Une semaine pour échanger autour du handicap et de la sexualité…

La semaine de sensibilisation intitulée « Sexualité : passer le (handi) cap » a débuté ce lundi 4 novembre à la cité des Arts de Besançon.

Au programme : des conférences, des ateliers et de nombreuses prises de parole de parents et de professionnels.

Le but : échanger sur un sujet hautement tabou.

Colloque sur le handicap et la sexualité à Strasbourg le 27/04/2007. / © Thierry Gachon - Maxppp

Où en sommes-nous de la sexualité des adultes polyhandicapés dans les instituts et dans les maisons d’accueil spécialisé ? Comment déceler le désir chez des personnes qui souffrent d’un lourd handicap ? Combien sont-ils, privés de vie sexuelle ? Comment mieux les protéger, eux qui peuvent être des proies faciles ? En France, les personnes en situation de handicap ont-elles le droit d’avoir des rapports tarifés comme dans certains pays d’Europe ?

Les questions que se posent les parents d’enfants en situation de handicap sont nombreuses et restent trop souvent sans réponse. Le sujet est tabou dans les instituts et au sein des familles. Pourtant, aux yeux des parents, il est urgent de parler, de libérer la parole et d’enseigner la sexualité.

 

Flyer de la semaine de sensibilisation à la sexualité / © CCAS - Besançon

« Nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants »

Valérie Garcia est maman d’Emma, 20 ans, autiste. «  Le problème c’est que nos enfants grandissent, ils ressentent des besoins, ont des sentiments. Dans les rues, les gens s’embrassent, se tiennent la main, et eux ? Malheureusement aucune éducation à la sexualité n’existe, ni dans les foyers, ni dans les IME. Leurs connaissances sur le sujet sont limitées », constate-t-elle.

Comme tous les autres parents, Valérie Garcia se posent des questions et cherchent des solutions. «  Avec un groupe de mamans, nous allons régulièrement dans un sex-shop de Besançon pour acheter des objets et éduquer nous-même nos enfants parce qu’ils sont demandeurs et parce que les institutions ne le font pas. C’est la seule solution que l’on a pour l’instant mais on aimerait que ça change ».

Les assistants sexuels

Reconnus aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, les assistants sexuels aident les personnes handicapées, mentales et physiques, à découvrir ou à redécouvrir leur corps comme source de plaisir, le temps de quelques séances tarifées. Mais en France, cette pratique est interdite. Si le résident d’une structure spécialisée a recours aux assistants sexuels, le directeur sera, aux yeux de la loi, considéré comme proxénète.

Le programme de la semaine de sensibilisation au handicap et à la sexualité

 

  • Lundi 4 novembre conférence Intitulée « Handicap et sexualité : quelles libertés ? » animée par Jennifer Fournier, maîtresse de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, qui a animé de nombreux groupes et rencontres sur le sujet.

 

  • Mardi 5 novembre de 18h30 à 20h, à la salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France) : conférence « l’amour pour tous, un rêve d’inaccessibilité ». Témoignages, ressentis et impressions des usagers de l’association « Nous aussi ».

 

  • Jeudi 7 novembre de 14h à 17h, salle du Tremplin à la Maison de quartier de Montrapon, 1 Place de Courbertin : atelier de présentation d’actions réalisées et témoignages sur le handicap et la sexualité.

 

  • Vendredi 8 novembre de 15h à 16h30, salle polyvalente de la Maison de quartier de Planoise, 13 avenue de l’Ile-de-France : « R’Libres, le plaisir de choisir », une émission en partenariat avec Radio Campus et APF France handiap.

Semaine de sensibilisation, à partir de lundi 4 novembre, autour de la question du handicap et de la sexualité. Organisée par la mission handicap du CCAS. Entrée libre.

Source FR3.

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