communique qu’avec son corps. « Les regards des autres sur le handicap invisible de leur sœur sont aussi difficiles à vivre pour mes deux fils. » Ses frères ont déjà du mal à la comprendre : elle ne leur parle pas.

Lucie a donc commencé la méthode Makaton, une approche multimodale qui superpose plusieurs canaux de communication (parole, signes empruntés à la Langue des Signes Française, pictogrammes et langage écrit).

Une inclusion difficile

La jeune fille est aussi suivie trois fois par semaine par une éducatrice, une psychomotricienne et une psychologue du centre d’action médico-social précoce (CAMSP). Ce centre la suivra jusqu’à ses six ans. Une réunion de préparation à l’inclusion dans une école publique aura lieu mi-avril et cette psychologue sera présente. La future maîtresse et le médecin de l’éducation nationale aussi.

Ce 14 janvier, Éric Zemmour estimait qu’« il faut des établissements spécialisés pour la scolarisation des enfants handicapés, sauf pour les gens légèrement handicapés, évidemment. » La mère de Lucie estime que le candidat à la présidentielle n’a pas tort. En effet, celui-ci a décrit des « cas, réels, plus nombreux qu’on ne le dit, où c’est une souffrance pour ces enfants, et a ajouté, je ne veux pas que l’obsession de l’inclusion nous prive et nous conduise à négliger la nécessité d’établissements spécialisés. » Totalement concernée par ces propos, Stéphanie dénonce, comme le candidat, le « manque réel d’associations et de structures. »

Manque de structures

Malgré deux adolescents de 16 et 12 ans, et leur fille de trois ans, le pouvoir d’achat n’est pas un problème pour la famille fertoise, qui bénéficie de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

Si l’autisme est reconnu, notamment par sa journée mondiale de sensibilisation, qui a lieu ce 2 avril, Stéphanie estime qu’on en parle trop peu alors « qu’un enfant sur cent en est touché dès la naissance », rappelle-t-elle. La mère de famille souhaite changer le regard des gens sur ce handicap invisible, notamment par des groupes de paroles et de sensibilisation. Actuellement, seul Facebook lui permet de partager sa vie et celle de sa fille.

Elle décrit aussi le calvaire administratif et un manque d’organismes : « Il y en a beaucoup et les délais sont très longs pour avoir une place dans un institut médico-éducatif (IME) et dans un service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD). Il faut attendre des années. » Cela inquiète la Fertoise même si, pour l’instant, sa fille reste prise en charge par le CAMSP jusqu’à ses six ans.

Habitante de La Ferté-Gaucher, elle aimerait qu’il y ait plus de pôles autisme d’unités d’enseignement en maternelle (UEMA). Si sa fille n’a pas les capacités pour être acceptée dans une école classique, Stéphanie devra parcourir une heure de route jusqu’à Serris, où se trouve l’UEMA le plus proche.

Source ACTU.FR

Handicap : une Toulousaine crée des vêtements adaptés aux bébés différents…

Angélique Maurat est la maman d’une petite fille de 15 mois atteinte d’un pied bot. Ne trouvant pas de vêtements adaptés au handicap de son bébé, cette aide-soignante a lancé sa propre marque, Atypik’Baby.

Les pyjamas créés par Angélique peuvent s’ouvrir plus largement aux mollets, les pantalons sont extensibles afin de convenir à un pied bot.  LP/Rémy Gabalda

 

Comment habiller son nourrisson quand il souffre d’un handicap à la naissance ? Confrontée à la difficulté de trouver des vêtements adaptés à sa fille aînée de 15 mois atteinte d’un pied bot, Angélique Maurat, une Toulousaine de 29 ans a lancé mi-février la marque Atypik’Baby, destinée aux enfants d’un à 24 mois souffrant d’un handicap.

C’est à sept mois de grossesse que cette aide-soignante au service de neurologie vasculaire cérébrale au CHU de Purpan apprend la malposition d’un pied de sa fille Mandy. Deux semaines après son accouchement, l’une des jambes de son bébé est plâtrée. « Un mois plus tard, les médecins m’ont informée qu’elle avait des pieds bots varus équins congénitaux, c’est-à-dire que ses pieds sont tournés vers l’intérieur, raconte Angélique Maurat.

« Des attelles ont été installées sur les deux jambes de ma fille jusqu’à ses six mois. C’est difficile d’encaisser une telle nouvelle et en plus, on a des difficultés au quotidien car aucun vêtement n’est adapté. » Pour habiller son bout de chou, la jeune maman est obligée de découper le bas des pyjamas, trop étroit pour laisser passer les plâtres. Faute de vêtements pratiques au quotidien, elle décide alors de créer sa marque.

Ses vêtements peuvent s’ouvrir plus largement aux mollets, les pantalons sont extensibles afin de convenir à un pied bot et les pyjamas sont munis d’une ouverture de poche pour passer une sonde gastrique en cas de gastrostomie. La Toulousaine crée les patrons, achète les tissus 100 % français et confie la confection à une couturière. Les vêtements d’Atypik’Baby sont vendus entre 27 et 39 euros dans toute la France via Instagram et bientôt un site Internet. La Toulousaine lance actuellement sa seconde collection.

Source LE PARISIEN.

« Avec la moto, j’oublie le handicap » : Daniel, paraplégique, de Dijon au circuit des 24h du Mans…

Daniel De Sousa Do Rego participe ce week-end à la première manche du championnat de France de moto handisport.

Le pilote dijonnais court sur le tracé du Mans. Participant à sa première saison dans la catégorie, il rêve de terminer une fois sur le podium.

Daniel pilote une moto Honda de 600 cm3.

 

« Vous n’imaginez pas ce que ça me fait. C’est mythique de rouler ici, c’est incroyable, formidable pour quelqu’un qui fait de la moto et qui est passionné ». C’est avec du soleil dans la voix dont il ne se départira pas pendant tout notre échange que Daniel De Sousa Do Rego évoque son plaisir, et sa fierté aussi, de rouler ce week-end sur le célèbre tracé du Mans (Sarthe). Le pilote dijonnais, paraplégique au niveau T5 après un grave accident à deux roues, participe à ses premiers championnats de France de moto handisport.

Sur l’incontournable tracé des 24 heures, il réalise depuis ce jeudi 14 avril ses premiers tours derrière le guidon de sa Honda de 600 centimètres cube.  « On est en plein cœur de la semaine des 24 heures du Mans. C’est l’une des plus grosses épreuves de l’année en moto d’endurance. Et à côté, il y a une course réservé au handisport », décrit-il.

15ème pour la première course

Qualifié 19ème sur la grille de départ qui mélange les cylindrées de 600 et de 1 000, mais 9ème de sa catégorie, il participe à deux courses de 14 tours. Ce vendredi, il a terminé 15ème du classement général avant la seconde manche de samedi. « Je suis trop content, c’était magnifique d’être devant le public ».

Daniel, 28 ans, côtoie alors les spécialistes français de sa discipline. C’est la première des trois manches du championnat de France. Mais aussi des pilotes étrangers, car la course entre dans le cadre de la coupe du monde. De quoi assouvir une passion qui ne s’est jamais éteinte, malgré la perte de l’usage de son bas du corps, des jambes jusqu’aux abdominaux, après un accident le 8 mai 2017.

« La moto, l’un des rares moments où je quitte mon fauteuil »

« C’est de l’adrénaline. C’est une drogue, vraiment ! Le handicap au quotidien, si je n’avais pas la moto et mes proches, mes amis, ce serait compliqué, j’aurais des idées tristes. Avec la moto, j’oublie le handicap. C’est l’un des rares moments où je quitte mon fauteuil. Quand je suis assis sur une moto, j’oublie que je suis en situation de handicap ».

Pour parvenir à vivre ce rêve et participer au championnat de France, Daniel a pu compter sur la fidélité de son entourage, toujours présent à ses côtés, et sur la générosité des internautes. En octobre dernier, il lance une cagnotte en ligne. Objectif : trouver 10 000 euros pour financer son inscription à la compétition. « C’est un sport très coûteux. Ça m’a permis d’avoir des fonds. J’ai une éternelle gratitude pour mes proches et ceux qui ont donné un peu d’argent. Je leur suis éternellement reconnaissant« , confie-t-il avec émotion.

Objectif : terminer sur un podium cette saison

Le pilote s’appuie également sur des « astuces » comme il dit pour pouvoir chevaucher sa bécane. Daniel dispose d’une équipement qui lui permet de pilote essentiellement avec les bras, ses membres inférieurs ne fonctionnant plus. « Pour les jambes, j’ai des cale-pieds afin de me maintenir. Ensuite, c’est le pilotage qui fait la différence. C’est plus physique, surtout en phrase de freinage. Mais je suis tellement content que j’oublie ça. On retrouve de nouvelles techniques pour s’adapter », décrit le dijonnais.

Le pilote dijonnais participe à ses premiers championnats de France de moto handisport.

En 2020, Daniel avait déjà participé à une des manches du championnat de France handisport, mais en tant qu’invité. C’était à Alès (Gard), et il avait terminé sur le podium. Cette année il sera un des prétendants officiels. Le pilote sera alors présent sur l’ensemble des trois manches de la saison. Avec un rêve : accrocher à nouveau un podium. « J’y vais sans prétention, on va voir ce que ça donne. Un podium, ce serait énorme ».

Après Le Mans ce week-end, Daniel aura rendez-vous sur les pistes d’Alès et Croix-en-Ternoix (Pas-de-Calais) pour s’offrir un top 3.

Source FR3.

Loire-Atlantique. Handicap : ce long combat pour que leur fils soit davantage accompagné…

A Gorges, ces parents déplorent l’accompagnement insuffisant accordé à leur fils handicapé.

Ils ont attaqué la Maison départementale des personnes handicapées.

Les praticiens que le petit garçon cotoie prescrivent des heures d'accompagnement supplémentaires, ce que refuse la maison départementale des personnes handicapées.

 

Peu effectuent un recours juridique. Souvent, ces parents d’enfant porteur de handicap, décontenancés, gardent leur colère pour eux. Cette famille de Gorges n’a pas voulu en rester là.

Fin mars, elle contestait donc, au palais de justice, le refus par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH)  d’octroyer trois heures d’accompagnement hebdomadaire supplémentaire à son auxiliaire de vie scolaire (appelé désormais AESH pour accompagnants des élèves en situation de handicap).

Un dossier qui nous prend du temps. Bien plus que trois heures. C’est bien simple, l’administration est plus handicapante que la maladie de notre fils.

s’agace la maman de ce garçon de 6 ans scolarisé à l’école publique de Gorges.

Atteint du syndrome Weidmann-Steiner, maladie orpheline, depuis sa naissance, cet élève de CP enregistre un retard de croissance, du développement moteur et mental.

3 heures de soutien en plus

« En classe et dans la cour, il a besoin d’aide et d’une surveillance particulière », confirme sa maman. Depuis son entrée à l’école, une auxiliaire de vie scolaire intervient à raison de six heures hebdomadaires. « Déjà, il avait fallu attendre la fin du premier trimestre de la petite section, après avoir tapé du poing sur la table auprès de la députée, pour qu’une personne soit nommée, se souvient celle qui est auxiliaire puéricultrice. Aujourd’hui, ce temps octroyé de 6 heures, étalé sur 4 jours de classe, n’est plus suffisant. Autant en maternelle, les enfants sont dans la sociabilisation ; autant en primaire, ils sont dans les apprentissages. Cela demande davantage de soutien notamment pour tout ce qui est motricité fine, concentration et explication des consignes ».

C’est pourquoi, en janvier 2021, anticipant la rentrée de CP, les parents remplissent un dossier Geva-Sco (Guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation) pour avoir les heures d’accompagnement scolaire supplémentaires.

« C’était une demande des enseignants mais aussi de tous les praticiens qui suivent mon fils », indique la maman.

En juin, le refus de la Maison départementale des personnes handicapées tombe. La double justification évoquée ne convainc pas du tout les parents. « Le premier motif est purement administratif : au-dessus de 6 heures d’accompagnement, il faut passer à une aide individualisée qui est, selon eux, compliquée à mettre en place, alors qu’en échangeant avec son auxiliaire, elle serait tout à fait d’accord. Le second est d’ordre médical : la MDPH remet en cause l’avis des spécialistes, estime que mon fils n’est pas assez « handicapé », et qu’elle a d’autres besoins. On comprend mais on pense aussi que ces heures à cet âge-là peuvent permettre d’en avoir moins besoin plus tard. C’est ce que nous disent les experts ».

« Si on ne fait rien, les enfants trinquent »

Pour ces parents, « c’est surtout une affaire d’argent » à leurs yeux. « Ils ne veulent pas financer, un point c’est tout », soupirent-ils. Mais la professionnelle de la petite enfance n’est pas du genre à baisser les bras. Elle a donc décidé de prendre une avocate et de contester l’action en justice. « Le juge nous a écoutés. Il a eu une oreille attentive. Mais, on m’a conseillé de ne pas me réjouir trop vite », relate la maman plutôt rassurée, à la sortie de l’audience. La décision a été mise en délibéré au 15 avril. « Si on ne fait rien, ce sont les enfants qui trinquent ».

Elle a beaucoup mis en avant les annonces gouvernementales sur le handicap, « peu suivies des faits ». « La réalité de la télé, ce n’est pas la réalité du terrain, » assène-t-elle. S’il était surtout fait mention de ne plus « avoir d’enfant porteur de handicap sans solution de scolarisation », le gouvernement a également acté l’embauche de 11 500 accompagnants. « Ce qui devrait pouvoir donner des heures en plus dans les écoles », insiste la mère de famille.

Pour l’instant, son fils ne va pas à l’école le jeudi. Cette journée est consacrée aux visites médicales (ergothérapeute, orthophoniste, psychomotricien…) que la maman, bénéficiant d’une allocation journalière de présence parentale,  enchaîne. « Qui fait quand même perdre 40 % de ton salaire, auxquels s’ajoutent les 400 euros mensuels de ces rendez-vous non pris en charge par la sécurité sociale ». L’idée est qu’il retourne en classe quatre jours « comme les copains » sourit-il.

« L’autre jour, il y est allé. Mais comme il n’a pas d’accompagnement, il n’a pas pu faire les maths comme les autres, mais a fait du dessin. Il s’est senti dénigré. Ça a été dur pour lui », lâche sa maman qui espère que l’administration reviendra sur sa position pour le CE1. « Pour le CP, c’est déjà trop tard ».

Dans le cas contraire, difficile de faire appel : la seule juridiction qui traite ces dossiers est à Amiens. Le processus pourrait prendre 3-4 ans, son fils serait alors en âge d’aller en 6e. Le temps juridique n’est pas le temps scolaire.

Source ACTU.FR

Allocation handicapés : les promesses de l’entre-deux tours de Macron !!!!…

Emmanuel Macron a annoncé ce matin sur France Info vouloir faire « bouger » les lignes de l’allocation adultes handicapés (AAH) afin que son montant ne soit plus dépendant des revenus du conjoint.

Des propos accueillis avec prudence par les associations.

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi vouloir modifier le calcul de l'allocation handicap en fonction des revenus du conjoint

 

« Malgré les pétitions, Emmanuel MACRON, son gouvernement, ses élus à la LREM, ont entériné l’individualisation de l’AAH. Aujourd’hui, il aurait un semblant retour à un minimum d’humanité, de respect vis à vis du monde du handicap ? Qui peut y croire ???? »

LA REDACTION HANDICAP INFO.

Emmanuel Macron a promis ce vendredi de « bouger » sur l’individualisation de l’allocation adulte handicapés – c’est-à-dire son calcul sans tenir compte des revenus du conjoint -, une évolution que son gouvernement et sa majorité ont rejetée plusieurs fois l’an dernier.

« On doit bouger sur ce point » , a-t-il déclaré sur franceinfo, en répondant à une jeune femme handicapée qui expliquait qu’elle allait perdre son allocation en se mariant et donc son indépendance financière. « Cela crée une situation aberrante pour les personnes en situation de handicap », a-t-il ajouté.

Des associations satisfaites de l’annonce mais prudentes

Le collectif Handicaps, qui regroupe 51 associations, a salué vendredi l’annonce du candidat Macron. « La bonne nouvelle, c’est que le président semble ne plus être bloqué sur cette question », commente à l’AFP Stéphane Lenoir, le coordinateur du collectif. « Mais nous restons prudents, car son annonce est très vague », a-t-il ajouté, dans l’attente de précisions sur les modalités concrètes de cette évolution.

« Deux ans d’opposition du gouvernement, contre l’ensemble des partis politiques », puis « une ouverture à 10 jours du 2e tour » : « On aimerait y croire », commente le collectif sur Twitter.

Une piste rejetée précédemment

L’an dernier, 22 organisations et associations, dont APF France Handicap, avaient appelé Emmanuel Macron à « une réforme historique », pour « considérer cette allocation avant tout comme un revenu individuel d’existence ».

En octobre, la majorité avait rejeté l’individualisation de l’allocation adulte handicapé des personnes en couple, au terme d’un débat mouvementé, alors que de LR à LFI, l’opposition réclamait à l’unisson de la calculer sans tenir compte des revenus du conjoint. LREM jugeait cette mesure inéquitable car bénéficiant sans distinction aux modestes comme aux fortunés. « Nous assumons le fait de donner plus à ceux qui en ont vraiment besoin », avait fait valoir Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées.

Une aide de 47 ans d’existence

Créée en 1975, l’AAH est destinée à compenser l’incapacité de travailler. D’un montant maximal de 904 euros mensuels, elle est versée sur critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd’hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270.000 en couple, pour une dépense annuelle d’environ 11 milliards d’euros. La « déconjugalisation » de l’AAH représenterait environ 600 millions d’euros supplémentaires, selon une parlementaire de la majorité.

Source LES ECHOS.

Y a-t-il « 100.000 élèves en situation de handicap scolarisés en plus » sur le quinquennat ?…

D’après Emmanuel Macron, l’école compte 100.000 nouveaux élèves avec un handicap depuis 2017.

C’est un peu moins, d’après les chiffres de la rentrée 2021.De plus, ce bilan n’inclut pas seulement des enfants qui n’étaient pas scolarisés avant.

Y a-t-il "100.000 élèves en situation de handicap scolarisés en plus" sur le quinquennat ?..

En campagne au Havre jeudi 14 avril, Emmanuel Macron s’est réjoui que davantage d’enfants avec un handicap soient admis à l’école depuis son élection, en 2017. « On a 100.000 élèves en situation de handicap qui sont scolarisés en plus » sur le quinquennat, a souligné Emmanuel Macron face à un professeur. Mais qu’en est-il ?

D’après les chiffres de l’Éducation nationale, 321.500 élèves présentant un handicap étaient alors « scolarisés en milieu ordinaire » à la rentrée scolaire 2017. Par milieu ordinaire, il faut entendre au sein d’une classe normale ou dans une classe Ulis, c’est-à-dire une unité localisée d’inclusion scolaire. À la rentrée 2021, le ministère de l’Éducation nationale annonçait que 400.000 enfants en situation de handicap étaient alors scolarisés. Si cette scolarisation est en « augmentation de 19% en 5 ans », note le ministère, elle concerne 78.500 enfants depuis le début du quinquennat. Et non 100.000, comme présenté par Emmanuel Macron.

Pour avancer ce chiffre, il parait peu probable que le président sortant ait anticipé la rentrée scolaire 2022. En effet, le ministère de l’Éducation nationale nous indique qu’aucune prévision des effectifs n’est faite avant la rentrée de septembre. De plus, ce bilan laisse entendre que ces « 100.000 élèves » qui présentent un handicap n’étaient pas scolarisés jusqu’alors. Or, comme le relève le site à destination des familles « Ecole et Handicap », cette progression ne renvoie pas à une hausse effective du nombre d’élèves scolarisés mais à une évolution de la reconnaissance du handicap.

La prise en compte de ces enfants à l’école a été rendue possible par la loi de 2005, qui a défini juridiquement le handicap. Depuis, des élèves qui n’étaient pas considérés en situation de handicap sont reconnus comme tels. « De nouveaux troubles sont mieux connus et mieux reconnus aujourd’hui comme des handicaps, tels que les troubles des apprentissages et du langage, les troubles de l’attention ou les troubles du comportement », observe « École et Handicap ».

C’est ce que nous confirme l’Éducation nationale, citant par exemple les cas de dyslexie : « Ce sont des élèves dont on reconnait mieux le handicap. De manière générale, nous prenons mieux en compte certaines difficultés considérées comme du handicap, ce qui a augmenté le nombre d’enfants pris en charge ou intégrés dans des classes lambdas. En parallèle, nous avons aussi augmenté le nombre d’enfants autistes en maternelle ». Cela traduit indéniablement des efforts institutionnels vers l’intégration des enfants handicapés en milieu scolaire. Or, cette progression de leur scolarisation ne résulte pas, comme le laisse entendre Emmanuel Macron, d’une augmentation du nombre d’élèves mais d’une meilleure prise en compte du handicap, sous toutes ses formes.

Source TF1.

 

Lucie Carrasco interpelle Emmanuel Macron sur son cas de personne en situation de handicap – 15/04 – Découvrez la Vidéo…

Lucie Carrasco, une créatrice de mode atteinte d’amyotrophie spinale, une maladie génétiqueneuromusculaire dégénérative qui la condamne à vivre en fauteuil roulant, a interpellé Emmanuel Macron sur les méandres de l’administration qui la privent de son allocation adulte handicapée, une fois qu’elle sera mariée.

Lucie Carrasco interpelle Emmanuel Macron sur son cas de personne en situation de handicap

 

Les détails avec elle, Lucie Carrasco, tétraplégique, militante pour l’accessibilité des personnes en situation de handicap.

Voir la Vidéo, cliquez ici.

Source BFM. Vidéo