Trottoirs étroits, rues pavées : à Milly-la-Forêt, le parcours semé d’embûches des personnes en situation de handicap…

Se déplacer dans les rues de la commune relève du parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap.

Visite de terrain avec l’Association Soutien déficiences visuelles et l’APF France Handicap.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. En raison des trottoirs trop étroits et des pavés peu praticables, Fabienne et son accompagnateur sont obligés d'emprunter la chaussée. LP/Florian Garcia

 

En fauteuil, aidé d’un chien guide ou simplement avec une canne blanche, se déplacer dans les rues de Milly-la-Forêt lorsqu’on est en situation de handicap tourne vite au cauchemar. Chargée d’histoire, la commune tient son inestimable cachet de ses rues pavées, de sa halle médiévale et de ses terrasses de cafés qui grignotent l’espace public.

Mais ce charme, plébiscité par les valides, fait vivre un véritable enfer aux personnes handicapées. Afin de sensibiliser l’opinion publique à l’accessibilité des communes aux personnes en situation de handicap, deux associations ont organisé une déambulation dans les rues de la ville.

Pour cette expérience grandeur nature, l’Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) et l’APF France Handicap ont donné rendez-vous à plusieurs de leurs membres, rue Pachau, à seulement quelques encâblures du centre-ville. Après une rapide présentation, le petit groupe se met en mouvement. À peine la rue traversée, un premier obstacle vient gâcher la fête.

« Le trottoir est trop étroit… On va aller sur la route, ce sera mieux », lance Fabienne à son accompagnateur qui pousse le fauteuil frôlé par les voitures.

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. A Milly-la-Forêt, les trottoirs sont étroits et pas adaptés au déplacement des personnes en fauteuil.

Sur le trottoir, l’expérience n’est guère plus concluante pour Patrice, déficient visuel de 73 ans. « Pour moi aussi le trottoir est trop étroit, appuie-t-il. Mon accompagnateur ne peut pas rester à côté de moi. Il est obligé de marcher sur la route. »

Cette marche, dangereuse pour l’accompagnateur, l’est également pour Patrice qui, pourtant, est bien sur le trottoir. « Il y a des obstacles en plein milieu, fait remarquer le septuagénaire en faisant référence à une poubelle, rue Saint-Pierre. Ce n’est vraiment pas évident. »


Au bout de la rue, Lydie Mimis, chargée de mission Accessibilité pour APF France Handicap, s’arrête brusquement. « Regardez, il n’y a pas de dévers pour descendre ou monter sur le trottoir. Comment font les fauteuils ? » Fabienne acquiesce : « Si je suis seule, je ne peux pas monter, conclut-elle. »

Autre problème, les passages piétons sont dépourvus de bande podotactile, ces revêtements en relief qui indique la fin du trottoir aux personnes malvoyantes. « Nous avons bien conscience que tous les aménagements ne sont pas possibles, poursuit Pascal Aubert, directeur territorial de l’APF France Handicap pour l’Essonne, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Mais il est possible de faire beaucoup mieux. »

Comment concilier accessibilité et patrimoine

Malgré les obstacles, le groupe parvient à regagner le centre-ville. Mais là encore, les embûches sont nombreuses. « À votre avis, comment font les personnes handicapées pour traverser la place, reprend la chargée de mission Accessibilité. Il faut slalomer entre les voitures. Et quand ils y arrivent, ils sont de nouveau confrontés à une marche de la hauteur d’un pavé.

C’est incroyable, les commerçants ont aménagé leur espace pour recevoir des fauteuils mais ces derniers ne peuvent même pas monter sur le trottoir. »

Milly-la-Forêt, jeudi 14 avril 2022. L'Association Soutien Déficiences Visuelles (ASDV 91) a organisé, avec l'APF France Handicap, une déambulation dans le centre de la commune afin de sensibiliser le public au déplacement des personnes en situation de handicap.

Contacté, le maire Patrice Sainsard (SE) reconnaît que concilier accessibilité et patrimoine n’est pas une mince affaire. « À Milly-la-Forêt, les trottoirs et les rues sont étroits, reconnaît-il. Si on élargit les trottoirs, les rues ne seront plus assez grandes. »

Toutefois, l’élu assure que les aménagements de voirie à venir « en tiendront compte ». « Nous allons également installer des bandes rugueuses pour les personnes malvoyantes et rallonger le circuit accessible aux fauteuils roulants qui se trouve devant la maison de retraite, poursuit Patrice Sainsard. Enfin, s’il faut agir en urgence sur un cas précis, nous essaierons de répondre à la demande. »

Source LE PARISIEN.

Covid-19. Faut-il une quatrième dose de vaccin pour les personnes en situation de handicap ?…

Depuis le 14 mars, les personnes de plus de 80 ans peuvent recevoir une nouvelle dose de rappel vaccinal contre le Covid-19.

Cela a ensuite été étendu aux plus de 60 ans en avril.

Qu’en est-il pour les personnes en situation de handicap ?

Sont-elles aussi concernées par cette nouvelle injection ?

Une dose du vaccin Moderna contre le Covid-19 en préparation dans un centre de vaccination de Brest (Finistère). Photo d’illustration.

« Est-ce que les personnes en situation de handicap sont concernées par la quatrième dose de vaccin contre le Covid-19 ? ».

Depuis quelques semaines, il est possible pour certaines personnes de recevoir un nouveau rappel vaccinal contre le Covid-19, soit une quatrième dose de vaccin.

Cette nouvelle injection se fait sur critères d’âge et de comorbidités : « à la suite de l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 17 mars 2022 et de l’avis du COSV [Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale] du 31 mars 2022, les personnes âgées de plus de 60 ans, avec ou sans comorbidité, sont éligibles à un deuxième rappel vaccinal », peut-on lire sur le site du ministère de la Santé.

L’injection se fait dès trois mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 80 ans et plus et les résidents en Ehpad et en USLD (unités de soins de longue durée), et dès six mois après le premier rappel pour les personnes âgées de 60 à 79 ans.

Quelles sont les personnes concernées ?

Dans le cas des personnes immunodéprimées, l’injection d’une deuxième dose de rappel peut se faire dès 12 ans., depuis le 28 janvier dernier « Pour les personnes immunodéprimées, il est recommandé de suivre l’avis de leur professionnel de santé quant au schéma vaccinal le plus adapté », note le site Vaccination info service. En cas de doute, vous pouvez en parler avec le médecin qui vous suit.

Dans le cas des personnes en situation de handicap : tout dépend donc de l’âge et d’éventuelle(s) comorbidité(s). Interrogé par Ouest-France sur cette question, le ministère de la Santé rappelle le calendrier pour cette deuxième dose de rappel.

Depuis le 14 mars 2022, les personnes âgées de 80 ans et plus ainsi que les résidents des Ehpad et USLD sont éligibles à un deuxième rappel. Et depuis le 7 avril, à la suite de l’avis de la HAS et de l’avis du COSV du 31 mars 2022, l’accès à la deuxième dose de rappel est élargi aux personnes âgées de 60 à 79 ans, avec ou sans comorbidité. Là encore, en cas de doute, vous pouvez en parler avec votre professionnel(le) de santé.

Les comorbidités listées par le ministère de la Santé sont les suivantes : les pathologies cardio-vasculaires, les diabètes de types 1 et 2, les pathologies respiratoires chroniques susceptibles de décompenser en cas d’infection virale notamment, l’insuffisance rénale chronique, l’obésité avec indice de masse corporelle ≥ 30, un cancer ou hémopathie maligne, les maladies hépatiques chroniques, en particulier la cirrhose, l’immunodépression congénitale ou acquise, le syndrome drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie, les pathologies neurologiques, les troubles psychiatriques et enfin la démence.

Source OUEST FRANCE.

 

Grand âge et handicap : comment concilier droit et éthique ?

Les personnes vulnérables sont de mieux en mieux protégées par la loi, mais cette dernière doit répondre intelligemment à leurs attentes… et être appliquée.

Grand âge et handicap : comment concilier droit et éthique ?

 

Deux décennies après la promulgation de la loi Kouchner sur les droits des patients et de celle rénovant l’action sociale et médico-sociale, la fondation Partage et Vie a choisi le thème des droits et de l’éthique pour ses nouvelles Estivales, en partenariat avec Le Point. Un thème qui s’impose, non seulement en raison de cet anniversaire, mais aussi – et surtout – de la crise du Covid-19. Car les vagues successives de l’épidémie ont eu de multiples retentissements sur la vie des personnes âgées et en situation de handicap, de leurs familles et proches, ainsi que de leurs soignants et des dirigeants des établissements chargés de les accueillir.

« En vingt ans, les lois, nombreuses, se sont étoffées pour préciser les choses et renforcer les droits des personnes vulnérables », note Karine Lefeuvre, juriste, vice-présidente du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) et conseillère scientifique à la fondation Partage et Vie sur les questions de droit des personnes et de démocratie en santé. « Nous disposons aujourd’hui d’un dispositif extrêmement protecteur et assez complet. » Et pourtant, sur le terrain, ces lois et leurs décrets ne sont pas toujours suffisamment connus, compris et mis en application.

Le rôle des conseils de vie sociale dans les Ehpad

C’est, par exemple, le cas concernant la désignation de la personne de confiance. Depuis 2002, un patient hospitalisé ou depuis 2015 le résident d’un Ehpad peut donner le nom de celui ou celle qui sera susceptible de témoigner de ses choix, au cas où il ne serait pas en état de s’exprimer. Une personne différente du référent familial qui règle en pratique les questions administratives. « L’appropriation de cette mesure a été très hétérogène », regrette Karine Lefeuvre. « Dans certains établissements, une procédure est en place pour expliquer cette possibilité et aider les usagers à faire leur choix librement. Dans d’autres, ce document disparaît au milieu de tout un dossier et on n’accompagne pas suffisamment le résident qui doit le remplir. »

Le même constat peut être dressé au sujet du fonctionnement des conseils de vie sociale (CVS) dans les Ehpad. En principe, ils doivent être sollicités pour émettre des avis et propositions, quelle que soit l’importance des sujets… En réalité, certains établissements peinent à les réunir, d’autres le font a minima, tandis que d’autres encore se sont emparés de cet outil, en ont fait un forum et l’ont complété par d’autres formes de participation au sein de l’établissement.

« Au-delà de la loi, l’enjeu crucial est de s’emparer des textes, de leur donner vie, voire de prendre un peu de liberté en adaptant le sens prévu au départ – tout en respectant leur esprit – pour mieux répondre à des problématiques quotidiennes », explique la juriste. « Pour moi, droit et éthique forment un couple indépendant et indissociable. Et la crise du Covid a bien remis cette dernière au centre des discussions. » Un exemple concret : un décret du 1er avril 2020 sur le traitement réalisé sur les corps des défunts et sur les rites funéraires a suscité un vent de révolte de la part des professionnels du terrain et des familles. Le CCNE a pris position 15 jours plus tard et le décret a été largement assoupli le 30 du même mois…

Le fait que ce comité ait été aussi souvent sollicité pendant l’épidémie constitue une véritable avancée pour Karine Lefeuvre, bien persuadée que le droit ne pourra désormais plus avancer seul, au moins en matière de santé et de protection des plus vulnérables.

Source LE POINT.

Voile : la Ligue Sud crée son Livre blanc sur le handicap…

Sous forme d’annuaire sont listés les 67 clubs accueillant (soit près de la moitié) répartis dans la région Paca.

Voile : la Ligue Sud crée son Livre blanc sur le handicap

 

Profitant de la Semaine olympique française qui se déroule à Hyères jusqu’à samedi, la Ligue Sud de voile a dévoilé ce matin dans la ville varoise son Livre blanc voile et handicap, financé par la Banque Populaire Méditerranée. « Notre volonté est de mettre en avant les efforts qu’on peut faire et les résultats qu’on peut espérer en matière d’accueil des personnes en situation de handicap« , annonce Claude Le Bacquer, le président du comité régional.

L’idée est simple : faciliter la pratique de la voile à tous, quel que soit la nature du handicap, dans des conditions d’accessibilité.

Sous forme d’annuaire, sont donc listés les 67 clubs accueillant (soit près de la moitié) répartis dans la région Paca (04, 05, 06, 13, 83, Corse). Le site internet offre une carte interactive qui facilite les démarches, autant pour les clubs que pour les structures en charge de personnes en situation de handicapés.

« Construire des ponts et abattre des murs »

« Ce livre est un outil, poursuit Claude Le Bacquer, mais c’est surtout un symbole, celui d’une devise qu’on essaye de s’appliquer : construire des ponts et abattre des murs. L’objectif est de raffermir le lien entre tous les publics, notamment en matière d’inclusion, car c’est une nécessité dans notre société. » On dénombre, à ce jour, 23 clubs dans les Bouches-du-Rhône, deux dans les Alpes de Haute-Provence et trois dans les Hautes-Alpes.

Si la voile ne figure pas dans les sports aux Jeux paralympiques de Paris-2024, la volonté de la Ligue Sud est de « mobiliser les énergies » et de valoriser la mixité. Cette initiative, saluée par le présidente de la Fédération de voile Jean-Luc Denéchau, sera « développée dans chaque Ligue » : « On a de la voile dans nos clubs depuis longtemps, mais ça ne se sait pas. Cela va nous permettre de mettre en relation les personnes en situation de handicap et les clubs« .

À ce jour, la ligue Sud compte environ 300 licenciés « handi« .

Source LA PROVENCE.

Lanester- Morbihan. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »…

L’association France handicap organise une action jeudi 16 juin 2022 dans la galerie marchande du magasin Géant à Lanester (Morbihan), pour évaluer le degré d’accessibilité des magasins.

Lanester. Handicap : « Les obligations légales d’accessibilité ne sont pas respectées »

 

L’association France handicap (APF) est une organisation de représentation et de défense des droits des personnes dites en situation de handicap. Notre association est une association militante et citoyenne qui organise notamment des actions de revendications pour favoriser une inclusion pleine et entière des personnes dites en situation de handicap, dans toutes les différentes sphères sociales qui forment notre société, explique Charles Meur, chargé de mission revendication, accessibilité, sensibilisation, Une de nos revendications premières, afin de garantir cette inclusion totale, s’appuie sur la notion d’accessibilité qui est un élément majeur pour favoriser l’accès à un ensemble de biens et de services.

De nombreux magasins ne sont pas accessibles

La loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap ainsi que l’arrêté du 20 avril 2017, « relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public lors de leur construction et des installations ouvertes au public lors de leur aménagement » fixent des obligations légales et des réglementations spécifiques afin que l’espace public et les établissements recevant du public (ERP) soient accessibles aux personnes dites en situation de handicap.

De nombreux ERP ne sont encore à ce jour pas accessible, sans qu’aucun plan de sanction n’a été envisagé par les préfectures ; ce qui réduit considérablement l’accès aux biens et aux services pour l’ensemble des citoyens et contraint de ce même fait le périmètre de vie, l’autonomie et la dignité d’une partie de la population, précise le responsable.

Évaluer le degré d’accessibilité

À Lanester, cette situation est particulièrement problématique pour l’accès à de nombreux magasins dont la zone commerciale où se situe le magasin Géant, ajoute Charles Meur, Que ce soit les normes réglementaires des cheminements, des sas et portiques, de la hauteur des équipements, les obligations légales ne sont pas respectées.

Pour mettre en évidence cette problématique et revendiquer une autonomie entière au quotidien, l’association met en place une action de revendication jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat. « Cette action s’intitule Accéder c’est exister »,précise Charles Meur. À cette occasion, des personnes en fauteuil roulant déambuleront dans certains magasins de la galerie et évalueront le degré d’accessibilité de ces derniers.

Trois signalétiques pour indiquer leur niveau d’accessibilité

Dans les faits, après chacune des visites de ces magasins, trois sortes de panneaux de personnes en fauteuil roulant (environ 1m de hauteur et 80 cm de largeur) pourront être disposés suivant le niveau d’accessibilité de ces mêmes magasins : un vert signifiant un degré d’accessibilité optimal, un orange signifiant un degré d’accessibilité moyen mais avec des efforts ayant tout de même été constatés pour réaliser des aménagements dans ce sens, un rouge signifiant un degré d’accessibilité très insatisfaisant voire nul. Notre action de revendication militante va bien au-delà des intérêts seuls des personnes dites en situation de handicap.

Elle s’appuie sur des notions de justice spatiale, note le chargé de mission L a médiatisation de nos actions est un levier important et nous permet de favoriser l’élan d’une réflexion collective sur des sujets tels que l’inclusion, la participation, la citoyenneté et l’autonomie des personnes dites en situation de handicap mais également sur la notion d’accessibilité des biens et des services fondamentaux pour tous.

Jeudi 16 juin 2022, à partir de 14 h, dans le centre commercial, situé au 78, avenue Ambroise-Croizat.

Source OUEST FRANCE.

Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents…

Dans un secteur secoué par plusieurs révélations, et des soupçons de maltraitance, il fait figure d’établissement modèle. L’EHPAD municipal de Guingamp vit au rythme de ses résidents.

Du petit matin au coucher du soleil, les habitants choisissent leurs horaires, décident de leurs activités et de leurs menus.

Atelier percussion au réveil pour celles et ceux qui en ont envie

 

C’est une maison de retraite atypique. Pas un Ehpad aux cadences infernales. Non, une maison où les retraité(e)s prennent le temps de vivre.

Au réveil, quand certain(e)s commencent la journée par un atelier percussions, d’autres préfèrent prolonger leur grasse matinée.

Dans cet EHPAD municipal, les levers à 6h du matin ou les toilettes à la chaîne en quelques minutes ont été bannis. Une liberté savourée par toutes et tous.

Je pense que la vie est belle. Je suis la reine ici

Elisa, résidente centenaire

Ici, il n’y a pas d’horaires imposés. Caroline Dagorgne, aide-soignante, s’occupe des résidents quand ils sont prêts. Tant qu’ils dorment, leur sommeil fait loi.

« On peut les lever à 14h, 15h, 16h… On attend qu’ils soient bien réveillés pour s’occuper d’eux. Pour nous, c’est le rythme des résidents en priorité ». 

Vivre au rythme de chacun, la philosophie de cette maison de retraite

Pour que les 72 pensionnaires se sentent bien, le lieu a été pensé comme un village. On trouve un café où les joueuses de belottes prennent leurs quartiers. Mais aussi un restaurant, une épicerie. Où chacun(e) peut circuler librement.

Il y a même un facteur maison. Marcel, 87 ans, est volontaire pour livrer le courrier à tous les étages. Il toque aux portes et fait la conversation.

« Ca rend service, ça nous permet d’avoir des contacts avec tout le monde, on essaye de faire marcher les neurones aussi » souffle-t-il.

Guingamp. Une maison de retraite qui vit au rythme de ses résidents

Une atmosphère familiale aux bienfaits visibles

Au 3ème étage où vivent les résidents les plus dépendants, l’heure est aux tâches quotidiennes : plier du linge, couper les légumes. Ici chacun a son rôle à jouer.

Evidemment, mes collègues pourraient plier les draps plus rapidement. Mais il y a un lien fort qui va se tisser entre l’habitant et le soignant et ça leur permet de se dire : je sers à quelque chose

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Au restaurant du rez-de-chaussée, les résident(e)s peuvent s’inviter, convier leur famille, les soignants qui les accompagnent au quotidien.

Au menu, beaucoup de produits locaux cuisinés maison. Rien n’est imposé. Il y a une carte, les convives choisissent. « Ils ont même doit à l’apéro et à un verre de vin » précise Ronan Hellec, aide-soignant maître d’hôtel.

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Au restaurant, menu à la carte pour tout le monde

Cette atmosphère familiale apporte beaucoup aux résidents comme aux soignants.

On a diminué de moitié les anxiolytiques, les neuroleptiques, les antidépresseurs

Corinne Antoine Guillaume directrice de la Résidence Kersalic

Moins d’absentéisme, moins de turn-over. Le maire de Guingamp précise qu’il n’y a aucune difficulté à recruter,  « ce qui est aujourd’hui une particularité« .

A Kersalic où il fait bon vieillir, la liste d’attente ne cesse de s’allonger. 150 personnes sont déjà  inscrites pour profiter jusqu’au bout de sa douceur de vivre et de sa liberté.

Source FR3.

 

Déserts médicaux : Médecin de campagne, Jacques renonce à prendre sa retraite faute de successeur. Vidéo…

Si plusieurs candidats à la présidentielle 2022 ont évoqué la problématique de la désertification médicale, c’est qu’elle concerne encore des millions de Français.

Déserts médicaux : Médecin de campagne, Jacques renonce à prendre sa retraite faute de successeur

 

L’exemple de Jacques, médecin d’un petit village breton depuis 1976, en est hélas la parfaite illustration : ne trouvant aucun successeur, le vieux « toubib » a dû renoncer à prendre une retraite pourtant bien méritée…

« Être médecin, ça n’est pas être garagiste ! »

« Je ne peux pas abandonner les patients qui m’ont toujours fait confiance, confirme le médecin. Ils seraient obligés de faire des kilomètres pour en trouver un autre ! ». Selon l’Assurance maladie, l’absence de « renouvellement » dans de nombreux départements ruraux priverait actuellement 6,3 millions de Français de médecin traitant.

« Les jeunes ont peur, souligne Jacques. Ils voudraient être  » fonctionnarisés « , exercer à plusieurs pour pouvoir avoir des loisirs etc. Mais être médecin, c’est pas être garagiste ! Il faut être dévoué et y passer beaucoup, beaucoup de temps ».

Découvrez son quotidien et la reconnaissance de ses patients dans cette vidéo de Brut.

Source 20 MINUTES.

Bactérie E.coli : le terrible quotidien de Giulia, 4 ans, handicapée à plus de 80 %. Vidéo le quotidien de Giulia et de sa famille…

Une petite fille infectée par la bactérie.

Bactérie E.coli : le terrible quotidien de Giulia, 4 ans, handicapée à plus de 80 %

 

Quelques semaines après que 75 enfants eurent été contaminés par la bactérie E.coli (via un lot de pizzas surgelées Buitoni), les ravages que peut provoquer ce colibacille restent mal connus : potentiellement mortelle, E.coli peut entraîner des défaillances rénales, des lésions irréversibles au foie, aux poumons… ou au cerveau, comme ça a malheureusement été le cas pour la petite Giulia.

Des séquelles lourdes… mais la famille garde espoir

Sa maman explique que la fillette de 4 ans et demi « a contracté E.coli en mangeant un morceau de fromage au lait cru alors qu’elle avait 18 mois ». Atteinte d’un syndrome hémolytique et urémique, le SHU, elle est désormais handicapée à plus de 80 % et sa vie a basculé : « elle ne bougeait plus, ne parlait plus, elle a perdu la vue, précise sa mère. Les médecins nous ont dit que Giulia avait de grosses séquelles neurologiques et qu’on ne savait pas comment ça allait évoluer ».

Si elle a, depuis, fait quelques progrès moteurs grâce à la rééducation, Giulia « ne sera plus jamais la petite fille qu’elle était avant, déplore sa maman. On a l’espoir qu’elle reparle, qu’elle marche, qu’elle récupère le plus de choses possibles… mais on est en colère contre l’usine qui a fabriqué le fromage, contre le magasin qui l’a vendu et contre le médecin de l’hôpital qui n’a d’abord pas pris les choses au sérieux ».

Vidéo le quotidien de Giulia et de sa famille, cliquez ici.

Source 20 MINUTES.

Le chef de l’État attendu sur le handicap. Chat échaudé craint l’eau froide…!

Entre les deux tours, le président-candidat a promis la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés.

Les associations restent sur leurs gardes.

Le chef de l’État attendu sur le handicap

 

Chat échaudé craint l’eau froide. C’est avec circonspection que les associations de personnes handicapées ont accueilli le retournement de veste de dernière minute du candidat Macron sur la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés (AAH). « À dix jours du deuxième tour, le Collectif Handicaps veut y voir une ouverture, même s’il reste, d’une part, prudent sur le contenu de l’annonce et, d’autre part, lucide sur le timing dans lequel elle est faite », avait indiqué son président, Arnaud de Broca, au lendemain des promesses présidentielles.

Le 20 avril, lors du débat d’entre-deux-tours, Emmanuel Macron s’était dit « favorable à ce qu’on puisse corriger cet effet de bord (…) qui est que lorsqu’une personne avec l’allocation adultes handicapés se marie avec quelqu’un qui a beaucoup plus d’argent, elle la perd » . Le 15 avril, sur Franceinfo, il avait déjà indiqué qu’ « on doit bouger sur ce point », alors qu’il était le seul candidat à ne pas avoir prévu la mesure dans son programme. Son gouvernement s’était jusque-là opposé à ce que le versement de l’AAH, qui peut atteindre 900 euros, cesse d’être conditionné aux revenus du conjoint.

« S’assurer que les déclarations seront suivies d’effets »

« Les propositions de dernière minutes ne nous feront pas oublier le mépris qu’on s’est pris en pleine face ces cinq dernières années », a réagi le collectif handiféministe les Dévalideuses. Les déclarations du candidat Macron n’effaceront pas la manière dont la majorité parlementaire s’est opposée, à deux reprises, lors de débats houleux, à l’ensemble des autres groupes parlementaires qui soutenaient la déconjugalisation de l’AAH. La secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait alors argué que cette mesure était injuste car elle bénéficiait à tous, sans conditions de revenus. « Nous assumons le fait de donner plus à ceux qui en ont vraiment besoin », avait-elle justifié.

« Nous serons présents pour nous assurer que la promesse électorale sera suivie d’effets très rapidement », a prévenu Jean-Louis Garcia, président de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Au-delà de l’AAH, les associations, qui regrettent la place modeste prise par le handicap dans la campagne, comptent porter leurs revendications, comme l’aboutissement de la loi autonomie ou la mise en application de l’accessibilité. À la clé, l’amélioration de la vie de 12 millions de personnes et de leurs familles.

Source L’HUMANITE.

TRES INQUIETANT ! Nous payons plus cher des produits alimentaires sans nous en rendre compte, voici pourquoi…

Les prix de nombreux produits alimentaires sont en hausse. Et parfois, ils flambent sans même que l’on s’en rende compte. C’est ce que révèle l’association 60 Millions de consommateurs qui dénonce une stratégie de « l’inflation cachée ».

Comment s’y prennent certains industriels de l’agroalimentaire pour gonfler les prix en douce ?

Quels sont les produits concernés ?

Nous payons plus cher des produits alimentaires sans nous en rendre compte, voici pourquoi

Se nourrir n’a jamais été aussi cher. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré des prix records au mois de mars 2022. Ils ont atteint leurs « plus hauts niveaux jamais enregistrés » en raison de la guerre en Ukraine, qui « provoque des chocs » dans les marchés des céréales et des huiles, a annoncé le 8 avril dernier la FAO.

Les prix des matières premières augmentent, qu’il s’agisse de produits agricoles, comme l’huile, la farine, le sucre ou encore les œufs, mais aussi ceux de l’énergie. Par exemple, d’après la FAO, « le prix des huiles végétales a bondi de 23,3 %, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine ».

Forcément, les coûts de production des industriels du secteur agroalimentaire sont eux aussi en hausse. Si bien qu’ils sont parfois obligés d’augmenter leurs prix pour faire face. Mais gonfler le prix de vente pour le consommateur, c’est aussi un risque de perdre pour de bon des clients… Certains industriels rivalisent alors d’astuces pour faire avaler ces hausses de prix aux consommateurs sans éveiller les soupçons. Ils pratiquent notamment « l’inflation cachée », dénonce l’association 60 Millions de consommateurs, dans un hors-série dédié au pouvoir d’achat des Français, intitulé Manger sain, bon et pas cher et actuellement en kiosque.

Des volumes rognés, sans changement de prix

L’inflation cachée est un petit tour de passe-passe d’industriels de l’agroalimentaire. Concrètement, les fabricants rognent sur les volumes des produits, en en réduisant légèrement la quantité, sans changer le prix et surtout sans prévenir le client.

Les industriels restent dans la légalité. En effet, les nouvelles quantités, qu’elles soient en grammes ou en litres, sont bien indiquées noir sur blanc sur les emballages. Néanmoins, les clients ne s’en rendent généralement pas compte que le contenant ou la quantité vendue a diminué, et sont ainsi induits en erreur. Beaucoup de consommateurs achètent en effet par habitude régulièrement les mêmes produits, sans vérifier à chaque fois le prix au kilo de chacun d’entre eux. Ils regardent le prix affiché, voient qu’il est similaire au tarif habituel, mais ne s’aperçoivent pas qu’ils en ont moins pour la même somme…

Voici une sélection de ces pratiques, repérées par l’association 60 Millions de consommateurs :

Des bouteilles réduites aux rayons boisson des supermarchés

Des bouteilles réduites aux rayons boisson des supermarchés

60 Millions de consommateurs a repéré cette technique d’inflation cachée chez plusieurs industriels. Par exemple, la marque Danao proposant des boissons lactées au jus de fruit a drastiquement réduit la taille des bouteilles : elles sont passées de 1,75 litre à 1,35, et le prix n’a pas bougé.

Même chose chez une célèbre marque de boisson gazeuse. Coca-Cola a ainsi réduit la contenance de ses grandes bouteilles, initialement de 2 litres. Elles sont passées à 1,75 litre et là encore, le prix n’a pas baissé. Il n’y a aucun rapport avec la guerre en Ukraine et l’augmentation des coûts actuels, puisque ce changement date de 2018 !

L’association indique, que la marque, comme beaucoup d’autres, a profité d’un changement de design dans l’emballage pour faire – ni vu ni connu – grimper ses prix.

Des tranches plus fines

Des tranches plus fines

L’association pointe aussi du doigt une autre méthode de la marque Fleury Michon qui consiste à réduire le poids des tranches de blanc de poulet. Un format familial a été lancé par la marque : il contient huit tranches de blanc de poulet. Le client pense faire une bonne affaire en en achetant huit au lieu de quatre, les tranches étant issues d’un jambon équivalent, et contenant toutes moins 25 % de sel.

Mais ce n’est pas le cas : les huit tranches de blanc de poulet sont plus fines (30 grammes) que celles vendues par quatre (40 grammes), souligne 60 Millions de consommateurs, qui précise que le paquet de quatre est vendu 10,56 € (donc 160 grammes), et celui de huit 13,04 € (donc 240 grammes). L’écart apparent est de 2,48 €, mais si l’on rapporte le prix au poids, le produit vendu par paquet de huit tranches coûte en réalité plus cher !

Des produits plus simples au prix fort

Des produits plus simples au prix fort

Autre méthode dénoncée par 60 Millions de consommateurs pour augmenter les prix sans éveiller les soupçons : vendre plus cher des produits plus simples contenant moins d’ingrédients (de plus en plus recherchés par des consommateurs soucieux de manger sainement des produits aussi peu transformés que possible). L’association prend l’exemple d’une mayonnaise Amora  La marque revendique qu’elle ne contient que cinq ingrédients et pas d’additifs ni de colorants. Elle coûte toutefois 30 % plus cher au kilo que la recette classique déjà annoncée « sans conservateurs » et aux « œufs de plein air ».

Les portions individuelles plus chères

Les portions individuelles plus chères

L’association de consommateurs remarque aussi que les produits vendus en portions individuelles sont généralement plus chers au kilogramme. C’est par exemple le cas des fromages dont le prix au kilo explose par rapport à la version classique. De la même manière, pour le café, les dosettes reviennent beaucoup plus cher que le café moulu.

Source OUEST FRANCE.