À Paris, une maison des soignants pour aider les professionnels de santé en souffrance…

Le lieu, qui doit permettre d’accompagner les soignants, a ouvert ses portes le mercredi 1er septembre dans le 16e arrondissement de Paris.

La maison des soignants est ouverte les mardis et mercredis à partir du 1er septembre.

 

Mardi 31 août, à deux pas de l’arc de triomphe, dans le 16e arrondissement de Paris, se tenaient les portes ouvertes de la maison des soignants. Un «îlot de paix» dédié à tous les étudiants et professionnels de santé, avec l’objectif d’améliorer leur mieux-être. C’est l’association Soins aux professionnels de la santé (SPS) qui en est à l’origine.

«Avoir un lieu comme la maison des soignants, c’est leur montrer qu’on les prend en compte, qu’on les accompagne et qu’on leur propose des solutions pour aller mieux et aider leurs pairs», détaille auprès du Figaro Pauline Dubar, porte-parole de l’association. Ce projet est dans les tuyaux depuis la création de l’association en 2015. «La crise a permis d’améliorer nos actions et de récupérer de la légitimité, constate-t-elle. Elle a mis en lumière la souffrance des soignants et permis sa médiatisation.»

Car après plus d’un an de crise sanitaire, l’ouverture d’une maison des soignants alerte sur l’état de la profession. «On ne peut se réjouir de la création de la maison des soignants : c’est l’expression d’un besoin, celui de la souffrance», a regretté Thomas-Olivier Mc Donald, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) d’Ile-de-France, dont les locaux hébergent la maison des soignants, dans son discours d’ouverture.

Avant de s’interroger: «Mais comment en sommes-nous arrivés à une telle détresse ?», conscient que les faiblesses, souffrances et doutes ont été «trop longtemps tus». Un constat partagé par Ludovic Toro, médecin en Seine-Saint-Denis et délégué spécial à la lutte contre la désertification médicale de la région Ile-de-France. «Notre profession est en danger», s’est-il alarmé dans son discours d’ouverture, évoquant «un constat d’échec» de devoir «soigner les soignants». Et de poursuivre : «cette crise sanitaire a été une caricature de comment on traite les soignants : un jour on les applaudit, le lendemain ils sont bons à rien».

«Un intérêt de santé publique»

L’ouverture de cette maison des soignants est donc un «intérêt de santé publique», selon Pauline Dubar, alors que plusieurs fédérations de personnels médicaux évoquent des burn-out de leurs adhérents. «Quelqu’un qui commence à être maltraitant et à déshumaniser le patient tend à être jugé, car on ne connaît pas le mécanisme du burn-out. S’ils sont formés à repérer ces signaux, on peut anticiper, éviter que les patients soient maltraités et on va prendre en charge la personne, faire en sorte qu’elle aille mieux, explique la porte-parole, ancienne infirmière en réanimation. On œuvre pour la qualité des soins au final, tout est connecté.»

Jusqu’à présent, l’association SPS proposait un dispositif d’accompagnement psychologique via son numéro vert et une application mobile. «Je trouve ça intéressant d’avoir un lieu physique où les gens peuvent venir directement, poser des questions et chercher des informations», apprécie Chantal, présidente du syndicat des orthophonistes d’Île-de-France et responsable du personnel dans son hôpital, venue découvrir la maison lors de sa journée portes ouvertes.

Dans les prochaines semaines, les professionnels de santé pourront se rendre à divers ateliers, dont certains étaient présentés ce mardi: pleine conscience, gestion du stress, activité physique, alimentation optimale du cerveau… «Chez les soignants, il y a tellement de facteurs extérieurs sur lesquels ils n’ont pas de pouvoir d’action: des demandes exigeantes, la charge de travail… Quand il y a quelque chose sur lequel on peut avoir un pouvoir d’action, il faut s’en saisir», considère Nathalie, qui présente l’atelier gestion du stress et salue la création de cette maison des soignants, une initiative «indispensable», qu’elle attendait «depuis longtemps».

La maison des soignants est désormais ouverte chaque mardi et mercredi. «En fonction de la demande des soignants», ces horaires pourront être étendus. Mais, «est-ce à une structure privée de mettre ça en place ?» s’interroge Ludovic Toro. Un an après, le Ségur de la santé et la déception qu’il a généré dans la profession sont encore dans toutes les têtes. «Si nous sommes là aujourd’hui, c’est car il y a une carence de l’État», ne cache pas Éric Henry, le président de l’association. Le défi n’est pas moindre, l’association cherche encore des partenaires et des financements pour mener à bien son projet. La région Ile-de-France s’est déjà engagée à contribuer et à les accompagner dans cette recherche.

Source LE FIGARO.

 

Archéologie : De l’amputation à la prothèse, comment nos ancêtres « réparaient » leurs handicapés…

Des découvertes archéologiques confirment que les humains ont recours à l’amputation et aux prothèses depuis (très) longtemps, selon notre partenaire The Conversation.

Archéologie : De l’amputation à la prothèse, comment nos ancêtres « réparaient » leurs handicapés

  • On a même établi que les hommes préhistoriques avaient recours à la trépanation au silex et que 70 % des « patients » y survivaient !
  • L’analyse de ce phénomène a été menée par Valérie Delattre, archéo-anthropologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives et à l’Université Bourgogne Franche-Comté.

Alors même que se déroulent les Jeux paralympiques de Tokyo 2020, la thématique du handicap est, depuis quelques années, un sujet de recherches qui ancre l’ inclusion, l’exclusion, l’appareillage, la compensation et la prise en charge au plus lointain qu’il est possible d’étudier l’être humain. Si les athlètes paralympiques bénéficient des technologies de pointe et des matériaux futuristes, qu’en est-il pour les sociétés du passé ?

La longue histoire des prothèses est intimement liée à celle des hommes : les premiers humains debout ont très tôt su inventer des bâtons de support, des béquilles, des cannes et des appareillages improvisés, pour remplacer un membre absent ou défaillant. Reconnue à Shanidar (Irak) il y a plus de 45.000 ans sur un sujet présentant de lourdes lésions traumatiques, attestée en France vers 4700 ans av. notre ère, l’amputation va se déployer au Moyen-Âge comme en atteste l’archéologie funéraire : elle bénéficiera, au fil des siècles, des techniques chirurgicales qui feront éclore, notamment sur les champs de bataille de la Renaissance, les savoir-faire audacieux du barbier Ambroise Paré, puis ceux des chirurgiens des Invalides, appareillant les nombreux mutilés des guerres de Louis XIV.

Dents et crânes

Le plus simple, à l’évidence, est de remplacer une dent, perdue ou arrachée : si les plus grands orthodontistes, avant les prouesses des dentistes modernes, restent les Étrusques (notamment ceux de Tarquinia) et les Égyptiens, un implant en coquillage, en place dans une mâchoire, a déjà été retrouvé dans une nécropole de 5000 av. notre ère.

Crâne de jeune fille trépanée au silex, Néolithique (3500 av. J.-C.) ; la patiente a survécu ! © Rama / Wikimedia CC BY-SA 3.0

De la même manière, la trépanation est l’un des premiers gestes intrusifs, inventoriée dès la Préhistoire, à travers le monde et dans toutes les cultures, pratiquée par de véritables neurochirurgiens : il s’agissait de percer le crâne pour soulager le cerveau lésé, car comprimé. Le prélèvement de la rondelle osseuse – parfois remplacée – s’est d’abord effectué avec un silex, par grattage ou raclage ou percement. L’issue d’une telle opération de neurochirurgie restait aléatoire, même si près 70 % des patients survivaient. Elle était souvent lourde de séquelles fonctionnelles, entraînant parfois des hémiplégies, des paralysies faciales nécessitant une aide à la personne.

La représentation des sujets appareillés

Les sujets amputés et/ou appareillés n’ont jamais été dissimulés et on les retrouve sur tout type de supports.

Skyphos italiote du IVᵉ siècle avant J.-C (peintre du Primato) représentant un satyre infirme appareillé © H. Lewandowski / RMN (via The Conversation)

L’inventaire est pléthorique et propose, par exemple, une stèle funéraire égyptienne (1000 ans av. notre ère) représentant un sujet atteint de poliomyélite utilisant une béquille en bois pour se déplacer, un skyphos grec (4e s. av. notre ère) et son satyre dont la jambe droite, atrophiée, est enroulée autour d’un bâton, un vase précolombien mochica (-200 à 600 de notre ère) figurant un petit sujet amputé emboîtant sur son moignon une prothèse engainante en céramique ou un petit infirme acrobate sur son pilon de bois dessiné sur une bible du VIIe siècle.

Ainsi l’Occident médiéval va-t-il multiplier les sujets handicapés dont les prothèses sont des coques ou des arceaux en bois, parfois engainants, munis d’un pilon sur lequel le membre amputé est replié sur un textile : à l’image de ceux déployés sur les célèbres Mendiants de Brueghel (vers 1558), ils sont pleinement représentatifs des dispositifs en matériau périssable, longtemps utilisés pour pallier l’amputation tibiale.

Soins, praticiens et prothèses

L’archéologie funéraire confirme la forte présence de ce qu’il est prématuré d’appeler « handicap » au sein de sociétés dont les membres, affectés par des maladies congénitales et des accidents de vie, sont pris en charge et intégrés. C’est à Buthiers (Seine-et-Marne) que la plus ancienne amputation a été recensée en France. Un homme âgé, du néolithique ancien, inhumé en position fœtale a été amputé de son avant-bras gauche, grâce à une intervention chirurgicale, au silex, visant à couper les muscles et les tendons au niveau de l’articulation du coude.

Sépulture du sujet néolithique amputé de Buthiers © Inrap (via The Conversation)

Multiples sont les sujets amputés, mis au jour appareillés ou non, dans leur tombe, après que leur communauté d’appartenance (un clan, un village, une paroisse, une abbaye…) les eut diagnostiqués, amputés, soignés et pris en charge et ce pour toutes les périodes étudiées. Les praticiens, depuis les guérisseurs du Néolithique, incluant Gallien (chirurgien des gladiateurs de Pergame), le français Guy de Chauliac et l’arabo-musulman Albucassis, se révèlent souvent habiles et ingénieux, malgré des techniques et des instruments très disparates !

Sépulture d’un sujet amputé des deux membres inférieurs de la nécropole du haut Moyen-Âge de Serris-les-Ruelles (Seine-et-Marne) © F. Gentili / Inrap (via The Conversation)

De fait, en parallèle à l’étude paléopathologique des interventions, des soins et des techniques, une véritable archéologie des prothèses et appareillages compensatoires se développe. On le sait, les plus anciennes mises au jour in situ, ont été retrouvées sur des momies égyptiennes, tel l’orteil du Caire, articulé et fonctionnel (1069-664 av. notre ère). De façon générale, l’ingéniosité des artisans et des forgerons semble toujours avoir été sollicitée : à Capoue (Italie), au IVe siècle av. notre ère, une prothèse de membre inférieur, composée de plusieurs éléments en bronze reliés les uns aux autres par des clous en métal a même été sculptée en forme de mollet puis décorée de motifs guerriers. Une même créativité et, soulignons-le, une forme de solidarité, semble s’être exercée à Cutry (Meurthe-et-Moselle), où un homme amputé des deux mains a été doté d’une prothèse d’avant-bras droit fabriquée à l’aide d’une petite fourche bifide (à deux extrémités) en fer maintenue par des courroies en cuir, une boucle de ceinture et une boucle de chaussures recyclées.

La vraie rupture avec ces appareillages s’instaure avec l’apparition de nouvelles prothèses dites militaires, proches des armures, qui se développent en parallèle aux progrès chirurgicaux générés par les ravages des champs de bataille et l’invention de l’artillerie lourde : la guerre est la meilleure amie de la prothèse !

La prothèse des riches

Autour des puissants hommes de guerre de la Renaissance, les corps de métier se surpassent pour forger des cuirasses, des armes, coudre des baudriers… Les plus fortunés compensent avec ostentation leur mutilation en se faisant fabriquer des appareillages dits « de riches » en raison de leur coût, de leur splendeur et de leur unicité. Ces nouvelles prothèses sont calquées sur les armures de chevalerie dont elles adoptent la technologie, comme celle retrouvée à Balbronn (Alsace) dans la tombe du chevalier Hans von Mittelhausen décédé en 1564.

Main articulée (et sa reconstitution) datée XVIᵉ siècle du chevalier Hans von Mittelhause (Balbronn) conservée au musée historique de Strasbourg © M. Bertola – Musées de Strasbourg (via The Conversation)

Le tournant décisif est initié par Ambroise Paré (1510-1590) : orthopédiste et chirurgien de formation, il parcourt les champs de bataille et constate les ravages sur le corps humain engendrés par l’introduction de nouvelles armes à feu. Humaniste et ingénieux, il développe des techniques réparatrices, œuvrant aux progrès de la ligature des vaisseaux et en concevant « des moyens artificiels pour ajouter ce qui fait défaut naturellement ou par accident ». Ses prothèses de mains, notamment, réalisées par le serrurier Le Lorrain, amorcent les temps modernes de l’appareillage : les doigts sont indépendants, mobiles et articulés. Paré abandonne le lourd métal, pour privilégier le cuir bouilli, la laine, la peau ou le velours. Sa « jambe des pauvres » est un cuissard en bois peu coûteux offert au plus grand nombre. Il veut que ces appareils servent « non seulement à l’action des parties amputées, mais également à l’embellissement de leur aspect… »

Les Invalides

Après la guerre de Trente Ans (1618-1648) les soldats estropiés grossissent les rangs des mendiants des quartiers insalubres parisiens. Louis XIV crée en 1670 l’hôtel des Invalides pour « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie [pour qu’ils] passent le reste de leurs jours dans la tranquillité ». Il peut accueillir 4.000 militaires que l’on appareille et qui devront encore servir l’État en travaillant dans des ateliers de confection de vêtements, de broderie, de calligraphie. Aujourd’hui encore, il accueille les militaires gravement blessés en opérations extérieures et ceux dont la vie a été à jamais figée, par exemple, sur la terrasse d’un café ou au Bataclan dans la soirée d’un funeste 13 novembre

Loin des épidémies dévastatrices, des guerres meurtrières et des dérèglements climatiques qui déstabilisent la nécessaire solidarité des sociétés et ostracisent les vulnérables dépendants, parfois avec cruauté et barbarie, l’histoire des hommes est aussi un long récit de comportements, souvent organisés en solidarité. Conformément au vieil adage « selon que vous êtes puissant ou misérable… », le handicap, et surtout le handicap de manque en ce qu’il suppose des appareillages compensatoires parfois sophistiqués et onéreux, est toujours un marqueur social et économique : atteint de la même manière, le rescapé d’un tremblement de terre à Haïti ne bénéficiera pas de la même technologie de pointe qu’un champion paralympique équipé de lames en carbone !

Cette analyse a été rédigée par Valérie Delattre, archéo-anthropologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventives et à l’Université Bourgogne Franche-Comté.

Source 20 MINUTES.

Suède : une famille touchée par une nouvelle forme d’Alzheimer…

Cette forme rare de la maladie est plus agressive. Les premiers symptômes apparaissent au cours de la quarantaine. 

Suède : une famille touchée par une nouvelle forme d’Alzheimer

 

En 1907, le psychiatre allemand Aloïs Alzheimer se penche sur le cas d’une de ses patientes, atteinte de mutisme, de troubles de la mémoire, de désorientation et d’hallucinations. Il découvre l’existence de plaques amyloïdes dans son cerveau, et donne son nom à la pathologie associée. Plus de cent ans après, les connaissances sur la maladie d’Alzheimer sont en évolution constante. Dans Science Translational Medicine, des chercheurs présentent une nouvelle découverte : il existe une forme plus agressive de la maladie. En Suède, plusieurs membres d’une même famille en ont été atteints.

Une origine génétique

Appelée « suppression d’Uppsala APP », du nom de la ville où elle a été découverte, cette forme de la maladie est associée à des symptômes plus brutaux : les personnes touchées souffrent plus rapidement de démence, généralement autour de 40 ans. Cette rapidité de la pathologie peut être en partie expliquée par la plus grande vitesse à laquelle se forment les plaques amyloïdes. Les différentes analyses menées sur cette famille montrent qu’ils ont une suppression d’un brin dans la chaîne d’acides aminés, liée à la protéine amyloïde. « Imaginez un collier de perles devenu trop court car six perles sont manquantes« , comparent les auteurs de l’étude. Le gène APP des membres de cette famille n’est plus capable de coder correctement les chaînes d’acides aminés, et des dépôts de protéine amyloïde se forment dans le cerveau.

Comment la mutation a-t-elle été découverte ?

Il y a sept ans, deux frères et soeurs de cette famille ont été diagnostiqués d’une maladie d’Alzheimer précoce alors qu’ils étaient âgés de 40 et 43 ans. L’un de leurs cousins s’est fait diagnostiquer de la même pathologie quelque temps plus tard. Les trois membres de cette famille avaient des symptômes graves : ils avaient de grande difficulté à parler et ne parvenaient plus à réaliser des calculs simples. Les médecins de la clinique suédoise ont fait le rapprochement avec le père, qu’ils avaient découvert atteint de la même maladie vingt ans plus tôt. Cela leur a permis d’identifier cette nouvelle forme de la maladie d’Alzheimer. « Il n’y a pas de données suggérant que d’autres familles portent la délétion de l’APP d’Uppsala, bien que d’autres formes de maladie d’Alzheimer familiale aient été identifiées en Suède« , précisent-ils. Si dans ce cas précis, il existe un lien génétique entre les différentes personnes atteintes, pour la population générale, les causes exactes de la maladie demeurent inconnues. 

Source ALLO DOCTEUR.

 

60 Millions de consommateurs alerte sur les traces de pesticides dans certains pains industriels…

Pains de mie, bagels, wraps… Le magazine 60 Millions de consommateurs a signalé le 30 août 2021 une trentaine de pains industriels renfermant des traces de pesticides.

60 Millions de consommateurs alerte sur les traces de pesticides dans certains pains industriels

 

Si les seuils légaux ne sont pas dépassés, leur présence pose question. Éléments de réponse avec Xavier Lefebvre, ingénieur agro-alimentaire qui a participé à cette étude.

La revue 60 Millions de consommateurs a épinglé 28 références de pains industriels, dont des marques très connues comme Harry’s et Jacquet, mais aussi des celles de distributeurs de grandes enseignes (Intermarché, Lidl, Casino), dans une étude indépendante, publiée le 30 août 2021.

Quel est le but de cette étude ?

« Notre objectif était d’analyser la composition des produits et de contrôler la qualité nutritionnelle intrinsèque et détecter la présence ou non de tous contaminants dans des produits quotidiens très consommés », nous explique Xavier Lefebvre, ingénieur agroalimentaire qui a participé à l’étude de 60 Millions de consommateurs.

Des travaux qui ont également été motivés par la pandémie de Covid-19 et notamment le confinement. « La consommation des pains de mie, sandwichs et bagels a fortement progressé avec le confinement. C’est une évolution intéressante de ce marché pour nous. Enfin, c’était également une demande forte de nos lecteurs. »

Comment ça marche ?

Pour cette étude, le magazine édité par l’Institut national de la consommation (INC) a passé au crible une trentaine de produits allant du pain de mie au wrap en passant par les pains à burger ou hot-dog. L’objet de leur recherche : la présence de pesticides et l’apport nutritionnel de ces produits.

Au total pas moins de « 350 molécules » ont été analysées. La composition des produits a également été étudiée pour évaluer la présence ou non d’additifs et la teneur en sel.

Quels résultats ?

Selon 60 Millions de consommateurs, des traces de pesticides ont été retrouvées dans « la grande majorité des références conventionnelles et dans deux pains pour burger bio ». Toutefois, « aucun résidu ne dépasse les limites » autorisées par la loi.

Parmi les résidus de pesticides retrouvés il y a notamment : la cyperméthrine. C’est un herbicide classé irritant et « potentiel perturbateur endocrinien ». La butoxyde de pipéronyle, un synergisant très utilisé dans les cultures céréalières, a également été repérée. « Si son usage, reconnu sans danger, permet de réduire l’utilisation de molécules actives, il n’en reste pas moins une substance indésirable », précise le magazine.

60 Millions de consommateurs alerte sur les traces de pesticides dans certains pains industriels

Une présence de pesticides qui ne surprend cependant pas Xavier Lefebvre. « Près de 80 % des produits analysés ont une trace de pesticides. Nous sommes condamnés à voir des produits avec ces traces. La raison ? Le pain est issu du blé », note le scientifique.

« C’est une culture de masse et majoritaire en Europe qui utilise beaucoup de pesticides de manière rationalisée. Après, on retrouve les pesticides partout et même parfois dans le bio, car quand ils ne sont pas utilisés directement, ils restent longtemps présents dans les sols et mettent du temps à s’évacuer. »

Quel risque pour la santé des consommateurs ?

Si la présence de pesticides est avérée dans la grande majorité des références analysées par 60 Millions de consommateurs, « aucun résidu ne dépasse les limites autorisées », rappelle le magazine. « Sur ce type de produit, il n’y a pas de risques sur la quantité retrouvée », insiste Xavier Lefèvbre.

« Ce qui peut être gênant et potentiellement dangereux, en revanche, c’est l’accumulation sur le long terme car nous avons peu de recul sur certaines molécules. Il y a très peu d’études. On avance un peu à l’aveuglette. »

Quels conseils pour garder le moral ? « Il faut rester mesuré. J’invite les consommateurs à favoriser le bio car il est toujours meilleur en termes de contaminants. Ce n’est pas une garantie absolue pour qu’il n’y en ait pas, mais c’est mieux. »

Quid du Nutri-Score vert ?

Donnée surprenante de l’étude de 60 Millions de consommateurs : sur les 28 produits testés, 25 obtiennent un Nutri-Score A ou B. Comment l’expliquer alors que certains sont très salés et comportent des traces de pesticides ? (Concernant ces traces, étant donné que ces produits respectent les seuils légaux, cela fonctionne.) « Le Nutri-Score donne une indication simplifiée, précise Xavier Lefebvre. Même si les pains sont globalement pauvres en fibre et très salés, ces mauvais points sont fortement contrebalancés par le fait qu’ils sont des produits qui restent très peu sucrés et peu gras. »

Source OUEST FRANCE.

Qu’est-ce qu’un anti-inflammatoire ?…

Comme son nom l’indique, l’anti-inflammatoire lutte… contre l’inflammation. Mais ce médicament est-il adapté à tout le monde ?

Et quel est son mécanisme d’action ?

Qu'est-ce qu'un anti-inflammatoire ?

 

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie de ces médicaments que beaucoup d’entre nous utilisent en auto-médication. Certains d’entre eux sont en effet en vente libre. Pour autant, ils ne sont pas inoffensifs : si certains AINS comme l’ibuprofène ou l’aspirine peuvent être achetés sans ordonnance, d’autres font l’objet d’une prescription médicale en raison notamment de leurs potentiels effets secondaires sévères. Pour les deux catégories, la prudence est de mise.

A la différence des antalgiques comme le paracétamol qui agit sur les récepteurs de la douleur, les AINS permettent de réduire ou de supprimer les symptômes liés à un phénomène inflammatoire. Ils combinent quatre caractéristiques : ces médicaments ont à la fois des propriétés anti-inflammatoires (ils agissent contre la réaction de l’organisme face à une agression ou un dysfonctionnement), antalgiques (contre la douleur) et antipyrétiques (contre la fièvre). Ils permettent enfin de fluidifier le sang.

AINS en deuxième intention

Pour le traitement de la fièvre, du rhume ou des douleurs légère à modérées, chez l’adulte comme chez l’enfant, mieux vaut privilégier le paracétamol. Contrairement aux AINS, il peut être utilisé durant toute la grossesse. Il est toutefois contre-indiqué en cas de maladie grave du foie (il peut avoir un effet toxique en cas de surdosage) et ne fait pas bon ménage avec l’alcool.

Vous l’aurez compris, pour le traitement des petits maux du quotidien, mieux vaut éviter d’utiliser les AINS en première intention. Les contre-indications sont nombreuses.

Ainsi, il n’est pas recommandé d’avoir recours aux AINS :

– pour l’enfant de moins de 15 ans et l’adulte de plus de 65 ans ;
– pour les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse (voire pendant toute la grossesse pour certains AINS) et pour les femmes qui allaitent ;
– pendant les règles (c’est surtout le cas pour l’aspirine) ;
– en cas d’antécédents connus d’allergie aux AINS ;
– en cas d’ulcère de l’estomac ou du duodénum et de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ;
– en cas de problèmes hémorragiques, d’insuffisance hépatique, de maladie rénale chronique et d’insuffisance cardiaque.

En cas de mésusage des AINS, les effets indésirables sont essentiellement d’ordre digestif (douleurs ou brûlures, voire des ulcères de l’estomac, nausées, diarrhée…), cardiaques (hypertension artérielle, problèmes cardiaques…) ou allergiques (éruptions cutanées, asthme).

Quand les utiliser ?

Pour ce qui est des AINS en vente libre, la prise d’aspirine est indiquée ponctuellement en cas de fièvre ou pour soulager la douleur, et dans le traitement au long cours des maladies cardio-vasculaires grâce à ses effets anticoagulants. L’ibuprofène est efficace pour traiter la « vraie » migraine (et non pas le simple mal de tête), les règles douloureuses, les tendinites, sciatiques et lombalgies, ainsi que certaines formes d’arthrite et d’arthrose.

Les AINS pouvant interagir avec de nombreux médicaments, la plus grande prudence est recommandée si vous êtes déjà sous traitement. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Source EST REPUBLICAIN.

Pass sanitaire : où sera-t-il exigé ? Comment l’obtenir ? Tout savoir avant l’entrée en vigueur lundi…

Ce lundi 9 août, le pass sanitaire sera étendu aux cafés, bars, restaurants ou encore aux centres commerciaux visés par une décision préfectorale.

Si vous vous posez des questions sur la façon d’obtenir votre pass, où il faudra désormais le présenter et comment se déroulera son contrôle, les réponses à vos questions. 

Un serveur contrôlant un pass sanitaire à l'Île Rousse, en Corse, le 3 août 2021.

 

Après des semaines de débat parlementaire, la version finale du pass sanitaire entrera en vigueur ce lundi 9 août. Après la censure partielle du Conseil constitutionnel, la dernière mouture de la loi sur la gestion de la crise sanitaire va pouvoir s’appliquer, et son volet consacré au pass va désormais avoir des conséquences pour l’ensemble de la population.

Où est-il exigé ?

Depuis le 21 juillet, le pass sanitaire est exigé dans tous les lieux culturels et les lieux de loisirs accueillant au moins 50 personnes.

  • Les salles d’auditions, de conférences, de projection, de réunions
  • Les chapiteaux, tentes et structures
  • Les salles de concerts et de spectacles
  • Les cinémas
  • Les festivals (assis et debout)
  • Les événements sportifs clos et couverts
  • Les établissements de plein air
  • Les salles de jeux, escape-games, casinos
  • Les lieux de culte lorsqu’ils accueillent des activités culturelles et non cultuelles
  • Les foires et salons
  • Les parcs zoologiques, les parcs d’attractions et les cirques
  • Les musées et salles d’exposition temporaire
  • Les bibliothèques (sauf celles universitaires et spécialisées)
  • Les manifestations culturelles organisées dans les établissements d’enseignement supérieur
  • Les fêtes foraines comptant plus de 30 stands ou attractions
  • Tout événement, culturel, sportif (y compris pour les sportifs participants), ludique ou festif, organisé dans l’espace public susceptible de donner lieu à un contrôle de l’accès des personnes
  • Les navires et bateaux de croisière avec hébergement
  • Les discothèques, clubs et bars dansants.

À partir de ce lundi 9 août, la jauge de 50 personnes n’est plus prise en compte. En conséquence, le pass sanitaire sera toujours exigé pour accéder au lieu ci-dessus, quel que soit le nombre de personnes susceptibles d’être accueillies.

Mais surtout, à partir du 9 août, le pass est en plus demandé pour accéder aux lieux suivants :

  • les cafés
  • les bars
  • les restaurants
  • les hôpitaux (uniquement pour les accompagnants et les visiteurs)
  • les maisons de retraite
  • les établissements médico-sociaux
  • les moyens de transport de longue durée (train, avion, car)

Pour les centres commerciaux, des décisions d’imposition du contrôle du pass sanitaire pour y accéder pourront être prises localement par les préfets.

Que faire sans pass sanitaire ?

Au final, que pourra-t-on faire SANS pass sanitaire ?

  • Les transports locaux (TER, Transiliens, métros, bus)
  • boutiques individuelles, centres commerciaux, grandes surfaces
  • les hôtels (mais pas les restaurants ou les piscines des hôtels)
  • activités et sports de nature
  • les plages
  • le covoiturage et la location de véhicules
  • accéder à un camping, sauf s’il est équipé d’une salles de spectacle, d’un restaurant ou d’une piscine

Qui doit le présenter ?

  • Toutes les personnes de 18 ans et plus doivent présenter un pass sanitaire pour accéder aux lieux où il est exigé (voir ci-dessus).
  • En ce qui concerne les plus jeunes, il y deviendra obligatoire pour les 12-17 ans à partir du 30 septembre. Pour rappel, le pass sanitaire ne sera pas exigé pour accéder aux établissements scolaires ou aux universités.
  • Tous les salariés des lieux où le pass sanitaire est exigé devront, eux, justifier de ce sésame à partir du 30 août. S’ils ne l’ont pas à cette date, ils pourront être suspendus pour deux mois, sans salaire. En revanche, l’absence de pass sanitaire ne peut pas motiver la rupture d’un CDD ou d’un contrat d’intérim.

Comment l’obtenir ?

Pour obtenir un pass sanitaire, il y a plusieurs étapes à suivre.

  • Effectuez l’une des démarches nécessaires :

– un schéma vaccinal complet, qui correspond soit à l’injection de deux doses d’AstraZeneca, Pfizer ou Moderna, soit à une injection de Janssen (valable au bout de 15 jours)

ou

– un test PCR ou antigénique négatif (valable 48 heures)

ou

– un certificat de rétablissement : ce document correspond en fait à un test PCR ou antigénique positif effectué depuis plus de 11 jours (valable pendant 6 mois)

À l’issue de chacune de ces trois démarches, un document comportant un QR Code vous sera remis. Il s’agit de votre pass sanitaire.

  • Si vous avez égaré votre QR code, téléchargez ou imprimez-le :

– sur le site internet dédié de l’Assurance maladie si vous êtes vacciné. Avec vos identifiants France Connect (qui peuvent être ceux d’accès au site de l’Assurance Maladie ou au site des impôts) vous pourrez télécharger votre justificatif de vaccination comprenant votre QR code.

– chez votre pharmacien ou votre médecin généraliste si vous êtes vacciné. Il doit être en mesure de vous imprimer un justificatif de vaccination complète comprenant un QR code.

– s’il s’agit d’un résultat de test, vous pouvez le récupérer sur le portail SI-DEP. Après votre test, un SMS ou un mail avec un lien vous a été transmis aux coordonnées que vous avez laissées à votre organisme de test (laboratoire, pharmacie). Vous devrez cliquer sur ce lien et indiquer votre date de naissance. Un mot de passe valable dix minutes vous sera ensuite transmis par SMS ou par mail. Vous devrez le renseigner sur la fenêtre du Si-DEP ouverte précédemment sur votre navigateur. Vous pourrez ensuite télécharger votre résultat de test comportant le QR code.

  • Importez-le dans TousAntiCovid et/ou conservez bien la version papier

Une fois votre QR code obtenu, vous avez plusieurs façons de justifier de votre pass sanitaire :

– téléchargez l’application Tous Anti-Covid sur votre smartphone. Cliquez sur le bouton « Scanner un QR Code », visez votre QR, votre pass sanitaire est alors stocké sur l’application. Vous pourrez le consulter à tout moment en allant sur l’application et en cliquant sur « ouvrir mon carnet ».

prenez une photo nette ou une bonne capture d’écran de votre certificat de vaccination, résultat de test ou certificat de rétablissement. Vous pourrez présenter ce guichet, il fera office de pass sanitaire si le QR code y est bien visible.

conservez la version papier (ou une photocopie nette) de votre certificat de vaccination, résultat de test ou certificat de rétablissement. Afin d’éviter de subir une panne de téléphone portable, il est conseillé d’avoir une version papier du pass sanitaire en réserve sur soi. Mais attention à ne pas égarer votre QR code, il est confidentiel et sa divulgation peut vous exposer à des risques.

Comment obtenir votre pass sanitaire européen?

Depuis le 25 juin, le pass sanitaire a évolué. Afin de le rendre compatible avec les systèmes utilisés par les autres pays européens, le QR code affiché sur les certificats de vaccination, sur les résultats de tests négatifs et sur les certificats de rétablissement a changé.

Si vous avez été vacciné avant le 25 juin, ou si votre test faisant office de pass sanitaire a été effectué avant cette date, vous disposez sûrement de l’ancienne version du QR code, appelé 2D-DOC. Afin d’obtenir le nouveau certificat numérique européen, qui vous servira notamment à voyager dans l’UE, vous pouvez vous rendre sur le site internet dédié de l’Assurance Maladie pour le télécharger (et l’imprimer le cas échéant).

Vous pouvez aussi vous rendre chez votre médecin ou votre pharmacien afin qu’il imprime ce pass européen.

Il est à noter que, en France, les deux versions de ces QR code peuvent être acceptées pour justifier de son pass sanitaire.

Comment se dérouleront les contrôles ?

Les professionnels amenés à contrôler le pass sanitaire sont les forces de l’ordre et les responsables des lieux, établissements, services ou événements (et leurs employés désignés pour contrôler) où ce pass est exigé. Certains professionnels, notamment des restaurateurs, avaient indiqué leur refus de contrôler leurs clients, mais ils devront donc bien se soumettre à cette obligation, y compris sur les terrasses de leurs établissements.

Pour ce faire, les professionnels concernés devront installer sur leurs smartphones l’application « TousAntiCovid verif », qui permet de scanner un QR code et de contrôler qu’il donne droit à un pass sanitaire valide. Ce scan peut s’effectuer sur le smartphone d’un client (sur l’application TousAntiCovid, sur une photo ou un document PDF) ou sur la version papier de son pass sanitaire.

En revanche, un flou entourait encore récemment le contrôle de l’identité du détenteur du pass. Ainsi, le gouvernement assurait en juillet qu’un contrôle d’une pièce d’identité correspondant à la personne présentant son pass devenait obligatoire. Mais le 21 juillet sur TF1, Jean Castex assurait lui-même que les restaurateurs n’auraient pas à vérifier l’identité de leurs clients munis de pass sanitaire.

Dans son « kit de déploiement du pass sanitaire », le gouvernement précise que les choses en ces termes :  » Dès lors qu’un lieu est soumis à la présentation du pass sanitaire, un contrôle supplémentaire peut être effectué par les forces de l’ordre. Ainsi il est impératif de pouvoir présenter en cas de contrôle un pass sanitaire valide ainsi qu’un justificatif d’identité pour s’assurer de la concordance entre le pass sanitaire et l’identité du participant ».

 

TRES IMPORTANT ! Covid-19 : le calendrier de vaccination pour obtenir son passe sanitaire à temps…

Le passe sanitaire va être étendu le 9 août prochain, et concernera de plus en plus de personnes d’ici fin septembre. Voici les dates à retenir pour ne pas rester bloqué sur un quai de gare ou devant une grille d’école.

Cette infographie se base sur le délai minimum à respecter entre deux injections des vaccins de Pfizer et Moderna, soit 21 jours, ajouté au temps nécessaire pour que la vaccination soit considérée comme complète. (ELLEN LOZON / FRANCEINFO)

 

Le temps presse pour programmer sa première injection, notamment pour les personnes qui devront être vaccinées ou présenter un pass sanitaire pour travailler.

La vaccination contre le Covid-19 va, progressivement, ouvrir de plus en plus de portes. La nouvelle loi sanitaire du gouvernement, qui doit entrer en vigueur le 9 août, doit étendre la liste des lieux où le pass sanitaire sera demandé aux visiteurs comme aux employés. Avoir reçu un vaccin va devenir obligatoire pour certaines professions, dont les soignants. Et à la rentrée, seuls les collégiens et lycéens vaccinés pourront assister aux cours en présentiel si un de leurs camarades est testé positif.

Pour de nombreux Français, c’est donc le moment de planifier leurs rendez-vous de vaccination ou ceux de leurs enfants. Ou, s’ils l’ont déjà fait, de se demander s’ils obtiendront le sésame à temps. Pour vous y retrouver dans ce calendrier parfois complexe, franceinfo a préparé une infographie regroupant toutes ces échéances.

A quelle date, au plus tard, commencer sa vaccination avant les nouvelles restrictions ? (ELLEN LOZON / FRANCEINFO)

Cette infographie se base sur le délai minimum à respecter entre deux injections des vaccins de Pfizer et Moderna, soit 21 jours, ajouté au temps nécessaire pour que la vaccination soit considérée comme complète, qui est en France de sept jours après la dernière dose. Elle donne la date limite pour être vacciné à temps, mais rien n’empêche de le faire plus tôt. Ou plus tard, mais dans ce cas, les restrictions s’appliqueront à vous dans l’intervalle.

Par ailleurs, le délai entre deux doses n’est pas le même pour le vaccin d’AstraZeneca (entre 63 et 84 jours). Le vaccin de Janssen, lui, ne demande qu’une dose et la vaccination est complète quatre semaines après l’injection. Et tous les Français n’ont pas besoin de deux doses : une seule suffit pour ceux qui ont été testés positifs au Covid-19 dans les six derniers mois, et certaines pathologies nécessitent d’en recevoir trois.

Enfin, la loi dont découlent la plupart de ces restrictions peut encore évoluer, car le Conseil constitutionnel doit encore l’examiner. Il rendra sa décision le 5 août, et peut formuler des réserves, voire censurer certains passages du texte. En attendant sa sentence, détaillons les différentes échéances avant lesquelles vous pourriez vouloir vous faire vacciner.

Si la vaccination devient obligatoire pour vous

Le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, qui doit encore être examiné par le Conseil constitutionnel et promulgué, crée une obligation de vaccination pour certaines professions à partir du 15 septembre. Pour être vacciné à temps, il faut donc recevoir sa première dose au plus tard le 18 août et la seconde au plus tard le 8 septembre.

Sans vaccination, ces professionnels ne pourront plus travailler et ne toucheront plus de salaire, à moins de poser des jours de congés. Le texte prévoit cependant une souplesse pour les personnes ayant reçu leur première dose avant le 15 septembre. Elles peuvent continuer à travailler jusqu’au 15 octobre, mais devront disposer d’un résultat de test négatif. Ces professionnels devront par ailleurs présenter un pass sanitaire à partir du 9 août. Cette obligation concerne les personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et autres lieux de soins et établissements médico-sociaux, ainsi que les sapeurs-pompiers (la liste intégrale figure à l’article 12 du texte)

Si vous devez être en possession du pass sanitaire pour travailler

D’autres professions ne seront pas soumises à l’obligation vaccinale, mais devront présenter un pass sanitaire. L’obligation pour elles s’appliquera le 30 août. Pour être vacciné à temps, il faut donc recevoir sa première dose au plus tard le 2 août et la seconde au plus tard le 23 août.

Les personnes concernées sont celles qui travaillent dans les lieux auxquels le pass sanitaire va être étendu : les transports interrégionaux, les foires, salons et séminaires, les restaurants et bars, les activités de loisirs et certains centres commerciaux, sur décision des préfets.

Elles risquent, dès le premier jour sans pass, une suspension sans salaire, si elles ne peuvent pas poser de congés ou être transférées sur un poste où il n’est pas nécessaire. Si la situation dure plus de trois jours, leur employeur devra les convoquer pour trouver une solution.

La vaccination n’est pas leur seule option : il est possible d’obtenir le pass sanitaire avec un certificat d’une contamination au Covid-19 de moins de six mois, ou un résultat de test négatif de moins de 48 heures. Une alternative qui se compliquera à l’automne, car Emmanuel Macron compte rendre les tests payants s’ils sont pratiqués sans ordonnance.

Si vous voulez le pass sanitaire dès qu’il sera étendu

Aujourd’hui demandé à l’entrée de certains lieux de culture, de loisirs ou de sports, le pass sanitaire va s’étendre aux restaurants et bars, à certains centres commerciaux (sur décision du préfet), aux foires, salons et séminaires, aux transports interrégionaux et aux lieux de soins, à part en cas d’urgence. Ces mesures s’appliqueront à partir du 9 août, a annoncé le gouvernement. Pour avoir un schéma vaccinal complet avant leur entrée en vigueur, il est déjà trop tard : il aurait fallu recevoir sa première dose au plus tard le 12 juillet et la seconde au plus tard le 2 août.

Il existe cependant des alternatives : obtenir le pass en réalisant un test de dépistage (du moment qu’il est négatif) ou en présentant un certificat de rétablissement du Covid-19.

Le pass sanitaire est également nécessaire pour la plupart des voyages à l’étranger. Attention : la plupart des pays considèrent qu’une vaccination est complète 14 jours après la dernière injection, et non sept comme la France.

Si vous avez entre 12 et 17 ans et que vous voulez le pass sanitaire dès qu’il vous sera demandé

Le pass sanitaire n’est pas encore demandé aux personnes mineures. Il sera exigé aux Français âgés de 12 à 17 ans à partir du 30 septembre. Pour être vacciné avant que cette obligation entre en vigueur, il faut donc recevoir sa première dose au plus tard le 2 septembre et la seconde au plus tard le 23 septembre.

Comme pour les adultes, la vaccination n’est pour les mineurs qu’un des moyens d’obtenir le pass sanitaire. C’est également possible avec un certificat de rétablissement du Covid-19 ou un résultat négatif de test de dépistage datant de moins de 48 heures. Emmanuel Macron a annoncé que les tests sans ordonnance deviendraient payants « à l’automne ».

Si vous êtes collégien ou lycéen et que vous voulez éviter les cours à distance

Le nouveau protocole sanitaire de l’Education nationale instaure une nouvelle règle quand un élève est testé positif. Au lycée et au collège, à partir de la 5e, les élèves vaccinés pourront continuer de suivre les cours dans leur établissement. Leurs camarades non vaccinés, en revanche, devront s’isoler pendant sept jours et suivront les cours à distance. La règle s’appliquera à la rentrée, dès le 2 septembre. Pour être certain de ne pas être concerné, il faut donc recevoir sa première dose au plus tard le 5 août et la seconde au plus tard le 26 août.

Source FRANCE INFO.

 

 

Pfizer et Moderna relèvent le prix de leurs vaccins…

Le vaccin Pfizer passe ainsi de 15,5 à 19,5 euros et celui de Moderna de 19 à 21,5 euros.

La Commission européenne s’est refusée à tout commentaire, au nom de confidentialité des contrats.

La commission européenne a toujours refusé de communiquer publiquement le prix d'achat des doses.

 

Alors que le virus du Covid-19 circule toujours activement, les laboratoires Pfizer et Moderna ont augmenté les tarifs de leurs vaccins vendus à l’Union européenne (UE), selon le Financial Times. L’accord passé avec Bruxelles prévoit que le prix du vaccin de Pfizer réalisé avec la biotech allemande BioNTech passe de 15,50 euros à 19,50 euros et celui de Moderna de 19 euros à 21,50 euros.

Cette hausse intervient alors que l’inquiétude sur la flambée du variant Delta monte et que des études ont prouvé que les vaccins à ARN-messager de Moderna et Pfizer/BioNTech sont plus efficaces que ceux des laboratoires AstraZeneca et Johnson & Johnson pour le combattre. Les pays du Vieux Continent cherchent à s’assurer qu’ils auront assez de doses en vue d’une éventuelle troisième injection.
Contactée par l’AFP,la Commission européenne s’est refusée à tout commentaire, mettant en avant la confidentialité des contrats. Et Pfizer et Moderna n’ont pas réagi.

Pour l’heure, le programme d’achat commun de vaccins de l’Union européenne a concerné 330 millions de doses du vaccin BioNTech-Pfizer, 100 millions de l’AstraZeneca, 50 millions du Moderna et 20 millions du Johnson & Johnson. En mai, Bruxelles a passé un nouveau contrat pour acheter jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccins à BioNTech-Pfizer livrable jusqu’en 2023. En juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a assuré que l’Union dispose de suffisamment de doses pour vacciner 70 % de sa population adulte (336 millions de personnes).

Le vaccin contre le Covid est un véritable succès commercial pour Pfizer. Le laboratoire américain prévoit de vendre 2,1 milliards de doses cette année, générant 33,5 milliards de dollars de revenus. Il ne vend son sérum à prix coûtant qu’aux pays pauvres. De son côté, Moderna tablait, en mai, sur des ventes annuelles de 19,5 milliards de dollars.

Source LE FIGARO.

 

SANTE MAGAZINE – COVID-19 : la Plitidepsine, un anticancéreux à l’activité très puissante contre le virus…!!!

Une société biopharmaceutique espagnole et plusieurs chercheurs américains ont découvert qu’un médicament déjà mis sur le marché, la plitidepsine, pourrait faire office de traitement antiviral potentiel contre la COVID-19.

En inhibant une protéine « hôte » clé de l’organisme utilisée par le virus, cette molécule a aussi le potentiel d’agir contre ses mutations.

COVID-19 : la plitidepsine, un anticancéreux à l'activité très puissante contre le virus

 

Depuis l’apparition du SARS-CoV-2, les chercheurs se sont penchés sur des stratégies de repositionnement thérapeutique. Concrètement, ils ont testé des médicaments déjà autorisés pour d’autres indications, afin de déterminer s’ils pouvaient avoir des effets bénéfiques contre la Covid-19. C’est dans ce contexte que des débats sont apparus autour de l’hydroxychloroquine, sans que les nombreuses données cliniques disponibles ne permettent à ce jour de réellement confirmer l’intérêt thérapeutique de cette molécule utilisée dans la prise en charge du lupus érythémateux ou de la polyarthrite rhumatoïde. Depuis quelques jours c’est un autre traitement, la plitidepsine, qui fait parler de lui.

Un médicament utilisé dans le traitement du myélome multiple

Des scientifiques du Quantitative Bioscience Institute, de l’UC San Francisco et de la Icahn School of Medicine du Mt.Sinai ont en effet montré que la plitidepsine, un médicament approuvé par l’Agence australienne de réglementation pour le traitement du myélome multiple (un type de cancer du sang), a une puissante activité antivirale contre le SRAS-CoV-2. Il n’a fait actuellement l’objet que d’une étude clinique de phase I / II mais les premiers résultats publiés dans la revue Science indiquent qu’il serait 27,5 fois plus puissant contre le SRAS-CoV-2 in vitro que le remdésivir, un antiviral ayant reçu en 2020 une autorisation d’utilisation d’urgence de la FDA (Agence américaine du médicament) pour le traitement de la COVID-19.

Une étude phase III bientôt lancée

Ce médicament a été mis au point par la société espagnole Pharmamar, qui affirme dans un communiqué que « les données et premiers résultats positifs de l’essai clinique suggèrent que la plitidepsine devrait être fortement envisagée pour des essais cliniques élargis pour le traitement du COVID-19. » Celle-ci fait savoir qu’elle est en pourparlers avec des organismes de réglementation pour démarrer des essais de phase III. La plitidepsine agit en bloquant la protéine eEF1A présente dans les cellules humaines et dont le SARS-CoV-2 se sert pour se reproduire et infecter d’autres cellules. Cette inhibition empêche sa reproduction à l’intérieur de la cellule, limitant sa propagation dans l’organisme.

L’étude réalisée in vitro et in vivo a également montré que le médicament conduit à une forte réduction de la réplication virale, entraînant une réduction de 99% de la charge virale dans les poumons des souris traitées avec la plitidepsine. Les chercheurs ont également testé in vitro la synergie entre la plitidepsine et le remdesivir, et les données montrent que la plitidepsine a un effet additif avec le remdésivir, ce qui en ferait un candidat médicament potentiel à envisager pour une thérapie combinée. Sachant cependant qu’en France le HCSP considère que, « après analyse des données de la littérature disponible au 31 mai 2020 sur l’efficacité et la sécurité d’emploi du remdésivir pour le traitement des patients atteints de Covid-19, qu’elles sont insuffisantes pour estimer un rapport bénéfice/risque de ce traitement en fonction de la sévérité du Covid-19. »

« La plitidepsine est un inhibiteur extrêmement puissant du SRAS-CoV-2, mais sa force la plus importante est qu’elle cible une protéine hôte plutôt qu’une protéine virale », explique le Pr Kris White, de la Icahn School of Medicine at Mount Sinai. « Cela signifie que si la plitidepsine réussit dans le traitement du COVID-19, le virus ne pourra pas gagner en résistance contre ce médicament par mutation, ce qui est une préoccupation majeure avec la propagation des variants britannique et sud-africain.» Une autre étude doit le confirmer, mais si le SRAS-CoV-2 et ses variants utilisent la même « voie d’infection », cela signifie qu’ils pourraient être sensibles aux mêmes molécules inhibant cette interaction virus-hôte. La société pharmaceutique espagnole avait d’abord isolé cette molécule (sous le nom commercial « Aplidin ») à partir d’un organisme marin connu sous le nom de « Aplidium albicans. »

Source SANTE MAGAZINE.

Coronavirus : environ 85% des personnes hospitalisées sont non vaccinées, selon une étude…

Les personnes non vaccinées contre le Covid-19 représentent environ 85% des malades hospitalisés en France, y compris en réanimation, et 78% des décès dus au virus, selon une étude de la Drees, le service statistique des ministères sociaux, publiée ce vendredi 30 juillet.

Les non-vaccinés représentent environ 85% des malades hospitalisés en France [photo d'illustration].

 

Ces chiffres étaient attendus depuis plusieurs semaines. La Drees, le service statistique des ministères sociaux, a publié ce vendredi 30 juillet les données croisées des résultats des tests Covid-19, des vaccinations et des hospitalisations. Il ressort de cette étude que la part des personnes non vaccinées parmi les malades hospitalisés est plus importante que cette même part dans la population totale.

En effet, selon les premiers résultats, pour une période allant du 31 mai au 11 juillet, les personnes non vaccinées représentaient 84% des entrées en hospitalisation dite conventionnelle et 85% des hospitalisations en soins critiques (réanimation, soins intensifs et soins continus). Comparativement, au moment de l’étude, 45 % de la population n’avait reçu aucune dose de vaccin. Du côté des personnes complétement vaccinées, elles représentaient 7% des admissions, « une proportion cinq fois plus faible que celle observée en population générale (35 % en moyenne durant la période d’étude) ». Ce constat vaut pour toutes les tranches d’âge.

Le même bilan ressort des tests positifs. « Cela suggère à la fois que la protection apportée par la vaccination est forte, mais qu’elle est de même ampleur face au risque de développer un cas de maladie, qu’il soit grave (nécessitant une hospitalisation) ou non (ne donnant pas lieu à hospitalisation) », indique la Drees, soulignant toutefois qu’il s’agit d’une conclusion provisoire puisque le nombre d’entrées hospitalières étaient alors faibles.

78 % des décès sont des personnes non-vaccinées

Par ailleurs, « la remontée récente des entrées hospitalières est portée par les personnes non vaccinées », note la Drees. Elle précise qu’il y avait le 11 juillet en moyenne 55 admissions quotidiennes en hospitalisation de personnes non vaccinées et sept de personnes complètement vaccinées, contre 50 et six la semaine précédente.

Concernant les décès de patients Covid-19, une très large majorité (78%) concernent des personnes non vaccinées, 11% des personnes complètement vaccinées, et 11% des personnes ayant reçu une première dose, selon les chiffres présentés. A partir d’août, cette étude sera actualisée toutes les semaines et mise en ligne sur le site en open data de la Drees, a indiqué à l’AFP le ministère de la Santé.

De premières indications sur la gravité du variant Delta

Concernant le variant Delta, la part des patients présentant la mutation L452R (portée notamment par ce variant) apparaît un peu plus élevée parmi les admissions en soins critiques que parmi les entrées en hospitalisation conventionnelle, suggérant que ce variant « génère une proportion un peu plus élevée de cas graves ». Ces enseignements restent toutefois « fragiles, en raison de la faiblesse du nombre de cas identifiés sur cette première période d’étude », précise la Drees.

Source FRANCE BLEU.