Coronavirus. Loire-Atlantique. Dans les foyers pour handicapés, ces héros que l’on oublie…

Dans les établissements de l’Adapei accueillant des adultes souffrant de troubles du comportement, le personnel s’adapte et poursuit sa mission malgré les difficultés et le manque de masques.

Témoignages.

Coronavirus. Loire-Atlantique. Dans les foyers pour handicapés, ces héros que l’on oublie

« Notre rôle demeure, de maintenir du lien social ou moment où la société demande à tout un chacun de le rompre pour se protéger du coronavirus » : c’est ainsi que Marc Marhadour, directeur général, résume le défi des salariés de l’Adapei. L’Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales accompagne environ 3 000 personnes en Loire-Atlantique, dont plusieurs centaines sont hébergées encore aujourd’hui en foyer.

L’Adapei a fermé les Esat, ateliers de travail, les IME, établissements médicaux éducatifs pour les enfants, mais les lieux d’hébergement fonctionnent.

« Situation inquiétante »

« La situation est inquiétante pour nos résidents. Ils ne comprennent pas. On prend du temps pour leur expliquer, décortiquer la situation, dédramatiser », explique Christelle Portelli, éducatrice au foyer de la Haute-Mitrie à Nantes.

La vie quotidienne a dû être réorganisée. Les canapés dans la salle de télévision ont été retirés pour les remplacer par des fauteuils, posés à distance les uns des autres… Les activités extérieures sont interdites, Les visites aussi.

Le changement a bouleversé les repères pourtant indispensables. « On a dû se montrer créatif et inventer des activités nouvelles. Par exemple, certains résidents créent des masques en tissu », rapporte Pénélope Gilet, qui travaille au foyer de vie de la Rabotière à Saint-Herblain.

Face à ce bouleversement, grâce aux soutiens, les résidents s’adaptent. « Par exemple, ils ont appris à ne plus se serrer la main, alors que pour certains d’entre eux, c’était un rituel chaque matin. »

La crainte de « gestes inconsidérés »

Mais l’équilibre demeure forcément fragile, surtout avec le confinement qui dure. « On doit tout faire pour que leur journée soit rythmée, pour que les angoisses ne prennent pas le dessus. »

L’objectif, dans la mesure du possible, est d’éviter que le confinement ne provoque, des états dépressifs, de la panique, ou « des gestes inconsidérés » (sous-entendu violence) chez ces personnes qui souffrent de troubles graves du comportement,

À la Haute-Mitrie à Nantes ou à la Robotière à Saint-Herblain, il y a, sur chaque site, un grand jardin. « C’est une grande chance. On peut organiser des activités de jardinage par tout petit groupe. »

L’Adapei demeure chaque jour en contact avec les familles. Via le téléphone, les réseaux sociaux, Skype etc.. « Nous suivons aussi les familles qui ont parfois choisi de reprendre chez eux leur fils, leur enfant adulte handicapé. Elles aussi, sont des héros ordinaires », précise Marc Marhadour.

Manque de masques, de surblouses

Soucieux de leurs résidents et de tous ceux qu’ils accompagnent. les personnels de l’Adapei doivent aussi gérer leur propre inquiétude, face au coronavirus. Et cela avec très peu de masques. « Nous en manquons cruellement, souligne Marc Marhadour. Nous espérons être livrés cette semaine. » Des commandes ont été passées depuis plus de quinze jours. « Nous n’avons pas non plus assez de surblouses », rajoute Pierre-Yves Martin, directeur de plusieurs foyers nantais.

Pour faire face, l’Adapei a mis en place, depuis près de quinze jours, une cellule de crise, qui se réunit quotidiennement. Et dans les établissements les gestes barrières sont répétés. « On nous prend la température tous les matins à chaque fois que l’on arrive au travail », dit Pénélope Gilet.

S’il y a une suspicion, le salarié reste chez lui. « C’est arrivé ce week-end. Un collègue a les symptômes, mais l’ARS, Agence régionale de santé, a refusé qu’il fasse les tests », se désole Pénélope Gilet.

Si le personnel est au travail, il doit aussi répondre aux inquiétudes de leurs propres familles. Afin de soutenir les salariés, l’Adapei a annoncé l’ouverture d’une plate-forme indépendante, composée de psychologues et supervisée par un psychiatre. Elle est à l’écoute depuis lundi.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus. Loire-Atlantique : comment ça se passe pour les enfants souffrant de handicap ?…

En Loire-Atlantique, l’APF France handicap gère quatre établissements et un service spécialisé.

Elle a dû s’adapter.

Coronavirus. Loire-Atlantique : comment ça se passe pour les enfants souffrant de handicap ?

L’APF France handicap gère plusieurs établissements dans le département. À commencer par l’ESEAN, établissement de santé pour enfants et adolescents de la région nantaise. Un centre de soins de suite, médical et pédagogique, situé aux Bourdonnières. D’une capacité de 85 lits, l’ESEAN qui fait partie du groupement hospitalier de territoire (GHT) du CHU de Nantes, est en 3e ligne dans le dispositif de lutte contre le coronavirus. « C’est-à-dire que nous avons réservé un étage entier pour pouvoir accueillir des patients du CHU et dégager ainsi des lits à l’hôpital pour les malades du coronavirus », développe Grégoire Chamois.

« Certains ont besoin d’intervention obligatoire »

Les trois instituts d’éducation motrice (IME), La Buissonnière à La Chapelle-sur-Erdre, la Marrière à Nantes et la Grillonnais à Basse-Goulaine (également centre de formation professionnelle), les jeunes, en situation de handicap lourd, ont dû rentrer dans les familles. « Mais certains ont besoin d’intervention obligatoire, comme de la kiné respiratoire, et nous l’organisons pour le faire dans les familles ». Reste que certaines situations familiales sont compliquées. « Certaines familles se retrouvent avec deux enfants handicapés confinés. Nous voyons donc avec l’ARS comment, pour les familles en très grandes difficultés, nous pourrions les confiner dans nos établissements».

Source OUEST FRANCE.

« Julie ne peut pas avancer aussi vite que ses camarades » : pour les élèves handicapés, l’école à la maison vire au casse-tête…

Depuis la fermeture des établissements scolaires, pour cause d’épidémie de coronavirus, les parents d’élèves handicapés se retrouvent seuls avec leurs enfants, avec souvent des ressources scolaires inadaptées.

L'école à la maison concerne tous les élèves français depuis le 16 mars.

Depuis la fermeture de tous les établissements scolaires le 16 mars, pour ralentir la propagation du Covid-19, tous les élèves français suivent un enseignement à distance. L’école à la maison n’est souvent pas une situation facile pour les enfants comme pour les parents. Et c’est encore plus le cas pour les enfants handicapés, qui bénéficiaient à l’école d’un accompagnement spécifique, notamment avec des auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Pour Christine et sa fille de 11 ans, Julie, qui souffre d’importants troubles de l’apprentissage, l’école à la maison c’est un défi quotidien. L’accompagnant qui aide normalement Julie n’est plus là, et les cours à distance ne sont pas adaptés. « Quand elle est en classe, Julie a des polycopiés particuliers, plus espacés, avec des lettres plus grosses, explique Christine. Là ce n’est pas du tout le cas, elle reçoit les mêmes cours que les autres enfants en termes de forme. Julie est très inquiète, elle voit qu’elle ne peut pas avancer aussi vite que ses camarades. »

Plus de prise en charge par des spécialistes

Pour les handicaps plus lourds, c’est la prise en charge par les professionnels qui manque vraiment. Caroline s’inquiète pour sa fille Louise, 5 ans, atteinte de trisomie 21. « En temps normal, Louise a deux séances d’orthophonie par semaine, une séance de psychomotricité et une séance de kinésithérapie, détaille sa mère. Évidemment, les professionnels ne peuvent pas travailler en ce moment, donc on essaie à la maison de faire des petits jeux mais c’est très compliqué. Les séances peuvent vite virer à des moments de frustration, de colère de part et d’autre. »

Et Caroline s’interroge déjà sur le retour en classe, car il faudra du temps à Louise pour se réadapter après cette longue pause. Le conseil scientifique a préconisé mardi 24 mars un confinement d’une durée de 5 à 6 semaines, qui durerait jusque fin avril-début mai.

Source FRANCE INFO.

 

Pas la Honte… ! Coronavirus : Emmanuel Macron défend sa gestion de la crise dans la presse italienne…!

Dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi, Emmanuel Macron s’est défendu d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire.

Aussi, le chef de l’Etat en appelle à la solidarité budgétaire européenne.

En pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron s'est rendu mercredi 25 mars, à l'hôpital de campagne de l'armée à Mulhouse.

Pas la honte ! La vérité c’est celle là ! La Rédaction Handicap Info.

Santé. L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens… “Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”…! Cliquez ici.

 

Emmanuel Macron, favorable à des « emprunts Corona » face aux « réticences » de Berlin, en appelle à la solidarité budgétaire européenne et se défend d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire, dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi.

Un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus

Neuf pays européens, dont la France et l’Italie, avaient appelé mercredi à lancer un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus, mettant la pression sur l’Allemagne, opposée à toute mutualisation des dettes.  « Nous ne surmonterons pas cette crise sans une solidarité européenne forte, au niveau sanitaire et budgétaire », estime le chef de l’Etat français dans une interview donnée aux journaux Corriere de la Serra, La Stampa et La Repubblica.

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista » [aggiornamento delle 03:10] https://www.repubblica.it/esteri/2020/03/28/news/coronavirus_marcon_francia_italia_unione_europea-252512863/?timestamp=1585361459000 

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista »

Il presidente francese intervistato da Repubblica : « In questa crisi l’Italia ci ha preceduto e noi ne abbiamo tratto lezione »

repubblica.it

Le montant est secondaire, c’est ce signal qui compte, à travers l’endettement commun ou le budget commun », a-t-il ajouté.  Face aux réticences de pays comme l’Allemagne, « on ne peut pas lâcher ce combat », a insisté le président de la République.

Il n’y a pas eu de retard français sur les mesures de confinement

Interrogé sur un éventuel retard français sur les mesures de confinement au moment où la situation se dégradait en Italie, Emmanuel Macron a affirmé: « Nous n’avons absolument pas ignoré ces signaux. J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine ».  Notamment « parce que l’Italie nous a précédés dans cette crise« , « nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt (…) à nombre de cas comparables », a-t-il soutenu, interrogé sur sa sortie au théâtre le 6 mars, 11 jours avant les mesures de confinement.

« J’ai suivi à chaque étape trois principes essentiels : _fonder nos décisions sur des avis scientifiques_, s’adapter à l’évolution de la crise, prendre des mesures proportionnées », a expliqué Emmanuel Macron.

Au 10e jour de confinement en France, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vendredi le renouvellement de cette mesure jusqu’au 15 avril. Le pays compte désormais 1.995 décès dus au nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie, dont près de 300 survenus en 24 heures, selon le bilan officiel communiqué vendredi soir.

Source FRANCE BLEU.

La France commande au total un milliard de masques à la CHINE… !!!!, la livraison sera faite par des AVIONS RUSSES Antonov… !!!…

La France a commandé au total un milliard de masques à la Chine dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus, a appris France info samedi 28 mars auprès de la Direction générale de la santé.

Pour les acheminer vers la France, un pont aérien va être mis en place entre les deux pays avec 56 rotations. « Air France participe à ce pont aérien », confirme la compagnie aérienne, sans plus de précisions.

Dans le détail, quatre vols seront réalisés chaque semaine grâce à des avions russes Antonov. Chaque vol permettra de ramener 18,3 millions de masques, dont plus de 74 millions de FFP2. Ces masques seront dans un premier temps concentrés en Chine dans les villes de Shenzhen et Shangai. En 48h, ils arriveront sur le sol français.

Ils seront à ce moment-là répartis dans les entrepôts de Santé publique France : Marolles (Loir-et-Cher), Blanquefort (Gironde), Vatry (Marne), Longueau (Somme), Allauch (Bouches-du-Rhône) et Champonnay (Rhône).

Source FRANCE INFO.

Faut-il « décontaminer » ses courses ? Les réponses d’un virologue et d’un infectiologue…

L’élan de désinfection qui a pris les Français ces derniers jours se heurte à une autre question : le virus peut-il entrer par nos courses alimentaires dans les maisons confinées ?

Selon un virologue et un infectiologue, ce n’est pas le cas.

« Non, il ne faut pas ‘décontaminer ses courses’ », soupire Bruno Lina, virologue, directeur du Centre National de Référence de la grippe. « Le problème de la contamination par le coronavirus, ce n’est pas ce qu’on mange, c’est ce qu’on respire. »

« C’est pour ça qu’on préconise la distanciation sociale », précise encore Bruno Lina. Si quelqu’un passe du temps avec d’autres personnes à l’extérieur, dans des supermarchés, mais désinfecte ses courses, c’est qu’il n’a rien compris … je trouve ça hallucinant ! »

« Toute cette psychose autour des courses alimentaires, c’est vraiment un faux problème », renchérit Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré en région parisienne. « Il faut rappeler qu’on vit quotidiennement avec des bactéries et des virus dans notre environnement, la question c’est de savoir comment on s’en protège. »

« La main protège de ce virus et de tous les autres » 

Selon Benjamin Davido, « Le virus ne passe pas à travers les pores de la peau. Les gestes barrière servent à limiter cette contamination sur les mains, avec des excrétions qu’on mettrait ensuite sur les muqueuses. Le risque sur un caddie de supermarché par exemple est vraiment résiduel, on n’est pas dans un contact direct avec une grosse quantité de virus. »

« On a l’impression qu’on a trouvé un nouveau vecteur de la maladie », ajoute-t-il. « Mais ce sont les mêmes que pour d’autres maladies : chaque année, quand il y a la grippe, on ne passe pas les bouteilles à l’eau de Javel ! »

Pas de contamination par voie digestive

L’infectiologue compare le mode de transmission du coronavirus avec le virus de la gastro-entérite : « Il faut comprendre que le coronavirus n’infecte pas par voie digestive a priori. La gastro, c’est différent : la main est un vecteur », on parle de risque « manuporté », qui n’existe pas pour le coronavirus.

« On ne prend pas les bonnes mesures en cas d’épidémie de gastro », regrette Benjamin Davido, « alors que pour le coronavirus cette transmission cutanée n’est que résiduelle. La charge virale en est inconnue et il n’y a pas de contamination digestive. »

La question des emballages

Une étude de chercheurs de l’Université de Californie a montré que le coronavirus pouvait survivre pendant plusieurs heures sur différentes surfaces. L’équipe a détecté le virus plusieurs jours après l’avoir déposé sur du plastique, de l’acier ou du bois.

« Il y a aussi une notion de dose infectante », explique Bruno Lina. En effet, le virus ne peut pas infecter les êtres humains s’il est présent en trop petite quantité. « Certes il y a un risque car le virus reste potentiellement infectieux, mais tout dépend de la quantité de virus qu’il reste. Si on se lave les mains régulièrement, ça ne pose aucun problème ! »

Hygiène de base

Selon Benjamin Davido, « On peut retirer les emballages. Mais c’est l’occasion de rappeler les bons réflexes : surtout pour éviter la gastro, le réflexe doit être de retirer les emballages alimentaires superflus. »

L’infectiologue espère que les gestes mis en place pendant l’épidémie perdureront : « Les gens vont se rendre compte qu’ils n’appliquent pas les principes de précaution hors temps d’épidémie. C’est comme ça qu’on va éviter de répandre d’autres maladies. »

Alors, comment éviter tout risque ?

« Quand on touche quelque chose qui a été contaminé, il vaut mieux se laver les mains », rappelle le Pr Davido. « Pour les fruits et légumes, si on a vraiment peur, on les rince à l’eau claire et on les épluche. On a plus de risque de se contaminer quand un malade prépare les repas. »

« Que les gens appliquent les mesures de sécurité, ça sera suffisant », affirme simplement Bruno Lina. Benjamin Davido est moins laconique : « On oublie que lorsqu’on prépare à manger, on cuit les aliments, et ça tue le virus. Si on résume, li n’y a pas grand chose dans l’alimentation qui sert de vecteur de contamination. »

Source ALLO DOCTEURS.

Coronavirus : le risque d’une « faillite en cascade » des PME…

Dimanche 22 mars, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a lancé un appel à la solidarité des grandes entreprises pour qu’elles continuent à payer leurs salariés et leurs fournisseurs.

Une activité vitale pour l’économie.

Bercy reçoit des signaux très inquiétants depuis quelques jours. Ils montrent que notre économie risque l’embolie pour utiliser un vocabulaire médical. Une embolie causée par des factures qui ne sont plus réglées par les grandes entreprises. Ou, devrions-nous dire, à cause de factures qui sont encore moins réglées que d’habitude par les grandes entreprises.

Pierre Pelouzet, le médiateur interentreprises de l’État qui gère les contentieux sur les factures non-payées, expliquait dimanche 22 mars qu’il avait reçu en une semaine, le vendredi 20 mars dernier, cent dossiers de ce type. Cent dossiers pour des retards de paiement, c’est ce qu’il reçoit normalement, tenez-vous bien, en un mois !

Et il note une accélération de jour en jour du nombre d’alarmes, ce qui risque à la clé de mener à des faillites. Mais cela peut se comprendre, une grande partie des services de comptabilité sont en télétravail, les grandes entreprises sont un peu désorganisées et doivent faire face à des absences.

Mais quand même. En temps normal, vous avez quarante PME qui font faillite tous les jours à cause d’un retard de paiement de la part de leurs clients. Des milliards de factures qui restent en souffrance et qui sont payées avec 48 jours de retard en moyenne. Et on estime que c’est la cause d’une faillite d’une PME sur quatre.

Ces chiffres, ce sont ceux d’une période normale. Vous imaginez la situation aujourd’hui, avec quatre fois plus de PME qui n’arrivent pas à se faire payer. C’est un risque de faillite en cascade. Résultat : l’État va devoir payer l’addition. C’est le raisonnement du gouvernement, en ce moment. Il lance un appel au civisme pour que les grandes entreprises servent d’amortisseur au côté de l’État. Le chômage partiel coûte déjà très cher et le gouvernement a prévu de débourser 8,5 milliards d’euros sur deux mois.

Mais cela va très vite. Samedi soir, nous comptions 31.000 dossiers pour 650.000 salariés, c’est à peu près 5.000 entreprises et 100.000 salariés tous les jours. Nous frôlons déjà les 2 milliards et le pic n’a pas encore été atteint là non plus.

Source RTL.

Coronavirus : des défis en ligne proposés par la Ligue Bretagne de sport adapté, pour garder le lien…

La ligue Bretagne de sport adapté propose des défis en ligne, le temps du confinement, un moyen de préserver le lien avec les personnes en situation de handicap psychique et mental.

Des foyers de vie répondent déjà présents et mobilisent leurs résidents.

Noémie, Laurine, Christophe, Ludovic, Jessica, Adrien, Erwan, Joëlle, Lauredu foyer de vie d'Elorn ont participé à un défi en ligne et réalisé un clip sur les gestes barrières face au coronavirus / © DR

Un clip vidéo, pour sensibiliser aux gestes barrières face au coronavirus. Les résidents du foyer de vie de Val d’Elorn à Sizun ont répondu à l’intiative lancée par la Ligue Bretagne de sport adapté. Ils sont 20 à habiter ici, de manière permanente. Le confinement lié au coronavirus modifie leur quotidien, notamment les sorties ou les visites dans leur famille le week-end. Du côté du personnel, quelques changements sont aussi visibles. « Alors que d’habitude nous sommes habillés en civil, là nous avons revêtu des tenues blanches », explique Laurine, aide-médico psychologique (AMP).

Le tournage du clip a été un moyen ludique de faire comprendre l’importance des gestes barrières, une nouvelle activité aussi pour rythmer ce nouveau quotidien. « On leur a montré les gestes, on s’est entraîné quelques minutes et c’était parti » dit Laurine.

Un public isolé, avec une fragilité psychologique

Pour Angélique Le Briand, conseillère technique fédérale à la Ligue Bretagne de sport adapté qui regroupe 3300 licenciés en situation de handicap mental et psychique, ces défis sont indispensables. « L’atmosphère anxyogène a forcément des conséquences sur eux » raconte-t-elle. Elle ajoute : « Les changements sont insécurisants. » « Pour ceux qui s’entraînaient pour des compétitions nationales ou régionales, la déception est grande, de rater ces rendez-vous. »

« Ces personnes voient des habitudes rompues, dans leurs activités culturelles et sportives. Proposer ces défis permet de garder le lien avec eux. Il s’agit aussi de leur réexpliquer tout ce qu’ils peuvent voir dans les médias, adapter pédagogiquement le propos, ses gestes, pour qu’ils soient parlant et accessibles pour eux. » 

La vidéo et la chorégraphie apparaissent comme un moyen facile pour eux de communiquer. « Et eux aussi ont envie de montrer leur soutien aux soignants. » 

D’autres animations à venir.

Pour la suite, « On a fait une planification d’animations par semaine, sept jours sur sept. Par exemple, le lundi ce sera quizz sur les règlements en sport adapté, le mardi on aimerait proposer des portraits de sportifs ou d’encadrants, le mercredi sera consacré à la diffusion des vidéos défis défi dansé, le jeudi proposition d’un nouveau défi, le vendredi journée freestyle »sourit Angélique. L’idée c’est de garder le contact toute la semaine. Huit personnes avec Angélique vont se relayer pour assurer cette mission.

Pour l’instant, pas de cours de sport adapté en ligne. « Nos sportifs ont besoin d’être accompagnés, on veut que les mouvements soient bien faits et on ne veut pas qu’ils se fassent mal. L’option chorégraphique c’est pour l’instant la plus adaptée justement. » 

Source FR3.

Deux cas avérés de coronavirus dans une Maison d’Accueil Spécialisée (ADAPEI) de l’Orne…

C’était la grande crainte de l’Adapei (Association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales), que l’une de ses maisons d’accueil soit touchée par le Covid 19.

C’est le cas près d’Alençon.

Deux cas avérés de Covid -19 dans une Maison d'accueil spécialisée de l'Orne / © MAS Le Ponant, Valframbert

La directrice de l’association,  Anne-Valérie Dommanget, a révélé hier l’existence de deux cas de contaminations au sein de la MAS Le Ponant à Valframbert, près d’Alençon. Un résident pourrait être également touché.

« Les deux aides-soignantes ont travaillé le 16 mars sur la même aile du bâtiment. Elles ont développé de la fièvre. Les deux résultats se sont révélés positifs. Quant au résident, il fait  également de la fièvre et présente des troubles digestifs, on attend le résultat pour savoir si le cas est confirmé. »
Anne-Valérie Dommanget

Ces établissements accueillent des adultes lourdement handicapés et donc fragiles. Quelle est l’ampleur de la contamination ? C’est la question que tout le monde se pose sachant que dans cette structure la fourniture en masques s’est faite très tard.
La MAS Le Ponant construit en étoile abrite une cinquantaine de personnes handicapées et tout autant de salariés.

Un confinement poussé à l’annonce des cas positifs au COVID-19

Dès l’annonce de la présence du virus, l’aile concernée où séjourne une dizaine de résidents a fait l’objet d’un confinement poussé et d’un nettoyage complet pour éviter toute propagation. Mais la direction demande que des tests soient effectués sur tous ceux qui ont été en contact avec les deux aides-soignantes ces dix derniers jours.

Thierry Matthieu, le président de l’Adapei, espère que cet établissement fera partie des priorités de l’ARS : « on a fait la demande à l’ARS mais on ne sait pas s’ils vont accepter » dit-il, « si on a l’accord, on est prioritaire au niveau des laboratoires. Dans les Maisons d’accueil spécialisées le risque est accru, il y a des polyhandicaps lourds, ce sont des populations fragiles. On devrait être prioritaire sur ces tests. »

Dans l’attente de ce feu vert, l’ADAPEI a mis en place un certain nombre de mesures. Un médecin est actuellement sur place et une cellule d’écoute et de soutien est à la disposition du personnel et des familles.

Si vous avez besoin d’informations :

Un numéro d’appel unique et dédié  7 j./7j, 24h/24h : 02 33 82 59 45.
E-mail : Covid-19@adapei61.fr

Source FR3.

Des médecins français se rebellent et décident de soigner les patients atteints du Coronavirus avec de la chloroquine…

Dans une course effrénée pour découvrir un traitement contre le Covid-19, des médecins et chercheurs du monde entier ont mobilisé leurs ressources.

Des médecins français se rebellent et décident de soigner les patients atteints du Coronavirus avec de la chloroquine

En France, le professeur Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection prône l’efficacité de la chloroquine, un antipaludéen qui existe sur le marché depuis de nombreuses années.

Si des tests préliminaires ont retenu l’attention du gouvernement qui a autorisé des essais cliniques à plus grande échelle, la prudence de la communauté scientifique est toujours d’actualité dans l’attente de résultats sans équivoque sur l’usage de cette molécule. Des délais qui ne font pas l’unanimité auprès de certains médecins à Marseille. Dans un communiqué de l’IHU publié ce dimanche 22 mars, six d’entre eux invoquent le serment d’Hippocrate pour soigner les personnes contaminées avec de la chloroquine. Une information relayée par France Bleu.

C’est à Marseille que l’équipe du Pr Raoult a annoncé sa décision de traiter les patients infectés avec de la chloroquine et ce, sans attendre les conclusions d’études thérapeutiques. Invoquant leur devoir de médecin, six membres de l’IHU souhaitent généraliser l’utilisation de la molécule, malgré les recommandations officielles des autorités.

La chloroquine, une molécule qui fait débat

Cible de nombreuses critiques, le Pr Raoult avait mené un test sur 24 patients pour évaluer l’efficacité de la chloroquine. Dans une vidéo publiée le lundi 16 mars, ce dernier expliquait que “25 % seulement des patients seraient encore porteurs du virus, la proportion étant de 90 % chez ceux ne recevant pas le traitement”.

Des résultats préliminaires jugés prometteurs par le gouvernement qui, à l’issue d’un Conseil des ministres, a autorisé des essais cliniques indépendants de l’équipe du professeur pour évaluer l’efficacité de ce traitement. Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement en a toutefois appelé à la prudence, car les preuves scientifiques manquent encore. Un avis partagé par de nombreux experts qui pointent du doigt “l’absence d’études plus poussées ainsi que “ses effets indésirables qui peuvent être graves”, souligne LCI.

Pour Olivier Véran, ministre de la Santé, “Il est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec”.

Le dépistage systématique

Si l’Agence régionale de santé rappelle dans un communiqué que le dépistage n’est plus systématique “en phase épidémique”, le Pr Raoult et son équipe ont annoncé ce dimanche le dépistage de toute personne “fébrile” qui se présente à l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection. “Nous avons décidé pour tous les malades fébriles qui viennent nous consulter, de pratiquer les tests pour le diagnostic d’infection à Covid-19”, peut-on lire sur le communiqué alors que le test est actuellement réservé à des populations spécifiques comme les personnes âgées, fragiles ou encore les femmes enceintes, précise le 20 Minutes.

Le serment d’Hippocrate

Six médecins ont invoqué leur devoir médical et les règles morales de leur profession pour faire bénéficier les malades de “la meilleure prise en charge  pour le diagnostic et le traitement d’une maladie”. Cette décision aurait été prise en accord avec les “données les plus récemment acquises de la science médicale” et ce, malgré le fait que l’IHU n’ait pas d’autorisation pour la généralisation du traitement. A cet effet, le Dr Philippe Brouqui, l’un des médecins de l’équipe, invoque l’affirmation solennelle. Il explique à France Bleu, “À ce stade, le seul traitement ayant prouvé son efficacité, c’est celui que nous employons. Je ne fais donc que respecter le serment d’Hippocrate”.

C’est ainsi que le Pr Didier Raoult et cinq de ses confrères ont annoncé, en plus du dépistage assuré au CHU, vouloir traiter dès le diagnostic, les patients infectés. Selon les informations fournies par l’IHU, le traitement consiste à associer de l’hydroxychloroquine et l’Azithromycine, le tout “dans le cadre des précautions d’usage de cette association”. L’association d’un antibiotique à large spectre est également mentionnée en cas de pneumonie sévère.

Selon Pierre Jouan, président du Conseil régional de l’Ordre des médecins Paca, il s’agit d’un traitement “hors AMM”, signifiant que ce dernier “n’a pas obtenu d’autorisation à être mis sur le marché dans le cadre de la lutte contre le Covid-19”, rapporte France Bleu en précisant toutefois que ce dernier “soutient la démarche de l’IHU”. Le Pr Brouqui quant à lui conclut en ajoutant que “L’histoire nous dira si on a bien fait ou pas. C’est l’histoire qui nous le dira. »

Source SANTE +.