Covid-19 : les vaccins efficaces à 90% contre les formes graves, selon une étude française…

Cette vaste étude française s’est basée sur les données de 22 millions de Français et sur une période de sept mois. 14 jours après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé «une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90%».

Ces données françaises confirment d'autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde.

 

La vaccination contre le Covid-19 réduit de 90% le risque d’hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta, sur lequel on manque toutefois encore de recul, selon une vaste étude française en vie réelle publiée lundi. «Cela signifie que les personnes vaccinées ont 9 fois moins de risque d’être hospitalisées ou de décéder de la Covid-19 que les personnes non vaccinées», explique à l’AFP l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM).

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs d’Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d’âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier. À partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé «une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90%».

Efficace contre le variant Delta

Ce constat vaut pour les vaccins de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l’a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n’est donc pas inclus dans l’étude). «Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19», selon Epi-Phare. Cette efficacité sur les formes graves de la maladie «ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu’à 5 mois».

Pour cerner l’impact du variant Delta, aujourd’hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d’hospitalisation au cours de la période où il a pris de l’ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l’étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures: une efficacité de 84% chez les 75 ans et plus, et de 92% chez les 50-74 ans. Cela permet de fournir «de premiers éléments», mais «cette période reste très courte pour évaluer l’impact réel de la vaccination sur ce variant», préviennent les chercheurs, qui poursuivent leur étude pour en savoir plus. Ces données françaises confirment d’autres observations faites en vie réelle ailleurs dans le monde.

Source LE FIGARO.

Covid-19 : les autorités de santé recommandent une troisième dose de vaccin pour les soignants…

La Haute autorité de santé ouvre également la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée.

Des soignants dans un hôpital de Guyane française.

 

Tous les soignants devraient pouvoir recevoir une «troisième dose» de vaccin anti-Covid 19, ainsi que l’entourage des personnes immuno-déprimées et les personnels du transport sanitaire, ont estimé mercredi 6 octobre les autorités sanitaires françaises, ce rappel étant jusqu’alors réservé aux personnes âgées et à risque.

La Haute autorité de santé (HAS) recommande d’étendre ce rappel aux «soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social», annonce-t-elle dans un communiqué, deux jours après que son homologue européenne a ouvert la voie à une généralisation de la troisième dose. «Elle préconise également de le proposer à l’entourage des personnes immunodéprimées», ajoute-t-elle dans cet avis que le gouvernement doit désormais choisir de suivre ou non.

En France, une campagne de rappel est déjà en cours depuis septembre, face à la perte d’efficacité des vaccins anti-Covid au cours du temps, malgré une protection toujours élevée contre les formes graves de la maladie. Mais jusqu’à maintenant, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risque, comme les diabétiques, pouvaient en bénéficier. Cela concernait 18 millions de personnes.

Près de quatre millions de personnes concernées

L’Autorité européenne du médicament a changé la donne mercredi. Elle a autorisé la généralisation d’un rappel à tous les adultes, laissant aux autorités de chaque pays de l’Union européenne (UE) le choix précis des personnes concernées. Cette dose de rappel doit pour l’heure forcément venir d’un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l’ARN messager.

En recommandant la troisième dose aux soignants, à d’autres professions semblables et aux proches des immunodéprimés, la HAS l’ouvre à près de quatre autres millions de personnes en France. Surtout, l’autorité de santé ouvre la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée. Même si les circonstances ne «justifient pas à ce stade de recommander l’administration d’une dose supplémentaire en population générale, (…) la HAS souligne toutefois que l’administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent».

La nécessité d’une dose de rappel fait encore l’objet de nombreux débats dans le monde scientifique, son intérêt restant à évaluer pour l’ensemble de la population. Pour prendre sa décision, la HAS cite principalement une étude menée en Israël, pays où la vaccination a commencé très tôt. Elle témoigne d’une nette réduction des risques de forme grave chez les personnes ayant reçu une dose de rappel, mais l’étude ne concerne que les plus de 60 ans.

Source LE FIGARO.

À partir du 15 octobre, les tests PCR devraient coûter 44 euros et les antigéniques 22 euros minimum…

Les personnes déjà vaccinées ou disposant d’une ordonnance continueront de bénéficier de tests gratuits.

Les tests antigéniques pourraient coûter jusque 30 euros le week-end.

 

C’est la grande question autour du déremboursement des tests Covid à compter du 15 octobre. Le futur tarif des dépistages. D’après les informations de Franceinfo ce jeudi matin, le prix d’un test PCR devrait s’élever à 44 euros pour les Français majeurs non-vaccinés qui veulent se faire dépister sans raison médicale. Celui d’un test antigénique devrait atteindre 22 euros en laboratoire et 25 euros en pharmacie, voire 30 euros le week-end.

À l’inverse, les personnes déjà vaccinées continueront à bénéficier de tests gratuits. Tout comme les personnes majeures non-vaccinées qui présentent des symptômes pourront également accéder à un test gratuit sur présentation d’une ordonnance, à condition qu’elle date de moins de 48 heures. Cela concerne aussi ceux qui ont besoin d’un test pour se faire opérer ou bénéficie un certificat de contre-indication au vaccin. Enfin les mineurs ou les personnes majeures mais encore scolarisées au lycée auront accès à un dépistage gratuit en milieu scolaire.

Source LE FIGARO.

Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19 ?…

Après l’âge, l’obésité est considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le coronavirus. Les tissus adipeux, chez les personnes obèses, sont le siège de réactions inflammatoires chroniques. Ces dernières peuvent s’aggraver lors d’une contamination au Covid-19.

Pourquoi l’obésité est un facteur de risque face au Covid-19

 

Après un an et demi de pandémie de Covid-19, la recherche scientifique a eu le temps d’investiguer la maladie et les spécificités de son développement. Après l’âge, l’obésité est désormais considérée comme le deuxième facteur de risque d’être hospitalisé après une infection par le virus SARS-CoV-2. Le lien entre obésité et maladies respiratoires ayant déjà été établi, par exemple pour l’apnée du sommeil, cette corrélation ne nous a pas particulièrement surpris. Néanmoins, des interrogations demeurent pour expliquer les mécanismes impliqués et notamment quant au rôle du tissu adipeux dans la sévérité de la maladie.

Depuis les débuts de l’épidémie, les données s’accumulent pour montrer que parmi les patients atteints du Covid, environ 5 % sont hospitalisés en soins intensifs du fait de l’emballement de leur système immunitaire associé à une réaction inflammatoire excessive. C’est le fameux « orage cytokinique ».

Les patients obèses semblent y être particulièrement vulnérables. Pour améliorer la prise en charge et identifier des traitements adaptés, il est essentiel de comprendre pourquoi, et d’identifier quelles caractéristiques biologiques et immunologiques participent à ce phénomène.

Le rôle du tissu adipeux

L’obésité ne correspond pas seulement à un indice de masse corporelle (IMC) élevé – soit le poids divisé par la taille au carré, égal ou supérieur à 30 kg/m2. Elle se caractérise également par un excès de tissu adipeux (l’ensemble des cellules stockant les graisses, ou adipocytes). Par ailleurs, les personnes avec un IMC élevé présentent des signes persistants d’inflammation liés à la production, par le tissu adipeux, de résidus métaboliques que certaines cellules immunitaires identifient comme des « signaux de danger ».

Du fait de cette inflammation préexistante, plusieurs équipes de recherche avaient émis l’hypothèse que ces patients seraient plus à risque de développer une forme sévère de la maladie. L’infection pulmonaire par le SARS-CoV-2 aggraverait ainsi l’inflammation préexistante, créant des dégâts plus importants au niveau des poumons et se généralisant dans les cas les plus sévères à d’autres organes.

Toujours à l’étude, cette piste n’explique toutefois pas pourquoi une telle inflammation n’est pas observée à un degré similaire chez les personnes obèses lors d’infections par d’autres coronavirus, comme le MERS-CoV ou le SARS-CoV. Il est donc essentiel de poursuivre les investigations pour déterminer quelles sont les particularités du SARS-CoV-2 qui entraînent un tel emballement immunitaire en cas d’obésité.

Infection et inflammation

Une autre piste de recherche se dessine : lors de l’infection par le virus SARS-CoV-2, la réponse du système immunitaire entraîne un afflux de cytokines pro-inflammatoires – de petites protéines sécrétées par les cellules immunitaires, et qui contribuent à orienter notre défense. Les interactions entre cytokines et adipocytes du tissu adipeux seraient responsables de l’inflammation excessive observée.

Stimulés par ces cytokines, les adipocytes vont également activer les voies de dégradation des lipides qu’ils stockent, ce qui conduit à la libération de quantités importantes d’acides gras dans l’organisme. Cette altération du métabolisme lipidique accentuerait les processus inflammatoires et contribuerait à la destruction de cellules au niveau de certains organes.

Il faut également noter ici que l’obésité masculine favorise une accumulation du tissu adipeux dans la cavité viscérale et donc à proximité des organes vitaux. Ce qui pourrait en partie expliquer la plus grande sévérité des infections Covid-19 chez les hommes par rapport aux femmes.

D’autres pistes encore à explorer

Il est également nécessaire de poursuivre les travaux sur le rôle du récepteur ACE2. Présent à la surface de différents types cellulaires, ce dernier joue un rôle clé auprès du SARS-CoV-2 responsable du Covid-19 puisque c’est lui qui permet l’entrée de ce virus dans les cellules de l’hôte. Or, de nombreux récepteurs ACE2 sont présents à la surface des adipocytes, faisant donc de ce tissu un réservoir potentiel pour la réplication virale. Présentant un nombre d’adipocytes plus élevé, les personnes obèses ont par ailleurs une surface de cellules pouvant être infectée plus importante.

En outre, il peut être intéressant d’étudier le système hormonal Rénine-Angiotensine-Aldosterone de l’organisme, qui joue un rôle physiologique essentiel dans la régulation cardiaque, rénale et de la pression artérielle. De nombreux acteurs de ce système se trouvent présents dans le tissu adipeux, et pourraient établir un lien avec l’hypertension qui est un autre facteur de risque de sévérité de la maladie Covid-19.

Enfin, il convient de rappeler que les lipides stockés par les adipocytes jouent un rôle clé dans le cycle de vie des virus : ils fournissent notamment l’énergie nécessaire à la réplication virale, mais jouent aussi un rôle crucial dans l’entrée du virus dans la cellule infectée, comme dans la libération de nouvelles particules virales.

La compréhension de ces mécanismes doit encore être approfondie, mais il est probable que ceux-ci expliquent en partie la sévérité de l’infection chez les patients obèses.

Perspectives et recherche thérapeutique

À mesure que nos connaissances sur cette nouvelle maladie progressent, nous nous rendons compte de la diversité et de la complexité des symptômes. Ceux-ci semblent établir un lien évident entre la sévérité de l’infection Covid-19 et la préexistence de différents facteurs de risque, parmi lesquels l’obésité est aujourd’hui l’un des mieux validés. Toutefois, mettre en évidence les liens possibles entre ces différents facteurs de risque nécessite à présent une stratification optimale de l’ensemble des patients Covid-19. En d’autres termes, il faut que l’ensemble des paramètres physiologiques et cliniques pour chaque patient puisse être référencé afin d’en permettre une analyse détaillée.

Des équipes de recherche travaillent déjà sur la base de ces hypothèses à développer de nouveaux traitements, notamment des molécules ciblant le récepteur ACE2 et capables de bloquer l’entrée du virus dans les cellules. Dans l’attente de résultats prometteurs, des interventions sur le mode de vie, pour limiter les problèmes liés à l’obésité, pourraient être envisagées. Par exemple, plusieurs études ont mis en avant l’intérêt d’un régime méditerranéen et d’une activité physique régulière pour réduire à plus long terme les signes d’inflammation chronique chez les personnes obèses.

Au-delà de ces travaux, il sera aussi essentiel de proposer un suivi adéquat à ces patients, afin de comprendre s’ils sont également plus à risque de séquelles.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection…

Selon les chercheurs, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient même aider à traiter des personnes atteintes de formes graves.

Covid-19 : le lait maternel contiendrait des anticorps jusqu’à 10 mois après l’infection

 

Les conclusions doivent être confirmées mais ce pourrait être une avancée majeure pour protéger les enfants du Covid-19 et traiter les personnes atteintes de formes graves de la maladie. S’il était déjà connu que le lait maternel d’une mère infectée par le Covid-19 ou vaccinée présente des anticorps bénéfiques pour le nourrisson, une nouvelle étude vient démontrer que leur efficacité pourrait être plus importante qu’estimée, détaille The Guardian lundi 27 septembre.

Selon le journal britannique, des données suggèrent que les femmes allaitantes qui ont été infectées par le Covid-19 continuent à sécréter dans leur lait des anticorps neutralisant le virus jusqu’à 10 mois après l’infection. Les résultats ont été présentés par une chercheuse en maladies infectieuses, lors du quinzième Symposium international sur l’allaitement maternel et la lactation, qui s’est tenu les 21 et 22 septembre dernier. Ils n’ont toutefois pas encore été validés par la communauté scientifique.

Protéger les enfants…

Pour atteindre ces résultats, Rebecca Powell et son équipe de l’hôpital Mont Sinaï, à New York, ont analysé le lait maternel de 75 mères rétablies d’une infection au Covid-19. 88% d’entre elles présentaient ainsi des anticorps reconnaissant spécifiquement le coronavirus avec, pour certains, la capacité de le neutraliser. Une présence qui pourrait se prolonger entre quatre et dix mois après l’infection.

Cette nouvelle étude vient renforcer une hypothèse déjà avancée en juin dernier par une étude espagnole, rappelle BFMTV qui avançait que nourrir les enfants au sein pourrait être un moyen de les protéger du virus. Selon les chiffres avancés par The Guardian, près d’un enfant sur dix de moins d’un an aurait besoin d’être hospitalisé en cas d’infection au Covid-19.

… mais aussi les malades

Mais plus surprenant encore, les anticorps présents dans le lait maternel pourraient aider à traiter des personnes atteintes d’une forme grave du Covid-19. « Cela pourrait être un traitement incroyable », s’est enthousiasmée Rebecca Powell car les anticorps étudiés, les IgA, sont « censés se trouver dans des muqueuses, telles que la muqueuse des voies respiratoires, et ils y survivent très bien ».

Ainsi, selon la scientifique : « On peut imaginer que si elle était utilisée dans un traitement de type inhalateur, elle pourrait être très efficace pendant cette fenêtre de temps où la personne est tombée très malade, mais n’en est pas encore au point » d’être en soins intensifs. Un nouvel espoir, peut-être, pour aider les personnes développant des formes graves au Covid-19.

Source CAPITAL.

Un vaccin contre le Covid découvert en moins d’un an… Contre une autre infection, l’herpès, qui concerne les 3/4 de la population, on n’a toujours pas trouvé. Mais les traitements sont efficaces….

Les trois quarts de la population en sont porteurs, sans forcément en subir des crises. Le virus de l’herpès est un virus hyper courant, parfois douloureux, handicapant.

On a des traitements pour atténuer les crises, mais curieusement, pas encore de vaccin.

70 à 75% de la population serait porteuse du virus

 

Le virus de l’herpès simplex, c’est le nom complet, est de deux types, il y a le HSV1 et le HSV2. Le HSV1 correspond plutôt à la forme labiale, le HSV2 à la forme génitale, même si ce n’est pas exactement aussi binaire. On estime que 67% de la population serait porteuse du HSV1, et 17% du HSV2, certains patients hébergent les deux virus. L’herpès labial, ce sont les fameux boutons de fièvre. L’herpès génital touche la sphère ano-génitale au sens large, il peut donc aussi se manifester sur la fesse.

C’est une infection très contagieuse. Heureusement, tout le monde ne subit pas des crises,  avec des démangeaisons douloureuses et l’apparition de boutons groupés, des petites vésicules remplies de virus qui vont mettre plusieurs jours à disparaitre. Certains en subissent plusieurs fois dans l’année, parfois plusieurs dans le mois. Des crises favorisées souvent par le stress, le cycle ovarien, le soleil. Mais la plupart des porteurs du virus ne vont jamais l’exprimer : le virus est là, bien présent, dans nos ganglions nerveux sensitifs, on dit qu’il est latent. Il faut qu’il soit réactivé pour donner des crises. Pourquoi est il réactivé chez certains et pas chez d’autres ? Mystère. La génétique joue surement un rôle, l’état immunitaire aussi : les patients immunodéprimés font plus souvent des crises.

Les traitements actuels sont très efficaces pour réduire l’ampleur des crises : l’antiviral Aciclovir et sa forme orale aussi le Valaciclovir vont empêcher la multiplication du virus, ils seront donc efficaces si on les prend dès les premiers picotements. Autre avantage, ils ne sont pas chers. On peut les prendre aussi en continu si les crises sont trop rapprochées. D’autres traitements et molécules (une nouvelle classe d’antiviraux en fait) sont à l’étude et ont montré des résultats encourageants pour réduire durablement les crises. Ils pourraient notamment arriver en 2e ligne de traitement si des résistances se développent vis-à-vis de l’Aciclovir. En revanche, alors que pour un virus proche comme la varicelle on a trouvé un vaccin, on ne guérit pas l’herpès et les essais de vaccin à ce jour n’ont pas été concluants regrette le Docteur David Boutolleau, il est responsable du Centre National des Herpesvirus de la Pitié-Salpétrière:  » Il a eu des grands essais cliniques dans plusieurs pays il y a quelques années qui n’ont pas été concluants, et depuis, on patine… A ma connaissance, il y a plusieurs vaccins en préparation, mais au stade pré-clinique, pas encore à l’essai chez l’homme. En fait, dans les vaccins, on cherche toujours la bonne protéine ou le bon morceau de virus à injecter pour générer la défense. Mais il n’y a pas de recette miracle, ça dépend des virus : on trouve la bonne formule pour certains virus, et parfois on ne trouve pas. Et là, ça ne marche pas. »

A noter que l’herpès, s’il est douloureux et pénible à vivre, n’est pas grave sauf dans certains cas particuliers bien précis. Notamment dans sa forme néonatale, si le nourrisson est infecté par la mère à la naissance, chez la femme enceinte aussi, le patient immunodéprimé. L’encéphalite herpétique est une forme grave également, qui doit être traitée sans délai.

Source FRANCE INTER.

Alzheimer, l’une des causes probables de la maladie identifiée par des scientifiques…

La maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes de décès prématuré et la forme de démence la plus répandue à travers le monde.

Alzheimer, l’une des causes probables de la maladie identifiée par des scientifiques

 

La communauté scientifique mondiale redouble d’efforts pour cerner les mécanismes de la maladie afin de la prévenir et de proposer des traitements efficaces. Des chercheurs australiens ont découvert une cause probable de la maladie, offrant de nouvelles possibilités de prévention et de traitement.

Des scientifiques australiens de l’université Curtin affirment dans une nouvelle étude que la fuite d’un composé toxique dans l’organisme appelé « bêta-amyloïde » pourrait être la cause de la maladie d’Alzheimer.

L’étude, aux résultats potentiellement révolutionnaires a été publiée dans la très sérieuse revue scientifique PLOS Biology. En étudiant une version induite de la maladie chez des souris, les chercheurs ont constaté qu’une fuite — du sang vers le cerveau — de particules de graisse transportant des protéines toxiques, pouvait être l’une des causes principales de la maladie.

Qu’est-ce que la bêta-amyloïde ?

La bêta-amyloïde est un composé créé principalement dans le foie et le cerveau qui est depuis longtemps déjà associé à l’apparition de démences chez l’être humain. En effet, les scientifiques avaient déjà noté une accumulation toxique de bêta-amyloïde dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Grâce à cette nouvelle étude, il a été découvert que ce composé se forme surtout dans le foie avant d’être transporté dans la circulation sanguine par les lipoprotéines. L’équipe a testé la « voie sang-cerveau » en modifiant génétiquement des modèles de souris pour produire de la bêta-amyloïde humaine uniquement dans le foie.

Les chercheurs se sont appuyés sur des souris blanches pour mener leur étude. (Photo : Gorodenkoff / stock.adobe.com)

Les chercheurs se sont appuyés sur des souris blanches pour mener leur étude. (Photo : Gorodenkoff / stock.adobe.com)

« Nous savions déjà que la caractéristique principale des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer était l’accumulation progressive de dépôts de protéines toxiques dans le cerveau, appelées bêta-amyloïdes, mais on ne savait pas d’où provenait l’amyloïde, ni pourquoi elle se déposait dans le cerveau », explique notamment le professeur John Mamo, directeur du Curtin Health Innovation Research Institute (CHIRI).

« Nos recherches montrent que ces dépôts de protéines toxiques qui se forment dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer s’y infiltrent très probablement à partir de particules porteuses de graisses dans le sang, appelées lipoprotéines. Cette voie sang-cerveau est importante car si nous pouvons gérer les niveaux de lipoprotéine-amyloïde dans le sang et empêcher leur fuite dans le cerveau, cela pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements potentiels pour prévenir la maladie d’Alzheimer et ralentir la perte de mémoire », précise-t-il.

Inflammation du cerveau

L’étude a révélé que les modèles de souris produisant des lipoprotéines-amyloïdes dans le foie souffraient d’une inflammation du cerveau, d’une accélération de la mort des cellules cérébrales et d’une perte de mémoire.

Bien que d’autres travaux soient maintenant nécessaires, cette découverte montre que « l’abondance de ces dépôts de protéines toxiques dans le sang pourrait potentiellement être traitée par le régime alimentaire et certains médicaments qui pourraient cibler spécifiquement la lipoprotéine amyloïde, réduisant ainsi leur risque ou ralentissant la progression de la maladie d’Alzheimer », souligne le chercheur.

Cette découverte constitue une véritable avancée et suscite beaucoup d’espoir dans la lutte contre cette maladie dégénérative. Le professeur Warren Harding, président de l’Alzheimer’s WA, une association australienne dont le but est de fournir des soins ou encore des informations aux personnes souffrant de la maladie, à leurs familles ou aux soignants, a déclaré que ces résultats pourraient avoir un impact mondial important pour les millions de personnes confrontées à la maladie. « Il est important que des universités comme Curtin travaillent avec l’industrie pharmaceutique si nous voulons nous attaquer à cette maladie dévastatrice », insiste-t-il dans un communiqué.

Dans le monde, environ 230 000 personnes reçoivent un diagnostic d’Alzheimer chaque année. « En l’absence de progrès médicaux significatifs tels que la percée réalisée par l’équipe du professeur Mamo, on estime que le nombre d’Australiens vivant avec une démence dépassera le million d’ici 2058. Cela a un impact considérable sur les familles, les soignants et les communautés », ajoute-t-il. Cela donne un aperçu de l’impact mondial que la maladie aura dans les prochaines décennies.

En France, environ un million de personnes vivent aujourd’hui avec la maladie, selon la Fondation Vaincre Alzheimer.

L’équipe mène à ce jour un essai clinique nommé « Probucol in Alzheimer’s-Clinical Trial », qui repose sur des découvertes antérieures selon lesquelles un agent cardiovasculaire historique réduit la production de lipoprotéine-amyloïde et favorise les performances cognitives chez la souris.

Source OUEST FRANCE.

Les personnes non vaccinées contre le Covid se comportent-elles comme des enfants gâtés ?..

N’est-ce pas céder à une certaine facilité que de comparer les réfractaires à la vaccination à des gamins qui refuseraient leur assiette de brocolis alors que des enfants de leur âge meurent de faim dans d’autres pays ou d’autres familles ?

 

D’Arthur à Abnousse Shalmani, de Nathalie Heinich à Vie de Carabin, diverses et nombreuses voix se sont élevées au cours des derniers mois pour fustiger les réfractaires à la vaccination en les qualifiant d’«enfants gâtés».

Alors que seulement 20% des habitants des pays à revenu faible et moyen inférieur ont reçu une première dose de vaccin contre 80% dans les pays à revenu élevé et moyen supérieur, la comparaison semble être une évidence. Comment peut-on refuser quelque chose qui contribue à notre santé, à celle des autres et qui de surcroît est gratuit, alors que ce quelque chose n’est même pas une option à la portée de milliards de personnes à travers le monde? L’égoïsme, l’intolérance à la frustration, la propension à faire des «caprices» ou l’égocentrisme sont autant de caractéristiques pointées du doigt.

Pourtant, n’est-ce pas céder à une certaine facilité que de comparer les réfractaires à la vaccination à des gamins qui refuseraient leur assiette de brocolis tandis que des enfants de leur âge meurent de faim dans d’autres pays ou d’autres familles? La posture paternaliste et culpabilisante est-elle réellement pertinente? Pour aborder cette question, il convient de comprendre qui sont les personnes réfractaires et quelles sont leurs raisons, exprimées ou intériorisées.

Précarité sociale, économique et numérique

En premier lieu, il est absolument crucial de comprendre que les 14% de Français éligibles à la vaccination et n’ayant, à ce jour, reçu aucune dose, ne forment pas un groupe homogène. Parmi eux, il y a une proportion conséquente de personnes qui ne sont pas antivax mais qui subissent des inégalités sociales face au soin et/ou se trouvent dans une situation d’indifférence vaccinale.

Le Dr Thierry Lang, épidémiologiste, professeur émérite de l’Université Toulouse III et membre du bureau du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), est très clair: «Plus on est bas dans l’échelle sociale, plus la santé –et le rapport à la santé et à la prévention– sont dégradés. À ce titre, ce que l’on voit dans les hôpitaux est exemplaire: les médecins sont davantage vaccinés que les infirmiers et infirmières, eux-mêmes davantage vaccinés que les aides-soignants. Lorsque l’on est bas dans l’échelle sociale, on n’a pas les mêmes priorités en matière de prévention. Le rapport au temps est différent.»

On comprend fort bien que la priorité n’est pas forcément de prendre a minima une demi-journée pour se faire vacciner quand chaque heure travaillée est essentielle, que l’on doit se déplacer, faire garder les enfants, etc.

«Le système de soin n’a pas su prendre en compte les patients qui sont exclus ou qui ne fréquentent pas les supports numériques.»

Dr Thierry Lang, épidémiologiste

L’éloignement du soin ainsi que la précarité sociale et économique participent également d’un retrait de la stratégie vaccinale. Le spécialiste en santé publique poursuit: «Ce n’est que très récemment que la politique de vaccination a pris en compte le gradient social de santé en mettant en place des bus et en accentuant l’effort d’“aller vers” en employant des médiateurs. Auparavant, rien n’avait été fait pour se rapprocher des personnes éloignées du soin –y compris lorsque cela est dû, simplement, à un défaut de littératie numérique.»

Nous nous rappelons combien il a pu être difficile de prendre rendez-vous en centre de vaccination autrement que par des supports numériques… «Le système de soin n’a pas su prendre en compte les patients qui en sont exclus ou qui ne les fréquentent pas», signale Thierry Lang.

Aujourd’hui, aller vers ces patients, vers les populations les plus précaires qui subissent de plein fouet les inégalités sociales demeure une gageure. Mais, pour reprendre les termes de l’épidémiologiste, saisir tous les facteurs qui freinent la vaccination et les caractéristiques des personnes réticentes relève d’un patchwork indémêlable.

Perte de confiance en Macron, gain de méfiance envers «son» vaccin

Les facteurs sociaux peuvent faire le lit de l’antivaccinalisme, surtout lorsqu’il s’agit d’un antivaccinalisme que l’on pourrait qualifier d’opportuniste puisqu’il ne vise parfois que les vaccins anti-Covid.

Nous avons ici des vaccins proposés dans un contexte très particulier de crise sanitaire aussi majeure qu’inédite, crise qui a notablement augmenté les inégalités sociales. «L’épidémie accentue les inégalités sociales et le confinement a eu des effets très différenciés en fonction des populations», a révélé Nathalie Bajos, directrice de recherche Inserm, sociologue-démographe et cocoordinatrice du projet Sapris (Santé, perception, pratiques, relations et inégalités sociales en population générale pendant la crise Covid-19).

«Grâce à Sapris, nous avons pu observer que le confinement a davantage diminué les risques d’infection chez les cadres supérieurs que parmi les classes populaires, qui présentent par ailleurs une plus grande prévalence de comorbidités.» En outre, la pandémie a accru les inégalités économiques en aggravant les difficultés des plus pauvres tandis que les cadres et autres CSP+ demeurent plutôt privilégiés et n’ont pas vu leur pouvoir d’achat diminuer.

Alors même que le contexte pré-pandémique était celui d’une grogne sociale importante –on se souvient bien sûr du mouvement des «gilets jaunes»–, on comprend aisément la perte de confiance des plus fragiles et des plus démunis en un gouvernement qui les a délaissés.

Cette perte de confiance s’incarne dans une méfiance envers les vaccins contre le Covid, perçus comme étant les vaccins de Macron et de son gouvernement. «La vaccination demande une certaine confiance», expose Françoise Salvadori, docteure en virologie et immunologie, maîtresse de conférences à l’Université de Bourgogne et coautrice de Antivax – La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours. «Or on voit aujourd’hui que le motif politique est très présent dans les débats sur la vaccination, vue comme le bras armé de Macron. L’antivaccinalisme est devenu un motif des partis anti-système, de La France insoumise jusqu’au RN en passant par Debout la France ou l’UPR.»

C’est ce dont atteste d’ailleurs un sondage Odoxa de juillet 2021: «Plus d’un quart des sympathisants des partis antisystème, Insoumis (25%) et RN (28%) sont contre la vaccination alors que les sympathisants des partis classiques de gouvernement y sont largement favorables (seulement 2% des LaREM, 7% des LR et 8% des PS ne veulent pas se faire vacciner)», détaille Gaël Sliman, président d’Odoxa.

Se dessine alors cet antivaccinalisme opportuniste porté par des personnalités anti-système et intégré par des populations appartenant aux classes sociales délaissées durant la crise et qui entretiennent une méfiance –sinon une défiance– à l’égard du gouvernement.

«C’est historiquement une nouveauté», indique l’historien Laurent-Henri Vignaud, maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Bourgogne et également coauteur de Antivax – La résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours. «Traditionnellement, l’antivaccinalisme est davantage porté par les classes moyennes et supérieures. Au XIXe, par exemple, on a l’histoire d’une campagne de vaccination qui se heurtait à la réticence des habitants des communes les plus riches. Les communes les plus pauvres n’étaient pas vaccinées principalement parce que le vaccinateur ne venait pas jusqu’à elles. Lorsqu’il se déplaçait, les habitants se faisaient massivement vacciner, comprenant fort bien l’intérêt immédiat», relate-t-il.

On retrouve ici –et cela nous permet de ne pas généraliser un propos simpliste faisant des plus pauvres des antivax– ce que nous disions précédemment: pour peu que l’on mette en place une politique d’«aller vers» associée à de la pédagogie, nombreuses sont les personnes précarisées qui franchissent le pas de la vaccination par pragmatisme: c’est un moyen efficace de ne pas tomber malade et ainsi de pouvoir continuer à travailler, subvenir aux besoins de la famille, etc.

«Les personnes issues des classes populaires manifestent assez peu. Ces manifestations sont davantage portées par des gens des classes moyennes/supérieures.»

Laurent-Henri Vignaud, historien

Ces antivax politiques sont-ils des gamins capricieux? Sans doute pas. On peut penser qu’ils font un amalgame impropre entre lutte contre la pandémie et politique gouvernementale, que certains s’adonnent à des dérives idéologiques et adoptent une posture publique outrancière injustifiable et inexcusable. Mais pas que leur antivaccinalisme soit un «truc de riches».

Voilà pour ce qui relève d’un antivaccinalisme opportuniste profondément politique qui s’explique assez bien par la paupérisation et la fragilisation de certaines populations, et ce même si elles ne partagent pas l’outrance sinon l’obscénité des manifestations. «Les personnes issues des classes populaires manifestent assez peu, observe Laurent-Henri Vignaud. Ces manifestations sont davantage portées par des gens des classes moyennes/supérieures.»

L’antivax 2021 n’existe pas

En outre, et hors motifs politiques ponctuels, il y a bel et bien des bastions antivax dans les classes moyennes et supérieures. Ceux-ci sont davantage traditionnels et moins opportunistes. Il s’agit de personnes globalement rétives à la vaccination, quelle qu’elle soit.

Leurs motifs relèvent davantage de l’alterscience et d’une propension à penser que la nature fait bien les choses. «Il s’agit plutôt de cols blancs, de personnes issues des classes moyennes très attachées à la structure famille. Leur antivaccinalisme se construit autour de la famille vue comme un sanctuaire qui doit se protéger des agressions extérieures –dont le vaccin», décrit Laurent-Henri Vignaud. «Il s’agit souvent de femmes, ayant fait des études, et très perméables aux médecines et à l’éducation alternatives. Elles ont un certain bagage culturel qui leur permet d’aller chercher des informations alterscientifiques pour se forger une opinion demi-savante», note-t-il.

Les travaux de la géographe Lucie Guimier montrent que ces personnes traditionnellement antivax mettent souvent leurs enfants dans des écoles privées alternatives et sont proches des médecines dites «non conventionnelles», comme l’homéopathie et la naturopathie. Ceci peut d’ailleurs expliquer en partie le fait qu’elles vivent précisément dans des régions où les médecins qui pratiquent ce type de thérapeutiques sont plus nombreux, comme le sud de la France. Pour elles, les parents –et non les médecins, l’Éducation nationale, les politiques ou les journalistes– sont les meilleurs garants de la santé et du bien-être de leurs enfants et de la famille en général. Tout cela prend du temps et coûte cher… Dans leur cas, être antivax est un vrai luxe, une attitude de privilégiés. Pour autant, est-ce un caprice? Difficile à dire car ces personnes pensent vraiment bien faire.

Tout autant qu’il est impossible de dresser un portrait robot de l’antivax 2021, il est impossible de démêler toutes les raisons qui mènent ces gens à refuser l’injection. Toujours est-il que dire qu’ils font la fine bouche semble par trop simpliste.

Source SLATE.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l’UE…

EPIDEMIE – L’Union Européenne prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies.

Un nouvel outil-clé pour affronter les futures pandémies dévoilé par l'UE

 

Le monde entier connait une crise sanitaire sans précédent depuis l’apparition du coronavirus. Pour ne plus être pris de court, l’UE prend les devants et se prépare déjà à de futures pandémies. C’est pour cela que Bruxelles dévoilera jeudi les contours d’une instance dotée de six milliards d’euros chargée d’armer la confédération à d’éventuelles contagions dans les années à venir. Le projet consulté par l’AFP suscite déjà de vives critiques des eurodéputés dessaisis du dossier.

A quoi ça sert ?

Baptisée HERA (« Health Emergency Response Authority »), la nouvelle structure doit « renforcer la capacité de l’UE à prévenir, détecter et contrer rapidement » les prochaines crises sanitaires, en assurant le développement, l’approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires.

Dans son projet d’« Europe de la santé », Bruxelles avait affiché dès novembre 2020 son ambition de créer l’équivalent de la puissante Autorité pour la recherche et développement en biomédical (Barda) aux Etats-Unis, qui dépend du ministère américain de la Santé et dispose de colossaux moyens pour collaborer avec les laboratoires.

Selon le texte qui doit être endossé jeudi par les commissaires, HERA ne sera pas une agence indépendante sur le modèle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Elle sera établie « au sein de la Commission, comme ressource partagée pour les Etats membres et l’UE », un format qui permettra de la rendre complètement opérationnelle « dès début 2022 », de fonctionner de façon flexible et de s’appuyer sur les pouvoirs et l’expertise de l’exécutif européen, souligne le document.

La structure devra « renforcer la coordination » entre les Etats membres, en lien avec l’industrie pharmaceutique, afin notamment de résoudre les problèmes de pénuries et de dépendance mis en évidence par la pandémie de Covid-19.

HERA sera pilotée par un conseil réunissant experts de la Commission et représentants des Etats, et le Parlement européen devra se contenter d’un observateur.

Si les Etats, dont la santé est une compétence exclusive, devront donner leur feu vert, le texte ne sera pas débattu ni voté par le Parlement européen. Un camouflet pour les eurodéputés réunis cette semaine à Strasbourg.

Pas tout le monde d’accord

« Les ambitions semblent à la baisse. Cette autorité ne doit pas être une coquille vide, ni un simple comité de réaction à la main de la Commission et des Etats », a regretté Nathalie Colin-Oesterlé (PPE, droite), rapporteure d’un texte sur les pénuries de médicaments.

« On se retrouve avec une proposition dénuée de toute ambition législative, le Parlement s’apprêtant à être exclu de la discussion », même si « on comprend la nécessité d’aller vite et d’être pragmatique », a réagi Véronique Trillet-Lenoir (Renew, libéraux).

Les eurodéputés ont adopté mercredi, contre l’avis de la Commission, une proposition pour élargir les domaines d’intervention du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), par 598 voix pour, 84 contre et 13 abstentions.

Le texte, destiné à être discuté avec la Commission et les Etats, propose d’étendre le mandat de l’agence au-delà des maladies transmissibles pour qu’il couvre également les principales maladies non-transmissibles (maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancers, diabètes et maladies mentales).

Présente à Strasbourg, la commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, s’était pourtant dite lundi dans l’hémicycle opposée à un tel élargissement.

« Cela fera doublon avec le travail déjà fourni dans les Etats membres (…) et ces nouvelles tâches grèveront les ressources de l’ECDC, contribuant à l’affaiblir (pour ses missions principales) plutôt qu’à le renforcer », avait-elle fait valoir.

Les mesures proposées doivent également permettre à l’ECDC de recueillir davantage de données épidémiologiques auprès des Etats, afin de fournir de meilleures analyses et modélisations pour contrôler les foyers de contagion, a expliqué la rapporteure polonaise Joanna Kopcinska (CRE, droite nationaliste).

Les propositions de révision des mandats de l’ECDC, mais également de l’EMA, « dessinent les contours d’une véritable Union européenne de la santé », s’est félicitée Mme Trillet-Lenoir.

Source 20 MINUTES.

SOS Médecins réclame des hausses de tarifs et menace d’une grève nationale…

L’association des médecins libéraux souhaite revaloriser les visites avec un tarif minimal de 57,60 euros, hors majorations.

SOS Médecins demande une revalorisation du tarif des visites à domicile bloqué depuis 35 ans.

 

L’association de médecins libéraux SOS Médecins a décidé d’appeler ses adhérents à une journée «d’arrêt total de l’activité», dont la date sera révélée au dernier moment, afin d’obtenir une augmentation du tarif des visites à domicile. «Nous souhaitons absolument faire revaloriser la visite», bloquée depuis plusieurs années à 35 euros, a déclaré le Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France, lors d’une conférence de presse.

L’association est très remontée contre le dernier accord signé fin juillet par les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, qui étend la «visite longue» (70 euros) mais seulement au profit des médecins traitants qui se déplacent chez leurs propres patients. «Ça exclut totalement notre activité», déplore Jean-Christophe Masseron, qui revendique un tarif minimal de 57,60 euros (hors majorations de soir et de week-end), sur le modèle de la visite urgente en Ehpad créée au début de l’épidémie de Covid-19 et supprimée depuis.

Un préavis très court

Pour obtenir gain de cause, l’assemblée générale de SOS Médecins «a décidé de déclencher un mouvement d’action et appelle à une journée nationale de mobilisation avec un arrêt total de l’activité sur l’ensemble du territoire», a-t-il annoncé, en ajoutant que cette grève «pourrait être renouvelable». La date n’a pas été précisée, mais «il y aura un préavis très court», a-t-il prévenu, expliquant vouloir éviter que «le mouvement soit tué dans l’œuf» par des réquisitions précoces.

Des «actions locales» sont en outre envisagées, à l’initiative des 63 associations SOS Médecins présentes en métropole et en outre-mer. Ce qui pourrait se traduire par un «arrêt des visites institutionnelles» dans les Ehpad, en garde à vue, à la demande du Samu ou encore pour les certificats de décès. Au niveau national, SOS Médecins se réserve également «la possibilité de suspendre les remontées de données à Santé publique France», en particulier dans le cadre du suivi de l’épidémie de Covid-19. Créée en 1966, l’association regroupe à ce jour 1.300 médecins généralistes, qui effectuent environ 3 millions de visites à domicile chaque année.

Source LE FIGARO.