Une semaine pour échanger autour du handicap et de la sexualité…

La semaine de sensibilisation intitulée « Sexualité : passer le (handi) cap » a débuté ce lundi 4 novembre à la cité des Arts de Besançon.

Au programme : des conférences, des ateliers et de nombreuses prises de parole de parents et de professionnels.

Le but : échanger sur un sujet hautement tabou.

Colloque sur le handicap et la sexualité à Strasbourg le 27/04/2007. / © Thierry Gachon - Maxppp

Où en sommes-nous de la sexualité des adultes polyhandicapés dans les instituts et dans les maisons d’accueil spécialisé ? Comment déceler le désir chez des personnes qui souffrent d’un lourd handicap ? Combien sont-ils, privés de vie sexuelle ? Comment mieux les protéger, eux qui peuvent être des proies faciles ? En France, les personnes en situation de handicap ont-elles le droit d’avoir des rapports tarifés comme dans certains pays d’Europe ?

Les questions que se posent les parents d’enfants en situation de handicap sont nombreuses et restent trop souvent sans réponse. Le sujet est tabou dans les instituts et au sein des familles. Pourtant, aux yeux des parents, il est urgent de parler, de libérer la parole et d’enseigner la sexualité.

 

Flyer de la semaine de sensibilisation à la sexualité / © CCAS - Besançon

« Nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants »

Valérie Garcia est maman d’Emma, 20 ans, autiste. «  Le problème c’est que nos enfants grandissent, ils ressentent des besoins, ont des sentiments. Dans les rues, les gens s’embrassent, se tiennent la main, et eux ? Malheureusement aucune éducation à la sexualité n’existe, ni dans les foyers, ni dans les IME. Leurs connaissances sur le sujet sont limitées », constate-t-elle.

Comme tous les autres parents, Valérie Garcia se posent des questions et cherchent des solutions. «  Avec un groupe de mamans, nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants parce qu’ils sont demandeurs et parce que les institutions ne le font pas. C’est la seule solution que l’on a pour l’instant mais on aimerait que ça change ».

Les assistants sexuels

Reconnus aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, les assistants sexuels aident les personnes handicapées, mentales et physiques, à découvrir ou à redécouvrir leur corps comme source de plaisir, le temps de quelques séances tarifées. Mais en France, cette pratique est interdite. Si le résident d’une structure spécialisée a recours aux assistants sexuels, le directeur sera, aux yeux de la loi, considéré comme proxénète.

Le programme de la semaine de sensibilisation au handicap et à la sexualité

 

  • Lundi 4 novembre conférence Intitulée « Handicap et sexualité : quelles libertés ? » animée par Jennifer Fournier, maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, qui a animé de nombreux groupes et rencontres sur le sujet.

 

  • Mardi 5 novembre de 18h30 à 20h, à la salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France) : conférence « l’amour pour tous, un rêve d’inaccessibilité ». Témoignages, ressentis et impressions des usagers de l’association « Nous aussi ».

 

  • Jeudi 7 novembre de 14h à 17h, salle du Tremplin à la Maison de quartier de Montrapon, 1 Place de Courbertin : atelier de présentation d’actions réalisées et témoignages sur le handicap et la sexualité.

 

  • Vendredi 8 novembre de 15h à 16h30, salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France : « R’Libres, le plaisir de choisir », une émission en partenariat avec Radio Campus et APF France handiap.

Semaine de sensibilisation, à partir de lundi 4 novembre, autour de la question du handicap et de la sexualité. Organisée par la mission handicap du CCAS. Entrée libre.

Source FR3.

Le cannabis thérapeutique devrait être expérimenté l’an prochain…

L’Assemblée nationale a donné son feu vert, vendredi 25 octobre, à une expérimentation de deux ans du cannabis médical qui pourrait être délivré à environ 3 000 patients.

Le cannabis thérapeutique devrait être expérimenté l’an prochain

« Je tiens à préciser qu’il ne s’agit en aucun cas d’une martingale : le cannabis n’est pas le Graal de l’antidouleur (…) Et il ne s’agit pas de développer un nouveau médicament qui remplacerait le paracétamol ou d’autres antalgiques. » C’est en faisant preuve de prudence qu’Olivier Veran a obtenu, vendredi 25 octobre, le vote à l’Assemblée nationale d’un amendement instaurant en France une expérimentation de deux ans du cannabis thérapeutique. Selon le député LREM de l’Isère, le but est de soulager de « très nombreux malades souffrant de douleurs que ne permettent pas, ou très peu seulement, de soulager des traitements » existants. La secrétaire d’État Christelle Dubos a, elle, souhaité « vivement que cette expérimentation puisse débuter au cours du premier semestre 2020 ».

Une utilisation très encadrée

Cette expérimentation a déjà été balisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a mis en place un groupe d’experts en 2018. Selon l’Agence, le cannabis doit d’abord être utilisé chez des patients souffrant de « douleurs réfractaires » aux thérapies déjà accessibles. Elle souhaite aussi son usage pour certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, des soins de support en oncologie, en soins palliatifs et en cas de « spasticité douloureuse » de la sclérose en plaque. Cette maladie neurologique peut entraîner des spasmes, des raideurs ou des contractures musculaires très difficiles à supporter.

Les prescriptions seront faites à l’hôpital avec un renouvellement possible en ville. Elles pourraient concerner 3 000 patients, selon Olivier Veran et Christelle Dubos. Les produits seront importés de pays où le cannabis médical est déjà autorisé. Il en existe aujourd’hui 17 au sein de l’Union européenne. En Allemagne par exemple, l’an passé, 12 000 à 14 000 patients recevaient des médicaments à base de cannabis, disponibles sous forme de gouttes, de comprimés ou de spray buccal. Dans certains cas, les traitements sont préparés avec des fleurs de cannabis pour être inhalés ou bus en infusion. Ces différents modes d’administration pourraient être utilisés en France où on exclut en revanche d’autoriser les patients à fumer du cannabis, comme c’est le cas au Canada, pour soulager leurs douleurs.

Source LA CROIX.

Mucoviscidose: un nouveau traitement efficace vient d’être autorisé aux États-Unis…

Ce nouveau médicament améliore considérablement les capacités respiratoires des malades par rapport aux traitements actuels.

Mucoviscidose: un nouveau traitement efficace vient d’être autorisé aux États-Unis

Trente ans après la découverte du gène causant la mucoviscidose, un nouveau traitement a été approuvé aux États-Unis pour les malades âgés d’au moins 12 ans. Il offre une amélioration «impressionnante» de la qualité de vie par rapport à ce qui existait jusqu’à présent.

La mucoviscidose est une maladie génétique rare et héréditaire, incurable. Elle fait sécréter du mucus anormalement épais et visqueux, ce qui obstrue les voies respiratoires et le système digestif. Les malades s’essoufflent au moindre effort. Les enfants ont la maladie lorsqu’ils héritent de deux copies d’un gène défectueux de leurs deux parents qui eux, sont porteurs sains.

Elle était autrefois souvent fatale aux enfants et adolescents, mais l’espérance de vie s’est progressivement allongée grâce aux traitements, jusqu’à plus d’une quarantaine d’années pour les enfants nés récemment, selon la fondation américaine de la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Foundation).

La majorité des malades concernés

Les traitements sont lourds pour nettoyer les poumons tous les jours: kinésithérapie respiratoire, séances d’aérosols, médicaments… Beaucoup de malades subissent des infections pulmonaires à cause de l’encombrement des bronches et doivent être hospitalisés plusieurs fois par an. Des greffes de poumons peuvent allonger la durée de vie.

90% des malades devraient pouvoir bénéficier du nouveau traitement car il cible la mutation génétique la plus répandue, appelée F508del. Au lieu de traiter les symptômes comme ci-dessus, il s’attaque à la cause sous-jacente: il répare la protéine qui ne fait pas son travail à cause de la mutation génétique. Jusqu’à présent, un peu plus de la moitié des malades pouvaient bénéficier de ce type de thérapies, avec une efficacité moyenne modérée.

Le médicament nouvellement autorisé, fabriqué par les laboratoires Vertex, s’appelle Trikafta et combine trois molécules (elexacaftor-tezacaftor-ivacaftor). Il a été approuvé par l’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), le 21 octobre sur la base d’essais cliniques publiés jeudi dans les revues médicales New England Journal of Medicine et The Lancet.

Les résultats des essais «documentent des bénéfices impressionnants», a commenté le directeur des Instituts nationaux de santé aux États-Unis, Francis Collins, qui faisait partie de l’équipe ayant découvert le gène responsable, CFTR, en 1989.

Une amélioration considérable

Trikafta améliore de 10 à 14% les fonctions pulmonaires des patients, par rapport à un placébo et un traitement existant, respectivement, ce qui est très conséquent pour la qualité de vie de gens qui ont perdu, par exemple, 60% de leur capacité respiratoire.

«C’est une percée formidable et une grande nouvelle pour les gens atteints de mucoviscidose», a célébré dans un communiqué Preston Campbell, le président de la Cystic Fibrosis Foundation. La trithérapie représente «un moment historique», a déclaré pour sa part le docteur Raksha Jain, de l’université du Texas et auteur principal de l’étude parue dans le New England Journal of Medicine.

«C’est une percée formidable et une grande nouvelle pour les gens atteints de mucoviscidose.»

Preston Campbell, président de la Cystic Fibrosis Foundation

Mais, ajoute Francis Collins dans un éditorial, «le grand jour (…) sera celui où les plus de 70.000 personnes atteintes de mucoviscidose dans le monde n’auront plus besoin de médicaments car une guérison permanente existera pour tout le monde».

Après la découverte du gène, les scientifiques espéraient développer une thérapie génique: c’est-à-dire remplacer le gène défectueux par un gène normal. Mais cette voie reste une impasse, et c’est pour cela que des chercheurs s’attaquent à la protéine dysfonctionnelle, en la faisant… refonctionner. Le premier médicament agissant ainsi sur la cause sous-jacente de la mucoviscidose (ivacaftor) a été autorisé en 2012. Les patients devront prendre des comprimés tous les jours pour le reste de leur vie.

Des essais sont en cours pour tester Trikafta sur les enfants âgés de 6 à 11 ans. Quant à l’Europe, une demande d’autorisation vient d’être déposée auprès de l’Agence européenne des médicaments.

Source LE FIGARO.

Témoignage – Une mère proche aidante de son fils autiste privée de la moitié de son allocation…!

Stéphanie Blandin a mis entre parenthèses sa vie professionnelle pour s’occuper de son fils autiste de 6 ans et demi.

Elle vient d’apprendre qu’elle va perdre la moitié de son allocation de proche aidant.

Stéphanie Blandin et son fils Raphaël, atteint d'autisme / © Olivier Flavien - France 3 Normandie

Raphaël, 6 ans, est atteint d’autisme et ne sait pas parler. Pour l’accompagner au quotidien, sa mère, Stéphanie Blandin, a mis entre parenthèses sa vie professionnelle.

« Je ne pouvais pas mettre mon fils en centre de loisirs ou à l’école puisqu’il n’était scolarisé que 12 heures. « – Stéphanie Blandin, mère de Raphaël

Cette année, Raphaël a intégré une structure spécialisée. Il y est accueilli quatre jours par semaine et bénéficie de soins sur place. Par conséquent, le département de l’Eure revoit les allocations de sa mère à la baisse. Le département considère que Stéphanie peut retourner travailler et qu’elle aura moins de frais à engager.
Les allocations de la mère de famille ont été divisées par deux. Alors qu’elle touchait l’équivalent de 1000€ par mois, Stéphanie Blandin ne perçoit désormais que 400€. Jusqu’en décembre prochain, elle est bloquée par son « congé proche aidant« , c’est-à-dire sans rémunération.

« On n’a pas voulu ce handicap. On veut le meilleur pour notre enfant. Mon fils me voyait pleurer tous les jours parce qu’il se demandait comment j’allais vivre. « – Stéphanie Blandin

Quand le handicap s’invite dans une famille, c’est loin d’être facile. Alors en plus de ça, nous n’avons pas besoin que les institutions vous ‘remettent le nez dans la merde, pardonnez-moi l’expression’. Madame Blandin est en pleine reconstruction et il y a cette décision de diviser vos allocations qui vous tombe dessus. On cherche encore à l’enfoncer ? – Georgio Loiseau, directeur de l’école « Le nid bleu » et président de l’association « L’oiseau bleu »

La mère de famille a déposé un recours qui sera examiné le 18 novembre prochain.

VIDÉO : Réaction de la députée de Seine-Maritime, LREM Annie Vidal, membre de la Commission des Affaires sociales

Source FR3.

 

 

L’AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue…

ENFANCEPrès de 70 % des enfants touchés par un AVC gardent des séquelles, qu’il s’agisse d’un handicap physique ou d’une détérioration des capacités intellectuelles.

L'AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue. La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé (illustration).

L’accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. Moins connu que celui de l’adulte, l’AVC de l’enfant représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné ce mardi le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie.

AVC - Les symptômrs chez l'enfant.

La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine. Les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole ou crises convulsives. Dans ce cas, il faut faire vite. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles.

Première cause de handicap acquis de l’enfant

Seule la moitié de ces AVC a une cause identifiée et près de 70 % des enfants gardent des séquelles. Il peut s’agir d’un handicap physique mais aussi d’une détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d’Etat dans un communiqué cosigné du centre national de référence de l’AVC de l’enfant.

L’AVC est d’ailleurs la première cause de handicap acquis de l’enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires…), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche.

Meilleure prise en charge thérapeutique

Chaque année, la France améliore la prise en charge thérapeutique, selon le communiqué. Depuis 2003, la thrombolyse (injection d’un médicament pour dissoudre le caillot) diminue de 10 % les risques de décès et handicap. La thrombectomie, qui consiste à introduire une sonde dans l’artère fémorale et à la remonter jusqu’à l’artère cérébrale obstruée pour retirer le caillot, diminue de 20 % ces risques.

Plus de 140.000 AVC, soit un toutes les 4 minutes, surviennent chaque année en France. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d’AVC a été touché pendant son enfance.

Source 20 MINUTES.

Menu végétarien, AAH, indemnisation chômage, mutuelle à 1 €… Ce qui change au 1er novembre…

Indemnisation chômage après une démission, mutuelle à 1 €, revalorisation des retraites et l’allocation handicapée, menu végétarien à l’école…

Voici les principaux changements qui auront lieu à partir de ce vendredi 1er novembre.

De la maternelle au lycée, tous les restaurants scolaires devront proposer au moins un menu végétarien par semaine.

L’allocation aux adultes handicapés à 900 € par mois

Le gouvernement s’est engagé à revaloriser progressivement l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette aide financière aux personnes en situation de handicap était de 810 € par mois en 2017. Après une première revalorisation de 50 € en 2018, elle est une nouvelle fois revalorisée de 40 € au 1er novembre pour passer à 900 € par mois.

L’assurance chômage en cas de démission

À partir du 1er novembre, en cas de démission, les salariés ayant au moins 5 ans d’ancienneté dans leur entreprise pourront bénéficier de l’assurance chômage pour réaliser un projet professionnel. Les travailleurs indépendants pourront également toucher, sous certaines conditions, une indemnisation de 800 € par mois pendant 6 mois, sans cotisation supplémentaire.

Un menu végétarien par semaine dans les cantines

De la maternelle au lycée, tous les restaurants scolaires devront proposer au moins un menu végétarien par semaine. Ce menu pourra comporter des œufs ou des produits laitiers mais il sera obligatoirement sans viande, ni poisson, crustacés et fruits de mer. Conformément à la loi Egalim, cette expérimentation durera deux ans.

Les pensions de retraite complémentaire du privé revalorisé

Les anciens salariés du privé vont voir leur pension de retraite complémentaire Agirc-Arrco revalorisée de 1 %. En somme, la valeur de service du point de retraite a été définie à 1,2714 € et celle d’achat du point à 17,3982 €.

Une complémentaire santé unique à moins de 1 € par jour

La couverture maladie universelle et l’aide au paiement de la complémentaire, des dispositifs destinés aux plus démunis, fusionnent et changent de nom pour devenir la Complémentaire santé solidaire (CSS). Cette aide unique permettre aux bénéficiaires de ne pas payer : les dépenses de santé chez le médecin, le dentiste, le kinésithérapeute, l’infirmier, le pharmacien ou à l’hôpital ; la plupart des lunettes et des prothèses dentaires et auditives ; les dépassements chez les médecins.

Quelque 200 000 personnes supplémentaires devraient profiter de cette complémentaire qui, selon leurs ressources, ne leur coûtera rien ou alors moins de 1 € par jour et par personne.

Le début de la trêve hivernale

Là aussi, c’est une tradition. Du 1er novembre jusqu’au 30 mars, aucune expulsion locative ne pourra avoir lieu.

Source OUEST FRANCE.

Des logements adaptés au handicap moteur, connectés et assistés près de Montpellier…

Des logements connectés pour handicapés moteurs : c’est un projet d’habitat innovant porté par le GIHP pour normaliser la vie quotidienne des bénéficiaires.

Exemple à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.

Thomas Incorvaia, l'un des dix bénéficiaires de la nouvelle unité de logements et de services à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier. Ces logements connectés et sécurisés facilitent la vie quotidienne des personnes en situation de handicap moteur. / © FTV

Le groupement pour l’insertion des handicapés physiques (GIHP) a imaginé un projet innovant d’habitat pour les handicapés moteurs: une unité de logements et de services.

Cette ULS a pour objectif de favoriser « une vie normale » pour les bénéficiaires. En Languedoc, la  première unité a ouvert ses portes à Castelnau-le-Lez en avril dernier.

Elle a boulversé la vie quotidienne de Thomas Incorvaia depuis quelques mois. Handicapé moteur dépendant, ce jeune homme loge désormais dans l’un de ces appartements adaptés dans une nouvelle résidence à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.

« La force c’est de me sentir libre, autonome, de faire ce que je veux, où je veux, quand je veux…C’est un nouveau pas vers l’avenir pour moi ! affirme ce bénéficiaire de l’unité de logements et de services. »

Son appartement est équipé en domotique, ce qui lui facilite la vie de tous les jours.
Seul dans 50 m2, depuis son fauteuil roulant, il contrôle les diverses fonctionnalités de son logement grâce à une télécommande connectée.

En cas de nécessité, il peut faire appel à un service d’auxiliaires de vie intégré à la résidence et présent 24h sur 24. 

maginé par des personnes en situation de handicap, cette unité de logements et de services vise à rendre la vie plus facile et confortable.

« Quand vous êtes chez vous que vous avez pas suffisamment d’aide à domicile, si vous voulez sortir et qu’il faut mettre une veste, la personne ne peut pas le faire. Ici, elle appelle le service et on lui enfile sa veste explique Jocelyne Roche vice-présidente GIHP. »

Construit par l’association « un toit pour tous » en partenariat avec le département de l’Hérault, l’écrin des Meulières compte 10 appartements adaptés.

Source FR3.

Tristesse – Landivisiau : les proches d’Androu atteint d’une tumeur cérébrale annoncent son décès…

Androu, 10 ans, avait suscité un élan de générosité. Atteint d’une tumeur cérébrale, ses parents avaient l’espoir de le faire soigner aux États-Unis.

Ses proches annoncent qu’il est décédé et tiennent à remercier tous ceux qui l’ont soutenu.

Androu est décédé des suites de son médulloblastome / © DR

« Le petit bonhomme nous a quittés hier soir. Il se sera battu jusqu’au bout, de tout son cœur et de toute son âme. Malgré ses efforts depuis 5 ans, malgré tout ce qu’il a accepté comme sacrifices, la maladie l’a emporté. » C’est avec ces mots que l’oncle d’Androu annonce le décès de son neveu survenu hier soir. Le jeune garçon était atteint d’une tumeur cérébrale depuis l’âge de 5 ans. Elle avait récidivé il y a un an, plus agressive. Ses parents envisageaient pour lui un traitement aux États-Unis et avaient lancé un appel aux dons qui aurait permis de financer cette hospitalisation outre Atlantique.

Des dons pour la recherche contre le cancer

Dans son message, l’oncle d’Androu précise : « La cagnotte est donc suspendue mais elle ne sera clôturée que dans quelques semaines. Nous avons aussi reçu des chèques par courrier, ils seront transmis à l’association Androu, créée à Landivisiau. Nous vous enverrons un dernier message pour vous informer de ce à quoi ces dons serviront, que ce soit ceux récoltés par Gofundme ou par l’association Androu. D’ores et déjà, nous savons que ce sera en lien direct avec le cancer pédiatrique. Bien évidemment, la transparence sera totale sur la manière dont ces fonds seront utilisés. Grâce à vous, grâce à Androu, nous aiderons le plus pertinemment possible les familles dont les enfants sont touchés par la maladie. »

La famille se dit touchée par l’élan de générosité qui a entouré le petit garçon. « Nous tenons à vous remercier le plus chaleureusement du monde de votre soutien, de vos messages, de vos conseils, de vos dons. Grâce à vous, un réseau s’est créé et cela apporte énormément de soutien moral. »

Source FR3.

Une octogénaire décède après avoir bu du détergent dans un Ehpad près de Rouen…

Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour blessures involontaires suite à un drame survenu dans un Ehpad à Elbeuf près de Rouen. Mardi, une pensionnaire de 82 ans a avalé du détergent industriel.

Elle est décédée dans la nuit de vendredi à samedi.

Une octogénaire décède après avoir bu du détergent dans un ehpad près de Rouen

Un terrible accident s’est produit mardi 15 octobre dans l’Ehpad. « La Ruche » à Elbeuf près de Rouen en Seine-Maritime.  Une pensionnaire de 82 ans de l’unité Alzheimer a avalé du détergent industriel pour canalisations.  L’octogénaire a été brûlée à la bouche et au niveau de tous les organes, elle a été hospitalisée et plongée dans un coma artificiel. Elle s’est éteinte dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre. . Sa famille s’interroge et se demande comment un tel accident a pu se produire dans cette unité. L’une de ses filles témoigne.

« Elle a cru que c’était de l’eau témoigne – l’une de ses filles »

Magali raconte : « Ma mère était dans une unité protégée. Il y a une blanchisserie et la porte  de cette blanchisserie n’était pas fermée à clé, il y avait à l’intérieur un chariot de ménage avec deux verres préparés et remplis de destop industriel. La porte étant restée ouverte, sans surveillance, ma mère est rentrée dans le local, elle a cru que c’était de l’eau et a ingéré 200 ml de produit. »

Une plainte et une enquête

Magali, est en colère. Elle cherche à comprendre « Pourquoi ce genre de produits était à portée de mains ? Pourquoi le local n’était pas fermé à clé  ? «   L’octogénaire qui souffre d’Alzheimer était sous la tutelle de l’Udaf, l’union départementale des associations familiales , qui a porté plainte jeudi pour défaut de protection. Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour blessures involontaires. Cette enquête est confiée à la sûreté urbaine d’Elbeuf

La direction de l’Ehpad et la Croix Rouge qui gère l’établissement se sont refusés à tout commentair.

Source FRANCE BLEU.

Métiers du grand âge : des aide-soignantes pas convaincues par la suppression du concours…

Les métiers du grand âge n’attirent pas. À l’occasion d’un rapport remis au gouvernement pour résoudre le problème, des aide-soignantes ou ex-aide-soignantes dijonnaises racontent leur quotidien et doutent de l’utilité de supprimer le concours d’entrée.

Comment rendre les métiers d'aide aux personnes âgées plus attractifs ?

Comment rendre les métiers d’aide aux personnes âgées plus attractifs ? Un rapport réalisé par l’ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri a été remis à la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce mardi. Le gouvernement lancera « une grande conférence sociale » autour des métiers du grand âge « d’ici la fin de l’année », avec des conclusions attendues pour début 2020.

« Supprimer le concours serait une erreur ! »

Parmi les mesures proposées par le rapport : supprimer le concours d’aide-soignant pour relancer le recrutement. Ce serait une erreur selon Claudine, qui travaille à la FEDOSAD, association qui propose des services d’accompagnement et de soins à domicile notamment pour les personnes âgées en Côte-d’Or : « C’est pas que un métier de bras ! C’est un métier où il faut être un peu psychologique et le profil du candidat doit être validé à l’écrit et à l’oral, il faut savoir à qui on a affaire. »

Géraldine, aide-soignante à domicile de 44 ans, pense la même chose. La priorité, selon elle, serait de mieux armer les aide-soignants, faire évoluer la formation, la mettre en phase avec les personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps et apprendre aux aide-soignants à identifier pathologies et symptômes :

« On assure le confort et le bien-être, mais il faut savoir diagnostiquer, mettre en sécurité la personne et donner l’alerte ! »

Revaloriser les salaires

La question de la revalorisation des salaires est centrale. Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères sociaux), près de 2 intervenants à domicile sur 10 vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Tout ça sur fond de conditions de travail difficiles :

« Je pèse 50 kilos toute mouillée, mes patients pèsent le double ! »

Son diplôme d’aide-soignante en poche à 21 ans, Arlène a tenu moins d’un an avant de jeter l’éponge : elle a craqué physiquement. Arlène touchait en moyenne entre 1.200 et 1.300 euros net pour des semaines à rallonge, jusqu’à 70 heures, et se sentant désarmée face à certaines pathologies lourdes.

Géraldine, elle, a choisi ce métier. C’est une reconversion après 15 ans dans la banque et le commerce. Géraldine se sent épanouie, elle parle même de métier passion mais elle n’aurait pas pu se permettre cette reconversion sans le salaire de son mari : « Quand je travaillais dans la banque, je gagnais au moins 500 euros de plus, cette reconversion a eu un impact sur ma famille. »

Pas assez de candidats

Au total, pour remplacer les départs à la retraite et accompagner le vieillissement de la population, Myriam El Khomri estime qu’il faudrait former chaque année 70.000 personnes, 2 fois plus qu’aujourd’hui.

Aujourd’hui, les agences spécialisées dans l’aide à domicile travaillent à flux tendu. Béatrice Semain gère une équipe de 230 employés pour 1.600 patients. Au moindre arrêt-maladie, il faut jongler avec les plannings :

« On a mis en place une équipe de «roulantes», des aides polyvalentes qui peuvent débarquer au pied levé en cas d’arrêt maladie de leur collègue »

À l’heure actuelle, 60.000 postes notamment d’aides-soignants et d’aides à domicile sont vacants en France.

Source FRANCE BLEU.