Coronavirus : Un numéro vert pour donner du répit aux familles confrontées au handicap et « épuisées »…

Ce numéro, 0 800 360 360, va être activé à titre expérimental dans sept régions.

Coronavirus : Un numéro vert pour donner du répit aux familles confrontées au handicap et « épuisées »

Deux mois de confinement ont épuisé les personnes handicapées et leurs familles. Sophie Cluzel​, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a annoncé ce vendredi la création d’un numéro vert pour les épauler. Il sera disponible dans 25 départements.

Ce numéro, 0 800 360 360, activé à titre expérimental dans sept régions, permettra aux familles de « trouver des solutions pendant la crise, parce que ça va être beaucoup plus long pour les personnes en situation de handicap de retrouver une vie normale », a déclaré Sophie Cluzel lors d’un point presse à Bordeaux.

Accompagner les aidants

La secrétaire d’Etat s’est notamment arrêtée au Café joyeux, une chaîne de restauration employant des équipiers ayant un handicap mental ou des troubles cognitifs, qui a ouvert son cinquième établissement à Bordeaux mardi, après Rennes et Paris.

« Les professions du médico-social ont répondu présent pendant la crise à domicile, mais pour autant il faut travailler différemment » et « amplifier cette coopération », a souligné la secrétaire d’Etat. « Pour trouver des solutions de répit, accompagner les aidants, réaccompagner dans l’accès au soin », cette plateforme, présentée comme « une porte d’entrée unique », renverra vers des équipes territoriales d’écoutants. Prévue pour être lancée en 2021, elle a de fait été adaptée au contexte.

Des réponses peu adaptées

« Aujourd’hui, les familles au bout de deux mois et demi de confinement sont pour beaucoup épuisées » et ont « besoin de soutien » à l’heure d’une reprise des écoles et établissements médico-sociaux « très progressive », a relevé Sophie Cluzel.

« Ce que la crise nous a enseigné, c’est l’isolement des familles, c’est que parfois il n’y a pas de réponses adaptées (ou pas encore) de services d’accompagnement et là, nous mettons les acteurs tous ensemble avec la maison départementale des personnes handicapées, en cœur du réacteur et la coopération des territoires, des communes », a détaillé la secrétaire d’Etat.

Selon elle, la crise a révélé les difficultés de personnes « à la maison, avec des besoins excessivement importants, notamment d’accès aux soins », rendu « complexe » pendant la crise et faisant aujourd’hui redouter des « pertes d’acquis ».

Source 20 MINUTES.

Ehpad: les règles des visites assouplies à partir de ce vendredi…

L’objectif de cet assouplissement est avant tout de permettre aux personnes âgées d’être entourées de leurs proches à l’occasion des fêtes des mères.

Certaines activités collectives vont également pouvoir reprendre dans les maisons de retraite, en petits groupes.

Les personnes âgées hébergées dans des Ehpad vont pouvoir plus facilement recevoir la visite de leurs proches. À partir de ce vendredi, quand «la situation sanitaire le permet», ils auront notamment la possibilité de faire venir des mineurs, a annoncé lundi le ministère de la Santé. Lorsque la rencontre a lieu à l’extérieur, les personnes âgées pourront désormais recevoir «plus de deux personnes à la fois». Les visites se feront sous la surveillance d’un membre du personnel de l’établissement, «le lavage des mains, la distanciation physique et le port du masque chirurgical restent obligatoires pour tous les visiteurs», a insisté le ministère.

«La reprise de davantage de visites médicales et paramédicales et des activités collectives en tout petits groupes peut être décidée, ainsi que l’intervention de bénévoles formés et encadrés», selon le ministère. De même pour les activités extérieures, lorsque l’établissement d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad) est doté d’un jardin ou d’une cour.

Ce sont les responsables d’établissements qui décident « des mesures applicables localement, après concertation collégiale avec l’équipe soignante et en particulier les médecins coordonnateurs», alors que, selon le ministère, «près de 45% des Ehpad déclarent encore au moins un cas de Covid-19».

L’objectif de cet assouplissement est avant tout de permettre aux personnes âgées d’être entourées de leurs proches à l’occasion des fêtes des mères, dimanche prochain, puis des pères, le 21 juin. «S‘il est essentiel d’assurer la santé physique des personnes âgées vulnérables, il est tout aussi indispensable de préserver leur santé psychique» avait souligné, avant ces annonces, l’AD-PA, association de directeurs d’Ehpad.

Source LE FIGARO.

Landes : Le premier Village Alzheimer ouvre ses portes, adapté au Covid-19…

Cet établissement unique en France va recevoir les premiers de ses 120 patients à partir du 11 juin.

Vue aérienne du futur village Alzheimer qui sera livré en juin 2019 dans les Landes.

L’ouverture du Village Landais Alzheimer, initialement programmée début avril, avait dû être repoussée en raison de l’épidémie de Covid-19. Mais après deux ans de travaux et le passage de la crise sanitaire, le Village Alzheimer de Dax (Landes), un établissement unique en France entièrement dédié à l’accueil de personnes atteintes de la maladie, a annoncé jeudi qu’il recevrait les premiers de ses 120 patients à partir du 11 juin.

Unique en France, le Village, porté par le conseil départemental des Landes, est « conçu comme un vrai village, réparti sur une surface de cinq hectares », selon Vincent Galibert, le directeur du groupement d’intérêt public qui pilote le projet. Conçu dans son architecture comme un village landais regroupant des bastides, il s’organise en quatre quartiers regroupant quatre maisonnées de 300 m2 chacune et pouvant accueillir sept à huit personnes.

Les aidants et le personnel soignant ont observé une quarantaine

Avec son café-restaurant, sa salle de spectacle, son magasin d’alimentation ou encore son salon de coiffure, il doit permettre aux personnes accueillies de poursuivre leur vie de tous les jours dans des conditions d’accueil optimales. L’objectif est clairement fixé : mettre le patient au centre du dispositif pour lui permettre de vivre une vie normale.

Pour l’heure, l’équipement ne fonctionnera pas à sa vitesse de croisière. Le Covid-19 a obligé le Village à revoir l’organisation des admissions et, pour un temps au moins, le fonctionnement du lieu. Les personnes extérieures ne pourront par exemple pas encore profiter des commerces et services et les intervenants extérieurs bénévoles devront aussi attendre. Les aidants et le personnel soignant sont, eux, revenus le 11 mai pour observer une quarantaine. L’admission des patients, qui auront été testés, va s’échelonner sur un mois.

Le projet impulsé par l’ancien ministre et patron des Landes Henri Emmanuelli​, décédé en 2017, a un coût de 29 millions d’euros. Il s’inspire d’une initiative similaire mise en place à Weesp, près d’Amsterdam.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : l’épidémie est « contrôlée » en France, indique le président du Conseil scientifique…

L’épidémie de coronavirus est « contrôlée » en France, assure Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique qui conseille les autorités sur l’évolution de l’épidémie.

Sur France Inter ce vendredi matin, il a indiqué que le virus continuait à circuler, mais à petit vitesse.

Coronavirus : l'épidémie est "contrôlée" en France, indique le président du Conseil scientifique . Place des Vosges, à Paris, le 30 mai.

Même si le virus est toujours là, l’épidémie de Covid-198 est « contrôlée » en France, a assuré le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur France Inter ce vendredi matin.

Le virus continue à circuler, « mais à une petite vitesse »

« Le virus continue à circuler, en particulier dans certaines régions, mais il circule à une petite vitesse. Là où on avait à peu près plusieurs dizaines de milliers de cas, autour de 80.000 nouveaux cas par jour début mars avant le confinement, on estime qu’on est maintenant autour de 1.000 cas à peu près », a-t-il expliqué.

« Ça montre bien qu’il y a une réduction importante. Et puis surtout, on a tous les outils pour dépister ces nouveaux cas. On a les tests, on a tout un système ensuite d’isolement et de contact des contacts, qui permet d’éviter évidemment l’extension », a ajouté le Professeur  Delfraissy, spécialiste d’immunologie.

Le scénario favorable d’une épidémie sous contrôle privilégié pour les mois à venir

Le conseil scientifique, chargé de guider les pouvoirs publics dans la gestion de la crise, a publié jeudi un nouvel avis recommandant de se préparer à « quatre scénarios probables » pour les mois à venir, allant d’une « épidémie sous contrôle » à une « dégradation critique ». Le premier scénario, « le plus favorable », est celui d’une « épidémie sous contrôle » avec seulement quelques foyers « localisés pouvant être maîtrisés ».

Le président du Conseil scientifique demande à tout le monde de « conserver un certain nombre de mesures »

« Nous pensons que c’est le scénario numéro un, c’est-à-dire un contrôle de l’épidémie, qui est le plus probable. C’est lié à la fois aux conséquences du confinement, c’est lié au fait que ce virus est peut-être sensible à une certaine forme de température », a indiqué Jean-François Delfraissy sur France Inter. « Le premier point, c’est de demander à tout le monde et à tous nos concitoyens, dans ce scénario optimiste où l’épidémie est contrôlée, de conserver quand même un certain nombre de mesures », a-t-il poursuivi.

Source FRANCE INTER.

France Inter

@franceinter

Pr. Jean-François Delfraissy : « La majorité des décès et des formes graves est survenue en région parisienne. Il y a une série de mesures un peu strictes qui, en phase intermédiaire, pourraient être prises particulièrement en région parisienne. »

France Inter

@franceinter

Pr. Jean-François Delfraissy : « Ce que j’avais dit, c’est que les personnes âgées étaient plus à risques, et qu’après la fin du confinement elles restaient à risques. Mais c’est à ces personnes de juger dans une forme de responsabilité individuelle. »

Une étude souligne le douloureux isolement de certains seniors pendant le confinement…

4% des plus de 60 ans, soit 720.000 seniors, «n’ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement», selon un sondage révélé par l’association Les Petits frères des pauvres.

Près de 600.000 personnes vivent aujourd'hui en France dans l'un des 7200 Ehpad du territoire.

La plupart des personnes âgées ont eu davantage de contacts avec leurs familles pendant le confinement, mais une minorité, déjà très isolée habituellement, l’a été encore plus pendant la crise épidémique, révèle une étude publiée jeudi 4 juin par l’association Les Petits frères des pauvres.

«En dépit d’un bel élan de solidarité familiale et citoyenne, de nombreuses personnes âgées (…) ont encore davantage souffert de solitude et d’isolement», relève l’association, qui se consacre justement à rompre l’isolement des seniors. Une étude CSA, réalisée pour l’association auprès de 1503 personnes de plus de 60 ans, met certes en évidence un «renforcement des contacts familiaux» pendant le confinement: 43% des sondés disent avoir eu pendant cette période un contact tous les jours ou presque avec leur famille, contre 33% auparavant.

Mais à l’inverse, 4% des plus de 60 ans, soit 720.000 seniors, «n’ont eu aucun contact avec leur famille durant le confinement», alors que 1% seulement faisaient état d’une telle situation avant l’épidémie, selon le rapport. Ces personnes les plus isolées, qui «vivent une sorte de confinement permanent», ont pu se sentir «complètement abandonnées» pendant la crise sanitaire.

Les «invisibles»

Ce sont ces «invisibles» qui «ont le plus souffert», selon la déléguée générale des «Petits frères», Armelle de Guibert. Pour beaucoup d’aînés, le numérique a certes permis de rétablir des contacts: 59% des seniors disposant d’un accès à internet ont passé des appels en «visio» avec leurs proches (et même 43% des plus de 85 ans). Pour autant, soulignent les «Petits frères», «4,1 millions de Français de 60 ans et plus n’utilisent jamais internet, surtout les plus âgés et les plus modestes». Pour Mme de Guibert, l’enjeu va être de «faire perdurer la dynamique de solidarité» qui s’est manifestée pendant le confinement, «pour qu’on aille vers ceux qui sont passés à travers les mailles du filet».

Pour l’association, il importe de «prévenir» l’isolement des plus âgés. Pour ceux qui résident encore chez eux, cela doit passer par exemple par une amélioration de l’aménagement urbain, pour favoriser les déplacements, mais aussi par le maintien des services et commerces de proximité.

Et pour ceux qui vivent en maison de retraite, il faut «systématiser les lignes téléphoniques dans les chambres», ou encore «faciliter l’intervention de bénévoles d’accompagnement».

Source LE FIGARO.

Chronique détox – Immunité et coronavirus : ce que l’on sait et ce que l’on ignore encore…

Immunité. Ce nom féminin de huit lettres désigne « l’ensemble des mécanismes de défense d’un organisme contre les éléments étrangers, en particulier les agents infectieux (virus, bactéries ou parasites) ».

Comment fonctionne l'immunité et quel enjeu en période de pandémie de covid-19 ?

Voilà pour la définition simple du petit Larousse. D’ailleurs, pour la plupart d’entre nous, ce mot évoquait, tout au plus, le lointain souvenir d’un cours de sciences naturelles au collège ou au lycée. Mais, c’était avant l’arrivée tonitruante du Covid-19 dans notre quotidien ! Depuis 4 mois, l’immunité et l’immunologie, la discipline en charge de son étude, s’invitent dans toutes les discussions. Et il faut bien l’avouer, ce n’est pas toujours très simple de s’y retrouver.

Petite mise au point d’actualité sur 4 questions centrales : Les personnes infectées par le Sars-Cov2 développent-elles une immunité contre lui ?

Sur ce point les toutes dernières données sont rassurantes. Plusieurs études récentes montrent en effet que les personnes touchées par la maladie développent une « immunité acquise » avec l’apparition dans leur organisme d’anticorps dirigés spécifiquement contre le virus Sars-CoV-2. L’une de ces études a été réalisée à partir d’échantillon sanguin prélevés sur le personnel du CHU de Strasbourg, établissement touché par des cas de contaminations dès la première semaine de mars. Les chercheurs de l’Institut Pasteur ont suivi le rythme d’apparition des anticorps chez 160 patients ayant souffert d’une forme très bénigne de la maladie, sans avoir nécessité d’hospitalisation et n’ayant entrainé que des symptômes classiques (fièvre, perte de l’odorat…).  Premier enseignement : trois à quatre semaine après l’apparition de la maladie, la totalité des participants à l’étude, sauf un, avaient produit des anticorps contre le Sars-CoV-2 . Deuxième enseignement : ce sont bien des anticorps « neutralisants », dont la fonction est de bloquer efficacement certains récepteurs du virus pour l’empêcher d’infecter les cellules. C’est un point essentiel, car il faut en effet savoir que tous les anticorps ne se valent pas. Certains, par exemple, ont un pouvoir neutralisant très mineur car ils ne se fixent pas sur des sites essentiels du virus.

Cette immunité acquise contre le virus protège-t-elle d’une nouvelle infection ?

C’est la question centrale pour tous ceux qui ont eu le Covid-19. Et là encore, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Des études in vitro mais aussi sur les singes ont mis en évidence qu’après une première infection suivie d’une guérison, les primates ne retombaient pas malade lorsqu’on leur administrait de nouveau le Sars-CoV-2. De plus, les suspicions de réinfection chez des patients guéris, signalés notamment en Corée du Sud, se sont avérées être des fausses alertes.

L’infection par d’autres coronavirus communs renforce-t-elle l’immunité contre le Sars-Cov2 ?

Ce n’est encore qu’une hypothèse basée sur des expériences de laboratoire. Ces dernières expériences suggèrent l’existence d’une « immunité croisée » entre le Sars-Cov2 et des coronavirus hivernaux, ceux qui circulent à bas bruit depuis des décennies  dans la population en provoquant de simples rhumes. Autrement dit, il est possible que les anticorps fabriqués à l’occasion d’une infection par ces coronavirus communs aident à combattre le coronavirus pandémique. Une étude publiée dans la revue Cell montre ainsi que 40 à 60% des prélèvements sanguins datant d’avant la pandémie présentaient déjà des anticorps capables de reconnaître le Sars-CoV-2. Deux équipes suisses et chinoises ont, elles, montré que des anticorps bloquants l’action du Sars-CoV-2 étaient également capables de neutraliser les deux coronavirus responsables des pandémies de Sras et de Mers. Toutes ces observations ne permettent pas de savoir si « l’immunité croisée » permet de protéger totalement ou même partiellement les personnes infectées, mais elles constituent une piste pour expliquer les disparités entre les formes bénignes ou sévères. A noter, qu’un scénario inverse, plus sombre, est également envisageable. Celui d’une action « facilitante » de ces anticorps lors d’une infection par le Sars-CoV-2. Ils se fixeraient sur le nouveau coronavirus, provoqueraient des transformations dans sa structure externe et pourraient, ainsi, lui permettre de pénétrer plus facilement dans les cellules. Le rôle néfaste des « anticorps facilitantes » est déjà bien connu dans le cas de la dengue, maladie virale provoquée par les piqûres de moustiques.

Combien de temps pourra durer la protection ?

Le manque de recul sur la maladie est évidemment la grande limite pour répondre à cette dernière question. Cependant, on sait par expérience que la présence d’anticorps contre le virus du Sars, celui qui a provoqué une pandémie en 2003, est détectable jusqu’à trois ans après l’infection. Pour le Mers, ce serait plutôt deux ans. Dans les modèles animaux, les anticorps tendent également à disparaitre assez rapidement. Seul le temps permettra de savoir si le répit est plus long ou plus court pour le Sars-Cov2. En attendant, ces indices qui pointent vers une immunité provisoire rendent encore plus essentielle la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19.

Source FRANCE INTER.

L’OMS émet un doute sur l’étude sur l’hydroxychloroquine, »le château de cartes s’effondre » réagit le Pr Raoult…

L’Organisation mondiale de la santé va reprendre ses essais cliniques sur l’hydroxycloroquine.

Des essais suspendus après une étude parue dans la revue « The Lancet » mettant en cause l’efficacité de la molécule défendue par le Professeur Didier Raoult, qui n’a pas tardé à réagir.

Le Professeur Didier Raoult a t-il raison sur l'hydroxychloroquine ?

Il avait qualifié de « foireuse » l’étude de la revue médicale The Lancet qui remettait en cause l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19. Le Professeur Didier Raoult avait-il raison ? L’étude se trompe-t-elle lorsqu’elle juge la molécule inefficace voire dangereuse ? En tout cas l’OMS qui avait décidé après la lecture de cette étude de suspendre les essais cliniques (conclusion qui avait poussé le gouvernement à interdire la prescription de l’hydroxychloroquine à l’hôpital) revient en arrière et annonce une reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine pour soigner le Covid-19.

« Le château de cartes s’effondre. »

L’étude qui indiquait une mortalité en hausse chez les patients traités avec l’hydroxychloroquine ne serait en fait pas assez solide. Un revirement de situation qui a fait réagir Didier Raoult qui, depuis le début de la crise, défend la prise d’hydroxychloroquine pour les patients positifs au Covid-19.

L’Agence française du médicament pourrait emboîter le pas à l’OMS mais elle se donne encore un peu de temps avant de reprendre aussi les essais. Par ailleurs le Professeur Didier Raoult est accusé par un médecin, d’après Le Canard Enchaîné, d’avoir prescrit à des patients l’hydroxychloroquine sans leur consentement.

Source FRANCE BLEU.

Déconfinement. Loire-Atlantique : la détresse des parents d’enfants handicapés…

La fermeture des structures d’accueil a été une épreuve pour les parents d’enfants handicapés.

Et le déconfinement n’a rien résolu.

Aujourd’hui, la maman de Gabin, Rezéen de 11 ans, tire la sonnette d’alarme.

Astrid Willemet et son fils Gabin, atteint d’un trouble de la sphère autistique.

Il y a cinq ans, le cri de cette mère rezéenne retentissait sur les réseaux, partagé plus de 134 000 fois. Un appel à l’aide pour Gabin et tous les autres . Astrid Willemet y racontait l’histoire de son fils, 6 ans, né avec un petit côté autrement. Pas de diagnostic précis mais un retard global de développement avec des troubles de la sphère autistique. Le petit garçon, scolarisé à mi-temps en maternelle, était devenu trop autonome pour bénéficier d’heures de garde à domicile par des éducateurs d’Handisup et pas assez pour intégrer une Classe pour l’inclusion scolaire (Clis). Elle y partageait le désarroi des parents sans solution et la longue attente pour obtenir une place en Institut médico-éducatif (IME).

« Il est devenu très triste, s’est mis à faire des mouvements répétitifs »

Cinq ans plus tard, le petit Rezéen est scolarisé à temps plein dans un IME. Il ne parle toujours pas, mais c’est un garçon très doux et dans la relation à l’autre. Il a besoin d’énormément de stimulation, mais il était jusqu’alors à 90 % du temps hors de sa bulle. Pour lui comme pour tous les enfants atteints d’un handicap, le confinement a été un séisme. Brusquement, il s’est retrouvé dans 40 m2, enfermé sans jardin. Tout s’est arrêté. Ces enfants-là ont besoin de structures, de choses cadrées.

Malgré les sollicitations de ses parents, le garçon s’est renfermé dans sa bulle. Il est devenu très triste, s’est mis à faire des mouvements répétitifs, on a vu des signes d’automutilation. Ça n’était jamais arrivé avant.

Astrid et son ex-conjoint ont dû trouver des solutions pour télétravailler. La télé était le seul répit, regrette-t-elle. Pudiquement, elle avoue les idées noires, les familles, déjà oubliées d’habitude, qui explosent. La maman de 38 ans n’a pas baissé les bras, dénonçant dans les médias l’incohérence des limites de sorties pour ce public. Le cabinet de la secrétaire d’État au handicap Sophie Cluzel m’a contactée. Et le 3 avril, les restrictions étaient enfin levées. Une plateforme s’est créée pour aider les familles, « Tous mobilisés », mise en place à l’initiative de la Fédération nationale grandir ensemble, a pu récolter près de 90 000 €, à l’occasion d’une émission dans laquelle Astrid Willemet était invitée.

« Ne devrait-on pas assouplir les protocoles d’accueil pour ces enfants ? »

Le déconfinement n’a qu’à moitié soulagé les familles. Gabin est accueilli deux jours par semaine à l’IME. Les prises en charge en libéral, comme l’orthophoniste, ne reprennent pas. La Rezéenne, qui vit seule avec son fils, s’interroge : Ces enfants mettent beaucoup de temps à progresser et régressent très vite s’ils ne sont plus accompagnés. Se pose alors la question du bénéfice-risque pour eux : Ne devrait-on pas assouplir les protocoles d’accueil pour ces enfants ? Tout ne peut pas reposer sur les familles qui sont déjà épuisées et doivent garder leur travail. C’est une question de santé publique. Et pour ces aidants, il y a urgence.

Source OUEST FRANCE.

Poitiers : des salariés d’une association protestent contre les masques périmés…

Une cinquantaine de salariés de l’Association pour la Promotion des Personnes Sourdes Aveugles et Sourdaveugles (APSA) a manifesté à Poitiers devant le siège de la structure pour dénoncer la mise à disposition de masques périmés.

Poitiers : des salariés d’une association protestent contre les masques périmés. © Romain Burot - France Télévisions

Ils sont une cinquantaine à avoir répondu au préavis de grève déposé par le syndicat SUD devant le siège de l’APSA 86 (l’Association pour la Promotion des Personnes Sourdes Aveugles et Sourdaveugles) à Poitiers. Ces salariés de cette structure qui emploie 450 personnes au sein de 13 établissements pour enfants et adultes fustigent la gestion de la crise sanitaire par leur direction.

Le 25 mai dernier, les employés reçoivent des masques après la détection d’une personne suspectée d’avoir contracté le Covid-19. Parmi les masques, des modèles chirurgicaux périmés depuis janvier 2019 et des masques FFP2 périmés depuis… 2007.

« Ce qui nous mobilise en tant que travailleurs sociaux, c’est la mise à disposition très tardive de masques pour pouvoir faire notre travail d’accompagnement avec les personnes en situation de handicap sensoriel. Nous avons attendu longtemps pour en avoir. Maintenant que nous en possédons, nous nous rendons compte qu’ils sont périmés. Avec un masque FFP2, une employée a même ressenti une gêne et a eu de la toux. La barre de mousse était totalement détériorée » déplore Isabelle Blanchet, déléguée SUD APSA 86.

De son côté, la direction de l’APSA 86 rejette la faute sur l’ARS (Agence Régionale de Santé) : « Nous avons toujours tout mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos résidents et nos salariés durant la crise du Covid-19. Tous les masques chirurgicaux qui ont été distribués ont fait l’objet d’un contrôle de conformité en liaison avec l’ARS qui en a autorisé la distribution. »

Mais l’origine de la colère des manifestants ne vient pas que des masques. Le syndicat SUD dénonce aussi une politique managériale répressive ainsi qu’une répression syndicale. « Le directeur général de l’APSA a mis en procédure de licenciement la directrice du pôle adulte sans raison. Quant au dialogue avec les syndicats, il y a un manque de respect à notre égard, comme la mise à disposition de locaux vétustes » fustige la syndicaliste Isabelle Blanchet. Sur ces dernières accusations, la direction n’a pas souhaité réagir.

Cette manifestation masquée a porté ses fruits : le syndicat a obtenu une audience avec le directeur général et le président de l’association mercredi prochain.

Source FR3.

Coronavirus : L’anakinra, un médicament prometteur pour traiter les cas les plus graves de Covid-19…

Ce médicament permettrait d’éviter « l’orage cytokinique », un emballement du système immunitaire qui est observé dans les formes les plus graves de Covid-19.

Coronavirus : L’anakinra, un médicament prometteur pour traiter les cas les plus graves de Covid-19

  • L’anakinra, utilisé initialement en cas de polyarthrite rhumatoïde, a été testé sur des patients atteints de formes graves de Covid-19 au sein du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.
  • Ce traitement montre des résultats « encourageants ».
  • Une lueur d’espoir confirmée par une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet Rheumatology.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, médecins et chercheurs du monde entier sont à pied d’œuvre pour trouver un traitement efficace contre le Covid-19. Après la polémique sans fin sur l’hydroxychloroquine, un médicament, l’anakinra, donne aujourd’hui des résultats « encourageants » dans la prise en charge des formes sévères de coronavirus, en réduisant le risque de décès et le besoin d’être mis sous respirateur en réanimation, selon une étude française menée au sein du Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph (GHPSJ).

« La réduction significative de la mortalité associée à l’utilisation de l’anakinra pour le Covid-19 dans cette étude est encourageante en ces temps difficiles », écrit dans un commentaire le rhumatologue Randy Cron, de l’Université d’Alabama (Birmingham, États-Unis) dans la revue spécialisée The Lancet Rheumatology, où paraît l’étude. Il souligne le « profil de sécurité favorable » de ce médicament.

Qu’est-ce que l’anakinra et dans quelles pathologies est-il initialement utilisé ?

Connu des rhumatologues, l’anakinra est un médicament immunomodulateur, c’est-à-dire qu’il a la capacité d’influer sur les réactions du système immunitaire. Il est initialement utilisé pour le traitement de maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, « avec un excellent profil de tolérance, soulignent les chercheurs du GHPSJ. Le choix de l’anakinra s’est imposé au terme de réunions multidisciplinaires impliquant rhumatologues, pneumologues, pharmaciens et urgentistes ».

Quels résultats le traitement par anakinra pour les patients Covid a-t-il donné ?

Dans le cadre de cet essai incluant un groupe sous anakinra et un groupe de référence, l’équipe médicale du GHPSJ a administré pendant dix jours, par injection sous-cutanée, de l’anakinra (commercialisé sous le nom « Kineret ») à 52 patients atteints d’une forme grave de Covid-19. Une approche thérapeutique qui a permis une « réduction statistiquement significative du risque de décès et de passage en réanimation pour assistance respiratoire par ventilation mécanique ».

Ainsi, un quart des patients traités avec l’anakinra ont été transférés en réanimation ou sont décédés. Dans le groupe contrôle n’ayant pas reçu cette biothérapie, ce sont près de 73 % des patients qui ont connu une telle issue. Ce groupe de comparaison était formé de 44 patients qui avaient également été pris en charge par le GHPSJ. Dans le groupe sous anakinra, une diminution rapide des besoins en oxygène a été également observée au bout de sept jours de traitement. « En l’absence d’accès à des essais thérapeutiques incluant des médicaments immunomodulateurs pour nos patients, la décision prise de proposer l’anakinra, selon des critères de gravité décidés de manière consensuelle et a priori, a rapidement changé le visage de la maladie en salle », explique le Pr Jean-Jacques Mourad, cosignataire de l’étude, pour qui « le bénéfice était « palpable » au quotidien ».

Par quel mécanisme ce traitement agit-il sur les patients Covid les plus graves ?

L’anakinra a vocation à contrer « l’orage cytokinique », une réaction inflammatoire incontrôlée mise en cause dans les formes graves de Covid-19, et qui entraîne un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Dès lors, les poumons ne fournissent pas assez d’oxygène aux organes vitaux. Il faut placer le patient sous respiration artificielle.

En pratique, l’anakinra cible et bloque l’une des cytokines impliquées dans cette « tempête inflammatoire » : l’interleukine-1 (IL-1). Les chercheurs se sont donc intéressés à cette molécule pour « son mécanisme d’action qui semblait répondre à la physiopathologie de l’orage cytokinique », mais aussi « en raison de sa cinétique d’action rapide, adaptée à ces formes cliniques d’évolution ultrarapide ».

« Les résultats de notre étude suggèrent que l’anakinra est un traitement efficace dans la phase hyper-inflammatoire du Covid-19, situation qui comporte un risque élevé de transfert en milieu de soins intensifs », commente le Dr Gilles Hayem, chef du service de rhumatologie à l’hôpital Saint-Joseph.

Où en est la recherche scientifique sur l’utilisation de ce médicament dans le traitement des formes graves de Covid-19 ?

« Il existe actuellement une douzaine d’essais cliniques explorant le blocage de la cytokine IL-1 associée au syndrome de tempête inflammatoire de la Covid-19 », écrit le Dr Randy Cron dans The Lancet Rheumatology, pour qui « cette étude apporte la preuve la plus probante, à ce jour, que l’anakinra peut bénéficier aux patients souffrant du syndrome de tempête de cytokine associé au Covid-19. Dans l’attente de résultats d’essais contrôlés, l’anakinra donne de l’espoir pour ceux qui sont gravement touchés par le Covid-19 », estime-t-il. « A ce stade, nous sommes convaincus que ce traitement doit être testé sur un plus grand nombre de patients hospitalisés en phase sévère du Covid-19 », indique pour sa part le Dr Gilles Hayem.

De son côté, l’AP-HP a lancé dès le mois de mars CORIMUNO-19, une étude de grande envergure permettant la réalisation rapide et simultanée d’essais contrôlés randomisés de médicaments, notamment des médicaments immuno-modulateurs, chez des patients hospitalisés pour une infection au Covid-19. L’objectif est notamment de déterminer si certaines de ces molécules permettent d’éviter aux malades ayant une atteinte modérée ou sévère de nécessiter une réanimation et, chez des malades en réanimation, d’accélérer leur sortie de réanimation. Dans ce cadre, quelques patients ont reçu de l’anakinra, dont un au Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, à Paris.

Et ce n’est pas le seul médicament utilisé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde qui intéresse les médecins. Des études menées par l’AP-HP sur le tocilizumab, également prescrit contre la polyarthrite rhumatoïde, ont également montré des résultats encourageants.

Source 20 MINUTES.