Vacances apprenantes. Les Éclaireuses Éclaireurs ne pourront pas proposer le dispositif…Les personnes en situation de handicap ont été les grands oubliés…

En Normandie, les Éclaireuses Éclaireurs de France accueillent des personnes en situation de handicap.

L’association ne pourra pas proposer le dispositif de vacances apprenantes cet été.

Les Éclaireuses Éclaireurs ne pourront ouvrir que 16 séjours en août à destination des personnes en situation de handicap.

Pour les Éclaireuses Éclaireurs de France, il n’est pas possible de mettre en place les vacances apprenantes, excepté dans certaines antennes, notamment dans le Nord. En Normandie, la spécificité du mouvement de scoutisme laïque est d’accueillir des personnes, mineures et adultes, en situation de handicap. « Nous n’entrons pas dans le dispositif de vacances apprenantes et, pour autant, on nous impose tellement de protocoles sanitaires. Nous n’arrivons pas à couvrir nos frais de fonctionnement, indique Véronique Gaillard, directrice de l’antenne normande. Les protocoles s’allègent un peu mais nous n’avons aucune aide pour compenser les surcoûts et nous n’aurons que 16 centres au mois d’août : 11 pour des mineurs et 5 pour adultes. » Les effectifs passeront de 850 à 350 jeunes accueillis.

L’association n’a pu bénéficier d’aucune aide régionale, « pourtant je suis soucieuse de notre utilité publique et du besoin de répit des familles. Les personnes en situation de handicap ont été les grands oubliés des dispositifs ».

Source OUEST FRANCE.

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie…

A l’occasion de la sortie en salles le mercredi 24 juin du documentaire « J’irai décrocher la lune », « 20 Minutes » a rencontré le réalisateur et l’un des protagonistes, Robin, un trentenaire atteint de trisomie 21 qui rêve de devenir chanteur.

 

Trisomie 21 : Le documentaire « J’irai décrocher la lune » dresse le portrait de six adultes en quête d’autonomie

Ils travaillent, boivent des coups en terrasse et partagent leurs rêves. Eléonore Laloux, Robin Sevette, Stéphanie Gabé, Mario Huchette, Gilles-Emmanuel Mouveaux et Elise Wickart sont les protagonistes du documentaire J’irai décrocher la lune, qui sort ce mercredi en salles. Un film qui donne la parole à ces trentenaires atteints de trisomie 21 et dévoile leur quotidien. Et qui espère faire évoluer le regard du grand public sur ce handicap.

Direction Arras et l’association Down Up, fondée par des parents de personnes atteintes de trisomie 21 il y a une quarantaine d’années, qui se bat pour leur inclusion en crèche, à l’école, en entreprise, en formation, et pour leur accès au logement… Et propose des ateliers pour aider les adultes atteints de trisomie 21 à compter, à exprimer leurs joies et leurs peines. L’occasion aussi, pour eux, de se rencontrer et de nouer des amitiés. Ainsi, Robin apprend à Elise à se servir du lave-linge, et Eléonore aide Stéphanie à lire. On suit ces trentenaires qui tentent de vivre seuls dans leur appartement, de travailler, d’apprendre à faire la cuisine ou leurs comptes. Et parlent – non sans émotion – de leur adoption pour certains, de leur passion pour la musique pour d’autres, de leur travail qui les épanouit…

« On ne fait pas à leur place, mais avec eux »

« On a reconnu dans ce film notre enfant, son humour, sa sensibilité, se réjouit Martine, mère de Robin et membre de cette association. On a été bluffé par la véracité du documentaire. Qui donne une image positive de ces adultes, sans cacher les difficultés des situations. Ce n’est pas le monde de Oui-Oui ! » La philosophie de Down Up, c’est d’intégrer les personnes en situation de handicap dans le milieu qu’on appelle ordinaire. Et surtout, « on ne fait pas à leur place, mais avec eux », résume Martine. L’association a d’ailleurs reçu la visite ce mois-ci du sénateur Denis Piveteau, qui planche sur une mission sur l’habitat inclusif. « On croise les doigts pour que ça donne un cahier des charges ambitieux », souffle-t-elle.

Le documentariste Laurent Boileau a épousé cette attitude respectueuse et encourageante de l’association, laissant à ces adultes le temps et la place d’exprimer leurs souhaits, leurs doutes, leurs peines. Elise aime faire de la peinture avec les enfants de l’école dans laquelle elle s’épanouit en tant qu’auxiliaire. Gilles-Emmanuel, lui, accepte de rejoindre, en tant que salarié payé, l’association Down Up. Et Robin travaille à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), à Arras, mais hésite à signer un nouveau contrat. Car son rêve, à lui, ce serait de chanter. « Finalement, tu fais les deux, ce n’est pas forcément l’un ou l’autre », le console le réalisateur lors de notre entretien commun.

Robin Sevette, l'un des protagonistes de J'rai décrocher la lune, ici dans les transports.

Le droit à la différence

A la fin du documentaire, Robin confie face caméra à Laurent Boileau, qu’il hébergeait pendant le tournage : « Tu vois le vrai Robin, pas la personne atteinte de trisomie 21. » Un hommage qui colle parfaitement à l’envie du réalisateur. « C’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire de me dire cela, insiste le documentariste auprès de Robin, lors de notre rencontre. J’ai plus appris sur ces personnes que sur la trisomie 21, assure-t-il. Car le handicap est différent chez chaque personne. Or, on a tendance à globaliser. On voit par exemple certains des protagonistes qui parlent très bien, d’autres qui passent par l’écriture ou la musique pour s’exprimer. J’ai dû m’adapter pour trouver le dispositif adapté. Car c’était souvent quand on éteignait la caméra qu’il se passait quelque chose… »

Si le réalisateur sort des clichés, met en valeur des adultes assez autonomes, il ne gomme pas les difficultés et ne cherche pas faire un film militant. « Aujourd’hui, le militantisme sur cette question se cristallise autour de la question de l’avortement, des pro-life. Ici, ce n’est pas le débat, tranche-t-il. Ce film m’a changé. Je pense que si j’apprenais aujourd’hui que j’attends un enfant atteint de trisomie 21, je le garderai, alors que quand j’ai eu mes enfants, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »

« Cette aventure valorisante, cela fait du bien »

« Lors des projections, certains parents de tout jeunes enfants atteints de trisomie nous disent que cela leur donne de l’énergie, de l’espoir, l’envie de continuer à se battre », témoigne Martine, la mère de Robin. Pour ce dernier, la première projection a été intense. « J’ai été choqué et ému, avoue-t-il. C’était la première fois que je me voyais en plein écran. » Et le réalisateur de lui rappeler qu’il avait également été vexé quand le public riait. « Cela m’a blessé le cœur, j’avais l’impression que les gens se moquaient de moi », reprend Robin. Pourtant, le jeune homme sait manier l’humour et faire l’acteur dans certaines scènes.

« Pour certains protagonistes, il y a un avant et un après ce documentaire. Car après trente années durant lesquelles on porte globalement un regard négatif sur vous, cette aventure valorisante, cela fait du bien », assure Laurent Boileau. « J’espère que le film va passer à la télé, que je pourrais raconter mon histoire partout », insiste Robin. Même s’il se montre pessimiste à l’idée que la société change de perception. « Peut-être que toi aussi, il faudrait que tu changes ton regard par rapport aux autres. Quand nous marchions dans les rues d’Arras, je ne remarquais pas de regards malveillants », nuance le documentariste. « Je vais essayer », promet Robin.

Source 20 MINUTES.

Des vacances pour les personnes âgées dépendantes et leurs aidants…

L’agence nationale pour les chèques-vacances a lancé en 2020 une expérimentation auprès des structures accompagnant les personnes âgées dépendantes et leurs aidants, pour favoriser leur départ en vacances.

Des vacances pour les personnes âgées dépendantes et leurs aidants

l4Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) mobilise ses fonds d’action sociale pour que les personnes âgées gardent du lien social et contribuent à la prévention de la perte d’autonomie.

Avec l’augmentation du nombre de personnes âgées dans notre société, celles qui sont devenues dépendantes ne doivent pas être exclues des vacances. Et les aidants ne sont pas épargnés.
– 69% des aidants familiaux sont des conjoints,
– 89% sont majoritairement à la retraite (Etudes ANCV/Opinion Way sur le profil et les attentes des aidants, 2016).

Les objectifs de cette expérimentation

Favoriser le départ en vacances de groupes constitués de personnes âgées dépendantes ou handicapées et/ou de leurs aidants proches, lors de courts séjours (moins de 5 jours / 4 nuits), c’est le but de cette expérimentation.

L’ANCV mène une politique d’action sociale dans le cadre :
– de la lutte contre les exclusions, en favorisant l’accès au départ des personnnes les plus éloignées des vacances,
– du soutien aux dispositifs de prévention de la perte d’autonomie,
– du soutien aux dispositifs de répit des aidants.

L’Agence souhaite proposer à ces structures qui accompagnent les personnes âgées dépendantes ou handicapées, une aide financière, pour concrétiser des projets de vacances imaginés avec leurs bénéficiaires et usagers.

Les publics visés par cet appel à projet sont :
– les personnes âgées dépendantes ou handicapées
– les aidants proches de personnes âgées dépendantes ou handicapées

Les structures pouvant prétendre à ces projets

Toute structure intervenant sur le champ de l’accompagnement des personnes âgées dépendantes ou handicapées et/ou de leurs aidants.

Source FRANCE INFO.

Castelnau-le-Lez : mobilisation des riverains contre un projet immobilier… Ils militent pour aider un habitant en fauteuil roulant à garder son autonomie …

Un projet immobilier en cours de construction à Castelnau-le-Lez mobilise les riverains. Ils militent pour aider un habitant en fauteuil roulant à garder son autonomie et pour sauver un chêne centenaire.

La rue de la salaison à Castelnau-le-Lez doit être goudronnée pour le futur immeuble "Le Clos des Oliviers "

C’est un coin de verdure aux portes de Montpellier, une banlieue résidentielle calme et pavillonnaire que ses riverains veulent défendre.

Un quartier attractif comme le vante la brochure des Nouveaux Constructeurs, promoteurs du  » Clos des Oliviers », résidence de 32 appartements en construction :  » À 15 km du bord de mer, le Clos des Oliviers est un quartier vert et convoité de Castelnau-le-Lez, desservi par la ligne 2 du tramway […] Ce programme immobilier neuf privilégie la dimension humaine.  »

Mais, la contestation gronde chez les riverains. L’aménagement d’une route en remplacement d’un chemin fait polémique. Pour accéder à la résidence « le Clos des Oliviers »,  Mairie et Métropole doivent goudronner un chemin. Ce qui en ferait une rue passante : la rue de la  Salaison à Castelnau-Le-Lez verrait alors une cinquantaine de voitures l’emprunter chaque jour, au grand dam des habitants.

« Ca va devenir trop dangereux pour moi de circuler ! »

Christian Bedos, riverain handicapé

Parmi les contestataires, Christian Bedos, lourdement handicapé. Il est en fauteuil roulant et vit avec sa mère dans une maison donnant sur cette voie. Si ce chemin devient une route, ils seront coincés chez eux ou devront vendre leur maison,  car pas question d’emprunter la route en fauteuil roulant.  » Je ne vais plus pouvoir me déplacer ! Je crains pour ma liberté de circuler . Cette nouvelle voie va être sans trottoir et il y aura trop de voitures, c’est dangereux pour moi  » s’inquiète-t-il.

Un chêne centenaire menacé

Le chêne centenaire risque d'avoir ses racines sectionnées par les travaux

Le week-end dernier, les habitants se sont réunis dans la rue pour faire connaitre leur opposition. Avec un deuxieme enjeu à défendre  : sauver un chêne centenaire implanté dans le chemin de terre qui va être goudronné, avec le risque de voir ses racines coupées par les canalisations.

 » C’est un véritable trésor !  Il faut garder garder ce patrimoine vert, même si il est sur une propriété privée » argumente Laurent Ballesta , ex-conseiller scientifique de Nicolas Hulot.

De son côté, Frédéric Lafforgue , maire de Castelnau-le-Lez, assure qu’il tente de trouver une solution. Une réunion entre Mairie, Métropole et promoteurs est prévue la semaine prochaine.

Source FR3.

La Ferme de Bio’Chêne à Coulours, lieu d’accueil pour les jeunes en situation de handicap…

La Ferme de Bio’Chêne, à Coulours, c’est à la fois une exploitation maraîchère qui produit des légumes biologiques et de saison, et un lieu d’accueil pour des jeunes adultes en situation de handicap mental.

 La Ferme de Bio'Chêne à Coulours, lieu d'accueil pour les jeunes en situation de handicap

Accueillir de jeunes adultes en situation en handicap, c’est l’une des vocation de la Ferme de Bio’chêne. Une expérience enrichissante pour ces jeunes, qui profite du calme et du cadre de vie à la ferme, d’une alimentation biologique et d’un accompagnement à la sociabilité.

Ces jeunes accueillis à la ferme, avec l’agrément du Conseil général de l’Yonne, ne sont pas là pour travailler, mais bien pour partager le quotidien de l’exploitation. Ils accompagnent par exemple Gaëlle Pavan-Delieutraz, lors des livraisons à l’AMAP de Gurgy. Vous retrouvez également la production de la ferme au magasin Germinal de Sens.

Vous y trouverez les légumes de saison : salades, choux raves, bettraves, pommes de terre nouvelles et carottes fanes… Patience, les tomates, c’est pour bientôt !

Les Coordonnées :

Ferme de Bio’chêne – 3, hameau de Beauchêne  – 89 320 Coulours

Téléphone : 03.86.65.25.58 / 06.62.58.41.80

Source FRANCE BLEU.

 

Twitter fait son mea culpa pour ses tweets vocaux non accessibles aux personnes malentendantes….

En l’absence de logiciel retranscrivant les messages audio à l’écrit, les malentendants sont mis à l’écart de la nouvelle fonctionnalité de Twitter.

Les tweets vocaux font polémique depuis leur lancement.

Il y a quelques jours, Twitter a fait sa petite révolution en proposant à certains de ses utilisateurs d’ enregistrer des tweets vocaux. Une fonctionnalité qui n’a pas tardé à recevoir des critiques. Selon certains, il va devenir difficile pour Twitter de modérer des propos oraux. D’autres craignent l’arrivée de « deepfake audio », soit des usurpations de voix. Mais le problème le plus immédiat concerne l’ accessibilité, précise Numerama. En l’absence de logiciel retranscrivant ce qui est dit en mots, ces tweets audio mettent en effet à l’écart les personnes ayant des problèmes de surdité.

Les réactions se sont multipliées sur le réseau social avec le hashtag « #a11y » (pour accessibility en anglais, qui est abrégé en a11y). Twitter a donc été contraint de réagir. « Il est clair que nous avons beaucoup de travail à faire pour rendre Twitter plus inclusif pour les personnes en situation de handicap. Je plaiderai pour qu’ »a11y » fasse partie de notre conception dès le début de tous les projets » a ainsi écrit Dantley Davis, le responsable du design chez Twitter.

Les tweets audio seront mieux identifiés

De nouvelles mises à jour de l’application vont permettre d’améliorer la fonction des tweets vocaux pour tous. Ils seront mieux identifiés dans les messages. Dans le futur, le réseau social compte bien mettre à disposition un outil de transcription automatique qui permettra de lire le message audio à l’écrit. Ainsi, les tweets audio seront transformés en tweets normaux.

Pour l’instant, cette fonction de tweets audio est seulement disponible pour l’application sous iOS et pour une poignée d’utilisateurs. Et le réseau social n’a pas encore indiqué quand les utilisateurs d’ Android ou les internautes sur le web pourront y accéder.

Source 20 MINUTES.

« Le jour où Mamie ne m’a pas reconnue » : Alzheimer, un choc aussi pour les petits-enfants…

Des petits-enfants qu’ils ne reconnaissent plus, un comportement étrange, une relation qui change…

Quand la maladie d’Alzheimer vient aussi bouleverser le lien intergénérationnel.

Le lien avec les petits-enfants est précieux pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Entendre ma grand-mère m’appeler maman a été très douloureux. J’étais, du haut de mes 10 ans, partagée entre le fou rire du cocasse de la situation et la grande tristesse. Elle avait toujours représenté la sagesse, le devoir, le savoir, l’élégance…

Stéphanie, trente ans après, se souvient de ce jour où sa mamie ne l’a pas reconnue au chevet d’une chambre d’hôpital. Un choc. Elle sentait bien qu’elle perdait un peu la tête, mais aucun adulte ne lui avait expliqué pourquoi et comment Alzheimer allait inéluctablement bouleverser ses relations avec son entourage, ses petits-enfants en particulier.

Ma mère vivait mal la maladie de la sienne. Pour me protéger, elle parlait juste des effets du vieillissement. Ça me foutait une de ces peurs ! Je me suis dit, alors quand on vieillit, c’est ça qui arrive, débloquer complètement de là-haut ?

Maintenir le lien intergénérationnel

Comment raconter aux enfants la maladie dégénérative, en décrypter les ressorts, les conséquences pour éviter la trouille des visites, voire la rupture du lien ? Les soignants et spécialistes ne cessent de le répéter, le lien intergénérationnel entre les malades et leurs proches a des effets bénéfiques, insiste Élisabeth Rieu, psychologue, spécialisée en gérontologie à l’hôpital de Pau.

Tous les jours, elle accompagne des aidants et constate combien la présence des plus jeunes est précieuse auprès des malades. Les enfants ont cet avantage énorme de la spontanéité, du bon sens. Ils ne sont pas formatés, ne jugent pas.

Quand on leur explique simplement, voilà, le cerveau de ton grand-parent est malade donc qu’il ne fonctionne plus comme le nôtre, c’est pour ça qu’il peut faire des choses bizarres. L’enfant comprend très bien que la relation change. C’est quand il sent dans les explications alambiquées ou les non-dits des adultes des zones d’ombre qu’il nourrira de l’inquiétude.

Les plus jeunes sont une vraie richesse

Dans une étude réalisée sur la communication entre les malades d’Alzheimer et leurs petits-enfants, son autrice, l’orthophoniste Émilie Daude, appuie sur cette authenticité bienveillante : Les plus jeunes, de 5 à 10 ans, arrivent à maintenir les liens au-delà des normes et codes sociaux. C’est une vraie richesse qui vient atténuer la marginalisation des personnes malades dans la famille et la société.

Et si le cognitif faiblit chez le malade, le cerveau émotionnel reste, lui, très actif. Jamais ma grand-mère n’avait été aussi tendre avec moi, s’émeut Stéphanie. Comme si la maladie l’avait libérée d’une certaine pudeur.

Comprendre avec Mamillette

Les derniers moments de sa grand-mère malade, dans son Ehpad de l’Ain, entourée de ses proches, voilà le sujet du documentaire La mémoire qui flanche . 45 minutes où simplement, sans commentaires, Éric de Chazournes, l’un des petits-fils d’Annie, alias Mamillette, 96 ans, laisse la vie et la maladie se montrer sans fard. En accès libre sur YouTube, il a ému les internautes et les membres du jury du festival Deauville Green Award, qui lui ont décerné, fin 2019, le Trophée d’or.

Et avec Papi André

Rester naturel et tolérant face à la maladie, c’est aussi ce que prône un outil pédagogique en ligne Alzheimer, même pas peur, publié sur alzjunior.org par la Fondation vaincre Alzheimer. Une série en BD où Jade et Léo voient leur Papi André laisser tout brûler sur le feu, ne sait plus quel jour il vit, s’agite très vite, fait des caprices… En quelques bulles, leurs parents expliquent le pourquoi de la maladie.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : a-t-on oublié les foyers de handicapés ?…

Parmi tous ceux qui ont besoin d’équipements de protection, il y a les personnels des foyers d’accueil pour personnes handicapées qui ont le sentiment d’avoir été mis de coté.

C’est le cas du foyer médicalisé de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), où 4 résidents sont décédés du Covid-19.

Les personnels des les foyers d’accueil des handicapés, eux-aussi en première ligne, ont le sentiment d'avoir été oubliés

La course aux équipements de protection est depuis longtemps l’un des enjeux de cette crise et elle ne concerne pas les seuls personnels soignants des hôpitaux ou des Ehpad. Parmi ceux qui en ont également un grand besoin, il y a les personnels des foyers d’accueil de personnes handicapées, eux aussi en première ligne. Des personnels qui ont le sentiment d’avoir été mis de côté : un sentiment d’abandon difficile à accepter.

« On s’est pas senti soutenus »

Le foyer médicalisé Villebois-Mareuil de Gennevilliers compte 32 résidents handicapés mentaux. Le premier cas de Covid-19 a été diagnostiqué le 20 mars. Dans les jours qui ont suivi, quatre pensionnaires lourdement handicapés sont décédés, beaucoup ont été contaminés. « On savait que nous n’avions pas de réserves de tenues recommandées pour se protéger du virus », explique Charline Mahieux, infirmière dans cet établissement.

« Ça a été vécu par une partie des équipes comme une panique, une panique contrôlée, mais nous savions que nous serions confrontés au coronavirus. Il y avait un très gros risque. »

Une grande partie des salariés de ce foyer a été malade. Charline Mahieux elle-même a été arrêtée une dizaine de jours, sans être remplacée.

Les personnes handicapées, que cette période de confinement fragilise beaucoup, ont du mal à respecter les gestes barrières. Elles doivent être accompagnées au plus près. Mais dans cette période, les foyers médico-sociaux pour handicapés n’ont jamais été prioritaires, déplore Charline Mahieux. « Nos réserves d’équipements étaient bloqués par l’État pour les hôpitaux qui étaient prioritaires, et on avait pour seule réponse que les protections arriveraient quand elles arriveraient. On est en colère parce que nous ne nous sommes pas senti soutenus et protégés. On a commencé à avoir des masques grâce à la ville de Gennevilliers mais aussi par les parents qui ont fait jouer leurs contacts et qui ont pu nous fournir ce qu’ils pouvaient. » 

Un sentiment d’abandon largement partagé par le secteur du handicap

L’association des parents d’enfants inadaptés de la Boucle de la Seine gère plusieurs foyers dans les Hauts de Seine, dont celui de Gennevilliers. « C’est un sentiment d’être oublié et d’être laissé de côté », s’agace la présidente de l’APEI qui s’occupe de 800 handicapés et de 450 salariés dans le département. Catherine Harpey a alerté à plusieurs reprises les autorités, dont le ministre de la Santé.« Il y a de grandes déclarations qui sont faites : la personne handicapée, c’est un citoyen à part entière, elle a les mêmes droits que les autres. Mais le jour où survient une crise, il y a des priorités et on a l’impression que les personnes handicapées passent au deuxième plan. »

L’établissement vient de recevoir des stocks de masques chirurgicaux, mais pas d’autres équipements type blouses, charlottes ou lunettes. « Nous avons fait une demande précoce pour obtenir ce genre d’équipements complets mais la réponse est : ‘il n’y en a pas beaucoup et ce n’est pas pour vous’. Il faut donc se débrouiller par ses propres moyens », déplore Catherine Harpey, « mais on s’organise pour tenir le coup, il y a beaucoup de solidarité. » Et ce ne sera pas de trop pour affronter le prolongement du confinement.

Source FRANCE INTER.

Une employée aveugle de l’hôtel de Région tombe dans le lez en se rendant à son travail à Montpellier…

Une salariée aveugle de la Région Occitanie est tombée de la passerelle qui traverse le Lez ce vendredi matin à Montpellier.

Colère de la Fédération des Aveugles qui interpelle les candidats aux municipales.

Une employée aveugle de l'hôtel de Région tombe dans le lez en se rendant à son travail à Montpellier

Une employée aveugle qui travaille à l’hôtel de région à Montpellier est tombée dans le lez vendredi matin. Ce sont des passants et les services de sécurité de la Région qui l’ont récupérée. Elle n’est pas blessée physiquement mais très choquée.

Cette femme de 50 ans qui a une canne blanche a pourtant l’habitude d’emprunter la passerelle qui traverse le fleuve, qui n’a pas de barrière sur les côtés, mais elle a perdu ses repères.  Elle demande depuis des années comme la Fédération des aveugles que des bandes de guidage soient installées, un équipement de 1000 euros.

1000 euros ce n’est rien, ça aurait pu être le prix de la vie de cette personne.

Cet accident suscite la colère de Thierry Jammes,le président de la Fédération des Aveugles du Languedoc Roussillon qui interpelle les candidats aux municipales à Montpellier « pour qu’ils se saisissent du sujet de l’accessibilité universelle, pour qu’on commence enfin dans cette ville à prendre soin des personnes les plus lourdement handicapées ! »

Source FRANCE BLEU.

Toulouse : Quand des liposuccions débouchent sur un espoir de traitement de la maladie d’Alzheimer…

Un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse grâce aux cellules-souches fournies en quantité industrielle par la start-up Cell-Easy.

Elles sont recyclées après les liposuccions.

Dans les laboratoires de la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice.

  • Un essai clinique innovant contre la maladie d’Alzheimer va démarrer au CHU de Toulouse.
  • Il utilisera les cellules-souches fournies par la start-up Cell-Easy.
  • Elles ont la particularité d’être issues de déchets de liposuccions. La jeune entreprise sait désormais les produire en quantités industrielles et donc à un prix abordable.

Du superflu au super espoir scientifique. Quel est le lien improbable entre les liposuccions pratiquées par les chirurgiens esthétiques et la recherche contre la maladie d’Alzheimer ? Ce sont les cellules-souches, dont les tissus adipeux regorgent et que la start-up toulousaine Cell-Easy, spécialisée dans la médecine régénératrice, a eu l’idée de récupérer auprès des cliniciens.

« On prend ce déchet et on en fait un médicament, explique tout bonnement Pierre Monsan, le directeur général de la société et fondateur de la Fédération française des biotechnologies. Alors que généralement, les cellules-souches sont issues soit de cordons ombilicaux, soit de douloureuses ponctions lombaires, notre technologie permet de les multiplier ». De sorte qu’un donneur peut « fournir » des milliers de receveurs et, surtout, que le coût de la production, en quantité cette fois industrielle, est fortement diminué.

Des tests sur neuf patients au départ

A l’heure des médicaments de thérapie innovante (MIT) et où les scientifiques ambitionnent de « soigner le vivant par le vivant », le CHU de Toulouse a pris la balle au bond. Il vient de signer avec Cell-Easy une convention portant sur un essai clinique contre la maladie d’Alzheimer. Ce dernier devrait démarrer début 2021. « La maladie d’Alzheimer se caractérise par un état inflammatoire chronique du cerveau qui provoque des dépôts de protéines, détaille Pierre Monsan. L’équipe du CHU veut tester l’effet anti-inflammatoire des cellules-souches et leur capacité à ralentir l’évolution de la maladie. »

L’essai sera conduit par l’équipe du professeur Bruno Vellas au gérontopôle. Il devrait au départ concerner neuf patients suivis aux CHU de Toulouse et Montpellier, âgés de 50 à 85 ans, et qui en sont au tout début de la pathologie. Les cellules-souches leur seront injectées par voie sanguine. En fonction des résultats préliminaires, la cohorte des patients pourra ensuite passer à une cinquantaine. Avec de grands espoirs dans la balance.

Source 20 MINUTES.