Face à un proche malade ou handicapé, les aidants ne doivent pas rester seuls…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn présente ce mercredi son plan à destination des aidants.

Ils seraient 11 millions en France à aider un proche en situation de dépendance. Une situation difficile à vivre qui peut rapidement mettre l’aidant en péril.

Les aidants s'épuisent parfois alors qu'ils accompagnent un proche en fin de vie.

Voilà pile un an jour pour jour que la femme de Jo Malochet est décédée, des suites de la maladie d’Alzheimer. Jo, âgé de 80 ans aujourd’hui, a accompagné sa femme dans la maladie pendant 10 ans chez eux, avant de la placer en EHPAD les trois dernières années de sa vie. « La difficulté à laquelle fait face l’aidant, c’est la solitude« , commence Jo, qui milite aujourd’hui au sein de France Alzheimer Loire, pour venir en aide aux autres.

Épuisement physique et mental

« C’est épuisant, je devais m’occuper de tout, être derrière ma femme chaque seconde de la journée, et même la nuit« , continue Jo Malochet. Mais Jo souhaite faire face et aider jusqu’au bout son épouse, alors il se coupe progressivement de ses autres relations, pour rester avec sa femme et l’aider. « Nous allions à la chorale, ma femme a arrêté à cause de la maladie, et un an après j’ai également arrêté« , raconte Jo. Le Stéphanois s’investit tant et si bien que sa propre santé décline.

Ne pas rester seul

Un jour, les médecins lui imposent le placement de sa femme en EHPAD. « J’étais à bout à ce moment là, je risquais de partir avant ma femme« , continue Jo, qui venait chaque après-midi rendre visite à sa femme.  Jo a calculé combien coûterait un maintien à domicile avec la venue de personnel soignant. « Plus de 10 000 euros par mois« , hors de prix pour le retraité.

Jo en a profité pour retisser des relations, et se remettre à vivre. « Les aidants ne doivent surtout pas s’enfermer, et rester seul dans leur bulle« , avance Jo Malochet.

Source FRANCE BLEU.

Un enfant autiste de six ans meurt asphyxié dans un ascenseur à Antibes…

Un drame s’est produit dimanche après-midi dans une résidence du boulevard Wilson à Antibes.

Un enfant autiste, porteur d’un sac à dos relié à une corde, s’est retrouvé coincé par les portes d’un ascenseur.

Il a été retrouvé inanimé, et est certainement mort asphyxié.

Un enfant autiste de 6 ans meurt dans un tragique accident dans un ascenseur

Un dramatique accident s’est produit dimanche après-midi, dans une résidence d’Antibes. Un père de famille rentrait d’une promenade avec son fils de 6 ans. L’enfant autiste était équipé d’un sac à dos relié à une corde. Un dispositif non-homologué, selon nos informations, qu’aurait confectionné la famille, le petit garçon ayant tendance à prendre la fuite fréquemment. Des familles équipent leurs enfants de ce genre de dispositifs.

Le papa était en train d’ouvrir la porte de l’appartement quand son fils aurait échappé en quelques secondes à sa vigilance. L’enfant aurait couru seul vers l’ascenseur qu’ils venaient de quitter. Les portes se sont alors refermées sur la corde et l’ascenseur a commencé à se mettre en mouvement. La corde coincée par les portes aurait alors tiré, l’enfant se serait étranglé, un mécanisme d’asphyxie.

Le petit garçon serait resté bloqué plusieurs minutes avant qu’un voisin réussisse à débloquer les portes. L’enfant est alors découvert inanimé, en arrêt cardiorespiratoire à l’arrivée des pompiers. Il été transportée par le SMUR au centre hospitalier pour enfants de Lenval à Nice. L’enfant est décédé dans la nuit de dimanche à lundi.

Une enquête a été ouverte par le commissariat d’Antibes, sous l’autorité du parquet de Grasse, pour recherche des causes de la mort. La brigade de protection des mineurs de la sûreté départementale participera aussi aux investigations. La question est aussi d’évaluer le degré ou non de responsabilité des tiers.

Source FRANCE BLEU.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d’aide par le travail…

Ce relais poste a ouvert ses portes le 14 octobre dernier dans un Esat de Canteleu près de Rouen qui permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle.

Cette initiative fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen, un quartier de Canteleu.

Inédit : près de Rouen, un relais poste dans établissement d'aide par le travail

Ce relais poste est une nouvelle activité des Ateliers du Cailly, cet Esat ( (établissement et service d’aide par le travail) créé en 1983. On y trouve déjà des ateliers de recyclage, blanchisserie, pressing-repassage, espaces verts notamment.

Cette structure est implantée dans les locaux d’une ancienne usine de fabrication de feutre industriel à Bapeaume les Rouen, quartier situé dans la partie basse de la ville de Canteleu près de Rouen. Elle permet aux personnes en situation de handicap d’exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif dans un milieu protégé.

Désormais, ces travailleurs en situation de handicap accueilleront des clients qui viendront acheter des timbres, retirer des lettres et des colis et en envoyer.

Une initiative originale qui fait suite à la fermeture du bureau de poste

Cette initiative inédite en Normandie fait suite à la fermeture du bureau de poste de Bapeaume-Lès-Rouen qui perdait 5% de fréquentation en moyenne par an. Or, la loi postale de 2010 – réalisée au moment où l’entreprise est devenue privée – stipule que « 90 % de la population d’un département doit se trouver à moins de 5 km et à moins de 20 minutes en voiture d’un point de contact de La Poste.

Il fallait donc ouvrir un relais poste dans le secteur. Ils sont généralement implantés dans un commerce. Mais c’est la maire PS de la commune de Canteleu, Mélanie Boulanger qui a proposé cette alternative avec l’Esat.

Ce relais poste est ouvert deux fois plus longtemps que dans le bureau de poste précédent. Ses horaires sont calqués sur ceux de l’Esat : de 9h à 17h30 tous les jours sauf le samedi et le dimanche.

Le reportage de Bérangère Dunglas et Didier Bert

Intervenants : 
Joël Lemarcis, directeur de l’ESAT
Florent Cristobal, délégué territorial du groupe La Poste en Seine Maritime
Mélanie Boulanger, maire ( PS ) de Canteleu
Jaqueline Desserme, utilisatrice régulière de la Poste

Source FR3.

Une Varoise crée une association pour venir en aide aux familles dont les proches sont en EHPAD…

Une Varoise vient de créer l’association « Victoria Aide aux Personnes vulnérables » pour venir en aide aux familles dont les proches sont en EHPAD.

Une création qui fait suite à la malheureuse expérience de sa maman, âgée de 98 ans.

La nonagénaire a été victime d’une fracture de l’épaule.

Une association créee en soutien aux familles dont les proches sont en Ehpad

C’est parce qu’elle a été elle-même démunie face au manque d’explications de la direction de l’EHPAD dans lequel sa maman est résidente depuis deux ans qu’une Varoise vient de créer l’AVAPV (association Victoria Aide aux Personnes vulnérables). Florence Aillet a en effet déposé plainte contre l’établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes dans lequel elle a placé sa maman âgée de 98 ans. Il a été diagnostiqué chez cette dernière une fracture de l’épaule que « personne n’est en mesure de m’expliquer » détaille la plaignante qui considère qu' »on a laissé quelqu’un de vulnérable sans assistance ».

Le 25 septembre dernier, elle rend visite à sa maman et remarque rapidement une immobilité du bras gauche. « Et quand j’essaye de lui bouger, elle souffre« . Florence Aillet indique avoir interrogé le personnel, mais personne n’est en mesure de lui répondre sur l’état de cette patiente totalement dépendante.

En fin d’après-midi, elle reçoit un appel de l’EHPAD : sa maman vient d’être déshabillée pour être couchée et présente au niveau du bras un énorme hématome. Bilan, une fracture de l’épaule.

« J’ai placé ma maman parce que je ne pouvais plus assurer son maintien à domicile. Et quand on lit la brochure d’un EHPAD, on vous assure que votre proche sera bien pris en charge et que sa dignité sera préservée. Or on se rend compte très rapidement que ça n’est pas le cas du tout, et que notre proche n’est pas heureux. »

Florence Aillet veut donc des réponses, et c’est dans cet esprit qu’elle a déposé plainte. « Il ne s’agit pas de maltraitance à proprement parler mais plus de manque de personnel, et de formation de certains de ses personnels« , conclut la présidente de l’AVAPV.

La prise en charge des personnes âgées dépendantes, Behdja Behar, représentante syndicale CGT à l’EHPAD du Malmont à Draguignan, la connait bien, et la dénonce : « Aujourd’hui, nous sommes quatre le matin et trois l’après-midi pour prendre en charge 40 résidents. Cela veut dire que même s’il veut dormir, nous sommes obligés de réveiller le premier patient vers 6h15 pour la douche hebdomadaire. Et encore maintenant, nous sommes passés à une douche tous les 15 jours, faute de temps. Et comme l’après-midi, ça n’est pas mieux, nous sommes obligés de commencer le coucher à 14h. Même s’ils ne sont pas dans le noir, ça veut dire que certains patients restent allongés jusqu’au lendemain matin. On les aime nos patients, mais ils se sentent de plus en plus seuls. Il n’y a quasiment plus d’activité, faute de temps aussi. Et pourtant, le loyer des résidents, lui, ne baisse pas. C’est pas facile tous les jours » détaille l’élue qui indique qu’en « 10 ans d’exercice, les conditions se sont beaucoup dégradées » évoquant « la maltraitance institutionnelle« .

Contact AVAPV : 06.16.38.54.49

Source FRANCE BLEU.

Contre l’AVC, un chercheur de Caen découvre un traitement révolutionnaire…

Jeudi 16 mai 2019, Jérôme Parcq a ouvert son laboratoire à Caen (Calvados), pour présenter ses découvertes concernant une molécule qui constituera le premier traitement de l’AVC.

Une salariée d'Opt2Lysis présente la formation d'un caillot de sang qui servira plus tard à tester  la molécule en développement pour proposer un traitement de l'AVC en 2021.

Il faut imaginer une substance qui agit comme du Destop dans une canalisation bouchée. Depuis 2006, Jérôme Parcq, chercheur installé au sein de la plateforme biomédicale Cyceron à Caen (Calvados), modifie une molécule pour qu’elle liquéfie le sang de l’hématome qui se forme lors d’un accident vasculaire cérébral (AVC), dans la région du cerveau.

Ce traitement révolutionnaire est un signe d’espoir alors que près de 30 000 personnes sont victimes d’un AVC hémorragique chaque année en France. Pour ceux qui survivent, 75 % se retrouvent avec un handicap sévère. 

Deux grand types d’AVC
Deux grands profils d’accidents vasculaires cérébraux sont constatés par les médecins. Près de 80% des 130 000 AVC qui surviennent chaque année en France sont de type ischémiques, et font suite à l’obturation d’un vaisseau cérébral par un caillot sanguin. Les autres sont dits de type hémorragique. Ils font suite à un saignement intracérébral après la rupture d’un vaisseau sanguin. Op2lysis s’intéresse à l’AVC hémorragique.

Aucun traitement disponible actuellement

Aucun traitement n’existe à l’heure actuelle. Originaire de Lille, le chercheur caennais s’explique :

« Lors d’un AVC, l’hématome qui se constitue peut atteindre la taille d’une balle de golf. L’idée, c’est que le chirurgien insère notre molécule au cœur de la boule sang, pour qu’elle se liquéfie le plus vite possible, afin de limiter les séquelles pour le patient. »

Pour assurer la diffusion de son traitement, Jérôme Parcq est associé depuis 2014 avec Christophe Gaudin, ancien directeur du développement commercial chez Sanofi, géant européen de la pharmacie et des vaccins.

Et c’est ainsi qu’est née en 2016 leur entreprise, Op2Lysis qui a d’ores et déjà assuré une levée de fonds de 1,4 million d’euros, dont 250 000 euros versés par le Conseil régional de Normandie. Cette enveloppe a notamment permis l’embauche de quatre autres personnes, qui évoluent soit dans le laboratoire basé à Caen, soit dans les bureaux dédiés aux tâches administratives à Paris.

Premiers essais sur l’homme en 2021

« Depuis la publication récente d’une étude américaine sur le travail d’une équipe qui a la même technique que nous, mais qui a montré avoir besoin de neuf injections en trois jours pour réduire la taille de l’hématome, nous savons que nous pouvons faire mieux avec une seule intervention », se réjouit Christophe Gaudin.

Les deux associés espèrent des premiers essais cliniques sur l’homme en 2021. « Nous avons le soutien des autorités de santé qui veulent faire vite, tout simplement parce qu’il n’y a aucun traitement disponible pour l’AVC ».

Nouvelle levée de fonds espérée

Les porteurs du projet Op2lysis entendent bien avoir répondu d’ici deux ans, au problème du coût économique et surtout sociétal qu’entraînent les AVC, non seulement en France, mais aussi partout dans le monde.

« Nous avons déjà des contacts solides à l’étranger et notamment aux Etats-Unis et nous visons une diffusion internationale du traitement. »

D’ici 2023, une nouvelle levée de fonds de 15 à 20 millions d’euros sera nécessaire pour assurer ce développement. Des investisseurs spécialisés dans l’univers de la santé suivent le dossier de près.

Source Actu.fr

Du handicap à la retraite : un casse-tête administratif qui les plonge dans la misère…

Installés en vallée du Lot, ils ont souhaité rester anonymes, craignant le mépris des gens ; mais voulu témoigner pour inciter d’autres personnes handicapées à être vigilantes.

Installés en vallée du Lot, ils ont souhaité rester anonymes, craignant le mépris des gens ; mais voulu témoigner pour inciter d'autres personnes handicapées à être vigilantes./ Photo DDM.

En vallée du Lot, ils avaient trouvé un climat plus doux pour surmonter les maladies invalidant madame. Ce couple de sexagénaires s’est heurté à la rigueur administrative et n’ayant pu faire valoir les droits à la retraite à temps, se retrouve dans une détresse totale.

Les mains croisées sur la table couverte d’une toile cirée à fleurs bariolées, elle écoute son mari livrer leur quotidien devenu insupportable. «Cela fait sept ans que ma femme est malade, des douleurs dorsales, suite à une opération des vertèbres qui n’a pas fonctionné, du diabète, avec pour conséquence les plus visibles, des plaies aux pieds qui ne guérissent pas, des vertiges…».

La souffrance est son quotidien qu’elle tente d’adoucir en avalant de nombreux cachets. En 2012, son dossier a été examiné par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapée qui lui a reconnu un taux d’incapacité de 50 à 79 %, lui permettant de toucher une allocation d’adulte handicapé (AAH) versée par la caisse d’allocation familiale.

«On n’avait pas une vie extraordinaire mais on s’en sortait, poursuit le mari. Puis un jour, notre banque nous a alertés que notre compte était à découvert. C’est là qu’on a constaté que depuis trois mois l’AAH n’était plus versée».

Aussitôt, ils entament des démarches auprès de la CAF à Cahors. «Nous apprenons que son allocation s’arrêtait en mars 2019, car ma femme ayant atteint l’âge légal de 62 ans pouvait faire valoir ses droits à la retraite».

Sur la table, différents documents administratifs. «Sur celui-ci, vous voyez il est inscrit que son droit à l’AAH est renouvelé en 2017 jusqu’en 2022». Il assure ne jamais avoir reçu le courrier de la CAF les informant de la fin de droits et accuse : «Cette lettre nous aurait permis de prendre nos dispositions à temps». «En novembre 2018 et en mars 2019, nous nous sommes déplacés dans leurs bureaux pour des régularisations de documents sans importance, mais aucun agent n’a cru bon de nous alerter».

Depuis, ils ont engagé les démarches pour constituer le dossier retraite et espèrent toucher la pension en novembre. «Avec 555 € en moins depuis six mois, les charges et les factures qui s’accumulent, et avec la seule retraite de mon mari on n’y arrive plus. Nous n’avons même plus de quoi manger, on doit de l’argent à EDF, on a une ardoise à la supérette, des créances, etc.», s’inquiète-t-elle.

Se heurtant à la rigueur administrative, ils ont sollicité Aurélien Pradié. Le député a intercédé en leur faveur à deux reprises, mentionnant notamment l’article L821-1 du Code de la Sécurité sociale qui précise : «Lorsqu’une personne bénéficiaire de l’allocation aux adultes handicapés fait valoir son droit à un avantage vieillesse (…), l’AAH continue de lui être servie jusqu’à ce qu’elle perçoive effectivement l’avantage auquel elle a droit ».

«En vain ! Je plaide non coupable, dit le chef de famille, et je demande à faire valoir notre bonne foi». «Nous avons épuisé tous les recours, on se heurte à un blockhaus», se désespère le couple.

Les doigts noués, elle ne parvient plus à dissimuler l’angoisse qui l’habite à l’évocation de leurs difficultés. Elle veut partir. Vendre la maison.

Source LA DEPÊCHE.

Une plainte pour violence aggravée sur personne vulnérable déposée contre l’IME de Saint-Chamond…

Olivier Cressens, le papa de Killian, un garçon handicapé atteint du syndrome d’Angelman a déposé plainte pour « violences aggravées sur personne vulnérable ».

Depuis quelques mois, il récupère son enfant couvert de traces de coups, celui-ci passe à la semaine à l’IME de Saint-Chamond.

Une plainte pour violence aggravée sur personne vulnérable déposée contre l'IME de Saint-Chamond. Olivier est allé porter plainte.

Qui est responsable des traces de coups et des morsures infligés à Killian, un jeune homme handicapé vivant à Saint-Chamond ? Son père Olivier Cressens, de l’association Killian a porté plainte pour « violences aggravées sur personne vulnérable« .

Alors que son enfant est accueilli la semaine par l’Institut Médico-Éducatif Sainte Mathilde de la ville de Saint-Chamond, Olivier Cressens le récupère chaque vendredi soir, souvent portant des marques de coups ou des morsures. 

La nécessité de bien connaître Killian

« Killian a été mordu en juin, mordu à nouveau en septembre« , explique Olivier Cressens.  Pour lui, le manque de personnel soignant à l’IME est en cause. « Il y a un roulement trop important, du coup les éducateurs ne connaissent pas bien Killian qui a besoin d’une certaine routine« , explique le papa.

Des traces de griffures sur le corps de Killian

« Killian peut parfois être compliqué à gérer, c’est pour ça qu’il doit être encadré par des gens qui s’occupent de lui régulièrement« , continue Olivier Cressens, qui dit très mal vivre la situation et est en arrêt maladie pour le moment.

Killian a 18 ans, et à cause du syndrome d’Angelman dont il souffre, c’est un grand garçon dans un corps de bébé. 

Dialogue difficile avec la direction

« Je culpabilise de l’amener là chaque lundi, mais je ne peux pas le prendre à la maison, car je devrais cesser de travailler et je n’en ai pas les moyens« , raconte Olivier. « Par ailleurs, le changer d’établissement prendrait un temps fou« , poursuit le papa.

Le dialogue avec la direction de l’établissement est compliqué assure Olivier, qui dit avoir été reçu après le dépôt de plainte, malgré plusieurs signalements des traces que portaient le corps de son fils.

Contacté, l’IME de Saint-Chamond qui est géré par la Croix-Rouge n’a pas souhaité réagir tant que le plainte est en cours.

Source FRANCE BLEU.

Incendie à Rouen. Catherine Morin-Desailly interpelle Édouard Philippe…

La sénatrice centriste de Seine-Maritime demande un suivi médical et épidémiologique sur le long terme pour toutes les populations exposées dans l’ensemble des zones impactées par le nuage de l’incendie de Lubrizol.

Incendie à Rouen. Catherine Morin-Desailly interpelle Édouard Philippe

Catherine Morin-Dessailly, sénatrice (Union centriste) de la Seine-Maritime, a interpellé lors des questions d’actualité au gouvernement le Premier ministre sur l’incendie de Lubrizol.

L’élue rouennaise a relayé l’angoisse et la colère de la population. Les enquêtes judiciaire et administrative doivent rapidement déterminer les responsabilités. Mais là, c’est la santé qui prime, des réponses précises et des explications claires sont attendues ».  Et d’ajouter : Lors de votre venue à Rouen, Monsieur le Premier ministre, vous vous êtes engagé à la transparence, elle est garantie par l’article 7 de la Charte de l’environnement. Commission d’enquête La sénatrice centriste de la Seine-Maritime s’est demandé si nous étions bien préparés à gérer des crises industrielles de ce type et si toutes les leçons avaient été tirées d’AZF. Le Sénat va créer une commission d’enquête ou de contrôle permettant une analyse et un suivi de la situation et un retour d’expérience qui vise aussi à améliorer les procédures .

Catherine Morin-Desailly se rendra s’est rendue à Forges-les-Eaux pour assister à la rencontre des élus très inquiets de la situation avec le préfet.

Source Association Aide Indemnisation Victimes de France.

Nouveaux anticancéreux: beaucoup plus chers et pas toujours plus efficaces…

Le coût des anticancéreux constitue un défi pour les systèmes de santé dans les pays développés.

Plus de 300. 000 euros par an et par patient: telle était la somme effarante réclamée, début 2019, par les fabricants de deux nouveaux médicaments anticancéreux en attente de la fixation de leur prix avec les autorités sanitaires.

Nouveaux anticancéreux: beaucoup plus chers et pas toujours plus efficaces

«Le coût des anticancéreux est un défi pour les systèmes de santé des pays de l’OCDE», expliquait quelques mois plus tôt, à l’Académie de médecine, l’économiste Valérie Paris (division santé, OCDE). Or, une étude publiée en 2017 dans le BMJ indiquait que parmi les 68 indications approuvées entre 2009 et 2013 par l’Agence européenne du médicament, seulement 35 % avaient démontré un allongement de la survie et 10 % une amélioration de la qualité de vie! Cela vaut-il le coup de supporter de tels coûts?

«Tous les nouveaux produits en cancérologie ne sont pas des médicaments de rupture, loin de là !»

Patricia Marino

L’économiste de la santé Patricia Marino (Institut Paoli-Calmettes, Aix-Marseille-Université, Inserm) s’est penchée sur l’efficacité des traitements autorisés en Europe entre 2004 et 2017 pour le traitement des tumeurs solides. Elle présente ce lundi ses travaux au congrès de cancérologie de l’Esmo, à Madrid.

Parmi 36 médicaments approuvés dans 68 indications, 48 à 70 % avaient une faible valeur ajoutée en termes d’efficacité par rapport au traitement de référence, selon deux échelles de mesures (respectivement, l’échelle ESMO-MCBS et l’ASMR utilisée par les autorités sanitaires françaises). «Tous les nouveaux produits en cancérologie ne sont pas des médicaments de rupture, loin de là!», s’exclame Patricia Marino.

Cela ne veut pas dire qu’ils ne servent à rien: ils peuvent, explique la chercheuse au Figaro, être très utiles à certains patients, qui par exemple ne supportent pas le traitement de référence. «Mais il est peut-être temps, pour les patients comme pour les médecins, d’arrêter de penser que les nouveaux traitements sont forcément beaucoup mieux que les anciens.»

D’autant que leur coût mensuel est souvent plus important: 4 616 euros en moyenne contre 2 314 euros pour le traitement de référence, selon les travaux présentés ce lundi. «La corrélation entre les scores de valeur des nouveaux médicaments et leur prix est faible», indique la chercheuse, qui précise toutefois que l’analyse fine du prix de chaque médicament selon sa valeur ajoutée n’avait pas encore été réalisée.

Source LE FIGARO.

Quand les malades d’Alzheimer déambulent…

De jour comme de nuit, certains malades éprouvent le besoin de marcher.

Souvent sans but précis.

Une source d’épuisement pour les proches avec un risque de « disparition » parfois dramatique comme récemment à Marseille.

Quand les malades d’Alzheimer déambulent

Mourir dans un hôpital à l’âge de 73 ans. Dans la plus totale solitude. Loin des regards et sans le moindre soin. C’était début septembre à l’hôpital de la Conception à Marseille. Un homme de 73 ans a été retrouvé mort dans une unité désaffectée du 6e étage, quinze jours après que sa disparition a été signalée par sa famille. Atteint de démence et vivant dans une maison de retraite du Var, Jean était venu à l’hôpital pour une chimiothérapie.

Au bout de quelques heures dans la salle d’attente, il est parti sans attirer l’attention des soignants. « Tout le monde se sent responsable », a déclaré une dirigeante de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), assurant que l’établissement a fait tout ce qu’il a pu pour retrouver le vieil homme. Ce qui n’a pas convaincu sa famille, qui a porté plainte tandis que le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour « homicide involontaire ».

« Un besoin de déambulation, très fréquent dans la maladie d’Alzheimer »

Comment expliquer que certains patients âgés éprouvent ainsi l’envie de s’en aller, en laissant derrière eux un univers a priori bienveillant et protecteur ? « Au départ, il y a bien souvent un besoin de déambulation, très fréquent dans la maladie d’Alzheimer », explique Catherine Ollivet, présidente de l’association France Alzheimer 93. « La déambulation concerne entre un quart et un tiers des personnes souffrant de cette maladie ou de troubles apparentés », indique la professeure Sylvie Bonin-Guillaume, gériatre aux Hôpitaux de Marseille et membre de la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG).

Déambuler. Plutôt un joli mot. « Marcher sans but précis selon sa fantaisie », dit le dictionnaire. Mais dans le cas d’Alzheimer, le terme est souvent synonyme d’épreuve pour les proches. « C’est un facteur d’épuisement majeur car bien souvent, c’est la nuit que les malades se mettent à déambuler. Et comment voulez-vous dormir quand votre conjoint tourne pendant des heures autour de la table du salon sans que rien ne puisse l’arrêter ? », interroge Catherine Ollivet.

Il n’existe pas une cause unique à cette déambulation. « La principale explication est l’altération des fonctions du lobe frontal, c’est-à-dire des fonctions qui contrôlent nos instincts et nos réflexes primaires. Et marcher fait partie de ces réflexes primaires moins bien contrôlés du fait de la maladie », explique le professeur Pierre Krolak-Salmon, neurologue et gériatre au CHU de Lyon, et président de la Fédération des centres mémoire.

« La déambulation peut aussi être favorisée par l’altération d’autres fonctions, notamment celle concernant la capacité à reconnaître des lieux et des personnes », ajoute ce médecin. « Il peut arriver qu’une personne déambule chez elle à la recherche de pièces qu’elle ne reconnaît plus », ajoute la professeure Bonin-Guillaume.

Marcher sans but précis

Bien souvent, le patient marche sans but précis, comme dans une forme d’errance. « Mais il y a des personnes qui vous disent :”Je veux rentrer chez moi” ou “Ma mère m’attend” », confie Catherine Ollivet. « On voit aussi des gens qui se lèvent à 1 h du matin persuadés que c’est l’heure du petit-déjeuner. Et qui veulent aller acheter le pain comme ils l’ont fait durant toute leur vie », ajoute la professeure Bonin-Guillaume, ajoutant que cette déambulation nocturne est souvent liée à une inversion du rythme jour/nuit chez ces patients.

Et là, inutile de tenter d’utiliser des arguments rationnels (« Viens te coucher, tu vas être fatigué… ») ni, surtout, d’empêcher la déambulation. « Cela risque de renforcer l’anxiété et l’agitation du malade, explique le professeur Krolak-Salmon. Dans la mesure du possible, il vaut mieux le laisser faire. » Tout en faisant preuve d’une vigilance constante. Car la déambulation augmente le risque de chute et surtout de « fugues ». Alors, au quotidien, les proches vivent parfois avec la hantise qu’une porte ou une grille de jardin reste entrouverte, même quelques secondes. « Ce qu’on conseille, c’est de mettre un rideau devant la porte, pour la camoufler. Et éviter que, la nuit, la personne malade ne passe des heures à s’énerver sur la poignée », dit Catherine Ollivet.

Se promener le jour pour dormir la nuit

Des trucs, des astuces. Des conseils de bon sens. Ainsi, « plus on favorise l’activité physique le jour, plus la personne risque d’être fatiguée et de mieux dormir la nuit », souligne la docteure Adélaïde de Mauléon, gériatre au CHU de Toulouse. Mais certains aidants sont tellement épuisés qu’ils finissent par souhaiter donner des somnifères à la personne malade.

« Pour qu’elle dorme. Et moi avec. » Ce qui peut provoquer un dilemme éthique pour le médecin, car toutes les recommandations privilégient des approches non médicamenteuses face à la déambulation. « C’est légitime. Ensuite, il faut aussi tenir compte de ce que vivent les personnes. C’est important, aussi, de préserver les aidants et d’éviter l’épuisement », estime le professeur Pierre Krolak-Salmon.

Pourquoi les malades déambulent-ils ?

Mais, le plus souvent, ce qui tenaille les proches, c’est juste de comprendre un comportement en apparence si incompréhensible. De savoir ce qui motive cette volonté aussi tenace de partir. D’ouvrir la porte pour quitter une maison qui, parfois, a abrité 40 ou 50 années de vie commune. Pourquoi les malades déambulent-ils ?

Voilà la question à laquelle a choisi de répondre, dans une vidéo (1) postée sur Twitter en 2017, Jennifer Bute, une médecin britannique, atteinte de la maladie d’Alzheimer. « Toute notre vie, nous déambulons dans des environnements nouveaux ou non familiers, par curiosité, pour trouver une boutique, acheter du lait, chercher de l’argent, retrouver quelqu’un, trouver le vestiaire, retrouver où nous avons garé la voiture parce que nous l’avons oublié. Alors, quand nous perdons la mémoire, de plus en plus de lieux nous apparaissent non familiers. Nous oublions où est le vestiaire ; nous voulons trouver notre manteau. Nous voulons répondre à une hallucination visuelle, essayer de rejoindre quelqu’un dehors. Déambuler est une activité familière. Il n’y a rien d’exceptionnel. Le défi est de trouver la cause. » Face à la caméra, Jennifer Bute avait encore eu ces mots : « Avec la démence, nous cherchons aussi à apaiser notre peur de l’avenir, en changeant de décor. Être confiné rend la déambulation encore plus évidente. »

Déambuler pour changer de décor. « Comme, peut-être, une ultime forme d’expression de liberté », explique le docteur Cyril Hazif-­Thomas, psychiatre du sujet âgé au CHRU de Brest et directeur de l’espace de réflexion éthique de Bretagne. « Marcher, c’est une façon de continuer à “mener la danse”, à vivre selon son rythme. C’est aussi une forme de contestation. Le refus de rester sur un territoire que la maladie vous a assigné. »

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Une maladie en progression

Les chiffres en France : On estime qu’environ 900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer en France.
Elles devraient être 1,3 million en 2020, compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie. Sur 25 malades, 10 sont des hommes et 15 des femmes.

Et dans le monde : On compte 50 millions de personnes atteintes de démence dans le monde, une maladie d’Alzheimer dans 60 % à 70 % des cas. Et on recense chaque année près de 10 millions de nouveaux cas.

« On a dû fermer à clé la porte de sa chambre »
Françoise, fille d’une dame malade

Ma mère a aujourd’hui 91 ans et vit toujours dans sa maison, en Seine-Saint-Denis, à quelques minutes de mon propre domicile. Sa maladie d’Alzheimer a été diagnostiquée en 2012. Il y a quelques années, elle a commencé à se lever la nuit et à déambuler dans la maison.

Elle m’appelait plusieurs fois à 3 heures ou 4 heures du matin. Le simple fait de lui parler suffisait en général à la calmer et elle retournait se coucher. Mais pour moi, c’était épuisant de devoir aller au travail sans avoir pu dormir. Il y a deux ans, la situation s’est aggravée.

Une situation épuisante

Elle passait toute la nuit debout, elle prenait ses vêtements dans l’armoire et les enfilait par-dessus sa chemise de nuit avant d’essayer de sortir. « Je veux rentrer chez moi », disait-elle.

J’ai alors recruté deux aides à domicile qui, depuis, se relaient en permanence auprès d’elle. Mais, elles aussi, ont fini par s’épuiser. Et à un moment, on a été obligées de fermer à clé la porte de sa chambre. Sur la porte, j’ai mis une petite affiche où j’avais écrit : « Maman, tu ne peux pas sortir de cette pièce. C’est la nuit, tout le monde dort dans la maison. »

Parfois, juste en lisant l’affiche, elle retournait se coucher. Et parfois non. Depuis six mois, cela va mieux, grâce à un traitement à base d’anxiolytiques que son neurologue lui a prescrit. Elle est moins angoissée et arrive à mieux dormir.

« Si je détourne mon attention, elle s’en va »
Édouard (1),mari d’une malade

Mon épouse a aujourd’hui 81 ans et cela fait cinquante-huit ans que nous sommes mariés. C’est en 2014 que sont apparus les premiers symptômes de sa maladie d’Alzheimer. Et depuis, la maladie progresse de manière régulière.

Il y a trois ans, je devais aller avec elle chez le médecin. Mais elle a été plus rapide que moi. Sans que je m’en rende compte, elle a ouvert le portail du jardin et elle est partie toute seule. Je l’ai cherchée pendant deux heures, complètement affolé. Et c’est finalement le contremaître d’une usine installée pas très loin de chez nous qui m’a appelé pour me dire qu’elle déambulait près de leurs locaux.

Plusieurs fugues

Pour y aller, elle avait dû traverser une voie à très forte circulation, ce qui était vraiment dangereux. Il y a deux ans, c’est en sortant d’un supermarché que je l’ai perdue de vue, après quelques secondes d’inattention.

Et ce sont les gendarmes qui l’ont retrouvée à 1,5 km de là. Quelques mois plus tard, cela s’est reproduit encore une fois, là aussi sur le parking d’un supermarché. Le temps que j’aille chercher un Caddie, elle avait disparu. Et c’est une cliente du magasin qui l’a ramenée. Quand on est à la maison, ça va. Je cache le bip du portail et elle peut se promener tranquillement dans le jardin. Mais dès qu’on sort, je ne la lâche plus une seule seconde des yeux. Car si je détourne mon attention, elle s’en va.

(1) vidéo repérée par la Fondation Médéric Alzheimer

Source LA CROIX.